- dandelionVénérable
Il y a tout de même une voie qui permettrait d’allier un certain éloignement du monde à la philosophie: la voie du seigneur. As-tu envisagé de te faire moine, Parménide? Tu pourrais étudier et écrire tout en vivant une vie en partie à l’écart du monde, ce qui semble bien te convenir. Je ne plaisante qu’à moitié car après tout si tu refuses le réel, peut-être trouveras tu ta place dans un environnement axé sur le spirituel.
Si tu conserves un traumatisme de l’incident que tu as vécu, je te recommande d’éviter l’enseignement, surtout dans le secondaire, car les conflits y sont fréquents, et parfois violents. Cela peut être encore plus difficile à vivre quand on souffre de stress post-traumatique (et si c’est ton cas, encore une fois, un suivi psy n’est pas du luxe).
Si tu conserves un traumatisme de l’incident que tu as vécu, je te recommande d’éviter l’enseignement, surtout dans le secondaire, car les conflits y sont fréquents, et parfois violents. Cela peut être encore plus difficile à vivre quand on souffre de stress post-traumatique (et si c’est ton cas, encore une fois, un suivi psy n’est pas du luxe).
- JennyMédiateur
Sans généraliser, c'est vrai qu'il faut être solide certains jours. Sans parler forcément d'agression, on est confronté à des situations difficiles ne serait-ce que par le vécu des élèves. Il y a parfois des choses qui marquent durablement.
- AscagneGrand sage
Oh tu as raison, @dandelion, sur ce dernier point. Je n'y pensais même plus, mais c'est évident. Je dirais aussi pour résumer que ce n'est pas un métier à recommander spécialement aux introvertis ruminants pas super à l'aise face à des adolescents : expérience personnelle
Mais clairement, quand on vit très mal une situation de ce genre (vol, menace, insulte) et qu'on doit travailler au quotidien ou presque avec les auteurs, c'est compliqué.
Même sans que ça aille aussi loin, la relation prof/classe, prof/élèves et prof/tel élève, c'est quand même assez spécifique. Cela dépend de la matière, du nombre d'élèves, du rôle (évidemment quand on est PP, ça va plus loin), du type de classe et de problèmes. Je connais des collègues qui ont la vocation et qui sont parfaitement à leur place dans le métier ; ça ne les empêche pas d'être crispés et d'avoir du mal-être, évidemment, avec des classes compliquées.
Même le simple fait de se trouver face à des élèves très en difficulté, que l'on ne parvient pas à vraiment aider, de fréquenter des difficultés sociales et éducatives, ça peut facilement détourner quelqu'un, en réalité. Ce métier s'accompagne si facilement de frustration et de doute... pour soi, pour d'autres collègues.
Évidemment, on voit mieux ça quand on est sur le terrain et que l'on considère la réalité pratique du métier, de son exercice.
C'est l'une des raisons qui me fait vouloir bifurquer : l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs, mais on peut davantage s'accommoder des aspects négatifs de tel autre métier, qui ne porteront pas sur les mêmes domaines ou traits de tempérament, que sur ce que propose le secondaire.
Mais clairement, quand on vit très mal une situation de ce genre (vol, menace, insulte) et qu'on doit travailler au quotidien ou presque avec les auteurs, c'est compliqué.
Même sans que ça aille aussi loin, la relation prof/classe, prof/élèves et prof/tel élève, c'est quand même assez spécifique. Cela dépend de la matière, du nombre d'élèves, du rôle (évidemment quand on est PP, ça va plus loin), du type de classe et de problèmes. Je connais des collègues qui ont la vocation et qui sont parfaitement à leur place dans le métier ; ça ne les empêche pas d'être crispés et d'avoir du mal-être, évidemment, avec des classes compliquées.
Même le simple fait de se trouver face à des élèves très en difficulté, que l'on ne parvient pas à vraiment aider, de fréquenter des difficultés sociales et éducatives, ça peut facilement détourner quelqu'un, en réalité. Ce métier s'accompagne si facilement de frustration et de doute... pour soi, pour d'autres collègues.
Évidemment, on voit mieux ça quand on est sur le terrain et que l'on considère la réalité pratique du métier, de son exercice.
C'est l'une des raisons qui me fait vouloir bifurquer : l'herbe n'est pas forcément plus verte ailleurs, mais on peut davantage s'accommoder des aspects négatifs de tel autre métier, qui ne porteront pas sur les mêmes domaines ou traits de tempérament, que sur ce que propose le secondaire.
- EnnaNiveau 10
Pour moi, c'est un métier d'acteur et de funambule. Même si
j'arrive en fin de carrière , je ne sais jamais si ça va prendre ou non et je m'attends à tout à chaque fois. Il faut avoir les nerfs pour enseigner sans états d'âme. J'en connais et ils durent sans avoir l'air de trop peiner mais il y a une grande variété dans ce métier.
j'arrive en fin de carrière , je ne sais jamais si ça va prendre ou non et je m'attends à tout à chaque fois. Il faut avoir les nerfs pour enseigner sans états d'âme. J'en connais et ils durent sans avoir l'air de trop peiner mais il y a une grande variété dans ce métier.
_________________
Enna
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mais d'un autre côté, la philo, tu l'aimes ou tu la quittes.
_________________
Si tu vales valeo.
- InvitéInvité
Fuir le réel est la plus mauvaise raison d'intégrer un monastère.dandelion a écrit:Il y a tout de même une voie qui permettrait d’allier un certain éloignement du monde à la philosophie: la voie du seigneur. As-tu envisagé de te faire moine, Parménide? Tu pourrais étudier et écrire tout en vivant une vie en partie à l’écart du monde, ce qui semble bien te convenir. Je ne plaisante qu’à moitié car après tout si tu refuses le réel, peut-être trouveras tu ta place dans un environnement axé sur le spirituel.
Si tu conserves un traumatisme de l’incident que tu as vécu, je te recommande d’éviter l’enseignement, surtout dans le secondaire, car les conflits y sont fréquents, et parfois violents. Cela peut être encore plus difficile à vivre quand on souffre de stress post-traumatique (et si c’est ton cas, encore une fois, un suivi psy n’est pa21.01.2023s du luxe).
N'importe quel aspirant l'apprend, parfois à ses dépens.
- ErgoDevin
ὦ φίλε Φαῖδρε, ποῖ δὴ καὶ πόθεν
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- dandelionVénérable
Il faudrait que Parménide consulte un forum de moines peut-être?Nizab a écrit:Fuir le réel est la plus mauvaise raison d'intégrer un monastère.dandelion a écrit:Il y a tout de même une voie qui permettrait d’allier un certain éloignement du monde à la philosophie: la voie du seigneur. As-tu envisagé de te faire moine, Parménide? Tu pourrais étudier et écrire tout en vivant une vie en partie à l’écart du monde, ce qui semble bien te convenir. Je ne plaisante qu’à moitié car après tout si tu refuses le réel, peut-être trouveras tu ta place dans un environnement axé sur le spirituel.
Si tu conserves un traumatisme de l’incident que tu as vécu, je te recommande d’éviter l’enseignement, surtout dans le secondaire, car les conflits y sont fréquents, et parfois violents. Cela peut être encore plus difficile à vivre quand on souffre de stress post-traumatique (et si c’est ton cas, encore une fois, un suivi psy n’est pa21.01.2023s du luxe).
N'importe quel aspirant l'apprend, parfois à ses dépens.
- Lisak40Expert spécialisé
@Shajar Depuis le début de la discussion, je ne peux m'empêcher de "bigupper" tous tes posts qui sont très clairs et réalistes sans être moqueurs ni sarcastiques (tout comme @Jenny, comme d'habitude). J'ai parfois vraiment l'impression que @Paménide se considère comme un philosophe génial incompris, en oubliant que [insère ce que tu veux -ici "philosophe"-] incompris ne signifie pas génie incompris. D'un autre côté je trouve que Parménide est conscient que d'une certaine façon il n'est pas adapté à la société et au monde (du travail) actuel, et qu'il reste assez conscient de ses limites par rapport à ses capacités et du travail qui reste à faire (même s'il ne semble pas conscient que ce travail, aussi titanesque soit-il restera toujours insuffisant par rapport à son projet). Bref, je suis un peu partagée car je le sens à l'écoute sur certaines choses, mais en même temps parfois complètement à côté de la plaque ! En tous les cas, il n'est pas déjà arrogant (sur ce forum les prétentieux et arrogants se font direct démonter !), mais j'ai juste vraiment l'impression que le problème est plus compliqué...
- IridianeFidèle du forum
Alors pardon mais j’ai cru lire sur ce fil que l’agrégation était un moyen d’être validé par la société (ou de voir ses écrits validés par la société) et… bref. J’ai ri.
Plus sérieusement, l’agrégation sert à trois choses :
1/ enseigner dans le secondaire et gagner plus.
2/ enseigner dans le secondaire et faire moins d’heures
3/ enseigner dans le supérieur SI ET SEULEMENT SI on a fait en plus : une thèse brillante, des contrats multiples dans l’enseignement sup et la recherche, des tas de publication, et son trou dans le milieu universitaire.
Et l’agrégation, ce n’est pas le rotary club, c’est un concours qu’on donne aux (insérer ici le nombre de places) meilleurs. Si tu ne l’as pas ce n’est pas parce que tu es un génie incompris (ce dont je me permets de douter), c’est parce que tu n’es pas dans les (insérer à nouveau le nombre de places) meilleurs. Et non ça n’est pas parce que tu es « trop conceptuel » (mon dieu que j’ai ri).
Le reste, comme l’a justement dit quelqu’un ici, n’est que littérature.
Plus sérieusement, l’agrégation sert à trois choses :
1/ enseigner dans le secondaire et gagner plus.
2/ enseigner dans le secondaire et faire moins d’heures
3/ enseigner dans le supérieur SI ET SEULEMENT SI on a fait en plus : une thèse brillante, des contrats multiples dans l’enseignement sup et la recherche, des tas de publication, et son trou dans le milieu universitaire.
Et l’agrégation, ce n’est pas le rotary club, c’est un concours qu’on donne aux (insérer ici le nombre de places) meilleurs. Si tu ne l’as pas ce n’est pas parce que tu es un génie incompris (ce dont je me permets de douter), c’est parce que tu n’es pas dans les (insérer à nouveau le nombre de places) meilleurs. Et non ça n’est pas parce que tu es « trop conceptuel » (mon dieu que j’ai ri).
Le reste, comme l’a justement dit quelqu’un ici, n’est que littérature.
- LeclochardEmpereur
epekeina.tes.ousias a écrit:Mais d'un autre côté, la philo, tu l'aimes ou tu la quittes.
Je me souviens d’un extrait où L’interlocuteur de Socrate lui dit que la philosophie, c’est super quand on est jeune mais que quand on vieillit, c’est une activité qu’il faut abandonner pour d’autres, plus sérieuses. Peut-être que Parménide devrait faire autre chose, tourner la page (je sais que ce n’est pas la sens du texte de Platon, bien sûr).
@Lisak40: je crois qu’au-delà du cas de notre ami, on est quelques-uns à ne pas être tout à fait adaptés à ce monde. Enfin, je sais que je garde mes distances, que je ne cherche pas à ressembler aux faux modèles et que j’en f… de mon image. On peut devenir malheureux ou fou à ne pas suivre ses désirs. Ceci dit est-ce que Parménide est heureux ou satisfait de sa situation ?
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- jésusFidèle du forum
Bon, que j'ai été cité par Parménide, mais dans le sens que je voulais donner.
Je reprécise certaines choses :
-Je critique le culte du diplôme, je n'y adhère pas, et je n'ai pas envie de rentrer là-dedans. Je cherchais à montrer via mon exemple, qu'un un titre de "docteur" comme prédécesseur le possédait ne le rendait plus "pro", "humain" ou apprécié. Il s'est servi de ce titre pour entretenir un réseau, alors qu'en interne, à son travail c'était un sale type, il faut le dire. Moralité, une thèse, si on n'a pas de réelles compétences pro ou humaines, ne sert presque à rien, à part faire joli.
- Contrairement, à Parménide, je souhaite enseigner dans le secondaire, et de par le fait, il faut passer des concours pour ne plus être contractuel. Et je cherche des alternatives pour enseigner dans des organismes de formation, ou autre parce que je n'ai pas le temps actuellement de passer les concours. Et que je n'ai pas le culte des concours. C'est un passage obligé dans un système. Et je n'ai aucune visée d'enseigner dans le supérieur. Et aucune envie de passer une thèse sans avoir un concours avant.
Je reprécise certaines choses :
-Je critique le culte du diplôme, je n'y adhère pas, et je n'ai pas envie de rentrer là-dedans. Je cherchais à montrer via mon exemple, qu'un un titre de "docteur" comme prédécesseur le possédait ne le rendait plus "pro", "humain" ou apprécié. Il s'est servi de ce titre pour entretenir un réseau, alors qu'en interne, à son travail c'était un sale type, il faut le dire. Moralité, une thèse, si on n'a pas de réelles compétences pro ou humaines, ne sert presque à rien, à part faire joli.
- Contrairement, à Parménide, je souhaite enseigner dans le secondaire, et de par le fait, il faut passer des concours pour ne plus être contractuel. Et je cherche des alternatives pour enseigner dans des organismes de formation, ou autre parce que je n'ai pas le temps actuellement de passer les concours. Et que je n'ai pas le culte des concours. C'est un passage obligé dans un système. Et je n'ai aucune visée d'enseigner dans le supérieur. Et aucune envie de passer une thèse sans avoir un concours avant.
- IridianeFidèle du forum
Jesus, que tu aies ou non le culte du diplôme n’y changera rien : un doctorat est un passage obligatoire pour exercer certains métiers. Le reste, qui ne relève pas que du diplôme même s’il reste indispensable (compétences pro) se voit que le CV (postes occupés, expériences). Quant à être gentil ou méchant, en effet ça n’a rien à voir avec le diplôme, mais c’est comme ça partout, y a des gens gentils et des gens méchants, des gens à la moralité douteuse, peu appréciés et avec qui il n’est pas agréable de travailler… mais c’est ainsi dans tous les domaines de la vie, et cela n’empêche pas que tel diplôme valide tel niveau et ouvre le droit à tel ou tel emploi, tout en étant une condition nécessaire et pas suffisante.
Pour la 2e partie de ton message, il faut procéder par élimination. Si tu ne peux pas travailler comme contractuel dans le public comme ça semble être le cas, ni passer les concours, eh bien envoie ton CV à d’autres organismes. As tu essayé de postuler dans des établissements privés ? Lycées, collèges, ou centres de préparation privés pour les examens et concours ? Personnellement ce n’est pas mon rêve mais quand on cherche du travail cela peut dépanner !
Pour la 2e partie de ton message, il faut procéder par élimination. Si tu ne peux pas travailler comme contractuel dans le public comme ça semble être le cas, ni passer les concours, eh bien envoie ton CV à d’autres organismes. As tu essayé de postuler dans des établissements privés ? Lycées, collèges, ou centres de préparation privés pour les examens et concours ? Personnellement ce n’est pas mon rêve mais quand on cherche du travail cela peut dépanner !
- maikreeeesseGrand sage
maikreeeesse a écrit:Petite question : en sciences il y a obligation de faire 1 et même maintenant 2 post doc (à l'étranger). Est-ce la même chose dans les disciplines littéraires (post doc en France) ?
Désolée si c'est un peu hors sujet mais je suis curieuse.Ascagne a écrit:Heureusement d'ailleurs, vu le nombre de postdocs.
Oh si les sections CNU concernées demandaient ça pour la qualification en lettres, ça ferait moins de dossiers à traiter.
Pourquoi si peu de postdocs ? Est-ce-que ce serait dû au fait que les thèses sont plus longues dans les disciplines littéraires, donc plus complètes contrairement en sciences où elles sont limitées à 3 ou 4 ans ? L'étudiant en thèse n'aurait pas besoin de surenchérir sur ses compétences. Par volonté de copier en sciences un système étranger ?
La durée d'un postdoc ne serait pas pertinente pour les sciences humaines ?
- DesolationRowEmpereur
maikreeeesse a écrit:maikreeeesse a écrit:Petite question : en sciences il y a obligation de faire 1 et même maintenant 2 post doc (à l'étranger). Est-ce la même chose dans les disciplines littéraires (post doc en France) ?Désolée si c'est un peu hors sujet mais je suis curieuse.Ascagne a écrit:Heureusement d'ailleurs, vu le nombre de postdocs.
Oh si les sections CNU concernées demandaient ça pour la qualification en lettres, ça ferait moins de dossiers à traiter.
Pourquoi si peu de postdocs ? Est-ce-que ce serait dû au fait que les thèses sont plus longues dans les disciplines littéraires, donc plus complètes contrairement en sciences où elles sont limitées à 3 ou 4 ans ? L'étudiant en thèse n'aurait pas besoin de surenchérir sur ses compétences. Par volonté de copier en sciences un système étranger ?
La durée d'un postdoc ne serait pas pertinente pour les sciences humaines ?
Alors d'une part, effectivement les thèses en SHS sont plus longues (celles en trois ans sont rares, la moyenne à l'oeil est plus de cinq-six ans). Mais surtout il y a peu de post-docs... parce que ça coûte de l'argent (à la fin de ma thèse, on m'en a proposé un seul, en Espagne, que j'ai dû refuser pour raisons familiales).
- cit6Niveau 7
DesolationRow a écrit:maikreeeesse a écrit:maikreeeesse a écrit:Petite question : en sciences il y a obligation de faire 1 et même maintenant 2 post doc (à l'étranger). Est-ce la même chose dans les disciplines littéraires (post doc en France) ?Désolée si c'est un peu hors sujet mais je suis curieuse.Ascagne a écrit:Heureusement d'ailleurs, vu le nombre de postdocs.
Oh si les sections CNU concernées demandaient ça pour la qualification en lettres, ça ferait moins de dossiers à traiter.
Pourquoi si peu de postdocs ? Est-ce-que ce serait dû au fait que les thèses sont plus longues dans les disciplines littéraires, donc plus complètes contrairement en sciences où elles sont limitées à 3 ou 4 ans ? L'étudiant en thèse n'aurait pas besoin de surenchérir sur ses compétences. Par volonté de copier en sciences un système étranger ?
La durée d'un postdoc ne serait pas pertinente pour les sciences humaines ?
Alors d'une part, effectivement les thèses en SHS sont plus longues (celles en trois ans sont rares, la moyenne à l'oeil est plus de cinq-six ans). Mais surtout il y a peu de post-docs... parce que ça coûte de l'argent (à la fin de ma thèse, on m'en a proposé un seul, en Espagne, que j'ai dû refuser pour raisons familiales).
Je pense surtout qu'il faut prendre le problème en sens inverse: il y a beaucoup de post-docs en sciences parce que c'est souvent grâce aux posts-docs que peuvent tourner les labos/centre de recherche, vu qu'il y a de moins en moins de postes fixes. Et en plus, dans certains pays, on ne paye pas de cotisations sociales pour les post-docs (je m'en mords les doigts aujourd'hui pour la retraite ). Bref, un post-doc, ça ne coute pas trop cher (par rapport à un poste de technicien/ingénieur) et ça travaille beaucoup car nécessité de publier, etc. pour espérer envisager d'avoir la perspective d'obtenir un jour un poste fixe (impossible évidemment pour les 3/4 des post-docs ). Je ne sais pas si je caricature car j'ai quitté le monde des post-docs scientifiques depuis longtemps , mais je ne pense pas que la situation se soit améliorée (je l'espère tout de même pour le problème des contrats et cotisations sociales, dans des pays européens je précise).
Et pour terminer le HS et revenir un peu au sujet, j'ai fini, (à peu près à l'âge de Parménide) par renoncer à la recherche/enseignement dans le supérieur (mais j'avais tout de même vécu une douzaine d'année de ma passion ), et j'ai passé un CAPES (puis pas mal d'année plus tard l'agrégation) dans une discipline toute autre que la mienne pour enseigner.
Cit6.
- jésusFidèle du forum
Oui, et sinon toutes les thèses ne se valent pas, certains soutiennent des thèses peu lisibles, remplis de fautes d'orthographe et de syntaxe, en gros mal écrites et qui traitent mal de leur sujet. Sans illustration ou image.
( Même chose pour les masters)
Et ( c'est la mode en ce moment) un certain nombre partent dans des dérives idéologiques ( féminisme, woke, ésotérique, décroissance, etc) et non font plus de sciences humaines.
Bref, faire une thèse pour légitimer ses propres idées, décrocher un diplôme pour un diplôme. ( Je trouve cela pire que de faire de la recherche pour le plaisir, qui peut déboucher sur une thèse solide et agréable à lire)Se demander pourquoi on l'a fait. En tout cas, par pure satisfaction narcissique me semble aussi une mauvaise raison.
( Même chose pour les masters)
Et ( c'est la mode en ce moment) un certain nombre partent dans des dérives idéologiques ( féminisme, woke, ésotérique, décroissance, etc) et non font plus de sciences humaines.
Bref, faire une thèse pour légitimer ses propres idées, décrocher un diplôme pour un diplôme. ( Je trouve cela pire que de faire de la recherche pour le plaisir, qui peut déboucher sur une thèse solide et agréable à lire)Se demander pourquoi on l'a fait. En tout cas, par pure satisfaction narcissique me semble aussi une mauvaise raison.
- ErgoDevin
C'est fou, toutes ces thèses auto-délivrées par le doctorant tout seul.
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- DesolationRowEmpereur
Et tu imagines, des thèses « remplis de fautes d’orthographe »!
- CasparProphète
Les directeurs de thèse sont décidément bien peu compétents, et les illustrations sont-elles vraiment obligatoires dans une thèse de philosophie ou de lettres ? (Sauf si le sujet s'y prête évidemment).
- IridianeFidèle du forum
Oh ben c’est quand même plus sympa quand y a des images ! Ça montre que c’est une recherche plaisir un peu, et pas « le diplôme pour le diplôme »
- CasparProphète
Iridiane a écrit:Oh ben c’est quand même plus sympa quand y a des images ! Ça montre que c’est une recherche plaisir un peu, et pas « le diplôme pour le diplôme »
Je n'ai pas lu de thèse sur Proust ou Kant depuis longtemps mais quel genre d'images ?
- DesolationRowEmpereur
Et puis quand on n'y comprend rien on peut colorier ou mettre des moustaches aux gens sur les photos, ça occupe.
- CasparProphète
DesolationRow a écrit:Et puis quand on n'y comprend rien on peut colorier ou mettre des moustaches aux gens sur les photos, ça occupe.
Pour Proust c'est mort pour lui ajouter une moustache et pour Kant je ne sais pas.
- IridianeFidèle du forum
Caspar a écrit:Iridiane a écrit:Oh ben c’est quand même plus sympa quand y a des images ! Ça montre que c’est une recherche plaisir un peu, et pas « le diplôme pour le diplôme »
Je n'ai pas lu de thèse sur Proust ou Kant depuis longtemps mais quel genre d'images ?
Oh ben je sais pas une photo de la madeleine de Marcel… ou de sa moustache!
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum