- marjoDoyen
Cléopatra2 a écrit: J'ai décidé de ne pas me reconvertir car je suis agrégée et j'habite à 5 minutes de mon établissement à vélo. Donc les avantages sont inégalables (rapport temps passé sur place/revenus). Si j'étais certifiée la question se poserait davantage. Mais là, vu que j'ai depuis 2 ans des demi-journées complètes où je peux travailler tranquillement à la maison, c'est relativement confortable.
Mais je regrette bien de m'être lancée là-dedans et de me retrouver bloquée maintenant car je ne peux espérer mieux en terme de confort quotidien.
Ceci est tout à fait vrai et je souscris entièrement aux propos de @Cléopatra2, car je suis exactement dans la même situation.
C'est mon conjoint qui m'a fait remarquer que je pourrais certes trouver un poste où je gagnerais plus, mais je devrais aussi faire davantage d'heures, et finalement ce n'est pas ce que je souhaite.
- zigmag17Guide spirituel
scot69 a écrit:Je vais faire du cliché mais je me base sur ce que j'ai observé: j'ai l'impression que les discussions sont plus libérées en LP.
Vrai!
- Cléopatra2Guide spirituel
Je précise que si je n'avais pas d'enfants, je réfléchirais peut-être différemment.
- LefterisEsprit sacré
J'en demande même pas tant que toi, je ne suis pas moi-même quelqu'un qui ne vit que dans les nuages. Mais même dans le quotidien , la culture, c'est aussi un projecteur qui permet de raisonner sous divers angles, de voir le général derrière le particulier, de faire des liens, et je suis persuadé que l'incapacité à voir arriver les coups vient aussi de là, tout comme la croyance qu'on peut s'en sortir individuellement (qui relève de la manipulation la plus grossière mais fonctionne avec beaucoup). Et j'ai vu pas mal de collègues, dans des établissements divers , notamment les années de grand chambardements ou d'élections (sans compter les échos qui me remontent) , je tâche justement de prendre du recul et de ne pas raisonner sur certains spécimens immédiatement visibles.MUTIS a écrit:
Oui, c'est assez pathétique... et si on évoque un livre lu ou une pièce de théâtre, on passe vite pour l'agrégé de service qui se la joue ou pour un prétentieux.
Faut parler Kevin, recettes de cuisine ou sport à la limite. Ça me rappelle une anecdote : j'avais croisé en voyage scolaire un groupe emmené par des profs de sport et de langue. Et comme je les interrogeais sur leur programme, il mont assuré qu'ils évitaient les musées parce que c'était chiant et qu'ils préféraient découverte du cricket, balades et shopping. Sympa.
D'accord avec Lefteris, j'ai rencontré beaucoup de gens qui s'intéressaient à la culture dans d'autres milieux, assez rarement dans l'enseignement ! Ou alors ils se cachent.
Ben je ne suis pas toujours si détaché, je n'ai pas acquis cette sagesse avec l'âge, sinon je ne ferais pas de syndicalisme, et quand après avoir servi dans trois institutions, avec des services militaires, je vois la destruction organisée de la fonction publique par les mercanti et les agioteurs, mon poil se hérisse. Mais je sais de temps en temps déconnecter complètement, et je raisonne aussi : j'ai joué mes dernières cartouches pour tenter de partir il y a quelques années, en vain. Maintenant je sais que je vais finir là, mais en échange d'un métier présentant le degré zéro de l'intérêt, je suis aussi à 5 mn à vélo aussi, j'ai presque le revenu maximal que peut avoir un enseignant (et sauf piston et super détachement je ne peux rien avoir d'autre vu mes qualifications "inutiles"), je peux me dispenser de brasser du vent en projets, de multiplier les HS, d'être PP, et comme je connais le boulot sur le bout des doigts j'arrive maintenant à avoir plus de temps (le syndicat m'en bouffe parfois un peu ou beaucoup). Même un emploi du temps pourri comme les trois dernières années est gérable, 4 à 8 trajets -les jours d'EDT en dentelles- par jour à vélo à 5 mn sont faisables, rien n'a vraiment de prise sur moi.Cléopatra2 a écrit:.
Sinon j'aimerais arriver à une forme de détachement comme Lefteris, mais chaque décision prise au dessus me rend de plus en plus malade. J'ai décidé de ne pas me reconvertir car je suis agrégée et j'habite à 5 minutes de mon établissement à vélo. Donc les avantages sont inégalables (rapport temps passé sur place/revenus). Si j'étais certifiée la question se poserait davantage. Mais là, vu que j'ai depuis 2 ans des demi-journées complètes où je peux travailler tranquillement à la maison, c'est relativement confortable.
Mais je regrette bien de m'être lancée là-dedans et de me retrouver bloquée maintenant car je ne peux espérer mieux en terme de confort quotidien.
Si j'étais resté certifié, j'aurais effectivement vite fui, j'avais encore l'âge et les possibilités de détachement sont supérieures (parce que c'est la grille type de catégorie A, que la similitude des grilles est un impératif constant, et que de nombreux métiers sont sur cette grille).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ElaïnaDevin
scot69 a écrit:Je vais faire du cliché mais je me base sur ce que j'ai observé: j'ai l'impression que les discussions sont plus libérées en LP.
Pour le LP je ne sais pas mais quand j'étais dans mon ancien bahut, banlieue plutôt populaire, équipe assez jeune, on n'hésitait pas en effet à délirer franchement, taper dans la blague graveleuse etc (hommage ici à un certain N, prof de physique, et son célèbre saucisson, peut-être qu'il se reconnaîtra, coucou N, tu te souviens des déjeuners partagés du lundi à T. ?). Un de mes actuels collègues était dans un bahut ghetto du Val d'Oise et me racontait sensiblement les mêmes choses.
Aujourd'hui je suis (avec mon susdit collègue donc) dans un bahut de banlieue très favorisée, et mes collègues, surtout féminines, sont d'une CSP assez différente : épouses de cadres, bourgeoisie de centre-droit quoi, look de ma mère (qui est fort bien sapée, c'est pas la question, mais bon). Evidemment avec ce genre de collègues, fort gentilles au demeurant, pour les blagues de c*l on repassera.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- doubledeckerSage
Je suis certifiée, CAPES 1999, un master recherche, hors classe depuis juillet donc 2400 balles à peu près par mois.
Et pas de regrets. Je bosse à 35 km de chez moi donc les edt à trou me servent à rentabiliser le temps sur place, je ne travaille plus chez moi (enfin pour le moment). J’aime toujours mon boulot, je ne ressens pas ce degré zéro de l’intérêt dont parle Lefteris.
Donc non je ne regrette pas. Si j’étais payée plus je ne cracherais pas dessus mais le métier en lui-même si on ne parle que de ça m’amuse toujours autant.
Et pas de regrets. Je bosse à 35 km de chez moi donc les edt à trou me servent à rentabiliser le temps sur place, je ne travaille plus chez moi (enfin pour le moment). J’aime toujours mon boulot, je ne ressens pas ce degré zéro de l’intérêt dont parle Lefteris.
Donc non je ne regrette pas. Si j’étais payée plus je ne cracherais pas dessus mais le métier en lui-même si on ne parle que de ça m’amuse toujours autant.
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- EuphémiaNiveau 10
Pareil.Balthazaard a écrit:MoyenCroco a écrit:Ca ne me choque pas plus qu'un professeur de sciences pas intéressé par l'actualité scientifique.Nanardenerval a écrit:Je m'étonne toujours de rencontrer des professeur.e.s de français qui ne s'intéressent pas à la littérature
Rien ne me choquera plus qu'un professeur de Français usant de l'écriture inclusive
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- Lowpow29Fidèle du forum
Et moi ce sont mes élèves de français - étudiants et adultes allemands - qui me demandent comment on pratique l'écriture inclusive en français donc comme quoi, tout est une question de point de vue
Dommage de faire dévier le fil juste parce que vous ne supportez pas ça.
Manuel d'écriture inclusive pour piquer vos yeux frileux
Dommage de faire dévier le fil juste parce que vous ne supportez pas ça.
Manuel d'écriture inclusive pour piquer vos yeux frileux
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- zeprofGrand sage
J'ai toujours voulu être enseignante... je l'ai décidé (dixit ma mère) à 8 ans...
je ne regrette pas, car même si parfois, mes classes sont rock'n roll je trouve toujours du sens à enseigner. J’aime préparer mes cours, me renouveler dans la réflexion, j'aime chercher des idées pour intéresser les gamins, et j'aime être en classe avec eux...vraiment.
J’y prends encore beaucoup de plaisir et je m'y sens bien.
Par exemple, j'ai très mal vécu le confinement et les cours à distance et je suis vraiment heureuse dans une salle de classe, par contre, ça a éyé une opportunité pour renouveler (encore) ma pratique professionnelle et je pense sincèrement que mes élèves bénéficient actuellement de cette énième remise en cause.
Après, j'ai la chance d'être dans un bahut où l'équipe se serre les coudes malgré les difficultés, j'ai quelques collègues-potes toujours prêts à aller boire une bière après le boulot... on peut déconner ou parler musique et littérature en salle des profs.
Globalement je me sens bien dans mon boulot au quotidien.
J’ai trouvé un équilibre perso en me mettant à temps partiel et en venant travailler sur 3 jours. Je gère le reste à la maison.Je n'ai plus cette impression de me noyer, impression que j'avais en étant à temps plein... de plus, je suis échelon 9 et je ne serai plus inspectée de sitôt (voire jamais ?)
Donc je gère mon stress, la pression de cette façon...
Après, pour rejoindre ce que disait Jacq plus tôt dans le fil, mon problème est la perte de sens avec la restriction des heures, les programmes impossibles à boucler, les heures d'AP, co inter blablabla .... au détriment des heures disciplinaires !! les injonctions improbables et les effets d'annonce...
le fait qu'on soit sous-payé (je n'ai jamais voulu gagner des milles et des cents mais là, on est dans l'indécence...) et complètement déconsidérés ... ça ! ça me ronge et peut encore potentiellement me faire sortir de mes gonds...
Autant j'adore mon boulot, autant je ne le conseillerais à personne.
C’est très ambivalent comme sensation, mais pour l'instant je ne me vois pas faire autre chose et somme toute, je suis assez heureuse dans mon boulot...
je ne regrette pas, car même si parfois, mes classes sont rock'n roll je trouve toujours du sens à enseigner. J’aime préparer mes cours, me renouveler dans la réflexion, j'aime chercher des idées pour intéresser les gamins, et j'aime être en classe avec eux...vraiment.
J’y prends encore beaucoup de plaisir et je m'y sens bien.
Par exemple, j'ai très mal vécu le confinement et les cours à distance et je suis vraiment heureuse dans une salle de classe, par contre, ça a éyé une opportunité pour renouveler (encore) ma pratique professionnelle et je pense sincèrement que mes élèves bénéficient actuellement de cette énième remise en cause.
Après, j'ai la chance d'être dans un bahut où l'équipe se serre les coudes malgré les difficultés, j'ai quelques collègues-potes toujours prêts à aller boire une bière après le boulot... on peut déconner ou parler musique et littérature en salle des profs.
Globalement je me sens bien dans mon boulot au quotidien.
J’ai trouvé un équilibre perso en me mettant à temps partiel et en venant travailler sur 3 jours. Je gère le reste à la maison.Je n'ai plus cette impression de me noyer, impression que j'avais en étant à temps plein... de plus, je suis échelon 9 et je ne serai plus inspectée de sitôt (voire jamais ?)
Donc je gère mon stress, la pression de cette façon...
Après, pour rejoindre ce que disait Jacq plus tôt dans le fil, mon problème est la perte de sens avec la restriction des heures, les programmes impossibles à boucler, les heures d'AP, co inter blablabla .... au détriment des heures disciplinaires !! les injonctions improbables et les effets d'annonce...
le fait qu'on soit sous-payé (je n'ai jamais voulu gagner des milles et des cents mais là, on est dans l'indécence...) et complètement déconsidérés ... ça ! ça me ronge et peut encore potentiellement me faire sortir de mes gonds...
Autant j'adore mon boulot, autant je ne le conseillerais à personne.
C’est très ambivalent comme sensation, mais pour l'instant je ne me vois pas faire autre chose et somme toute, je suis assez heureuse dans mon boulot...
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- MoyenCrocoNiveau 10
Ecrit par un homme pour l'égalité homme-femmeLowpow29 a écrit:
Manuel d'écriture inclusive pour piquer vos yeux frileux
- BalthazaardVénérable
Lowpow29 a écrit:Et moi ce sont mes élèves de français - étudiants et adultes allemands - qui me demandent comment on pratique l'écriture inclusive en français donc comme quoi, tout est une question de point de vue
Dommage de faire dévier le fil juste parce que vous ne supportez pas ça.
Manuel d'écriture inclusive pour piquer vos yeux frileux
Et je suppose que vous écrivez das-er-ie mädchen en allemand...car utiliser le neutre pour une jeune fille alors qu'on a un genre féminin disponible, là ce n'est même plus du machisme...
- pseudo-intelloSage
zeprof a écrit:J'ai toujours voulu être enseignante... je l'ai décidé (dixit ma mère) à 8 ans...
je ne regrette pas, car même si parfois, mes classes sont rock'n roll je trouve toujours du sens à enseigner. J’aime préparer mes cours, me renouveler dans la réflexion, j'aime chercher des idées pour intéresser les gamins, et j'aime être en classe avec eux...vraiment.
J’y prends encore beaucoup de plaisir et je m'y sens bien.
Par exemple, j'ai très mal vécu le confinement et les cours à distance et je suis vraiment heureuse dans une salle de classe, par contre, ça a éyé une opportunité pour renouveler (encore) ma pratique professionnelle et je pense sincèrement que mes élèves bénéficient actuellement de cette énième remise en cause.
Après, j'ai la chance d'être dans un bahut où l'équipe se serre les coudes malgré les difficultés, j'ai quelques collègues-potes toujours prêts à aller boire une bière après le boulot... on peut déconner ou parler musique et littérature en salle des profs.
Globalement je me sens bien dans mon boulot au quotidien.
J’ai trouvé un équilibre perso en me mettant à temps partiel et en venant travailler sur 3 jours. Je gère le reste à la maison.Je n'ai plus cette impression de me noyer, impression que j'avais en étant à temps plein... de plus, je suis échelon 9 et je ne serai plus inspectée de sitôt (voire jamais ?)
Donc je gère mon stress, la pression de cette façon...
Après, pour rejoindre ce que disait Jacq plus tôt dans le fil, mon problème est la perte de sens avec la restriction des heures, les programmes impossibles à boucler, les heures d'AP, co inter blablabla .... au détriment des heures disciplinaires !! les injonctions improbables et les effets d'annonce...
le fait qu'on soit sous-payé (je n'ai jamais voulu gagner des milles et des cents mais là, on est dans l'indécence...) et complètement déconsidérés ... ça ! ça me ronge et peut encore potentiellement me faire sortir de mes gonds...
Autant j'adore mon boulot, autant je ne le conseillerais à personne.
C’est très ambivalent comme sensation, mais pour l'instant je ne me vois pas faire autre chose et somme toute, je suis assez heureuse dans mon boulot...
Tu as bien du bol !
Sur 3 jours, ça m'irait aussi !
Généralement, je suis sur 4 jours (mais 6 1/ journées) depuis que je suis à temps partiel, mais cette année, c'était 8 1/2 journées, donc 8 trajets A/R, pour caser 14h30 ! J'ai récemment réussi à en faire sauter une, mais ça reste assez minable.
Ceci étant, je ressens comme toi une amélioration de mon quotidien depuis que je suis à temps partiel, mais devoir se mettre à temps partiel pour vivre correctement son métier, c'est bien un signe qu'il y a un souci !
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- LizdarcyFidèle du forum
Je regrette le temps où j'étais à temps partiel, (pas mon porte-monnaie cela dit). Ma matière étant déficitaire, c'est un temps fini pour moi. Et oui, c'est un signe qu'il y a un souci.
- User20401Vénérable
Je ne regrette pas, ici. D'autres métiers m'auraient plu, mais encore plus pénibles et mal payés aussi (certains métiers du soin), je dois être masochiste.
Il y a énormément d'inconvénients : je n'ai toujours pas de poste fixe, je suis parfois envoyée très loin de chez moi, la paye est insuffisante (elle permet de bien vivre dans mon coin, mais elle ne reflète pas nos qualifications), les parents sont parfois pénibles, étant PE, je ne pourrai jamais emmener mon fils à l'école ou aller le chercher.
Mais je passe du temps avec mon fils (je suis à temps partiel, jusqu'à ses 3 ans), plus que la plupart des gens (malgré le fait que je le fasse garder une partie des vacances pour bosser). Et puis, surtout, j'aime enseigner. J'aime, la plupart du temps, la relation avec les élèves, la recherche de pistes pour les aider, etc. D'ailleurs, quand j'ai dû quitter le second degré pour me rapprocher de mon conjoint, j'ai repassé un concours de l'enseignement (vraiment, je vous dis, je suis maso !).
Il y a énormément d'inconvénients : je n'ai toujours pas de poste fixe, je suis parfois envoyée très loin de chez moi, la paye est insuffisante (elle permet de bien vivre dans mon coin, mais elle ne reflète pas nos qualifications), les parents sont parfois pénibles, étant PE, je ne pourrai jamais emmener mon fils à l'école ou aller le chercher.
Mais je passe du temps avec mon fils (je suis à temps partiel, jusqu'à ses 3 ans), plus que la plupart des gens (malgré le fait que je le fasse garder une partie des vacances pour bosser). Et puis, surtout, j'aime enseigner. J'aime, la plupart du temps, la relation avec les élèves, la recherche de pistes pour les aider, etc. D'ailleurs, quand j'ai dû quitter le second degré pour me rapprocher de mon conjoint, j'ai repassé un concours de l'enseignement (vraiment, je vous dis, je suis maso !).
- marjoDoyen
On est plusieurs à mentionner le temps partiel, ici ou dans d'autres conversations : ça pourrait être intéressant de créer un topic dédié à la question.
- AdalberonNiveau 3
Pas de regrets pour ma part d'avoir choisi l'enseignement il y a... 30 ans mais la dégradation de nos conditions de travail et l'immaturité croissante de nos élèves ces dernières années me font regretter de ne pas avoir tenté de changer de métier quand il était encore temps. Maintenant, à 4 ans de la retraite, il est difficile de changer de voie (j'ai passé l'an dernier des concours d'autres administrations sans succès) et je ne peux pas changer de région pour des raisons familiales. Reste le travail à temps partiel pour lequel j'ai opté cette année et que je compte maintenir jusqu'au bout.
- Lowpow29Fidèle du forum
Balthazaard a écrit:Lowpow29 a écrit:Et moi ce sont mes élèves de français - étudiants et adultes allemands - qui me demandent comment on pratique l'écriture inclusive en français donc comme quoi, tout est une question de point de vue
Dommage de faire dévier le fil juste parce que vous ne supportez pas ça.
Manuel d'écriture inclusive pour piquer vos yeux frileux
Et je suppose que vous écrivez das-er-ie mädchen en allemand...car utiliser le neutre pour une jeune fille alors qu'on a un genre féminin disponible, là ce n'est même plus du machisme...
L'écriture inclusive ne change pas le genre des noms existants Je vous invite à vous renseigner sur la question. De plus en plus de médias publics allemands dont le Tageschau utilisent le langage inclusif à l'oral (tout comme Macron et son "celles et ceux" mais en allant plus loin en ce qui concerne les professions notamment) et l'écriture inclusive à l'écrit, notamment à l'aide du ":" (exemples : Lehrer:innen, Soldat:innen... ou bien emploi des termes épicènes), tout comme le font de nombreuses administrations publiques.
Ce n'est pas le sujet donc je ne pense pas qu'il soit nécessaire de développer ici outre mesure mais les allemands cherchent aussi à écrire et parler de manière inclusive et cela n'a rien à voir avec der/die/das.
Je ne suis pas là pour dire ce qu'il faut faire mais ai seulement transmis que mes apprenants (jeunes) adultes du français me demandent régulièrement, y compris au niveau débutant, comment se passe le "gendering" en français. Pour contrebalancer les remarques sarcastiques faites à notre collègue de français. Fin de l'histoire.
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- LefterisEsprit sacré
Je n'y ai jamais trouvé de "passion", sinon je l'aurais fait avant , mais il m'est arrivé d'y trouver un petit intérêt: le début, par curiosité, et pas le temps de vraiment de cogiter, la tête dans le guidon, ainsi que les années ou ma discipline existait vraiment.J'avais par moment un peu l'impression que ce qui avait été mon violon d'Ingres recoupait mon métier, et j'avalais un peu mieux le déclassement social et financier. 2/3 de mon service en langues anciennes, et du français avec des marges de REP, des possibilités de mieux travailler, plus efficacement et plus confortablement (ou moins inconfortablement). Depuis 2016, le ressort est totalement cassé, sans compter la dégradation permanente des conditions de travail. Et ce qui se joue en ce moment ajoute à l'écoeurement que je ressens. L'insulte à mon métier a été telle que que j'ai immédiatement tout arrêté : je n'ai plus voulu de stagiaires MEEF, pus PP, plus aucun extra-pro (projet, sortie...) . Ceci dit, je raisonne avec mesure, on ne peut pas tout avoir : des gens qui ne trouvent aucun intérêt à leur boulot, c'est la quasi totalité, je ne vois quasiment que ça autour de moi, et j'en connais évidemment dans des milieux très différents vu mon passé, et comme tout le monde avec de la famille et des amis. Je me demande si enseignant, finalement, on n'en veut pas trop, et j'essaie de regarder ma situation comme si j'étais une personne extérieure à moi-même : l'ennui profond est subjectif, mais je passe du temps chez moi (proximité), je suis quasiment au dernier échelon de mon corps et donc ne connais pas les affres de fin de mois de certains (mais je l'ai senti passer quelque temps après ma reconversion, j'imagine donc aisément), je suis le plus libre possible car je n'attends rien, et comme je suis rôdé j'arrive à travailler plus vite, mieux , et dégager plus de temps, surtout quand j'ai un bon EDT (ça, c'est pas toujours, mais bon...). Vu comme ça, des tas de gens signeraient à deux mains pour échanger. L'interêt du boulot, finalement, c'est un luxe, un goût de "riche".doubledecker a écrit:Je suis certifiée, CAPES 1999, un master recherche, hors classe depuis juillet donc 2400 balles à peu près par mois.
Et pas de regrets. Je bosse à 35 km de chez moi donc les edt à trou me servent à rentabiliser le temps sur place, je ne travaille plus chez moi (enfin pour le moment). J’aime toujours mon boulot, je ne ressens pas ce degré zéro de l’intérêt dont parle Lefteris.
Donc non je ne regrette pas. Si j’étais payée plus je ne cracherais pas dessus mais le métier en lui-même si on ne parle que de ça m’amuse toujours autant.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Du vécu en direct...je mange dans une petite arrière salle tout seul....deux collègues entrent et aprés une salutation d'usage...ça embraye immédiatement sur *** de la classe ****....je sors manger ma pomme à l'air...
- LefterisEsprit sacré
Le repas, acte convivial chez l' homo sapiensBalthazaard a écrit:Du vécu en direct...je mange dans une petite arrière salle tout seul....deux collègues entrent et aprés une salutation d'usage...ça embraye immédiatement sur *** de la classe ****....je sors manger ma pomme à l'air...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Philomène87Grand sage
Parfois (souvent, même), nos conversations tournent à la partie l***de p*** sur la direction et les fayots (qui ne s'en cachent même plus).
A tel point que je me demande même s'il n'y a pas des micros cachés dans la sdp, car j'ai parfois l'impression que le cde a entendu ce que j'ai dit sur lui quelques jours avant...
A tel point que je me demande même s'il n'y a pas des micros cachés dans la sdp, car j'ai parfois l'impression que le cde a entendu ce que j'ai dit sur lui quelques jours avant...
- Ajonc35Sage
Je croyais qu'il n'y avait que le mien.... Dans mon etbt, nous sommes SOUVENT étonnés des remarques du cde et cde adjoint sur des points très précis.Philomène87 a écrit:Parfois (souvent, même), nos conversations tournent à la partie l***de p*** sur la direction et les fayots (qui ne s'en cachent même plus).
A tel point que je me demande même s'il n'y a pas des micros cachés dans la sdp, car j'ai parfois l'impression que le cde a entendu ce que j'ai dit sur lui quelques jours avant...
Nous en jouons aussi. Parfois nous parlions de certains sujets volontairement quand certaines personnes étaient présentes. Parfois nous faisions semblants d'être discrets devant les mêmes.
J'ai aussi été étonnée de voir les mêmes personnes traîner en sdp, simulant un travail ou la lecture du journal, devant un PC dont rien ne sortait.....
Il n'était pas rare de sortir pour une conversation.
- Philomène87Grand sage
Par contre, je fais toujours attention à mon auditoire : je ne l*** de p*** qu'avec des personnes fiables. D'où l'hypothèse du micro caché...
Une fois, j'y allais à fond d'une critique sur une décision du cde, et tout d'un coup le voilà qui s'amène par derrière, et vue la distance entre la porte et moi, il a forcément entendu... :sourit:
Une fois, j'y allais à fond d'une critique sur une décision du cde, et tout d'un coup le voilà qui s'amène par derrière, et vue la distance entre la porte et moi, il a forcément entendu... :sourit:
- Ajonc35Sage
Justement c'est avec les personnes fiables qu'on s'est posé la question du micro surtout que la sdp est très récente et le cde était déjà là, d'où nos sorties à l'extérieur sur des sujets de premier plan.Philomène87 a écrit:Par contre, je fais toujours attention à mon auditoire : je ne l*** de p*** qu'avec des personnes fiables. D'où l'hypothèse du micro caché...
Une fois, j'y allais à fond d'une critique sur une décision du cde, et tout d'un coup le voilà qui s'amène par derrière, et vue la distance entre la porte et moi, il a forcément entendu... :sourit:
Il a fallu ma fin de carrière pour constater ce nouvel état d'esprit et les raisons de ma déconsideration pour l'institution et pour mes collègues sont multiples. Et si cela n'avait pas été le cas, je pense que j'aurais craqué, car que faire quand on a été si longtemps dans ce métier, sinon mettre de la distance.
- Philomène87Grand sage
Oui. Ou alors, un fiable qui fait double-jeu.
Un jour je partirai à la recherche du micro. Comme ça, si je le trouve, je m'en servirai pour faire un peu de chantage au cde
Un jour je partirai à la recherche du micro. Comme ça, si je le trouve, je m'en servirai pour faire un peu de chantage au cde
- zigmag17Guide spirituel
Une taupe suffit. Il y en a une qui a sévi dans mon lycée, puis est partie. Depuis, bizarrement, la direction semble moins au courant de nos propos et de nos intentions....( qu'est-ce qu'on s'amuse quand même dans l'EN!!)
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