- DesolationRowEmpereur
Le fil s’écrit de lui-même : tout le monde essaie de dire gentiment que c’est une idée désastreuse, Parmenide va écrire des pavés pour dire qu’il comprend mais que même s’il a tort il a raison et ita deinceps.
- maikreeeesseGrand sage
Pourquoi veux-tu absolument valider ta passion avec l'agrégation qui ne te permettra pas d'en vivre puisque tu ne veux pas travailler dans le secondaire ? Tu peux continuer à te cultiver, lire progresser avec un travail alimentaire par ailleurs. C'est ce que font beaucoup de musiciens par exemple.
Je me souviens des discussions précédentes, mais bon, c'était il y a un moment.. .
Je me souviens des discussions précédentes, mais bon, c'était il y a un moment.. .
- CasparProphète
DesolationRow a écrit:Le fil s’écrit de lui-même : tout le monde essaie de dire gentiment que c’est une idée désastreuse, Parmenide va écrire des pavés pour dire qu’il comprend mais que même s’il a tort il a raison et ita deinceps.
Léger sentiment de déjà vu en effet.
- Tonio KrögerNiveau 8
En tant que "simple" agrégé de philo, ayant publié un peu, ayant tenté une thèse et eu des visées universitaires, je plussoie les derniers messages. Je pense que tu vas au devant de grosses désillusions et d'une sacré perte de temps et d'énergie.
1/ Si je comprends bien, l'obtention de l'agrégation jouerait pour toi un rôle de pansement narcissique (sans connotation péjorative) et te donnerait de la confiance pour aborder la recherche. Cela peut se tenir, mais j'ai des doutes sur la nature du bénéfice obtenu. L'agrégation confère certes un certain capital symbolique, mais c'est tout (sauf à endosser une pensée magique faisant du concours une consacration qui transformera ta pensée). Quand on est face aux textes, c'est le plaisir et la rigueur intellectuelle qui sont déterminants, pas le statut.
2/ Si, donc, le véritable but est la reconnaissance sociale conférée, là aussi tu risques de déchanter. Le moment de grâce de l'admission laisse bien vite la place à la crue réalité : extrême concurrence, âge, recrutements fléchés et faussement ouverts. Le jeu n'en vaut pas la chandelle vu ton parcours, tu as toute une gare de trains de retards (publis, colloques, relations...) dans ce champ compétitif, c'est la dure réalité... et c'est quelqu'un qui, un jour, a presque eu ses chances qui te le dit !
3/ Maintenant si tu veux des conseils pour l'obtenir, je remarquerais déjà que tu sembles penser que toute mauvaise note est exclue. C'est faux. J'ai eu l'agrégation (externe) avec un 6 à l'écrit et un 5 à l'oral (mais compensés par quelques bonnes/très bonnes notes). Avoir des gros points faibles et des gros points forts n'est pas un handicap (mais in fine, les premières places sont trustées par ceux qui savent être bons - pas nécessairement très bons - partout). Concernant la lecture, je nuancerais aussi, à l'image de Lene75 : il faut une érudition ciblée, mais personnellement construite. Je travaillais en entonnoir : viser des œuvres classiques, identifier les chapitres canoniques, les lire et les ficher pour en extraire l'essentiel. Mais il faut aussi cultiver des références plus confidentielles et plus personnelles, ou encore faire des excursus dans des passages souvent négligés des œuvres classiques. J'ai eu 15 à une leçon d'oral (sur thème) : je n'y ai rien dit de très brillant, mais j'ai réussi à prendre le problème à bras le corps et à mobiliser des références pertinentes, ainsi qu'à être clair. Rien de plus. En revanche j'ai eu 5 à la leçon hors programme : j'ai tourné autour de la question sans avoir vraiment pu en identifier les enjeux ni donc en faire une analyse pertinente.
1/ Si je comprends bien, l'obtention de l'agrégation jouerait pour toi un rôle de pansement narcissique (sans connotation péjorative) et te donnerait de la confiance pour aborder la recherche. Cela peut se tenir, mais j'ai des doutes sur la nature du bénéfice obtenu. L'agrégation confère certes un certain capital symbolique, mais c'est tout (sauf à endosser une pensée magique faisant du concours une consacration qui transformera ta pensée). Quand on est face aux textes, c'est le plaisir et la rigueur intellectuelle qui sont déterminants, pas le statut.
2/ Si, donc, le véritable but est la reconnaissance sociale conférée, là aussi tu risques de déchanter. Le moment de grâce de l'admission laisse bien vite la place à la crue réalité : extrême concurrence, âge, recrutements fléchés et faussement ouverts. Le jeu n'en vaut pas la chandelle vu ton parcours, tu as toute une gare de trains de retards (publis, colloques, relations...) dans ce champ compétitif, c'est la dure réalité... et c'est quelqu'un qui, un jour, a presque eu ses chances qui te le dit !
3/ Maintenant si tu veux des conseils pour l'obtenir, je remarquerais déjà que tu sembles penser que toute mauvaise note est exclue. C'est faux. J'ai eu l'agrégation (externe) avec un 6 à l'écrit et un 5 à l'oral (mais compensés par quelques bonnes/très bonnes notes). Avoir des gros points faibles et des gros points forts n'est pas un handicap (mais in fine, les premières places sont trustées par ceux qui savent être bons - pas nécessairement très bons - partout). Concernant la lecture, je nuancerais aussi, à l'image de Lene75 : il faut une érudition ciblée, mais personnellement construite. Je travaillais en entonnoir : viser des œuvres classiques, identifier les chapitres canoniques, les lire et les ficher pour en extraire l'essentiel. Mais il faut aussi cultiver des références plus confidentielles et plus personnelles, ou encore faire des excursus dans des passages souvent négligés des œuvres classiques. J'ai eu 15 à une leçon d'oral (sur thème) : je n'y ai rien dit de très brillant, mais j'ai réussi à prendre le problème à bras le corps et à mobiliser des références pertinentes, ainsi qu'à être clair. Rien de plus. En revanche j'ai eu 5 à la leçon hors programme : j'ai tourné autour de la question sans avoir vraiment pu en identifier les enjeux ni donc en faire une analyse pertinente.
- henrietteMédiateur
Parménide : de quoi vis-tu actuellement ? Es-tu rentier ? Ou au RSA ? Ou à la charge de tes parents ? Combien de temps cela peut-il durer ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- lene75Prophète
Tonio Kröger a écrit:J'ai eu 15 à une leçon d'oral (sur thème) : je n'y ai rien dit de très brillant, mais j'ai réussi à prendre le problème à bras le corps et à mobiliser des références pertinentes, ainsi qu'à être clair. Rien de plus.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- JennyMédiateur
maikreeeesse a écrit:Pourquoi veux-tu absolument valider ta passion avec l'agrégation qui ne te permettra pas d'en vivre puisque tu ne veux pas travailler dans le secondaire ? Tu peux continuer à te cultiver, lire progresser avec un travail alimentaire par ailleurs. C'est ce que font beaucoup de musiciens par exemple.
Je me souviens des discussions précédentes, mais bon, c'était il y a un moment.. .
Ce serait le plus sage.
- LeclochardEmpereur
Je ne connaissais les modes de recrutement dans le supérieur : ça me semble un sacré panier de crabes. Passé un certain âgé, l’espoir devient même nul, car on considère qu’on doit avoir fait ses preuves tôt. Le talent se manifeste précocement ou… il n’est pas.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- dandelionVénérable
Comme cela a été souligné, on peut faire de la philosophie (y compris professionnellement je suppose en écrivant des livres) sans avoir d’agrégation ou de doctorat, comme on peut jouer de la musique sans premier prix du Conservatoire de Paris. Dès lors, pourquoi s’entêter dans une voie qui semble particulièrement bouchée?
Je me souviens un peu des discussions d’il y a quelques années et je suis heureuse que tu te sentes mieux. Je regrette néanmoins que tu ne parviennes pas à faire ton deuil de ce qui était certainement une ambition louable, mais qui a extrêmement peu de chances de se réaliser comme rappelé ici à moultes reprises. Nous sommes nombreux sur ce forum à avoir renoncé à poursuivre certaines études ou carrières, le principe de réalité s’imposant à la fin de l’adolescence ou lorsqu’on avance un peu plus en âge. Nous sommes également nombreux à avoir connu des expériences professionnelles et humaines intéressantes par hasard. Peut-être devrais-tu cultiver la sérendipité?
Je me souviens un peu des discussions d’il y a quelques années et je suis heureuse que tu te sentes mieux. Je regrette néanmoins que tu ne parviennes pas à faire ton deuil de ce qui était certainement une ambition louable, mais qui a extrêmement peu de chances de se réaliser comme rappelé ici à moultes reprises. Nous sommes nombreux sur ce forum à avoir renoncé à poursuivre certaines études ou carrières, le principe de réalité s’imposant à la fin de l’adolescence ou lorsqu’on avance un peu plus en âge. Nous sommes également nombreux à avoir connu des expériences professionnelles et humaines intéressantes par hasard. Peut-être devrais-tu cultiver la sérendipité?
- CasparProphète
Leclochard a écrit:Je ne connaissais les modes de recrutement dans le supérieur : ça me semble un sacré panier de crabes. Passé un certain âgé, l’espoir devient même nul, car on considère qu’on doit avoir fait ses preuves tôt. Le talent se manifeste précocement ou… il n’est pas.
Je connais quelques exceptions mais il doit falloir avoir un très bon réseau et déjà un orteil ou deux dans le supérieur.
- ParménideNeoprof expérimenté
henriette a écrit: Ou au RSA ?
Oui...
Caspar a écrit:
Et philosopher pour la plaisir tout en ayant un emploi par ailleurs ?
Les choses ne sont pas si simples..
lene75 a écrit:
Pour la philo générale, je trouve plutôt efficace de travailler sur des extraits, ça permet d'avoir des arguments précis.
Oui mais je commettais l'erreur de ne faire que ça, sans replacer l'idée dans le contexte de l’œuvre, résultat je "bricolais" une argumentation mal fichue avec des références mal restituées. Manque de finesse tant déploré par les jurys...
lene75 a écrit:
Je n'ai jamais été "dans le haut du panier", comme tu dis, je ne suis pas quelqu'un de brillant qu'on remarquerait parce qu'il sort du lot,
Je ne cherchais pas à paraitre immodeste en employant cette expression, je ne faisais que citer ce correcteur. D'ailleurs sous sa plume je ne suis jamais monté à 15-17.
lene75 a écrit:
Ça reste des concours académiques destinés à recruter de futurs profs, donc qui privilégient la clarté de l'argumentation et la précision des connaissances et de leur exposition, même si elles restent limitées.
J'ai compris que c'est finalement le grand paradoxe de l’agrégation: un concours aux attendus extrêmement normés et formatés, alors même qu'il n'existe (ce serait trop simple...) aucune méthode miracle dans "le ciel des idées", et qu'on appliquerait mécaniquement, réussissant nécessairement. Vu que les techniques mises en œuvres lors des exercices sont consubstantielles du matériau étudié.
Athanor a écrit:Ceci dit il est vrai que si l'on a été agrégé dans le passé, puis qu'on parvient à obtenir un poste de chercheur (CNRS / McF) alors on peut se faire "réintégrer" dans le corps des agrégés par voie de détachement et retourner dans le secondaire. En ce sens on ne perd pas le bénéfice de l'agrégation, mais c'est seulement parce qu'on a réussi un concours bien plus difficile par la suite ! Et c'est conditionné à l'acceptation par les instances, ce n'est pas de droit.
Quel concours plus difficile?
Pour les postes CNRS et de MDC, ce n'est pas un système de cooptation? (un docteur de ma fac m'a dit ça...)
L'accès à ces deux types de poste est bien indépendant des concours?
En tous cas merci pour les précisions concernant l'administration, on m'avait dit que le recrutement dans le supérieur était un grand "flou artistique", c"est le moins qu'on puisse dire!
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- IridianeFidèle du forum
Les recrutements MCF et CNRS, ce n’est pas de la cooptation, ce sont des concours… et bien plus difficiles que l’agrégation (au reste, certes, ils ne fonctionnent pas pareil).
Pour préciser : on est recruté par des comités de sélection constitués d’universitaires, c’est le peut être ce que tu appelles cooptation… mais ça n’enlève rien au fait que ce sont des concours, de la même façon que le jury de l’agreg est constitué d’universitaires notamment.
De façon générale, et ne vois pas de jugement dans mon propos, je pense que c’est assez lunaire d’envisager ce genre de parcours sans du tout en connaître le fonctionnement et les rouages. Je pense qu’il faut être honnête et direct, comme l’ont été plusieurs messages : ton projet n’est pas viable. Et ce n’est pas uniquement vis à vis de toi que je dis cela: faire de la philosophie quand on ne veut pas enseigner, ça n’est pas un métier, ça ne peut pas l’être. C’est regrettable sans doute mais c’est un fait.
Pour préciser : on est recruté par des comités de sélection constitués d’universitaires, c’est le peut être ce que tu appelles cooptation… mais ça n’enlève rien au fait que ce sont des concours, de la même façon que le jury de l’agreg est constitué d’universitaires notamment.
De façon générale, et ne vois pas de jugement dans mon propos, je pense que c’est assez lunaire d’envisager ce genre de parcours sans du tout en connaître le fonctionnement et les rouages. Je pense qu’il faut être honnête et direct, comme l’ont été plusieurs messages : ton projet n’est pas viable. Et ce n’est pas uniquement vis à vis de toi que je dis cela: faire de la philosophie quand on ne veut pas enseigner, ça n’est pas un métier, ça ne peut pas l’être. C’est regrettable sans doute mais c’est un fait.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Le recrutement de MCF/PU se fait sur concours, avec deux étapes, l'une sur dossier pour l'admissibilité à l'oral, l'autre à l'oral pour l'admission, avec un classement proposé au CA (qui, en général, entérine) pour l'admission. Il y a très très peu de postes ces dernières années, particulièrement en philo — et beaucoup de candidats dont beaucoup ont de très bons dossiers.
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Si tu vales valeo.
- ParménideNeoprof expérimenté
Iridiane a écrit:
De façon générale, et ne vois pas de jugement dans mon propos, je pense que c’est assez lunaire d’envisager ce genre de parcours sans du tout en connaître le fonctionnement et les rouages.
Il est naturellement hors de question pour moi de viser ça. ça n'aurait aucun sens. Je suis peut être fou mais pas à ce point...
Déjà que si je décide de me lancer dans l’agrégation envisager un succès est très aléatoire!
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- IridianeFidèle du forum
Mais du coup c’est un peu ce qu’on essaie de te dire : à quoi bon l’agrégation dans ce cas ? Ce n’est pas un examen qui valide un niveau mais un concours d’enseignement… ça ne dira rien de ta capacité réelle à philosopher. Si tu réussis, tu seras embêté car obligé d’y renoncer aussitôt ou d’enseigner au lycée, si tu rates, tu te seras épuisé pour rien. Je trouve d’ailleurs gênant de partir du principe que l’on renoncera à l’agreg si on l’a, car cela gaspille un poste que quelqu’un d’autre aurait pu occuper.
- lene75Prophète
Disons que ce ne sont pas des concours au même sens. Le Capes et l'agrégation sont des concours anonymes auxquels tout le monde a ses chances quel que soit son parcours à l'unique condition d'avoir le niveau requis. On ne demande pas au candidat qui il est, d'où il vient ni ce qu'il a fait de sa vie jusque-là. S'il réussit les épreuves, il réussit, point, et même si on pressentait plutôt quelqu'un d'autre sur le poste, eh bien c'est celui qui a les meilleures notes qui gagne. Tandis que pour les postes CNRS et je suppose aussi à l'université, on recrute la personne uniquement sur son parcours, le "concours" n'est pas un test de connaissances, de sorte que ça ressemble plus à un entretien d'embauche après sélection du dossier (comme pour tout entretien d'embauche) qu'à un concours au sens habituel du terme. On recrute untel parce qu'on pense qu’untel fera plus l'affaire, pas un anonyme interchangeable dont on ne sait rien. En particulier quand le poste est fléché, ça ressemble quand même beaucoup plus à de la cooptation qu'à un concours de recrutement de la fonction publique classique. Mais il faut voir ce qu'on met derrière le mot cooptation : ça ne veut pas forcément dire injustice ou copinage, enfin le copinage existe sûrement, mais il n'est pas nécessaire. On peut très bien ne pas être du tout du milieu avant de commencer des études, n'avoir aucunes relations familiales ou amicales et être pris. Le réseau est un réseau professionnel, pas un réseau social. On peut se faire connaître par ses travaux académiques ou avoir juste la chance d'avoir le bon profil au bon moment.
Édit : deux messages se sont intercalés le temps que je poste le mien.
Édit : deux messages se sont intercalés le temps que je poste le mien.
- IridianeFidèle du forum
Oui voilà, Lene a bien résumé les choses. J’ajoute, pour avoir passé plusieurs fois les deux concours, que les procédures du CNRS sont tout de même davantage « ouvertes » qu’à la fac: c’est surtout une guerre entre les disciplines et les labos au sein de la section 35 (lettres, philo, arts), pas tant au niveau des personnes. Et on est jugé sur un vrai projet de recherche solide, pas uniquement sur le parcours (même s’il compte beaucoup aussi, évidemment!)
- dandelionVénérable
Quitte à reprendre des études pourquoi ne pas essayer plutôt de faire quelque chose où ton érudition te serait utile, certes, mais où les perspectives d’emploi seraient meilleures, pour ne pas dire existantes? D’autant qu’enseigner dans le supérieur n’est plus ce que c’était et qu’enseigner à des L1 pourrait s’avérer fort décevant si tu espères n’être confronté qu’à des intellectuels de haute volée.
Est-ce que tu as essayé d’enseigner dans le secondaire au moins? Tu pourrais essayer d’être contractuel, ça serait toujours mieux qu’être au RSA. Si tu ne peux pas faire face à des élèves du secondaire, et ce n’est pas honteux, peut-être vaut-il mieux envisager un emploi où le contact humain serait moins nécessaire et qui conviendrait mieux à ton caractère? Un emploi de bureau qui te laisserait le temps d’aller assister à des conférences et de rédiger des articles pour un blog?
J’allais ajouter que philosopher c’est aussi choisir mais bien sûr il y a Chidi Anagonye, ce personnage de philosophe qui, dans The Good Place, torture tous ceux qui l’entourent et lui-même du fait de sa constante indécision.
Tu ne trouveras pas la réponse sur un forum. Consulte un spécialiste de l’orientation et/ou un psychologue pour pouvoir aller de l’avant.
Est-ce que tu as essayé d’enseigner dans le secondaire au moins? Tu pourrais essayer d’être contractuel, ça serait toujours mieux qu’être au RSA. Si tu ne peux pas faire face à des élèves du secondaire, et ce n’est pas honteux, peut-être vaut-il mieux envisager un emploi où le contact humain serait moins nécessaire et qui conviendrait mieux à ton caractère? Un emploi de bureau qui te laisserait le temps d’aller assister à des conférences et de rédiger des articles pour un blog?
J’allais ajouter que philosopher c’est aussi choisir mais bien sûr il y a Chidi Anagonye, ce personnage de philosophe qui, dans The Good Place, torture tous ceux qui l’entourent et lui-même du fait de sa constante indécision.
Tu ne trouveras pas la réponse sur un forum. Consulte un spécialiste de l’orientation et/ou un psychologue pour pouvoir aller de l’avant.
- jésusFidèle du forum
J'interviens parce que ma situation est un peu similaire;
A la nuance près que je souhaite enseigner dans le secondaire, si possible en lycée, en philo ( ou lettres modernes, ou lettres histoires) . Que je ne dirais pas non à l'enseignement agricole ou professionnel dans les matières générales.
Je m'intéresse aussi à la formation pour adulte, type réinsertion.
Mais , avec en ligne de mire , de réussir un concours type CAPES ( si possible troisième concours, interne) pour échapper à la précarité. Parce que le gros soucis reste la faible durée des contrats de remplacement, des CDD dans l'insertion. Je veux bien faire des remplacements durant 1 ou 2 ans encore pour remettre en selle sinon ce n'est pas une vie.
bref, le meilleur plan était ou est pour moi de passer les concours en étant en poste.
Reprendre des études en préparation agrégation philo est possible. Je peux maintenir mes ARE ( mais payer les frais de scolarité qui sont de plus de 1000 euros) mais, est-ce raisonnable au vu du taux de réussite, qui doit plafonner à 10%. J'ai 90 % de chance ( au pire ou au mieux) que cette année ne me serve à rien. ( Mon dossier avait été accepté à Lyon 3 cette année par exemple, mais je n'y suis pas allé) Donc, imaginons, je ne valide pas de concours suite à une année de reprise d'études ( même dans le meilleur des cas, je trébuche à l'oral), qu'est-ce que je fais ensuite. On ne va pas renouveler ma demande de formation pour refaire une autre année. J'aurais nettement moins de droits au chômage à la sortie, donc plus de pression de retrouver autre chose. Et de nouveau le même problème ; trouver un poste de contractuel dans ma matière ( alors qu'il n'y a pas de poste. Que pour les lettres modernes, rares sont les inspecteurs qui valident mon dossier. Bref, c'est un gros pari.
Mais, en étant lucide, la priorité reste d'enseigner, d'avoir un travail qui échappe un peu à la précarité et supportable.
Enseigner dans le supérieur, un jour me semble difficile.
Faire une thèse, mais si c'est pour ne rien avoir par la suite ( c'est-à-dire un poste dans le supérieur) ou en faire une sans le concours ( Avoir une thèse ne me donnera pas plus de poste de contractuel, il n'y a pas de poste à proposer dans les académies) Et d'ailleurs, je n'ai plus de contact avec des enseignants en poste ou le milieu universitaire actif. Je ne vois pas par où recommencer.
A la nuance près que je souhaite enseigner dans le secondaire, si possible en lycée, en philo ( ou lettres modernes, ou lettres histoires) . Que je ne dirais pas non à l'enseignement agricole ou professionnel dans les matières générales.
Je m'intéresse aussi à la formation pour adulte, type réinsertion.
Mais , avec en ligne de mire , de réussir un concours type CAPES ( si possible troisième concours, interne) pour échapper à la précarité. Parce que le gros soucis reste la faible durée des contrats de remplacement, des CDD dans l'insertion. Je veux bien faire des remplacements durant 1 ou 2 ans encore pour remettre en selle sinon ce n'est pas une vie.
bref, le meilleur plan était ou est pour moi de passer les concours en étant en poste.
Reprendre des études en préparation agrégation philo est possible. Je peux maintenir mes ARE ( mais payer les frais de scolarité qui sont de plus de 1000 euros) mais, est-ce raisonnable au vu du taux de réussite, qui doit plafonner à 10%. J'ai 90 % de chance ( au pire ou au mieux) que cette année ne me serve à rien. ( Mon dossier avait été accepté à Lyon 3 cette année par exemple, mais je n'y suis pas allé) Donc, imaginons, je ne valide pas de concours suite à une année de reprise d'études ( même dans le meilleur des cas, je trébuche à l'oral), qu'est-ce que je fais ensuite. On ne va pas renouveler ma demande de formation pour refaire une autre année. J'aurais nettement moins de droits au chômage à la sortie, donc plus de pression de retrouver autre chose. Et de nouveau le même problème ; trouver un poste de contractuel dans ma matière ( alors qu'il n'y a pas de poste. Que pour les lettres modernes, rares sont les inspecteurs qui valident mon dossier. Bref, c'est un gros pari.
Mais, en étant lucide, la priorité reste d'enseigner, d'avoir un travail qui échappe un peu à la précarité et supportable.
Enseigner dans le supérieur, un jour me semble difficile.
Faire une thèse, mais si c'est pour ne rien avoir par la suite ( c'est-à-dire un poste dans le supérieur) ou en faire une sans le concours ( Avoir une thèse ne me donnera pas plus de poste de contractuel, il n'y a pas de poste à proposer dans les académies) Et d'ailleurs, je n'ai plus de contact avec des enseignants en poste ou le milieu universitaire actif. Je ne vois pas par où recommencer.
- IridianeFidèle du forum
Je comprends que vous ayez envie de suivre vos passions, Parmenide et Jesus, mais à un moment il faut être réaliste. Si la situation est telle que vous la décrivez, l’un comme l’autre, c’est à dire une situation de précarité et la nécessité de trouver du travail, et pas vraiment d’autre possibilité que d’enseigner, je vous prie de m’excuser pour ma brutalité mais: il faut arrêter de vouloir passer des concours inaccessibles pour vous.
Le fait est que l’agrégation (toutes disciplines confondues ou presque) est un concours très exigeant qui se prépare presque toujours sur plusieurs années quand on est en reprise d’études. Et l’agrégation interne suppose déjà d’avoir un concours de la fonction publique, donc exit l’agrégation pour toi Jesus, sauf éventuellement plus tard, en interne, quand tu auras un CAPES. Et l’agrégation est un concours qui sert à enseigner, donc, non, on ne passe pas l’agrégation pour soigner ses blessures narcissiques, on va voir un psy, Parmenide (désolée encore une fois d’être brutale mais tout cela me parait lunaire).
Jesus, dans ta situation, le CAPES de philo semble hors de portée, car il y a très peu de postes. Mais si tu dois trouver un travail dans l’urgence et que tu ne trouves pas de vacations, pourquoi ne pas tenter le CAPES de lettres modernes ? Il est nettement plus accessible, et même si ce n’est pas ton rêve il te permettra de rentrer dans la fonction publique et d’être en sécurité avant de passer ensuite des concours internes, si tu le souhaites.
PS : et par ailleurs, j’y reviens même si pour le coup vous semblez l’avoir intégré : on ne fait pas une thèse pour avoir un travail, une thèse ne donne pas d’emploi.
Le fait est que l’agrégation (toutes disciplines confondues ou presque) est un concours très exigeant qui se prépare presque toujours sur plusieurs années quand on est en reprise d’études. Et l’agrégation interne suppose déjà d’avoir un concours de la fonction publique, donc exit l’agrégation pour toi Jesus, sauf éventuellement plus tard, en interne, quand tu auras un CAPES. Et l’agrégation est un concours qui sert à enseigner, donc, non, on ne passe pas l’agrégation pour soigner ses blessures narcissiques, on va voir un psy, Parmenide (désolée encore une fois d’être brutale mais tout cela me parait lunaire).
Jesus, dans ta situation, le CAPES de philo semble hors de portée, car il y a très peu de postes. Mais si tu dois trouver un travail dans l’urgence et que tu ne trouves pas de vacations, pourquoi ne pas tenter le CAPES de lettres modernes ? Il est nettement plus accessible, et même si ce n’est pas ton rêve il te permettra de rentrer dans la fonction publique et d’être en sécurité avant de passer ensuite des concours internes, si tu le souhaites.
PS : et par ailleurs, j’y reviens même si pour le coup vous semblez l’avoir intégré : on ne fait pas une thèse pour avoir un travail, une thèse ne donne pas d’emploi.
- jésusFidèle du forum
Oui, On est d'accord sur le fait ( et c'est ce que disait mon message , c'est illusoire de vouloir passer et penser réussir l'agrégation dans ma situation)
Pour le capes de lettres modernes, c'est plus accessible. Mais il y a quand même des exigences, un programme et des connaissances à avoir ( chose difficile pour moi actuellement étant salarié à temps plein). Je pense que malgré tout, il faut pouvoir s'y consacrer à temps plein ou presque pour avoir une chance de réussite.
Pour le capes de lettres modernes, c'est plus accessible. Mais il y a quand même des exigences, un programme et des connaissances à avoir ( chose difficile pour moi actuellement étant salarié à temps plein). Je pense que malgré tout, il faut pouvoir s'y consacrer à temps plein ou presque pour avoir une chance de réussite.
- IridianeFidèle du forum
Je ne te dis pas qu’il faut préparer le CAPES de lettres en dilettante, mais disons que tu as des chances de l’avoir, contrairement à celui de philo. De toute façon il ne faut pas se faire d’illusions: un concours ça se prépare et il faudra travailler. Tu ne pourras pas enseigner si tu ne t’y mets pas à fond à un moment. Et si c’est impossible de prendre ce temps de préparation pour des raisons financières, mieux vaut te tourner vers un autre emploi.
- jésusFidèle du forum
Oui, c'est aussi ce que je dis en sous-texte: C'est impossible d'avoir un poste stable sans concours. Il faut se consacrer à temps plein pour avoir un concours. On ne peut pas se consacrer à temps plein à la préparation aux concours en travaillant. Donc, ce n'est pas possible de viser un poste de professeur dans le secondaire en l'état. J'en ai bien conscience. C'est une impasse.
Là, il faut que je vise des postes de formateur dans le privé, des postes de contractuels, etc.
Là, il faut que je vise des postes de formateur dans le privé, des postes de contractuels, etc.
- lene75Prophète
En philo où il n'y a pas vraiment de programme, si tu es contractuel tu prépares de facto le Capes en préparant tes cours et l'avantage c'est que les acquis d'une année peuvent être réinvestis l'année suivante. Mais les chances de réussite sont minces. Je ne sais pas s'il en est de même en Lettres où les chances de réussite sont plus élevées : y a-t-il un programme autre que ceux du secondaire ?
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Tonio KrögerNiveau 8
J’ai passé l’agrégation externe travaillant 15h par semaine dans un grand magasin à 1h30 de chez moi . Mais j’avoue que j’étais légèrement épuisé !
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