[HG Programmes 2016] Le programme de 6e

Elyas a écrit:

JPhMM a écrit:Oui oui j'ai bien compris.
Et je ne critique pas les profs de géographie, ils ne sont pas responsables du programme de géographie. Je m'étonne simplement que cela soit au programme.

Franchement, c'est au final un chapitre qui fonctionne très bien et très géographique.

Il ne fonctionne pas vraiment dans les collèges ruraux.

Elyas a écrit:

JPhMM a écrit:On ressort les "prospectives" d'il y a 20, 30, 40 ou 100 ans, pour se marrer ?

En fait, le but est avant tout de faire établir aux élèves un diagnostic de territoire aux élèves. La prospective, ce sont les décisions prises aujourd'hui pour résoudre les problèmes d'aujourd'hui afin qu'ils ne deviennent pas systémiques demain (autant dire que là, on peut rêver). Ce n'est ni de la futurologie ni de l'imagination, c'est juste la démarche d'aménagement du territoire (la prospective en France est très liée au commissariat au plan/DATAR, par exemple). C'est une sorte de géographie à l'épreuve du terrain, pourrait-on dire. Après, selon les interprétations et le niveau en géographie, le cours peut être totalement autre chose.

Voilà.
Du coup, quel est l'intérêt de l'enseigner à des élèves de collège ? pourquoi pas un chapitre sur les perversions des logiques des développements actuels (et actuals) des villes, plutôt qu'un "quelles décisions devraient être prises demain, mais ne seront jamais prises ?"

Euh, pardon, ce devrait être au rédacteur du programme qu'il me faudrait demander, mais je ne l'ai pas sous la main, désolé. (J'aurais pu en profiter pour lui demander : "pourquoi un gouvernement préfère expliquer aux élèves qu'est-ce que le développement durable plutôt que d'avoir une vraie politique de développement durable ? )

JPhMM a écrit:

Elyas a écrit:

JPhMM a écrit:On ressort les "prospectives" d'il y a 20, 30, 40 ou 100 ans, pour se marrer ?

En fait, le but est avant tout de faire établir aux élèves un diagnostic de territoire aux élèves. La prospective, ce sont les décisions prises aujourd'hui pour résoudre les problèmes d'aujourd'hui afin qu'ils ne deviennent pas systémiques demain (autant dire que là, on peut rêver). Ce n'est ni de la futurologie ni de l'imagination, c'est juste la démarche d'aménagement du territoire (la prospective en France est très liée au commissariat au plan/DATAR, par exemple). C'est une sorte de géographie à l'épreuve du terrain, pourrait-on dire. Après, selon les interprétations et le niveau en géographie, le cours peut être totalement autre chose.

Voilà.
Du coup, quel est l'intérêt de l'enseigner à des élèves de collège ? pourquoi pas un chapitre sur les perversions des logiques des développements actuels (et actuals) des villes, plutôt qu'un "quelles décisions devraient être prises demain, mais ne seront jamais prises ?"

Euh, pardon, ce devrait être au rédacteur du programme qu'il me faudrait demander, mais je ne l'ai pas sous la main, désolé. (J'aurais pu en profiter pour lui demander : "pourquoi un gouvernement préfère expliquer aux élèves qu'est-ce que le développement durable plutôt que d'avoir une vraie politique de développement durable ? )

Cela se voit que tu n'es pas professeur en classe de géographie. Les élèves perçoivent cela très bien et cela fait partie du programme (les acteurs ayant des pratiques différentes, les choses apparemment logiques ne sont pas les pratiques réelles). Ta question entre parenthèses n'est pas de la géographie mais la géographie peut contribuer à y répondre.

Enfin, en cours, on n'étudie pas que les "décisions qu'il faudrait prendre" mais les décisions actuellement prises, les dynamiques actuelles et les solutions alternatives possibles. Il y a une dimension d'appropriation du territoire en tant qu'acteur qui est en jeu.

Je me doute bien que les élèves perçoivent cela. D'où ma question : puisque c'est le cœur du problème, pourquoi n'ont-ils pas fait un chapitre sur ce cœur-là, plutôt que d'y arriver par feinte de corps ?

Merci pour les réponses et les compléments.

JPhMM a écrit:Je me doute bien que les élèves perçoivent cela. D'où ma question : puisque c'est le cœur du problème, pourquoi n'ont-ils pas fait un chapitre sur ce cœur-là, plutôt que d'y arriver par feinte de corps ?

Merci pour les réponses et les compléments.

Le but est le diagnostic de territoire avant tout. Donc le chapitre est parfait. Il n'y a pas de feinte. Après, la prospective a une histoire et il y a des critiques à formuler, c'est certain. Mais on est loin du développement durable qui n'est pas une notion géographique.

D'accord.
Merci.

JPhMM a écrit:D'accord.
Merci.

Bon maintenant, je défends une approche idéale du programme en terme de contenu et d'approche géographiques.

Enfin, la prospective vient de l'urbanisme, de l'architecture et des économistes. La géographie a saisi le sujet bon an mal an. C'est sans doute cela qui peut porter à critique, j'imagine.

Je ne critiquais pas.
Je ne comprenais pas, c'est tout.
J'ai entendu et lu des "Imaginer la ville de demain" et je ne me demandais ce que cela pouvait bien faire dans un programme scolaire. Tu m'as répondu. Et je te remercie.

JPhMM a écrit:Je ne critiquais pas.
Je ne comprenais pas, c'est tout.
J'ai entendu et lu des "Imaginer la ville de demain" et je ne me demandais ce que cela pouvait bien faire dans un programme scolaire. Tu m'as répondu. Et je te remercie.

Personnellement, j'ai du mal avec cette consigne. Après, les collègues font ce qu'ils veulent, c'est la liberté pédagogique. J'ai toujours des difficultés, en histoire ou en géographie, avec l'uchronie ou la création imaginaire (sauf si c'est spécifiquement un projet anhistorique ou a-géographique mais qui utilise l'histoire et la géographie comme source de création). On a déjà tant à faire avec les traces du passé et les espaces réels

Nous sommes d'accord.

Elyas a écrit:

JPhMM a écrit:Je ne critiquais pas.
Je ne comprenais pas, c'est tout.
J'ai entendu et lu des "Imaginer la ville de demain" et je ne me demandais ce que cela pouvait bien faire dans un programme scolaire. Tu m'as répondu. Et je te remercie.

Personnellement, j'ai du mal avec cette consigne. Après, les collègues font ce qu'ils veulent, c'est la liberté pédagogique. J'ai toujours des difficultés, en histoire ou en géographie, avec l'uchronie ou la création imaginaire (sauf si c'est spécifiquement un projet anhistorique ou a-géographique mais qui utilise l'histoire et la géographie comme source de création). On a déjà tant à faire avec les traces du passé et les espaces réels

C'est pourtant ce qu'indique le programme.

Les élèves sont ensuite invités, dans le cadre d’une initiation
à la prospective territoriale, à imaginer la ville du futur :
comment s’y déplacer ? Comment repenser la question de son approvisionnement ? Quelles architectures inventer ? Comment ménager la cohabitation pour mieux vivre ensemble ? Comment améliorer le développement durable ? Le sujet peut se prêter à une approche pluridisciplinaire.

Quelles architectures inventer ?

La question qui ne veut rien dire. :lol:

Isis39 a écrit:

Elyas a écrit:

JPhMM a écrit:Je ne critiquais pas.
Je ne comprenais pas, c'est tout.
J'ai entendu et lu des "Imaginer la ville de demain" et je ne me demandais ce que cela pouvait bien faire dans un programme scolaire. Tu m'as répondu. Et je te remercie.

Personnellement, j'ai du mal avec cette consigne. Après, les collègues font ce qu'ils veulent, c'est la liberté pédagogique. J'ai toujours des difficultés, en histoire ou en géographie, avec l'uchronie ou la création imaginaire (sauf si c'est spécifiquement un projet anhistorique ou a-géographique mais qui utilise l'histoire et la géographie comme source de création). On a déjà tant à faire avec les traces du passé et les espaces réels

C'est pourtant ce qu'indique le programme.

Les élèves sont ensuite invités, dans le cadre d’une initiation
à la prospective territoriale, à imaginer la ville du futur :
comment s’y déplacer ? Comment repenser la question de son approvisionnement ? Quelles architectures inventer ? Comment ménager la cohabitation pour mieux vivre ensemble ? Comment améliorer le développement durable ? Le sujet peut se prêter à une approche pluridisciplinaire.

Tu as raison. Je trouve les termes "ville du futur" et "imaginer" inadaptés mais c'est mon point de vue.

Oh mais je suis d'accord avec toi.

C'est un des chapitres qui fait que je ne prends pas de 6ème... Cette question plus celle sur Rome et son mythe me semblent extrêmement ambitieuses pour des élèves de 11 ans... Et puis, comme Isis, imaginer la ville de demain quand on est en rural suppose d'bord de faire un grand effort d'imagination sur imaginer la ville tout court...

J'ai résolu le problème en sautant allègrement le chapitre ... j'ai un peu honte, mais comme Isis, mes ruraux sont très très loin de la ville et de ses problèmes (petite ville de moins de 3 000 habitants, ville moyenne la plus proche à 25 km .. pour eux le bout du monde, certains n'y sont même jamais allés, grande ville la plus proche à près de 100 km). Oh il y a sans doute quelque chose à faire, ma collègue d'ailleurs est partie sur "imaginer la ville du futur" et a visiblement passionné les mômes. Mais moi je ne le sentais pas du tout, et comme j'étais en retard ... j'ai sauté ... et j'ai bien peur de devoir faire de même cette année.

Du coup, est-ce que certains parmi vous ont fait le chapitre sur la ville du futur l'année dernière ?
Je suis justement en train de réfléchir à ce chapitre et j'avoue que, sur les différents sites académiques, les professeurs font surtout imaginer la ville de demain à leurs élèves. Comment avez vous mené ce chapitre ?

Vi moi. Je regarde dans la semaine ce que j'ai fait et je te tiens au courant. Je me rappelle avoir fait travailler les élèves sur une vidéo.
Je me penche dessus dans la semaine.

J'ai fait une tâche complexe sur Lagos avec une localisation/situation, description/explication de la ville aujourd'hui (diagnostic de terrain), description/explication des besoins, défis et projets pour 2030.

Après, on a fait un diagnostic de terrain de la ville du collège et une projection pour 2030.

Moi je travaille ce chapitre de manière thématique en groupe : thème sur les déplacements, sur l'organisation spatiale (faire des quartiers ou des lieux distincts pour le travail/domicile/commerce), sur la mixité sociale et sur l'énergie. Chaque groupe doit écrire un texte en choisissant une stratégie pour les villes de demain et en justifiant leur choix.
Ça marche assez bien, c'eet concret je trouve.

J'ai "récupéré" le doc d'Arte "Les énigmes de l'âge de la pierre."
C'est bien, avec les derniers progrès de la science et accessible aux 6es.

J'imagine que la question a déjà été posée sur ce fil mais comme il fait 43 pages, je me permets de la reposer.
Quel ordre avez-vous suivi pour les chapitres de géo ? L'ordre des programmes ou certains ont-ils commencé par le thème 4 "Le monde habité" ?

Malaga a écrit:J'imagine que la question a déjà été posée sur ce fil mais comme il fait 43 pages, je me permets de la reposer.
Quel ordre avez-vous suivi pour les chapitres de géo ? L'ordre des programmes ou certains ont-ils commencé par le thème 4 "Le monde habité" ?

Je viens de commencer la géo avec le chapitre sur la répartition de la population, comme on le faisait avant.
Pourquoi ?
- je trouve que cela fonctionne bien
- je n'avais pas eu le temps de le faire l'an dernier et je trouve que c'est important.

Fesseur Pro a écrit:J'ai "récupéré" le doc d'Arte "Les énigmes de l'âge de la pierre."
C'est bien, avec les derniers progrès de la science et accessible aux 6es.

Merci pour l'info !

Toujours en replay Arte que je regarde assidument, les 2 premiers épisodes d'une série de 5 sur Homo Sapiens sont visibles encore 6 jours.

Le sujet principal porte sur les migrations et les métissages avec d'autres espèces telles que Neandertal ou Denisova. Il est beaucoup question de génétique, mais certaines parties sont très éclairantes d'un point de vue anthropologique !

Pandorafa a écrit:Toujours en replay Arte que je regarde assidument, les 2 premiers épisodes d'une série de 5 sur Homo Sapiens sont visibles encore 6 jours.

Le sujet principal porte sur les migrations et les métissages avec d'autres espèces telles que Neandertal ou Denisova. Il est beaucoup question de génétique, mais certaines parties sont très éclairantes d'un point de vue anthropologique !

C’est le documentaire que j’utilise en 6e pour le premier chapitre.