- NasopiBon génie
Lornet a écrit:(d'ailleurs, quand les médias parlent de surdoués, c'est une fois par an quand ils cherchent le plus jeune bachelier de France...).
Non, ils en ont aussi parlé pour mon fils (enfin, plus précisément, ils ont parlé de "prodige" ) au moment où il a gagné son fameux tournoi mondial de mathématiciens. Sauf que justement, il n'a jamais été diagnostiqué précoce vu qu'on n'a jamais ressenti la nécessité de lui faire passer des tests, et comme il n'a jamais posé le moindre problème de comportement et qu'il a toujours été un enfant particulièrement facile à élever j'en avais déduit qu'il ne devait pas être précoce. Donc quand je lis maintenant qu'à partir du moment où on a un QI supérieur à 130, on a forcément un fonctionnement de précoce, je n'y comprends plus rien.
C'est un jeune homme particulièrement équilibré, très solide psychologiquement ; et il serait en souffrance parce que tous les adultes supérieurement intelligents sont en souffrance ?
Il y a quelque chose qui me dépasse...
- InvitéInvité
Non, ma fille n'est pas en souffrance non plus pour le moment. Elle est facile à élever. Je t'avouerais que j'ignore mon QI comme j'ignore le sien.
A ce que j'avais compris, il y a quatre domaines pour le QI. Plus les barres sont homogènes, plus l'enfant HQI est équilibré. En revanche, si ça fait 155, 160, 150 et 80, on se retrouve avec un individu qui a plus de 130 de QI mais qui est en souffrance.
Ceci dit, plus jeune bachelier de France ou tournoi mondial de mathématiques, ça se rejoint : ce sont bien les illustrations choisies par les médias.
Sauf que non. C'est très réducteur.
A ce que j'avais compris, il y a quatre domaines pour le QI. Plus les barres sont homogènes, plus l'enfant HQI est équilibré. En revanche, si ça fait 155, 160, 150 et 80, on se retrouve avec un individu qui a plus de 130 de QI mais qui est en souffrance.
Ceci dit, plus jeune bachelier de France ou tournoi mondial de mathématiques, ça se rejoint : ce sont bien les illustrations choisies par les médias.
Sauf que non. C'est très réducteur.
- NasopiBon génie
D'accord, je comprends mieux. Merci de tes explications (ça me rassure, aussi : je me demandais s'il y avait un truc à côté duquel j'étais passée).
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- SulfolobusÉrudit
Lornet a écrit:Sulfolobus a écrit:Pourquoi faudrait-il en tenir compte ?Lornet a écrit:lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
Parce que ça me retombe dessus en ce moment.
Dans plusieurs domaines, en plus. Au moins deux.
Beaucoup de zèbres se suicident à l'âge adulte.
Mais personne ne reconnaît cela comme un handicap, pour l'instant.
Au moins ta réponse est claire : tu considères que pour toi c'est un handicap et qu'il faut donc en tenir compte. Ça peut se justifier. D'une certaine façon je peux le comprendre.
(ne pas citer la suite)
Mais je vois les choses autrement. Être HQI, c'est juste une caractéristique comme avoir une taille donnée, une couleur des yeux donnée. De la même manière que tu as des gens aux yeux verts, aux yeux bleus et d'autres au yeux marrons, tu as des gens HQI et d'autres qui ne le sont pas. Alors, je sais ce que tu vas me dire : tu ne sais pas ce que ça veut dire. Si je sais, parce que je le suis, parce que je sais très bien quels impacts ça a sur ma vie d'adulte. Je sais très bien aussi les avantages que ça me donne et les faiblesses que ça me créé. Je vis avec. Je m'adapte, j'avance, je fais mon petit bonhomme de chemin. J'ai appris à m'adapter, à accepter la différence de l'autre, que des choses qui sont évidentes pour moi sont difficilement compréhensible pour d'autres, que des choses qui sont naturelles pour d'autres sont difficiles pour moi. Je suis différente, cette différence m'apporte beaucoup, j'ai appris à en faire quelque chose, que j'espère être bien. Et non, je ne veux pas qu'on en tienne compte. Je ne suis pas dans le cas d'une personne handicapée qui ne peut pas. Je peux, j'ai juste plus de mal pour certaines choses et plus de facilités pour d'autres. J'ai juste des manières de réfléchir différentes, de ressentir différentes mais je suis capable de réfléchir et de ressentir. Je ne suis pas handicapée parce que je n'ai aucune incapacité, ni mentale, ni physique.
Et quand certains écrivent des choses comme The Educator, et bah je suis navrée. Et je me sens niée aussi.
Bien sûr le domaine médical est différent puisqu'il y a de la biologie derrière. Mais la seule personne que ça intéresse, c'est ton médecin.
- InvitéInvité
Le plus souvent, je m'adapte. Là vu que je dois rendre carrée et rigide, et cadrée, ma façon de faire cours pour que ça convienne à l'inspectrice qui va revenir m'inspecter pour me valider l'agrégation, alors que ma façon d'enseigner me convient et convient à mes élèves... je suis sans doute un peu amère en me disant que je suis un gros machin brouillon qui bouillonne et que je dois me rendre carrée, nette et sans bavure. ^^ parce que forcément on nous demande de tenir compte de la précocité des élèves et de leur pensée en arborescence mais j'ai toujours ces caractéristiques, l'IPR n'en tiendra pas compte et je doute fort que je puisse m'en servir pour me justifier. :p J'espère que ça ne sera qu'un mauvais moment à passer. Correspondre au moule et ensuite souffler.
- LeclochardEmpereur
Lornet a écrit:Leclochard a écrit:Lornet a écrit:lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
http://zebrattitude.blogspot.fr/2008/05/ladulte-zbre.html
http://www.adulte-surdoue.org/2012/bibliotheque-2/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/
C'était ma minute Caliméro.
Là, moi pas comprendre. Etre précoce, c'est un concept qui a du sens par rapport à un groupe de référence (même âge, cadre avec des paliers). On s'autorise à comparer les personnes à un âge où elles sont en apprentissage.Dans la vie adulte, je ne vois plus sa pertinence: l'expérience et le savoir compensent l'avance. Les gens développent des qualités particulières. Elles se spécialisent. S'il est possible de développer des compétences dans des domaines variés quand on est jeune. C'est beaucoup plus compliqué à un âge plus avancé. Je me souviens d'une série américaine qui mettait en scène, un type surdoué capable en quelques heures de se faire passer pour un médecin, un pompier, un architecte ou un pâtissier. C'était intéressant mais complètement fantasmé. Un métier n'est pas une somme de savoirs théoriques, ce sont des compétences acquises -longuement parfois- par l'expérience, une confrontation au réel et à l'inattendu qu'aucune intelligence n'égalera par sa seule réflexion.
Justement, il n'y a pas de précocité.
C'est inadapté, comme surdoué, d'ailleurs. Maintenant on parle de zèbre ou de HPI.
En gros, j'ai longtemps cru ce que tu crois : que j'avais eu deux ans d'avance parce que j'avais été précoce par rapport aux enfants de mon âge.
FAUX. Ce n'est pas une question d'avance. Je fais partie des 2% de personnes qui ne sont pas normo-pensantes (il suffit de taper "normo-pensants" et "zèbres" sur Google pour comprendre). D'ailleurs, ça m'est retombé dessus récemment au CHU où je me rends à cause du handicap de ma fille cadette. La psychologue se demande si je suis autiste Asperger puis m'a dit qu'elle me croit plutôt THQI. Elle ne m'apprend rien. Hélas.
J'ai barré ton second paragraphe qui montre seulement que tu ne connais rien sur le sujet. Ce n'est pas ça du tout. C'est juste que 2% de la population a un fonctionnement du cerveau différent. C'est peut-être un handicap d'ailleurs. Bref, surdoué n'est pas le bon terme et pas plus adéquat que précoce.
J'ai parlé de "précoce" car c'est un concept facile à comprendre pour les enseignants (un enfant de 6 qui raisonne comme un autre de 10 ans par ex). Je faisais remarquer qu'il n'avait plus de sens quand on devenait adulte.
Je ne doute pas que les professionnels aient inventé d'autres catégories qui expliquaient des façons de penser différentes de "la norme". Reste que reconnaître cela comme un handicap, c'est adopter un point de vue négatif et chercher à officialiser cette différence. Cela m'étonne et m'effraie un peu.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- NadejdaGrand sage
Lornet a écrit:Le plus souvent, je m'adapte. Là vu que je dois rendre carrée et rigide, et cadrée, ma façon de faire cours pour que ça convienne à l'inspectrice qui va revenir m'inspecter pour me valider l'agrégation, alors que ma façon d'enseigner me convient et convient à mes élèves... je suis sans doute un peu amère en me disant que je suis un gros machin brouillon qui bouillonne et que je dois me rendre carrée, nette et sans bavure. ^^ parce que forcément on nous demande de tenir compte de la précocité des élèves et de leur pensée en arborescence mais j'ai toujours ces caractéristiques, l'IPR n'en tiendra pas compte et je doute fort que je puisse m'en servir pour me justifier. :p J'espère que ça ne sera qu'un mauvais moment à passer. Correspondre au moule et ensuite souffler.
Oui, enfin, tu sais bien que beaucoup d'inspecteurs demandent des cours parfaits, avec de beaux tableaux bien rigides, peuvent être désagréables et sont casse-pieds avec les stagiaires, que ceux-ci soient HQI ou non.
Pour le coup, je ne pense vraiment pas que ta différence ait quelque chose à voir avec les lubies de ton inspectrice.
- LeclochardEmpereur
Jane a écrit:Leclochard a écrit:Lornet a écrit:lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
http://zebrattitude.blogspot.fr/2008/05/ladulte-zbre.html
http://www.adulte-surdoue.org/2012/bibliotheque-2/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/
C'était ma minute Caliméro.
Là, moi pas comprendre. Etre précoce, c'est un concept qui a du sens par rapport à un groupe de référence (même âge, cadre avec des paliers). On s'autorise à comparer les personnes à un âge où elles sont en apprentissage.
Dans la vie adulte, je ne vois plus sa pertinence: l'expérience et le savoir compensent l'avance. Les gens développent des qualités particulières. Elles se spécialisent. S'il est possible de développer des compétences dans des domaines variés quand on est jeune. C'est beaucoup plus compliqué à un âge plus avancé. Je me souviens d'une série américaine qui mettait en scène, un type surdoué capable en quelques heures de se faire passer pour un médecin, un pompier, un architecte ou un pâtissier. C'était intéressant mais complètement fantasmé. Un métier n'est pas une somme de savoirs théoriques, ce sont des compétences acquises -longuement parfois- par l'expérience, une confrontation au réel et à l'inattendu qu'aucune intelligence n'égalera par sa seule réflexion.
Le mot "précoce" est complètement inadapté. Je lui préfère l'acronyme HPI (haut potentiel intellectuel). Chez les enfants, il se manifeste surtout par le grand décalage existant entre le mode de pensée des HPI et des non HPI. Un enfant (un adulte) HPI n'est pas plus intelligent que les autres; il est intelligent de façon différente.
Je crois que notre grand tort, dans l'institution EN (et chez certains parents), est de croire que les HPI sont supérieurement intelligents. On attend donc beaucoup de ces enfants, beaucoup trop. D'autant que les HPI ont souvent des troubles dys- (ou des TA) associés. Clairement, ce sont des enfants déroutants. Ils ont souvent des centres d'intérêts / un regard sur le monde proches de ceux des adultes. On reste HPI adulte, mais le décalage avec les pairs tend à se gommer.
Cela se manifeste par un mode de réflexion complètement différent, un regard sur le monde et sur les autres complètement décalé.
Enfin, il y a autant de formes de "précocités" que de "précoces".
Ainsi, mes 3 enfants sont HPI et affichent des profils extrêmement différents !
Merci. C'est gentil d'avoir pris le temps d'écrire cette explication. Ca explique le comportement de certains élèves qu'on m'a présentés comme "en avance" ou ayant un QI supérieur à la moyenne et qui, ma foi, n'obtenaient pas de bons résultats ou avaient des comportements bizarres.
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- InvitéInvité
Nadejda a écrit:
Oui, enfin, tu sais bien que beaucoup d'inspecteurs demandent des cours parfaits, avec de beaux tableaux bien rigides, peuvent être désagréables et sont casse-pieds avec les stagiaires, que ceux-ci soient HQI ou non.
Pour le coup, je ne pense vraiment pas que ta différence ait quelque chose à voir avec les lubies de ton inspectrice.
Mais la rigidité est tout à fait contraire à ce que je suis.
J'avais été validée sans problème en tant que certifiée. J'ai dû tomber sur des inspecteurs zébrés.
Rarement eu autant l'impression d'être prise pour une idiote. Comme si on me demandait de me justifier : "Connaissez-vous l'alphabet ?" "Euh...Je sais lire, M'dame !" Rencontre du 3e type.
M'enfin bref.
La psy du CHU va me dire mercredi si je suis THQI ou autiste Asperger. Ça tombe par hasard en même temps.
L'IPR n'en aura rien à faire, de toute façon. :|
- gnafron2004Grand sage
Probablement que si, mais pas forcément dans le bon sens...ça dépend des IPR... bienveillants, juste idiots, pédants, il y a de tout, comme chez nous... :lol:
- InvitéInvité
Ben oui, sauf que nous, on nous demande d'être bienveillants.
Snif.
Snif.
- gnafron2004Grand sage
Théoriquement, ils ont un rôle de conseil! (j'ai dit "théoriquement"! Pas taper! )
- Mrs HobieGrand sage
Lornet, j'espère que les RdV te permettront d'y voir plus clair ...
J'ai lu la première page, pas eu le courage d'en lire plus, j'hésite entre pleurer de rage ou de désespoir, même si j'y ai lu aussi des "trucs sympas".
Dans les autres pages, puisque je n'ai pas eu le courage de lire la fin de la page 1, ni les pages 2 à 5 ..., peut-être plus tard à dose homéopathique) y a-t-il quelqu'un qui a signalé que le HPI (moi aussi je trouve que "précocité" ne convient pas, ni "surdouance") c'est 2 à 3 % de la population, ce qui fait quand même à peu près environ 1 par classe en moyenne (on ne peut ne pas en avoir une année, et 3 dans la même classe une autre année) ... :shock:
Donc "tous surdoués" non, mais l'impression d'en voir plein, oui, surtout que c'est mieux diagnostiqué maintenant qu'avant ...
Depuis que j'y ai été sensibilisée à un retour de noces en mai 2001 (la mère du marié, chef d'établissement spécialisée dans dépistage et accompagnement des EIP "Mrs Hobie, viens ici, faut que je te parle, en tant qu'enseignante, tu dois ...") , j'ai lu pas mal de trucs sur le sujet (notamment via les blogs "tribulations d'un petit zèbre" ou encore "le cheval à rayures") et le document le plus facile d'accès qui résume vraiment bien, c'est celui de l'ancienne référente EIP de la Réunion, on le trouve facilement en cherchant "document EIP Réunion" avec notre moteur de recherche préféré ...
Pour compléter, il y a une explication sur les types laminaires/complexes ici :
http://www.centre-psyrene.fr/les-deux-formes-d%E2%80%99expression-du-haut-potentiel-intellectuel-chez-l%E2%80%99enfant/
Sur ce, je retourne voir ce que mon caméléon laminaire bricole
J'ai lu la première page, pas eu le courage d'en lire plus, j'hésite entre pleurer de rage ou de désespoir, même si j'y ai lu aussi des "trucs sympas".
Dans les autres pages, puisque je n'ai pas eu le courage de lire la fin de la page 1, ni les pages 2 à 5 ..., peut-être plus tard à dose homéopathique) y a-t-il quelqu'un qui a signalé que le HPI (moi aussi je trouve que "précocité" ne convient pas, ni "surdouance") c'est 2 à 3 % de la population, ce qui fait quand même à peu près environ 1 par classe en moyenne (on ne peut ne pas en avoir une année, et 3 dans la même classe une autre année) ... :shock:
Donc "tous surdoués" non, mais l'impression d'en voir plein, oui, surtout que c'est mieux diagnostiqué maintenant qu'avant ...
Depuis que j'y ai été sensibilisée à un retour de noces en mai 2001 (la mère du marié, chef d'établissement spécialisée dans dépistage et accompagnement des EIP "Mrs Hobie, viens ici, faut que je te parle, en tant qu'enseignante, tu dois ...") , j'ai lu pas mal de trucs sur le sujet (notamment via les blogs "tribulations d'un petit zèbre" ou encore "le cheval à rayures") et le document le plus facile d'accès qui résume vraiment bien, c'est celui de l'ancienne référente EIP de la Réunion, on le trouve facilement en cherchant "document EIP Réunion" avec notre moteur de recherche préféré ...
Pour compléter, il y a une explication sur les types laminaires/complexes ici :
http://www.centre-psyrene.fr/les-deux-formes-d%E2%80%99expression-du-haut-potentiel-intellectuel-chez-l%E2%80%99enfant/
Sur ce, je retourne voir ce que mon caméléon laminaire bricole
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- CarabasVénérable
C'est étonnant et effrayant, en effet. Que le manque d'intelligence soit vu comme un handicap, ok, mais une intelligence supérieure? Même si je ne nie pas les difficultés de cette catégories de personnes, je trouve cela insultant vis-à-vis des "vrais" handicapés de suggérer qu'un HPI soit un handicap...Leclochard a écrit:
J'ai parlé de "précoce" car c'est un concept facile à comprendre pour les enseignants (un enfant de 6 qui raisonne comme un autre de 10 ans par ex). Je faisais remarquer qu'il n'avait plus de sens quand on devenait adulte.
Je ne doute pas que les professionnels aient inventé d'autres catégories qui expliquaient des façons de penser différentes de "la norme". Reste que reconnaître cela comme un handicap, c'est adopter un point de vue négatif et chercher à officialiser cette différence. Cela m'étonne et m'effraie un peu.
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- KilmenyEmpereur
En un sens c'est un handicap (au sens métaphorique) social, car souvent l'enfant sera isolé par les autres enfants, car jugé comme différent.
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- Mrs HobieGrand sage
Là est à mon avis une partie du problème : ne pas pouvoir envisager que ça puisse être "handicapant".Carabas a écrit:C'est étonnant et effrayant, en effet. Que le manque d'intelligence soit vu comme un handicap, ok, mais une intelligence supérieure? Même si je ne nie pas les difficultés de cette catégories de personnes, je trouve cela insultant vis-à-vis des "vrais" handicapés de suggérer qu'un HPI soit un handicap...
Je pense à d'autres situations ou on parle ou pas de "handicap" :
A partir de quel degré de myopie peut-on être considéré comme "handicapé" ? Peut-on l'être d'ailleurs ?
En dessous de quelle stature peut-on considéré être "handicapé" par sa taille ? Peut-on l'être d'ailleurs ?
Et les gauchers ?
En France, il y a un vrai problème de relation à "l'intelligence". Déjà, considérer c'est une intelligence supérieure, alors que c'est une façon de penser différente (les structures même du cerveau sont différentes en fait, au niveau des connexions neuronales, pleins de "raccourcis" ... ) qui a pour conséquence une efficacité supérieure dans quelques domaines (logico-mathématiques ou verbal). Mais pas dans tous, notamment les interactions sociales dont les HPI n'ont pas toutes les clés ...
Le fils d'une amie a développé une phobie sociale à cause du décalage : parler de la météo et partir sur les considérations climatiques, réchauffement de la planète, fonte du permafrost alors que la personne en face est juste dans les banalités polies ... Est-ce ce décalage de perception peut-être considéré comme un handicap ? Les daltoniens sont bien perçus comme handicapés, alors que ce n'est qu'une question de différence de perception, non ?
L'image qu'on m'avait donnée était celle du gaucher, exemple que je n'ai pas développé au-dessus : le monde est fait par et pour les droitiers (l'écriture, les vêtements, les outils ...) , et les gauchers doivent s'y adapter, mais tous n'y arrivent pas : certains n'arrivent à couper qu'avec des ciseaux pour gauchers, et ils sont souvent au moins désavantagés pour ne pas dire handicapés dans certains domaines. C'est pareil pour le HPI : il doit se suradapter, rentrer dans un moule pour lequel il n'est pas vraiment fait. On veut bien considérer les gauchers comme handicapés dans certaines situations, pourquoi pas les HPI ?
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- CarabasVénérable
Oui, bien sûr, mais n'est-ce pas le cas de toute personne, de tout enfant, "différente"? Or, toute différence peut certes être vécue comme une difficulté réelle, sans être reconnue comme handicap.Kilmeny a écrit:En un sens c'est un handicap (au sens métaphorique) social, car souvent l'enfant sera isolé par les autres enfants, car jugé comme différent.
Je ne suis pas HPI, mais j'étais très isolée en classe. Très timide, aimant les livres, me désintéressant de tout ce qui intéressait les autres gosses. Je me suis fait payer ma tête dès que j'ai mis le pied dans une salle de classe, ou presque. Étais-je handicapée? Non. En ai-je souffert? Oui, bien sûr. On ne peut pas éviter toutes les souffrances, y compris dans l'enfance. Et j'ai l'impression que les plus grandes souffrances viennent de la confrontation aux autres.
Faut-il vraiment tout étiqueter, classifier?
D'un côté on dénonce le fait de mettre tout le monde dans un moule, et de l'autre, pour échapper à ce moule, on essaye d'entrer à tout prix dans un autre.
D'un côté, on veut que l'école prenne en compte les spécificités de chacun, de l'autre, on sait très bien que le monde professionnel n'agira pas ainsi. Vous vous voyez, dans un entretien, dire que vous êtes HPI?
On peut le regretter. Moi aussi je souhaiterais une école plus adaptée aux capacités de chacun. Mais est-il nécessaire d'étiqueter ces capacités? Les enfants moyens aussi ont des spécificités, des facilités dans certains domaines, des difficultés dans d'autres? Comment les aider? Comment aider tout le monde, au-delà des étiquettes? Pour ma part, c'est ça qui m'intéresse.
Edit : je réponds à Mrs Hobie.
J'ignorais que les daltoniens étaient considérés comme handicapés et je trouve là encore cette étiquette excessive.
Pour les gauchers, je ne parlerais pas non plus de handicap, mais de gêne. En général, contraints de s'adapter à un monde de droitiers, ils sont beaucoup plus doués que la plupart des droitiers. En tout cas, je n'en connais pas qui soient aujourd'hui gênés. Mais justement, je conteste cette étiquette actuellement attribuée un peu trop facilement.
Une difficulté n'est pas un handicap. Ou alors nous sommes tous plus ou moins handicapés. Si c'est le cas, quelle spécificité accorder aux "handicapés traditionnels"?
Je te rejoins effectivement sur la difficulté de trouver la limite. C'est toujours le problème, en fait.
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- Mrs HobieGrand sage
sûre ?Carabas a écrit:Je ne suis pas HPI,
non, mais connaître aide à bien s'en occuper : dans ton jardin, peu importe si tu vas avoir des fruits ou des légumes, mais tu as besoin de savoir quels sont les besoins en soleil, eau pour y arriver ... Si tu traites tout ton potager de la même façon, c'est l'échec ...Carabas a écrit:Faut-il vraiment tout étiqueter, classifier?
Pas en France, mais dans d'autres pays, oui !!! (dans les pays anglo-saxons, ça passe mieux ...)Carabas a écrit: Vous vous voyez, dans un entretien, dire que vous êtes HPI?
le HPI est la conséquence d'un fonctionnement neuronal différent, et essayer de comprendre ces difficultés peut par ailleurs avoir des répercussions positives sur tout le groupe.Carabas a écrit:On peut le regretter. Moi aussi je souhaiterais une école plus adaptée aux capacités de chacun. Mais est-il nécessaire d'étiqueter ces capacités? Les enfants moyens aussi ont des spécificités, des facilités dans certains domaines, des difficultés dans d'autres? Comment les aider? Comment aider tout le monde, au-delà des étiquettes? Pour ma part, c'est ça qui m'intéresse.
Exemple : la perception de l'implicite, difficile chez l'HPI.
Problème de mathématiques en CE1, qui parle de 5 torchons et 3 serviettes ...
Question " combien y a-t-il de torchons et de serviettes ?" . L'EIP répondra facilement "5 torchons et 3 serviettes" parce qu'il n'a pas compris l'implicite "au total".
La question aurait été "combien y a-t-il de torchons et de serviettes au total" l'aurait aidé lui à donner la réponse attendue, et aurait aidé d'autres à trouver la bonne opération à effectuer ...
Franchement, le document EIP de la Réunion donne des pistes, qui peuvent profiter à plus, c'est ça qui est bien
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- LeclochardEmpereur
Kilmeny a écrit:En un sens c'est un handicap (au sens métaphorique) social, car souvent l'enfant sera isolé par les autres enfants, car jugé comme différent.
Si on souhaite une reconnaissance dans l'univers professionnel ou social afin qu'il y ait prise en compte d'une différence qu'on juge handicapante, on n'est plus dans le sens métaphorique.
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- CarabasVénérable
Je répondrais bien, par boutade, que je suis trop c* pour être HPI...Mrs Hobie a écrit:sûre ?Carabas a écrit:Je ne suis pas HPI,
Jamais fait de test, jamais eu besoin ni envie. Donc on restera dans le flou. Mais vu ma nullité profonde en maths-physique, domaines où excellent traditionnellement les HPI, je doute que ce soit le cas.
Bien sûr. Mais avons-nous, encore une fois, besoin d'étiquettes? Est-celle l'individu qui prime ou l'étiquette qu'on lui a accolée?Mrs Hobie a écrit:non, mais connaître aide à bien s'en occuper : dans ton jardin, peu importe si tu vas avoir des fruits ou des légumes, mais tu as besoin de savoir quels sont les besoins en soleil, eau pour y arriver ... Si tu traites tout ton potager de la même façon, c'est l'échec ...Carabas a écrit:Faut-il vraiment tout étiqueter, classifier?
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- lene75Prophète
Si on se met à considérer les gauchers comme handicapés, alors là je rends mon tablier :shock: Là pour le coup ça devient carrément de la discrimination. Certains ont besoin de ciseaux de gauchers, soit, et où est le pb ? Je ne peux pas rentrer dans des chaussures de taille 35, je suis obligée d'avoir des chaussures de taille 39, est-ce un handicap ?
Je suis assez d'accord avec Carabas.
Ce que je vois dans la discussion, c'est que certains HPI ont des difficultés et qu'il n'est pas idiot de les prendre en compte, comme il n'est pas idiot de prendre en compte les difficultés de chacun sans qu'il y ait besoin d'un test de QI approuvé par psychologue pour ça, mais de là à mettre tout le monde dans le même sac, je n'en vois pas l'intérêt. Pourquoi aller chercher un gosse pour qui tout va bien (beaucoup d'élèves déclarés HPI n'ont strictement aucun pb de relations sociales, par ex, et pour certains qui ont des scores élevés partout, c'est même le contraire) et le propulser dans le monde de la pathologie et du handicap (ce qui n'est pas sans conséquences psychologiques) au prétexte qu'il a plus de 130 de QI ? Ça me rappelle les paroles d'un neurologue en néonat' que j'ai trouvées très sages : il parlait à la maman d'une petite qui avait fait un AVC à la naissance et dont une partie du cerveau avait été endommagée et lui expliquait qu'elle s'en sortait très bien "Elle ne sera peut-être jamais 1re de classe, mais elle sera comme tous ces enfants qui sont juste moyens sans qu'on sache pourquoi". Tout le monde a des différences, mais il n'y a qu'à un certain degré que ça devient vraiment un handicap insurmontable qui nécessite que ce soit l'extérieur qui s'adapte. Certains HPI sont dans ce cas, mais visiblement pas tous.
Je suis assez d'accord avec Carabas.
Ce que je vois dans la discussion, c'est que certains HPI ont des difficultés et qu'il n'est pas idiot de les prendre en compte, comme il n'est pas idiot de prendre en compte les difficultés de chacun sans qu'il y ait besoin d'un test de QI approuvé par psychologue pour ça, mais de là à mettre tout le monde dans le même sac, je n'en vois pas l'intérêt. Pourquoi aller chercher un gosse pour qui tout va bien (beaucoup d'élèves déclarés HPI n'ont strictement aucun pb de relations sociales, par ex, et pour certains qui ont des scores élevés partout, c'est même le contraire) et le propulser dans le monde de la pathologie et du handicap (ce qui n'est pas sans conséquences psychologiques) au prétexte qu'il a plus de 130 de QI ? Ça me rappelle les paroles d'un neurologue en néonat' que j'ai trouvées très sages : il parlait à la maman d'une petite qui avait fait un AVC à la naissance et dont une partie du cerveau avait été endommagée et lui expliquait qu'elle s'en sortait très bien "Elle ne sera peut-être jamais 1re de classe, mais elle sera comme tous ces enfants qui sont juste moyens sans qu'on sache pourquoi". Tout le monde a des différences, mais il n'y a qu'à un certain degré que ça devient vraiment un handicap insurmontable qui nécessite que ce soit l'extérieur qui s'adapte. Certains HPI sont dans ce cas, mais visiblement pas tous.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- InvitéInvité
Kilmeny a écrit:En un sens c'est un handicap (au sens métaphorique) social, car souvent l'enfant sera isolé par les autres enfants, car jugé comme différent.
Pas le cas du tout pour ma fille aînée.
Pour moi...hum. Peut-être que mercredi, la psy me dira "Vous êtes autiste Asperger" et dès lors, on pourra parler de handicap.
Mais je pense qu'elle me dira "Vous êtes HPI". Ce que je sais déjà. Sauf que là, on ne pourra pas parler de handicap.
Pourtant elle hésite entre les deux (donc que je sois l'un ou l'autre, et vu qu'elle est venue vers moi, est-ce que les deux sont si différents ?)
Pourtant ma fille aînée est HPI et ma fille cadette a un handicap (l'IRM a montré que c'est lié à une lésion corticale).
Quand j'étais enceinte de ma fille aînée, j'ai dû refaire trois fois la seconde échographie car ils avaient décelé une CLIP (collection liquidienne intraplexuelle) qui a été résorbée avant sa naissance.
On me parle d'origine génétique pour la maladie orpheline de ma fille.
De même, j'ai lu que la douance s transmet très souvent à ses enfants.
Aors :
Est-ce que ce n'est pas explicable par une anomalie cérébrale (je n'en sais rien, vu que je n'ai jamais fait d'IRM) et est-ce que ça n'a pas un lien avec les autres "maladies" cérébrales ? Je ne sais pas si je suis très claire. Mais voilà.
- InvitéInvité
Carabas a écrit:
C'est étonnant et effrayant, en effet. Que le manque d'intelligence soit vu comme un handicap, ok, mais une intelligence supérieure? Même si je ne nie pas les difficultés de cette catégories de personnes, je trouve cela insultant vis-à-vis des "vrais" handicapés de suggérer qu'un HPI soit un handicap...
Mais ce n'est pas une intelligence supérieure. C'est surtout un gros, un énorme décalage.
Je vais rarement sur les forums de zèbres. Mais il y avait un topic sur le permis de conduire. Certains zèbres l'ont du premier coup. Mais on est quand même un bon pourcentage à avoir beaucoup bataillé. :| Kézako ? 200 leçons plus tard... Qu'est-ce qu'il me veut, ce moniteur ? Du coup, HPI, intelligence supérieure, mais catastrophe dès qu'il s'agit de décrocher le papier rose. A quoi c'est dû ? Je ne sais pas trop. C'est très protocolaire, rigide, pour le coup. Et des HPI l'ont du premier coup au bout de 20 leçons : il n'y a pas de généralité.
Toutefois le pourcentage d'HPI qui se heurtent à un mur au moment de l'obtention du sésame est impressionnante. Ce qui devrait être une formalité pour des gens ayant une intelligence supérieure , ce dont je doute, se transforme en : " ????!???!!????"
Pour le code, ça va tout seul. C'est le fait de devoir obéir à des consignes claires et répétitives dans une voiture qui crée un stress insurmontable quand on n'est pas monotache. Ce qui m'a sauvée, c'est d'être tombée la 5e fois sur un inspecteur qui me parlait de la pluie et du beau temps pendant que je conduisais. Maintenant, je mets la musique à fond ou je réfléchis aux personnages des livres que j'écris, j'écris dans ma tête, parce que seulement conduire, en se concentrant sur la conduite en ne faisant rien d'autre en même temps : Impossible.
Et sur le forum de zèbres, je me suis aperçue que nous sommes nombreux à avoir vécu la même chose.
- lene75Prophète
Oui mais Lornet, tu montres bien la différence : il y a probablement une origine physique pour ton aînée comme pour ta cadette, la différence, c'est que ta cadette a besoin d'une prise en charge spécifique, ne serait-ce que médicale, alors que ton aînée se débrouille plutôt mieux que tout le monde, aussi bien scolairement que socialement, et n'a aucun problème de santé. À ce titre, elle n'a aucun handicap et a même plutôt des avantages, du moins à ce jour, mais il n'y a pas de raison a priori pour que ça change.
G. est objectivement handicapée parce qu'elle est empêchée de faire ce que les enfants de son âge peuvent faire, mais elle ne le sera peut-être pas toujours. La plupart des études sur des personnes porteuses de son syndrome montrent que les personnes qui le portent sont normales et pourtant, leurs malformations physiques, y compris cérébrales, elles les ont toujours, mais elle ne constituent pas ou plus un handicap.
G. est objectivement handicapée parce qu'elle est empêchée de faire ce que les enfants de son âge peuvent faire, mais elle ne le sera peut-être pas toujours. La plupart des études sur des personnes porteuses de son syndrome montrent que les personnes qui le portent sont normales et pourtant, leurs malformations physiques, y compris cérébrales, elles les ont toujours, mais elle ne constituent pas ou plus un handicap.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- InvitéInvité
Oui, mon aînée n'a aucun handicap.
Par contre, je suis HPI comme mon aînée et dans mon cas, ça s'apparente à un handicap. Ça ne se présente pas de la même façon que pour ma fille aînée. Si on me dit que je suis autiste Asperger, je comprendrai mieux.
Mais il y a quelque chose, un truc, la preuve étant qu'on me fait passer ces tests sans que la démarche vienne de moi.
Par contre, je suis HPI comme mon aînée et dans mon cas, ça s'apparente à un handicap. Ça ne se présente pas de la même façon que pour ma fille aînée. Si on me dit que je suis autiste Asperger, je comprendrai mieux.
Mais il y a quelque chose, un truc, la preuve étant qu'on me fait passer ces tests sans que la démarche vienne de moi.
- LeclochardEmpereur
Lornet a écrit:Carabas a écrit:
C'est étonnant et effrayant, en effet. Que le manque d'intelligence soit vu comme un handicap, ok, mais une intelligence supérieure? Même si je ne nie pas les difficultés de cette catégories de personnes, je trouve cela insultant vis-à-vis des "vrais" handicapés de suggérer qu'un HPI soit un handicap...
Mais ce n'est pas une intelligence supérieure. C'est surtout un gros, un énorme décalage.
Je vais rarement sur les forums de zèbres. Mais il y avait un topic sur le permis de conduire. Certains zèbres l'ont du premier coup. Mais on est quand même un bon pourcentage à avoir beaucoup bataillé. :| Kézako ? 200 leçons plus tard... Qu'est-ce qu'il me veut, ce moniteur ? Du coup, HPI, intelligence supérieure, mais catastrophe dès qu'il s'agit de décrocher le papier rose. A quoi c'est dû ? Je ne sais pas trop. C'est très protocolaire, rigide, pour le coup. Et des HPI l'ont du premier coup au bout de 20 leçons : il n'y a pas de généralité.
Toutefois le pourcentage d'HPI qui se heurtent à un mur au moment de l'obtention du sésame est impressionnante. Ce qui devrait être une formalité pour des gens ayant une intelligence supérieure , ce dont je doute, se transforme en : " ????!???!!????"
C'est vrai que des gens brillants (scolairement parlant) n'arrivent pas à le décrocher malgré de nombreuses tentatives. A mon avis, cela prouve simplement qu'il y a plusieurs formes d'intelligence et qu'on n'a pas les mêmes facilités dans tous les domaines.
Ces mêmes personnes n'arriveront peut-être jamais à dessiner, danser ou jouer du piano. On a moins de témoignages pour ces derniers exemples car il est plus rare qu'on vienne dire: "j'ai essayé d'apprendre à faire des portraits: je n'ai jamais réussi, malgré mon gros QI."
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
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