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- Ajonc35Sage
"On veut monter le niveau des statistiques, plus celui des élèves", comment l'Education Nationale a dévié de sa mission.
Un article du Midi Libre
Extrait
"Qu'est ce qui ne fonctionne pas dans le système éducatif actuel?
On a tous les moyens pour que ça fonctionne: des moyens, dont le montant peut certes être discuté, des personnels motivés, des élèves pas plus bêtes qu'ailleurs.[...]
Le bac est-il la cause ou le symptôme de la défaillance?
Le bac dans ses finalités et ses modalités pose problème. Il a subi des réformes régulières. Celle de 2018 avait trois objectifs : revaloriser le diplome, créer le lien avec le supérieur, reconquérir le mois de juin. Aucun des trois n'a été atteint et on a crée beaucoup d'inquiétudes chez les enseignants en superposant des réformes."
Le lien : https://www.midilibre.fr/2023/06/25/on-veut-monter-le-niveau-des-statistiques-plus-celui-des-eleves-comment-leducation-nationale-a-devie-de-sa-mission-11289741.php
C'est un ancien directeur de lycée agricole, devenu inspecteur qui le dit. Le constat est, je trouve, bon. Mais les solutions qu'il donne ne me conviennent pas .
Il est l'auteur d'un livre " En finir avec le bac"
Un article du Midi Libre
Extrait
"Qu'est ce qui ne fonctionne pas dans le système éducatif actuel?
On a tous les moyens pour que ça fonctionne: des moyens, dont le montant peut certes être discuté, des personnels motivés, des élèves pas plus bêtes qu'ailleurs.[...]
Le bac est-il la cause ou le symptôme de la défaillance?
Le bac dans ses finalités et ses modalités pose problème. Il a subi des réformes régulières. Celle de 2018 avait trois objectifs : revaloriser le diplome, créer le lien avec le supérieur, reconquérir le mois de juin. Aucun des trois n'a été atteint et on a crée beaucoup d'inquiétudes chez les enseignants en superposant des réformes."
Le lien : https://www.midilibre.fr/2023/06/25/on-veut-monter-le-niveau-des-statistiques-plus-celui-des-eleves-comment-leducation-nationale-a-devie-de-sa-mission-11289741.php
C'est un ancien directeur de lycée agricole, devenu inspecteur qui le dit. Le constat est, je trouve, bon. Mais les solutions qu'il donne ne me conviennent pas .
Il est l'auteur d'un livre " En finir avec le bac"
- NLM76Grand Maître
Et c'est maintenant qu'il le découvre ? Cela fait au moins quarante ans que ça dure. L'usage de la négation dans le titre est particulièrement inapproprié. C'est l'adverbe "pas" qu'il faut utiliser.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Ajonc35Sage
Je suis d'accord avec toi, c'est d'ailleurs ce que j'avais saisi en créant le titre. 40 ans , sans doute pas mais au moins 20 ans.NLM76 a écrit:Et c'est maintenant qu'il le découvre ? Cela fait au moins quarante ans que ça dure. L'usage de la négation dans le titre est particulièrement inapproprié. C'est l'adverbe "pas" qu'il faut utiliser.
Par ailleurs, je trouve que ces "experts" de l'enseignement, car ils occupaient un poste au-dessus du notre pas pour le reste, aurait du l'ouvrir quand ils étaient en poste, mais sans doute qu'ils avaient des aspirations plus personnelles.
(Je dis ça car je vois mon ex CDE d'un LEPA qui ne s'occupe clairement pas des élèves, qui ne les connait pas, mais qui creuse son sillon au détriment de toutes les personnes - personnels, élèves, étudiants, presque, dudit LEPA). Il se sent investi d'un mission d'éclaireur sur les territoires.
- IphigénieProphète
Bien plus que 20 ans …. ça a commencé des 85 quand Chevenement a parlé de 80% au bac : le bureau des statistiques ( qu’on pourrait appeler le bureau des légendes) s’est aussitôt mis au travail.
- Ajonc35Sage
Je dis 20 ans, car mes enfants ont passé leur bac en 2000 et 2003Iphigénie a écrit:Bien plus que 20 ans …. ça a commencé des 85 quand Chevenement a parlé de 80% au bac : le bureau des statistiques ( qu’on pourrait appeler le bureau des légendes) s’est aussitôt mis au travail.
Moi en lycée pro, j'ai vu la dégringolade, on a rattrapé les bac général, à partir de 2009. Il n'y a pas que le bac général qui a dévissé, tous les diplômes ont subi cette dégradation.
- stenchMonarque
Pour ce qui est des statistiques, notre inspecteur a été bien clair pendant la réunion d'harmonisation de l'EAF : les lots des correcteurs dont les moyennes n'atteindront pas 12/20 seront refusés.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- SamScholesNiveau 2
Je pense que nous sommes nombreux à penser exactement la même chose...
- DaphnéDemi-dieu
Iphigénie a écrit:Bien plus que 20 ans …. ça a commencé des 85 quand Chevenement a parlé de 80% au bac : le bureau des statistiques ( qu’on pourrait appeler le bureau des légendes) s’est aussitôt mis au travail.
Je dirais 40 ans !
Croyez en ma vieille expérience...
- PrezboGrand Maître
(Bâillement d'ennui.)
J'avoue ètre très las de ces ouvrages d'anciens IPR, CDE ou recteur qui une fois arrivés à la retraite se découvrent un franc-parler et une âme d'esprit libre. Qu'est ce qu'il y a d'admirable chez les résistants de la dernière heure ?
Pour les solutions du monsieur, c'est visiblement la vulgate libérale appliquée aux enseignants : régionalisation, recrutement local, remplacements imposés au pied levés...ce qui est historiquement l'opposé d'une exigence nationale pour l'éducation.
Question aux collègues de lettre : comment s'appelle le procédé rhétorique consistant à énoncer un problème qui fait consensus (les statistiques ne reflètent plus le niveau des éléves) pour en déduire la nécessité de solutions qui n'ont rien à voir, et reflètent surtout l'agenda de l'auteur ?
J'avoue ètre très las de ces ouvrages d'anciens IPR, CDE ou recteur qui une fois arrivés à la retraite se découvrent un franc-parler et une âme d'esprit libre. Qu'est ce qu'il y a d'admirable chez les résistants de la dernière heure ?
Pour les solutions du monsieur, c'est visiblement la vulgate libérale appliquée aux enseignants : régionalisation, recrutement local, remplacements imposés au pied levés...ce qui est historiquement l'opposé d'une exigence nationale pour l'éducation.
Question aux collègues de lettre : comment s'appelle le procédé rhétorique consistant à énoncer un problème qui fait consensus (les statistiques ne reflètent plus le niveau des éléves) pour en déduire la nécessité de solutions qui n'ont rien à voir, et reflètent surtout l'agenda de l'auteur ?
- ben2510Expert spécialisé
stench a écrit:Pour ce qui est des statistiques, notre inspecteur a été bien clair pendant la réunion d'harmonisation de l'EAF : les lots des correcteurs dont les moyennes n'atteindront pas 12/20 seront refusés.
Concrètement, ça signifie quoi ?
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- zigmag17Guide spirituel
ben2510 a écrit:stench a écrit:Pour ce qui est des statistiques, notre inspecteur a été bien clair pendant la réunion d'harmonisation de l'EAF : les lots des correcteurs dont les moyennes n'atteindront pas 12/20 seront refusés.
Concrètement, ça signifie quoi ?
Dans un monde normal ça devrait vouloir dire : s'il n'est pas content l'inspecteur reprendra les copies pour les corriger lui-même.
Mais on n'est pas dans un monde normal...
- Ramanujan974Érudit
Je trouve insupportable ces gens qui crachent maintenant qu'ils sont à la retraite sur tout ce qu'ils ont cautionné voire encouragé pendant leur carrière.
À défaut d'humilité, ayez au moins la décence de vous taire.
À défaut d'humilité, ayez au moins la décence de vous taire.
- Anne_68Niveau 10
zigmag17 a écrit:ben2510 a écrit:stench a écrit:Pour ce qui est des statistiques, notre inspecteur a été bien clair pendant la réunion d'harmonisation de l'EAF : les lots des correcteurs dont les moyennes n'atteindront pas 12/20 seront refusés.
Concrètement, ça signifie quoi ?
Dans un monde normal ça devrait vouloir dire : s'il n'est pas content l'inspecteur reprendra les copies pour les corriger lui-même.
Mais on n'est pas dans un monde normal...
Cela signifie que cet inspecteur
- ne sait pas ce qu'est une évaluation sincère
- s'asseoit sur la liberté pédagogique (si tant est que l'évaluation sincère en fasse partie)
- sape l'autorité des enseignants qui ont ces élèves en cours en 2e et 1e et dont certains, voire beaucoup, notent avec sincérité. Mais ceux-là sont probablement de sombres ignares...
A moins qu'il souhaite introduire un système de notation novateur, entre 10/20 et 20, ou peut-être 21/20 ...
- ProflambdadaHabitué du forum
Le sujet du brevet de maths aujourd'hui en est une preuve effectivement... Faire croire que les élèves ont le niveau d'une classe donnée par des évaluations biaisées mais en même temps reconnaitre que le niveau baisse et au final mettre en place des réformes (mal pensées), des pansements (qui ne collent pas en plus) et qui tirent tout le monde vers le bas (ceux qui sont déjà tout en bas, y resteront de toute façon..).
Cherchez l'erreur..
Cherchez l'erreur..
- profs(Niveau 9
Sans compter le moral des enseignants, l'implication future, le sens donné à notre travail... Autour de moi tout le monde se désengage dans la mesure de ses moyens. Des gens très impliqués font aujourd'hui le minimum. Ce n'est clairement pas rendre service au pays mais à très court terme cela permet de communiquer sur es statistiques.
- EuphémiaNiveau 10
Quelqu'un qui, comme cet inspecteur, propose les classes flexibles comme moyen de remonter le niveau des élèves se discrédite d'emblée à mes yeux.
_________________
L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Euphémia a écrit:Quelqu'un qui, comme cet inspecteur, propose les classes flexibles comme moyen de remonter le niveau des élèves se discrédite d'emblée à mes yeux.
Je suis sans doute loin d'être pédagogiquement à la page, puisque je découvre l'existence de "classes flexibles" avec cet article. Aucune définition n'en est donnée. Une rapide recherche me semble indiquer que c'est une manière de favoriser l'entraide et l'autonomie à partir d'un réaménagement de l'espace de la classe... c'est bien cela? Si oui pourquoi pas, mais c'est le genre d'idée qui se heurte vite à la réalité du terrain. Dans mon lycée et dans pas mal des bahuts que j'ai fréquentés en tant que TZR, le peu de place disponible eu égard aux effectifs limite fortement la perspective de révolutionner la pédagogie en bougeant les tables et les chaises. Trop d'élèves par groupe-classe, trop peu d'espace dans chaque salle.
Si je suis assez d'accord avec la plupart des constats formulés dans cette interview, je trouve que les quelques pistes évoquées oscillent un peu trop entre gadgets et généralités consensuelles.
- Vieux_MongolFidèle du forum
Généralités consensuelles seulement dans les strates dirigeantes.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Vieux_Mongol a écrit:Généralités consensuelles seulement dans les strates dirigeantes.
Je faisais allusion à l'idée de ne plus travailler en considérant certaines filières comme "reines", au souhait de faire appel à l'entraide plutôt que de favoriser l'individualisme, ou à l'affirmation selon laquelle il faut avoir "une vision globale des choses". C'est vague, ça ne mange pas de pain, et tant qu'on s'en tient à de telles généralités il me semble difficile d'être franchement en désaccord a priori.
- EuphémiaNiveau 10
Qui dit classe flexible, dit chaises à roulettes à tablette. Plus de tables à bouger, donc, et des élèves qui passent leur temps à se délacer sur leur chaise et n'ont pas assez de place pour poser leur matériel et écrire si petites étant les tablettes. Pour des temps pédagogiques précis, pourquoi pas, mais faire cours toute l'année dans ces conditions, merci, pas pour moi.Aperçu par hasard a écrit:Euphémia a écrit:Quelqu'un qui, comme cet inspecteur, propose les classes flexibles comme moyen de remonter le niveau des élèves se discrédite d'emblée à mes yeux.
Je suis sans doute loin d'être pédagogiquement à la page, puisque je découvre l'existence de "classes flexibles" avec cet article. Aucune définition n'en est donnée. Une rapide recherche me semble indiquer que c'est une manière de favoriser l'entraide et l'autonomie à partir d'un réaménagement de l'espace de la classe... c'est bien cela? Si oui pourquoi pas, mais c'est le genre d'idée qui se heurte vite à la réalité du terrain. Dans mon lycée et dans pas mal des bahuts que j'ai fréquentés en tant que TZR, le peu de place disponible eu égard aux effectifs limite fortement la perspective de révolutionner la pédagogie en bougeant les tables et les chaises. Trop d'élèves par groupe-classe, trop peu d'espace dans chaque salle.
Le principe même de la classe flexible, innovation à la mode depuis quelques années, montre à quel point l'écrit est relégué à l'accessoire. Il faudrait aussi relire Fahrenheit 451, en particulier le passage dans lequel le capitaine explique à Montag que plonger les gens dans le mouvement est un moyen très efficace de les empêcher de penser, pour prendre la mesure de ce que cela implique. Lorsque je me suis retrouvée à étudier ce passage avec des 3e alors que nous étions justement dans une classe flexible, ils ont parfaitement compris ce que Bradbury voulait dire.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit:Je dis 20 ans, car mes enfants ont passé leur bac en 2000 et 2003Iphigénie a écrit:Bien plus que 20 ans …. ça a commencé des 85 quand Chevènement a parlé de 80% au bac : le bureau des statistiques ( qu’on pourrait appeler le bureau des légendes) s’est aussitôt mis au travail.
Moi en lycée pro, j'ai vu la dégringolade, on a rattrapé les bac général, à partir de 2009. Il n'y a pas que le bac général qui a dévissé, tous les diplômes ont subi cette dégradation.
L'objectif de Chevènement n'était pas 80% de réussite au bac mais 80% d'une classe d'âge au niveau bac, avec le bac ou non. Cela se faisait aussi dans un contexte de création et développement des bac professionnels amenant des élèves des filières pro au-delà du niveau CAP ou BEP avec entrée relativement sélective du BEP a bac pro (il faut se rappeler du niveau de nos BEP, pas toujours commodes d'ailleurs et des élèves passant ensuite en bac pro).
Darcos y renonce officiellement en 2002 (sous Chirac) mais par la suite la réalité économique et statistique prend le dessus :" produire" plus et "moins cher".
Ce sera la politique du chiffre de Sarkozy, Chatel et donc Blanquer. On réduit les postes, donc les heures, les dédoublements, les avantages dans certaines banlieues (on constate que les moyens supplémentaires mis ne réussissent pas à tout compenser, donc on les réduit au lieu de les augmenter), on supprime les redoublements officiellement non productifs (et sont coûteux, oui, il faut payer des professeurs), on passe au bac pro trois ans avec une classe d'âge qui n'entre plus en BEP mais en bac pro directement, porte ouverte jusqu'à la terminale.
Et puis, volonté de répondre aux objectifs européens, objectifs chiffrés. Depuis, on triche.
Macron n'arrange rien, au contraire. Énième réforme du bac pro avec nouvelle baisse du niveau mais un langage bien techno (et européen) de "il faut développer les compétences". Alors on change. On évalue par pastilles les petites compétences de nos élèves de bac pro. Et on continue de s'enfoncer et d'enfoncer nos élèves et, pour le pro je parle essentiellement leur employabilité car, jadis, le bac pro était un diplôme terminal. On allait sur le marché de l'emploi.
Les 80% sont atteints de façon pérenne en 2012 sans que cela est quelque chose à voir avec Hollande qui arrive seulement au pouvoir. C'est bien la droite qui a organisé et encadré la baisse de niveau tout en prétendant l'inverse. Et Macron poursuit cette politique.
Là où Chevènement a échoué c'est qu'il espérait une hausse de niveau et une démocratisation de l'accès au bac. Vrai, mais grâce au naufrage orchestré par la droite (désolé, la gauche n'a été au pouvoir que 5 années, et encore, quelle gauche) c'est finalement l'élite qui sort renforcée (NVB n'y est pas pour rien non plus) c'est à dire celle qui a les moyens d'avoir un véritable niveau bac par rapport à la masse.
- MatteoNiveau 10
Je vous rassure maintenant que l'objectif de 80% est atteint il faut aller à 85%, c'est dans le rapport annuel au Parlement.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Euphémia a écrit:Qui dit classe flexible, dit chaises à roulettes à tablette. Plus de tables à bouger, donc, et des élèves qui passent leur temps à se délacer sur leur chaise et n'ont pas assez de place pour poser leur matériel et écrire si petites étant les tablettes. Pour des temps pédagogiques précis, pourquoi pas, mais faire cours toute l'année dans ces conditions, merci, pas pour moi.Aperçu par hasard a écrit:Euphémia a écrit:Quelqu'un qui, comme cet inspecteur, propose les classes flexibles comme moyen de remonter le niveau des élèves se discrédite d'emblée à mes yeux.
Je suis sans doute loin d'être pédagogiquement à la page, puisque je découvre l'existence de "classes flexibles" avec cet article. Aucune définition n'en est donnée. Une rapide recherche me semble indiquer que c'est une manière de favoriser l'entraide et l'autonomie à partir d'un réaménagement de l'espace de la classe... c'est bien cela? Si oui pourquoi pas, mais c'est le genre d'idée qui se heurte vite à la réalité du terrain. Dans mon lycée et dans pas mal des bahuts que j'ai fréquentés en tant que TZR, le peu de place disponible eu égard aux effectifs limite fortement la perspective de révolutionner la pédagogie en bougeant les tables et les chaises. Trop d'élèves par groupe-classe, trop peu d'espace dans chaque salle.
Le principe même de la classe flexible, innovation à la mode depuis quelques années, montre à quel point l'écrit est relégué à l'accessoire. Il faudrait aussi relire Fahrenheit 451, en particulier le passage dans lequel le capitaine explique à Montag que plonger les gens dans le mouvement est un moyen très efficace de les empêcher de penser, pour prendre la mesure de ce que cela implique. Lorsque je me suis retrouvée à étudier ce passage avec des 3e alors que nous étions justement dans une classe flexible, ils ont parfaitement compris ce que Bradbury voulait dire.
Merci @Euphémia. Une fois ces explications données ça devient en effet beaucoup moins sexy. D'une manière générale, et comme pas mal d'enseignants il me semble, je me méfie instinctivement de ces pédagogies qui prétendent révolutionner le métier. J'y vois d'ailleurs une sorte de double contradiction: 1/ entre la valorisation des capacités d'adaptation (aux spécificités de la matière, au type de public, aux conditions matérielles, etc.) et l'idée qu'une même recette (comme la classe "flexible") puisse constituer une panacée universellement efficace; 2/ entre la valorisation (apparente du moins) de l'autonomie des personnels/des équipes et l'idée qu'il faudrait innover à tout prix - puisque se fier à son expérience conduit souvent (à juste titre sans doute) à privilégier des méthodes dont on estime qu'elles ont fait leurs preuves, ce qui n'empêche pas évidemment de les perfectionner à la marge ou d'y adjoindre des méthodes nouvelles en complément.
- SeismiMineNiveau 5
Matteo a écrit:Je vous rassure maintenant que l'objectif de 80% est atteint il faut aller à 85%, c'est dans le rapport annuel au Parlement.
Cette année, Charles Torossian (IG de mathématiques) parlait aussi d'un nouvel objectif de 70% d'une classe d'âge avec un diplôme de L3..
- MathadorEmpereur
La licence de maths, nouveau bac C… mais avec 3 ans de retard sans redoubler.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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