- AlgernonNiveau 6
Iphigénie a écrit:Mais bien sûr ! Cela dit sans talent ça peut être pire.Isis39 a écrit:Effectivement un prof peut y aller au talent sur une séance. Je doute qu'il tienne sur une année. Notamment avec certains publics.
mais comprends que les professeurs d’histoire soient irrités d’une remise en cause par quelqu’un qui n’est pas historien .
Nous les profs de français on n’a pas ce problème, car on s’écharpe très bien entre nous, peut-être bien parce qu’on ne croit plus trop qu’il y ait encore une solution….
Mais bon j’aime assez peu la curée sur quelqu’un dont on a jugé qu’il ne devait plus être sur ce forum: à ce compte arrêter d’en parler en se défoulant (sans risque) me paraîtrait plus honorable mais ce n’est qu’une opinion .
Je ne vois pas de quelle curée tu parles.
Je réagis à des propos tenus publiquement par quelqu'u qui se prétend spécialiste de l'éducation et à qui on tend un micro pour cette raison.
S'il a été membre de ce forum, je ne pouvais pas le deviner, en fait.
- SolovieïNiveau 10
Algernon a écrit:Oui, pour enseigner, il faut connaître son sujet.
Non, ça n'est pas necessaire d'être chercheur dans sa discipline pour enseigner au collège.
Oui, quelque soit le niveau, un cours se prépare.
Ca te va ?
Tout est dit.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Solovieï a écrit:Algernon a écrit:Oui, pour enseigner, il faut connaître son sujet.
Non, ça n'est pas necessaire d'être chercheur dans sa discipline pour enseigner au collège.
Oui, quelque soit le niveau, un cours se prépare.
Ca te va ?
Tout est dit.
Vendu !
- VanGogh59Expert spécialisé
beaverforever a écrit:J'avoue ne pas saisir le critère... Un enseignant qui pourrait répondre à toutes les questions des élèves, c'est Dieu. Personne n'est omniscient.
Certains élèves me collent. Aujourd'hui, un élève m'a demandé si les talibans avaient l'intention d'organiser des élections depuis leur reprise de contrôle de l'Afghanistan. Je ne savais pas, mais visiblement, la réponse est plutôt non. Je donnerai une réponse au prochain cours. Je n'ai aucun problème à reconnaître mon ignorance.
D'ailleurs je pense que l'une des missions des enseignants s'est de donner des outils aux élèves pour qu'ils puissent mesurer l'étendue de leur ignorance et ainsi faire preuve d'une modestie épistémique rationnelle. Mais pour cela, il faut que l'enseignant se rende compte de tout ce qu'il ne sait pas, y compris dans sa discipline.
Petite colle des élèves aussi aujourd'hui : alors que j'évoquais en EMC l'éventuel empêchement du président de la République à continuer sa fonction par sa mort ou sa démission et son remplacement par le président du Sénat, un élève m'a demandé si lors de l'intérim, le sénateur touchait le salaire du président de la République. Bonne question ! Qui aurait la réponse ?
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- IridianeFidèle du forum
DesolationRow a écrit:Je n'aime pas beaucoup (pour le dire aimablement) le côte "polémiste au Figaro" ; mais je reconnais une chose à Brighelli : les manuels qu'il a publiés montrent qu'il a une connaissance remarquable de la littérature française. Il est possible que ça ne dise rien de ses qualités d'enseignants et qu'il soit un clown, mais pour ma part, je suis à peu près certain que c'est un type plus intéressant, et dont la fréquentation est plus instructive, que les spécialistes de didactique, de pédagogie et de sciences de l'éducation que j'ai eu l'heur de croiser.
Après, il est Lettres Modernes, donc je veux bien admettre qu'il ne doit pas être si brillant que ça.
Je suis assez d’accord avec tout ça (sauf la partie sur les lettres modernes )
- Fabrice25Habitué du forum
Iridiane a écrit:Fabrice25 a écrit:Iridiane a écrit:Oui mais donc si le public est acquis, je ne vois pas tellement le problème. En fait, la base de la pédagogie, c’est d’adapter son propos au niveau des élèves - non pas modifier le contenu à transmettre mais l’expliquer différemment. Si ça n’est pas nécessaire parce que le public est d’un bon niveau, ma foi, ce n’est pas dramatique…
Non certes, je ne faisais que répondre strictement et précisément à ton propos qui indiquait que ce genre de professeurs n'existait pas, rien de plus.
Mais en fait les professeurs dont tu parles s'adaptent de facto à leur public et à son niveau.
Non, je n'en suis pas convaincu. Ces élèves-là, même nantis, ont quand même besoin d'apprentissages moins frontaux qu'un mélange cours magistral - bavardage érudit.
Cela fait 3 ans que j'enseigne dans le quartier -où j'y étais élève- et je puis t'assurer que si ce genre de professeurs continuent d'exister c'est surtout parce-que les élèves sont suffisamment "dociles" pour ne pas chahuter ou contredire le professeur quelle que soit sa méthode de travail.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Je réagis au début du fil: je suis ravi de voir que M. Brighelli semble avoir pris la mesure de ce que sont les programmes d'histoire. Il y a une dizaine d'années sur ce forum, il était venu se plaindre de faits similaires (que ses étudiants de prépa ne sachent rien de la guerre de 30 ans, de Sept ans, de l'assassinat du Duc d'Enghien, du comte de Soult et que sais-je encore). Par contre il avait considéré à l'époque que c'était dû à l'incompétence patentée des professeurs d'histoire, nous abreuvant d'insultes (on s'était peut-être "gentiment" moqué du fait qu'il se plaigne que ses étudiants n'aient pas vu au lycée... des points qui n'étaient pas au programme), et claquant finalement la porte du forum, vexé que la charte s'applique également à son génie.
Par ailleurs, je ne me considère pas comme "historien" (pas plus que la plupart des collègues - le terme désignant plutôt ceux qui ont fait une licence d'histoire, par opposition aux "géographes", et je reconnais que ça peut être ambigü pour l'auditeur non initié), mais comme professeur d'histoire et de géographie. J'essaie de me tenir au courant des évolutions historiographiques, je lis des livres de spécialistes, pour essayer d'éviter d'enseigner des choses fausses ("surnommés les "Poilus" à cause du manque d'hygiène dans les tranchées" ou encore "Robespierre bourreau de la Vendée"), y compris quand elles sont "sanctuarisées" par les manuels des éditeurs.
Nous avons perdu le "monopole" de la connaissance mais restons quand même pour nos élèves (au moins en partie) des références en la matière. Crédibilité (avoir des connaissances solides) et confiance (reconnaître ses limites). L'expérience est un plus. J'adore ces échanges qui me surprennent. Un élève me demande s'il peut citer l'UPC comme exemple de parti indépendantiste. Une autre s'il est vrai que Jacques Foccart recevait ses "invités" dans notre Val d'Oise. J'ai passé la récréation de l'après-midi d'aujourd'hui à recevoir une leçon sur les différences de croyances entre les Alevis et les Chiites, par 3 élèves d'origine kurdes (suite à un cours sur le génocide des Arméniens). Je pense qu'elles auraient été déçues si je n'en avais rien su du tout (même si dans un premier temps j'ai bêtement confondu avec les Alaouites).
En 2014 un rappeur populaire chantait "Ma prof d'histoire connaissait pas Thomas Sankara / J'trouve ça regrettable". Je trouve que ça résume assez bien mon idée.
Par ailleurs, je ne me considère pas comme "historien" (pas plus que la plupart des collègues - le terme désignant plutôt ceux qui ont fait une licence d'histoire, par opposition aux "géographes", et je reconnais que ça peut être ambigü pour l'auditeur non initié), mais comme professeur d'histoire et de géographie. J'essaie de me tenir au courant des évolutions historiographiques, je lis des livres de spécialistes, pour essayer d'éviter d'enseigner des choses fausses ("surnommés les "Poilus" à cause du manque d'hygiène dans les tranchées" ou encore "Robespierre bourreau de la Vendée"), y compris quand elles sont "sanctuarisées" par les manuels des éditeurs.
Nous avons perdu le "monopole" de la connaissance mais restons quand même pour nos élèves (au moins en partie) des références en la matière. Crédibilité (avoir des connaissances solides) et confiance (reconnaître ses limites). L'expérience est un plus. J'adore ces échanges qui me surprennent. Un élève me demande s'il peut citer l'UPC comme exemple de parti indépendantiste. Une autre s'il est vrai que Jacques Foccart recevait ses "invités" dans notre Val d'Oise. J'ai passé la récréation de l'après-midi d'aujourd'hui à recevoir une leçon sur les différences de croyances entre les Alevis et les Chiites, par 3 élèves d'origine kurdes (suite à un cours sur le génocide des Arméniens). Je pense qu'elles auraient été déçues si je n'en avais rien su du tout (même si dans un premier temps j'ai bêtement confondu avec les Alaouites).
En 2014 un rappeur populaire chantait "Ma prof d'histoire connaissait pas Thomas Sankara / J'trouve ça regrettable". Je trouve que ça résume assez bien mon idée.
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Asinus asinum fricat
- Vieux_MongolFidèle du forum
En fait c'est très compliqué de changer de style et de pratiques pédagogiques. On enseigne avec ce que l'on est et en retour notre manière d'enseigner influe aussi sur notre personnalité. Nous sommes aussi notre personnage professionnel. Un collègue en difficulté, que ce soit pour des questions de discipline ou pour des questions d'enseignement non adapté aura toujours beaucoup de mal à mettre en place des solutions qui pourtant lui rendraient service. Parce que ça met en jeu tout un tas de représentations, l'image que l'on se fait de soi, sa manière d'être face aux autres. Et il paraît parfois moins douloureux de persister dans une situation pénible que d'entamer des changements qui apparaîtront plus difficiles à court terme. Et ceci n'est pas quelque chose de spécifique à notre sujet...
- lene75Prophète
Son discours s'adresse au grand public, d'où à mon avis son côté outrancier. Nous savons qu'il faut une solide maîtrise disciplinaire pour faire cours et que nos dirigeants méprisent de plus en plus cette maîtrise et pensent que n'importe qui peut faire cours sur n'importe quoi avec 3 ressources trouvées sur internet. Le grand public, lui, ne le sait pas et aurait plutôt tendance à être d'accord avec nos dirigeants sur le fait qu'un bon prof est un bon animateur et que s'il ne sait rien de ce qu'il est supposé enseigner, au pire il apprendra sur le tas. Brighelli s'adapte à son public. Il est donc bon pédagogue. Quant à nous, nous sommes entre gens déjà au courant de tout ça.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Thierry75Niveau 10
Je suis un "vieux" du forum, mais je ne me souviens pas pourquoi Brighelli/Abraxas n'est plus sur ce forum. Il faut dire que cela fait longtemps qu'il n'y est plus.
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Le moi est haïssable.
- JennyMédiateur
Il avait le même discours sur le forum au sujet de l’histoire.
Et il n’est pas obligé non plus de dénigrer notre travail auprès du grand public. Il faut arrêter de lui trouver des excuses.
Et il n’est pas obligé non plus de dénigrer notre travail auprès du grand public. Il faut arrêter de lui trouver des excuses.
- VolteNiveau 5
Comment devenir riche ?
En achetant Brighelli au prix normal, et en le revendant au prix qu'il s'estime !
En achetant Brighelli au prix normal, et en le revendant au prix qu'il s'estime !
- AlgernonNiveau 6
Jenny a écrit:Il avait le même discours sur le forum au sujet de l’histoire.
Et il n’est pas obligé non plus de dénigrer notre travail auprès du grand public. Il faut arrêter de lui trouver des excuses.
Bien d'accord avec toi.
Le discours s'adresse au "grand public" ? Ce n'est pas une raison pour raconter n'importe quoi. C'est même une raison supplémentaire de ,e pas le faire.
Volte a écrit:Comment devenir riche ?
En achetant Brighelli au prix normal, et en le revendant au prix qu'il s'estime !
- lene75Prophète
Jenny a écrit:Il avait le même discours sur le forum au sujet de l’histoire.
Et il n’est pas obligé non plus de dénigrer notre travail auprès du grand public. Il faut arrêter de lui trouver des excuses.
Je ne vois pas en quoi dire qu'il faut une solide maîtrise disciplinaire pour enseigner, quelle que soit la discipline, revient à dénigrer notre travail. C'est l’idéologie contraire qui détruit notre métier. Il n'est pas question d'improviser tout son cours de l'année, mais le prof qui n'arrive jamais à répondre aux questions des élèves et qui ne peut pas adapter son cours aux réactions des élèves en leur donnant des savoirs qu'il n'avait pas prévu de leur donner, et n'a donc pas pu préparer, c'est un problème. On peut sécher de temps en temps, dire qu'on donnera la réponse au cours suivant, expliquer aux élèves qu'on ne peut pas tout savoir, qu'on n'est pas spécialiste de tel ou tel domaine, mais ça ne peut pas être systématique. Or il ne se passe pas un seul cours durant lequel on peut dérouler son cours de A à Z comme on l'avait écrit sans avoir à puiser dans ses connaissances, à faire des liens avec un chapitre qu'on verra dans 3 mois, etc.
Il y a un contexte. Actuellement l'idéologie dominante, et ce depuis des années, c'est que les savoirs sont très secondaires, que ce qui compte, c'est la pédagogie et les compétences. Qu'il vaut mieux recruter des gens qui ont roulé leur bosse dans d'autres métiers que de prendre des gens qui ont fait des études universitaires, qui ne servent pas à grand chose. Et qu’avec un peu de pédagogie, n'importe qui peut enseigner n'importe quoi. C'est d'ailleurs l'idée des RCD quand on va jusqu'à dire que le prof pourra donner son cours à un AED. Comme si un cours, c'était juste un support que n'importe qui peut ensuite projeter sans rien y connaître.
Et quand on embauche des gens qui ne maîtrisent pas les savoirs, bah oui, on se retrouve à apprendre les vêtements au Moyen Âge ou encore les outils des hommes préhistoriques sous toutes les coutures sans avoir la moindre de idée de si le Moyen Âge est avant ou après la préhistoire ou s'il y a encore des hommes préhistoriques qui vivent quelque part de nos jours. Je ne sais pas si c'est au programme ou si ce sont des initiatives personnelles, mais les cours d'histoire de ma fille ont ressemblé à ça pendant deux ans et ma mère, qui était prof d'histoire, s’arrachait les cheveux pour essayer d'en tirer quelque chose qu'un enfant de 8-9 ans puisse apprendre. Et ce n'est pas propre à l'histoire.
- Isis39Enchanteur
Brighelli dénigre le travail des professeurs d'histoire systématiquement. Il le faisait ici. Il continue.
Il est complètement ignorant des programmes et de notre travail. IL parle d'un enseignement qu'il imagine.
Il est complètement ignorant des programmes et de notre travail. IL parle d'un enseignement qu'il imagine.
https://www.lepoint.fr/education/sur-l-education-emmanuel-macron-a-vingt-ans-de-retard-24-08-2023-2532619_3584.phpLe président souhaite qu'on l'enseigne de nouveau de façon chronologique, et qu'on réintroduise l'instruction civique.
Et bien qu'il change les programmes avant, de façon qu'on ait, sur l'ensemble du primaire et du collège, des programmes qui s'enchaînent d'année en année, et qui ne laissent rien dans l'ombre. Savez-vous que les élèves ignorent à peu près tout de Louis XIV ? J'enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles : mes élèves ne connaissent pas la guerre de Trente Ans, la Première Guerre mondiale, à laquelle ait été mêlée la France ! En réalité, ils s'ignorent eux-mêmes. On les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Âge, sans les instruire sur les faits.
- BalthazaardVénérable
@lene 75 Je suis d'accord avec toi et evidemment, le discours grand public est toujours quelque peu outrancier (sinon on fait quoi?...à la lecture des messages n'étant pas prof d'histoire j'ai le sentimentbque tout le monde fait magnifiquement son travail dans des programmes et des instructions cohérentes...donc que tout est parfait. Peut-être, je ne connais pas la matière) J'ai entendu il y a deux jours sur france inter un cretin dire que l'enseignement était "trop vertical"...pardon?...cela fait plus de 30 ans que l'on a détruit notre métier et surtout sa finalité (c'est ça l'important) sur l'autel de ces anneries! Peut on blâmer Brighelli de contre attaquer de manière primaire de telles affirmations qui surnagent encore. Pour ma part et je te rejoins il y a 30 ans que je n'ai plus fait de maths...de la leçon de choses tout au plus, sans liant, comme si on trouvait les objets mathématique sur un arbre et qu'on les regardait. On est pas loin des velétements du moyen âge....et pour quel résultat (si au moins) des élèves de spé incapables de mener le moindre calcul (donc le moindre raisonnement...car les maths c'est comme le piano, on peut savoir exactement comment interpréter Mozart, devant le piano, il faut des doigts et avoir bouffé des gammes). Quant au niveau de recrutement...oui en effet (désolé je viens d'une époque où capes+agreg il devait y avoir 400 ou 500 postes) et je vais être accusé d'avoir la grosse tête, mais maths et physique confondues, il y a pour le moins quelque problèmes..
- zigmag17Guide spirituel
Isis39 a écrit:Brighelli dénigre le travail des professeurs d'histoire systématiquement. Il le faisait ici. Il continue.
Il est complètement ignorant des programmes et de notre travail. IL parle d'un enseignement qu'il imagine.
https://www.lepoint.fr/education/sur-l-education-emmanuel-macron-a-vingt-ans-de-retard-24-08-2023-2532619_3584.phpLe président souhaite qu'on l'enseigne de nouveau de façon chronologique, et qu'on réintroduise l'instruction civique.
Et bien qu'il change les programmes avant, de façon qu'on ait, sur l'ensemble du primaire et du collège, des programmes qui s'enchaînent d'année en année, et qui ne laissent rien dans l'ombre. Savez-vous que les élèves ignorent à peu près tout de Louis XIV ? J'enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles : mes élèves ne connaissent pas la guerre de Trente Ans, la Première Guerre mondiale, à laquelle ait été mêlée la France ! En réalité, ils s'ignorent eux-mêmes. On les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Âge, sans les instruire sur les faits.
Je viens de lire l'interview que tu donnes en lien. Je n'y vois que le dénigrement d'un système, un constat que nous faisons les jours, avec la même amertume, pas celui du travail des enseignants.
Il me semble qu'il s'attaque aux programmes que l'on est obligés de suivre, pas aux professeurs en tant que tels.
- VanGogh59Expert spécialisé
Isis39 a écrit:Brighelli dénigre le travail des professeurs d'histoire systématiquement. Il le faisait ici. Il continue.
Il est complètement ignorant des programmes et de notre travail. IL parle d'un enseignement qu'il imagine.
https://www.lepoint.fr/education/sur-l-education-emmanuel-macron-a-vingt-ans-de-retard-24-08-2023-2532619_3584.phpLe président souhaite qu'on l'enseigne de nouveau de façon chronologique, et qu'on réintroduise l'instruction civique.
Et bien qu'il change les programmes avant, de façon qu'on ait, sur l'ensemble du primaire et du collège, des programmes qui s'enchaînent d'année en année, et qui ne laissent rien dans l'ombre. Savez-vous que les élèves ignorent à peu près tout de Louis XIV ? J'enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles : mes élèves ne connaissent pas la guerre de Trente Ans, la Première Guerre mondiale, à laquelle ait été mêlée la France ! En réalité, ils s'ignorent eux-mêmes. On les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Âge, sans les instruire sur les faits.
A ce sujet, je trouve que nous, professeurs d'histoire, avons été profondément silencieux face à ce mensonge éhonté. Prouver au média, programme à l'appui, que l'histoire a toujours été enseigné de manière chronologique (il n'y a que la réforme Haby en 1975 me semble-t-il que la disparition de la chronologie avait été imaginée). Quant à cette espèce de glorification de "l'instruction civique" (qu'on appelle plus comme ça depuis belle lurette) qui serait la baguette magique de la résolution de tous les maux sociaux, cela m'en toucherait l'une sans faire bouger l'autre, si cela n'impacterait pas notre enseignement avec cette idée grotesque de doubler son temps l'an prochain au détriment de l'Histoire ou de la géographie...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Isis39Enchanteur
zigmag17 a écrit:Isis39 a écrit:Brighelli dénigre le travail des professeurs d'histoire systématiquement. Il le faisait ici. Il continue.
Il est complètement ignorant des programmes et de notre travail. IL parle d'un enseignement qu'il imagine.
https://www.lepoint.fr/education/sur-l-education-emmanuel-macron-a-vingt-ans-de-retard-24-08-2023-2532619_3584.phpLe président souhaite qu'on l'enseigne de nouveau de façon chronologique, et qu'on réintroduise l'instruction civique.
Et bien qu'il change les programmes avant, de façon qu'on ait, sur l'ensemble du primaire et du collège, des programmes qui s'enchaînent d'année en année, et qui ne laissent rien dans l'ombre. Savez-vous que les élèves ignorent à peu près tout de Louis XIV ? J'enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles : mes élèves ne connaissent pas la guerre de Trente Ans, la Première Guerre mondiale, à laquelle ait été mêlée la France ! En réalité, ils s'ignorent eux-mêmes. On les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Âge, sans les instruire sur les faits.
Je viens de lire l'interview que tu donnes en lien. Je n'y vois que le dénigrement d'un système, un constat que nous faisons les jours, avec la même amertume, pas celui du travail des enseignants.
Il me semble qu'il s'attaque aux programmes que l'on est obligés de suivre, pas aux professeurs en tant que tels.
Mais il ne connait rien aux programmes ! Il raconte des conneries ! Et quand il dit "on les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Age", il parle bien de notre travail !
Cela fait donc croire aux gens que nous faisons n'importe quoi.
- Isis39Enchanteur
VanGogh59 a écrit:Isis39 a écrit:Brighelli dénigre le travail des professeurs d'histoire systématiquement. Il le faisait ici. Il continue.
Il est complètement ignorant des programmes et de notre travail. IL parle d'un enseignement qu'il imagine.
https://www.lepoint.fr/education/sur-l-education-emmanuel-macron-a-vingt-ans-de-retard-24-08-2023-2532619_3584.phpLe président souhaite qu'on l'enseigne de nouveau de façon chronologique, et qu'on réintroduise l'instruction civique.
Et bien qu'il change les programmes avant, de façon qu'on ait, sur l'ensemble du primaire et du collège, des programmes qui s'enchaînent d'année en année, et qui ne laissent rien dans l'ombre. Savez-vous que les élèves ignorent à peu près tout de Louis XIV ? J'enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles : mes élèves ne connaissent pas la guerre de Trente Ans, la Première Guerre mondiale, à laquelle ait été mêlée la France ! En réalité, ils s'ignorent eux-mêmes. On les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Âge, sans les instruire sur les faits.
A ce sujet, je trouve que nous, professeurs d'histoire, avons été profondément silencieux face à ce mensonge éhonté. Prouver au média, programme à l'appui, que l'histoire a toujours été enseigné de manière chronologique (il n'y a que la réforme Haby en 1975 me semble-t-il que la disparition de la chronologie avait été imaginée). Quant à cette espèce de glorification de "l'instruction civique" (qu'on appelle plus comme ça depuis belle lurette) qui serait la baguette magique de la résolution de tous les maux sociaux, cela m'en toucherait l'une sans faire bouger l'autre, si cela n'impacterait pas notre enseignement avec cette idée grotesque de doubler son temps l'an prochain au détriment de l'Histoire ou de la géographie...
Nous n'avons pas été silencieux. De nombreux articles ont relié notre colère. Et notamment la réaction de l'APHG.
- VanGogh59Expert spécialisé
Isis39 a écrit:VanGogh59 a écrit:Isis39 a écrit:Brighelli dénigre le travail des professeurs d'histoire systématiquement. Il le faisait ici. Il continue.
Il est complètement ignorant des programmes et de notre travail. IL parle d'un enseignement qu'il imagine.
https://www.lepoint.fr/education/sur-l-education-emmanuel-macron-a-vingt-ans-de-retard-24-08-2023-2532619_3584.phpLe président souhaite qu'on l'enseigne de nouveau de façon chronologique, et qu'on réintroduise l'instruction civique.
Et bien qu'il change les programmes avant, de façon qu'on ait, sur l'ensemble du primaire et du collège, des programmes qui s'enchaînent d'année en année, et qui ne laissent rien dans l'ombre. Savez-vous que les élèves ignorent à peu près tout de Louis XIV ? J'enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles : mes élèves ne connaissent pas la guerre de Trente Ans, la Première Guerre mondiale, à laquelle ait été mêlée la France ! En réalité, ils s'ignorent eux-mêmes. On les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Âge, sans les instruire sur les faits.
A ce sujet, je trouve que nous, professeurs d'histoire, avons été profondément silencieux face à ce mensonge éhonté. Prouver au média, programme à l'appui, que l'histoire a toujours été enseigné de manière chronologique (il n'y a que la réforme Haby en 1975 me semble-t-il que la disparition de la chronologie avait été imaginée). Quant à cette espèce de glorification de "l'instruction civique" (qu'on appelle plus comme ça depuis belle lurette) qui serait la baguette magique de la résolution de tous les maux sociaux, cela m'en toucherait l'une sans faire bouger l'autre, si cela n'impacterait pas notre enseignement avec cette idée grotesque de doubler son temps l'an prochain au détriment de l'Histoire ou de la géographie...
Nous n'avons pas été silencieux. De nombreux articles ont relié notre colère. Et notamment la réaction de l'APHG.
Pour le grand public si !
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je trouve dommage que le mot "pédagogie" renvoie actuellement pour de nombreux acteurs de l'éducation à Lamiseenactivitédesélèves. C'est peut-être différent dans d'autres disciplines, mais en histoire-géographie, je suis surpris que, pour les candidats au CAPES, leurs formateurs ou dans les formations académiques, être pédagogue, c'est concevoir une activité, parfois conclue par une synthèse/mise en commun.
Il y a aussi une spectacularisation de l'activité : il faut trouver l'objet d'étude original, le double changement de groupes pour croiser les informations, il faut faire marcher les élèves pour qu'ils trouvent l'information placardée au mur, etc. Comme si, plus l'activité s'accompagne mouvement extraordinaire, plus elle est efficace. Un peu comme la saignée, qui tue le patient, mais montre de façon frappante que patient et médecin ont fait quelque chose contre la maladie. Incapable de mesurer l'apprentissage des élèves et l'effet d'une pratique enseignante, l'institution demande une preuve visuelle, constatable par tous du travail de l'enseignant : lamiseenactivitédesélèves.
D'où cette tension évoquée au début de cette discussion, opposant deux idéaux abstraits de l'enseignement : les enseignants qui préparent leur cours (conçoivent des activités, planifient méticuleusement leur séquence, etc.) et ceux qui parlent juste de leur discipline, si savants qu'ils peuvent le faire au débotté.
Je trouve que c'est une fausse alternative. Lamiseenactivitédesélèves seule ne suffit pas à l'apprentissage des élèves. Certes, cette stratégie est soutenue par le bon sens et la science : l'enseignant ne peut pas faire rentrer directement les connaissances dans le cerveau d'un élève, c'est ce dernier qui doit activement acquérir la connaissance. Mais quelle est l'action de l'apprentissage ? Les publications scientifiques sur la pédagogie de la découverte suggèrent qu'il est plutôt inefficace de lancer les élèves dans le grand bain de la recherche via une activité. De plus, une activité est ponctuelle alors qu'un apprentissage profond se fait sur plusieurs mois. Je défends l'idée que la planification annuelle détermine plus l'apprentissage que l'activité lors d'une séance.
Mais d'un autre côté, conduire un bavardage érudit ou improviser une analyse de texte, est-ce vraiment faire cours ? Quels sont leurs effets sur l'apprentissage des élèves ? Analyser un texte inconnu de façon impromptue pourrait être utile lors d'une séance de modelage dans l'Instruction directe, mais il faudrait alors l'insérer dans une stratégie d'apprentissage : la séance suivante devrait être une application de la méthode présentée, méthode qui devrait être reprise tout au long de l'année. Alors, bien sûr, il existe des contre exemples. On peut imaginer un cours de classe préparatoire où l'enseignant raconte ses connaissances comme s'il discutait à la terrasse d'un café devant des étudiants prenant des notes, le cerveau en ébullition, notant des questions dans la marge, traçant des schémas sagittaux pour relier les causalités, sautant d'épiphanies en révélations, etc. Là, les élèves sont authentiquement actifs et apprennent, même s'ils sont visuellement passifs, et un véritable cours a lieu. Mais quelle est la probabilité que cela survienne ?
Je dirais que Lamiseenactivitédesélèves est un mythe pédagogique utile au pouvoir de l'institution mais que la croyance que l'expertise disciplinaire suffit est une illusion qui renvoie à une théorie naïve, implicite et antiscientifique de la pédagogie ("Je parle, ils apprennent") qui n'est efficace que dans de rares circonstances.
En tant que professionnels et experts de l'apprentissage, nous devrions nous autonomiser face aux injonctions "pédagogiques", institutionnelles, sociales ou naïves ; nous approprier l'histoire et les traditions de l'enseignement, ainsi que la littérature scientifique et revendiquer notre autorité épistocratique sur l'apprentissage des élèves.
Il y a aussi une spectacularisation de l'activité : il faut trouver l'objet d'étude original, le double changement de groupes pour croiser les informations, il faut faire marcher les élèves pour qu'ils trouvent l'information placardée au mur, etc. Comme si, plus l'activité s'accompagne mouvement extraordinaire, plus elle est efficace. Un peu comme la saignée, qui tue le patient, mais montre de façon frappante que patient et médecin ont fait quelque chose contre la maladie. Incapable de mesurer l'apprentissage des élèves et l'effet d'une pratique enseignante, l'institution demande une preuve visuelle, constatable par tous du travail de l'enseignant : lamiseenactivitédesélèves.
D'où cette tension évoquée au début de cette discussion, opposant deux idéaux abstraits de l'enseignement : les enseignants qui préparent leur cours (conçoivent des activités, planifient méticuleusement leur séquence, etc.) et ceux qui parlent juste de leur discipline, si savants qu'ils peuvent le faire au débotté.
Je trouve que c'est une fausse alternative. Lamiseenactivitédesélèves seule ne suffit pas à l'apprentissage des élèves. Certes, cette stratégie est soutenue par le bon sens et la science : l'enseignant ne peut pas faire rentrer directement les connaissances dans le cerveau d'un élève, c'est ce dernier qui doit activement acquérir la connaissance. Mais quelle est l'action de l'apprentissage ? Les publications scientifiques sur la pédagogie de la découverte suggèrent qu'il est plutôt inefficace de lancer les élèves dans le grand bain de la recherche via une activité. De plus, une activité est ponctuelle alors qu'un apprentissage profond se fait sur plusieurs mois. Je défends l'idée que la planification annuelle détermine plus l'apprentissage que l'activité lors d'une séance.
Mais d'un autre côté, conduire un bavardage érudit ou improviser une analyse de texte, est-ce vraiment faire cours ? Quels sont leurs effets sur l'apprentissage des élèves ? Analyser un texte inconnu de façon impromptue pourrait être utile lors d'une séance de modelage dans l'Instruction directe, mais il faudrait alors l'insérer dans une stratégie d'apprentissage : la séance suivante devrait être une application de la méthode présentée, méthode qui devrait être reprise tout au long de l'année. Alors, bien sûr, il existe des contre exemples. On peut imaginer un cours de classe préparatoire où l'enseignant raconte ses connaissances comme s'il discutait à la terrasse d'un café devant des étudiants prenant des notes, le cerveau en ébullition, notant des questions dans la marge, traçant des schémas sagittaux pour relier les causalités, sautant d'épiphanies en révélations, etc. Là, les élèves sont authentiquement actifs et apprennent, même s'ils sont visuellement passifs, et un véritable cours a lieu. Mais quelle est la probabilité que cela survienne ?
Je dirais que Lamiseenactivitédesélèves est un mythe pédagogique utile au pouvoir de l'institution mais que la croyance que l'expertise disciplinaire suffit est une illusion qui renvoie à une théorie naïve, implicite et antiscientifique de la pédagogie ("Je parle, ils apprennent") qui n'est efficace que dans de rares circonstances.
En tant que professionnels et experts de l'apprentissage, nous devrions nous autonomiser face aux injonctions "pédagogiques", institutionnelles, sociales ou naïves ; nous approprier l'histoire et les traditions de l'enseignement, ainsi que la littérature scientifique et revendiquer notre autorité épistocratique sur l'apprentissage des élèves.
- Spoiler:
- Je précise que je ne suis pas en train de dire qu'il y aurait deux groupes d'enseignants, ceux de l'activité et ceux de l'érudition. Sur 860 000 collègues, on trouvera sûrement quelques exemples ressemblant à ces abstractions, mais bien sûr que la plupart des collègues se soucient de l'apprentissage des élèves et ont des pratiques variées éloignées de la commande institutionnelle ou de l'improvisation. Mes remarques portent sur le discours sur la pédagogie.
- lene75Prophète
Isis39 a écrit:zigmag17 a écrit:Isis39 a écrit:Brighelli dénigre le travail des professeurs d'histoire systématiquement. Il le faisait ici. Il continue.
Il est complètement ignorant des programmes et de notre travail. IL parle d'un enseignement qu'il imagine.
https://www.lepoint.fr/education/sur-l-education-emmanuel-macron-a-vingt-ans-de-retard-24-08-2023-2532619_3584.phpLe président souhaite qu'on l'enseigne de nouveau de façon chronologique, et qu'on réintroduise l'instruction civique.
Et bien qu'il change les programmes avant, de façon qu'on ait, sur l'ensemble du primaire et du collège, des programmes qui s'enchaînent d'année en année, et qui ne laissent rien dans l'ombre. Savez-vous que les élèves ignorent à peu près tout de Louis XIV ? J'enseigne en classes préparatoires aux grandes écoles : mes élèves ne connaissent pas la guerre de Trente Ans, la Première Guerre mondiale, à laquelle ait été mêlée la France ! En réalité, ils s'ignorent eux-mêmes. On les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Âge, sans les instruire sur les faits.
Je viens de lire l'interview que tu donnes en lien. Je n'y vois que le dénigrement d'un système, un constat que nous faisons les jours, avec la même amertume, pas celui du travail des enseignants.
Il me semble qu'il s'attaque aux programmes que l'on est obligés de suivre, pas aux professeurs en tant que tels.
Mais il ne connait rien aux programmes ! Il raconte des conneries ! Et quand il dit "on les inonde de considérations sur les vêtements au Moyen Age", il parle bien de notre travail !
Cela fait donc croire aux gens que nous faisons n'importe quoi.
Ça correspond au constat du grand public. C'est ressorti en réunion de parents la semaine dernière. Pour la géographie cette fois-ci. Un père s'est rendu compte que ça faisait la 4e année consécutive qu'ils travaillaient à un niveau de détail incroyable sur leur quartier, mais que sa fille ne savait situer aucun pays sur une carte, aucune mer, aucun fleuve, puisque toutes ces choses-là n'ont jamais été étudiées en classe. L'an dernier c'était pour l'histoire, mais c'est pareil pour les sciences, j'en avais parlé sur le forum, les profs de SVT étaient effarés du niveau de détail pour des élèves de CE2 (articulations convexes, concaves, etc.).
Il prend l'exemple des vêtements aux Moyen Âge ge. Je ne pense pas que ce soit un exemple au hasard puisque c'est effectivement ce qu'a étudié ma fille au CM1. J'imagine que ça fait partie des sujets sur lesquels on peut trouver des ressources pédagogiques. Il aurait aussi bien pour prendre l'exemple des outils à la préhistoire, étudiés deux années de suite à un niveau de détail incroyable. Les enfants n'ont en revanche aucune notion de chronologie et c'est aux parents de leur expliquer si tout ça appartient au passé ou existe encore.
Je ne sais pas si ce sont les programmes ni si tout le monde fonctionne comme ça, mais je ne vois pas l'intérêt qu'il y a à nier que ça existe, et que c'est loin d'être isolé.
À un autre niveau, la logique de la spécialité HLP, c'est un peu ça aussi. On a remplacé les 8h de philo en L où on approfondissait les connaissances de base par un programme déconnecté du reste portant sur des points très précis et pas franchement centraux pour un débutant, voire carrément à la marge de la philo. On se fait plaisir, mais pour les élèves on empile des briques sans aucune logique ou continuité... d'ailleurs les enfants font aussi de la "philo" en primaire à la place de la grammaire. Même nos IG enragent qu'on puisse appeler ça "philo" parce que, évidemment, c'est autant de la philo que je suis la reine d'Angleterre, et d'ailleurs les gens qui animent ces ateliers n'ont jamais étudié la philo. Ils ont une formation de quelques heures dans laquelle ils apprennent exclusivement à animer des ateliers pour enfants. Ça va très bien avec l'idée selon laquelle n'importe qui peut enseigner n'importe quoi.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
Lene : Brighelli ne sait pas à quoi ressemble notre discipline ni au niveau universitaire ni dans le secondaire. Je suis désolée, l’histoire à la Stéphane Bern, ce n’est pas ma discipline. Je ne suis évidemment pas favorable au retour à un roman national qui balaie les recherches des 50 dernières années. Il me semble même pas savoir qu’on enseigne aussi de la géographie (et travailler sur l’espace proche, c’est faire de la géo).
Ensuite, des cours ça se bosse et ça se met a jour. Penser qu’une formation initiale suffit, c’est nier le travail qu’on fait au quotidien et nous considérer comme des profs fainéants qui recyclent leurs cours toute leur carrière. On se demande pourquoi on n’a pas 35h de cours par semaine, tiens…
Évidemment, je pourrais prendre l’exemple d’un de mes collègues de l’an dernier qui fait cours au talent toujours sur le même thème dont il est spécialiste et dire que les élèves n’étudient pas la première guerre mondiale pour dire que tout fout le camp. Il n’est heureusement pas représentatif de la profession…
Ensuite, des cours ça se bosse et ça se met a jour. Penser qu’une formation initiale suffit, c’est nier le travail qu’on fait au quotidien et nous considérer comme des profs fainéants qui recyclent leurs cours toute leur carrière. On se demande pourquoi on n’a pas 35h de cours par semaine, tiens…
Évidemment, je pourrais prendre l’exemple d’un de mes collègues de l’an dernier qui fait cours au talent toujours sur le même thème dont il est spécialiste et dire que les élèves n’étudient pas la première guerre mondiale pour dire que tout fout le camp. Il n’est heureusement pas représentatif de la profession…
- ElaïnaDevin
Oui après le truc c'est qu'il ne faut pas confondre l'histoire géo au primaire, qui constitue une initiation (alors qu'on parle des vêtements ou des outils, hein...) et ce qu'on fait dans le secondaire, où le programme est bien chronologique et exigeant (et où, certes, on ne parle pas de la guerre de Sept Ans, mais sérieusement qui en a quoi que ce soit à carrer pour le niveau secondaire ?).
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- JennyMédiateur
Il est également normal que de jeunes élèves de primaire aient beaucoup de mal à percevoir l'épaisseur chronologique, c'est une question de stade de développement de l'enfant. Déjà en 6e, ce n'est pas simple à enseigner.
- Y a t'il des profs de LEP ou CFA d'Histoire/géo ici ?
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