- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Prezbo a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Enaeco a écrit:Je ne vois pas en quoi refuser le pacte nous laisse une chance d'obtenir une réelle revalorisation.
Le gouvernement a débloqué 2 milliards pour la revalorisation socle qu'ils considèrent comme "extrêmement substantielle".
Même si l'intégralité de l'enveloppe pacte était reversée à tous, on serait encore loin du compte espéré...
Les seuls bénéfices qu'on peut espérer d'un refus massif du pacte, c'est éventuellement d'être entendu sur la surcharge des profs (à qui on a augmenté le nombre d'HSA).
(pour peu que la conclusion ne soit pas qu'on est des fainéants ou que finalement le problème ne semble pas être l'argent)
Tu me fais penser à un joueur d'échec qui affronterait une pointure, et qui à mesure que la partie avance nous expliquerait par le menu pourquoi la position de l'adversaire est très avantageuse, sans jamais envisager un début de stratégie permettant de la contrer.
L'institution est plus forte que nous et ses choix répondent à une logique, nous le savons déjà. Je ne vois pas l'intérêt de nous l'expliquer sans cesse.
Si on file la métaphore, on pourrait dire que les syndicats sont des joueurs d'échec qui affrontent une pointure et sont tellement ignorant de la stratégie qu'ils ne comprennent même pas pourquoi ils sont sur le reculoir. Ou pire, qui le comprennent mais continuent à faire croire à leurs adhérents que la victoire est possible.
Je ne sais pas ce que serais une stratégie gagnante et doute pouvoir le déterminer à moi seul, mais commencer à analyser pourquoi les stratégies traditionnelles sont perdantes depuis plusieurs décennies serait un bon début. (Et je range cette histoire de "refus collectif" dans les stratégies perdantes. On voit bien qu'il se fendille déjà ici.)
Ce que tu dis n'invalide pas il me semble la remarque que j'ai faite à @enaeco. Entre analyser les stratégies passées ou possibles pour comprendre leurs limites afin d'en concevoir de meilleures, et nous expliquer sans cesse la logique de l'institution pour nous convaincre qu'elle est plus forte que nous et qu'il n'y a rien à faire, ce n'est pas tout à fait la même chose. Un joueur d'échecs qui ne fait qu'analyser le jeu de l'adversaire pour en comprendre les points forts fait quelque chose de nécessaire. Mais s'il s'arrête là, il ne fait que la moitié du travail et il est certain de perdre.
Cela dit je n'ai pas plus d'idée que toi quant à la stratégie gagnante dans ce procédé à double contrainte qu'est le pacte. Le refuser personnellement avec l'espoir qu'un grand nombre suivra est un peu une stratégie par défaut. J'ai dit moi-même que j'étais pessimiste sur la possibilité de s'appuyer là-dessus avec l'espoir de faire plier le gouvernement dans le sens d'une vraie revalorisation. Mais encore une fois, expliquer à tout bout de champ que le gouvernement a une logique et qu'il n'y a rien à faire contre ne fait pas plus avancer le schmilblick il me semble.
- ZeSandmanFidèle du forum
Calypso64 a écrit:Chez nous CDE + adjointe, pas très emballés attendent les textes officiels : le Conseil pédagogique ne sera que début juillet pour mettre les choses au clair.
Et je ne crois pas du tout qu'un refus collectif se traduira par une augmentation des salaires. J'ai bien l'intention de continuer à faire "devoirs faits", c'est effectivement 1h supplémentaire que je fais depuis des années donc si cela doit passer par le Pacte et bien je le signerai : j'assume. Par contre je n'ai pas du tout l'intention de faire du RCD donc si c'est un passage obligé et bien pas de "Devoirs faits". Mais comme dans mon collège on ne se bat pas pour les faire, je vois mal le CDE se passer des quelques volontaires surtout avec la généralisation des DF à tous les 6è
Comment penses-tu alors que les rectorats puis le ministère réagiraient s'il n'y avait personne pour le dispositif "devoirs faits", obligatoire de plus en sixième à la rentrée, et si plus une seule heure de cours n'était remplacée, alors que toute la communication est jusqu'ici basée sur la fin des trous dans l'emploi du temps et la continuité pédagogique ? Et personne pour le nouveau dispositif "Découverte des Métiers", bien mis en avant ?
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- AsclépiosNiveau 7
trompettemarine a écrit:Le manque de professeurs est tel que ce pacte ne résoudra rien.
Je pense que son but est tout autre tant il menace gravement notre statut.
Il me semble que l'un des buts (il y en a d'autres bien évidemment) c'est de faire peser toutes les responsabilités sur les établissements:
- il manque d'enseignants -> pacte remplacement.
- pb de harcèlement -> pacte harcèlement.
- résultats faibles au dnb -> pacte soutien.
-...
Ainsi ce n'es plus la faute du ministère mais des établissement (et donc des enseignants) qui ne savent pas faire malgré tous les moyens qu'ils ont.
Ps: je pense également que le pacte menace notre statut.
- valleExpert spécialisé
Je suis tout à fait d'accord, c'est comme les essais de recrutement local. Le ministère souhaite passe d'un système où, lorsqu'un problème devient criant, le CDE finit, sous la pression des parents généralement, par prendre le téléphone et se plaindre au Rectorat qu'ils ne faut pas leur boulot, à un système où le rectorat convoquera le CDE et lui hurlera dessus parce qu'il ne fait pas son boulot.
- JennyMédiateur
Asclépios a écrit:Il me semble que l'un des buts (il y en a d'autres bien évidemment) c'est de faire peser toutes les responsabilités sur les établissements:
- il manque d'enseignants -> pacte remplacement.
- pb de harcèlement -> pacte harcèlement.
- résultats faibles au dnb -> pacte soutien.
-...
Ainsi ce n'es plus la faute du ministère mais des établissement (et donc des enseignants) qui ne savent pas faire malgré tous les moyens qu'ils ont.
En même temps, certains établissements ne font pas appel aux dispositifs extérieurs et refusent de le faire. Ce n'est pas faute de l'avoir proposé à ma direction, impossible d'intervenir dans mon établissement ou de faire intervenir mes collègues. Pourtant, il y a du pain sur la planche sur le sujet en question.
Pas de vague.
Je préférerais que cette aide prenne la forme d'HSE/IMP classiques, mais on ne va pas se plaindre d'avoir des moyens... Ta formulation laisse penser que tu ne veux pas que ces moyens soient attribués aux établissements directement. Le problème, c'est qu'au niveau académique, il faut que le CDE en fasse la demande. Que la forme ne soit pas la bonne, on est d'accord. D'autant que prioriser les RCD fera sans doute que des missions essentielles risquent de ne pas être assurées.
- Calypso64Niveau 10
ZeSandman a écrit:Calypso64 a écrit:Chez nous CDE + adjointe, pas très emballés attendent les textes officiels : le Conseil pédagogique ne sera que début juillet pour mettre les choses au clair.
Et je ne crois pas du tout qu'un refus collectif se traduira par une augmentation des salaires. J'ai bien l'intention de continuer à faire "devoirs faits", c'est effectivement 1h supplémentaire que je fais depuis des années donc si cela doit passer par le Pacte et bien je le signerai : j'assume. Par contre je n'ai pas du tout l'intention de faire du RCD donc si c'est un passage obligé et bien pas de "Devoirs faits". Mais comme dans mon collège on ne se bat pas pour les faire, je vois mal le CDE se passer des quelques volontaires surtout avec la généralisation des DF à tous les 6è
Comment penses-tu alors que les rectorats puis le ministère réagiraient s'il n'y avait personne pour le dispositif "devoirs faits", obligatoire de plus en sixième à la rentrée, et si plus une seule heure de cours n'était remplacée, alors que toute la communication est jusqu'ici basée sur la fin des trous dans l'emploi du temps et la continuité pédagogique ? Et personne pour le nouveau dispositif "Découverte des Métiers", bien mis en avant ?
Mais parce que cela n'arrivera pas, c'est comme la grève des corrections du Bac ou du DNB : a-t-on vu une seule fois un mouvement réellement massif ? Alors tu pourrais me faire une réflexion du style " c'est sûr qu'avec des gens comme toi etc...". J'ai toujours fait ma part de grèves, et encore pour les retraites même si je ne les ai pas toutes faites. Je fais partie des profs qui "la ramènent en CA" et essaie de défendre nos intérêts au mieux localement. Mais bon faut être réaliste : "le grand soir de la mobilisation enseignante" c'est plutôt "Anne, ma soeur Anne ne vois-tu rien venir ?"
- ZeSandmanFidèle du forum
Calypso64 a écrit:ZeSandman a écrit:Calypso64 a écrit:Chez nous CDE + adjointe, pas très emballés attendent les textes officiels : le Conseil pédagogique ne sera que début juillet pour mettre les choses au clair.
Et je ne crois pas du tout qu'un refus collectif se traduira par une augmentation des salaires. J'ai bien l'intention de continuer à faire "devoirs faits", c'est effectivement 1h supplémentaire que je fais depuis des années donc si cela doit passer par le Pacte et bien je le signerai : j'assume. Par contre je n'ai pas du tout l'intention de faire du RCD donc si c'est un passage obligé et bien pas de "Devoirs faits". Mais comme dans mon collège on ne se bat pas pour les faire, je vois mal le CDE se passer des quelques volontaires surtout avec la généralisation des DF à tous les 6è
Comment penses-tu alors que les rectorats puis le ministère réagiraient s'il n'y avait personne pour le dispositif "devoirs faits", obligatoire de plus en sixième à la rentrée, et si plus une seule heure de cours n'était remplacée, alors que toute la communication est jusqu'ici basée sur la fin des trous dans l'emploi du temps et la continuité pédagogique ? Et personne pour le nouveau dispositif "Découverte des Métiers", bien mis en avant ?
Mais parce que cela n'arrivera pas, c'est comme la grève des corrections du Bac ou du DNB : a-t-on vu une seule fois un mouvement réellement massif ? Alors tu pourrais me faire une réflexion du style " c'est sûr qu'avec des gens comme toi etc...". J'ai toujours fait ma part de grèves, et encore pour les retraites même si je ne les ai pas toutes faites. Je fais partie des profs qui "la ramènent en CA" et essaie de défendre nos intérêts au mieux localement. Mais bon faut être réaliste : "le grand soir de la mobilisation enseignante" c'est plutôt "Anne, ma soeur Anne ne vois-tu rien venir ?"
D'accord, tu voulais donc dire que tu ne crois pas en un refus massif.
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- JennyMédiateur
Et même il faudrait un refus massif de DF y compris sous forme d’HSE classiques sinon ça se verra à peine.
- Calypso64Niveau 10
ZeSandman a écrit:Calypso64 a écrit:ZeSandman a écrit:Calypso64 a écrit:Chez nous CDE + adjointe, pas très emballés attendent les textes officiels : le Conseil pédagogique ne sera que début juillet pour mettre les choses au clair.
Et je ne crois pas du tout qu'un refus collectif se traduira par une augmentation des salaires. J'ai bien l'intention de continuer à faire "devoirs faits", c'est effectivement 1h supplémentaire que je fais depuis des années donc si cela doit passer par le Pacte et bien je le signerai : j'assume. Par contre je n'ai pas du tout l'intention de faire du RCD donc si c'est un passage obligé et bien pas de "Devoirs faits". Mais comme dans mon collège on ne se bat pas pour les faire, je vois mal le CDE se passer des quelques volontaires surtout avec la généralisation des DF à tous les 6è
Comment penses-tu alors que les rectorats puis le ministère réagiraient s'il n'y avait personne pour le dispositif "devoirs faits", obligatoire de plus en sixième à la rentrée, et si plus une seule heure de cours n'était remplacée, alors que toute la communication est jusqu'ici basée sur la fin des trous dans l'emploi du temps et la continuité pédagogique ? Et personne pour le nouveau dispositif "Découverte des Métiers", bien mis en avant ?
Mais parce que cela n'arrivera pas, c'est comme la grève des corrections du Bac ou du DNB : a-t-on vu une seule fois un mouvement réellement massif ? Alors tu pourrais me faire une réflexion du style " c'est sûr qu'avec des gens comme toi etc...". J'ai toujours fait ma part de grèves, et encore pour les retraites même si je ne les ai pas toutes faites. Je fais partie des profs qui "la ramènent en CA" et essaie de défendre nos intérêts au mieux localement. Mais bon faut être réaliste : "le grand soir de la mobilisation enseignante" c'est plutôt "Anne, ma soeur Anne ne vois-tu rien venir ?"
D'accord, tu voulais donc dire que tu ne crois pas en un refus massif.
Oui.
- joebar69Fidèle du forum
Comme certain.e.s néos et moi-même (il y a quelques temps), je pense que le ministère se moquera bien de la pseudo-réussite ou non du bouzin. Le but de ce pacte est bien (entre autres points) la déresponsabilisation de l’État pour évacuer la responsabilité au niveau local.
On pourrait alors réfléchir au sens de l'adjectif "Nationale" allouée à l’Éducation, si les mises en œuvre/réalisations ou pas du bouzin sont aux antipodes entre un établissement A et un établissement B du Territoire.
On pourrait alors réfléchir au sens de l'adjectif "Nationale" allouée à l’Éducation, si les mises en œuvre/réalisations ou pas du bouzin sont aux antipodes entre un établissement A et un établissement B du Territoire.
- AsclépiosNiveau 7
Jenny a écrit:
En même temps, certains établissements ne font pas appel aux dispositifs extérieurs et refusent de le faire. Ce n'est pas faute de l'avoir proposé à ma direction, impossible d'intervenir dans mon établissement ou de faire intervenir mes collègues. Pourtant, il y a du pain sur la planche sur le sujet en question.
Pas de vague.
Je préférerais que cette aide prenne la forme d'HSE/IMP classiques, mais on ne va pas se plaindre d'avoir des moyens... Ta formulation laisse penser que tu ne veux pas que ces moyens soient attribués aux établissements directement. Le problème, c'est qu'au niveau académique, il faut que le CDE en fasse la demande. Que la forme ne soit pas la bonne, on est d'accord. D'autant que prioriser les RCD fera sans doute que des missions essentielles risquent de ne pas être assurées.
Pour la première partie je suis entièrement d'accord avec toi, le pas de vague est un gros problème.
Pour la seconde partie je pense que donner 3 HSE ou une IMP pour espérer résoudre ces problèmes est une fiction.
Pour certains problèmes, il faudrait des PsyEN, des infirmières, des AS ou même des enseignants volontaires mais avec un vrai volant d'heures, càd déchargés .
Et pour le soutien ils serait préférable qu'il soit fait par l'enseignant en charge de la classe et pas en HSE.
Je sais que je rêve!
- EnaecoVénérable
ZeSandman, je ne dis pas qu'il n'y a rien à faire contre l'institution, je dis surtout qu'il sera probablement plus utile d'alerter sur les risques et de discuter d'un cadre favorable (le moins pire en tout cas) aux enseignants qui prendront ce pacte plutôt que de mettre fin à toutes les discussions en disant que la seule chose à faire c'est de tous le refuser et qu'il n'y a par conséquent rien à discuter et négocier.
- JennyMédiateur
Je rêve d'une décharge, mais je suis payée en HSE. Et il me faudrait en plus une augmentation de salaire, parce que sinon ce n'est pas tenable. Bref, je ne rêve pas.
Et pour avoir épluché les annonces la semaine dernière, les décharges ont l'air de se faire rares même pour des missions très lourdes.
Et pour avoir épluché les annonces la semaine dernière, les décharges ont l'air de se faire rares même pour des missions très lourdes.
- InvitéInvité
joebar69 a écrit:Comme certain.e.s néos et moi-même (il y a quelques temps), je pense que le ministère se moquera bien de la pseudo-réussite ou non du bouzin. Le but de ce pacte est bien (entre autres points) la déresponsabilisation de l’État pour évacuer la responsabilité au niveau local.
On pourrait alors réfléchir au sens de l'adjectif "Nationale" allouée à l’Éducation, si les mises en œuvre/réalisations ou pas du bouzin sont aux antipodes entre un établissement A et un établissement B du Territoire.
A mon sens, le but principal du pacte est de dégrader le service public d'enseignement, dans le but de soutenir le privé en y poussant les éleves.
Je ne suis enseignant que depuis 5 ans, mais j'ai constaté que sous couvert d'objectif(s) louable(s) toutes des mesures n'ont corduit que a enfoncer un peu plus la qualité du service public. Dans mon secteur, pendant ce temps le privé construit des extensions les unes apres les autres.
L'interdiction des classe de niveau mais sans s'occuper des éleves a besoins spécifiques, la disparittion progressive de l'allemand, l'inclusion sans moyens d'accompagnement, la sectorisation, les options de seconde qui ne sont plus disponibles dans tous les lycées, la réforne du bac, etc. dégrade la qualité de l'enseignement.
- AsclépiosNiveau 7
Discuter avec l'institution?Enaeco a écrit:ZeSandman, je ne dis pas qu'il n'y a rien à faire contre l'institution, je dis surtout qu'il sera probablement plus utile d'alerter sur les risques et de discuter d'un cadre favorable (le moins pire en tout cas) aux enseignants qui prendront ce pacte plutôt que de mettre fin à toutes les discussions en disant que la seule chose à faire c'est de tous le refuser et qu'il n'y a par conséquent rien à discuter et négocier.
- Calypso64Niveau 10
CDE et adjoint j'imagine.
- EnaecoVénérable
Asclépios a écrit:
Discuter avec l'institution?
Il y a eu des temps d'échange nationaux avec les syndicats même si ça n'a mené à rien (si ce n'est mettre en évidence toutes les aberrations qui ont été en partie été revues, à commencer par la rémunération qui était initialement risible)
Il y aura des échanges à l'échelle locale pour fixer le cadre des RCD
- denNiveau 2
Discuter d'un dispositif, s'approprier le pacte, on peut faire le choix du non ! Tu dis que le taux horaire des RCD est imbattable, c'est une présentation des choses, celle que le gouvernement souhaite mettre en avant. Une autre vision, notamment celle des syndicats, ce n'est pas imbattable du tout car il faut travailler plus alors que l'on travaille bien suffisamment et que pour 1250 euros bruts une revalorisation pourrait nécessiter aucune heure en plus. Il existe plusieurs dispositifs pour travailler plus et avoir des indemnités, ce n'est pas nouveau, on nous propose encore plus de cette logique et surtout le ministère l'utilise comme communication pour parler de revalorisation au près de l'opinion.
Un refus collectif ou le plus large possible peut mettre la communication du ministère en difficulté. Une revalorisation est reconnue comme nécessaire par tout le monde, les difficultés de recrutement la confirme. Le désaccord c'est travailler plus ou pas en échange.
On pourrait discuter du travailler autrement mais travailler plus, on peut refuser.
Un refus collectif ou le plus large possible peut mettre la communication du ministère en difficulté. Une revalorisation est reconnue comme nécessaire par tout le monde, les difficultés de recrutement la confirme. Le désaccord c'est travailler plus ou pas en échange.
On pourrait discuter du travailler autrement mais travailler plus, on peut refuser.
- EnaecoVénérable
Ah mais je suis d'accord pour dire que le refus massif est une bonne stratégie. Tout comme une grève massive et un peu appuyée le serait. Nous étions combien en moyenne ces dernières années à suivre les mouvements ?
Par contre je vois trois obstacles :
- si on refuse massivement, d'un point de vue communication, c'est probablement signe que la revalorisation socle a été satisfaisante et suffisante aux yeux des enseignants qui n'ont donc pas la nécessité de travailler plus. Le ministre nous donnera rdv dans 1, 2 et 3 ans pour mesurer à quel point cette revalorisation a été efficace via les chiffres du concours (il sera passé à autre chose d'ici là)
- il n'y a pas de pacte pour tout le monde et ce nombre de pacte pourra être ajusté en cas de flop.
- on n'est pas fichu de refuser massivement la mission de prof principal, y compris quand c'est la stratégie syndical, alors qu'on est à peu près tous d'accord pour dire que c'est une grosse arnaque (et j'estime qu'il est bien plus rentable de faire 18h de RCD ou 24h de DF que d'être PP)
Par contre je vois trois obstacles :
- si on refuse massivement, d'un point de vue communication, c'est probablement signe que la revalorisation socle a été satisfaisante et suffisante aux yeux des enseignants qui n'ont donc pas la nécessité de travailler plus. Le ministre nous donnera rdv dans 1, 2 et 3 ans pour mesurer à quel point cette revalorisation a été efficace via les chiffres du concours (il sera passé à autre chose d'ici là)
- il n'y a pas de pacte pour tout le monde et ce nombre de pacte pourra être ajusté en cas de flop.
- on n'est pas fichu de refuser massivement la mission de prof principal, y compris quand c'est la stratégie syndical, alors qu'on est à peu près tous d'accord pour dire que c'est une grosse arnaque (et j'estime qu'il est bien plus rentable de faire 18h de RCD ou 24h de DF que d'être PP)
- BaldredSage
La grève contre la réforme de la retraite, et la participation des profs, est présentée par le Snes comme une force qui a permis de peser dans la "négociation" en citant le doublement de L'ISOE et les améliorations du passage à la HC et la CE.
C'est une vision très optimiste des choses je trouve. Nous avons certes su nous mobiliser alors que nous nous en disions incapables, mais pour un résultat nul et qui nous laisse sans forces contre le socle pacte qui aurait dû être notre principal combat. Résultat : pas d'appel sérieux à la grève. Le ministère a 4 ans pour achever de détruire notre statut.
Nous restons je pense une force mobilisable qui s'ignore, ou qui s'aveugle. Dans mon établissement, il y aura pacte minimum, ce qui suffit pour l'installer même si personne ne le veut, ni les profs, ni la direction.
C'est une vision très optimiste des choses je trouve. Nous avons certes su nous mobiliser alors que nous nous en disions incapables, mais pour un résultat nul et qui nous laisse sans forces contre le socle pacte qui aurait dû être notre principal combat. Résultat : pas d'appel sérieux à la grève. Le ministère a 4 ans pour achever de détruire notre statut.
Nous restons je pense une force mobilisable qui s'ignore, ou qui s'aveugle. Dans mon établissement, il y aura pacte minimum, ce qui suffit pour l'installer même si personne ne le veut, ni les profs, ni la direction.
- IphigénieProphète
Le but de ce pacte c’est de changer le statut des enseignants en explosant les 18/15 h et en tzdariant tout le monde au moins dans le cadre des établissements d’affectation ( d’où l’oubli total des tzr dans la constitution de ce bouzin). C’est la pièce manquante du puzzle commencé il y a des années, à travers diverses tentatives: je vous parie qu’à échéance les briques ne seront plus soumises au volontariat ou plus exactement que la position des réfractaires deviendra intenable ( vous comprenez bien les parents, l’intérêt des élèves, la paupérisation des enseignants….) le pacte, c’est un autre statut à l’evidence, et rien d’autre: on a besoin de garder les élèves et non tant de les instruire : leçon du covid, pour que l’économie tourne il faut que les enfants soient accueillis et puisqu’on n’attire plus à ce niveau de rémunération, il faut mutualiser les moyens. On passe à l’école low-cost.joebar69 a écrit:Comme certain.e.s néos et moi-même (il y a quelques temps), je pense que le ministère se moquera bien de la pseudo-réussite ou non du bouzin. Le but de ce pacte est bien (entre autres points) la déresponsabilisation de l’État pour évacuer la responsabilité au niveau local.
On pourrait alors réfléchir au sens de l'adjectif "Nationale" allouée à l’Éducation, si les mises en œuvre/réalisations ou pas du bouzin sont aux antipodes entre un établissement A et un établissement B du Territoire.
- LefterisEsprit sacré
Evidemment, il faut avoir mis ses lunettes en carton pour ne pas le voir. Tous les vieilles lubies refont surface avec d'autres vocables : annualisation des tâches, maintien des enseignants dans les établissements, flexibilité du groupe classe et des EDT. Je dois en oublier ... et tout ça de manière particulièrement vicelarde, puisque c'est sous couvert de "revalorisation", dans une novlangue digne de celle de l'"école de la confiance".Iphigénie a écrit:
Le but de ce pacte c’est de changer le statut des enseignants en explosant les 18/15 h et en tzdariant tout le monde au moins dans le cadre des établissements d’affectation ( d’où l’oubli total des tzr dans la constitution de ce bouzin). C’est la pièce manquante du puzzle commencé il y a des années, à travers diverses tentatives: je vous parie qu’à échéance les briques ne seront plus soumises au volontariat ou plus exactement que la position des réfractaires deviendra intenable ( vous comprenez bien les parents, l’intérêt des élèves, la paupérisation des enseignants….) le pacte, c’est un autre statut à l’evidence, et rien d’autre: on a besoin de garder les élèves et non tant de les instruire : leçon du covid, pour que l’économie tourne il faut que les enfants soient accueillis
C'est évidemment un changement de statut, de "management" qui se profile. A France Télécom aussi, ça a été sur la base du volontariat. Au début hein...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Dame JouanneÉrudit
Je pense que la réforme des retraites a été une aubaine pour le gouvernement qui savait bien que nous ne pourrions pas mener deux combats de front. C'était prévisible dès le début et stratégiquement nous nous sommes fait avoir (j'en veux un peu aux syndicats de n'avoir pas signalé ni anticipé le piège) : nous nous sommes épuisés contre la réforme des retraites, cause qui ne nous concerne qu'à moitié (beaucoup d'entre nous ont commencé tard de travailler donc pas de retraite pleine à 62 ans), nous en avons oublié le pacte qui s'installait en douce (j'ai des collègues très remontés contre la réforme des retraites et grévistes qui ignoraient encore tout du pacte et ne s'en préoccupaient pas trop il y a quelques mois encore) et maintenant qu'il est mis en place nous n'avons plus assez d'énergie ni d'argent pour lutter.Baldred a écrit:La grève contre la réforme de la retraite, et la participation des profs, est présentée par le Snes comme une force qui a permis de peser dans la "négociation" en citant le doublement de L'ISOE et les améliorations du passage à la HC et la CE.
C'est une vision très optimiste des choses je trouve. Nous avons certes su nous mobiliser alors que nous nous en disions incapables, mais pour un résultat nul et qui nous laisse sans forces contre le socle pacte qui aurait dû être notre principal combat. Résultat : pas d'appel sérieux à la grève. Le ministère a 4 ans pour achever de détruire notre statut.
Nous restons je pense une force mobilisable qui s'ignore, ou qui s'aveugle. Dans mon établissement, il y aura pacte minimum, ce qui suffit pour l'installer même si personne ne le veut, ni les profs, ni la direction.
De plus, nous avons du mal à nous mobiliser pour une cause "égoiste" où nous sommes les seuls concernés : une aubaine de plus pour le gouvernement.
Le gouvernement a balancé quelques cacahuètes aux syndicats (ISOE, ...) et n'a pas changé un iota de sa réforme pendant que notre attention était mobilisée ailleurs puis l'applique avant même que le décret soit paru pour nous mettre devant le fait accompli. C'est presque trop facile...
- BaldredSage
Oui, sauf que le piège avait assez clairement été annoncé, ici en particulier. Mais ici aussi tout le monde n'était pas d'accord lier les 2.Dame Jouanne a écrit:Je pense que la réforme des retraites a été une aubaine pour le gouvernement qui savait bien que nous ne pourrions pas mener deux combats de front. C'était prévisible dès le début et stratégiquement nous nous sommes fait avoir (j'en veux un peu aux syndicats de n'avoir pas signalé ni anticipé le piège) : nous nous sommes épuisés contre la réforme des retraites, cause qui ne nous concerne qu'à moitié (beaucoup d'entre nous ont commencé tard de travailler donc pas de retraite pleine à 62 ans), nous en avons oublié le pacte qui s'installait en douce (j'ai des collègues très remontés contre la réforme des retraites et grévistes qui ignoraient encore tout du pacte et ne s'en préoccupaient pas trop il y a quelques mois encore) et maintenant qu'il est mis en place nous n'avons plus assez d'énergie ni d'argent pour lutter.Baldred a écrit:La grève contre la réforme de la retraite, et la participation des profs, est présentée par le Snes comme une force qui a permis de peser dans la "négociation" en citant le doublement de L'ISOE et les améliorations du passage à la HC et la CE.
C'est une vision très optimiste des choses je trouve. Nous avons certes su nous mobiliser alors que nous nous en disions incapables, mais pour un résultat nul et qui nous laisse sans forces contre le socle pacte qui aurait dû être notre principal combat. Résultat : pas d'appel sérieux à la grève. Le ministère a 4 ans pour achever de détruire notre statut.
Nous restons je pense une force mobilisable qui s'ignore, ou qui s'aveugle. Dans mon établissement, il y aura pacte minimum, ce qui suffit pour l'installer même si personne ne le veut, ni les profs, ni la direction.
De plus, nous avons du mal à nous mobiliser pour une cause "égoiste" où nous sommes les seuls concernés : une aubaine de plus pour le gouvernement.
Le gouvernement a balancé quelques cacahuètes aux syndicats (ISOE, ...) et n'a pas changé un iota de sa réforme pendant que notre attention était mobilisée ailleurs puis l'applique avant même que le décret soit paru pour nous mettre devant le fait accompli. C'est presque trop facile...
- A TuinVénérable
Lefteris a écrit:Evidemment, il faut avoir mis ses lunettes en carton pour ne pas le voir. Tous les vieilles lubies refont surface avec d'autres vocables : annualisation des tâches, maintien des enseignants dans les établissements, flexibilité du groupe classe et des EDT. Je dois en oublier ... et tout ça de manière particulièrement vicelarde, puisque c'est sous couvert de "revalorisation", dans une novlangue digne de celle de l'"école de la confiance".Iphigénie a écrit:
Le but de ce pacte c’est de changer le statut des enseignants en explosant les 18/15 h et en tzdariant tout le monde au moins dans le cadre des établissements d’affectation ( d’où l’oubli total des tzr dans la constitution de ce bouzin). C’est la pièce manquante du puzzle commencé il y a des années, à travers diverses tentatives: je vous parie qu’à échéance les briques ne seront plus soumises au volontariat ou plus exactement que la position des réfractaires deviendra intenable ( vous comprenez bien les parents, l’intérêt des élèves, la paupérisation des enseignants….) le pacte, c’est un autre statut à l’evidence, et rien d’autre: on a besoin de garder les élèves et non tant de les instruire : leçon du covid, pour que l’économie tourne il faut que les enfants soient accueillis
C'est évidemment un changement de statut, de "management" qui se profile. A France Télécom aussi, ça a été sur la base du volontariat. Au début hein...
Carole Grandjean l'a dit en ces termes pour clore sa prise de parole aux Perdir : "c'est une réforme managériale". C'est à redire, car peut être que certains ne l'ont pas compris.
- Dame JouanneÉrudit
Je sais... et ce n'était pas ce que voyais mes collègues d'établissement non plusBaldred a écrit:Oui, sauf que le piège avait assez clairement été annoncé, ici en particulier. Mais ici aussi tout le monde n'était pas d'accord lier les 2.Dame Jouanne a écrit:Je pense que la réforme des retraites a été une aubaine pour le gouvernement qui savait bien que nous ne pourrions pas mener deux combats de front. C'était prévisible dès le début et stratégiquement nous nous sommes fait avoir (j'en veux un peu aux syndicats de n'avoir pas signalé ni anticipé le piège) : nous nous sommes épuisés contre la réforme des retraites, cause qui ne nous concerne qu'à moitié (beaucoup d'entre nous ont commencé tard de travailler donc pas de retraite pleine à 62 ans), nous en avons oublié le pacte qui s'installait en douce (j'ai des collègues très remontés contre la réforme des retraites et grévistes qui ignoraient encore tout du pacte et ne s'en préoccupaient pas trop il y a quelques mois encore) et maintenant qu'il est mis en place nous n'avons plus assez d'énergie ni d'argent pour lutter.Baldred a écrit:La grève contre la réforme de la retraite, et la participation des profs, est présentée par le Snes comme une force qui a permis de peser dans la "négociation" en citant le doublement de L'ISOE et les améliorations du passage à la HC et la CE.
C'est une vision très optimiste des choses je trouve. Nous avons certes su nous mobiliser alors que nous nous en disions incapables, mais pour un résultat nul et qui nous laisse sans forces contre le socle pacte qui aurait dû être notre principal combat. Résultat : pas d'appel sérieux à la grève. Le ministère a 4 ans pour achever de détruire notre statut.
Nous restons je pense une force mobilisable qui s'ignore, ou qui s'aveugle. Dans mon établissement, il y aura pacte minimum, ce qui suffit pour l'installer même si personne ne le veut, ni les profs, ni la direction.
De plus, nous avons du mal à nous mobiliser pour une cause "égoiste" où nous sommes les seuls concernés : une aubaine de plus pour le gouvernement.
Le gouvernement a balancé quelques cacahuètes aux syndicats (ISOE, ...) et n'a pas changé un iota de sa réforme pendant que notre attention était mobilisée ailleurs puis l'applique avant même que le décret soit paru pour nous mettre devant le fait accompli. C'est presque trop facile...
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