- SaltaojosHabitué du forum
Article du 2 mai 2021 : https://www.contrepoints.org/2021/05/02/396411-la-catastrophique-reforme-du-capes-1
Philippe Nemo a écrit:En obligeant tous les candidats au professorat public et privé à acquérir, en lieu et place de compétences académiques de bon aloi, une sorte de sous-culture pédagogique scientifiquement inconsistante, pur produit endogène d’une corporation habituée depuis des lustres à vivre en circuit fermé et à ne devoir rendre de comptes à personne à l’extérieur, elle aboutira à la baisse du niveau intellectuel du corps enseignant d’abord, des élèves ensuite, enfin — une terrible logique dicte cette conclusion — de la société tout entière.
- CeladonDemi-dieu
C'est évident et c'est tragique. Et les malfaisants restent impunis.
- LefterisEsprit sacré
Même le camp "libéral" s'alarme du système Blanquer, avec des accents de gauche. Cela pourrait être amusant si ce n'était un triste et réaliste constat sur la fin du métier, et sa transformation définitive en "bullshit job" sociocul...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Lowpow29Fidèle du forum
L'article a écrit:Le ministre souhaite même que pour susciter des vocations précoces d’enseignants on engage des étudiants sur cette voie pratique immédiatement après le baccalauréat, en les payant et en leur faisant faire des stages dans les établissements auprès de tuteurs. Sans donc leur laisser le temps de suivre les études supérieures sérieuses que ces jeunes pourraient et devraient faire à cet âge où l’on ne sait encore à peu près rien.
Il est vrai qu’il importe assez peu qu’on ne leur enseigne rien sérieusement, puisque eux-mêmes ne devront pas vraiment enseigner. Mais on escompte qu’ainsi préparés, les futurs titulaires du CAPES sauront gérer passablement les classes hétérogènes dans le cadre d’une école aux ambitions intellectuelles toujours plus modestes.
Ça tape fort tout du long mais quelque part ça fait du bien de lire les choses décrites honnêtement sans langue de bois, en posant les choses noir sur blanc. On ne pourra pas dire qu'on ne savait pas.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- SaltaojosHabitué du forum
Oui, de temps en temps ça redonnerait presque un soupçon d'espoir, de lire des choses sensées.
J'essaie de parler des réformes du CAPES avec mes collègues parfois mais je constate qu'une fois en poste, de nombreux enseignants ne suivent plus du tout ce qui se passe dans l'institution. Donc aucune réaction, et forcément aucune résistance face à l'ineptie.
J'essaie de parler des réformes du CAPES avec mes collègues parfois mais je constate qu'une fois en poste, de nombreux enseignants ne suivent plus du tout ce qui se passe dans l'institution. Donc aucune réaction, et forcément aucune résistance face à l'ineptie.
- LefterisEsprit sacré
Triste réalité, les enseignants ne voient pas large, concentrés sur la panne de photocopieuse, les petits projets... Ceux qui sont en lycée ne voient pas le collège, ceux du lycée ne voient pas le collège, personne n'a entendu parler de la territorialisation, d'autres ont découvert le PPCR quand ça a été leur tour. Je ne sais pas combien voient que le saccage des concours est à la fois la suite logique d'une série de choix (pédagogisme, volonté de péter le statut et de mise au pas des enseignants, désertion des concours...) et le prodrome d'un désastre national dont le pays ne se relèvera pas de sitôt.Saltaojos a écrit:Oui, de temps en temps ça redonnerait presque un soupçon d'espoir, de lire des choses sensées.
J'essaie de parler des réformes du CAPES avec mes collègues parfois mais je constate qu'une fois en poste, de nombreux enseignants ne suivent plus du tout ce qui se passe dans l'institution. Donc aucune réaction, et forcément aucune résistance face à l'ineptie.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- BalthamosDoyen
Je suis d'accord sur le fond, sur la dénonciation de cette réforme, mais absolument pas avec cet argumentation.
Bref, et j'en passe et des meilleurs. La réflexion me parait totalement biaisée, c'est dommage.
Ce monsieur affirme comme "fait" des idées bien à lui et loin d'être prouvées.
Quand l'auteur veut résumer le métier d'enseignant à "parler à haute et intelligible voix et savoir écrire au tableau ", ça veut tout dire.
Il a l'air d'avoir une vision de l'école très passéiste et fantasmée, loin du métier actuel et encore moins de ce qu'il devrait être.
"Connaître une discipline est déjà quelque chose d’éminemment difficile et qui demande les soins persévérants de toute une vie.", c'est vrai mais ça ne suffit pas pour être enseignant.
A la lecture de cet article, je ressens un malaise. Il est contre cette réforme (et c'est une bonne chose) mais propose un projet / une vision qui me semble bien plus néfaste pour l'école que les réformes déjà en cours.
Non, et on regrette trop souvent que la formation et le concours de recrutement sont trop scientifiques, avec des questions trop poussées délaissant totalement la transmission, pourtant le coeur de notre métier.Mais mettre les techniques de transmission au premier plan n’a de pertinence qu’à l’école primaire.
De fait, non. D'ailleurs, la massification de l'enseignement montre bien le mur qu'on s'est pris sans cette réflexion pédagogique.De fait, l’histoire de l’école montre que depuis des siècles les professeurs du secondaire ont réussi dans leur tâche sans avoir reçu d’enseignement pédagogique spécifique.
Bref, et j'en passe et des meilleurs. La réflexion me parait totalement biaisée, c'est dommage.
Ce monsieur affirme comme "fait" des idées bien à lui et loin d'être prouvées.
Quand l'auteur veut résumer le métier d'enseignant à "parler à haute et intelligible voix et savoir écrire au tableau ", ça veut tout dire.
Il a l'air d'avoir une vision de l'école très passéiste et fantasmée, loin du métier actuel et encore moins de ce qu'il devrait être.
"Connaître une discipline est déjà quelque chose d’éminemment difficile et qui demande les soins persévérants de toute une vie.", c'est vrai mais ça ne suffit pas pour être enseignant.
A la lecture de cet article, je ressens un malaise. Il est contre cette réforme (et c'est une bonne chose) mais propose un projet / une vision qui me semble bien plus néfaste pour l'école que les réformes déjà en cours.
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- Spoiler:
- UnProfInnovantJe viens de m'inscrire !
Article bourré de lieux-communs et autres poncifs.
Et il va sans dire que la discipline que j'enseigne, à savoir l'Informatique, se réduit à un vague "maniement d’ordinateurs et de tablettes", bien entendu.
J'étudie en master recherche de sciences de l'éducation à côté de mon job car ces sujets m'intéressent... pour m'entendre dire que j'ai obtenu mon diplôme dans une pochette surprise?
Tout ça pour finir en vague théorie du complot au service de la reproduction des élites...
Bref, j'ai déjà perdu bien trop de temps à écrire cette réaction à chaud.
Les professeurs du primaire (pour lesquels j'ai un respect immodéré) seront ravis d'apprendre que n'importe quel quidam pourra les remplacer car ils doivent seulement traiter de sujets élémentaires et user de "techniques de transmission" avec leurs élèves.Mais mettre les techniques de transmission au premier plan n’a de pertinence qu’à l’école primaire. Là, en effet, les savoirs à acquérir sont par définition élémentaires
Vous faites des travaux pratiques, des projets, de la différenciation, de la classe inversée? Pauvre fou, seul le cours magistral a le droit de cité pour inculquer la connaissances aux élèves. Tout le reste n'est que du vent, caractéristique des profs feignants et incompétents. Je n'apprends à personne que les pratiques pédagogiques qualifiées d'"innovantes" représentent beaucoup plus d'investissement que de faire du cours magistral que l'on peut recycler pendant de nombreuses années.On ne tentera donc plus d’assurer des cours continus et cohérents du début à la fin de l’année et de la sixième à la terminale. On fera des « séquences » plus ou moins disparates, dont on escompte que le nombre, la variété, le caractère ponctuel, ne demanderont pas à l’attention flottante des élèves plus qu’elle ne peut absorber.
On proposera aux jeunes tout un panel d’activités supposées attrayantes, des « projets », des « travaux de groupe », des discussions, des projections d’images et de films, le maniement d’ordinateurs et de tablettes, des visites à l’extérieur.
Et il va sans dire que la discipline que j'enseigne, à savoir l'Informatique, se réduit à un vague "maniement d’ordinateurs et de tablettes", bien entendu.
C'est vrai que les seuls critères pour réussir en entreprise sont le piston et le bagout (ou bas-goût?)...une sorte d’entretien d’embauche à la tête du client
Les sciences de l'éducation, la didactique, la sociologie de l'éducation, cela n'existe pas en tant que disciplines universitaires pour ce cher monsieur? C'est un repaire de gens placés là par hasard pour nuire à l'enseignement?une sorte de sous-culture pédagogique scientifiquement inconsistante, pur produit endogène d’une corporation habituée depuis des lustres à vivre en circuit fermé et à ne devoir rendre de comptes à personne à l’extérieur
J'étudie en master recherche de sciences de l'éducation à côté de mon job car ces sujets m'intéressent... pour m'entendre dire que j'ai obtenu mon diplôme dans une pochette surprise?
C'est vrai qu'il vaut mieux leur bourrer le crâne et évaluer ce qui en ressort plutôt que de s'embêter à les amener à réfléchir.la lubie que les élèves pourraient « apprendre par eux-mêmes » les savoirs. Qu’ils pourraient redécouvrir à tâtons et en s’amusant les théorèmes des mathématiques, les lois de la physique, de la chimie ou de la biologie, l’histoire, la géographie, les langues, les déclinaisons latines…
Encore une fois, cela rejoint ce que j'ai mentionné plus haut. Tout vrai enseignant sait qu'il y a une dimension pratique, mouvante, variable au métier et dans la relation à l'élève. C'est d'ailleurs ce qui est perçu en premier par les élèves. Un bon enseignant, c'est d'abord celui qui sait déployer un climat de classe favorable à l'épanouissement de l'élève et pas celui qui dispose des connaissances associées au niveau +n par rapport à ce qu'il doit enseigner.Et puisque leur compétence n’a décidément rien de pratique, il est radicalement faux qu’ils puissent y être formés par voie d’apprentissage ; ils ne peuvent l’être que par de solides études intellectuelles.
Tout ça pour finir en vague théorie du complot au service de la reproduction des élites...
Bref, j'ai déjà perdu bien trop de temps à écrire cette réaction à chaud.
- User20159Esprit éclairé
Encore une fois, cela rejoint ce que j'ai mentionné plus haut. Tout vrai enseignant sait qu'il y a une dimension pratique, mouvante, variable au métier et dans la relation à l'élève. C'est d'ailleurs ce qui est perçu en premier par les élèves. Un bon enseignant, c'est d'abord celui qui sait déployer un climat de classe favorable à l'épanouissement de l'élève et pas celui qui dispose des connaissances associées au niveau +n par rapport à ce qu'il doit enseigner.
Tout ça pour finir en vague théorie du complot au service de la reproduction des élites...
Bref, j'ai déjà perdu bien trop de temps à écrire cette réaction à chaud.
Tiens un troll ministériel !
- dansesNiveau 9
Triste réalité, les enseignants ne voient pas large, concentrés sur la panne de photocopieuse, les petits projets... Ceux qui sont en lycée ne voient pas le collège, ceux du lycée ne voient pas le collège, personne n'a entendu parler de la territorialisation, d'autres ont découvert le PPCR quand ça a été leur tour. Je ne sais pas combien voient que le saccage des concours est à la fois la suite logique d'une série de choix (pédagogisme, volonté de péter le statut et de mise au pas des enseignants, désertion des concours...) et le prodrome d'un désastre national dont le pays ne se relèvera pas de sitôt.
Je te rejoins totalement Lefteris. Selon Onfray (et sur sur ce coup-là je suis d'accord avec lui), il nous faudra deux à trois générations pour remonter la pente, dès lors qu'on en aurait la volonté. Mais encore faut-il le vouloir... Selon la logique Francetélécommienne, nous deviendrons - certifiés et agrégés - les derniers des Mohicans (enfin, ceux qui resteront). Désastre national en effet. Et l'impression accrue que si peu de monde nous prend au sérieux lorsqu'on en parle.
Je te rejoins totalement Lefteris. Selon Onfray (et sur sur ce coup-là je suis d'accord avec lui), il nous faudra deux à trois générations pour remonter la pente, dès lors qu'on en aurait la volonté. Mais encore faut-il le vouloir... Selon la logique Francetélécommienne, nous deviendrons - certifiés et agrégés - les derniers des Mohicans (enfin, ceux qui resteront). Désastre national en effet. Et l'impression accrue que si peu de monde nous prend au sérieux lorsqu'on en parle.
- BalthamosDoyen
UnProfInnovant a écrit:Article bourré de lieux-communs et autres poncifs.
Effectivement, oui.
UnProfInnovant a écrit:
Un bon enseignant, c'est d'abord celui qui sait déployer un climat de classe favorable à l'épanouissement de l'élève et pas celui qui dispose des connaissances associées au niveau +n par rapport à ce qu'il doit enseigner.
Non, un bon enseignant n'est pas l'un ou autre.
Oui il doit savoir "déployer [sic] un climat de classe", utiliser différentes méthodes pour transmettre son enseignement.
Il doit aussi avoir de solides connaissances scientifiques et doit pouvoir enseigner à son niveau ainsi que les suivants et les classes supérieures. De grands connaissances scientifiques ne suffisent pas mais sont indispensables dans l'exercice du métier.
- User20159Esprit éclairé
@Balthamos
T'es au courant que tu es en train de répondre à un troll dont c'est le seul message ?
Un prof innovant, comme son ministre tiens....
T'es au courant que tu es en train de répondre à un troll dont c'est le seul message ?
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- UnProfInnovantJe viens de m'inscrire !
@Balthamos
Oui, il doit très bien maîtriser ce qu'il souhaite attendre de ses élèves et avoir une idée précise de ce qui est attendu dans la classe supérieure au moins.
Un étudiant en master MEEF a normalement validé une licence, ce qui assure un recul de trois ans au moins par rapport à leurs élèves. Les connaissances disciplinaires ont été sanctionnées par la licence, le master et le concours ne peuvent se contenter d'évaluer des connaissances disciplinaires comme c'était plus ou moins le cas jusqu'à présent avec la réforme du CAPES, ils doivent évaluer autre chose.
On a eu (et on a toujours) le cas d'enseignants en informatique, pas forcément plus compétents que certains de leurs élèves sur certains aspects, parce que les professeurs d'informatique étaient recrutés sur la base d'une formation continue et non nécessairement initiale. Et ça ne fait pas d'eux des mauvais enseignants pour autant. L'enseignant est aujourd'hui un guide, pas (tout le temps du moins) un détenteur de savoirs.
Oui, il doit très bien maîtriser ce qu'il souhaite attendre de ses élèves et avoir une idée précise de ce qui est attendu dans la classe supérieure au moins.
Un étudiant en master MEEF a normalement validé une licence, ce qui assure un recul de trois ans au moins par rapport à leurs élèves. Les connaissances disciplinaires ont été sanctionnées par la licence, le master et le concours ne peuvent se contenter d'évaluer des connaissances disciplinaires comme c'était plus ou moins le cas jusqu'à présent avec la réforme du CAPES, ils doivent évaluer autre chose.
On a eu (et on a toujours) le cas d'enseignants en informatique, pas forcément plus compétents que certains de leurs élèves sur certains aspects, parce que les professeurs d'informatique étaient recrutés sur la base d'une formation continue et non nécessairement initiale. Et ça ne fait pas d'eux des mauvais enseignants pour autant. L'enseignant est aujourd'hui un guide, pas (tout le temps du moins) un détenteur de savoirs.
- User20159Esprit éclairé
On est sauvés, le prof maître nageur est arrivé, avec toute son innovation, il va nous sortir de la panade....
- InvitéInvité
Mais comment guider si on ne maîtrise pas correctement les savoirs ?
- A TuinVénérable
UnProfInnovant a écrit:@Balthamos
Oui, il doit très bien maîtriser ce qu'il souhaite attendre de ses élèves et avoir une idée précise de ce qui est attendu dans la classe supérieure au moins.
Un étudiant en master MEEF a normalement validé une licence, ce qui assure un recul de trois ans au moins par rapport à leurs élèves. Les connaissances disciplinaires ont été sanctionnées par la licence, le master et le concours ne peuvent se contenter d'évaluer des connaissances disciplinaires comme c'était plus ou moins le cas jusqu'à présent avec la réforme du CAPES, ils doivent évaluer autre chose.
On a eu (et on a toujours) le cas d'enseignants en informatique, pas forcément plus compétents que certains de leurs élèves sur certains aspects, parce que les professeurs d'informatique étaient recrutés sur la base d'une formation continue et non nécessairement initiale. Et ça ne fait pas d'eux des mauvais enseignants pour autant. L'enseignant est aujourd'hui un guide, pas (tout le temps du moins) un détenteur de savoirs.
Ah oui en effet il te faudrait aller te présenter sur le fil idoine.
Tu sais pour enseigner comme il faut, à un moment on ne va pas tourner autour du pot. Il faut savoir de quoi on parle, et se balader sur le contenu disciplinaire. C'est la base pour pouvoir ensuite espérer se balader concernant du guidage ou l'animation. Si on n'est pas bon, on n'est pas bon. Ça ressort à la fin.
- BalthamosDoyen
A Tuin a écrit:UnProfInnovant a écrit:@Balthamos
Oui, il doit très bien maîtriser ce qu'il souhaite attendre de ses élèves et avoir une idée précise de ce qui est attendu dans la classe supérieure au moins.
Un étudiant en master MEEF a normalement validé une licence, ce qui assure un recul de trois ans au moins par rapport à leurs élèves. Les connaissances disciplinaires ont été sanctionnées par la licence, le master et le concours ne peuvent se contenter d'évaluer des connaissances disciplinaires comme c'était plus ou moins le cas jusqu'à présent avec la réforme du CAPES, ils doivent évaluer autre chose.
On a eu (et on a toujours) le cas d'enseignants en informatique, pas forcément plus compétents que certains de leurs élèves sur certains aspects, parce que les professeurs d'informatique étaient recrutés sur la base d'une formation continue et non nécessairement initiale. Et ça ne fait pas d'eux des mauvais enseignants pour autant. L'enseignant est aujourd'hui un guide, pas (tout le temps du moins) un détenteur de savoirs.
Ah oui en effet il te faudrait aller te présenter sur le fil idoine.
Tu sais pour enseigner comme il faut, à un moment on ne va pas tourner autour du pot. Il faut savoir de quoi on parle, et se balader sur le contenu disciplinaire. C'est la base pour pouvoir ensuite espérer se balader concernant du guidage ou l'animation. Si on n'est pas bon, on n'est pas bon. Ça ressort à la fin.
Tout est dit.
Les savoirs sont indispensables, et non accessoires comme laisse entendre ce "contributeur".
- User20159Esprit éclairé
Non mais arrêtez de vous fatiguer,
don't feed the troll comme on dit...
don't feed the troll comme on dit...
- LefterisEsprit sacré
Fastoche : il te faut "apprendre à apprendre". Ainsi tu apprends en même temps que l'apprenant, tu le guides. Ta seule différence avec lui , c'est ton âge, pas ton savoir "vertical" ou "descendant". Pédagogie "de la main sur l'épaule" tout en "regardant dans la même direction".Tamerlan a écrit:Mais comment guider si on ne maîtrise pas correctement les savoirs ?
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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ElyasEsprit sacré
Balthamos a écrit:A Tuin a écrit:UnProfInnovant a écrit:@Balthamos
Oui, il doit très bien maîtriser ce qu'il souhaite attendre de ses élèves et avoir une idée précise de ce qui est attendu dans la classe supérieure au moins.
Un étudiant en master MEEF a normalement validé une licence, ce qui assure un recul de trois ans au moins par rapport à leurs élèves. Les connaissances disciplinaires ont été sanctionnées par la licence, le master et le concours ne peuvent se contenter d'évaluer des connaissances disciplinaires comme c'était plus ou moins le cas jusqu'à présent avec la réforme du CAPES, ils doivent évaluer autre chose.
On a eu (et on a toujours) le cas d'enseignants en informatique, pas forcément plus compétents que certains de leurs élèves sur certains aspects, parce que les professeurs d'informatique étaient recrutés sur la base d'une formation continue et non nécessairement initiale. Et ça ne fait pas d'eux des mauvais enseignants pour autant. L'enseignant est aujourd'hui un guide, pas (tout le temps du moins) un détenteur de savoirs.
Ah oui en effet il te faudrait aller te présenter sur le fil idoine.
Tu sais pour enseigner comme il faut, à un moment on ne va pas tourner autour du pot. Il faut savoir de quoi on parle, et se balader sur le contenu disciplinaire. C'est la base pour pouvoir ensuite espérer se balader concernant du guidage ou l'animation. Si on n'est pas bon, on n'est pas bon. Ça ressort à la fin.
Tout est dit.
Les savoirs sont indispensables, et non accessoires comme laisse entendre ce "contributeur".
Les savoirs sont essentiels mais aussi les processus d'apprentissage. Sans l'un, l'enseignement aboutit à la perpétuation des inégalités scolaires. Mais bon, ça va, bientôt les deux seront insuffisants.
- MitcindyNiveau 10
L'enseignant est aujourd'hui un guide, pas (tout le temps du moins) un détenteur de savoirs.
Une CATASTROPHE !
Je le vois pour la classe "inversée", cette pédagogie plus que douteuse, surtout pour des collégiens/lycéens !!!
On pense lutter contre les inégalités et ne plus imposer aux élèves le traumatisant cours magistral.
Dans les faits, même les meilleurs élèves n'ont pas l'autonomie suffisante pour lire le cours en avance à la maison...
Ces grands pédagogues pensent que tous les élèves ont un profil de chercheurs...
Une CATASTROPHE !
Je le vois pour la classe "inversée", cette pédagogie plus que douteuse, surtout pour des collégiens/lycéens !!!
On pense lutter contre les inégalités et ne plus imposer aux élèves le traumatisant cours magistral.
Dans les faits, même les meilleurs élèves n'ont pas l'autonomie suffisante pour lire le cours en avance à la maison...
Ces grands pédagogues pensent que tous les élèves ont un profil de chercheurs...
- cunégondeNiveau 10
UnProfinnovant a écrit:Un étudiant en master MEEF a normalement validé une licence, ce qui assure un recul de trois ans au moins par rapport à leurs élèves
Merci pour cet éclat de rire, cher collègue(?)!
- A TuinVénérable
Mitcindy a écrit:L'enseignant est aujourd'hui un guide, pas (tout le temps du moins) un détenteur de savoirs.
Une CATASTROPHE !
Je le vois pour la classe "inversée", cette pédagogie plus que douteuse, surtout pour des collégiens/lycéens !!!
On pense lutter contre les inégalités et ne plus imposer aux élèves le traumatisant cours magistral.
Dans les faits, même les meilleurs élèves n'ont pas l'autonomie suffisante pour lire le cours en avance à la maison...
Ces grands pédagogues pensent que tous les élèves ont un profil de chercheurs...
Oui ce n'est pas faux. Sur le papier ils ont tout ce qu'il faut, mais comme nombre d'entre eux n'ont pas lu ou appris les leçons au fur et à mesure, ils ne savent pas en fait. Ils ont besoin d'avoir entendu le cours en classe, mais pas de le lire tous seuls dans leur coin. Cette démarche serait bien, mais après coup pour consolider les bases.
- almuixeNeoprof expérimenté
danses a écrit:Triste réalité, les enseignants ne voient pas large, concentrés sur la panne de photocopieuse, les petits projets... Ceux qui sont en lycée ne voient pas le collège, ceux du lycée ne voient pas le collège, personne n'a entendu parler de la territorialisation, d'autres ont découvert le PPCR quand ça a été leur tour. Je ne sais pas combien voient que le saccage des concours est à la fois la suite logique d'une série de choix (pédagogisme, volonté de péter le statut et de mise au pas des enseignants, désertion des concours...) et le prodrome d'un désastre national dont le pays ne se relèvera pas de sitôt.
Je te rejoins totalement Lefteris. Selon Onfray (et sur sur ce coup-là je suis d'accord avec lui), il nous faudra deux à trois générations pour remonter la pente, dès lors qu'on en aurait la volonté. Mais encore faut-il le vouloir... Selon la logique Francetélécommienne, nous deviendrons - certifiés et agrégés - les derniers des Mohicans (enfin, ceux qui resteront). Désastre national en effet. Et l'impression accrue que si peu de monde nous prend au sérieux lorsqu'on en parle.
C'est ce qui m'a fait découvrir neoprof : le vertige en entrevoyant l'abîme où se précipitait l'institution, entraînant avec elle le pays. Cette année, j'avais une seconde, des élèves sympathiques par ailleurs, mais tellement moins bien instruits que leur aînés. Tellement différents qu'ils ont fait vivre une fin de carrière infernale à un excellent collègue de mathématiques, qui au tempd des terminales C arrivait à classer des élèves au concours général et qui deux ou trois ans avant encore était adoré des générations précédentes.
C'était il y a 10 ans. Qu'est-ce qui a changé en 10 ans ? Rien dans la dégringolade, on peut juste maintenant le dire sans être taxé de réac rétrograde et Todd l'étudie dans ses ouvrages.
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Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
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