- ElaïnaDevin
Bah je suis même pas sûre en fait... Là mon pote qui a été pris postulait à proximité de chez lui (on le lui avait déjà assez reproché, surtout qu'en tant qu'homme hein lui peut bouger, puisque sa femme peut gérer les gosses... comment ça vous vous vous intéressez à vos enfants monsieur ?) et a été pris dans la CPGE de son bahut.
- lene75Prophète
Oui alors déjà il faut avoir des CPGE dans son bahut, et suffisamment pour un poste complet, ça ne court pas non plus les rues. Bref quand t'es depuis 15 ans dans un bahut merdique d'IDF avec la moitié de ton service en technos, t'as aucune chance de t'en sortir : on ne prête qu'aux riches.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Fabrice25Habitué du forum
lene75 a écrit:Oui alors déjà il faut avoir des CPGE dans son bahut, et suffisamment pour un poste complet, ça ne court pas non plus les rues. Bref quand t'es depuis 15 ans dans un bahut merdique d'IDF avec la moitié de ton service en technos, t'as aucune chance de t'en sortir : on ne prête qu'aux riches.
Je ne suis pas sûr de bien comprendre, impossible de muter à l'inter ? Ou à l'intra en demandant un établissement avec des CPGE ?
- lene75Prophète
Fabrice25 a écrit:lene75 a écrit:Oui alors déjà il faut avoir des CPGE dans son bahut, et suffisamment pour un poste complet, ça ne court pas non plus les rues. Bref quand t'es depuis 15 ans dans un bahut merdique d'IDF avec la moitié de ton service en technos, t'as aucune chance de t'en sortir : on ne prête qu'aux riches.
Je ne suis pas sûr de bien comprendre, impossible de muter à l'inter ? Ou à l'intra en demandant un établissement avec des CPGE ?
Si on reprend toute la logique et qu'on récapitule ce que dit Élaïna, quand on est francilien et qu'on ne peut pas déménager :
- on ne peut pas avoir de poste en CPGE en IDF parce qu'ils ne sont pas attribués aux entrants ;
- on ne peut pas avoir de poste en CPGE en province parce qu'ils sont attribués aux locaux (donc pas aux franciliens) ;
- on peut avoir espoir d'avoir le poste en CPGE dans son établissement... ce qui suppose d'avoir un poste dans le secondaire dans un grand lycée qui a des CPGE ;
- mais les postes dans le secondaire dans les grands lycées d'IDF (ceux qui ont des postes en prépa) sont tellement demandés qu'ils sont à peu près inaccessibles avant la fin de carrière sur des voeux précis (avec 13 ans d'ancienneté dans mon lycée, j'ai à peu près la moitié des points qu'il faut pour un tel poste, que ma précédente collègue a eu au bout de 25 ans sans bouger, puisque si on bouge on perd quasi tous ses points).
Conclusion, quand on a un poste dans un lycée pourri d'IDF, on y reste, puisqu'on ne peut ni muter dans le secondaire ni avoir un poste en prépa (ni basculer dans l'enseignement privé secondaire : je suis en plein dans les démarches, c'est quasi impossible).
- JennyMédiateur
Et dans un lycée qui a des CPGE sans être un « grand lycée » ? C’est un peu le profil de l’établissement où je suis cette année, le niveau est bas mais il y a des CPGE, je n’ai pas l’impression que les collègues ont 25 ans d’ancienneté… (et dans une académie où avoir un poste fixe en philo ou en HG prend du temps… À Versailles, s’il y a ce type d’établissement, je me dis que ça doit être relativement accessible.)
- lene75Prophète
Jenny a écrit:Et dans un lycée qui a des CPGE sans être un « grand lycée » ? C’est un peu le profil de l’établissement où je suis cette année, le niveau est bas mais il y a des CPGE, je n’ai pas l’impression que les collègues ont 25 ans d’ancienneté… (et dans une académie où avoir un poste fixe en philo ou en HG prend du temps… À Versailles, s’il y a ce type d’établissement, je me dis que ça doit être relativement accessible.)
Il y a des lycées moins courus qui ont une ou deux classes de CPGE. Ça ne résout pas le problème. De toute façon même pour un lycée comme le mien je n'ai pas les points sur vœu précis.
- Fabrice25Habitué du forum
Jenny a écrit:Et dans un lycée qui a des CPGE sans être un « grand lycée » ? C’est un peu le profil de l’établissement où je suis cette année, le niveau est bas mais il y a des CPGE, je n’ai pas l’impression que les collègues ont 25 ans d’ancienneté… (et dans une académie où avoir un poste fixe en philo ou en HG prend du temps… À Versailles, s’il y a ce type d’établissement, je me dis que ça doit être relativement accessible.)
J'allais répondre peu ou prou la même chose. Un ancien collègue de 40 ans, stagiaire certifié de philosophie l'année dernière, avec enfants (dont une partie de sa carrière en tant que contractuel) a réussi à avoir sa 1ère mutation poste fixe dans un très bon établissement de l'académie de créteil avec des CPGE (un lycée à Livry-Gargan, je pense que tout le monde voit duquel je parle...)
C'est pour ça que je m'étonnais un peu, vu ton ancienneté, que tu ne puisses pas avoir un établissement équivalent ou (moins bien côté) mais avec des CPGE.
Après, il est vrai que j'aborde la question avec un regard extérieur, mais quand je vois la mutation de cet ancien collègue, je me dis que l'espoir est encore permis...
- ElaïnaDevin
Jenny, oui sur le papier, mais dans la pratique, Lene a raison, c'est compliqué voire quasi impossible. Dans l'Académie de Versailles, les lycées à prépa sont en effet très prestigieux (La Bruyère, Jeanne d'Albret...) ou alors il y a celui où j'ai fait mon remplacement, qui est dans une zone que nous qualifierons de fleurie. Mais si y muter est possible (et je vois mal l'intérêt dans mon cas, de me mettre à faire plus d'une heure de voiture au lieu de mon quart d'heure actuel, pour avoir un service avec des technos dans un coin pourri, juste pour potentiellement faire quelques heures en cpge), rien ne garantit d'être celui qui fera les quelques heures de cpge s'il y en a (et en histoire c'est vite vu là où j'ai fait mon remplacement : la place est prise et il n'y a qu'une seule khagne). Bref : quand tu es francilien en lycée, t'as zéro chance ou à peu près. La seule possibilité de faire autre chose c'est sous le statut de larbin, les colles ou le remplacement.
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- lene75Prophète
Fabrice25 a écrit:Jenny a écrit:Et dans un lycée qui a des CPGE sans être un « grand lycée » ? C’est un peu le profil de l’établissement où je suis cette année, le niveau est bas mais il y a des CPGE, je n’ai pas l’impression que les collègues ont 25 ans d’ancienneté… (et dans une académie où avoir un poste fixe en philo ou en HG prend du temps… À Versailles, s’il y a ce type d’établissement, je me dis que ça doit être relativement accessible.)
J'allais répondre peu ou prou la même chose. Un ancien collègue de 40 ans, stagiaire certifié de philosophie l'année dernière, avec enfants (dont une partie de sa carrière en tant que contractuel) a réussi à avoir sa 1ère mutation poste fixe dans un très bon établissement de l'académie de créteil avec des CPGE (un lycée à Livry-Gargan, je pense que tout le monde voit duquel je parle...)
C'est pour ça que je m'étonnais un peu, vu ton ancienneté, que tu ne puisses pas avoir un établissement équivalent ou (moins bien côté) mais avec des CPGE.
Après, il est vrai que j'aborde la question avec un regard extérieur, mais quand je vois la mutation de cet ancien collègue, je me dis que l'espoir est encore permis...
Il l'a demandé spécifiquement ou il a fait un vœu "tout poste fixe" dans le département et a eu la chance d'avoir ce poste parce que c'était le seul non REP disponible (les néotitulaires ne peuvent plus être affectés en REP sans leur accord, ce qui bloque encore plus le mouvement pour les autres) et qu'il a en plus joué ses points de stagiaire dessus ? C'est le plus souvent comme ça que ça se passe. J'ai une connaissance qui a eu comme premier poste, toute fraîche sortie de l'IUFM, le poste que je mets en vœu n°1 depuis des années. Un des meilleurs lycées de l'académie, qui a des prépas. Ça veut dire que ce poste, elle le bloque pour 43 ans, parce qu'il faudrait être fou pour bouger de là. Et il n'y en a pas 50. Les enfants ne donnent aucune bonification pour les vœux précis, pas de rapprochement de conjoint non plus.
Et en effet Élaïna a raison, autant je suis prête à faire 2h de route pour une prépa, autant je ne suis pas prête à le faire pour être en lycée avec une probabilité très faible qu'on m’attribuera les heures en prépa, en perdant au passage tous mes points, c'est-à-dire tout espoir d'avoir mieux dans 10 ans.
- Fabrice25Habitué du forum
lene75 a écrit:Fabrice25 a écrit:Jenny a écrit:Et dans un lycée qui a des CPGE sans être un « grand lycée » ? C’est un peu le profil de l’établissement où je suis cette année, le niveau est bas mais il y a des CPGE, je n’ai pas l’impression que les collègues ont 25 ans d’ancienneté… (et dans une académie où avoir un poste fixe en philo ou en HG prend du temps… À Versailles, s’il y a ce type d’établissement, je me dis que ça doit être relativement accessible.)
J'allais répondre peu ou prou la même chose. Un ancien collègue de 40 ans, stagiaire certifié de philosophie l'année dernière, avec enfants (dont une partie de sa carrière en tant que contractuel) a réussi à avoir sa 1ère mutation poste fixe dans un très bon établissement de l'académie de créteil avec des CPGE (un lycée à Livry-Gargan, je pense que tout le monde voit duquel je parle...)
C'est pour ça que je m'étonnais un peu, vu ton ancienneté, que tu ne puisses pas avoir un établissement équivalent ou (moins bien côté) mais avec des CPGE.
Après, il est vrai que j'aborde la question avec un regard extérieur, mais quand je vois la mutation de cet ancien collègue, je me dis que l'espoir est encore permis...
Il l'a demandé spécifiquement ou il a fait un vœu "tout poste fixe" dans le département et a eu la chance d'avoir ce poste parce que c'était le seul non REP disponible (les néotitulaires ne peuvent plus être affectés en REP sans leur accord, ce qui bloque encore plus le mouvement pour les autres) et qu'il a en plus joué ses points de stagiaire dessus ? C'est le plus souvent comme ça que ça se passe. J'ai une connaissance qui a eu comme premier poste, toute fraîche sortie de l'IUFM, le poste que je mets en vœu n°1 depuis des années. Un des meilleurs lycées de l'académie, qui a des prépas. Ça veut dire que ce poste, elle le bloque pour 43 ans, parce qu'il faudrait être fou pour bouger de là. Et il n'y en a pas 50. Les enfants ne donnent aucune bonification pour les vœux précis, pas de rapprochement de conjoint non plus.
Tu m'apprends quelque chose concernant les REP, aurais-tu une source à ce sujet, cela m'intéresse ?
Mais cela n'a pas d'importance dans le cas qui nous importe puisque le label REP n'existe pas pour les lycées... Je t'avoue que je ne sais pas concernant le voeu qu'il a fait mais lorsqu'il nous l'a annoncé en salle des profs, nous étions sciés.
Concernant le cas de ta connaissance, effectivement je vois ce que tu veux dire, c'est sclérosant. Mais sache qu'il existe des tas d'autres raisons pour bouger : vouloir une proximité avec son domicile, (changer d'académie ?), tenter l'aventure à l'étranger, malaise avec les ambiances élitistes, etc...
Je te dis ça, non pas pour nourrir de faux espoirs, mais j'ai une collègue qui a muté d'un super établissement (les fameux bahuts fin de carrière) pour rejoindre un établissement de standing médiocre, uniquement pour faire moins de route (20 minutes de métro, en moins... ): j'étais vraiment étonné.
- lene75Prophète
Je demande ma mutation tous les ans pour les fameux grands lycées à prépas accessibles depuis chez moi (c'est-à-dire à une heure max de chez moi, 1h30 pour l'un d'entre eux pour des raisons stratégiques). Ce que je constate, c'est que je ne l'ai pas, malgré 3 postes rien qu'à Versailles l'an dernier, et que quand j'interroge les collègues en poste, ils me donnent des barèmes ahurissants de la personne qui a décroché le graal. Moi-même je constate qu'il y a 3 ans le poste dans mon lycée pourtant pas du tout haut de gamme est parti à plus de 600 points.
Après, comme Élaïna, je ne veux pas muter dans un bahut pourri à l'autre bout de l'académie.
Après, comme Élaïna, je ne veux pas muter dans un bahut pourri à l'autre bout de l'académie.
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- ElaïnaDevin
Fabrice25 a écrit:
Concernant le cas de ta connaissance, effectivement je vois ce que tu veux dire, c'est sclérosant. Mais sache qu'il existe des tas d'autres raisons pour bouger : vouloir une proximité avec son domicile, (changer d'académie ?), tenter l'aventure à l'étranger, malaise avec les ambiances élitistes, etc...
Je te dis ça, non pas pour nourrir de faux espoirs, mais j'ai une collègue qui a muté d'un super établissement (les fameux bahuts fin de carrière) pour rejoindre un établissement de standing médiocre, uniquement pour faire moins de route (20 minutes de métro, en moins... ): j'étais vraiment étonné.
Bien sûr, et c'est pour ça qu'en ce qui me concerne, je n'exclus pas dans quelques années, de laisser mon bahut à 15-20 minutes de voiture de chez moi, pourtant relativement prestigieux (de réputation, parce qu'en pratique, le niveau y est très médiocre), pour demander ma mut dans le lycée de ma ville (à la réputation exécrable, et qui pourtant n'a rien à envier pour le général à mon bahut prestigieux en termes de niveau...), pour n'avoir plus que 5 minutes à pieds à faire.
Je viens de vérifier la liste des prépas publiques de mon académie : les lycées sont ou très prestigieux (donc inatteignables pour tenter le coup d'y entrer par la petite porte par l'intra) ou très éloignés (donc prendre le risque de se retrouver dans un lycée bof, plus loin, avec pour moi le risque d'avoir des technos - il n'y en a pas dans mon lycée, pour potentiellement l'éventualité du possible de faire quelques heures en CPGE ? faudrait être timbré).
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- Fabrice25Habitué du forum
Elaïna a écrit:Fabrice25 a écrit:
Concernant le cas de ta connaissance, effectivement je vois ce que tu veux dire, c'est sclérosant. Mais sache qu'il existe des tas d'autres raisons pour bouger : vouloir une proximité avec son domicile, (changer d'académie ?), tenter l'aventure à l'étranger, malaise avec les ambiances élitistes, etc...
Je te dis ça, non pas pour nourrir de faux espoirs, mais j'ai une collègue qui a muté d'un super établissement (les fameux bahuts fin de carrière) pour rejoindre un établissement de standing médiocre, uniquement pour faire moins de route (20 minutes de métro, en moins... ): j'étais vraiment étonné.
Bien sûr, et c'est pour ça qu'en ce qui me concerne, je n'exclus pas dans quelques années, de laisser mon bahut à 15-20 minutes de voiture de chez moi, pourtant relativement prestigieux (de réputation, parce qu'en pratique, le niveau y est très médiocre), pour demander ma mut dans le lycée de ma ville (à la réputation exécrable, et qui pourtant n'a rien à envier pour le général à mon bahut prestigieux en termes de niveau...), pour n'avoir plus que 5 minutes à pieds à faire.
Je ne sais pas si je dois lire ce post sous l'angle de l'ironie ? Si tel était le cas, je le trouve malvenu.
- ElaïnaDevin
Non, ce n'est pas ironique du tout. Je l'envisage très sérieusement, parce que j'en ai marre de faire de la voiture et de perdre bêtement du temps et de l'argent, en plus de polluer.
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- Fabrice25Habitué du forum
Elaïna a écrit:Non, ce n'est pas ironique du tout. Je l'envisage très sérieusement, parce que j'en ai marre de faire de la voiture et de perdre bêtement du temps et de l'argent, en plus de polluer.
Navré d'avoir surréagi.
- ElaïnaDevin
Pas de souci !
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- lene75Prophète
Je me pose une question, d'ailleurs, à propos de ces bahuts à prepas. Il me semblait qu'à une époque, la "meilleure" façon d'y avoir un poste était d'être affecté sur un poste en CPGE à complément de service en lycée. C'est toujours valable cette histoire ? J'ai cru lire quelque part que l'IG ne pouvait plus nommer sur des postes incomplets en faisant compléter le service en lycée.
Édit : Élaïna, tu trouves où la liste de toutes les CPGE ?
Re-edit : j'ai trouvé mon bonheur grâce à l'académie de Versailles : la listes de prépas que je n'ai pas trouvée dans les autres académies.
Édit : Élaïna, tu trouves où la liste de toutes les CPGE ?
Re-edit : j'ai trouvé mon bonheur grâce à l'académie de Versailles : la listes de prépas que je n'ai pas trouvée dans les autres académies.
- Clecle78Bon génie
Eh bien moi j'ai quitté mon bahut prestigieux de centre ville où hormis les sections d'élite (très chouettes par ailleurs) les élèves lambdas sont légion depuis la sectorisation et à 36 par classe . J'y étais très bien mais je suis à présent très heureuse aussi dans mon bahut campagnard près de chez moi avec des élèves lambdas adorables dans l'ensemble et dont certains sont tout aussi bons que ceux de mon grand lycée. Mes collègues du précédent lycée, accessible avec une somme de points considérable, m'ont vraiment considérée comme folle quand j'ai annoncé ma mutation tout comme ceux de mon nouveau lycée d'ailleurs (je pense que c'est extrêmement rare ce type de mutation, au vu de la réputation de mon nouvel établissement, tout à fait imméritée d'ailleurs et surtout dûe à son éloignement de la grande ville rêvée). Le confort de vie au quotidien est incomparable et depuis quelques temps l'adjointe ne me demande plus si je ne souffre pas trop du niveau de mes élèves et si je ne regrette pas l'établissement prestigieux. La réponse est non mais j'avais vraiment préparé mon coup et je savais où je mettais les pieds. Je n'aurais sans doute pas muté si les circonstances avaient été différentes. Mais après un an à distance je n'avais plus envie de faire la route et de patauger dans les embouteillages et la pollution. Et je ne prenais qu'un risque limité, partant à la retraite très prochainement
- ForsterÉrudit
Lene75: les nominations avec des compléments de service en CPGE existent encore mais se font au mouvement intra de ce que j’ai pu observer.
Il est certain que la mobilité est un critère fondamental pour un poste en CPGE. Une inspection réussie reste quand même le critère numéro 1, sans ça inutile de postuler (quelques exceptions de candidats repérés aux concours).
Pour mon cas j’ai obtenu un poste en CPGE alors que j’étais déjà sur un poste spécifique (section internationale). Mes rapports d’inspection et avec l’inspection étaient excellents. L’inspection générale m’a demandé de mettre toute la France et me disant qu’au bout de 3 ans j’aurais la possibilité de muter à nouveau en étant cette fois prioritaire au mouvement. Ça fait bien plus de 3 ans que je suis sur le poste et je n’arrive pas à en partir malgré des demandes répétées, le nombre de postes diminuant chaque année. Les mutations entre CPGE sont extrêmement contraintes. Par conséquent, je conseille de faire très attention aux demandes d’élargissement des vœux pour ne pas être bloqué dans un endroit où on ne se voit pas vivre 10 ans.
Mon cas n’est pas isolé je connais de nombreux collègues dans ce cas qui se sont fait avoir par cette demande de mobilité et subissent l’éloignement familial ou font beaucoup de route/train. Toutes matières confondues.
Il est certain que la mobilité est un critère fondamental pour un poste en CPGE. Une inspection réussie reste quand même le critère numéro 1, sans ça inutile de postuler (quelques exceptions de candidats repérés aux concours).
Pour mon cas j’ai obtenu un poste en CPGE alors que j’étais déjà sur un poste spécifique (section internationale). Mes rapports d’inspection et avec l’inspection étaient excellents. L’inspection générale m’a demandé de mettre toute la France et me disant qu’au bout de 3 ans j’aurais la possibilité de muter à nouveau en étant cette fois prioritaire au mouvement. Ça fait bien plus de 3 ans que je suis sur le poste et je n’arrive pas à en partir malgré des demandes répétées, le nombre de postes diminuant chaque année. Les mutations entre CPGE sont extrêmement contraintes. Par conséquent, je conseille de faire très attention aux demandes d’élargissement des vœux pour ne pas être bloqué dans un endroit où on ne se voit pas vivre 10 ans.
Mon cas n’est pas isolé je connais de nombreux collègues dans ce cas qui se sont fait avoir par cette demande de mobilité et subissent l’éloignement familial ou font beaucoup de route/train. Toutes matières confondues.
- lene75Prophète
Mes vœux dépendront de si j'arrive ou non à muter dans le secondaire. Si j'ai un des établissements que j'ai demandés, j'aurai sûrement beaucoup moins envie de bouger et ferai sûrement des voeux assez restreints. J'ai un espoir pour l'un de mes vœux, qui est peut-être un peu moins demandé que les autres. J'attends aussi la réponse du rectorat pour le détachement dans le privé pour savoir si j'ai une chance dans les années à venir. Mais si je dois rester encore longtemps dans mon établissement, sans rentrer dans les détails, dans les conditions dégradées qui s'annoncent pour les années à venir, il y a des chances pour que j’élargisse pas mal.
Je suis dans l'optique inverse de celle d'un certain nombre d'entre vous. Actuellement mon poste est géographiquement idyllique : 25 min en voiture sur des routes pas désagréables. De ce point de vue c'est vraiment confortable. Mais l'usure nerveuse et psychologique n'est pas à négliger.
Je crois que mon inspection s'est très bien passée (je n'ai pas encore le rapport), en tout cas l'IG a été très positif et m'a dit que j'étais désormais sur la liste des gens à appeler (et lui apprécie l'humour ;-) ). Toutes mes précédentes inspections par des IPR ont été excellentes (celle de l'IG était ma 5e inspection en 15 ans). Mais si j'ai bien compris c'est juste le sésame pour entrer sur la liste et une fois sur la liste ça ne fait plus vraiment de différence. Mon point faible à mon avis, c'est que je suis par ailleurs inconnue de l'IG. Je ne sais même pas comment on fait pour être tous les 4 matins en réunion avec des IG comme certains. Je fais juste bien mon boulot dans mon coin, mais les phénomènes de cour sont des choses qui m'échappent totalement.
Je suis dans l'optique inverse de celle d'un certain nombre d'entre vous. Actuellement mon poste est géographiquement idyllique : 25 min en voiture sur des routes pas désagréables. De ce point de vue c'est vraiment confortable. Mais l'usure nerveuse et psychologique n'est pas à négliger.
Je crois que mon inspection s'est très bien passée (je n'ai pas encore le rapport), en tout cas l'IG a été très positif et m'a dit que j'étais désormais sur la liste des gens à appeler (et lui apprécie l'humour ;-) ). Toutes mes précédentes inspections par des IPR ont été excellentes (celle de l'IG était ma 5e inspection en 15 ans). Mais si j'ai bien compris c'est juste le sésame pour entrer sur la liste et une fois sur la liste ça ne fait plus vraiment de différence. Mon point faible à mon avis, c'est que je suis par ailleurs inconnue de l'IG. Je ne sais même pas comment on fait pour être tous les 4 matins en réunion avec des IG comme certains. Je fais juste bien mon boulot dans mon coin, mais les phénomènes de cour sont des choses qui m'échappent totalement.
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- JennyMédiateur
Lene : je croise régulièrement les IPR en réunion tuteurs, dans certains colloques, les IG dans des missions liées aux examens et à certains concours scolaires. Un de nos IG est un de mes anciens IPR.
De ce que tu dis de ton établissement, je suis sûre que tu peux trouver mieux avec tes points.
De ce que tu dis de ton établissement, je suis sûre que tu peux trouver mieux avec tes points.
- bobdomNiveau 8
J'abonde dans le sens de Forster, puisque je vis très exactement la même situation, avec les contraintes multiples liées aux trajets. Dans le cas d'un éloignement prolongé, de petits éléments peuvent changer la donne du tout au tout (emploi du temps, fiabilité de la ligne de train, nombre de réunions annexes...). L'avantage est qu'il est plus aisé de couper avec le travail une fois que l'on est rentré chez soi... mais que d'inconvénients en contrepartie : usure liée aux déplacements, frais de trajets et parfois de logement, le sentiment de ne pouvoir pleinement s'impliquer dans la vie de la CPGE, l'impossibilité de prendre de petits compléments de salaire tels que des colles compte tenu du rythme de fou que l'on mène, du moins si l'on veut préserver le temps nécessaire à la préparation sérieuse des programmes, etc. Voilà pour le tableau d'ensemble. Je ne regrette aucunement ma décision, mais il faut bien peser le pour et le contre, car le retentissement sur la vie quotidienne est réel.
Enfin, il est faux de dire qu'en CPGE de province l'IG ne nomme que des candidats locaux. Réciproquement, l'exemple d'une primo-affectation parisienne donné par Elaïna constitue l'exception plutôt que la règle. La situation est plutôt conforme à ce que rapporte lene75. Bien sûr, si un candidat local, jugé qualifié pour le poste en question est présent sur place, l'inspection préfèrera sa candidature à un candidat plus lointain. Mais il arrive bien souvent que tel ne soit pas le cas, et je dirais au doigt mouillé qu'il y a dans les matières littéraires pour moitié une nomination de candidats locaux et pour moitié une nomination d'externes (sinon plus). Dans un contexte global d'un faible nombre de postes, le jeu est donc sensiblement plus ouvert en province, mais on ne peut en effet pas croire au délai de trois ans parfois présenté. Tabler sur une durée de 4 à 10 ans me paraît plus proche de la réalité que je constate.
Enfin, il est faux de dire qu'en CPGE de province l'IG ne nomme que des candidats locaux. Réciproquement, l'exemple d'une primo-affectation parisienne donné par Elaïna constitue l'exception plutôt que la règle. La situation est plutôt conforme à ce que rapporte lene75. Bien sûr, si un candidat local, jugé qualifié pour le poste en question est présent sur place, l'inspection préfèrera sa candidature à un candidat plus lointain. Mais il arrive bien souvent que tel ne soit pas le cas, et je dirais au doigt mouillé qu'il y a dans les matières littéraires pour moitié une nomination de candidats locaux et pour moitié une nomination d'externes (sinon plus). Dans un contexte global d'un faible nombre de postes, le jeu est donc sensiblement plus ouvert en province, mais on ne peut en effet pas croire au délai de trois ans parfois présenté. Tabler sur une durée de 4 à 10 ans me paraît plus proche de la réalité que je constate.
- lene75Prophète
Bobdom, si ce n'est pas indiscret, tu as des enfants ? Tu arrives à te préserver du temps libre ? C'est ça qui me fait peur : la double peine consistant à ne pas voir sa famille une partie du temps à cause des temps de déplacement qui font partir tôt et rentrer tard et des éventuelles nuits sur place (et des vacances scolaires décalées) et à devoir tout le temps bosser quand on est en famille, et donc à ne pas vraiment être en famille quand on est chez soi. L'éloignement géographique ne me semble viable que si on peut rattraper le temps perdu quand on rentre. Sans quoi ça devient invivable quand on a une famille. Je trouve difficile de se projeter. Sachant aussi qu’en attendant 10 ans que les enfants soient grands, à 50 ans, il sera vraisemblablement trop tard pour se lancer la-dedans.
- bobdomNiveau 8
Lene75, je n'ai pas d'enfants. Mais dans mon poste actuel, j'envisage d'en avoir. Je n'ai qu'une seule nuit à l'extérieur par semaine, parfois 2 en période de concours blancs (ou JPO) : donc ce n'est pas du tout un éloignement complet. D'un autre côté, je n'éprouve plus cette fatigue nerveuse que je vivais chaque jour en lycée avec la dimension de discipline de classe (qui n'existe quasiment plus en CPGE) : je me sens donc davantage à l'écoute d'autrui dans ma vie privée et moins à ruminer des situations pénibles de gestion de classe, de rapports déplaisants avec les parents, etc. Et l'ORS est plus contenue. Bien sûr il y a plus de travail de préparation de cours et de corrections mais c'est aussi plus stimulant intellectuellement, donc aucun regret pour ce qui me concerne. Je connais des collègues avec enfants qui vivent cette vie de turbo-prof. Clairement, ce n'est pas facile. Pas infaisable, et il y a des joies en contreparties, mais pas facile. Je te fais un MP pour plus d'infos.
- ForsterÉrudit
Lene75: j’ai trois enfants et j’ai le même vécu que bobdom. J’aurais pu écrire le même message. MAIS ma femme est très disponible pour les enfants. Pour les couples avec enfants qui vivent comme ça, il y a forcément un conjoint très disponible. Ma femme a clairement sacrifié certaines choses pour que je puisse partir en CPGE. Ce fut un choix de couple aussi.
Sans vouloir être trop intrusif, la situation de ta deuxième fille te permet elle d’envisager un poste en CPGE? Il me semble que tu parlais de nombreux rendez-vous médicaux sur d’autres fils et du fait que tu n’es pas à temps complet? Je vais être cash mais dans mon expérience, les absences répétées sont très mal vues en CPGE, bien plus que dans le secondaire.
Dans les contraintes qui impactent la vie de famille, il y a les colles qui finissent parfois tard, les réunions placées quasi-systématiquement le soir, les surveillances de devoir le samedi matin, le fait d’être dans une matière où l’emploi du temps est souvent éclaté sur plusieurs jours (langues, philo dans les filières scientifiques), le fait de finir l’année plus tard qu’en lycée secondaire. Ces contraintes peuvent varier selon les établissements et filières évidemment. Enfin j’ajouterai la participation aux corrections de divers concours qui est souvent nécessaire pour bien préparer les élèves et qui s’ajoute à tout le reste.
Sans vouloir être trop intrusif, la situation de ta deuxième fille te permet elle d’envisager un poste en CPGE? Il me semble que tu parlais de nombreux rendez-vous médicaux sur d’autres fils et du fait que tu n’es pas à temps complet? Je vais être cash mais dans mon expérience, les absences répétées sont très mal vues en CPGE, bien plus que dans le secondaire.
Dans les contraintes qui impactent la vie de famille, il y a les colles qui finissent parfois tard, les réunions placées quasi-systématiquement le soir, les surveillances de devoir le samedi matin, le fait d’être dans une matière où l’emploi du temps est souvent éclaté sur plusieurs jours (langues, philo dans les filières scientifiques), le fait de finir l’année plus tard qu’en lycée secondaire. Ces contraintes peuvent varier selon les établissements et filières évidemment. Enfin j’ajouterai la participation aux corrections de divers concours qui est souvent nécessaire pour bien préparer les élèves et qui s’ajoute à tout le reste.
- RandoschtroumfNiveau 10
Forster, sans vouloir répondre à la place de lene75, qui pensera peut-être différemment :
- Tu profites des sacrifices faits par ta femme pour mener ta carrière comme tu l'entends, en parlant de "choix de couple". Choix de l'un plutôt ?
- Ce n'est pas parce que lene75 a un enfant handicapé qu'elle doit abandonner toute idée d'épanouissement professionnel et se sacrifier toute sa vie en mère courage. C'est épuisant et sclérosant d'être essentiellement l'aidant qui doit jongler entre son enfant et le travail, que tu présentes finalement comme annexe. Inversement, avoir ses propres projets, sa propre vie peut devenir une nécessité absolue pour ne pas craquer (ou ne pas avoir envie de juste enfermer son enfant adoré chéri, mais usant néanmoins, dans la cave ou au grenier).
- Les enfants de lene75 ont également un père. Dirais-tu au père qu'il doit abandonner toute ambition ou évolution professionnelle stimulante parce qu'il doit s'occuper des enfants ?
- Concernant les "absences répétées", seule lene75 est capable d'évaluer son organisation. La formulation que tu utilises peut être mal interprétée. Idem pour le temps partiel.
Quand on parle de plafond de verre, ce n'est pas pour rien.
lene75, tous mes encouragements pour tes projets, j'espère que tu vas pouvoir les concrétiser.
- Tu profites des sacrifices faits par ta femme pour mener ta carrière comme tu l'entends, en parlant de "choix de couple". Choix de l'un plutôt ?
- Ce n'est pas parce que lene75 a un enfant handicapé qu'elle doit abandonner toute idée d'épanouissement professionnel et se sacrifier toute sa vie en mère courage. C'est épuisant et sclérosant d'être essentiellement l'aidant qui doit jongler entre son enfant et le travail, que tu présentes finalement comme annexe. Inversement, avoir ses propres projets, sa propre vie peut devenir une nécessité absolue pour ne pas craquer (ou ne pas avoir envie de juste enfermer son enfant adoré chéri, mais usant néanmoins, dans la cave ou au grenier).
- Les enfants de lene75 ont également un père. Dirais-tu au père qu'il doit abandonner toute ambition ou évolution professionnelle stimulante parce qu'il doit s'occuper des enfants ?
- Concernant les "absences répétées", seule lene75 est capable d'évaluer son organisation. La formulation que tu utilises peut être mal interprétée. Idem pour le temps partiel.
Quand on parle de plafond de verre, ce n'est pas pour rien.
lene75, tous mes encouragements pour tes projets, j'espère que tu vas pouvoir les concrétiser.
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