- doctor whoDoyen
Hermione0908 a écrit:Parfois, surtout à partir de la 4e, je leur demande tout de suite après la lecture de noter les trois mots qui leur viennent en tête, évoqués par le texte.
Ensuite, j'interroge quelques élèves, je note les mots au tableau, on essaie de les regrouper. Et bien souvent, intuitivement, ils lèvent des pistes intéressantes.
Je fais pareil pour les lectures données à la maison. Ces mots-clefs sont un moyen simple et économique en temps de lancer la discussion et d'aborder des questions littéraires.
- zinzinuleNiveau 8
Je donne rarement les textes à lire à la maison auparavant, parce que quand j'annonce que l'on va étudier un texte magnifique, ou vraiment particulier, incroyable... s'ils l'ont lu avant... alors ils savent bien que ce que je leur annonce, c'est n'importe quoi ! :lol: :lol:
- User5899Demi-dieu
J'ai une grande messe mardi sur le thème et je vous copie-colle le questionnaire que nous avons à préparer.
QUESTIONNAIRE DE REPRÉSENTATIONS SUR LA LECTURE ANALYTIQUE
Vous êtes invité à donner votre avis sur l’ensemble des affirmations suivantes en indiquant votre position personnelle.
1. Toute lecture est bonne, quelle qu’elle soit, pourvu qu’elle permette de s’évader, s’émouvoir, rêver...
2. La lecture analytique doit s’appuyer sur un questionnaire précis préparé à l’avance.
3. En début de séance, il faut qu’un ou plusieurs élèves lisent le texte à voix haute.
4. Au fil d’une séance de lecture, les élèves doivent prendre en note les réponses pour en garder la trace écrite.
5. Lors de la conception de la séance de lecture, le premier rôle du professeur est d’identifier deux ou trois axes d’analyse pour guider ensuite ses élèves.
6. L’étude des récits, en particulier des contes, nécessite de recourir à des outils précis, comme le schéma narratif ou le schéma actanciel.
7. Il existe un réel décalage entre les épreuves certificatives de fin de cycle (DNB, EAF) et ce qu’on fait en classe pendant l’année.
8. La fiche de lecture et le contrôle de lecture restent les meilleurs moyens de s’assurer que tous les élèves ont lu intégralement une œuvre.
9. Les élèves ne peuvent lire efficacement un texte littéraire sans maîtriser les outils de langue et de style tels que les temps verbaux, les champs lexicaux, la versification, etc.
10. Le professeur qui mène une lecture analytique doit interroger à l’oral tous les élèves au cours d’une séance.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
1. Non.
2. Je n'ai pas aimé ça, et j'ai laissé tombé. J'improvise de plus en plus, et je vois que cela est bon.
3. De grâce, non.
4. Je sais pas. L'analyse est formatrice en tant qu'action, processus, mais sa trace...
5. Son premier rôle est de montrer pourquoi qu'il est trop bien le texte. Les axes, ça peut être bien, mais ça me paraît venir en second.
6. Non. "En particulier les contes" : lol.
7. Oui, encore heureux.
8. Je suis en phase de doute, j'ai mes règles intellectuelles. J'ai envie d'abandonner ça, ça me fait mal d'imposer à ce point une lecture.
9. "Outils de langue" : lol. Oui, la grammaire, c'est très important. Connaître les figures de style, un peu moins.
10. Dans l'idéal, oui. M'enfin, au bout d'un mois, on connaît G6K et on sait qu'elle est vénère quand on la réveille.
Oui, je m'ennuie.
2. Je n'ai pas aimé ça, et j'ai laissé tombé. J'improvise de plus en plus, et je vois que cela est bon.
3. De grâce, non.
4. Je sais pas. L'analyse est formatrice en tant qu'action, processus, mais sa trace...
5. Son premier rôle est de montrer pourquoi qu'il est trop bien le texte. Les axes, ça peut être bien, mais ça me paraît venir en second.
6. Non. "En particulier les contes" : lol.
7. Oui, encore heureux.
8. Je suis en phase de doute, j'ai mes règles intellectuelles. J'ai envie d'abandonner ça, ça me fait mal d'imposer à ce point une lecture.
9. "Outils de langue" : lol. Oui, la grammaire, c'est très important. Connaître les figures de style, un peu moins.
10. Dans l'idéal, oui. M'enfin, au bout d'un mois, on connaît G6K et on sait qu'elle est vénère quand on la réveille.
Oui, je m'ennuie.
- ProustichouNiveau 5
Je pars souvent d'un point de micro-analyse (quand le texte le permet). Dernièrement "Boucherie héroïque" et ensuite on embraye: pourquoi l'usage de cet oxymore ? Qu'est-ce que ça peut bien signifier ? En quoi est-ce éclairant dans le texte ?
Ça permet de poser le texte comme un problème, comme quelque chose de mathématique quasiment, et c'est rassurant pour les élèves. Du coup, j'ai l'impression (peut-être fausse hein) qu'ils en comprennent rapidement les principaux enjeux.
Mais c'est aussi un moyen de s'interroger, non pas uniquement sur ce qui est dit, mais la manière dont c'est dit. J'aimerais pouvoir généraliser ce procédé à toutes mes LA, ce sont celles qui marchent le mieux. Le reste, c'est plus souvent....le bordel.
Ça permet de poser le texte comme un problème, comme quelque chose de mathématique quasiment, et c'est rassurant pour les élèves. Du coup, j'ai l'impression (peut-être fausse hein) qu'ils en comprennent rapidement les principaux enjeux.
Mais c'est aussi un moyen de s'interroger, non pas uniquement sur ce qui est dit, mais la manière dont c'est dit. J'aimerais pouvoir généraliser ce procédé à toutes mes LA, ce sont celles qui marchent le mieux. Le reste, c'est plus souvent....le bordel.
- F.LemoineÉrudit
Cripure a écrit:J'ai une grande messe mardi sur le thème et je vous copie-colle le questionnaire que nous avons à préparer.
QUESTIONNAIRE DE REPRÉSENTATIONS SUR LA LECTURE ANALYTIQUE
Vous êtes invité à donner votre avis sur l’ensemble des affirmations suivantes en indiquant votre position personnelle.
1. Toute lecture est bonne, quelle qu’elle soit, pourvu qu’elle permette de s’évader, s’émouvoir, rêver...
2. La lecture analytique doit s’appuyer sur un questionnaire précis préparé à l’avance.
3. En début de séance, il faut qu’un ou plusieurs élèves lisent le texte à voix haute.
4. Au fil d’une séance de lecture, les élèves doivent prendre en note les réponses pour en garder la trace écrite.
5. Lors de la conception de la séance de lecture, le premier rôle du professeur est d’identifier deux ou trois axes d’analyse pour guider ensuite ses élèves.
6. L’étude des récits, en particulier des contes, nécessite de recourir à des outils précis, comme le schéma narratif ou le schéma actanciel.
7. Il existe un réel décalage entre les épreuves certificatives de fin de cycle (DNB, EAF) et ce qu’on fait en classe pendant l’année.
8. La fiche de lecture et le contrôle de lecture restent les meilleurs moyens de s’assurer que tous les élèves ont lu intégralement une œuvre.
9. Les élèves ne peuvent lire efficacement un texte littéraire sans maîtriser les outils de langue et de style tels que les temps verbaux, les champs lexicaux, la versification, etc.
10. Le professeur qui mène une lecture analytique doit interroger à l’oral tous les élèves au cours d’une séance.
Encore une bonne blague de Maître Cripure Je ne vois pas comment ce questionnaire pourrait venir à l'esprit d'un quelconque déformateur.
- CowabungaHabitué du forum
1. Non. Toute lecture est bonne, mais un texte riche, c'est mieux.Cripure a écrit:
QUESTIONNAIRE DE REPRÉSENTATIONS SUR LA LECTURE ANALYTIQUE
Vous êtes invité à donner votre avis sur l’ensemble des affirmations suivantes en indiquant votre position personnelle.
1. Toute lecture est bonne, quelle qu’elle soit, pourvu qu’elle permette de s’évader, s’émouvoir, rêver...
2. La lecture analytique doit s’appuyer sur un questionnaire précis préparé à l’avance.
3. En début de séance, il faut qu’un ou plusieurs élèves lisent le texte à voix haute.
4. Au fil d’une séance de lecture, les élèves doivent prendre en note les réponses pour en garder la trace écrite.
5. Lors de la conception de la séance de lecture, le premier rôle du professeur est d’identifier deux ou trois axes d’analyse pour guider ensuite ses élèves.
6. L’étude des récits, en particulier des contes, nécessite de recourir à des outils précis, comme le schéma narratif ou le schéma actanciel.
7. Il existe un réel décalage entre les épreuves certificatives de fin de cycle (DNB, EAF) et ce qu’on fait en classe pendant l’année.
8. La fiche de lecture et le contrôle de lecture restent les meilleurs moyens de s’assurer que tous les élèves ont lu intégralement une œuvre.
9. Les élèves ne peuvent lire efficacement un texte littéraire sans maîtriser les outils de langue et de style tels que les temps verbaux, les champs lexicaux, la versification, etc.
10. Le professeur qui mène une lecture analytique doit interroger à l’oral tous les élèves au cours d’une séance.
2. Non. Si tu y tiens, prends-le dans le manuel.
3. Non. C'est un supplice pour tout le monde, et une perte de temps, puisque tu dois recommencer après, comme personne n'a rien compris au texte lu...
4. Quelles réponses ? Celles au questionnaire que je ne fais pas ?
5. Non. Le premier rôle du prof, lors de la conception de sa séance de lecture, c'est de lire lui-même le texte.
6. Non, pas au collège. L'étude des récits nécessite de recourir à d'intenses séances de vocabulaire.
7. Cette phrase n'a pas de sens. Tu prépares tes élèves à l'épreuve, donc tu proposes un entraînement identique. Le décalage existe dans les exigences du correcteur, pas dans les épreuves.
8. Non. Le meilleur moyen de s'assurer de la lecture des élèves, c'est de leur lire intégralement le texte, en classe. :lol:
9. Les élèves ne peuvent lire efficacement un texte sans maîtriser le décodage.
10. Le professeur fait ce qu'il juge bon, selon sa personnalité, ses élèves et l'heure à laquelle se déroule le cours. Et il a toujours raison.
_________________
"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- doctor whoDoyen
Proustichou a écrit:Je pars souvent d'un point de micro-analyse (quand le texte le permet). Dernièrement "Boucherie héroïque" et ensuite on embraye: pourquoi l'usage de cet oxymore ? Qu'est-ce que ça peut bien signifier ? En quoi est-ce éclairant dans le texte ?
Ça permet de poser le texte comme un problème, comme quelque chose de mathématique quasiment, et c'est rassurant pour les élèves. Du coup, j'ai l'impression (peut être fausse hein) qu'ils en comprennent rapidement les principaux enjeux.
Mais c'est aussi un moyen de s'interroger, non pas uniquement sur ce qui est dit, mais la manière dont c'est dit. J'aimerais pouvoir généraliser ce procédé à toutes mes LA, ce sont celles qui marchent le mieux. Le reste, c'est plus souvent....le bordel.
Intéressant. Je fais parfois comme cela. C'est une manière de trouver une problématique un peu punchy et catchy.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
Pas du toutF.Lemoine a écrit:Cripure a écrit:J'ai une grande messe mardi sur le thème et je vous copie-colle le questionnaire que nous avons à préparer.
QUESTIONNAIRE DE REPRÉSENTATIONS SUR LA LECTURE ANALYTIQUE
Vous êtes invité à donner votre avis sur l’ensemble des affirmations suivantes en indiquant votre position personnelle.
1. Toute lecture est bonne, quelle qu’elle soit, pourvu qu’elle permette de s’évader, s’émouvoir, rêver...
2. La lecture analytique doit s’appuyer sur un questionnaire précis préparé à l’avance.
3. En début de séance, il faut qu’un ou plusieurs élèves lisent le texte à voix haute.
4. Au fil d’une séance de lecture, les élèves doivent prendre en note les réponses pour en garder la trace écrite.
5. Lors de la conception de la séance de lecture, le premier rôle du professeur est d’identifier deux ou trois axes d’analyse pour guider ensuite ses élèves.
6. L’étude des récits, en particulier des contes, nécessite de recourir à des outils précis, comme le schéma narratif ou le schéma actanciel.
7. Il existe un réel décalage entre les épreuves certificatives de fin de cycle (DNB, EAF) et ce qu’on fait en classe pendant l’année.
8. La fiche de lecture et le contrôle de lecture restent les meilleurs moyens de s’assurer que tous les élèves ont lu intégralement une œuvre.
9. Les élèves ne peuvent lire efficacement un texte littéraire sans maîtriser les outils de langue et de style tels que les temps verbaux, les champs lexicaux, la versification, etc.
10. Le professeur qui mène une lecture analytique doit interroger à l’oral tous les élèves au cours d’une séance.
Encore une bonne blague de Maître Cripure Je ne vois pas comment ce questionnaire pourrait venir à l'esprit d'un quelconque déformateur.
Puis, honnêtement, il n'est pas idiot, ce questionnaire, pour recentrer un peu les choses.
- F.LemoineÉrudit
Sérieusement ? Quelqu'un a osé poser ces questions cruciales ?
_________________
"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- User5899Demi-dieu
L'IPR, pour lancer la grand-messe de mardi. Chacun doit apporter ses réponsesF.Lemoine a écrit:Sérieusement ? Quelqu'un a osé poser ces questions cruciales ?
Et oui, il y a des questions cruciales là-dedans, entre autres celle de savoir si on guide par des questions ou pas. Il y a quatre ans, j'aurais ricané, mais depuis, alors que 0% de mes élèves savent questionner un texte qu'ils ne connaissent pas, je m'interroge et sur ma façon de faire et sur ce qu'on leur a fait faire jadis, voire naguère. Parce que ce n'est pas drôle d'être obligé soit d'aligner les 0, soit de truquer systématiquement les notes pour être acceptablement correct.
Une question n'a pas été posée : celle sur la distinction du fond et de la forme, pratique qui semble se répandre avec la grippe et les années
- MUTISExpert
En fait on va vous expliquer que le sens ne doit pas être imposé par le professeur et que ce sont les élèves qui doivent construire collectivement les significations du texte à partir de leurs impressions. Il n'y a donc pas à préparer de questionnaire pour éclairer le contexte historique, idéologique, sociologique etc. Il faut partir des impressions spontanées forcément pertinentes des élèves et proposer une synthèse, en fin de séance, avec leurs pistes d'analyse... Il ne faut donc pas donner d'axes de lectures, ce serait imposer du sens.
Ceci dit je suis d'accord avec certains points (évoqués par Todorov notamment dans La Littérature en péril) : certaines notions techniques sont inutiles et transforment la lecture en repérage formel dépourvu de sens (quand un texte devient "schéma narratif" ou une poésie collections de "champs lexicaux")... voir les points 6 et 9 du questionnaire.
Pour reprendre la distinction herméneutique entre sens et signification, le sens qui renvoie à l'interprétation du texte (en fonction du contexte, des intentions, de la visée ) et suppose un décentrement empathique et une mise en perspective historique, philosophique, idéologique n'est pas important. Ce qui compte ce sont les "significations" qui renvoient aux impressions de chacun ( et aux "théories de la réception" très à la mode). ..
Ce qui est important, ce sont donc les évaluations de chacun et les échos qu'il peut faire avec sa propre expérience. C'est une vision beaucoup plus centripète (pour ne pas dire narcissique) du texte qui doit me renvoyer à moi.
En fait la lecture est toujours une dialectique subtile entre ces deux dimensions mais il ne faut pas abandonner la dimension du sens ce que certains ont tendance à prôner.
Du coup, quand on considère que seules les significations personnelles, subjectives sont importantes, il n'est plus nécessaire de proposer un questionnaire en amont et de faire travailler les élèves sur un texte... Ce que beaucoup pratiquent au collège malheureusement...On le lit ici.
Allez Cripure, je vais être bon : je vous donne les "bonnes" réponses...
1) Oui
2) Non
3) Pas forcément
4) Pas forcément
5) Non
6) Non
7) Oui et c'est très mal
8) Non
9) Non
10) Oui
Ceci dit je suis d'accord avec certains points (évoqués par Todorov notamment dans La Littérature en péril) : certaines notions techniques sont inutiles et transforment la lecture en repérage formel dépourvu de sens (quand un texte devient "schéma narratif" ou une poésie collections de "champs lexicaux")... voir les points 6 et 9 du questionnaire.
Pour reprendre la distinction herméneutique entre sens et signification, le sens qui renvoie à l'interprétation du texte (en fonction du contexte, des intentions, de la visée ) et suppose un décentrement empathique et une mise en perspective historique, philosophique, idéologique n'est pas important. Ce qui compte ce sont les "significations" qui renvoient aux impressions de chacun ( et aux "théories de la réception" très à la mode). ..
Ce qui est important, ce sont donc les évaluations de chacun et les échos qu'il peut faire avec sa propre expérience. C'est une vision beaucoup plus centripète (pour ne pas dire narcissique) du texte qui doit me renvoyer à moi.
En fait la lecture est toujours une dialectique subtile entre ces deux dimensions mais il ne faut pas abandonner la dimension du sens ce que certains ont tendance à prôner.
Du coup, quand on considère que seules les significations personnelles, subjectives sont importantes, il n'est plus nécessaire de proposer un questionnaire en amont et de faire travailler les élèves sur un texte... Ce que beaucoup pratiquent au collège malheureusement...On le lit ici.
Allez Cripure, je vais être bon : je vous donne les "bonnes" réponses...
1) Oui
2) Non
3) Pas forcément
4) Pas forcément
5) Non
6) Non
7) Oui et c'est très mal
8) Non
9) Non
10) Oui
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- User5899Demi-dieu
C'est gentil, mais je ne suis pas très très inquiet. Je vais leur faire mon fameux coup du déversement de savoir mort, mardi soir, y a plus personne
- MUTISExpert
Je peux vous donner quelques éléments de langage qu'on va vous déverser...
1) Donner un questionnaire préalable aux élèves c'est mal parce que vous bloquez leur spontanéité, vous morcelez le texte et vous brimez leur pensée...Oh le vilain et en plus vous voulez les faire travailler ou leur montrer que la lecture peut-être intime. Non, tout est collectif ! Donc...
2) Les pistes de lecture s'élaborent collectivement avec la classe (de même que l'interprétation). C'est la classe qui construit le questionnement, non le professeur ! Il faut une "problématique de lecture négociée" (!) Le professeur n'est pas un expert en lecture c'est un animateur qui doit écouter, noter et essayer d'organiser les remarques forcément géniales des élèves.
3) Le professeur n'est donc plus un enseignant mais "un chef d'orchestre" qui doit savoir écouter les virtuoses et les faire jouer ensemble, étant bien entendu que chacun des élèves maîtrise un instrument différent sans avoir eu à travailler et que le génie est inné.
1) Donner un questionnaire préalable aux élèves c'est mal parce que vous bloquez leur spontanéité, vous morcelez le texte et vous brimez leur pensée...Oh le vilain et en plus vous voulez les faire travailler ou leur montrer que la lecture peut-être intime. Non, tout est collectif ! Donc...
2) Les pistes de lecture s'élaborent collectivement avec la classe (de même que l'interprétation). C'est la classe qui construit le questionnement, non le professeur ! Il faut une "problématique de lecture négociée" (!) Le professeur n'est pas un expert en lecture c'est un animateur qui doit écouter, noter et essayer d'organiser les remarques forcément géniales des élèves.
3) Le professeur n'est donc plus un enseignant mais "un chef d'orchestre" qui doit savoir écouter les virtuoses et les faire jouer ensemble, étant bien entendu que chacun des élèves maîtrise un instrument différent sans avoir eu à travailler et que le génie est inné.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- User5899Demi-dieu
MUTIS a écrit:Je peux vous donner quelques éléments de langage qu'on va vous déverser...
1) Donner un questionnaire préalable aux élèves c'est mal parce que vous bloquez leur spontanéité, vous morcelez le texte et vous brimez leur pensée...Oh le vilain et en plus vous voulez les faire travailler ou leur montrer que la lecture peut-être intime. Non, tout est collectif ! Donc... Mais ça, c'est vrai.
2) Les pistes de lecture s'élaborent collectivement avec la classe (de même que l'interprétation). C'est la classe qui construit le questionnement, non le professeur ! Il faut une "problématique de lecture négociée" (!) Le professeur n'est pas un expert en lecture c'est un animateur qui doit écouter, noter et essayer d'organiser les remarques forcément géniales des élèves. Mais ça, c'est vrai. Une fois évacuées quelques exagérations polémiques
3) Le professeur n'est donc plus un enseignant mais "un chef d'orchestre" qui doit savoir écouter les virtuoses et les faire jouer ensemble, étant bien entendu que chacun des élèves maîtrise un instrument différent sans avoir eu à travailler et que le génie est inné. A l'examen, ils ont un texte sans la moindre question. Il faut donc qu'ils apprennent à se débrouiller tout seuls. Je veux bien qu'on montre au début comment on est conduit à s'intéresser à tel ou tel point, mais rien ne vaut un démarrage à partir des élèves. Même si c'est un peu long.
- MUTISExpert
Si je comprends bien Cripure (mais je ne suis pas sûr de comprendre votre "Mais ça c'est vrai"), vous êtes mûr pour la formation... On n'aura pas à vous rééduquer !
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"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- User5899Demi-dieu
Ecoutez, je n'ai vraiment pas l'impression d'être un révolutionnaire sur ce coup-là, hein... Je n'ai jamais travaillé un texte en classe autrement depuis 27 ans. Et je ne vois pas en quoi ce serait céder aux sirènes du pédagogisme que de considérer que les élèves doivent apprendre à lire, et que personne ne peut le faire à leur place. Ce n'est pas parce que je lis des histoires à ma nièce que ça lui enseigne à lire. C'est tout de même un peu triste de constater que des jeunes gens de bonne volonté de 16-17 ans ne savent rien faire d'autre que répéter. Enfin, c'est mon avis, et je le partage.MUTIS a écrit:Si je comprends bien Cripure (mais je ne suis pas sûr de comprendre votre "Mais ça c'est vrai"), vous êtes mûr pour la formation... On n'aura pas à vous rééduquer !
- MUTISExpert
Eh bien moi, ça fait 30 ans que je fonctionne différemment... et je trouve que ce n'est pas mal non plus.
Et je trouve aussi que certains présupposés théoriques des modes actuels sont tout à fait contestables. Ceux que j'ai pointés dans les deux messages précédents par exemple.
Et je trouve aussi que certains présupposés théoriques des modes actuels sont tout à fait contestables. Ceux que j'ai pointés dans les deux messages précédents par exemple.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- User5899Demi-dieu
Eh bien continuonsMUTIS a écrit:Eh bien moi, ça fait 30 ans que je fonctionne différemment... et je trouve que ce n'est pas mal non plus.
Et je trouve aussi que certains présupposés théoriques des modes actuels sont tout à fait contestables. Ceux que j'ai pointés dans les deux messages précédents par exemple.
Après tout, faire et défaire, c'est toujours travailler...
- IphigénieProphète
Moi ce qui me gêne dans la lecture (dite "analytique" parce qu'elle part des impressions des élèves ( déjà, c'est un problème...) ) c'est qu'elle empêche de partir de ce qui me paraît fondateur pour tout texte, à savoir sa structure, son ordre, sa progression, pour le dire de façon simple. Il me semble que c'est cela qui révèle le cœur d'un texte: or les élèves ne voient pas spontanément cette construction, ils ne la voient souvent même jamais.
et l'étude analytique finit par être une mise en puzzle d'un texte cohérent, à travers des "axes" aussi déconnectés du texte que NBK du corps enseignant, appuyés sur des impressions tout aussi explosées à travers un texte réduit à des juxtapositions de phrases.
Je suis d'ailleurs frappée par le fait que lorsqu'on demande aux élèves de repérer quelque chose au fil du texte, ils commencent rarement par le début: chacun pointe au hasard ce qu'il voit, n'importe où dans le texte: on a beaucoup de mal, je trouve, à leur faire suivre une analyse au long d'un texte.
et l'étude analytique finit par être une mise en puzzle d'un texte cohérent, à travers des "axes" aussi déconnectés du texte que NBK du corps enseignant, appuyés sur des impressions tout aussi explosées à travers un texte réduit à des juxtapositions de phrases.
Je suis d'ailleurs frappée par le fait que lorsqu'on demande aux élèves de repérer quelque chose au fil du texte, ils commencent rarement par le début: chacun pointe au hasard ce qu'il voit, n'importe où dans le texte: on a beaucoup de mal, je trouve, à leur faire suivre une analyse au long d'un texte.
- ClarianzEmpereur
- mais alors, questionnaire ou pas questionnaire?
Je me suis faite aligner à Créteil par mon IPR parce que je posais des questions précises, selon le fil du texte, et qu'en plus je faisais de l'histoire littéraire et proposais des notions à apprendre en 3eme, en juin.
On a moqué mon plan d'attaque, qui est certes rigide, mais qui a le mérite d'offrir un cadre et d'éviter de se sentir perdu face à un texte inconnu.
I/ lecture
II/ vocabulaire - syntaxe difficile
III/ questions
IV/ leçon (histoire litt ou notion de litt, définition d'un genre, d'un courant...
et parfois un V/ Intertextualité ou liens avec les autres arts, musiques/danse/mise en espace...
Je commence par une lecture (la mienne), je finis par la leur en découpant le texte (narrateur/personnages/étapes...) puis re-lecture complète.
Entre les deux il y a un moment (assez court quand même) de découverte/impression perso, on parle ensemble et ensuite j'enchaîne! Au Collège par des questions, au lycée par une analyse linéaire.
A vue d'inspecteur, c'pas bien.
Et selon vous?
Je me suis faite aligner à Créteil par mon IPR parce que je posais des questions précises, selon le fil du texte, et qu'en plus je faisais de l'histoire littéraire et proposais des notions à apprendre en 3eme, en juin.
On a moqué mon plan d'attaque, qui est certes rigide, mais qui a le mérite d'offrir un cadre et d'éviter de se sentir perdu face à un texte inconnu.
I/ lecture
II/ vocabulaire - syntaxe difficile
III/ questions
IV/ leçon (histoire litt ou notion de litt, définition d'un genre, d'un courant...
et parfois un V/ Intertextualité ou liens avec les autres arts, musiques/danse/mise en espace...
Je commence par une lecture (la mienne), je finis par la leur en découpant le texte (narrateur/personnages/étapes...) puis re-lecture complète.
Entre les deux il y a un moment (assez court quand même) de découverte/impression perso, on parle ensemble et ensuite j'enchaîne! Au Collège par des questions, au lycée par une analyse linéaire.
A vue d'inspecteur, c'pas bien.
Et selon vous?
_________________
Mama's Rock
- MUTISExpert
Pour les inspecteurs de Créteil : surtout pas de questionnaire préalable. Et tous les poncifs actuels des théories de la réception avec une confusion herméneutique lourde "sens-significations". C'est ce que j'ai pointé plus haut.
Pour moi et pour d'autres heureusement, même si l'échange doit porter sur les significations et les résonances du texte chez le lecteur, un questionnaire doit les guider sur plusieurs points vers "les sens" du texte. Il doit aussi leur permettre de s'interroger intimement sur le texte.
Un questionnaire doit donc les guider vers
- la recherche du vocabulaire précis
- le contexte d'écriture et quelques informations sur l'auteur
- quelques pistes de lecture et l'élucidation première du sens (avec une éventuelle reformulation simple du contenu pour vérifier s'ils comprennent bien)
Ce qui est amusant chez certains inspecteurs c'est qu'ils vous disent que le questionnaire est mauvais quand c'est le prof qui le propose mais que le questionnement élaboré par la classe est bon.
On en revient aux présupposés constructivistes dénoncés pourtant par les plus lucides actuellement... Voir Marcel Gauchet
Pour moi et pour d'autres heureusement, même si l'échange doit porter sur les significations et les résonances du texte chez le lecteur, un questionnaire doit les guider sur plusieurs points vers "les sens" du texte. Il doit aussi leur permettre de s'interroger intimement sur le texte.
Un questionnaire doit donc les guider vers
- la recherche du vocabulaire précis
- le contexte d'écriture et quelques informations sur l'auteur
- quelques pistes de lecture et l'élucidation première du sens (avec une éventuelle reformulation simple du contenu pour vérifier s'ils comprennent bien)
Ce qui est amusant chez certains inspecteurs c'est qu'ils vous disent que le questionnaire est mauvais quand c'est le prof qui le propose mais que le questionnement élaboré par la classe est bon.
On en revient aux présupposés constructivistes dénoncés pourtant par les plus lucides actuellement... Voir Marcel Gauchet
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- IphigénieProphète
La doxa officielle est en fait extrêmement floue: si on prend le rappord de M. Laudet, il n'y a pas de doxa. Si on écoute certains IPR, ils promeuvent une interprétation de la "loi" extrêmement personnelle et selon leur propre vision et leur niveau (car, en effet, non seulement, ..mais encore..., hum): il y a les fanatiques de la problématique, les fanatiques de la parole sacrée de l'apprenant, les gens sensés...
J'ai vu une inspectrice qui en terminale au mois de mai, me conseillait sur Ovide, plutôt que de faire "un cours érudit" (sic) (!étudier le texte ) de demander à chaque élève de raconter à tour de rôle la métamorphose qui l'avait marquée.... C'était ça, pour elle, l'exploration vivante du texte d'Ovide pour le bac.
J'ai vu une inspectrice qui en terminale au mois de mai, me conseillait sur Ovide, plutôt que de faire "un cours érudit" (sic) (!étudier le texte ) de demander à chaque élève de raconter à tour de rôle la métamorphose qui l'avait marquée.... C'était ça, pour elle, l'exploration vivante du texte d'Ovide pour le bac.
- LefterisEsprit sacré
J'ai aussi entendu récemment que ce n'était "pas bien" les questionnaires, mais je fais un peu comme toi, même si j'ai réduit mes questionnaires.Clarianz a écrit:- mais alors, questionnaire ou pas questionnaire?
Je me suis faite aligner à Créteil par mon IPR parce que je posais des questions précises, selon le fil du texte, et qu'en plus je faisais de l'histoire littéraire et proposais des notions à apprendre en 3eme, en juin.
On a moqué mon plan d'attaque, qui est certes rigide, mais qui a le mérite d'offrir un cadre et d'éviter de se sentir perdu face à un texte inconnu.
I/ lecture
II/ vocabulaire - syntaxe difficile
III/ questions
IV/ leçon (histoire litt ou notion de litt, définition d'un genre, d'un courant...
et parfois un V/ Intertextualité ou liens avec les autres arts, musiques/danse/mise en espace...
Je commence par une lecture (la mienne), je finis par la leur en découpant le texte (narrateur/personnages/étapes...) puis re-lecture complète.
Entre les deux il y a un moment (assez court quand même) de découverte/impression perso, on parle ensemble et ensuite j'enchaîne! Au Collège par des questions, au lycée par une analyse linéaire.
A vue d'inspecteur, c'pas bien.
Et selon vous?
Comme le temps file , que j'ai l'impression de piétiner (collège plutôt difficile, élèves faibles et cossards) et que je m'aperçois de l'absence dramatique de vocabulaire de la plupart de mes élèves, je demande déjà le travail sur le sens littéral avec un dictionnaire, chez soi (je peux même, quand ça me prend, faire une interro en demandant le sens, dans le contexte, de quelques mots) .
Puis des questions larges sur la compréhension toujours littérale (ce qui se passe dans l'extrait, quelles étapes) ou sur des points qui vont permettre la compréhension, ou saisir la particularité du texte.
Comme je ne veux pas qu'ils ignorent comment répondre à un questionnaire , je leur fais rédiger ces réponses (chez eux, parfois en classe).
Ensuite, leçon : intro sur l'auteur, l'époque, le texte.
Je fais une synthèse des questions de manière organisée (avec ou sans axes, c'est selon) , avec eux si j'ai le temps, sans eux mais à partir des questions auxquelles ils ont répondu sinon, dans tous les cas de figure avec des phrases complètes et bien faites (ils doivent écrire, écrire du bon français, à chaque cours, ça me paraît essentiel). J'insère dans ce résumé les points de langue , quand ce sont des choses faciles , pour leur montrer qu'on utilise ces termes pour exprimer ce qu'on a à dire, ce qu'on a compris (par exemple les types de phrases, affirmatives , interrogatives qui montrent la perplexité, le désarroi, etc. ).
En fin de leçon je rappelle les règles ou les définitions d'un ou deux points de langue un peu plus difficile vu dans le texte : une figure de style.
Cette méthode ne fonctionne pas trop mal. S'exprimer sur leur "ressenti" (sic, dans la bouche d'un inspecteur) , j'ai essayé, mais ça part dans tous les sens, certains se mettent à bavarder et ne se sentent plus concernés, on ne peut plus rien faire écrire, ceux qui répondent extrapolent, inventent, d'autres disent des âneries pour faire rire. On est vite dans le brouhaha.
Quand c'est ciblé, et qu'en plus je circule pour voir s'ils ont écrit, la partie orale du cours se passe mieux. Je m'aperçois aux évaluations (je fais des questionnaires type brevet, à, tous les niveaux) que quand je leur demande de réviser, il savent où retrouver facilement les notions apprises, et progressent dans la rédaction de phrases bien formées. Et j'ai le calme en cours, ponctué par des moments d'écriture (réponse aux questions au brouillon, reprise dans la synthèse...).
Là où je suis perplexe, où je n'ai pas d'avis, c'est sur la question de la lecture.
Contre : ils annônent parfois, bafouillent. En fin de séance, pas le temps.
Pour : ils aiment, ça les oblige à suivre , la lecture permet de voir ce qu'ils comprennent, les mots sur lesquels ils butent.
Je coupe souvent la poire en deux : je commence, je donne le ton , et je fais continuer les élèves. Je fais des pauses pour des explications orales sur le sens , le vocabulaire.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je ne comprends pas en quoi faire sans questionnaire, c'est remplacer le texte par les impressions des élèves ou quoi. Je fais la même chose qu'avant : je travaille la compréhension, et petit à petit, je vais vers l'analyse. Et je crois bien être plus efficace qu'auparavant, parce que je découvre au cours de la discussion avec ma classe des problèmes de compréhension ou des confusions auxquelles je n'aurais pas songé. Je fais aussi travailler ceux qui ne feraient rien face à des questions écrites. Je ne vois pas non plus en quoi cela rend l'étude du texte plus désordonnée : mon explication est très linéaire, le questionnaire au contraire me semblait engendrer du discontinu. Tout cela ne m'empêche pas non plus de faire de l'histoire littéraire, de l'histoire tout court, du vocabulaire... ni, surtout, de les faire écrire et écrire. En 3e, ils ont à me faire un paragraphe par semaine (synthèse ou paragraphe qui pourrait être inséré dans un commentaire). Je donne aussi une ou deux questions, régulièrement, des questions auxquelles il n'est pas évident de savoir répondre en bon français. Je ne comprends pas ce qu'on raconte ici.
Sur la nécessité de dégager le plan du texte : il y a longtemps que je vous rejoins, mais j'avoue ne pas le faire assez souvent. Je ne sais pas comment m'y prendre. Si je le demande en début d'explication, en 3e, un élève seulement me proposera quelque chose d'intéressant. Les autres, rien du tout, ou du grand n'importe quoi. Je ne sais pas comment m'y prendre pour que le travail sur le plan soit un travail de compréhension. Peut-être que c'est finalement vain quand les problèmes de compréhension sont trop importants, chais pas.
Sur la nécessité de dégager le plan du texte : il y a longtemps que je vous rejoins, mais j'avoue ne pas le faire assez souvent. Je ne sais pas comment m'y prendre. Si je le demande en début d'explication, en 3e, un élève seulement me proposera quelque chose d'intéressant. Les autres, rien du tout, ou du grand n'importe quoi. Je ne sais pas comment m'y prendre pour que le travail sur le plan soit un travail de compréhension. Peut-être que c'est finalement vain quand les problèmes de compréhension sont trop importants, chais pas.
- doctor whoDoyen
Pas de questionnaires pour moi.
Mais il me semble que quelques questions liées entre elles, auxquelles il faut répondre au brouillon sans faire de phrases, puis qui donne lieu à la rédaction d'un paragraphe, justifié ou non par une question plus large, est une pratique bien utile pour apprendre à rédiger, et donc à penser.
Un peu comme le brevet ancienne manière, sauf qu'on aboutit à une synthèse écrite, là où les sujets du brevet ne faisaient que mimer la disposition d'un commentaire composé.
Sur le plan du texte, c'est le cadet des soucis des élèves et d'un grand nombre de profs.
Une méthode possible, celle de nlm76 :
L'invention du commentaire, ou comment trouver les idées pour commenter un texte
Pour les aider, on peut donner le plan de manière hyper résumée, à développer par l'élève, au fur et à mesure de l'explication linéaire.
Mais il me semble que quelques questions liées entre elles, auxquelles il faut répondre au brouillon sans faire de phrases, puis qui donne lieu à la rédaction d'un paragraphe, justifié ou non par une question plus large, est une pratique bien utile pour apprendre à rédiger, et donc à penser.
Un peu comme le brevet ancienne manière, sauf qu'on aboutit à une synthèse écrite, là où les sujets du brevet ne faisaient que mimer la disposition d'un commentaire composé.
Sur le plan du texte, c'est le cadet des soucis des élèves et d'un grand nombre de profs.
Une méthode possible, celle de nlm76 :
L'invention du commentaire, ou comment trouver les idées pour commenter un texte
Pour les aider, on peut donner le plan de manière hyper résumée, à développer par l'élève, au fur et à mesure de l'explication linéaire.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
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