- IlseÉrudit
C' est ne blague ? un un poisson d'avril ?
- IridianeFidèle du forum
valle a écrit:Il faut se réjouir du fait que (pour l'instant) la participation à ces formations ne donne pas lieu à un rapport des formateurs sur la titularisation.
Oui et non, puisque les formateurs délivrent un certificat de participation (et de participation éventuelle aux DEVOIRS) qui compte pour la titularisation...
- IridianeFidèle du forum
Ilse a écrit:C' est ne blague ? un un poisson d'avril ?
Crois-moi, j'aimerais beaucoup qu'il s'agisse d'une blague. Mais devoir assister à ces formations et rédiger un énième dossier avec CV analytique et justifications de toutes sortes alors que j'ai déjà hyper mal vécu l'enchainement des campagnes de recrutement, j'avoue que ça me donne la nausée.
- OudemiaBon génie
Iridiane a écrit:valle a écrit:Il faut se réjouir du fait que (pour l'instant) la participation à ces formations ne donne pas lieu à un rapport des formateurs sur la titularisation.
Oui et non, puisque les formateurs délivrent un certificat de participation (et de participation éventuelle aux DEVOIRS) qui compte pour la titularisation...
- AscagneGrand sage
Courage [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Courage.
Je note que plus on précise ces fameuses "compétences", moins les élèves/étudiants sont compétents.
Quant au grand phénomène d'infantilisation et au fait de donner le biberon pédagogique bien au-delà de ce qu'il faudrait, je vous laisse deviner ce que j'en pense.
Juste, qu'est-ce qu'ils ont derrière la tête ? C'est logique d'avoir une formation sur ça en école doctorale, par exemple, durant une thèse, mais quand on a été recruté MCF ? Recrutement qui arrive à 34 ans environ en moyenne, souvent après bien des années d'expérience d'enseignement universitaire voire secondaire ? Je ne suis pourtant pas étonné de voir que ça semble taillé comme pour quelqu'un qui a zéro expérience et qui semblerait sortir d'un bac+5 et encore.
Je note que plus on précise ces fameuses "compétences", moins les élèves/étudiants sont compétents.
Quant au grand phénomène d'infantilisation et au fait de donner le biberon pédagogique bien au-delà de ce qu'il faudrait, je vous laisse deviner ce que j'en pense.
Je comprends ton tourment.Iridiane a écrit:rédiger un énième dossier avec CV analytique et justifications de toutes sortes
Juste, qu'est-ce qu'ils ont derrière la tête ? C'est logique d'avoir une formation sur ça en école doctorale, par exemple, durant une thèse, mais quand on a été recruté MCF ? Recrutement qui arrive à 34 ans environ en moyenne, souvent après bien des années d'expérience d'enseignement universitaire voire secondaire ? Je ne suis pourtant pas étonné de voir que ça semble taillé comme pour quelqu'un qui a zéro expérience et qui semblerait sortir d'un bac+5 et encore.
- PonocratesExpert spécialisé
Pour la même raison que l'on fait un master Meef pour devenir PE en étant dyslexique et/ou en étant incapable d'écrire deux lignes sans erreur de langue: parce qu'il y a de la place (surtout en Lettres Modernes) et qu'on a toujours dit à ces élèves et étudiants que leur handicap devait être compensé par l'institution et qu'il n'y a "rien d'impossible". Condoléances si l'offre de formation est aussi ridiculement inutile. Pour le recrutement des ingénieurs pédagogiques, c'est comme pour les vacataires: ils coûtent bien moins cher que des enseignants titulaires. Pour les 32 heures de formation, je connais plusieurs universités qui proposent des dispositifs différents, qui n'incluent pas nécessairement autant d'heures de formation. Maintenant si l'on vous demande de suivre ces 32 heures sans rien faire d'autres, cela reste un moindre mal : j'ai entendu des conversations où était rappelé le fait que 32 heures de décharge de cours (ce qui signifie préparation, cours, et corrections diverses)= 4x32 heures= 128 heures réelles et qu'il serait légitime de demander plus...Iridiane a écrit:
- MOOC sur les étudiants dyslexiques. Alors je n'ai rien contre hein mais... je suis en lettres modernes. J'ai effectivement des étudiants dyslexiques parfois. Je fais au mieux parce que je suis un bon petit soldat. Mais la question que je me pose c'est: d'où tu fais des études de lettres modernes quand t'es dyslexique, en fait???
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- DesolationRowEmpereur
Ascagne a écrit:Courage [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Courage.
Je note que plus on précise ces fameuses "compétences", moins les élèves/étudiants sont compétents.
Quant au grand phénomène d'infantilisation et au fait de donner le biberon pédagogique bien au-delà de ce qu'il faudrait, je vous laisse deviner ce que j'en pense.Je comprends ton tourment.Iridiane a écrit:rédiger un énième dossier avec CV analytique et justifications de toutes sortes
Juste, qu'est-ce qu'ils ont derrière la tête ? C'est logique d'avoir une formation sur ça en école doctorale, par exemple, durant une thèse, mais quand on a été recruté MCF ? Recrutement qui arrive à 34 ans environ en moyenne, souvent après bien des années d'expérience d'enseignement universitaire voire secondaire ? Je ne suis pourtant pas étonné de voir que ça semble taillé comme pour quelqu'un qui a zéro expérience et qui semblerait sortir d'un bac+5 et encore.
Non mais surtout, le fond du problème, c'est qu'on met des gens surqualifiés devant... des spécialistes en sciences de l'éducation. Une visite au zoo serait plus formatrice.
- IridianeFidèle du forum
Ponocrates a écrit:Pour la même raison que l'on fait un master Meef pour devenir PE en étant dyslexique et/ou en étant incapable d'écrire deux lignes sans erreur de langue: parce qu'il y a de la place (surtout en Lettres Modernes) et qu'on a toujours dit à ces élèves et étudiants que leur handicap devait être compensé par l'institution et qu'il n'y a "rien d'impossible". Condoléances si l'offre de formation est aussi ridiculement inutile. Pour le recrutement des ingénieurs pédagogiques, c'est comme pour les vacataires: ils coûtent bien moins cher que des enseignants titulaires. Pour les 32 heures de formation, je connais plusieurs universités qui proposent des dispositifs différents, qui n'incluent pas nécessairement autant d'heures de formation. Maintenant si l'on vous demande de suivre ces 32 heures sans rien faire d'autres, cela reste un moindre mal : j'ai entendu des conversations où était rappelé le fait que 32 heures de décharge de cours (ce qui signifie préparation, cours, et corrections diverses)= 4x32 heures= 128 heures réelles et qu'il serait légitime de demander plus...Iridiane a écrit:
- MOOC sur les étudiants dyslexiques. Alors je n'ai rien contre hein mais... je suis en lettres modernes. J'ai effectivement des étudiants dyslexiques parfois. Je fais au mieux parce que je suis un bon petit soldat. Mais la question que je me pose c'est: d'où tu fais des études de lettres modernes quand t'es dyslexique, en fait???
Non mais entendons nous bien : c’est évidemment un moindre mal, et d’ailleurs mes plaintes sont assez anecdotiques par rapport au plus important, qui est que j’ai eu la chance d’être recrutée dans un contexte où c’est loin d’être évident. Mais vraiment ça me débecte, que l’institution soit dans cet état.
- IridianeFidèle du forum
DesolationRow a écrit:Ascagne a écrit:Courage [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Courage.
Je note que plus on précise ces fameuses "compétences", moins les élèves/étudiants sont compétents.
Quant au grand phénomène d'infantilisation et au fait de donner le biberon pédagogique bien au-delà de ce qu'il faudrait, je vous laisse deviner ce que j'en pense.Je comprends ton tourment.Iridiane a écrit:rédiger un énième dossier avec CV analytique et justifications de toutes sortes
Juste, qu'est-ce qu'ils ont derrière la tête ? C'est logique d'avoir une formation sur ça en école doctorale, par exemple, durant une thèse, mais quand on a été recruté MCF ? Recrutement qui arrive à 34 ans environ en moyenne, souvent après bien des années d'expérience d'enseignement universitaire voire secondaire ? Je ne suis pourtant pas étonné de voir que ça semble taillé comme pour quelqu'un qui a zéro expérience et qui semblerait sortir d'un bac+5 et encore.
Non mais surtout, le fond du problème, c'est qu'on met des gens surqualifiés devant... des spécialistes en sciences de l'éducation. Une visite au zoo serait plus formatrice.
Ahahah je pourrais te demander en mariage juste pour ta dernière phrase
Non mais plus sérieusement : en plus je suis bonne pâte, j’aurais été tout à fait partante pour une formation dans l’absolu. Par exemple sur des choses que je n’avais pas faites avant, du genre encadrer des mémoires de master. Formations qui, au hasard, pourraient être dispensées par des collègues PU (et rémunérées, tiens, soyons fous). Résultat, je perds mon temps dans des absurdités tout en naviguant un peu à vue avec les deux étudiants de master que je dirige, parce que j’oscille entre les laisser trop libres et les encadrer au point de faire leur état de l’art à leur place…
- DesolationRowEmpereur
Non mais ça, ça impliquerait d'avoir face à nous des gens qualifiés, pas des docteurs en sciences de l'éducation.
La fois où j'ai vu l'Enfer du plus près, c'est quand j'étais en doctorat. Un amphi entier de doctorants, parmi lesquels se trouvaient les gens les plus brillants que je connaisse, condamnés à écouter dévotement un ancien directeur du CRAP et des Cahiers pédagogiques, qui nous bassinait avec des niaiseries sur la constante macabre et la docimologie. On se regardait tous, consternés, devant l'accablante nullité de ce qu'on nous proposait - pendant deux fois quatre heures, pendant lesquelles on aurait pu, par exemple, travailler à notre thèse ou préparer nos cours.
La fois où j'ai vu l'Enfer du plus près, c'est quand j'étais en doctorat. Un amphi entier de doctorants, parmi lesquels se trouvaient les gens les plus brillants que je connaisse, condamnés à écouter dévotement un ancien directeur du CRAP et des Cahiers pédagogiques, qui nous bassinait avec des niaiseries sur la constante macabre et la docimologie. On se regardait tous, consternés, devant l'accablante nullité de ce qu'on nous proposait - pendant deux fois quatre heures, pendant lesquelles on aurait pu, par exemple, travailler à notre thèse ou préparer nos cours.
- IridianeFidèle du forum
DesolationRow a écrit:Non mais ça, ça impliquerait d'avoir face à nous des gens qualifiés, pas des docteurs en sciences de l'éducation.
La fois où j'ai vu l'Enfer du plus près, c'est quand j'étais en doctorat. Un amphi entier de doctorants, parmi lesquels se trouvaient les gens les plus brillants que je connaisse, condamnés à écouter dévotement un ancien directeur du CRAP et des Cahiers pédagogiques, qui nous bassinait avec des niaiseries sur la constante macabre et la docimologie. On se regardait tous, consternés, devant l'accablante nullité de ce qu'on nous proposait - pendant deux fois quatre heures, pendant lesquelles on aurait pu, par exemple, travailler à notre thèse ou préparer nos cours.
Je sais bien: j’ai moi aussi assisté à des formations doctorales consternantes où l’on devait répéter trois fois de suite notre sujet de thèse avec un stylo dans la bouche pour faire des exercices articulatoires.
Mais là, après tout le chemin accompli, je le vis encore plus mal…
(Et oui, en attendant, comme tu imagines, j’ai trois articles à finir, mais demain faut que je finisse le MOOC dyslexie pour obtenir mon badge! Souhaitez moi bonne chance !)
- DesolationRowEmpereur
Iridiane a écrit:DesolationRow a écrit:Non mais ça, ça impliquerait d'avoir face à nous des gens qualifiés, pas des docteurs en sciences de l'éducation.
La fois où j'ai vu l'Enfer du plus près, c'est quand j'étais en doctorat. Un amphi entier de doctorants, parmi lesquels se trouvaient les gens les plus brillants que je connaisse, condamnés à écouter dévotement un ancien directeur du CRAP et des Cahiers pédagogiques, qui nous bassinait avec des niaiseries sur la constante macabre et la docimologie. On se regardait tous, consternés, devant l'accablante nullité de ce qu'on nous proposait - pendant deux fois quatre heures, pendant lesquelles on aurait pu, par exemple, travailler à notre thèse ou préparer nos cours.
Je sais bien: j’ai moi aussi assisté à des formations doctorales consternantes où l’on devait répéter trois fois de suite notre sujet de thèse avec un stylo dans la bouche pour faire des exercices articulatoires.
Mais là, après tout le chemin accompli, je le vis encore plus mal…
(Et oui, en attendant, comme tu imagines, j’ai trois articles à finir, mais demain faut que je finisse le MOOC dyslexie pour obtenir mon badge! Souhaitez moi bonne chance !)
Bonne chance
- IridianeFidèle du forum
Merci ! Je vous dirai si j’arrive à faire les QCM, c’est pas simple
- PrezboGrand Maître
DesolationRow a écrit:Ascagne a écrit:Courage [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]. Courage.
Je note que plus on précise ces fameuses "compétences", moins les élèves/étudiants sont compétents.
Quant au grand phénomène d'infantilisation et au fait de donner le biberon pédagogique bien au-delà de ce qu'il faudrait, je vous laisse deviner ce que j'en pense.Je comprends ton tourment.Iridiane a écrit:rédiger un énième dossier avec CV analytique et justifications de toutes sortes
Juste, qu'est-ce qu'ils ont derrière la tête ? C'est logique d'avoir une formation sur ça en école doctorale, par exemple, durant une thèse, mais quand on a été recruté MCF ? Recrutement qui arrive à 34 ans environ en moyenne, souvent après bien des années d'expérience d'enseignement universitaire voire secondaire ? Je ne suis pourtant pas étonné de voir que ça semble taillé comme pour quelqu'un qui a zéro expérience et qui semblerait sortir d'un bac+5 et encore.
Non mais surtout, le fond du problème, c'est qu'on met des gens surqualifiés devant... des spécialistes en sciences de l'éducation. Une visite au zoo serait plus formatrice.
Il serait trop simple de penser que c'est la faute exclusive des sciences de l'éducation. Dans une autre vie, j'ai subi les formations du CIES. C'était souvent vide (on sentait le besoin de remplir les heures) parfois intéressant (les échanges sur la pratique), jamais vraiment utilisable devant les étudiants, mais c'était majoritairement assuré par des universitaires pas spécialement originaires des sciences de l'éduc (la seule exception était un formateur en communication qui était un prestataire privé, et il était mauvais).
Ensuite, sur le principe, quand tu proposes des formations ineptes à des gens qui sont passés par des formations exigeantes, ou des séances bidons à des gens que tu es censé former à enseigner, ça coince, forcément.
- e-WandererGrand sage
Ils sont de plus en plus c**s, ce n'est pas possible !Iridiane a écrit:Je tombe sur ce poste parce que je suis en plein dans la sauce... En tant que néo-MCF je dois suivre 32 heures de formation bidon pour être titularisée, et pour être honnête, ça me fait beaucoup de mal. D'une part, parce qu'après avoir enseigné 12 ans (dont 7 à la fac), je n'ai pas tellement besoin d'une formation pour m'apprendre à enseigner. D'autre part, parce que - je rebondis sur le fil que je n'ai pas lu dans le détail mais j'en imagine la teneur - l'offre de formation est TERRIFIANTE.
Je vous en livre quelques exemples bien salés, et je vous jure que je n'exagère pas:
- Ludopégagogie: créer un escape game / ludiciser (?!?) ses enseignements avec les legos
- le "tas de sable": jardinage, vertus de la marche pour l'apprentissage, méditation (très très problématique par ailleurs la méditation, mais bref)
- MOOC sur les étudiants dyslexiques. Alors je n'ai rien contre hein mais... je suis en lettres modernes. J'ai effectivement des étudiants dyslexiques parfois. Je fais au mieux parce que je suis un bon petit soldat. Mais la question que je me pose c'est: d'où tu fais des études de lettres modernes quand t'es dyslexique, en fait???
Enfin, heureusement qu'il y avait les formations numériques, au moins j'ai appris des trucs, mais bon...
Bref, tout ça me déprime, me dégoute, me file la gerbe. L'université est en crise, et recrute (paie!) davantage d'ingénieurs pédagogiques inutiles pour ne pas dire nuisibles, que de MCF à mettre devant les étudiants. Je suis en rage.
En jardinage, tu as droit aux plantes carnivores géantes ? Ce serait un moyen discret pour faire disparaître les nuisibles des sciences de l'éduk. Sinon, la bonne vieille pelle : pour citer un scénariste célèbre, "c'est un peu sommaire, mais ça peut être efficace".
Concernant "les vertus de la marche pour l'apprentissage", il faut avoir de l'ambition : je suggère une traversée du Vercors en raquettes. Je ne suis pas sûr de la rentabilité pédagogique, mais au moins c'est sympa, et ça permet d'articuler pleinement les apprentissages à une prise en compte des territoires dans une logique dynamique d'éco-construction.
Pour la méditation, il faudrait (après avoir fait signer une décharge aux apprenants) mettre en scène le chapitre d'À Rebours avec la prostituée ventriloque, le sphinx et la chimère.
Le tas de sable, c'est forcément au bord de la mer que ça se passe : Bevet Breizh !!! Tous en stage chez Ergo (quand elle aura fini son trip chez les sorcières) !
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- RogerMartinBon génie
Il fallait bien faire payer aux néo-MCF les 32 heures de décharge de cours la première année -- qui de fait est une bonne idée, pour permettre de comprendre l'institution où on arrive, etc.
- IridianeFidèle du forum
Personnellement, je ne vais pas me plaindre des 32h de décharge. Toutefois, ce que je trouve un peu absurde, c'est que, d'une part, si c'est pour remplir ces 32h avec des formations à la c**, autant faire cours, c'est moins fatigant nerveusement et j'aurais moins l'impression de perdre mon temps ; d'autre part, j'ai personnellement obtenu ce poste après trois années d'ATER où j'effectuais de fait le service d'un MCF temps plein (sans heures complémentaires, certes) avec 192h/années (plutôt 196, en fait, mais ne chipotons pas). Et mon cas, en tout cas en LSHS, est quand même le plus fréquent : on obtient rarement un poste de MCF sans avoir fait au moins un ATER temps plein auparavant. Donc, je me retrouve, comme MCF, à faire moins d'heures que je ne faisais comme ATER (pour la modique somme de 1600€/mois). Bon, soit hein, mais on nage quand même en pleine absurdité.
- IridianeFidèle du forum
e-Wanderer a écrit:Ils sont de plus en plus c**s, ce n'est pas possible !Iridiane a écrit:Je tombe sur ce poste parce que je suis en plein dans la sauce... En tant que néo-MCF je dois suivre 32 heures de formation bidon pour être titularisée, et pour être honnête, ça me fait beaucoup de mal. D'une part, parce qu'après avoir enseigné 12 ans (dont 7 à la fac), je n'ai pas tellement besoin d'une formation pour m'apprendre à enseigner. D'autre part, parce que - je rebondis sur le fil que je n'ai pas lu dans le détail mais j'en imagine la teneur - l'offre de formation est TERRIFIANTE.
Je vous en livre quelques exemples bien salés, et je vous jure que je n'exagère pas:
- Ludopégagogie: créer un escape game / ludiciser (?!?) ses enseignements avec les legos
- le "tas de sable": jardinage, vertus de la marche pour l'apprentissage, méditation (très très problématique par ailleurs la méditation, mais bref)
- MOOC sur les étudiants dyslexiques. Alors je n'ai rien contre hein mais... je suis en lettres modernes. J'ai effectivement des étudiants dyslexiques parfois. Je fais au mieux parce que je suis un bon petit soldat. Mais la question que je me pose c'est: d'où tu fais des études de lettres modernes quand t'es dyslexique, en fait???
Enfin, heureusement qu'il y avait les formations numériques, au moins j'ai appris des trucs, mais bon...
Bref, tout ça me déprime, me dégoute, me file la gerbe. L'université est en crise, et recrute (paie!) davantage d'ingénieurs pédagogiques inutiles pour ne pas dire nuisibles, que de MCF à mettre devant les étudiants. Je suis en rage.
En jardinage, tu as droit aux plantes carnivores géantes ? Ce serait un moyen discret pour faire disparaître les nuisibles des sciences de l'éduk. Sinon, la bonne vieille pelle : pour citer un scénariste célèbre, "c'est un peu sommaire, mais ça peut être efficace".
Concernant "les vertus de la marche pour l'apprentissage", il faut avoir de l'ambition : je suggère une traversée du Vercors en raquettes. Je ne suis pas sûr de la rentabilité pédagogique, mais au moins c'est sympa, et ça permet d'articuler pleinement les apprentissages à une prise en compte des territoires dans une logique dynamique d'éco-construction.
Pour la méditation, il faudrait (après avoir fait signer une décharge aux apprenants) mettre en scène le chapitre d'À Rebours avec la prostituée ventriloque, le sphinx et la chimère.
Le tas de sable, c'est forcément au bord de la mer que ça se passe : Bevet Breizh !!! Tous en stage chez Ergo (quand elle aura fini son trip chez les sorcières) !
Je te remercie pour toutes ces pistes E-Wanderer ! Je n’hésiterai pas à mettre en place tous ces dispositifs innovants avec mon groupe-classe
- IridianeFidèle du forum
Bon, comme je vous sens un peu fébriles, je vous tiens au courant quand même : sachez que je viens de valider le MOOC dyslexie avec le score poutinien de 99%!
- jaybeNiveau 9
Prezbo a écrit: Dans une autre vie, j'ai subi les formations du CIES. C'était souvent vide (on sentait le besoin de remplir les heures) parfois intéressant (les échanges sur la pratique), jamais vraiment utilisable devant les étudiants, mais c'était majoritairement assuré par des universitaires pas spécialement originaires des sciences de l'éduc (la seule exception était un formateur en communication qui était un prestataire privé, et il était mauvais).
J'aurais presque pu écrire cela à la virgule près. Je me souviens d'une seule fois où je n'avais pas perdu mon temps (une conférence de Jean-Marc Lévy-Leblond sur les liens entre science et culture avec en toile de fond la question de l'utilité des savoirs, c'était passionnant). Et le reste des formations, comment dire... mention toute particulière à cette conférence de 3 heures pour présenter l'historique des textes législatifs qui régissent l'existence, le fonctionnement et les missions des universités depuis le douzième siècle jusqu'à nos jours (en fait, c'était chouette aussi : j'avais pu me mettre au fond et corriger tranquillement des copies, comme à peu près l'ensemble des doctorants présents qui n'étaient pas en droit).
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Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- ErgoDevin
Je compatis tellement. J'ai eu la chance l'an dernier de pouvoir en louper deux ou trois pour cause de "ah non, désolée, ce jour-là, c'est le conseil académique sur la campagne des emplois", "ah non, là, y a CFVU".Iridiane a écrit:Je tombe sur ce poste parce que je suis en plein dans la sauce... En tant que néo-MCF je dois suivre 32 heures de formation bidon pour être titularisée, et pour être honnête, ça me fait beaucoup de mal. D'une part, parce qu'après avoir enseigné 12 ans (dont 7 à la fac), je n'ai pas tellement besoin d'une formation pour m'apprendre à enseigner. D'autre part, parce que - je rebondis sur le fil que je n'ai pas lu dans le détail mais j'en imagine la teneur - l'offre de formation est TERRIFIANTE.
Je vous en livre quelques exemples bien salés, et je vous jure que je n'exagère pas:
- Ludopégagogie: créer un escape game / ludiciser (?!?) ses enseignements avec les legos
- le "tas de sable": jardinage, vertus de la marche pour l'apprentissage, méditation (très très problématique par ailleurs la méditation, mais bref)
- MOOC sur les étudiants dyslexiques. Alors je n'ai rien contre hein mais... je suis en lettres modernes. J'ai effectivement des étudiants dyslexiques parfois. Je fais au mieux parce que je suis un bon petit soldat. Mais la question que je me pose c'est: d'où tu fais des études de lettres modernes quand t'es dyslexique, en fait???
Enfin, heureusement qu'il y avait les formations numériques, au moins j'ai appris des trucs, mais bon...
Bref, tout ça me déprime, me dégoute, me file la gerbe. L'université est en crise, et recrute (paie!) davantage d'ingénieurs pédagogiques inutiles pour ne pas dire nuisibles, que de MCF à mettre devant les étudiants. Je suis en rage.
Heureusement, j'étais avec une collègue de socio, on a pu se soutenir (et certaines étaient bien faites, notamment l'après-midi RH/1re VP sur les textes réglementaires et organisation de la carrière, celle sur moodle -- que je pratiquais déjà, mais ça m'a permis de tester des trucs que je n'avais jamais pris le temps de tester).
Ça, c'est local, alors... L'an dernier, pour mon dossier de titularisation, j'ai eu à fournir: mon rapport d'activités de recherche, l'avis de la responsable du département (dont j'étais co-responsable ), de la responsable du labo et du directeur de composante. Et même si je suis sortie de la salle pendant les 12s que ça a pris au conseil académique restreint qui titularisait, j'avais demandé à la collègue qui devait faire un rapport sur mon dossier s'il y avait des avis des formations, ou des copies de liste d'émargement. Eh bien non, fort heureusement.Iridiane a écrit:valle a écrit:Il faut se réjouir du fait que (pour l'instant) la participation à ces formations ne donne pas lieu à un rapport des formateurs sur la titularisation.
Oui et non, puisque les formateurs délivrent un certificat de participation (et de participation éventuelle aux DEVOIRS) qui compte pour la titularisation...
(Je suis rentrée de chez les sorcières. I want to go baaaack. )
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
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- IridianeFidèle du forum
Mais Ergo, est-ce que ça n'est pas lié au fait que - si j'ai bien suivi, mais dis-moi si je me trompe - tu étais PRAG avant? Parce que tous mes collègues néo-MCF, dans différentes facs, doivent fournir des attestations de suivi de formation. Bon, de là à dire que ça empêcherait toute titularisation, je ne pense pas, mais disons qu'on nous a fait comprendre que si ce n'était pas fait on devrait "redoubler" l'année de stage et terminer la formation l'année d'après... Pour le reste, j'ai les mêmes documents que toi à fournir.
Et sinon en effet, j'ai pris les 16h de formation moodle - pareil j'ai pu explorer des fonctionnalités que je ne maîtrisais pas et qui ont été utiles, surtout pour les cours de langue française, pour faire des tests de révisions. Et ça m'a occupé la moitié de mes 32h, toujours ça de pris.
Et sinon en effet, j'ai pris les 16h de formation moodle - pareil j'ai pu explorer des fonctionnalités que je ne maîtrisais pas et qui ont été utiles, surtout pour les cours de langue française, pour faire des tests de révisions. Et ça m'a occupé la moitié de mes 32h, toujours ça de pris.
- ErgoDevin
Les autres collègues non plus n'ont rien eu à fournir. Néanmoins, on était dans une période bizarre puisqu'on aurait normalement dû avoir un rendez-vous avec la 1re VP et les RH pour faire un point sur notre année avant le CAc de titularisation et ces entretiens n'ont pas pu avoir lieu. Il est possible que l'assiduité à ces formations aurait été étudiée à ce moment-là.
(Les néo-MCF de médecine n'ont assisté à strictement aucune formation, bien qu'étant sur la liste d'émargement.)
Je n'aurais pas joué à éviter toutes les formations de toute façon, compte tenu des 32h de décharge pour ça.
(Les néo-MCF de médecine n'ont assisté à strictement aucune formation, bien qu'étant sur la liste d'émargement.)
Je n'aurais pas joué à éviter toutes les formations de toute façon, compte tenu des 32h de décharge pour ça.
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- IridianeFidèle du forum
Oui, c'est ça, moi non plus je n'ai pas tellement envie de faire la rebelle: vu l'état d'épuisement moral dans lequel j'étais lors de mon recrutement après 3 ans de campagnes et 15 (QUINZE ) auditions, j'avoue que je ne veux pas risquer en quoi que ce soit ma titularisation pour ce genre de connerie. Donc, je me tais, mais n'en pense pas moins...
- RogerMartinBon génie
Dans ma fac l'assiduité des néo MCF n'est absolument pas contrôlée, et les formations ne sont pas si catastrophiques, il y a des infos sur les textes réglementaires et les outils informatiques. Si j'ai bien tout suivi ils choisissent dans un très large menu pour le reste. Je vais tout de même aller vérifier ce qui en est, en demandant à une collègue qu'on a élue à la rentrée, parce que vous me faites froid dans le dos !
- FatrasNiveau 8
Dans ma fac, l'assiduité des néo MCF n'est pas vérifiée aussi. Je dois aussi dire que les titres de certaines formations de ma fac valent bien ceux que Iridiane donne. Oui cela fait un peu froid dans le dos. D'ailleurs l'année dernière j'ai assisté volontairement à une des formations, et bien je n'ai pas été déçu, je suis même intervenu pour expliquer que dans les docs proposés la pyramide des apprentissages était une supercherie [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] Grosse stupeur de la formatrice.
Cependant il y a aussi des formations beaucoup plus intéressantes. De plus je trouve que le cadeau de 32h de cours pour de la formation est plutôt une bonne chose (32h de cours c'est beaucoup de boulot) et ne suis pas d'accord avec "j'ai enseigné durant x années, je n'ai pas besoin de formation", enseigner est un métier qui nécessite une remise en question permanente, en particulier avec les nouveaux outils. Encore faut-il que la fac arrive à suivre en proposant des formations réellement formatrices.
Cependant il y a aussi des formations beaucoup plus intéressantes. De plus je trouve que le cadeau de 32h de cours pour de la formation est plutôt une bonne chose (32h de cours c'est beaucoup de boulot) et ne suis pas d'accord avec "j'ai enseigné durant x années, je n'ai pas besoin de formation", enseigner est un métier qui nécessite une remise en question permanente, en particulier avec les nouveaux outils. Encore faut-il que la fac arrive à suivre en proposant des formations réellement formatrices.
- Les enseignants recrutés par Pôle Emploi auront "une formation qui accompagne leur exercice".
- Dans mon lycée, les S n'auront pas le droit de faire du latin.
- Droit au DIF (droit indiv. de formation) dans l'EN..?
- Combien de vers vos élèves auront-ils appris par cœur à la fin de leur seconde ?
- New York : 45% (!) des profs qui enseignent depuis trois ans n'auront même pas droit à un CDI cette année.
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