- BlackMailExpert
Parménide a écrit:
Les choses s'améliorent pour moi. Je suis davantage dans le bain de la préparation qu'il y a 6 mois ou un an. Je suis justement en train de finir un quatrième devoir que je vais remettre à mon correcteur. Je me rends compte que c'était les entrainements qui me manquaient vraiment, plus que l'érudition ou les lectures.
Tu as eu la correction de ce 4e devoir ? Tu as progressé ?
Qu'as-tu lu comme ouvrages depuis septembre ?
- RendashBon génie
Parménide a écrit:
Là où je suis responsable c'est le fait que j'ai sans doute péché par mécompréhension du nouveau milieu dans lequel je pénétrais en quittant la prépa : pour moi l'affaire était claire : les profs étaient censés tout faire pour que je sois au niveau du concours. Et je n'avais pas vraiment conscience du fait qu'à la fac les enseignants préfèrent se mettre en scène et en valeur en donnant leur séminaire plutôt que de subir la "corvée" de préparer des étudiants aux concours (parce que ce serait déchoir voyons, ce serait faire tomber un maitre de conférence ou un professeur d'université de son statut d'enseignant chercheur, et le placer dans un rôle analogue à celui d'un professeur de lycée préparant les élèves au bac... )
Et donc, on en revient toujours au même point : c'est à cause de la fac qu'en dix ans tu as lu moins d’œuvres qu'un étudiant lambda en histoire dont l'intérêt pour la philosophie n'est que très périphérique?
Accessoirement, ce n'est certainement pas aux profs de "tout faire pour que tu sois au niveau du concours", hein. C'est à toi, et à toi seul, et ce, quelle que soit la discipline, quelle que soit la fac, quels que soient les profs.
Je veux bien les explications par MP, des fois que tes révélations soient réellement crédibles à la lumière des faits, mais vraiment, j'en doute.
Parménide a écrit:
Et c'est inexplicable que quelqu'un d'un tempérament aussi méfiant que moi ait pu se laisser berner à ce point.
Ha, oui, ta méfiance. La même qui te fait avaler et recracher des horreurs sur tel ou tel sujet "parce qu'un intervenant l'a dit sur Europe 1"
kero a écrit:
Tu utilises donc des termes dont tu ne comprends visiblement pas la signification. Si tu fais la même chose dans tes dissertes, pas étonnant[...].
J'ai eu exactement la même réaction en lisant ça
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JennyMédiateur
Rendash a écrit:Accessoirement, ce n'est certainement pas aux profs de "tout faire pour que tu sois au niveau du concours", hein. C'est à toi, et à toi seul, et ce, quelle que soit la discipline, quelle que soit la fac, quels que soient les profs.
+1.
La fac ne fonctionne pas comme ça et repose sur l'autonomie des étudiants.
- ParménideNeoprof expérimenté
BlackMail a écrit:Parménide a écrit:
Les choses s'améliorent pour moi. Je suis davantage dans le bain de la préparation qu'il y a 6 mois ou un an. Je suis justement en train de finir un quatrième devoir que je vais remettre à mon correcteur. Je me rends compte que c'était les entrainements qui me manquaient vraiment, plus que l'érudition ou les lectures.
Tu as eu la correction de ce 4e devoir ? Tu as progressé ?
Qu'as-tu lu comme ouvrages depuis septembre ?
Je n'ai pas lu grand chose. Ce n'est pas de la mauvaise volonté mais c'est juste que ça me pose des tas de problèmes.
-Le problème déjà de trouver un équilbre entre les lectures et les entrainements
-Le problème de savoir ce que je dois retenir de ce que je vais lire et comment exploiter intelligemment ces lectures (prise de notes, fiches éventuellement, etc...)
-Faire les bons choix pour ces lectures (soit privilégier l'extrait, soit privilégier l'ouvrage ; faire en sorte de ne pas laisser inexplorés des pans entiers de la philosophie, etc...)
Et comme je l'ai dit dans mon message d'hier soir, j'ai pris conscience que l'importance des connaissances est à relativiser fortement. A partir de là, je pense qu'à bien des égard je me suis affolé pendant des semaines pour un tigre de papier (c'est le cas de le dire), à l'époque où j'étais catastrophé devant l'ampleur du programme. De ce point de vue je pense que j'ai intérêt à privilégier l'entrainement sur la lecture. Le problème c'est que ça peut très bien créer pour ma préparation les dommages inverses que ceux connus jusque-là, puisque durant des années j'ai privilégié la lecture (mal faite de surcroit) sur l'entrainement. Ou plutôt je substituais la lecture à l'entrainement.
Donc aujourd'hui j'avoue etre beaucoup plus dans une logique d'entrainement que de lecture. Le problème c'est que ça a ses limites.
***
J'ai reçu un message de mon correcteur l'autre jour me disant : "Je viens de corriger votre devoir qui est meilleur que les précédents (10)".
Le problème c'est qu'à partir de là une foule de questions se posent et qui m'empêchent personnellement d'être tranquille.
Je ne sais pas si on est dans une valeur relative, ou dans une évaluation plutôt intrinsèque. Est ce que c'est vraiment représentatif de ce que je serais susceptible d'avoir au concours? Et les choses sont faussées par le fait que je travaille pas en temps limité. J'ai aussi l'impression d'etre corrigé de façon plus laxiste que'à la fac, et aussi plus laxiste que ce qu'avait fait PY ici meme. Donc c'est pas forcément très rassurant.
Et puis j'ai rencontré 2 fois mon correcteur. Il me semble qu'il s'est contredit dans ses analyses concernant mes devoirs. Comme s'il était dans l'impossibilité de m'évaluer de façon vraiment objective. Mais je vais essayer de tirer ça au clair la prochaine fois que je le vois.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- doubledeckerSage
Peut être qu arrêter de se demander ce qu'on va retenir de ce qu'on va lire peut être un bon moyen pour ne pas se mettre des freins là où il n'y en a pas vraiment. Lire, lire, lire, il en restera toujours quelque chose!
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
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- ProvenceEnchanteur
Dommage, hésiter empêche parfois d'écrire n'importe quoi.Parménide a écrit:
L'attitude de la fac à mon égard a été tout simplement génocidaire (oui je n'hésite pas à employer ce mot!)
J'ai vécu plusieurs années de désespoir intense à cause d'eux. Et qu'on me fasse confiance, une fois le/les concours réussi(s), je saurai faire part, si l'occasion s'en présente, de mon indignation et de ma fureur aux personnes concernées pour la façon dont elles m'ont traité.
Tu n'en as pas assez de te victimiser?
Un étudiant est adulte et responsable. Je te conseille, dans ton intérêt, de cesser de rester centré sur toi-même et de t’intéresser à ta propre responsabilité dans le déroulement de tes études.
Là où je suis responsable c'est le fait que j'ai sans doute péché par mécompréhension du nouveau milieu dans lequel je pénétrais en quittant la prépa : pour moi l'affaire était claire : les profs étaient censés tout faire pour que je sois au niveau du concours. Et je n'avais pas vraiment conscience du fait qu'à la fac les enseignants préfèrent se mettre en scène et en valeur en donnant leur séminaire plutôt que de subir la "corvée" de préparer des étudiants aux concours (parce que ce serait déchoir voyons, ce serait faire tomber un maitre de conférence ou un professeur d'université de son statut d'enseignant chercheur, et le placer dans un rôle analogue à celui d'un professeur de lycée préparant les élèves au bac... )
Les mots ont un sens qu'il convient de respecter. On a toutes les raisons du monde de ne pas écrire n'importe quoi.Parménide a écrit:kero a écrit:Parménide a écrit:L'attitude de la fac à mon égard a été tout simplement génocidaire
Non mais, gars. Faut consulter, là.
J'ai réfléchi à deux fois avant de laisser ce terme. Et finalement c'est ce qui m'a semblé le plus approprié. Donc j'ai aucune raison de ne pas l'utiliser. J'ai passé des années de désespoir invraisemblable à cause d'eux, sans progression, et sans que mes chances de succès au concours n'augmentent en quoi que ce soit.
C'est toi-même qui en parles...Mais cessons de parler du passé et de ces questions de la responsabilité de la fac, ce n'est pas important.
Après le génocide, le crime... Oublie-toi un peu et prépare ton concours (ou fais autre chose).Parménide a écrit:Les conséquences du refus de la fac de s'investir dans l'entrainement des candidats au concours a eu des effets criminels dans mon cas : je me suis mis à presque détester la philo, je me suis mis à enchainer les présentations au concours comme une espèce d'automate dépersonnalisé allant tenter sa chance comme s'il s'agissait de valider un ticket de loto, mes "échecs" successifs ont été exploités par mon entourage pour me mettre dans la case de "celui qui n'aura jamais son concours", j'ai été mis au banc de mon entourage, je me suis fait traiter de tous les noms etc...
ça a été l'enfer.
- JennyMédiateur
Je te donne un conseil : fais des devoirs au maximum dans les conditions du concours : en une fois, dans un temps limité, sans support.
- ParménideNeoprof expérimenté
doubledecker a écrit:Peut être qu arrêter de se demander ce qu'on va retenir de ce qu'on va lire peut être un bon moyen pour ne pas se mettre des freins là où il n'y en a pas vraiment. Lire, lire, lire, il en restera toujours quelque chose!
C'est une tendance que j'ai mais que je me force toujours à réfréner car je sens à quel point elle est pas dans une perspective d'efficacité.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
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- User17706Bon génie
Dans onze mois, Parménide sera d'accorddoubledecker a écrit:Peut-être qu'arrêter de se demander ce qu'on va retenir de ce qu'on va lire peut être un bon moyen pour ne pas se mettre des freins là où il n'y en a pas vraiment.
- keroGrand sage
Parménide a écrit:doubledecker a écrit:Peut être qu arrêter de se demander ce qu'on va retenir de ce qu'on va lire peut être un bon moyen pour ne pas se mettre des freins là où il n'y en a pas vraiment. Lire, lire, lire, il en restera toujours quelque chose!
C'est une tendance que j'ai mais que je me force toujours à réfréner car je sens à quel point elle est pas dans une perspective d'efficacité.
Erreur. Lire frénétiquement et ne pas se soucier d'efficacité, il n'y a que cela de vrai. Cela réactive sans cesse ce qui a été lu auparavant. Cela plonge dans un état d'esprit où les lectures se nourrissent les unes les autres.
- RendashBon génie
Privilégier l'entraînement, pourquoi pas : ça fait réfléchir sur une quantité énorme de sujets, ça oblige à se poser des questions, c'est une bonne chose. Mais ne laisse pas pour autant de côté la lecture, on te l'a déjà dit centre trente et douze fois. Je t'avais même donné une piste de planning Un sujet par jour, traité en le temps nécessaire (les sujets en temps concours viendront plus tard), c'est pas mal, mais ça n'occupe pas la totalité de la journée, et ça te laisse du coup le temps de lire pas mal de choses autour du sujet choisi.
Si t'as deux minutes à perdre, je veux bien ton MP, sinon.
Si t'as deux minutes à perdre, je veux bien ton MP, sinon.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- supersosoSage
PauvreYorick a écrit:Dans onze mois, Parménide sera d'accorddoubledecker a écrit:Peut-être qu'arrêter de se demander ce qu'on va retenir de ce qu'on va lire peut être un bon moyen pour ne pas se mettre des freins là où il n'y en a pas vraiment.
En même temps tu peux quand même te féliciter qu'il n'ait mis que 11 mois à t'accorder ce que tu lui disais quand on sait qu'il a mis 10 ans à se rendre qu'en philosophie, il fallait peut-être lire des bouquins entièrement.
- JennyMédiateur
Parménide a écrit:doubledecker a écrit:Peut être qu arrêter de se demander ce qu'on va retenir de ce qu'on va lire peut être un bon moyen pour ne pas se mettre des freins là où il n'y en a pas vraiment. Lire, lire, lire, il en restera toujours quelque chose!
C'est une tendance que j'ai mais que je me force toujours à réfréner car je sens à quel point elle est pas dans une perspective d'efficacité.
On ne te dit pas de ne faire que cela, mais de lire en plus des entraînements.
Lire tous les jours peut te donner une culture philosophique et t'aider pour les écrits comme pour les oraux.
- supersosoSage
Non mais quand même Parménide : tu fais un entrainement tous les 15 jours en temps limité. Donc tu y passes 5 h ! Rappelle-moi ce que tu as lu depuis 11 mois ????
Parce que 5 h tous les 15 jours, en bossant à temps plein avec une vie remplie, je comprends. En restant chez papa et maman sans boulot, c'est quand même se f.... un petit peu du monde et en premier lieu des personnes chez qui tu vis !
Parce que 5 h tous les 15 jours, en bossant à temps plein avec une vie remplie, je comprends. En restant chez papa et maman sans boulot, c'est quand même se f.... un petit peu du monde et en premier lieu des personnes chez qui tu vis !
- LeclochardEmpereur
Jenny a écrit:Rendash a écrit:Accessoirement, ce n'est certainement pas aux profs de "tout faire pour que tu sois au niveau du concours", hein. C'est à toi, et à toi seul, et ce, quelle que soit la discipline, quelle que soit la fac, quels que soient les profs.
+1.
La fac ne fonctionne pas comme ça et repose sur l'autonomie des étudiants.
C'est absolument vrai en ce qui concerne l'acquisition de connaissances. En revanche, j'ai trouvé déplorable la dimension pratique: une ou deux dissertations, trois ou quatre explications de texte par an, c'est trop insuffisant pour les étudiants qui se destinent au capes ou à l'agrégation. La réussite aux concours repose d'abord sur la maîtrise de ces exercices. Il ne sert à rien d'être savant, si on ne sait pas organiser et exposer ses idées.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- RendashBon génie
Sans boulot et sans cours, voici un possible emploi du temps, du lundi au samedi, en ayant le luxe de souffler le dimanche :
- 7h : réveil, douche, p'tit dej éventuel
- 8h - 15h : planchage sur un sujet. Comme tu t'es déjà constitué une solide base de sujets, en regardant ce qui est tombé les années précédentes et ce qui a été donné dans les différentes facs de France et de Navarre, le choix est très vite fait, voire même tu tires au sort. Et tu as sept heures, ce qui est amplement suffisant pour réfléchir à un plan détaillé. Très détaillé. Mais pas rédigé, dans un premier temps : ta maîtrise de français est suffisante pour que l'entraînement à la rédaction puisse ne venir que dans le dernier mois avant les écrits.
- 15h - 17h : pause, repas, soufflage.
- 17h - 22h : lecture.
- 22h : une p'tite soupe, un suppo et au lit \o/
Ce qui te laisse neuf heures de sommeil, soit environ trois fois plus que la plupart des candidats
Tu fais ça d'août à mars, soit pendant huit mois, soit environ 32 semaines.
Tu auras ainsi traité 192 sujets, et lu pendant près de mille heures. A cinq pages de l'heure, ça fait cinq mille pages, soit quelques œuvres complètes...
- 7h : réveil, douche, p'tit dej éventuel
- 8h - 15h : planchage sur un sujet. Comme tu t'es déjà constitué une solide base de sujets, en regardant ce qui est tombé les années précédentes et ce qui a été donné dans les différentes facs de France et de Navarre, le choix est très vite fait, voire même tu tires au sort. Et tu as sept heures, ce qui est amplement suffisant pour réfléchir à un plan détaillé. Très détaillé. Mais pas rédigé, dans un premier temps : ta maîtrise de français est suffisante pour que l'entraînement à la rédaction puisse ne venir que dans le dernier mois avant les écrits.
- 15h - 17h : pause, repas, soufflage.
- 17h - 22h : lecture.
- 22h : une p'tite soupe, un suppo et au lit \o/
Ce qui te laisse neuf heures de sommeil, soit environ trois fois plus que la plupart des candidats
Tu fais ça d'août à mars, soit pendant huit mois, soit environ 32 semaines.
Tu auras ainsi traité 192 sujets, et lu pendant près de mille heures. A cinq pages de l'heure, ça fait cinq mille pages, soit quelques œuvres complètes...
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
Leclochard a écrit:Jenny a écrit:Rendash a écrit:Accessoirement, ce n'est certainement pas aux profs de "tout faire pour que tu sois au niveau du concours", hein. C'est à toi, et à toi seul, et ce, quelle que soit la discipline, quelle que soit la fac, quels que soient les profs.
+1.
La fac ne fonctionne pas comme ça et repose sur l'autonomie des étudiants.
C'est absolument vrai en ce qui concerne l'acquisition de connaissances. En revanche, j'ai trouvé déplorable la dimension pratique: une ou deux dissertations, trois ou quatre explications de texte par an, c'est trop insuffisant pour les étudiants qui se destinent au capes ou à l'agrégation. La réussite aux concours repose d'abord sur la maîtrise de ces exercices. Il ne sert à rien d'être savant, si on ne sait pas organiser et exposer ses idées.
Certes. Mais d'une part, sans connaissances ni idées, tu n'auras pas grand-chose à organiser ; d'autre part, en M2, et à plus forte raison après dix ans de pratique disciplinaire, tu es quand même censé avoir un minimum de méthode. Et ce que tu décris, qui est assez vrai, est valable pour l'ensemble des candidats. Simplement, certains parmi eux trouvent des façons de les acquérir, ces méthodes, me semble-t-il. C'est justement ce que Parménide dénonce au titre du favoritisme.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- NaooFidèle du forum
Moi, je souhaite vraiment que Parménide réussisse son capes, parce que j'ai très envie de le voir ouvrir les mêmes fils pour quand il devra préparer un cours. Ou corriger des copies. Ou gérer 35 loustics qui bavassent.
- C-3PONiveau 5
Je ne comprends pas, ce forum est-il destiné à parler uniquement de la vie d'une personne ? "le CAPES [...] et moi"
Je traîne depuis quelques mois et, à chacune de mes visites, je tombe sur un topic de Parménide qui se plaint de la difficulté du concours, etc.
Au lieu de parler de soi constamment, bossez Parménide.
Je traîne depuis quelques mois et, à chacune de mes visites, je tombe sur un topic de Parménide qui se plaint de la difficulté du concours, etc.
Au lieu de parler de soi constamment, bossez Parménide.
- RendashBon génie
Naoo a écrit:Moi, je souhaite vraiment que Parménide réussisse son capes, parce que j'ai très envie de le voir ouvrir les mêmes fils pour quand il devra préparer un cours. Ou corriger des copies. Ou gérer 35 loustics qui bavassent.
(...Et demander comment lire la biblio géographie/géopolitique/géostratégie/géoduclubmed qu'on lui aura préparée entre temps )
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
C-3PO a écrit:Je ne comprends pas, ce forum est-il destiné à parler uniquement de la vie d'une personne ? "le CAPES [...] et moi"
Pas ce forum, ce fil (et deux ou trois autres avec, certes )
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Reine MargotDemi-dieu
Oui, en effet le concours n'est pas plus difficile que de devoir affronter la réalité du métier de prof, où là encore il y aura des injustices (pourquoi j'ai une classe pénible et pas mon collègue?), une institution pas toujours à la hauteur (pourquoi l'administration ne fait pas son boulot?), des angoisses métaphysiques (comment construire un cours qui plaise à l'ESPE?). Bref, à un moment il faut se prendre en main, surtout quand on ne peut pas compter sur l'extérieur, au lieu de se plaindre.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Reine MargotDemi-dieu
Rendash a écrit:C-3PO a écrit:Je ne comprends pas, ce forum est-il destiné à parler uniquement de la vie d'une personne ? "le CAPES [...] et moi"
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LeclochardEmpereur
Rendash a écrit:Leclochard a écrit:Jenny a écrit:
+1.
La fac ne fonctionne pas comme ça et repose sur l'autonomie des étudiants.
C'est absolument vrai en ce qui concerne l'acquisition de connaissances. En revanche, j'ai trouvé déplorable la dimension pratique: une ou deux dissertations, trois ou quatre explications de texte par an, c'est trop insuffisant pour les étudiants qui se destinent au capes ou à l'agrégation. La réussite aux concours repose d'abord sur la maîtrise de ces exercices. Il ne sert à rien d'être savant, si on ne sait pas organiser et exposer ses idées.
Certes. Mais d'une part, sans connaissances ni idées, tu n'auras pas grand-chose à organiser ; d'autre part, en M2, et à plus forte raison après dix ans de pratique disciplinaire, tu es quand même censé avoir un minimum de méthode. Et ce que tu décris, qui est assez vrai, est valable pour l'ensemble des candidats. Simplement, certains parmi eux trouvent des façons de les acquérir, ces méthodes, me semble-t-il. C'est justement ce que Parménide dénonce au titre du favoritisme.
Attention, les connaissances sont indispensables. Je dis simplement qu'elles sont insuffisantes en elles-mêmes (est-ce cela qui explique que des étudiants brillants ne réussissent jamais un concours ?). Ce que je veux souligner, c'est les profs de fac (dans la mienne du moins) ne font (faisaient) pas toujours leur job en rechignant à enseigner la dissertation et en préférant les devoirs plus faciles à corriger. Je veux bien que ce soient aux étudiants à se former dans leur coin. Ok. Mais dans ce cas, par honnêteté, il faut l'annoncer d'emblée: "Si vous voulez maîtriser les techniques des exercices des concours, ne comptez pas sur nous. Allez lire les bouquins, payez-vous des profs particuliers qui vous entraîneront... Nous, on vous donne juste un début de commencement de savoirs..."
A une échelle moindre, je le constate au collège: des enseignants préfèrent les questionnaires aux rédactions ou au sujet de réflexion.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- ParménideNeoprof expérimenté
kero a écrit:Parménide a écrit:doubledecker a écrit:Peut être qu arrêter de se demander ce qu'on va retenir de ce qu'on va lire peut être un bon moyen pour ne pas se mettre des freins là où il n'y en a pas vraiment. Lire, lire, lire, il en restera toujours quelque chose!
C'est une tendance que j'ai mais que je me force toujours à réfréner car je sens à quel point elle est pas dans une perspective d'efficacité.
Erreur. Lire frénétiquement et ne pas se soucier d'efficacité, il n'y a que cela de vrai. Cela réactive sans cesse ce qui a été lu auparavant. Cela plonge dans un état d'esprit où les lectures se nourrissent les unes les autres.
C'est plus ou moins vrai, mais la philosophie est un univers à part dans lequel on ne peut pas vraiment (et même pas du tout!) évoquer l'idée d'une stratégie de lecture générale et univoque qui serait valable pour tout texte. Il y a des états d'esprit différents qui sont requis selon la densité du texte. Enfin, c'est extrêmement dur à pratiquer... Sans compter que lorsqu'on lit du Kant ou du Hegel et qu'on bute toutes les 3 lignes sur la compréhension littérale du texte, on est obligé d'aller à 0,005 à l'heure. D'où l'intérêt évident (selon moi) de privilégier l'extrait sur l'œuvre intégrale.
C'est presque un métier à part entière, la lecture intelligente des textes philosophiques. Rien que pour ça il faudrait une formation universitaire, en fait.
On ne peut pas lire de la même façon et avec le même état d'esprit le contrat social de Rousseau et qu'est ce que la métaphysique de Heidegger , par exemple.
supersoso a écrit:
se rendre compte qu'en philosophie, il fallait peut-être lire des bouquins entièrement.
ça, je suis prêt à mettre ma tête à couper que c'est faux ! Je crois qu'on peut parfaitement réussir le capes de philosophie en ayant lu que des extraits.
Déjà : j'ai rédigé ma première dissertation en octobre sur "De quoi y a t il histoire?". La seule référence dedans c'est 4 lignes sur Hegel. Et mon devoir vaudrait aux alentour de 10.
De plus : il y a eu dans les discussions d'il y a quelques mois les interventions de SosoB, récemment reçue au capes de philo et qui a dit n'avoir travaillé que sur des manuels de terminale et des "corpus GF" consacrés aux notions.
La réalité du "terrain" prouve de façon irréfutable que la lecture d'œuvres intégrales ne s'impose pas. Elle est même limite dangereuse au sens où elle peut diluer totalement la culture philosophique. Point qui est d'ailleurs souligné par Tinland dans son guide.
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