Grand oral

Je pense que l’idée générale est de laisser l’orateur s’exprimer pleinement sans trop le brider par des questions, surtout précises, pour pouvoir laisser se déployer la beauté de la parole...

Sur le modèle des grands oraux de Blanquer: vous les trouvez réussis finalement? À combien évaluez vous ses interventions? Et ses problematiques? Et ses réponses aux questions posées ?
De la difficulté d’évaluer un oral?...

Poupoutch a écrit:Dites, je me permets une question sérieuse : pour la 3e partie de l'épreuve (orientation), l'IPR de certains de mes collègues leur a dit de faire préparer un exposé de 4minutes environ, et de ne compter que sur 1 minute de questions.
Or, j'avais cru comprendre que cette dernière partie était en réalité un entretien avec le jury, qu'elle ne nécessitait pas un nouvel exposé.
Que dites vous, vous ?

J'ai compris comme toi. Je leur demande juste d'essayer d'imaginer les questions qu'un jury pourrait leur poser. De toute façon leurs exposés sont loin d'être prêts et cela n'effraie que moi.

Sur la partie orientation, un seul des mes Tles a préparé quelque chose : il veut travailler sur le bitcoin, explique dans la partie orientation que ça tombe bien parce qu'il veut être conseiller bancaire plus tard et s'est même renseigné sur les banques pour savoir dans laquelle il voudrait travailler. Je lui ai demandé hier si c'était vrai : "ah non, pas du tout, mais vous avez bien dit qu'on n'était pas obligés de dire la vérité ?". Au moins un qui a bien compris le truc

Sinon les autres ne sont pas plus prêts que les élèves de Tivinou, beaucoup n'ont toujours pas de sujets précis et ça ne les affole pas le moins du monde.

La seule chose qui les stresse un peu, et je les comprends, c'est de ne toujours pas avoir de convocations à un mois du début des épreuves : ils ne savent ni où ni quand ils vont passer cet oral, super pratique pour que les parents puissent s'organiser à l'avance s'il faut les conduire quelque part, sachant qu'on ne trouve pas beaucoup de transports en commun dans mon département rural

Proton a écrit:Hahaha mais euh pourtant : "#BAC2021 : les mathématiques au cœur du nouveau lycée"

Remember, remember

Gestuelle raide, réponses excessivement mécaniques, débit saccadé, regard nerveux : Cédric Villani n'aurait pas eu une très bonne note au grand oral.

Un texte officiel donnant les modalités particulières du grand oral pour cette session est -il sorti ?

je ne sais pas, mais il serait temps de sortir un cadrage très cadré ...
Ici, le cde annonce maintenant que le binôme jury serait constitué d'enseignants des deux spécialités (il n'y aurait plus de juré candide). Je ne sais pas d'où il sort ça.

Peut-être croit-il comme le nôtre qu'il composera lui-même les jurys et que le GO se passera à l'interne...

Prezbo a écrit:

Proton a écrit:Hahaha mais euh pourtant : "#BAC2021 : les mathématiques au cœur du nouveau lycée"

Remember, remember

Gestuelle raide, réponses excessivement mécaniques, débit saccadé, regard nerveux : Cédric Villani n'aurait pas eu une très bonne note au grand oral.

Par contre Blanquer est très à l’aise dans sa fonction de présentateur: que faut il en conclure sur la valeur en oral de mathématique des candidats?
c’est une démonstration assez limpide de l’art du vide.
J’imagine assez bien le grand oral d’un  Modiano et celui d’un Tapie.
J’ajoute : je trouve de plus en plus accablante cette inflation orale dans l’enseignement: au motif d’encourager ceux qui n’ont rien à dire mais peuvent le dire bien...comme si le but ultime était de former des marchands de voitures japonaises ou coréennes .

chmarmottine a écrit:je ne sais pas, mais il serait temps de sortir un cadrage très cadré ...
Ici, le cde annonce maintenant que le binôme jury serait constitué d'enseignants des deux spécialités (il n'y aurait plus de juré candide). Je ne sais pas d'où il sort ça.

Bah je suppose que ça dépendra du nb de professeurs de chaque matière qui seront envoyés dans son centre d'examen ...

On est à 1 mois de l'épreuve et il y a toujours autant de flou.

Mais je ne suis pas étonné. Avec Blanquer les infos arrivent au dernier moment. On aura donc des précisions la semaine du 14 juin ...

chmarmottine a écrit:je ne sais pas, mais il serait temps de sortir un cadrage très cadré ...
Ici, le cde annonce maintenant que le binôme jury serait constitué d'enseignants des deux spécialités (il n'y aurait plus de juré candide). Je ne sais pas d'où il sort ça.

Est-ce faisable étant donné le nombre de candidats et de combinaisons d'EDS possibles ? J'en doute un peu.


Comme plusieurs d'entre vous j'ai encore pas mal d'élèves dont les "questions" sont mal formulées, imprécises ou n'ayant rien à voir avec le programme mais ça be semble pas les inquiéter plus que ça. Ils ont juste peur d'avoir à parler anglais.

Caspar a écrit:

chmarmottine a écrit:je ne sais pas, mais il serait temps de sortir un cadrage très cadré ...
Ici, le cde annonce maintenant que le binôme jury serait constitué d'enseignants des deux spécialités (il n'y aurait plus de juré candide). Je ne sais pas d'où il sort ça.

Est-ce faisable étant donné le nombre de candidats et de combinaisons d'EDS possibles ? J'en doute un peu.


Comme plusieurs d'entre vous j'ai encore pas mal d'élèves dont les "questions" sont mal formulées, imprécises ou n'ayant rien à voir avec le programme mais ça be semble pas les inquiéter plus que ça. Ils ont juste peur d'avoir à parler anglais.

Et voilà, encore des élèves mal conseillés par leurs enseignants : personne n'a pensé à leur dire que s'ils prenaient la spé anglais ils risquaient d'avoir à parler cette langue


Edit : mail à l'instant d'un élève => "Bonjour madame, pour le grand oral, est-ce que le climat est un bon sujet ?". Voilà voilà, à un mois de l'épreuve...

Oui ils n'ont pas du tout envie de parler anglais ou de répondre à des questions en anglais alors que leur niveau d'anglais oral n'est pas mauvais du tout (leur écrit est médiocre en revanche).

Ce qui saute quand même aux yeux, c'est que cette lubie Blanquérienne du GO gonfle à peu près tout le monde, à tous les niveaux (rarement vu des ipéhères aussi peu inspirés).

Sinon nous on a reçu ça à titre d'info, les documents étant remis aux élèves.

J'apprécie tout particulièrement le .doc et la mention « mesure ministérielle du 5 mai 2021 ».

Les élèves doivent faire signer ce document aux profs de spé le 1^er juin et le remettre à l'administration le 3 pour un retour avec moult tampons et signatures le 7.

Ce qui est rigolo, c'est que le 1^er juin j'aurai très probablement fini le programme (dans la douleur et à marche forcée, certes) et que je n'aurai donc rien à renseigner au verso, ce qui n'est de toutes façons pas bien grave puisque nous ne sommes pas censés poser de questions trop pointues. Pour preuve, je rappelle ce passage, issu du document de l'IGESR : « Dans cet esprit, pour la deuxième partie du Grand oral, le jury aide l'élève à poursuivre sa quête, à aller plus loin. Il ne s'agit nullement de piéger l'élève ou de contrôler des
connaissances que l’on estimerait fragiles. À ce titre, le jury veille à développer un climat
bienveillant, mettant le candidat en situation de confiance dans un esprit de  curiosité de l’autre » .

Caspar a écrit:Oui ils n'ont pas du tout envie de parler anglais ou de répondre à des questions en anglais alors que leur niveau d'anglais oral n'est pas mauvais du tout (leur écrit est médiocre en revanche).

C'était de l'ironie, Caspar

Ca me rappelait simplement les élèves qui demandent, arrivés en mai, s'ils peuvent prendre un sujet qui n'a rien à voir avec leur spécialité... Ben non, mon coco, si t'as pris cette spécialité-là c'est pour travailler un peu dans cette discipline justement !

Danska a écrit:

Caspar a écrit:Oui ils n'ont pas du tout envie de parler anglais ou de répondre à des questions en anglais alors que leur niveau d'anglais oral n'est pas mauvais du tout (leur écrit est médiocre en revanche).

C'était de l'ironie, Caspar

Ca me rappelait simplement les élèves qui demandent, arrivés en mai, s'ils peuvent prendre un sujet qui n'a rien à voir avec leur spécialité... Ben non, mon coco, si t'as pris cette spécialité-là c'est pour travailler un peu dans cette discipline justement !

J'avais bien compris.

Je n'étais pas tout à fait sûre

VinZT a écrit:Ce qui saute quand même aux yeux, c'est que cette lubie Blanquérienne du GO gonfle à peu près tout le monde, à tous les niveaux

C'est à peu près la seule chose dont on peut être certains, effectivement !

Poupoutch a écrit:Dites, je me permets une question sérieuse : pour la 3e partie de l'épreuve (orientation), l'IPR de certains de mes collègues leur a dit de faire préparer un exposé de 4minutes environ, et de ne compter que sur 1 minute de questions.
Or, j'avais cru comprendre que cette dernière partie était en réalité un entretien avec le jury, qu'elle ne nécessitait pas un nouvel exposé.
Que dites vous, vous ?

J'en dis que cela montre qu'ils n'en savent pas plus que nous...et que je suis à peu près sûr que les concepteurs de cette chose ne le savent pas non plus!!!

Iphigénie a écrit:

Prezbo a écrit:

Proton a écrit:Hahaha mais euh pourtant : "#BAC2021 : les mathématiques au cœur du nouveau lycée"

Remember, remember

Gestuelle raide, réponses excessivement mécaniques, débit saccadé, regard nerveux : Cédric Villani n'aurait pas eu une très bonne note au grand oral.

Par contre Blanquer est très à l’aise dans sa fonction de présentateur: que faut il en conclure sur la valeur en oral de mathématique des candidats?
c’est une démonstration assez limpide de l’art du vide.
J’imagine assez bien le grand oral d’un  Modiano et celui d’un Tapie.
J’ajoute : je trouve de plus en plus accablante cette inflation orale dans l’enseignement: au motif d’encourager ceux qui n’ont rien à dire mais peuvent le dire bien...comme si le but ultime était de former des marchands de voitures japonaises ou coréennes .

En effet et j'ajouterai que pour moi..et d'autres "rien à dire mais peuvent le dire bien" est un peu un mythe pas si bien fondé que cela, un type qui n'a rien à dire est vite barbant et assez facile à démasquer par une question directe

VinZT a écrit:Ce qui saute quand même aux yeux, c'est que cette lubie Blanquérienne du GO gonfle à peu près tout le monde, à tous les niveaux (rarement vu des ipéhères aussi peu inspirés).

Sinon nous on a reçu ça à titre d'info, les documents étant remis aux élèves.

J'apprécie tout particulièrement le .doc et la mention « mesure ministérielle du 5 mai 2021 ».

Les élèves doivent faire signer ce document aux profs de spé le 1^er juin et le remettre à l'administration le 3 pour un retour avec moult tampons et signatures le 7.

Ce qui est rigolo, c'est que le 1^er juin j'aurai très probablement fini le programme (dans la douleur et à marche forcée, certes) et que je n'aurai donc rien à renseigner au verso, ce qui n'est de toutes façons pas bien grave puisque nous ne sommes pas censés poser de questions trop pointues. Pour preuve, je rappelle ce passage, issu du document de l'IGESR : « Dans cet esprit, pour la deuxième partie du Grand oral, le jury aide l'élève à poursuivre sa quête, à aller plus loin. Il ne s'agit nullement de piéger l'élève ou de contrôler des
connaissances que l’on estimerait fragiles. À ce titre, le jury veille à développer un climat
bienveillant, mettant le candidat en situation de confiance dans un esprit de  curiosité de l’autre » .

je pense que je vais me pointer costard-cravate, histoire de planter l'ambiance et de montrer qu'on est pas là pour rigoler, après tout bien se fringuer c'est déjà respecter le candidat

Balthazaard a écrit:

Poupoutch a écrit:Dites, je me permets une question sérieuse : pour la 3e partie de l'épreuve (orientation), l'IPR de certains de mes collègues leur a dit de faire préparer un exposé de 4minutes environ, et de ne compter que sur 1 minute de questions.
Or, j'avais cru comprendre que cette dernière partie était en réalité un entretien avec le jury, qu'elle ne nécessitait pas un nouvel exposé.
Que dites vous, vous ?

J'en dis que cela montre qu'ils n'en savent pas plus que nous...et que je suis à peu près sûr que les concepteurs de cette chose ne le savent pas non plus!!!

J'ai la même impression. Les concepteurs de cette réforme n'en ont pas prévu les modalités pratiques et tous les problèmes que ça allait poser (composition des jurys pour le GO, choix des EDS en seconde...) "sur le terrain".

Il y a donc bien un papier à remplir avec une question attribuée par spécialité.
Mon CDE m'a dit que si je ne voulais pas cautionner la question d'un candidat, je pouvais le signaler sur le papier (quand on aura le papier) car "signer vaut acceptation".
Mais bon, si on est le seul bahut à le faire... J'ai encore des élèves qui me proposent des trucs improbables.

Mais ça veut dire quoi, "cautionner la question d'un candidat" ?

Danska a écrit:Mais ça veut dire quoi, "cautionner la question d'un candidat" ?

Certifier qu'elle au niveau des spécialités de Terminale et pas d'un exposé de collège ?

Danska a écrit:Mais ça veut dire quoi, "cautionner la question d'un candidat" ?

Si j'ai bien compris nous devrons signer un papier pour valider les "questions" du candidat, et pourrons refuser de valider les questions trop farfelues ou hors-programme. Cela ne changera pas grand chose: les candidats pourront tout de même se présenter devant le jury.

En LV, nous devions valider les dossiers que les élèves constituaient pour leurs oraux de LVA et LELE mais de nombreux élèves arrivaient sans dossier et nous devions les écouter quand même et les noter bien sûr avec bienveillance.

Ben en fait, si ton élève se présente devant moi avec son sujet Le climat et que c'est signé par toi, je ne sais pas si tu es OK avec le sujet (donc candidat mal accompagné, on va être sympa) ou s'il n'en a rien eu à faire de tes remarques, et dans ce cas on peut sanctionner le choix débile de la question.
Pour la dernière partie de l'épreuve, les élèves sont interrogés ou doivent reparler tout seuls?

Cléopatra2 a écrit:Ben en fait, si ton élève se présente devant moi avec son sujet Le climat et que c'est signé par toi, je ne sais pas si tu es OK avec le sujet (donc candidat mal accompagné, on va être sympa) ou s'il n'en a rien eu à faire de tes remarques, et dans ce cas on peut sanctionner le choix débile de la question.
Pour la dernière partie de l'épreuve, les élèves sont interrogés ou doivent reparler tout seuls?

Je reprends l'exemple des oraux de l'ancien bac en L: les élèves arrivaient sans dossier ou avec des dossiers complètement bidon mais comment savoir si c'est le candidat qui n'a pas été sérieux (cas le plus probable) ou si le collègue n'a pas bien fait son boulot (ce qui peut éventuellement arriver)? Je suis allé voir le chef de centre, proviseur adjoint d'un lycée de centre-ville prestigieux et il m'a répondu "ce n'est pas grave s'ils n'ont pas leur dossier, de toute façon ils auront tous le bac." Cela sera vraisemblablement le cas aussi pour le Grand Oral.