- PrezboGrand Maître
NanouV a écrit:Je compatis de tout cœur avec la famille qui vit une situation difficile, mais je refuserais également la participation de cette pitchoune au voyage.
La santé mentale n'est pas la santé physique. Nous ne disposons pas de médicaments miraculeux capables de redonner le sourire et d'abolir tous les risques. L'avis des médecins est donc à prendre avec des pincettes.
Il n'y a pas non plus de "médicament miraculeux" capable d'abolir tous les risques pour tous les problèmes de santé physique, y compris ceux d'élèves qui sont scolarisés et non exclus a priori d'un voyage scolaire. Encore une fois, on lit sur ce fil des propos étonnants dont j'espère qu'ils ne seront pas lu en dehors de l'EN, parce qu'ils pourraient être très mal vécus.
Iridiane a écrit:Prezbo a écrit:Iridiane a écrit:Prezbo a écrit:Oui, une bonne partie de ce fil aurait sa place dans j'hallucine, mais pas pour les raisons invoquées. Je suppose qu'il faut y voir une illustration du sentiment d'épuisement professionnel des enseignants ou de leur repli sur des positions défensives face à ce qu'ils vivent comme des intrusions extérieures. Mais ce n'est pas une bonne solution, et l'image laissée de la part de professionnels de l'éducation est probablement désastreuse.
Je suis désolée, mais organiser des voyages scolaires c'est facultatif (et la plupart du temps partiellement bénévole) et ça relève du DEVOUEMENT, encore une fois. Dès lors, jeter l'anathème sur les enseignants qui ont la gentillesse et la patience d'en organiser, je pense que c'est plutôt ça qui détruit la profession. Je comprends tout à fait que des enseignants veuillent se protéger des éventuels problèmes qu'ils peuvent rencontrer en voyage (même si, oui, on ne peut jamais prévoir tous les risques), surtout en étant au courant que tel ou telle élève (pour des raisons de comportement OU de santé, et parfois indépendamment de la volonté des élèves, il ne s'agit pas de les accuser) va potentiellement poser des difficultés. Et de fait, on le voit sur ce fil mais pas seulement, de plus en plus d'enseignants cessent d'organiser des voyages parce qu'ils sont dégoutés de fournir autant d'efforts pour au final n'essuyer que des récriminations, et de la part des parents, et de la part des chefs d'établissement qui souvent (pas tout le temps, souvent) ne sont d'aucun soutien. Donc, la seule réponse me paraît être : si c'est de la discrimination d'hésiter à emmener en voyage une élève qui présente des troubles psys pour sa propre sécurité et pour notre sécurité aussi (parce que, oui, ça compte hein, les enseignants sont aussi des êtres humains), eh bien soit: plus de voyages, fin de chantier. C'est ce qui arrive déjà, rien qu'à lire les témoignages sur ce fil de gens qui sont dégoutés après avoir organisé des voyages qui se sont mal passés.
Mais où vois-tu qu'on " jette l'anathème" sur les enseignants ?
Dans tes messages et ceux de quelques autres (discrimination, devrait être posté dans j’hallucine etc… l’air de dire que les gens qui tiennent cette position sont d’immondes salauds qui ternissent l’image de la profession, en somme).
La première personne qui a parlé du fil "j'hallucine" parlait des parents. Je rappelle au passage que la maman intervient sur ce fil, même si certains discutent comme si elle n'était pas là. Par ailleurs, lorsque quatre classe partent en voyage et qu'une seule élève est exclue en raison de sa santé, il est difficile de ne pas parler juridiquement de discrimination. Je serais surpris que sur les quatre autres classes, il n'y ait ni élève ayant un problème de santé, ni élève posant des problèmes de comportement. Autant dire que le CDE me semble avoir intérêt à avoir des éléments justifiant cette éviction précise, autre que des comparaisons avec des cas qui n'ont rien à voir ou des considérations hyperboliques sur la santé mentale et les parents d'aujourd'hui qui portent plainte au premier problème.
Par contre, je ne vois toujours pas qui a traité les gens "d'immondes salauds", à part dans l'imagination de certains intervenants du fil.
cit6 a écrit:Bonjour à tous.
Dans mon établissement, j'ai des collègues qui organisent un voyage à l'étranger régulièrement, mais leur première condition pour organiser le voyage est le choix des élèves qui y vont et cela n'a pas eu l'air de poser de problème aux directions successives depuis qu'ils ont posé cette condition. Après tout, c'est du travail volontaire et bénévole et il n'y a aucune obligation à organiser ce type de voyage et donc à y emmener tel ou tel élève. Dans leur cas, il ne s'agit pas des élèves d'une classe en particulier (de toute façon, il n'y a plus vraiment de classe en 1ère et Terminale, élèves à qui s'adresse ce voyage ).
Mais, je comprends que pour la fille d'Eliette, si tous les autres élèves de la classe partent, ce soit difficile. Et d'autre part, je comprends aussi les enseignants qui refusent de l'emmener. Le seul point qui pourrait débloquer la situation me semble effectivement l'accompagnement par un parent. Car à l'heure du dénigrement sur les RS et du tout judiciaire, je comprends que les professeurs ne veulent prendre aucun risque (et avoir recours au juridique pour les forcer me semble une très mauvaise idée pour tous les arguments déjà évoqués par d'autres participants à ce fil).
Cit6.
C'est un peu plus compliqué que ça. Les voyages scolaires ne sont pas une obligation (c'est HS, mais à titre personnel, en tant que prof de maths, je me passerais très bien de ces voyages et sorties qui se traduisent à intervalle régulier par l'absence d'une partie de la classe), mais a partir du moment où ils sont organisés, non, on ne peut pas exclure tel ou tel élève sans raison motivée. Je ne suis pas partisan de désarmer les enseignants ni passer systématiquement par la judiciarisation, mais nous travaillons dans un cadre légal.
- JennyMédiateur
Je suis partagée.
Est ce que la lettre du médecin et l’accord des parents ne déchargent pas les enseignants en cas de récidive dans ce cas ?
Être la seule à ne pas partir est rude.
Et d’un autre côté, je comprends les inquiétudes de l’équipe.
Est ce que la lettre du médecin et l’accord des parents ne déchargent pas les enseignants en cas de récidive dans ce cas ?
Être la seule à ne pas partir est rude.
Et d’un autre côté, je comprends les inquiétudes de l’équipe.
- PrezboGrand Maître
Bolzano a écrit:Si j'étais en charge de cette élève, il me serait bien difficile de trancher. Par peur que le voyage tourne à la catastrophe, mais inquiet de la déception de ne pas pendre part au voyage chez une jeune fille fragile. C'est le souci de l'élève qui pourrait me décider à prendre un risque (après entretien avec celle-ci), et c'est cette perspective qui provoque l'insistance des parents me semble-t-il.
Mais contraindre, pardon... Il serait naturel de présenter honnêtement la situation aux adultes responsables et de leur demander "s'ils le sentent". Je crois que tu as tenté le dialogue Eliette. Ben si ça n'a pas été suffisant, je comprends la déception mais que veux-tu y faire ? C'est le choix de celui qui saute dans le vide, il faut le respecter. Je ne vois pas comment imposer la présence d'un élève pourrait ne pas faire de dégâts. Les rapports imposés, c'est dans les mariages forcés. A lire ce fil, il est urgent que les perdirs et les parents fassent un stage sur la notion de consentement.
Tant qu'elle n'est pas acquise, stop aux voyages.
Et tout le discours pseudo-professionnel qui prétend régler la question en citant un article de règlement retombe ridiculement à plat faute de prendre en compte que les relations humaines dans une classe, ça se considère sur le long terme et ça se soigne.
Cette comparaison sur les mariages forcés et le non-consentement fait aussi partie des arguments...étonnants.
Je te répondrais en te faisant remarquer simplement que nous ne choisissons pas non plus les élèves que nous avons en classe. Personnellement, je te dirais franchement qu'il y en a beaucoup que je préférerais ne pas prendre en cours pour ne pas prendre de risque et moins m'embêter, mais ma direction ne semble pas d'accord.
- FeynNiveau 7
Jenny a écrit:Je suis partagée.
Est ce que la lettre du médecin et l’accord des parents ne déchargent pas les enseignants en cas de récidive dans ce cas ?
Être la seule à ne pas partir est rude.
Et d’un autre côté, je comprends les inquiétudes de l’équipe.
Un petit point qui me semble important : l'écrit d'un médecin ne décharge de rien du tout, et ce même médecin n'engage en rien sa responsabilité (pratique dans ces conditions de dire aux autres de prendre tous les risques !), de même que l'accord des parents. Ce serait même une faute professionnelle du médecin que d'assurer que tout va bien se passer. Ce qu'il peut au mieux faire, c'est constater qu'à un instant t, l'élève ne présente pas de risque suicidaire immédiat.
Seuls les adultes qui avaient la responsabilité de l'élève à ce moment-là auront des comptes à rendre, et il sera trop tard pour dire "mais en fait on n'était pas d'accord parce qu'on savait que potentiellement il pouvait y avoir un problème". Tout mon respect au chef d'établissement pour soutenir son équipe contre des parents prêts à attaquer l'établissement...
- PrezboGrand Maître
illizia a écrit:IciPrezbo a écrit:Où lis tu sur ce fil une "envie d'aller au judiciaire" ?Eliette a écrit:Je demandais un conseil juridique.
Eliette parle d'un recours pour permettre à sa fille d'assister au voyage, pas d'une plainte a posteriori si les choses se passent mal. Mais visiblement, cette possibilité d'une plainte des parents en cas de problèmes est devenue une grosse source d'inquiétude professionnelle.
- AdriGrand Maître
Jenny a écrit:Je suis partagée.
Est ce que la lettre du médecin et l’accord des parents ne déchargent pas les enseignants en cas de récidive dans ce cas ?
Être la seule à ne pas partir est rude.
Et d’un autre côté, je comprends les inquiétudes de l’équipe.
Il y a d'un côté la responsabilité en cas de problème. Et là il faut betonner.
Et de l'autre , la gestion sur place de la jeune fille et du reste du groupe.
À quoi sont prêts les parents pour que leur fille parte ?
Quant à l'avis favorable du médecin, c'est tellement déconnecté de la réalité d'un voyage scolaire... ( Je vous parle d'expérience. Il m'est arrivé de refuser la participation d'une élève malgré un feu vert du médecin. J'avais proposé à l'un des parents d'accompagner à distance pour pouvoir intervenir au cas où, sans suite. Et c'était là aussi au dernier moment.
J'ai bataillé une fois contre la direction et les parents pour ne pas emmener un élève, au comportement imprévisible et potentiellement dangereux, notamment pour lui.
Une quinzaine de voyages à l'étranger à mon actif, j'ai plus souvent oeuvré pour emmener des élèves que refusé d'en emmener ( 2 refus en 15 sejours
, soit plus de 400 élèves concernés)
Sinon, emmener des élèves à profil complexe, physique ou psy, cela se prépare en amont, et avec la MDPH le cas échéant. Les accompagnants supplémentaires, un hébergement ou un moyen de transport différent, pouvant être financés pour que la famille n'assume pas les frais supplémentaires découlant d'un handicap.
C'est toujours un sujet difficile.
- LemmyKHabitué du forum
Je te répondrais en te faisant remarquer que tu ne fais pas le cours bénévolement!Prezbo a écrit:Bolzano a écrit:Si j'étais en charge de cette élève, il me serait bien difficile de trancher. Par peur que le voyage tourne à la catastrophe, mais inquiet de la déception de ne pas pendre part au voyage chez une jeune fille fragile. C'est le souci de l'élève qui pourrait me décider à prendre un risque (après entretien avec celle-ci), et c'est cette perspective qui provoque l'insistance des parents me semble-t-il.
Mais contraindre, pardon... Il serait naturel de présenter honnêtement la situation aux adultes responsables et de leur demander "s'ils le sentent". Je crois que tu as tenté le dialogue Eliette. Ben si ça n'a pas été suffisant, je comprends la déception mais que veux-tu y faire ? C'est le choix de celui qui saute dans le vide, il faut le respecter. Je ne vois pas comment imposer la présence d'un élève pourrait ne pas faire de dégâts. Les rapports imposés, c'est dans les mariages forcés. A lire ce fil, il est urgent que les perdirs et les parents fassent un stage sur la notion de consentement.
Tant qu'elle n'est pas acquise, stop aux voyages.
Et tout le discours pseudo-professionnel qui prétend régler la question en citant un article de règlement retombe ridiculement à plat faute de prendre en compte que les relations humaines dans une classe, ça se considère sur le long terme et ça se soigne.
Cette comparaison sur les mariages forcés et le non-consentement fait aussi partie des arguments...étonnants.
Je te répondrais en te faisant remarquer simplement que nous ne choisissons pas non plus les élèves que nous avons en classe. Personnellement, je te dirais franchement qu'il y en a beaucoup que je préférerais ne pas prendre en cours pour ne pas prendre de risque et moins m'embêter, mais ma direction ne semble pas d'accord.
- profdoctoujoursNiveau 6
J'imagine que la réponse sera non par manque de temps, mais n'est-il pas possible que les médecins et l'équipe pédagogique se rencontrent pour établir ensemble à une conclusion commune et un protocole ? Car si les médecins ne sont pas des experts des sorties scolaires, les professeurs ne sont pas des experts de la santé mentale, aussi me paraît-il hasardeux d'affirmer qu'ils peuvent mieux savoir que les médecins comment un voyage scolaire va impacter la santé mentale d'un élève. Travailler ensemble me paraît le mieux indiqué.
Je comprends que les enseignants ne veulent pas engager leur responsabilité, mais encore faut-il que le risque soit avéré, sinon le refus n'est pas justifié. Or je n'ai pas l'impression qu'il soit avéré, d'après les informations données par Eliette.
Pour les recours, j'ignore ce qu'il peut y avoir, à part trouver un texte qui prouverait que le cde ne peut refuser pour ce motif.
Je comprends que les enseignants ne veulent pas engager leur responsabilité, mais encore faut-il que le risque soit avéré, sinon le refus n'est pas justifié. Or je n'ai pas l'impression qu'il soit avéré, d'après les informations données par Eliette.
Pour les recours, j'ignore ce qu'il peut y avoir, à part trouver un texte qui prouverait que le cde ne peut refuser pour ce motif.
- ElietteNiveau 9
Bolzano a écrit:
Mais contraindre, pardon... Il serait naturel de présenter honnêtement la situation aux adultes responsables et de leur demander "s'ils le sentent". Je crois que tu as tenté le dialogue Eliette. Ben si ça n'a pas été suffisant, je comprends la déception mais que veux-tu y faire ? C'est le choix de celui qui saute dans le vide, il faut le respecter. Je ne vois pas comment imposer la présence d'un élève pourrait ne pas faire de dégâts. Les rapports imposés, c'est dans les mariages forcés. A lire ce fil, il est urgent que les perdirs et les parents fassent un stage sur la notion de consentement.
Le problème c'est que nous n'avons pas pu rencontrer la principale, ni le deuxième professeur en charge. La principale conclut ses mails lunaires par "n'hésitez pas à prendre rendez vous avec moi" mais c'est impossible dans les faits. Elle joue la montre. On n'a pas pu s'expliquer ou retoquer les arguments fallacieux.
Les mails sont lunaires car elle ne connait pas notre fille. Elle doit récupérer des formules toutes faites sur internet (la police de caractères change quand le prénom de notre fille est cité )
Nous n'avons pas eu de "non" ferme de la première professeur, qui parait avoir une vision équilibrée des choses. On se demande si la principale n'a pas imposé sa vision à des professeurs qui auraient pu se laisser convaincre sinon.
- ElietteNiveau 9
profdoctoujours a écrit:J'imagine que la réponse sera non par manque de temps, mais n'est-il pas possible que les médecins et l'équipe pédagogique se rencontrent pour établir ensemble à une conclusion commune et un protocole ? Car si les médecins ne sont pas des experts des sorties scolaires, les professeurs ne sont pas des experts de la santé mentale, aussi me paraît-il hasardeux d'affirmer qu'ils peuvent mieux savoir que les médecins comment un voyage scolaire va impacter la santé mentale d'un élève. Travailler ensemble me paraît le mieux indiqué.
C'est déjà miraculeux qu'on ait réussi à avoir l'avis écrit. Les psychiatres pour ados sont complètement débordés. On a perdu du temps au départ, car la principale nous avait dit qu'elle les contacterait, mais elle n'a rien fait du tout.
- JennyMédiateur
Éliette : Je suis désolée pour ta fille en tout cas.
- Cléopatra2Guide spirituel
Vous avez pensé aux délégués parents? Sinon, se pointer au bahut et demander qu'on vous reçoive. Je ne dis pas que je cautionne mais si vous jouez la montre, il faut sûrement vous déplacer.
- ElietteNiveau 9
Cléopatra2 a écrit:Vous avez pensé aux délégués parents? Sinon, se pointer au bahut et demander qu'on vous reçoive. Je ne dis pas que je cautionne mais si vous jouez la montre, il faut sûrement vous déplacer.
Quand je vois les réactions ici face aux problèmes psy, je me dis qu'on n'aura aucun soutien des délégués parents.
- illiziaEsprit éclairé
Oui, enfin, tu peux jouer sur les mots, l'"envie de judiciaire" est donc déjà exprimée. Je ne trouve pas que cela soit très rassurant pour les enseignants et le cde: ils peuvent légitimement se dire qu'un parent prêt à chercher un moyen juridique de forcer leur décision sera tout aussi prêt à le faire pour les accuser de défaut de surveillance, de vigilance, de bienveillance ou que sais-je, si jamais un problème survenait. Il faut être très très confiant quand même pour ne pas redouter ça...Prezbo a écrit:illizia a écrit:IciPrezbo a écrit:Où lis tu sur ce fil une "envie d'aller au judiciaire" ?Eliette a écrit:Je demandais un conseil juridique.
Eliette parle d'un recours pour permettre à sa fille d'assister au voyage, pas d'une plainte a posteriori si les choses se passent mal. Mais visiblement, cette possibilité d'une plainte des parents en cas de problèmes est devenue une grosse source d'inquiétude professionnelle.
Ceci dit, j'admets que la situation est complexe et, comme je l'ai déjà écrit, douloureuse.
Finalement, cet échange ne fait que renforcer mon choix de refuser désormais d'accompagner tout voyage (j'accepte encore pour quelques sorties, mais avec une grande parcimonie): trop d'éléments reposent sur nous, sans aucune contrepartie, ni financière ni, bien souvent, de simple reconnaissance de la charge que nous endossons.
- olive27400Niveau 8
On constate un clivage sur le fil entre les enseignants qui organisent des voyages et les autres.
C'est le délai qui me fait avoir ma position. Tous les exemples cités d'élèves emmenés ont été préparés en amont. J'ai eu une élève avec une tumeur au cerveau provoquant une grande fatigabilité et des difficultés de marche que j'ai emmené car une association la prenait en charge pour le voyage et son suivi. J'ai eu un élève autiste que nous avons préparé.
Quant à Ganbatte qui dit qu'on ne peut se décharger de ses responsabilités, serait-il, en tant que chef, prêt à faire un ordre de mission à ses enseignants indiquant qu'il veut envoyer un élève potentiellement dangereux pour lui ou les autres ? Puisque qu'après tout, c'est le CDE qui est aussi responsable de la sécurité de tel voyage en s'assurant que tout est fait dans les règles ?
C'est le délai qui me fait avoir ma position. Tous les exemples cités d'élèves emmenés ont été préparés en amont. J'ai eu une élève avec une tumeur au cerveau provoquant une grande fatigabilité et des difficultés de marche que j'ai emmené car une association la prenait en charge pour le voyage et son suivi. J'ai eu un élève autiste que nous avons préparé.
Quant à Ganbatte qui dit qu'on ne peut se décharger de ses responsabilités, serait-il, en tant que chef, prêt à faire un ordre de mission à ses enseignants indiquant qu'il veut envoyer un élève potentiellement dangereux pour lui ou les autres ? Puisque qu'après tout, c'est le CDE qui est aussi responsable de la sécurité de tel voyage en s'assurant que tout est fait dans les règles ?
- PrezboGrand Maître
LemmyK a écrit:Je te répondrais en te faisant remarquer que tu ne fais pas le cours bénévolement!Prezbo a écrit:Bolzano a écrit:Si j'étais en charge de cette élève, il me serait bien difficile de trancher. Par peur que le voyage tourne à la catastrophe, mais inquiet de la déception de ne pas pendre part au voyage chez une jeune fille fragile. C'est le souci de l'élève qui pourrait me décider à prendre un risque (après entretien avec celle-ci), et c'est cette perspective qui provoque l'insistance des parents me semble-t-il.
Mais contraindre, pardon... Il serait naturel de présenter honnêtement la situation aux adultes responsables et de leur demander "s'ils le sentent". Je crois que tu as tenté le dialogue Eliette. Ben si ça n'a pas été suffisant, je comprends la déception mais que veux-tu y faire ? C'est le choix de celui qui saute dans le vide, il faut le respecter. Je ne vois pas comment imposer la présence d'un élève pourrait ne pas faire de dégâts. Les rapports imposés, c'est dans les mariages forcés. A lire ce fil, il est urgent que les perdirs et les parents fassent un stage sur la notion de consentement.
Tant qu'elle n'est pas acquise, stop aux voyages.
Et tout le discours pseudo-professionnel qui prétend régler la question en citant un article de règlement retombe ridiculement à plat faute de prendre en compte que les relations humaines dans une classe, ça se considère sur le long terme et ça se soigne.
Cette comparaison sur les mariages forcés et le non-consentement fait aussi partie des arguments...étonnants.
Je te répondrais en te faisant remarquer simplement que nous ne choisissons pas non plus les élèves que nous avons en classe. Personnellement, je te dirais franchement qu'il y en a beaucoup que je préférerais ne pas prendre en cours pour ne pas prendre de risque et moins m'embêter, mais ma direction ne semble pas d'accord.
Certes...Il y a une certaine ambiguïté de ses voyages scolaires. D'un côté il ne font pas parties des obligations des enseignants, ils relèvent de l'investissement de chacun et on peut penser qu'ils ne sont pas ou trop mal rémunérés, de l'autre ce sont des voyages scolaires. A partir du moment oû ils sont organisés, ils ont un objectif pédagogique et on peut penser que l'élève qui n'est pas emmené est mis à l'écart et lésé. Je ne suis pas sûr qu'il soit réaliste de s'abriter derrière un argument du type "j'emmène qui je veux sinon j'annule tout".
- ElietteNiveau 9
Oui, d'ailleurs avait été évoqué à la réunion préparatoire le fait que ce voyage pourrait servir de support à son oral de brevet, et elle avait déjà imaginé de faire son oral en anglais. Enfin bon ça, elle trouvera autre chose.
- PrezboGrand Maître
illizia a écrit:Oui, enfin, tu peux jouer sur les mots, l'"envie de judiciaire" est donc déjà exprimée. Je ne trouve pas que cela soit très rassurant pour les enseignants et le cde: ils peuvent légitimement se dire qu'un parent prêt à chercher un moyen juridique de forcer leur décision sera tout aussi prêt à le faire pour les accuser de défaut de surveillance, de vigilance, de bienveillance ou que sais-je, si jamais un problème survenait. Il faut être très très confiant quand même pour ne pas redouter ça...Prezbo a écrit:illizia a écrit:IciPrezbo a écrit:Où lis tu sur ce fil une "envie d'aller au judiciaire" ?Eliette a écrit:Je demandais un conseil juridique.
Eliette parle d'un recours pour permettre à sa fille d'assister au voyage, pas d'une plainte a posteriori si les choses se passent mal. Mais visiblement, cette possibilité d'une plainte des parents en cas de problèmes est devenue une grosse source d'inquiétude professionnelle.
Je ne joue pas sûr les mots, je fais remarquer que la situation n'est pas celle (les parents qui portent plainte parce qu'il y a eu problème) qui a été spontanément et massivement imaginée sur le fil. Pour le coup, je te dirais que c'est toi qui fait à Eliette un procès d'intention. Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?
- ElietteNiveau 9
Merci, tu as parfaitement saisi le problème.
- InvitéInvité
Donc des médecins/psychiatres n'ont "pas le temps" pour collaborer avec l'établissement scolaire pour faire un protocole commun (où chacun prend sa part de responsabilité), mais nous, enseignants (bénévoles pour la gestion h24 durant un séjour) devons donner tout notre temps pour préparer au mieux ladite sortie. Après tout, eux ont un vrai métier et n'ont pas le temps. Et nous, le bénévolat (avec responsabilité) pas de souci, on adore!
- lene75Prophète
olive27400 a écrit:
Quant à Ganbatte qui dit qu'on ne peut se décharger de ses responsabilités, serait-il, en tant que chef, prêt à faire un ordre de mission à ses enseignants indiquant qu'il veut envoyer un élève potentiellement dangereux pour lui ou les autres ? Puisque qu'après tout, c'est le CDE qui est aussi responsable de la sécurité de tel voyage en s'assurant que tout est fait dans les règles ?
De fait le principal est responsable du voyage. En cas de pépin, il est inquiété.
Mais un tel papier ne dédouane en rien les accompagnateurs, pas plus qu'un papier de médecin. S'ils pensent qu'il y a un danger, ils doivent refuser de partir. S'ils acceptent, ils en portent la responsabilité. C'est au demeurant vrai pour les bus, par exemple, et c'est déjà arrivé : ce n'est pas parce qu'on fait appel à une entreprise qu'on n'est pas responsable. Si le bus est en mauvais état, il faut refuser le départ, sinon on engage sa responsabilité, pas seulement celle du transporteur. D'ailleurs les liens mentionnés plus haut le rappellent :
"Les troubles du comportement qui résultent d’un handicap mental peuvent particulièrement porter préjudice à l’élève handicapé ainsi qu’aux autres élèves de la classe, à l’occasion d’une sortie scolaire. Hors de son environnement familier, l’enfant, en effet, peut manifester une forme d’angoisse qu’il extériorise par des actes violents. Or, l’enseignant est responsable en cas de préjudice causé ou subi par l’enfant dont il assume la surveillance(4). Par conséquent, l’enseignant doit prévoir une assistance renforcée pendant la sortie scolaire."
https://www.autonome-solidarite.fr/articles/peut-on-refuser-a-un-eleve-handicape-de-participer-a-une-sortie-scolaire/
- Manu7Expert spécialisé
Eliette a écrit:Pour autant, la principale veut l'évincer du voyage, prétendument pour le bien de notre fille, mettant en avant un avis de la psychologue/conseillère d'orientation vue en décembre, de soit disant nombreux rapports dont on n'a jamais pu avoir le contenu, les auteurs ou la copie, et la supposée "peur" des camarades de classe.
Si je comprends bien, l'établissement aurait des rapports concernant ta fille. Les parents ont parfaitement le droit d'avoir accès à ces rapports, et on a aussi un droit de consultation et de rectification s'il y a des erreurs.
Dire que c'est dangereux de l'emmener en voyage mais par contre qu'il n'y a aucun problème pour faire un stage, me semble très contradictoire. Une entreprise a aussi le droit d'être informée des risques qu'elle pourrait prendre à accueillir cette élève, non ? Une entreprise est potentiellement parfois plus dangereuse qu'un voyage scolaire, vous ne pensez pas ? Et pour suivre les cours ce n'est pas dangereux ?
J'accompagne des voyages tous les ans, et parfois on découvre des situations très difficiles pendant les voyages car les parents nous ont caché des problèmes de santé de peur que leur enfant soit refusé... Quand on écoute ce témoignage, finalement, cela donne raison aux parents.
Normalement, on a la possibilité de faire un PAI spécifique pour le voyage qui nous couvre totalement. Si les médecins spécialistes comme des psychiatres valident un voyage, je ne comprends même pas comment on peut imaginer d'exclure un élève. Cela me dérange beaucoup.
Lire sur ce fil, qu'on est pas sûr qu'un médecin ait bien conscience de ce qu'est un voyage scolaire, me choque au plus haut point. Nous parlons de psychiatres qui sont confrontés quotidiennement à des situations dramatiques. Et justement cette année dans la classe où je suis professeur principal nous devons établir un PAI spécifique pour notre voyage scolaire avec un élève qui a une maladie psychique depuis plusieurs années. Oui les risques sont importants comme le confirme le psychiatre, mais il nous fait remarqué que les risques sont exactement les mêmes chaque jour que cet élève est présent en cours dans notre collège. Finalement sans rentrer dans les détails, le PAI consiste principalement à respecter un protocole de prises de médicaments.
Je pense que le plus simple dans cette situation serait d'en parler à l'inspection académique. A ma connaissance, ils seront très à l'écoute de ce genre de demande car chez nous ils doivent s'occuper d'affaire bien plus banales et ils aiment bien rappeler les règles aux CDE qui s'en écartent...
Bon courage.
Au passage, je ne comprends pas tellement les réactions du style, demander à un prof de se mettre à la place des profs qui accompagnent. Le sujet aurait très bien pu être présenté par un des profs accompagnateurs qui s'interroge sur le bienfondé de la décision du CDE. Après, cela n'empêche pas d'admettre que c'est au CDE de prendre la décision finale, quoique l'inspection qui valide le voyage peut aussi avoir son mot à dire. C'est tout de même dommage de refuser un échange et de dire qu'on consultera les médecins pour ne pas le faire ensuite.
PS : Au passage, quand je fais la liste de tous les gros problèmes que nous avons du gérer en voyage, à chaque fois, les élèves concernés étaient des élèves que nous ne voulions pas emmener car ils étaient insupportables et nous savions qu'ils pouvaient représenter un danger pour le groupe. Mais là, impossible de les exclure...
- dandelionVénérable
Ce qui fait peur légitimement aux enseignants c’est le caractère récent de l’hospitalisation en soins psychiatriques, donc un départ sur une situation qui peut apparaître comme non stabilisée (un peu comme si on devait amener un élève qui vient d’être hospitalisé pour une grosse crise d’asthme, et qui ne serait pas stabilisé).
Sauf que comme tous les élèves partent, sauf une, elle est déscolarisée de fait. Il n’y a pas continuité pédagogique et ça c’est embêtant.
Je comprends le point de vue selon lequel on ne devrait pas obliger les enseignants à accepter un élève contre leur volonté, mais si l’on décide de faire partir tous les élèves, on doit avoir anticipé qu’on ne pourra en refuser aucun sauf à le déscolariser temporairement. Après, la vraie question est celle de la santé de ta fille et de ce qui est le mieux pour elle, sachant que les parents ne sont pas toujours les mieux à même d’évaluer la santé mentale de leurs enfants (ma fille est passée par une mauvaise période et nous ne l’avons vu que tardivement, car elle donnait le change à la maison). Est-ce qu’il n’y a vraiment personne avec qui tu puisse dialoguer pour trouver une solution construite avec l’équipe enseignante et qui permettra de finir l’année en ayant des relations apaisées? Peut-être une première approche serait de réfléchir à ce qui se passerait en cas de problème à l’étranger: par exemple, est-ce qu’un hôpital étranger peut fournir une aide psychiatrique efficace malgré les difficultés de communication?
Sauf que comme tous les élèves partent, sauf une, elle est déscolarisée de fait. Il n’y a pas continuité pédagogique et ça c’est embêtant.
Je comprends le point de vue selon lequel on ne devrait pas obliger les enseignants à accepter un élève contre leur volonté, mais si l’on décide de faire partir tous les élèves, on doit avoir anticipé qu’on ne pourra en refuser aucun sauf à le déscolariser temporairement. Après, la vraie question est celle de la santé de ta fille et de ce qui est le mieux pour elle, sachant que les parents ne sont pas toujours les mieux à même d’évaluer la santé mentale de leurs enfants (ma fille est passée par une mauvaise période et nous ne l’avons vu que tardivement, car elle donnait le change à la maison). Est-ce qu’il n’y a vraiment personne avec qui tu puisse dialoguer pour trouver une solution construite avec l’équipe enseignante et qui permettra de finir l’année en ayant des relations apaisées? Peut-être une première approche serait de réfléchir à ce qui se passerait en cas de problème à l’étranger: par exemple, est-ce qu’un hôpital étranger peut fournir une aide psychiatrique efficace malgré les difficultés de communication?
- InvitéInvité
Manu7 a écrit:Eliette a écrit:Pour autant, la principale veut l'évincer du voyage, prétendument pour le bien de notre fille, mettant en avant un avis de la psychologue/conseillère d'orientation vue en décembre, de soit disant nombreux rapports dont on n'a jamais pu avoir le contenu, les auteurs ou la copie, et la supposée "peur" des camarades de classe.
Si je comprends bien, l'établissement aurait des rapports concernant ta fille. Les parents ont parfaitement le droit d'avoir accès à ces rapports, et on a aussi un droit de consultation et de rectification s'il y a des erreurs.
Dire que c'est dangereux de l'emmener en voyage mais par contre qu'il n'y a aucun problème pour faire un stage, me semble très contradictoire. Une entreprise a aussi le droit d'être informée des risques qu'elle pourrait prendre à accueillir cette élève, non ? Une entreprise est potentiellement parfois plus dangereuse qu'un voyage scolaire, vous ne pensez pas ? Et pour suivre les cours ce n'est pas dangereux ?
J'accompagne des voyages tous les ans, et parfois on découvre des situations très difficiles pendant les voyages car les parents nous ont caché des problèmes de santé de peur que leur enfant soit refusé... Quand on écoute ce témoignage, finalement, cela donne raison aux parents.
Normalement, on a la possibilité de faire un PAI spécifique pour le voyage qui nous couvre totalement. Si les médecins spécialistes comme des psychiatres valident un voyage, je ne comprends même pas comment on peut imaginer d'exclure un élève. Cela me dérange beaucoup.
Lire sur ce fil, qu'on est pas sûr qu'un médecin ait bien conscience de ce qu'est un voyage scolaire, me choque au plus haut point. Nous parlons de psychiatres qui sont confrontés quotidiennement à des situations dramatiques. Et justement cette année dans la classe où je suis professeur principal nous devons établir un PAI spécifique pour notre voyage scolaire avec un élève qui a une maladie psychique depuis plusieurs années. Oui les risques sont importants comme le confirme le psychiatre, mais il nous fait remarqué que les risques sont exactement les mêmes chaque jour que cet élève est présent en cours dans notre collège. Finalement sans rentrer dans les détails, le PAI consiste principalement à respecter un protocole de prises de médicaments.
Je pense que le plus simple dans cette situation serait d'en parler à l'inspection académique. A ma connaissance, ils seront très à l'écoute de ce genre de demande car chez nous ils doivent s'occuper d'affaire bien plus banales et ils aiment bien rappeler les règles aux CDE qui s'en écartent...
Bon courage.
Au passage, je ne comprends pas tellement les réactions du style, demander à un prof de se mettre à la place des profs qui accompagnent. Le sujet aurait très bien pu être présenté par un des profs accompagnateurs qui s'interroge sur le bienfondé de la décision du CDE. Après, cela n'empêche pas d'admettre que c'est au CDE de prendre la décision finale, quoique l'inspection qui valide le voyage peut aussi avoir son mot à dire. C'est tout de même dommage de refuser un échange et de dire qu'on consultera les médecins pour ne pas le faire ensuite.
La grosse différence est le temps : en voyage scolaire, la responsabilité enseignante est 24h/24, contrairement aux journées scolaires ou aux stages.
- GanbatteHabitué du forum
Je m'étais dit qu'il était préférable que je n'intervienne plus parce que je n'ai de cesse de ramasser les bras qui m'en tombent au fil des pages, mais un point en particulier me fait bondir : l'idée selon laquelle il ne faudrait pas que @Eliette rentre dans le juridique, que ce soit rappeler des obligations réglementaires et éthiques, ou intenter une action, parce que ça risquerait de rompre la nécessaire confiance, et ça écœurerait d'organiser de futurs voyages... alors quoi, il faudrait que sa fille et elle acceptent sans rien dire, que certaines que ça va bien se passer et avec les médecins spécialistes qui le confirment, elles restent à la maison pendant que les autres passent un super moment ? Des fois que ça mette tout le monde mal à l'aise ?
Mais enfin, il s'agit dans toutes les acceptions du terme d'un fait de discrimination. Et c'est donc ça le conseil donné aux personnes qui s'en estiment victimes ? Ne dites rien surtout, ne faites pas de vagues (oui la fameuse expression honnie), acceptez cette situation. On croit rêver !
Mais enfin, il s'agit dans toutes les acceptions du terme d'un fait de discrimination. Et c'est donc ça le conseil donné aux personnes qui s'en estiment victimes ? Ne dites rien surtout, ne faites pas de vagues (oui la fameuse expression honnie), acceptez cette situation. On croit rêver !
- illiziaEsprit éclairé
Prezbo a écrit:Je ne joue pas sûr les mots, je fais remarquer que la situation n'est pas celle (les parents qui portent plainte parce qu'il y a eu problème) qui a été spontanément et massivement imaginée sur le fil. Pour le coup, je te dirais que c'est toi qui fait à Eliette un procès d'intention. Dans ce type de situation, face à un cde qui refuse si ce qui est dit est exact de rencontrer les parents (ou de les rencontrer à temps), quels solutions ont-ils à part accepter sans avoir pu s'exprimer ce qui est vécu comme une injustice, ou faire effectivement intervenir une personne extérieure ?illizia a écrit:Oui, enfin, tu peux jouer sur les mots, l'"envie de judiciaire" est donc déjà exprimée. Je ne trouve pas que cela soit très rassurant pour les enseignants et le cde: ils peuvent légitimement se dire qu'un parent prêt à chercher un moyen juridique de forcer leur décision sera tout aussi prêt à le faire pour les accuser de défaut de surveillance, de vigilance, de bienveillance ou que sais-je, si jamais un problème survenait. Il faut être très très confiant quand même pour ne pas redouter ça...Prezbo a écrit:illizia a écrit:
Ici
Eliette parle d'un recours pour permettre à sa fille d'assister au voyage, pas d'une plainte a posteriori si les choses se passent mal. Mais visiblement, cette possibilité d'une plainte des parents en cas de problèmes est devenue une grosse source d'inquiétude professionnelle.
Je ne fais aucun procès d'intention, je parle de la prudence/méfiance légitime des responsables du voyage, enseignants et cde: nous sommes sur un forum professionnel, je réfléchis de mon point de vue professionnel. Je ne dis pas que j'ai forcément raison d'être méfiante (en général, pas particulièrement dans ce cas), si ce n'est par expérience, je souligne combien les responsables peuvent à juste titre, à mon avis, l'être dès qu'on s'engage dans ce genre de chose. Mais le sujet est visiblement trop sensible ici pour un tel point de vue, sans doute trop "froidement" exprimé. Je cesse d'intervenir.
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