- GanbatteHabitué du forum
Cassandrine a écrit:@Ganbatte,
As-tu lu mon spoiler?
Je ne suis pas sûre qu'un médecin ait bien conscience de ce qu'est un voyage ou une sortie scolaire. Dans mon histoire, cela aurait pu très mal finir.
Oui, et on peut aussi trouver mille exemples où ça s'est très bien passé.
Je ne connais pas mieux cette situation que les autres, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé ni ce qui peut se passer. Je raisonne dans le principe : si je refuse de faire confiance aux professionnels, comment puis-je exiger qu'on me fasse confiance en tant que professionnel ?
- GanbatteHabitué du forum
Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:
Bon là si tu as un avis écrit ça suffit, c'est de la mauvaise volonté et c'est irrecevable.
Quel que soit ce qu’on pense de la situation du fil - je ne connais pas le cas de la jeune fille, donc difficile d’en juger - un chef me sort que je suis de mauvaise volonté alors que j’organise un voyage scolaire (ce que j’ai déjà fait et qui est sur-stressant) j’arrête tout sur le champ. Décidément je me réjouis tous les jours d’avoir quitté l’EN, j’ai l’impression d’avoir sauvé ma peau… quelle honte !
Je ne vois pas comment qualifier autrement le fait de dire "ses médecins, qui la connaissent mieux que nous du point de vue médical, attestent que c'est sans problème, mais nous considérons que c'est trop dangereux." Nous sommes les premiers à dire que les familles doivent écouter le point de vue des professionnels au lieu d'essayer d'imposer leurs convictions (par exemple, sur l'orientation), refuser de faire de même est tout de même difficilement défendable.
Un peu comme les médecins qui connaissent tellement bien le quotidien des enseignants que, quand on a une extinction de voix, ils nous disent « vous n’avez qu’à faire une interro surprise hihi » (true story). Le problème n’est pas l’avis du médecin, le problème est que le médecin n’a aucune idée de ce que représente un voyage scolaire et des responsabilités que cela implique. Et c’est un peu normal : ça n’est pas son métier. En revanche, nous, en tant qu’enseignants, on a un avis PROFESSIONNEL sur la question, et on a par ailleurs un avis HUMAIN : un voyage scolaire, rien ne nous oblige à en organiser, si on le fait c’est par pur dévouement. Si ça doit nous trouer le bide, si on doit ensuite avoir un procès au cul par des parents qui ne manqueront pas de nous accuser - sans aucune défense du chef qui trouvera qu’après tout on n’est pas de très bonne volonté - eh bien c’est non. La conséquence de tout cela c’est que personne n’emmènera plus personne en voyage scolaire, et basta. Après tout rien ne nous y oblige.
Franchement, avec ce genre de raisonnement : tant mieux. La discrimination basée sur "moi je sais mieux que tout le monde", on s'en passe.
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Cassandrine a écrit:@Ganbatte,
As-tu lu mon spoiler?
Je ne suis pas sûre qu'un médecin ait bien conscience de ce qu'est un voyage ou une sortie scolaire. Dans mon histoire, cela aurait pu très mal finir.
Oui, et on peut aussi trouver mille exemples où ça s'est très bien passé.
Je ne connais pas mieux cette situation que les autres, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé ni ce qui peut se passer. Je raisonne dans le principe : si je refuse de faire confiance aux professionnels, comment puis-je exiger qu'on me fasse confiance en tant que professionnel ?
Parce que le professionnel des voyages scolaires, c’est le prof, pas le médecin.
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:
Quel que soit ce qu’on pense de la situation du fil - je ne connais pas le cas de la jeune fille, donc difficile d’en juger - un chef me sort que je suis de mauvaise volonté alors que j’organise un voyage scolaire (ce que j’ai déjà fait et qui est sur-stressant) j’arrête tout sur le champ. Décidément je me réjouis tous les jours d’avoir quitté l’EN, j’ai l’impression d’avoir sauvé ma peau… quelle honte !
Je ne vois pas comment qualifier autrement le fait de dire "ses médecins, qui la connaissent mieux que nous du point de vue médical, attestent que c'est sans problème, mais nous considérons que c'est trop dangereux." Nous sommes les premiers à dire que les familles doivent écouter le point de vue des professionnels au lieu d'essayer d'imposer leurs convictions (par exemple, sur l'orientation), refuser de faire de même est tout de même difficilement défendable.
Un peu comme les médecins qui connaissent tellement bien le quotidien des enseignants que, quand on a une extinction de voix, ils nous disent « vous n’avez qu’à faire une interro surprise hihi » (true story). Le problème n’est pas l’avis du médecin, le problème est que le médecin n’a aucune idée de ce que représente un voyage scolaire et des responsabilités que cela implique. Et c’est un peu normal : ça n’est pas son métier. En revanche, nous, en tant qu’enseignants, on a un avis PROFESSIONNEL sur la question, et on a par ailleurs un avis HUMAIN : un voyage scolaire, rien ne nous oblige à en organiser, si on le fait c’est par pur dévouement. Si ça doit nous trouer le bide, si on doit ensuite avoir un procès au cul par des parents qui ne manqueront pas de nous accuser - sans aucune défense du chef qui trouvera qu’après tout on n’est pas de très bonne volonté - eh bien c’est non. La conséquence de tout cela c’est que personne n’emmènera plus personne en voyage scolaire, et basta. Après tout rien ne nous y oblige.
Franchement, avec ce genre de raisonnement : tant mieux. La discrimination, on s'en passe.
La discrimination de la part de quasiment toutes les personnes de ce fil alors, il serait peut être temps de se remette en question
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:
Quel que soit ce qu’on pense de la situation du fil - je ne connais pas le cas de la jeune fille, donc difficile d’en juger - un chef me sort que je suis de mauvaise volonté alors que j’organise un voyage scolaire (ce que j’ai déjà fait et qui est sur-stressant) j’arrête tout sur le champ. Décidément je me réjouis tous les jours d’avoir quitté l’EN, j’ai l’impression d’avoir sauvé ma peau… quelle honte !
Je ne vois pas comment qualifier autrement le fait de dire "ses médecins, qui la connaissent mieux que nous du point de vue médical, attestent que c'est sans problème, mais nous considérons que c'est trop dangereux." Nous sommes les premiers à dire que les familles doivent écouter le point de vue des professionnels au lieu d'essayer d'imposer leurs convictions (par exemple, sur l'orientation), refuser de faire de même est tout de même difficilement défendable.
Un peu comme les médecins qui connaissent tellement bien le quotidien des enseignants que, quand on a une extinction de voix, ils nous disent « vous n’avez qu’à faire une interro surprise hihi » (true story). Le problème n’est pas l’avis du médecin, le problème est que le médecin n’a aucune idée de ce que représente un voyage scolaire et des responsabilités que cela implique. Et c’est un peu normal : ça n’est pas son métier. En revanche, nous, en tant qu’enseignants, on a un avis PROFESSIONNEL sur la question, et on a par ailleurs un avis HUMAIN : un voyage scolaire, rien ne nous oblige à en organiser, si on le fait c’est par pur dévouement. Si ça doit nous trouer le bide, si on doit ensuite avoir un procès au cul par des parents qui ne manqueront pas de nous accuser - sans aucune défense du chef qui trouvera qu’après tout on n’est pas de très bonne volonté - eh bien c’est non. La conséquence de tout cela c’est que personne n’emmènera plus personne en voyage scolaire, et basta. Après tout rien ne nous y oblige.
Franchement, avec ce genre de raisonnement : tant mieux. La discrimination basée sur "moi je sais mieux que tout le monde", on s'en passe.
Bon puisque tu as édité : la « discrimination » basée sur « moi, en tant qu’enseignant, je sais mieux que le médecin et le chef d’établissement ce que c’est qu’un voyage scolaire », voici la version honnête de ta phrase.
- Lisak40Expert spécialisé
Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:Iridiane a écrit:Ganbatte a écrit:
Bon là si tu as un avis écrit ça suffit, c'est de la mauvaise volonté et c'est irrecevable.
Quel que soit ce qu’on pense de la situation du fil - je ne connais pas le cas de la jeune fille, donc difficile d’en juger - un chef me sort que je suis de mauvaise volonté alors que j’organise un voyage scolaire (ce que j’ai déjà fait et qui est sur-stressant) j’arrête tout sur le champ. Décidément je me réjouis tous les jours d’avoir quitté l’EN, j’ai l’impression d’avoir sauvé ma peau… quelle honte !
Je ne vois pas comment qualifier autrement le fait de dire "ses médecins, qui la connaissent mieux que nous du point de vue médical, attestent que c'est sans problème, mais nous considérons que c'est trop dangereux." Nous sommes les premiers à dire que les familles doivent écouter le point de vue des professionnels au lieu d'essayer d'imposer leurs convictions (par exemple, sur l'orientation), refuser de faire de même est tout de même difficilement défendable.
Un peu comme les médecins qui connaissent tellement bien le quotidien des enseignants que, quand on a une extinction de voix, ils nous disent « vous n’avez qu’à faire une interro surprise hihi » (true story). Le problème n’est pas l’avis du médecin, le problème est que le médecin n’a aucune idée de ce que représente un voyage scolaire et des responsabilités que cela implique. Et c’est un peu normal : ça n’est pas son métier. En revanche, nous, en tant qu’enseignants, on a un avis PROFESSIONNEL sur la question, et on a par ailleurs un avis HUMAIN : un voyage scolaire, rien ne nous oblige à en organiser, si on le fait c’est par pur dévouement. Si ça doit nous trouer le bide, si on doit ensuite avoir un procès au cul par des parents qui ne manqueront pas de nous accuser - sans aucune défense du chef qui trouvera qu’après tout on n’est pas de très bonne volonté - eh bien c’est non. La conséquence de tout cela c’est que personne n’emmènera plus personne en voyage scolaire, et basta. Après tout rien ne nous y oblige.
+1000. Perso, je n'emmenerais pas cette élève en voyage. Le ou les médecins qui l'ont examinée ne sont pas ceux qui vont devoir s'occuper de plusieurs 10aines d'ados H24, les gérer avec tous les problèmes déjà prévisibles, dans un environnement qui n'est familier pour personne... Alors en plus prendre le risque d'emmener une élève fragile psychologiquement, désolée mais perso c'est non. Et si le chef ou un parent m'y obligeait, je laisserais tomber le vyoage je crois... Perso pour avoir déjà participé aux mobilités Erasmus, avec moins de 10 élèves triés sur le volet à chaque fois je peux dire qu'à deux collègues nous n'étions pas de trop pour tout gérer (les deux fois il y a failli y avoir d'énormes problèmes où en plus il aurait fallu avancer l'argent de notre poche pour régler la situation, argent qu;on aurait récupéré on ne sait quand...).
- MalagaModérateur
Ganbatte a écrit:Cassandrine a écrit:@Ganbatte,
As-tu lu mon spoiler?
Je ne suis pas sûre qu'un médecin ait bien conscience de ce qu'est un voyage ou une sortie scolaire. Dans mon histoire, cela aurait pu très mal finir.
Oui, et on peut aussi trouver mille exemples où ça s'est très bien passé.
Je ne connais pas mieux cette situation que les autres, je ne sais pas exactement ce qu'il s'est passé ni ce qui peut se passer. Je raisonne dans le principe : si je refuse de faire confiance aux professionnels, comment puis-je exiger qu'on me fasse confiance en tant que professionnel ?
Ici, nous avons un professionnel (le médecin) qui estime que cette jeune fille peut participer sans risque au voyage scolaire ; et d'autres professionnels (les enseignants et peut-être également le chef d'établissement) qui est estiment que ce voyage scolaire est un risque pour cette jeune fille.
D'autre part, je peux comprendre la crainte des professeurs ; lors d'un voyage, les repères des élèves sont chamboulés, ils doivent vivre et dormir loin de leur famille pendant plusieurs nuits, ils sont fatigués (par le bruit, la présence des autres élèves, le rythme des visites, les nuits souvent plus courtes). A chaque voyage que j'ai fait, la majorité des élèves vit très bien cela et une toute petite minorité le vit mal, se sent mal etc. J'imagine que les enseignants craignent fortement que ta fille soit dans ce cas et qu'ils se retrouvent à gérer un mal-être profond d'une jeune fille déjà fragile. D'autant plus qu'en voyage, on est "sans filet", on doit gérer seuls les divers problèmes qui se posent (même si tu dis que ta sœur vit à trois heures de route, si ta fille va très mal, qu'il faut l'emmener aux urgences, la rapatrier..., ce sont les enseignants qui auront cette responsabilité).
Je comprends cependant ta détresse en tant que mère et ta crainte que la non-participation au voyage soit difficile à vivre pour ta fille. La seule solution, selon moi, est de reprendre rdv avec le chef d'établissement et l'enseignant organisateur, de discuter pour voir si vous trouvez un accord.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- PrezboGrand Maître
Ganbatte a écrit:Les problèmes de santé psychique font peur, dans ce qu'ils ont d'invisible et d'imprévisible, il est donc compréhensible que les équipes soient sur la défensive.
D'un point de vue juridique, on peut sûrement arguer que c'est une forme de discrimination liée à la santé, et même si ce voyage scolaire est probablement facultatif, donc ne faisant pas partie de la scolarité obligatoire, cela ferait tout de même grief d'en empêcher l'accès à un élève a priori. Je ne sais pas si cette piste est solide, par contre ce qui est sûr c'est que ça prendra cinq ans à être traité, et que forcer la main par une menace de ce type ne garantit pas à ta fille un moment serein où elle sera bien accueillie.
Je pense que tu auras plus de succès en répondant à l'inquiétude, avec ses médecins qui écrivent que son état de santé est compatible avec ce voyage. S'ils le font je pense que ça peut être rassurant, et s'ils ne le font pas c'est qu'ils n'en sont pas convaincus.
Je précise que je suis le père d'une fille qui a été confronté il y a quelques années à une situation très similaire, donc que ça influe probablement ma position.
Il faut remettre les choses à leur place : un problème de santé mentale est un problème de santé, pas un problème de comportement. Bien sûr un problème de santé mentale peut aussi générer des problèmes de comportement ou de sécurité, mais rien n'indique que ce soit le cas ici. La position du cde me paraît juridiquement et moralement très fragile.
Si l'élève avait par exemple un handicap moteur ou visuel, ou un problèmee de santé autre nécessitant des soins quotidiens, l'aspect discriminatoire paraîtrait sans doute plus évident. Pourtant, ces situations pourraient aussi générer des risques.
Ensuite, certaines réactions sur ce fil me semblent assez délirantes, et problématiques de la part d'enseignants s'exprimant sur un forum public. Non, un élève ayant un problème de santé mentale ne fait pas nécessairement des "crises", et les parents ne sont pas tous à l'affût d'une occasion de traîner les enseignants devant les tribunaux.
Quant à affirmer qu'on n'a pas la garantie que cela va bien se passer, la formulation me semble curieuse. Par définition, on n'a pas la garantie que cela vient se passer, un élève a priori lambda peut très bien être impliqué sur place dans une histoire de beuverie ou de vol à l'étalage, ou se perdre. (Il y a eu des incidents de ce type dans tous les voyages auxquels j!ai participé en tant qu'élève.)
- lene75Prophète
Je me demande bien pourquoi il y a encore des enseignants qui organisent des voyages. Là on sent clairement qu'au moindre problème pendant le voyage la maman n'hésitera pas un instant à porter plainte contre les organisateurs. Il y a de quoi, en plus de la situation médicale qui n'a pas pu être anticipée (pour un enfant dont le handicap est connu dès le départ, ça s’anticipe), être très inquiet.
Petite question : la famille d'accueil a-t-elle été informée en toute transparence de la situation et a-t-elle accepté de maintenir quand même l'accueil ?
Petite question : la famille d'accueil a-t-elle été informée en toute transparence de la situation et a-t-elle accepté de maintenir quand même l'accueil ?
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- InvitéInvité
+1lene75 a écrit:Je me demande bien pourquoi il y a encore des enseignants qui organisent des voyages. Là on sent clairement qu'au moindre problème pendant le voyage la maman n'hésitera pas un instant à porter plainte contre les organisateurs. Il y a de quoi, en plus de la situation médicale qui n'a pas pu être anticipée (pour un enfant dont le handicap est connu dès le départ, ça s’anticipe), être très inquiet.
Petite question : la famille d'accueil a-t-elle été informée en toute transparence de la situation et a-t-elle accepté de maintenir quand même l'accueil ?
- PrezboGrand Maître
lene75 a écrit:Je me demande bien pourquoi il y a encore des enseignants qui organisent des voyages. Là on sent clairement qu'au moindre problème pendant le voyage la maman n'hésitera pas un instant à porter plainte contre les organisateurs. Il y a de quoi, en plus de la situation médicale qui n'a pas pu être anticipée (pour un enfant dont le handicap est connu dès le départ, ça s’anticipe), être très inquiet.
Petite question : la famille d'accueil a-t-elle été informée en toute transparence de la situation et a-t-elle accepté de maintenir quand même l'accueil ?
La maman est Eliette, et elle intervient sur ce fil.
- InvitéInvité
C'est simple : les parents procéduriers aiment bien menacer de porter plainte : soit pour discrimination, soit pour mauvaise gestion de la sécurité. C'est bien embêtant quand la supposée discrimination est en lien avec la sécurité tout de même.
Mon objectif premier, c'est de les rendre en vie.
Si chaque parent mettait autant d'énergie et de motivation dans le travail scolaire que dans le "périscolaire" ce serait le paradis.
Mon objectif premier, c'est de les rendre en vie.
Si chaque parent mettait autant d'énergie et de motivation dans le travail scolaire que dans le "périscolaire" ce serait le paradis.
- FeynNiveau 7
On pourrait poster dans le fil "J'hallucine" quand on voit que certains collègues peuvent penser que les profs doivent accepter tous les risques, sans broncher.
Quand on sait à quel point il devient facile pour certaines familles procédurières de se retourner contre le prof en invoquant sa responsabilité... Et sur ce fil, avec l'envie d'aller au judiciaire pour une sortie scolaire... Que se passera-t-il au moindre problème survenu au collège ?... L'hypothèse d'une plainte est tout sauf saugrenue pour les collègues qui ont la responsabilité de cette élève.
Une chose qui m'apparait révélatrice : le fait de minimiser ce qui se passe de la part de la maman. Il ne faudrait pas dire "crise", parce que crise, ça fait peur... Mais comment appeler autrement un ado qui se scarifie ? Refuser la sémantique, c'est une façon de minimiser les faits. Je ne dis pas que c'est facile en tant que parent, parce qu'on aimerait y croire, que ce n'est pas si grave, pas si alarmant, que bien sûr on a compris qu'il y avait eu une faille, mais qu'on est confiant pour la suite... Je recommande le film "The Son", non pas pour culpabiliser les parents, mais pour admettre que parfois, on n'arrive pas à voir la réalité des difficultés de ses enfants en face.
Quand on sait à quel point il devient facile pour certaines familles procédurières de se retourner contre le prof en invoquant sa responsabilité... Et sur ce fil, avec l'envie d'aller au judiciaire pour une sortie scolaire... Que se passera-t-il au moindre problème survenu au collège ?... L'hypothèse d'une plainte est tout sauf saugrenue pour les collègues qui ont la responsabilité de cette élève.
Une chose qui m'apparait révélatrice : le fait de minimiser ce qui se passe de la part de la maman. Il ne faudrait pas dire "crise", parce que crise, ça fait peur... Mais comment appeler autrement un ado qui se scarifie ? Refuser la sémantique, c'est une façon de minimiser les faits. Je ne dis pas que c'est facile en tant que parent, parce qu'on aimerait y croire, que ce n'est pas si grave, pas si alarmant, que bien sûr on a compris qu'il y avait eu une faille, mais qu'on est confiant pour la suite... Je recommande le film "The Son", non pas pour culpabiliser les parents, mais pour admettre que parfois, on n'arrive pas à voir la réalité des difficultés de ses enfants en face.
- PrezboGrand Maître
Oui, une bonne partie de ce fil aurait sa place dans j'hallucine, mais pas pour les raisons invoquées. Je suppose qu'il faut y voir une illustration du sentiment d'épuisement professionnel des enseignants ou de leur repli sur des positions défensives face à ce qu'ils vivent comme des intrusions extérieures. Mais ce n'est pas une bonne solution, et l'image laissée de la part de professionnels de l'éducation est probablement désastreuse.
- InvitéInvité
Une habitude liée aux accusations quotidiennes, probablement.
- FeynNiveau 7
Prezbo a écrit:Oui, une bonne partie de ce fil aurait sa place dans j'hallucine, mais pas pour les raisons invoquées. Je suppose qu'il faut y voir une illustration du sentiment d'épuisement professionnel des enseignants ou de leur repli sur des positions défensives face à ce qu'ils vivent comme des intrusions extérieures. Mais ce n'est pas une bonne solution, et l'image laissée de la part de professionnel de l'éducation est probablement désastreuse.
Mais qui parle d'intrusions extérieures ?... Il est question de responsabilité, d'énormes responsabilités pendant un voyage !
- PrezboGrand Maître
Feyn a écrit:Prezbo a écrit:Oui, une bonne partie de ce fil aurait sa place dans j'hallucine, mais pas pour les raisons invoquées. Je suppose qu'il faut y voir une illustration du sentiment d'épuisement professionnel des enseignants ou de leur repli sur des positions défensives face à ce qu'ils vivent comme des intrusions extérieures. Mais ce n'est pas une bonne solution, et l'image laissée de la part de professionnel de l'éducation est probablement désastreuse.
Mais qui parle d'intrusions extérieures ?... Il est question de responsabilité, d'énormes responsabilités pendant un voyage !
Où lis tu sur ce fil une "envie d'aller au judiciaire" ? Quant à spéculer sur la notion de crise ou sur le déni des parents pour un cas précis que tu ne connais pas, cela me semble très déplacé.
- ZybulkaHabitué du forum
+1Prezbo a écrit:Oui, une bonne partie de ce fil aurait sa place dans j'hallucine, mais pas pour les raisons invoquées. Je suppose qu'il faut y voir une illustration du sentiment d'épuisement professionnel des enseignants ou de leur repli sur des positions défensives face à ce qu'ils vivent comme des intrusions extérieures.
- IridianeFidèle du forum
Prezbo a écrit:Oui, une bonne partie de ce fil aurait sa place dans j'hallucine, mais pas pour les raisons invoquées. Je suppose qu'il faut y voir une illustration du sentiment d'épuisement professionnel des enseignants ou de leur repli sur des positions défensives face à ce qu'ils vivent comme des intrusions extérieures. Mais ce n'est pas une bonne solution, et l'image laissée de la part de professionnels de l'éducation est probablement désastreuse.
Je suis désolée, mais organiser des voyages scolaires c'est facultatif (et la plupart du temps partiellement bénévole) et ça relève du DEVOUEMENT, encore une fois. Dès lors, jeter l'anathème sur les enseignants qui ont la gentillesse et la patience d'en organiser, je pense que c'est plutôt ça qui détruit la profession. Je comprends tout à fait que des enseignants veuillent se protéger des éventuels problèmes qu'ils peuvent rencontrer en voyage (même si, oui, on ne peut jamais prévoir tous les risques), surtout en étant au courant que tel ou telle élève (pour des raisons de comportement OU de santé, et parfois indépendamment de la volonté des élèves, il ne s'agit pas de les accuser) va potentiellement poser des difficultés. Et de fait, on le voit sur ce fil mais pas seulement, de plus en plus d'enseignants cessent d'organiser des voyages parce qu'ils sont dégoutés de fournir autant d'efforts pour au final n'essuyer que des récriminations, et de la part des parents, et de la part des chefs d'établissement qui souvent (pas tout le temps, souvent) ne sont d'aucun soutien. Donc, la seule réponse me paraît être : si c'est de la discrimination d'hésiter à emmener en voyage une élève qui présente des troubles psys pour sa propre sécurité et pour notre sécurité aussi (parce que, oui, ça compte hein, les enseignants sont aussi des êtres humains), eh bien soit: plus de voyages, fin de chantier. C'est ce qui arrive déjà, rien qu'à lire les témoignages sur ce fil de gens qui sont dégoutés après avoir organisé des voyages qui se sont mal passés.
- DesolationRowEmpereur
La situation doit être très difficile pour ta fille et toi, Eliette
Je dois toutefois dire que je comprends qu'il soit excessivement compliqué d'envisager d'emmener une élève dont on craint qu'elle se trouve en danger pendant le voyage.
Je dois toutefois dire que je comprends qu'il soit excessivement compliqué d'envisager d'emmener une élève dont on craint qu'elle se trouve en danger pendant le voyage.
- PrezboGrand Maître
Iridiane a écrit:Prezbo a écrit:Oui, une bonne partie de ce fil aurait sa place dans j'hallucine, mais pas pour les raisons invoquées. Je suppose qu'il faut y voir une illustration du sentiment d'épuisement professionnel des enseignants ou de leur repli sur des positions défensives face à ce qu'ils vivent comme des intrusions extérieures. Mais ce n'est pas une bonne solution, et l'image laissée de la part de professionnels de l'éducation est probablement désastreuse.
Je suis désolée, mais organiser des voyages scolaires c'est facultatif (et la plupart du temps partiellement bénévole) et ça relève du DEVOUEMENT, encore une fois. Dès lors, jeter l'anathème sur les enseignants qui ont la gentillesse et la patience d'en organiser, je pense que c'est plutôt ça qui détruit la profession. Je comprends tout à fait que des enseignants veuillent se protéger des éventuels problèmes qu'ils peuvent rencontrer en voyage (même si, oui, on ne peut jamais prévoir tous les risques), surtout en étant au courant que tel ou telle élève (pour des raisons de comportement OU de santé, et parfois indépendamment de la volonté des élèves, il ne s'agit pas de les accuser) va potentiellement poser des difficultés. Et de fait, on le voit sur ce fil mais pas seulement, de plus en plus d'enseignants cessent d'organiser des voyages parce qu'ils sont dégoutés de fournir autant d'efforts pour au final n'essuyer que des récriminations, et de la part des parents, et de la part des chefs d'établissement qui souvent (pas tout le temps, souvent) ne sont d'aucun soutien. Donc, la seule réponse me paraît être : si c'est de la discrimination d'hésiter à emmener en voyage une élève qui présente des troubles psys pour sa propre sécurité et pour notre sécurité aussi (parce que, oui, ça compte hein, les enseignants sont aussi des êtres humains), eh bien soit: plus de voyages, fin de chantier. C'est ce qui arrive déjà, rien qu'à lire les témoignages sur ce fil de gens qui sont dégoutés après avoir organisé des voyages qui se sont mal passés.
Mais où vois-tu qu'on " jette l'anathème" sur les enseignants ?
- illiziaEsprit éclairé
IciPrezbo a écrit:Où lis tu sur ce fil une "envie d'aller au judiciaire" ?
Eliette a écrit:Je demandais un conseil juridique.
Sinon, en tant que mère, je ne peux que compatir avec la famille, c'est une situation très anxiogène et triste.
Mais comme enseignante, je comprends bien le refus de l'équipe, d'autant qu'ils ont déjà été secoués par un grave accident l'année précédente.
Quant aux aspects juridiques, il me semble que le premier, rappelé ici, qui jouera si il y a tentative de passage en force, c'est le fait que l'encadrement de ces voyages ou sorties ne peut en aucun cas être obligatoire: il n'y a aucun moyen légal de forcer les enseignants à accompagner un voyage, c'est donc, une fois de plus, sur leur bonne volonté et leur souci de ne pas pénaliser toute la classe que l'on compte pour qu'ils n'annulent pas tout simplement.
- elisa18Neoprof expérimenté
En tant que parent, je comprends tout à fait Eliette.
L'an dernier, nous pouvions emmener un élève qui a fait 1 crise d'épilepsie en 2020. Le changement d'habitude aurait pu engendrer une crise. Nous ne pouvions pas prendre la responsabilité d'emmener cet élève, de risquer la crise la nuit dans la famille, de finir à l'hôpital et de gérer le reste du groupe.... C'est donc le papa qui l'a accompagné en plus des accompagnateurs enseignants : il a payé sa part du voyage, il a fait les visites avec nous, il a logé dans la même famille que son fils (il a fallu trouver une famille qui accepte enfants et adulte et des copains qui acceptent d'être avec un papa). Mais nous l'avions anticipé dès le début de l'organisation.
L'an dernier, nous pouvions emmener un élève qui a fait 1 crise d'épilepsie en 2020. Le changement d'habitude aurait pu engendrer une crise. Nous ne pouvions pas prendre la responsabilité d'emmener cet élève, de risquer la crise la nuit dans la famille, de finir à l'hôpital et de gérer le reste du groupe.... C'est donc le papa qui l'a accompagné en plus des accompagnateurs enseignants : il a payé sa part du voyage, il a fait les visites avec nous, il a logé dans la même famille que son fils (il a fallu trouver une famille qui accepte enfants et adulte et des copains qui acceptent d'être avec un papa). Mais nous l'avions anticipé dès le début de l'organisation.
- BolzanoNiveau 5
Si j'étais en charge de cette élève, il me serait bien difficile de trancher. Par peur que le voyage tourne à la catastrophe, mais inquiet de la déception de ne pas pendre part au voyage chez une jeune fille fragile. C'est le souci de l'élève qui pourrait me décider à prendre un risque (après entretien avec celle-ci), et c'est cette perspective qui provoque l'insistance des parents me semble-t-il.
Mais contraindre, pardon... Il serait naturel de présenter honnêtement la situation aux adultes responsables et de leur demander "s'ils le sentent". Je crois que tu as tenté le dialogue Eliette. Ben si ça n'a pas été suffisant, je comprends la déception mais que veux-tu y faire ? C'est le choix de celui qui saute dans le vide, il faut le respecter. Je ne vois pas comment imposer la présence d'un élève pourrait ne pas faire de dégâts. Les rapports imposés, c'est dans les mariages forcés. A lire ce fil, il est urgent que les perdirs et les parents fassent un stage sur la notion de consentement.
Tant qu'elle n'est pas acquise, stop aux voyages.
Et tout le discours pseudo-professionnel qui prétend régler la question en citant un article de règlement retombe ridiculement à plat faute de prendre en compte que les relations humaines dans une classe, ça se considère sur le long terme et ça se soigne.
Mais contraindre, pardon... Il serait naturel de présenter honnêtement la situation aux adultes responsables et de leur demander "s'ils le sentent". Je crois que tu as tenté le dialogue Eliette. Ben si ça n'a pas été suffisant, je comprends la déception mais que veux-tu y faire ? C'est le choix de celui qui saute dans le vide, il faut le respecter. Je ne vois pas comment imposer la présence d'un élève pourrait ne pas faire de dégâts. Les rapports imposés, c'est dans les mariages forcés. A lire ce fil, il est urgent que les perdirs et les parents fassent un stage sur la notion de consentement.
Tant qu'elle n'est pas acquise, stop aux voyages.
Et tout le discours pseudo-professionnel qui prétend régler la question en citant un article de règlement retombe ridiculement à plat faute de prendre en compte que les relations humaines dans une classe, ça se considère sur le long terme et ça se soigne.
- IridianeFidèle du forum
Prezbo a écrit:Iridiane a écrit:Prezbo a écrit:Oui, une bonne partie de ce fil aurait sa place dans j'hallucine, mais pas pour les raisons invoquées. Je suppose qu'il faut y voir une illustration du sentiment d'épuisement professionnel des enseignants ou de leur repli sur des positions défensives face à ce qu'ils vivent comme des intrusions extérieures. Mais ce n'est pas une bonne solution, et l'image laissée de la part de professionnels de l'éducation est probablement désastreuse.
Je suis désolée, mais organiser des voyages scolaires c'est facultatif (et la plupart du temps partiellement bénévole) et ça relève du DEVOUEMENT, encore une fois. Dès lors, jeter l'anathème sur les enseignants qui ont la gentillesse et la patience d'en organiser, je pense que c'est plutôt ça qui détruit la profession. Je comprends tout à fait que des enseignants veuillent se protéger des éventuels problèmes qu'ils peuvent rencontrer en voyage (même si, oui, on ne peut jamais prévoir tous les risques), surtout en étant au courant que tel ou telle élève (pour des raisons de comportement OU de santé, et parfois indépendamment de la volonté des élèves, il ne s'agit pas de les accuser) va potentiellement poser des difficultés. Et de fait, on le voit sur ce fil mais pas seulement, de plus en plus d'enseignants cessent d'organiser des voyages parce qu'ils sont dégoutés de fournir autant d'efforts pour au final n'essuyer que des récriminations, et de la part des parents, et de la part des chefs d'établissement qui souvent (pas tout le temps, souvent) ne sont d'aucun soutien. Donc, la seule réponse me paraît être : si c'est de la discrimination d'hésiter à emmener en voyage une élève qui présente des troubles psys pour sa propre sécurité et pour notre sécurité aussi (parce que, oui, ça compte hein, les enseignants sont aussi des êtres humains), eh bien soit: plus de voyages, fin de chantier. C'est ce qui arrive déjà, rien qu'à lire les témoignages sur ce fil de gens qui sont dégoutés après avoir organisé des voyages qui se sont mal passés.
Mais où vois-tu qu'on " jette l'anathème" sur les enseignants ?
Dans tes messages et ceux de quelques autres (discrimination, devrait être posté dans j’hallucine etc… l’air de dire que les gens qui tiennent cette position sont d’immondes salauds qui ternissent l’image de la profession, en somme).
Je précise toutefois que mes messages sont évidemment placés du point de vue de l’enseignant qui organise, ce qui est logique puisque nous sommes sur un forum d’enseignants. Il va de soi que d’un point de vue personnel, je ne peux que compatir avec la situation d’Eliette et que je comprends parfaitement son point de vue de parent. Je comprends que ce soit difficile à accepter et pour elle et pour sa fille. Mais la décision revient aux professionnels qui organisent le voyage, à savoir les enseignants, et je comprends que, quand on les force à accepter ces conditions alors même qu’ils travaillent en plus et bénévolement pour un voyage, ils finissent par renoncer à organiser des voyages. Mais après tout ça se défend, et je rejoins en définitive ce que disait Gambatte plus haut : si l’on considère qu’organiser un voyage suscite forcément ce genre de discrimination (c’est inevitable), eh bien arrêtons d’en organiser. Ça peut paraître dommage mais de fait l’école n’est pas une agence de voyage, ce ne serait pas dramatique.
- elisa18Neoprof expérimenté
Quant au rapatriement, je l'ai vécu lors d'un voyage. Cela s'est très bien passé : l'élève à sa sortie de l'hôpital (très grosse crise d'asthme qui a nécessité une nuit d'hospitalisation) est rentré grâce à l'assurance en ambulance jusqu'à chez lui.
C'est pour nous que ça a été difficile : l'élève est parti avec les pompiers et une collègue. Qui s'est donc retrouvée seule la nuit devant l'hôpital. Pas possible que le bus vienne la chercher. Nous avons donc dû réveiller l'hôtelier qui est allée la chercher en voiture. Et pendant ce temps, pas facile de gérer une meute d'élèves inquiets et excités à 3.
C'est pour nous que ça a été difficile : l'élève est parti avec les pompiers et une collègue. Qui s'est donc retrouvée seule la nuit devant l'hôpital. Pas possible que le bus vienne la chercher. Nous avons donc dû réveiller l'hôtelier qui est allée la chercher en voiture. Et pendant ce temps, pas facile de gérer une meute d'élèves inquiets et excités à 3.
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