- NadejdaGrand sage
J'aurai dans une de mes 4e un élève qui a sauté deux classes et devrait bénéficier de certains aménagements (que j'ignore encore). Ça doit pas être évident d'avoir 11 ans au milieu de grands dadais de 4e...
- lene75Prophète
La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas (paraît-il avérés, tests de QI à l'appui). Il paraît que j'en ai plusieurs par an dans mes classes (5 sur 25 m'ont été signalés l'an dernier en TL...), de sorte que depuis que j'y suis, des dizaines sont censés m'être passés entre les mains.
Pour la plupart d'entre eux, je ne remarque strictement rien, ce sont des élèves tout ce qu'il y a de plus normal, tantôt moyens, tantôt bons, tantôt glandeurs, chiants et arrogants mais sans que je ne remarque rien de particulier chez eux, même pas un niveau de compréhension supérieur à la moyenne.
Depuis que je suis arrivée dans cet établissement, j'ai remarqué 3 élèves un peu à part, dont un seulement m'a été présenté comme précoce par l'établissement, un autre comme ça en passant par sa mère parce que je lui suggérais qu'il avait des facilités, et le 3e rien du tout. Les 2 derniers n'étaient pas des élèves à problèmes mais avaient un niveau de compréhension et d'analyse bien au-dessus de la moyenne. C'était un vrai plaisir de les avoir en classe. Je me suis juste dit que c'étaient des élèves intelligents. Le 1er, à mon avis, aurait relevé d'une classe spécialisée : excellent niveau de compréhension, extraordinaire finesse, le genre à pioncer, à ne rien f*, à sécher la plupart du temps mais à faire une analyse fulgurante quand il daigne relever la tête et qu'il en a marre que les autres rament depuis des heures, incapable de rédiger quoi que ce soit, de comprendre que les autres puissent ne pas comprendre, psychologie totalement torturée, rapport affectif aux adultes décalé, renvoyé de son établissement précédent, en échec scolaire (un ou deux ans de retard, je ne sais plus, il a quand même eu son bac L au rattrapage, après avoir fait une 1re STMG, mais bon, ce n'est pas un critère...). Sur des dizaines de cas qu'on m'a signalés, c'était à mon sens le seul qui aurait eu besoin d'une adaptation de sa scolarité.
Pour la plupart d'entre eux, je ne remarque strictement rien, ce sont des élèves tout ce qu'il y a de plus normal, tantôt moyens, tantôt bons, tantôt glandeurs, chiants et arrogants mais sans que je ne remarque rien de particulier chez eux, même pas un niveau de compréhension supérieur à la moyenne.
Depuis que je suis arrivée dans cet établissement, j'ai remarqué 3 élèves un peu à part, dont un seulement m'a été présenté comme précoce par l'établissement, un autre comme ça en passant par sa mère parce que je lui suggérais qu'il avait des facilités, et le 3e rien du tout. Les 2 derniers n'étaient pas des élèves à problèmes mais avaient un niveau de compréhension et d'analyse bien au-dessus de la moyenne. C'était un vrai plaisir de les avoir en classe. Je me suis juste dit que c'étaient des élèves intelligents. Le 1er, à mon avis, aurait relevé d'une classe spécialisée : excellent niveau de compréhension, extraordinaire finesse, le genre à pioncer, à ne rien f*, à sécher la plupart du temps mais à faire une analyse fulgurante quand il daigne relever la tête et qu'il en a marre que les autres rament depuis des heures, incapable de rédiger quoi que ce soit, de comprendre que les autres puissent ne pas comprendre, psychologie totalement torturée, rapport affectif aux adultes décalé, renvoyé de son établissement précédent, en échec scolaire (un ou deux ans de retard, je ne sais plus, il a quand même eu son bac L au rattrapage, après avoir fait une 1re STMG, mais bon, ce n'est pas un critère...). Sur des dizaines de cas qu'on m'a signalés, c'était à mon sens le seul qui aurait eu besoin d'une adaptation de sa scolarité.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- InvitéInvité
Je me suis posé la question pour ma fille ce matin, justement. Mais ça ne lui pose aucun problème : elle a des amis dans toutes les classes et même dans les autres écoles (le mercredi, c'est centre de loisirs). Quand on se promène avec elle, on entend "Bonjour" puis son prénom toutes les 2 minutes. Elle repond avec le sourire. A l'adolescence on va devoir surveiller ses consommations téléphoniques.
Pour moi avoir deux ans d'avance j'ai longtemps cru que c'était un probleme et que j'avais peu d'amis à cause de ça. Mais non. On est populaire, sociable ou pas. C'est le jour et la nuit avec moi. Mais alors pourquoi ? Mystère. Elle est facile à vivre.
Pour moi avoir deux ans d'avance j'ai longtemps cru que c'était un probleme et que j'avais peu d'amis à cause de ça. Mais non. On est populaire, sociable ou pas. C'est le jour et la nuit avec moi. Mais alors pourquoi ? Mystère. Elle est facile à vivre.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Il y a plusieurs définitions contradictoires! C'est une des raisons pour lesquelles les les gens ne se comprennent pas toujours...Nasopi a écrit:Je n'y comprends décidément rien à ces histoires (en même temps, ne m'étant jamais intéressée de près à la question, je n'y connais rien)... Je croyais, comme il est d'ailleurs rappelé sur ce fil, que la précocité était non pas une question d'intelligence, mais plutôt une question de fonctionnement différent. Comment se fait-il alors qu'elle se diagnostique au QI ?
La définition retenue par l'EN, c'est QIT>130 ou QIT un peu plus bas mais IAG>130. QIT et IAG sont deux indices calculés à partir des réponses au test, le QIT est ce qu'on appelle d'ordinaire QI et l'IAG est la partie qui résiste le mieux aux dys (on enlève les tests de vitesse et de mémoire de travail, qui chez certains enfants sont chutés parce qu'ils ont un problème). Avec cette définition, un enfant sur 25 environ est surdoué.
Précocité et surdon sont synonymes (certains font des distinctions mais selon des critères variables). Certains introduisent une catégorie différente à partir de 145 (diversement nommée, elle aussi), qui correspond à un enfant sur 500 environ. Mais il n'y a pas vraiment de théorie spécifique à cette nouvelle catégorie (pas assez de sous en jeu?).
Enfin, il faut savoir que les tests sont très loin d'être infaillibles.
- lene75Prophète
Blablatrice occasionnelle a écrit:Enfin, il faut savoir que les tests sont très loin d'être infaillibles.
Le psychiatre de mon neveu affirme qu'ils ne sont pas fiables pour les HTA et que dans tous les cas ils doivent être faits dans des conditions très spécifiques pour être fiables (répétés, on ne peut pas s'appuyer sur un test unique, fais avec une personne de confiance que l'enfant connaît depuis un certain temps, réalisés sans pression, etc.)... c'est ballot, surtout quand l'EN ne prend que ça en considération (notamment pour les faibles QI) en s'appuyant le plus souvent sur un test ponctuel fait par un psy inconnu de l'enfant... Après je suppose que pour les HP, si le test est élevé une fois, c'est bon, et que le risque est plutôt de minorer que de majorer.
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- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Non, une étude affirme que le test est d'autant moins fiable qu'on s'éloigne de la moyenne, vers le bas comme vers le haut. Et le principal facteur d'erreur est alors humain, et le score peut être inexact dans les deux sens.
(On comprend facilement que ça ne doit pas être facile de diagnostiquer des retards mentaux. Mais à l'autre extrémité aussi le passeur a apparemment tendance à ne pas être neutre devant un enfant très atypique, soit en le poussant soit en refusant d'admettre son talent.)
(On comprend facilement que ça ne doit pas être facile de diagnostiquer des retards mentaux. Mais à l'autre extrémité aussi le passeur a apparemment tendance à ne pas être neutre devant un enfant très atypique, soit en le poussant soit en refusant d'admettre son talent.)
- lene75Prophète
Tu as l'air de t'y connaître en la matière. C'est un intérêt perso ou c'est ton parcours professionnel qui t'y a amenée ?
À propos de retards mentaux, j'avais un peu fouillé la littérature américaine sur la question et je m'étais aperçue qu'on y faisait la distinction, que je n'ai jamais vue en France, entre un retard mental au sens littéral du terme (= un enfant qui a un retard dans ses acquisitions, qui a besoin de plus de temps, mais pourra très bien être d'intelligence normale à l'âge adulte) et une déficience mentale, qui demeure à l'âge adulte. Le terme de précocité contient la même équivoque, je trouve : n'y a-t-il pas aussi deux catégories, d'un côté des enfants qui seraient en avance pour leur âge sans forcément être surdoués à l'âge adulte et d'un autre côté des surdoués qui le resteront à l'âge adulte ?
À propos de retards mentaux, j'avais un peu fouillé la littérature américaine sur la question et je m'étais aperçue qu'on y faisait la distinction, que je n'ai jamais vue en France, entre un retard mental au sens littéral du terme (= un enfant qui a un retard dans ses acquisitions, qui a besoin de plus de temps, mais pourra très bien être d'intelligence normale à l'âge adulte) et une déficience mentale, qui demeure à l'âge adulte. Le terme de précocité contient la même équivoque, je trouve : n'y a-t-il pas aussi deux catégories, d'un côté des enfants qui seraient en avance pour leur âge sans forcément être surdoués à l'âge adulte et d'un autre côté des surdoués qui le resteront à l'âge adulte ?
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- SurvivantNiveau 1
Les conclusions d’un test peuvent être exactes : tout dépend de ce que l’on en fera. À six ans, comme j’avais des problèmes de comportement, on m’a fait passer des tests psychologiques dans les services d’un grand spécialiste. La psychologue m’a trouvé un âge mental de huit ans (je lisais déjà depuis plus un an) avec un vocabulaire très riche mais elle a souligné le fait que je vivais mentalement dans le monde des adultes : je ne disposais en effet que des romans d’amour de ma mère, irréprochables moralement mais où les enfants n’avaient aucune place. Elle a donc donné à ma mère des conseils qui auraient peut-être été excellents avec un autre enfant mais inapplicables dans mon cas : il aurait fallu m’inscrire dans une luxueuse école privée, hors de nos moyens et située loin de chez nous. Ma mère n’a pas osé le lui faire remarquer, elle m’a tout simplement changé d’établissement et j’y ai été encore plus malheureux. Que par la suite je n’aie pas réussi dans mes études peut aisément se constater puisque j’ai fini dans l’enseignement.
- NadejdaGrand sage
Lornet a écrit:Je me suis posé la question pour ma fille ce matin, justement. Mais ça ne lui pose aucun problème : elle a des amis dans toutes les classes et même dans les autres écoles (le mercredi, c'est centre de loisirs). Quand on se promène avec elle, on entend "Bonjour" puis son prénom toutes les 2 minutes. Elle repond avec le sourire. A l'adolescence on va devoir surveiller ses consommations téléphoniques.
Pour moi avoir deux ans d'avance j'ai longtemps cru que c'était un probleme et que j'avais peu d'amis à cause de ça. Mais non. On est populaire, sociable ou pas. C'est le jour et la nuit avec moi. Mais alors pourquoi ? Mystère. Elle est facile à vivre.
Oui, j'imagine que ça dépend aussi de la personnalité de l'enfant. Et de l'état d'esprit des élèves qui l'entourent. J'ai quelques doutes quant au bien-être d'un enfant très très précoce qui s'ennuie mortellement dans des classes faibles de REP (c'est le cas de cet élève)...
- the educatorFidèle du forum
Et pourquoi donc ne foutrait il pas le bordel avec ses copains? ça occupe largement!!J'ai quelques doutes quant au bien-être d'un enfant très très précoce qui s'ennuie mortellement dans des classes faibles de REP (c'est le cas de cet élève)...
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Blablatrice occasionnelle a écrit:Si on définit le surdon par un seuil, par exemple 130, l'écrasante majorité des enfants surdoués auront un QI très légèrement supérieur à 130, c'est juste une propriété de l'exponentielle. Ce sont donc ceux-là qu'on rencontre en pratique, les autres étant beaucoup, beaucoup plus rares. Et l'EN s'est engagée envers les associations de parents concernés à proposer des aménagements à partir de ce seuil (on peut par exemple forcer un saut de classe).
Est-ce raisonnable? Je pense que ça dépend beaucoup du gamin, de l'accompagnement parental, de l'établissement (l'hétérogénéité est très importante), mais dans tous les cas je reste perplexe quant à la nécessité des aménagements basés sur des critères psychologiques, ou de "fonctionnement différent". C'est dommage de ne pas proposer davantage de choses à faire aux gamins demandeurs ou très capables, il y a certainement des talents gâchés, mais c'est vrai pour tous les enfants, les talents sont variés et le QI ne les mesure pas tous.
Par ailleurs les enfants testés ont souvent des problèmes associés qui ne relèvent pas forcément de la mauvaise éducation (par exemple une dyslexie compensée, justement). J'ai d'ailleurs aussi un cas comme ça à la maison, et effectivement une adaptation est nécessaire (dans mon cas elle relève du seul accompagnement parental), mais elle est centrée sur la difficulté et non le QI.
Sinon je suis d'accord, on ne diagnostiquait pas assez, mais trop diagnostiquer ne rend pas non plus service aux cas les plus lourds (ou extrêmes).
J'apprécie les éléments de réflexion que tu donnes. C'est riche.
Sans être très connaisseur de la question (une expérience personnelle, cela ne va pas loin), je me permets d'exprimer un désaccord sur la première partie en gras. Dans notre cas, jamais nous n'aurions sollicité de saut de classe pour nos deux premiers si des difficultés relationnelles ne s'étaient posées. Cela ne me préoccupait pas le moins du monde que mes enfants puissent s'ennuyer parfois en classe, mais j'ai bien voulu commencer à me pencher sur la question quand j'ai vu mon aîné de sept ans s'étioler et revenir toujours plus seul et plus malheureux de l'école. Sur le plan scolaire, nous décelions qu'il commençait à désapprendre : lui qui écrivait si bien en CP, produisait désormais des travaux de plus en plus dégueulasses et toutes nos tentatives pour l'aider (notamment à coups de serrage de vis, pour ceux qui en douteraient), échouaient. Nous ne faisions que déplacer les problèmes.
C'est bien finalement parce que le problème apparaissait comme un tout que nous sommes rentrés en guerre (pas moyen de faire autrement face au mur de l'institution, quand il ne veut rien entendre). Finalement après un changement d'école et un saut de classe, on évoquait avec nous un an plus tard l'éventualité d'un second saut, dont nous ne voulions pas, puisque la vie était devenue beaucoup plus rose. Il ne disait plus bonjour en regardant ses pompes, souriait... Quel soulagement !
Pour nous en tout cas, aspects scolaires et psychologiques étaient indissociables.
Pour illustrer le second point, c'est grâce aux psys que nous avons découvert un problème orthoptique chez nos deux premiers. Apprentissage initial de la lecture apparemment normal, mais peine ensuite à gagner en fluidité, malgré une compréhension fine des textes. J'ai fulminé plus d'une fois quand mes gamins ne marquaient pas les ponctuations... Ah ben non, en fait, ils ne les voyaient pas. Le souci de convergence, très net dans les deux cas, était compensé. La rééducation a été très simple, en quelques séances, et les deux sont devenus mordus de lecture ensuite. J'enrage qu'il n'y ait pas de dépistage systématique pour tous les gosses.
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
L'intérêt personnel, je souffre de troubles neurologiques, trouve certaines tâches très faciles et d'autres très difficiles par rapport à la plupart des gens, ça m'a d'ailleurs joué des tours à l'école. Et comme mon cas est un peu compliqué j'ai dû fouiller. Après, mes enfants ont hérité d'une partie de mes problèmes et comme il y a des trucs qui se rééduquent jeune, je me suis replongée dedans. Les tests de QI sont à la périphérie de mes préoccupations, mais comme deux de mes enfants en ont passé, et que c'était "inhomogène", j'ai cherché à comprendre ce que ça mesurait.lene75 a écrit:Tu as l'air de t'y connaître en la matière. C'est un intérêt perso ou c'est ton parcours professionnel qui t'y a amenée ?
De manière un peu ironique mes enfants ont, ou peuvent avoir facilement des diagnostics neurologiques ouvrant droit à des adaptations, alors qu'ils n'en ont pas vraiment besoin. Alors que pour moi qui suis un cas beaucoup plus "lourd" personne n'a rien vu (j'ai survécu mais c'eût été beaucoup mieux avec une prise en charge): signe d'une époque...
Malheureusement toute cette science ne m'a été d'aucune utilité en tant qu'enseignante (à une exception près, mais je pense que si j'avais rencontré autrement que comme élève la personne en question, je l'aurais aidée de la même façon). Enfin, si, ça m'a aidée à comprendre pourquoi j'étais une mauvaise enseignante, depuis j'essaie de corriger ce qui ne va pas mais c'est très dur....
Pour le retard mental je ne sais pas. Mais d'une manière générale les enfants se développent souvent dans le désordre, les test de QI sont plus fiables après 8 ans. Curieusement, après 8 ans ils restent remarquablement stables (aux erreurs près, qui sont non négligeables).lene75 a écrit:À propos de retards mentaux, j'avais un peu fouillé la littérature américaine sur la question et je m'étais aperçue qu'on y faisait la distinction, que je n'ai jamais vue en France, entre un retard mental au sens littéral du terme (= un enfant qui a un retard dans ses acquisitions, qui a besoin de plus de temps, mais pourra très bien être d'intelligence normale à l'âge adulte) et une déficience mentale, qui demeure à l'âge adulte. Le terme de précocité contient la même équivoque, je trouve : n'y a-t-il pas aussi deux catégories, d'un côté des enfants qui seraient en avance pour leur âge sans forcément être surdoués à l'âge adulte et d'un autre côté des surdoués qui le resteront à l'âge adulte ?
Les enfants sont tous différents! Mais ce que tu décris est atypique, je connais pas mal de cas de maternelle où un saut de classe était salutaire parce que le gamin ne comprenait pas qu'il était en avance et vivait mal sa différence. Après, c'est plus rare, quand on a compris qu'on est juste plus performant et qu'on peut se permettre de glander souvent le moral va mieux. Mais je pense qu'il y a aussi un aspect "reconnaissance des capacités" et la décision de s'investir, tant dans les apprentissages que dans les relations avec les autres, peut être binaire.Ventre-Saint-Gris a écrit:Blablatrice occasionnelle a écrit:Si on définit le surdon par un seuil, par exemple 130, l'écrasante majorité des enfants surdoués auront un QI très légèrement supérieur à 130, c'est juste une propriété de l'exponentielle. Ce sont donc ceux-là qu'on rencontre en pratique, les autres étant beaucoup, beaucoup plus rares. Et l'EN s'est engagée envers les associations de parents concernés à proposer des aménagements à partir de ce seuil (on peut par exemple forcer un saut de classe).
Est-ce raisonnable? Je pense que ça dépend beaucoup du gamin, de l'accompagnement parental, de l'établissement (l'hétérogénéité est très importante), mais dans tous les cas je reste perplexe quant à la nécessité des aménagements basés sur des critères psychologiques, ou de "fonctionnement différent". C'est dommage de ne pas proposer davantage de choses à faire aux gamins demandeurs ou très capables, il y a certainement des talents gâchés, mais c'est vrai pour tous les enfants, les talents sont variés et le QI ne les mesure pas tous.
Par ailleurs les enfants testés ont souvent des problèmes associés qui ne relèvent pas forcément de la mauvaise éducation (par exemple une dyslexie compensée, justement). J'ai d'ailleurs aussi un cas comme ça à la maison, et effectivement une adaptation est nécessaire (dans mon cas elle relève du seul accompagnement parental), mais elle est centrée sur la difficulté et non le QI.
Sinon je suis d'accord, on ne diagnostiquait pas assez, mais trop diagnostiquer ne rend pas non plus service aux cas les plus lourds (ou extrêmes).
J'apprécie les éléments de réflexion que tu donnes. C'est riche.
Sans être très connaisseur de la question (une expérience personnelle, cela ne va pas loin), je me permets d'exprimer un désaccord sur la première partie en gras. Dans notre cas, jamais nous n'aurions sollicité de saut de classe pour nos deux premiers si des difficultés relationnelles ne s'étaient posées. Cela ne me préoccupait pas le moins du monde que mes enfants puissent s'ennuyer parfois en classe, mais j'ai bien voulu commencer à me pencher sur la question quand j'ai vu mon aîné de sept ans s'étioler et revenir toujours plus seul et plus malheureux de l'école. Sur le plan scolaire, nous décelions qu'il commençait à désapprendre : lui qui écrivait si bien en CP, produisait désormais des travaux de plus en plus dégueulasses et toutes nos tentatives pour l'aider (notamment à coups de serrage de vis, pour ceux qui en douteraient), échouaient. Nous ne faisions que déplacer les problèmes.
C'est bien finalement parce que le problème apparaissait comme un tout que nous sommes rentrés en guerre (pas moyen de faire autrement face au mur de l'institution, quand il ne veut rien entendre). Finalement après un changement d'école et un saut de classe, on évoquait avec nous un an plus tard l'éventualité d'un second saut, dont nous ne voulions pas, puisque la vie était devenue beaucoup plus rose. Il ne disait plus bonjour en regardant ses pompes, souriait... Quel soulagement !
Pour nous en tout cas, aspects scolaires et psychologiques étaient indissociables.
Pour l'aspect scolaire, je pense aussi que beaucoup dépend des enfants, certains sont naturellement efficaces, d'autres ont plus de mal à s'organiser. Pour ceux qui ont plus de mal c'est plus problématique quand c'est trop facile, parce qu'ils ont davantage besoin d'apprendre à travailler pour se structurer. L'ennui est que cette capacité à s'organiser est en bonne partie innée, mais faiblement corrélée au QI, c'est une des raisons pour lesquelles le QI ne devrait pas être le seul critère pour décider du bienfondé d'un saut de classe.
J'ai une expérience similaire, et suis aussi une grande adepte de l'orthoptie.Ventre-Saint-Gris a écrit:
Pour illustrer le second point, c'est grâce aux psys que nous avons découvert un problème orthoptique chez nos deux premiers. Apprentissage initial de la lecture apparemment normal, mais peine ensuite à gagner en fluidité, malgré une compréhension fine des textes. J'ai fulminé plus d'une fois quand mes gamins ne marquaient pas les ponctuations... Ah ben non, en fait, ils ne les voyaient pas. Le souci de convergence, très net dans les deux cas, était compensé. La rééducation a été très simple, en quelques séances, et les deux sont devenus mordus de lecture ensuite. J'enrage qu'il n'y ait pas de dépistage systématique pour tous les gosses.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Blablatrice occasionnelle a écrit: le QI ne devrait pas être le seul critère pour décider du bienfondé d'un saut de classe.
C'est certain ! Mais jamais un psy compétent ne se contente d'un bête score pour orienter vers un saut de classe. Un WISC doit donner matière à une lecture et une interprétation fines, et le premier chantier devrait toujours être celui du choix du psy. Il faut absolument fuir les pourvoyeurs de certificats de complaisance et les généralistes qui, en s'occupant de tout, ne sont spécialistes de rien. De ce point de vue, j'ose dire que les psychologues scolaires ne sont pas toujours affûtés sur le sujet...
- Blablatrice occasionnelleNiveau 6
Je sais, les querelles de chapelle vont bon train...Ventre-Saint-Gris a écrit:C'est certain ! Mais jamais un psy compétent ne se contente d'un bête score pour orienter vers un saut de classe. Un WISC doit donner matière à une lecture et une interprétation fines, et le premier chantier devrait toujours être celui du choix du psy. Il faut absolument fuir les pourvoyeurs de certificats de complaisance et les généralistes qui, en s'occupant de tout, ne sont spécialistes de rien. De ce point de vue, j'ose dire que les psychologues scolaires ne sont pas toujours affûtés sur le sujet...Blablatrice occasionnelle a écrit: le QI ne devrait pas être le seul critère pour décider du bienfondé d'un saut de classe.
J'ai une expérience positive avec une psychologues scolaire (un de mes gamins a passé son QI dans ce cadre); tous mes amis aussi, excepté pour le délai d'attente, trop souvent déraisonnable. Les psychologues scolaires ont l'avantage de connaître l'école et d'en être connus, ce qui diminue un peu les aléas. Par exemple, dans notre cas, nous voulions un saut, la maîtresse n'était pas pour, et la directrice a pu trancher en notre faveur parce qu'elle avait confiance en la psychologue scolaire avec qui elle travaillait depuis des années. Cette psychologue a été à la fois pertinente dans ses observations de l'enfant et efficace pour apaiser la situation avec l'école (au passage, elle nous a prévenus contre les psychologue libéraux, trop soucieux de plaire à leur clientèle à son goût - il y a un système de recommandations par des associations qui n'arrange pas les choses).
Bref, je pense que c'est une question de personnes, je ne ferais pas de généralités. Personnellement, pour m'être frottée aux étudiants en psychologie, je suis moins encline à faire confiance aux psychologues libéraux passés en première instance par la fac de psycho, qu'à d'anciens instits qui ont fait l'effort de la reconversion, dans démarche souvent positive puisqu'ils n'ont pas choisi de rompre avec le milieu.
- InvitéInvité
Survivant a écrit:Que par la suite je n’aie pas réussi dans mes études peut aisément se constater puisque j’ai fini dans l’enseignement.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Je veux bien te croire : dis un peu quelle est ta chapelle que j'y voie plus clair.Je sais, les querelles de chapelle vont bon train...
On en revient toujours à la même. J'ai fait une expérience désastreuse avec une psy près de la retraite dont les connaissances devaient s'être figées en début de carrière, qui ne connaissait visiblement pas le WISC mais ressortait ses fiches de test jaunies, et qui faisait copain-copain avec un directeur d'école totalement fumiste dont elle validait systématiquement les vues. J'ai croisé un autre illuminé qui labellisait les précoces à tour de bras (ma citation préférée : "J'ai vu qu'elle était précoce quand elle est rentrée dans la pièce") . Une autre, excellente, passionnée par son métier, et en recherche permanente. D'où le "ne sont pas toujours les plus affûtés".Blablatrice occasionnelle a écrit:J'ai une expérience positive avec une psychologues scolaire (un de mes gamins a passé son QI dans ce cadre); tous mes amis aussi, excepté pour le délai d'attente, trop souvent déraisonnable.
Mais finalement, tu renonces aux généralités d'une chapelle pour en énoncer d'autres, qui te conviennent davantage. Je n'ai de mon côté encore jamais rencontré d'ancien instit entreprenant une reconversion positive en psy scolaire.Bref, je pense que c'est une question de personnes, je ne ferais pas de généralités. Personnellement, pour m'être frottée aux étudiants en psychologie, je suis moins encline à faire confiance aux psychologues libéraux passés en première instance par la fac de psycho, qu'à d'anciens instits qui ont fait l'effort de la reconversion, dans démarche souvent positive puisqu'ils n'ont pas choisi de rompre avec le milieu.
Pour l'anecdote, j'ai beaucoup aimé une psy qui avait la réputation de bien connaître ce sujet, de travailler ses rapports, et qui passait pour être fort désagréable avec les parents venant chercher des pansements éducatifs. Et j'ai pu constater qu'elle ne desserrait les dents qu'après un entretien donnant lieu à des réponses circonstanciées qui lui plaisaient. Elle semblait vraiment peu soucieuse de satisfaire une clientèle, et j'avoue que j'ai mis un brin de malice à lui envoyer quelques clients...
Sans infos qui m'auraient semblé suffisamment fiables, j'aurais peut-être pris un rendez-vous en CHU, afin d'éviter d'être la proie de pratiques mercantiles.
- InvitéInvité
lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
http://zebrattitude.blogspot.fr/2008/05/ladulte-zbre.html
http://www.adulte-surdoue.org/2012/bibliotheque-2/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/
C'était ma minute Caliméro.
- LeclochardEmpereur
Lornet a écrit:lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
http://zebrattitude.blogspot.fr/2008/05/ladulte-zbre.html
http://www.adulte-surdoue.org/2012/bibliotheque-2/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/
C'était ma minute Caliméro.
Là, moi pas comprendre. Etre précoce, c'est un concept qui a du sens par rapport à un groupe de référence (même âge, cadre avec des paliers). On s'autorise à comparer les personnes à un âge où elles sont en apprentissage.
Dans la vie adulte, je ne vois plus sa pertinence: l'expérience et le savoir compensent l'avance. Les gens développent des qualités particulières. Elles se spécialisent. S'il est possible de développer des compétences dans des domaines variés quand on est jeune. C'est beaucoup plus compliqué à un âge plus avancé. Je me souviens d'une série américaine qui mettait en scène, un type surdoué capable en quelques heures de se faire passer pour un médecin, un pompier, un architecte ou un pâtissier. C'était intéressant mais complètement fantasmé. Un métier n'est pas une somme de savoirs théoriques, ce sont des compétences acquises -longuement parfois- par l'expérience, une confrontation au réel et à l'inattendu qu'aucune intelligence n'égalera par sa seule réflexion.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- LeclochardEmpereur
Blablatrice occasionnelle a écrit:3 points ce serait énorme. A titre de comparaison, la différence entre vote républicain et démocrate aux E-U est de 6 points... Je reste un peu sceptique, l'évolution du QI n'est pas si facile à mesurer, les tests ont une durée de vie limitée et les comparer est problématique - il y a de vrais problèmes méthodologiques).archeboc a écrit:En France, sur la période 1998-2008, la baisse serait de 3 points. Il faudrait préciser sur quelle population, ce que je ne peux faire ici.
Conséquence des émissions de téléréalité ? :lol:
C'est intéressant de voir que le QI varie dans une population donnée.
Est-ce que tu sais ce qui pourrait le faire baisser ou monter ? Sait-on si l'usage d'internet est positif ou négatif ?
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- JaneMonarque
Leclochard a écrit:Lornet a écrit:lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
http://zebrattitude.blogspot.fr/2008/05/ladulte-zbre.html
http://www.adulte-surdoue.org/2012/bibliotheque-2/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/
C'était ma minute Caliméro.
Là, moi pas comprendre. Etre précoce, c'est un concept qui a du sens par rapport à un groupe de référence (même âge, cadre avec des paliers). On s'autorise à comparer les personnes à un âge où elles sont en apprentissage.
Dans la vie adulte, je ne vois plus sa pertinence: l'expérience et le savoir compensent l'avance. Les gens développent des qualités particulières. Elles se spécialisent. S'il est possible de développer des compétences dans des domaines variés quand on est jeune. C'est beaucoup plus compliqué à un âge plus avancé. Je me souviens d'une série américaine qui mettait en scène, un type surdoué capable en quelques heures de se faire passer pour un médecin, un pompier, un architecte ou un pâtissier. C'était intéressant mais complètement fantasmé. Un métier n'est pas une somme de savoirs théoriques, ce sont des compétences acquises -longuement parfois- par l'expérience, une confrontation au réel et à l'inattendu qu'aucune intelligence n'égalera par sa seule réflexion.
Le mot "précoce" est complètement inadapté. Je lui préfère l'acronyme HPI (haut potentiel intellectuel). Chez les enfants, il se manifeste surtout par le grand décalage existant entre le mode de pensée des HPI et des non HPI. Un enfant (un adulte) HPI n'est pas plus intelligent que les autres; il est intelligent de façon différente.
Je crois que notre grand tort, dans l'institution EN (et chez certains parents), est de croire que les HPI sont supérieurement intelligents. On attend donc beaucoup de ces enfants, beaucoup trop. D'autant que les HPI ont souvent des troubles dys- (ou des TA) associés. Clairement, ce sont des enfants déroutants. Ils ont souvent des centres d'intérêts / un regard sur le monde proches de ceux des adultes. On reste HPI adulte, mais le décalage avec les pairs tend à se gommer.
Cela se manifeste par un mode de réflexion complètement différent, un regard sur le monde et sur les autres complètement décalé.
Enfin, il y a autant de formes de "précocités" que de "précoces".
Ainsi, mes 3 enfants sont HPI et affichent des profils extrêmement différents !
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- User17706Bon génie
Je m'immisce pour une considération complètement latérale: de façon générale la différence entre la droite et la gauche se trouve là (je me demande même si on ne pourrait pas l'ériger en définition)Blablatrice occasionnelle a écrit:A titre de comparaison, la différence entre vote républicain et démocrate aux E-U est de 6 points...
- InvitéInvité
Leclochard a écrit:Lornet a écrit:lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
http://zebrattitude.blogspot.fr/2008/05/ladulte-zbre.html
http://www.adulte-surdoue.org/2012/bibliotheque-2/trop-intelligent-pour-etre-heureux-jeanne-siaud-facchin/
C'était ma minute Caliméro.
Là, moi pas comprendre. Etre précoce, c'est un concept qui a du sens par rapport à un groupe de référence (même âge, cadre avec des paliers). On s'autorise à comparer les personnes à un âge où elles sont en apprentissage.Dans la vie adulte, je ne vois plus sa pertinence: l'expérience et le savoir compensent l'avance. Les gens développent des qualités particulières. Elles se spécialisent. S'il est possible de développer des compétences dans des domaines variés quand on est jeune. C'est beaucoup plus compliqué à un âge plus avancé. Je me souviens d'une série américaine qui mettait en scène, un type surdoué capable en quelques heures de se faire passer pour un médecin, un pompier, un architecte ou un pâtissier. C'était intéressant mais complètement fantasmé. Un métier n'est pas une somme de savoirs théoriques, ce sont des compétences acquises -longuement parfois- par l'expérience, une confrontation au réel et à l'inattendu qu'aucune intelligence n'égalera par sa seule réflexion.
Justement, il n'y a pas de précocité.
C'est inadapté, comme surdoué, d'ailleurs. Maintenant on parle de zèbre ou de HPI.
En gros, j'ai longtemps cru ce que tu crois : que j'avais eu deux ans d'avance parce que j'avais été précoce par rapport aux enfants de mon âge.
FAUX. Ce n'est pas une question d'avance. Je fais partie des 2% de personnes qui ne sont pas normo-pensantes (il suffit de taper "normo-pensants" et "zèbres" sur Google pour comprendre). D'ailleurs, ça m'est retombé dessus récemment au CHU où je me rends à cause du handicap de ma fille cadette. La psychologue se demande si je suis autiste Asperger puis m'a dit qu'elle me croit plutôt THQI. Elle ne m'apprend rien. Hélas.
J'ai barré ton second paragraphe qui montre seulement que tu ne connais rien sur le sujet. Ce n'est pas ça du tout. C'est juste que 2% de la population a un fonctionnement du cerveau différent. C'est peut-être un handicap d'ailleurs. Bref, surdoué n'est pas le bon terme et pas plus adéquat que précoce.
- SulfolobusÉrudit
Pourquoi faudrait-il en tenir compte ?Lornet a écrit:lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
- the educatorFidèle du forum
Pourquoi faut il tenir compte d'un mec qui n'a pas de jambes?
Si tu as des sources, je suis preneur.py a écrit:
Je m'immisce pour une considération complètement latérale: de façon générale la différence entre la droite et la gauche se trouve là (je me demande même si on ne pourrait pas l'ériger en définition) Razz
- InvitéInvité
Sulfolobus a écrit:Pourquoi faudrait-il en tenir compte ?Lornet a écrit:lene75 a écrit:La précocité est la grande marotte de notre CDE, de sorte que notre lycée pullule de cas
Le mot "précocité" est trompeur. On le reste à vie. J'en sais quelque chose. Sauf que quand on n'est plus élève...qui donc en tient compte ?
Parce que ça me retombe dessus en ce moment.
Dans plusieurs domaines, en plus. Au moins deux.
Beaucoup de zèbres se suicident à l'âge adulte.
Mais personne ne reconnaît cela comme un handicap, pour l'instant.
Or... quand on m'interpelle à l'hôpital, où je ne suis pas pour moi, pour me faire passer des tests parce que quelque chose en moi choque le personel soignant et que leur diagnostic est que je suis THQI, je me dis que ça saute définitivement aux yeux comme le nez au milieu de la figure, que je suis née comme ça, que je mourrai comme ça et que même si j'essaie de faire comme si ce n'était pas là la plupart du temps, on m'en reparle forcément à un moment ou l'autre alors que ça fait belle lurette que je n'ai plus deux ans d'avance.
Donc voilà. C'est reconnu, étudié par les psy. J'ai lu que la dépression, la bipolarité, le syndrome borderline ne sont pas traités de la même façon chez les zèbres, que ça peut d'ailleurs être confondu, que les antidépresseurs ne doivent pas être prescrits à un zèbre. Très bien. Mais pourquoi est-ce que dans ce cas, personne ne tient compte de ce machin alors que les avancées des psychiatres, etc. montrent qu'il y a un fonctionnement différent du cerveau pour 2% des gens. (Enfin si, on demande à l'EN, aux enseignants, d'en tenir compte...sauf qu'il y a un mélange, une confusion, : surdoué, précoce, ça confond quelque chose de l'ordre du psychologique, du médical, un fonctionnement cérébral particulier, avec le système scolaire, l'éducation, comme si ça avait un rapport (d'ailleurs, quand les médias parlent de surdoués, c'est une fois par an quand ils cherchent le plus jeune bachelier de France...). Mais il n'y a pas de rapport : il y a des zèbres comme il y a des autistes ou des épileptiques. Et il y a tout un tas de symptômes associés autres qu'une avance scolaire.
- NasopiBon génie
Lornet a écrit:(d'ailleurs, quand les médias parlent de surdoués, c'est une fois par an quand ils cherchent le plus jeune bachelier de France...).
Non, ils en ont aussi parlé pour mon fils (enfin, plus précisément, ils ont parlé de "prodige" ) au moment où il a gagné son fameux tournoi mondial de mathématiciens. Sauf que justement, il n'a jamais été diagnostiqué précoce vu qu'on n'a jamais ressenti la nécessité de lui faire passer des tests, et comme il n'a jamais posé le moindre problème de comportement et qu'il a toujours été un enfant particulièrement facile à élever j'en avais déduit qu'il ne devait pas être précoce. Donc quand je lis maintenant qu'à partir du moment où on a un QI supérieur à 130, on a forcément un fonctionnement de précoce, je n'y comprends plus rien.
C'est un jeune homme particulièrement équilibré, très solide psychologiquement ; et il serait en souffrance parce que tous les adultes supérieurement intelligents sont en souffrance ?
Il y a quelque chose qui me dépasse...
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
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