- surfeuseNiveau 8
... en France, dans les écoles françaises.
- superheterodyneNiveau 9
surfeuse a écrit:PS pour superheterodyne (nous avons répondu en même temps) : encore une fois, je ne parle que de ce implique le tutoiement des écoles françaises (n'était-ce pas la question initiale ?).
Je l'avais bien compris, mais comme vous avez développé une explication psychanalytique (qui est la partie de votre message que j'ai citée), nous sommes alors sortis du cadre des écoles françaises, non ?
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« Tout agent, quelle que soit sa fonction, doit obéissance passive et immédiate aux signaux le concernant. »
- surfeuseNiveau 8
Pas du tout. C'est vous qui avez (ou toi qui as ?)isolé une partie du tout pour poursuivre votre (ton ?) idée fixe, éloignée du sujet de fond, je le répète.
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- surfeuseNiveau 8
Pour en finir avec ça (et peut-être revenir au sujet ) : il est bien évident que si un élève venu récemment d'un pays étranger et maîtrisant encore mal le français me tutoie, je ne vais pas réagir comme si c'était un élève né et élevé en France !...
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- ZapponsNiveau 7
doublecasquette a écrit:Zappons a écrit:Elle est loin d'être la seule à avoir ce genre de problèmes dans cette école, c'est général. Une école primaire dans une banlieue très difficile.doublecasquette a écrit:
Le problème, c'est la difficulté de cette collègue à obtenir que ses élèves la respectent. Pas le tutoiement.
Je me doute. Mais je ne pense pas que ce soit lié au tutoiement. Je pencherais plutôt pour cette espèce de mépris condescendant qui fait qu'on ne présente jamais le PE comme quelqu'un qui sait et qui peut donner ce qu'il sait.
Notre hiérarchie n'a pas encore compris la bêtise qu'elle a faite le jour où elle nous a expliqué qu'il fallait recevoir les familles jusque dans les classes, puis que c'était aux enfants de nous apprendre ce dont ils avaient besoin, puis que nous devions les conforter dans leurdélire de toute-puissanceestime de soi et tolérer une façon de s'exprimer censément conditionnée par une origine sociale (quand ce n'est pas ethnique... ).
Au lieu de rétablir cette distance par l'estime que les familles devraient ressentir pour ceux qui éduquent et instruisent leurs enfants, on cherche par à-coups à rétablir des signes extérieurs ponctuels, sans le corps indispensable qui était derrière et qui seul était important. Un coup, c'est la blouse, un autre le vouvoiement... Mais le jour où l'on dira que l'école est là pour avoir de l'ambition pour tous les enfants qui la fréquentent et que ses professeurs sont des gens éminemment respectables, ça, ce n'est pas demain la veille.
Je dois dire que je suis aussi d'accord avec toi là-dessus, en effet.
- surfeuseNiveau 8
Moi aussi. Cependant je pense que tout est lié... l'abandon des termes "père" et "mère", le tutoiement des maîtres par leurs élèves, cette infantilisation de l'élève, ce laxisme et cette démagogie convergent vers le même but et concourt au déclin du respect de l'enseignant... avec la complicité le plus souvent naïve de certains pédagogistes excessifs, c'est manifeste.
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- surfeuseNiveau 8
[concourent]
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- Delphine77Niveau 2
Pour avoir fait la lecture des 5 pages de ce sujet, je constate que (presque) tout le monde est d'accord pour dire que le vouvoiement au secondaire devient indispensable.
La question est de savoir à quel moment l'imposer aux enfants.
Etant PE de petites classes (j'ai fait de la maternelle au CE2), je constate que jusqu'en CE1 il est difficile d'imposer le vouvoiement aux élèves. Ils ont parfois du mal à construire une phrase, alors si en plus ils doivent réfléchir à ça...
Par contre je pense que pour la plupart, en CE2, le vouvoiement peut se mettre en place progressivement jusqu'à être pleinement acquis pour le CM2.
Ce sujet m'a ce soir interpellé, car je constate depuis quelques jours que certains de mes élèves de CE1 commencent leur phrase avec le "tu" et se reprennes parfois en changeant en "vous". Le "maîtresse" reste toutefois de rigueur. Pourtant je ne leur ai jamais parlé de vouvoiement cette année. Et finalement je note que ces élèves sont parmi ceux qui reçoivent une "bonne éducation" de leurs parents.
A la maison c'est pareil avec mes enfants, à un moment donné le vouvoiement se fait naturellement envers les adultes. C'est une question d'éducation et d'imitation.
Dans mon enfance, le vouvoiement venait aussi avec l'éducation que l'on recevait à la maison il me semble.
Donc le tutoiement qui perdure aujourd'hui serait plutôt un problème de société et d'éducation familial que la faute des enseignants du primaire :lol:
La question est de savoir à quel moment l'imposer aux enfants.
Etant PE de petites classes (j'ai fait de la maternelle au CE2), je constate que jusqu'en CE1 il est difficile d'imposer le vouvoiement aux élèves. Ils ont parfois du mal à construire une phrase, alors si en plus ils doivent réfléchir à ça...
Par contre je pense que pour la plupart, en CE2, le vouvoiement peut se mettre en place progressivement jusqu'à être pleinement acquis pour le CM2.
Ce sujet m'a ce soir interpellé, car je constate depuis quelques jours que certains de mes élèves de CE1 commencent leur phrase avec le "tu" et se reprennes parfois en changeant en "vous". Le "maîtresse" reste toutefois de rigueur. Pourtant je ne leur ai jamais parlé de vouvoiement cette année. Et finalement je note que ces élèves sont parmi ceux qui reçoivent une "bonne éducation" de leurs parents.
A la maison c'est pareil avec mes enfants, à un moment donné le vouvoiement se fait naturellement envers les adultes. C'est une question d'éducation et d'imitation.
Dans mon enfance, le vouvoiement venait aussi avec l'éducation que l'on recevait à la maison il me semble.
Donc le tutoiement qui perdure aujourd'hui serait plutôt un problème de société et d'éducation familial que la faute des enseignants du primaire :lol:
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Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le cœur
- Ma'amÉrudit
sookie a écrit:Je me pose la même question. Je me souviens qu'à mon époque en primaire (années 70), on tutoyait les instits jusqu'au CP/CE1, ensuite c'était le vouvoiement obligatoire. Maintenant, j'ai l'impression que les élèves tutoient jusqu'au CM2 et de plus en plus, ils arrivent en 6e et tutoient aussi les profs. Le pire c'est que très souvent ils ne savent pas utiliser le vouvoiement ou bien ils tutoient sans s'en rendre compte, lorsqu'ils veulent faire une phrase avec un exemple.
Je constate ce phénomène depuis deux-trois ans et je trouve que c'est de plus en plus fréquent. D'habitude, ils comprennent assez vite, mais là, je dois encore les reprendre.
Je n'ai pas lu toutes les réponses. J'exige le vouvoiement et j'y tiens beaucoup. Je dois être la seule de l'école (en tout cas, aussi à cheval sur le principe). Ca passe relativement bien, il n'y a plus de tutoiements, en revanche, dès qu'ils donnent un exemple, ça revient au grand galop...
- NormandyxNeoprof expérimenté
Delphine77 a écrit:
Dans mon enfance, le vouvoiement venait aussi avec l'éducation que l'on recevait à la maison il me semble.
Donc le tutoiement qui perdure aujourd'hui serait plutôt un problème de société et d'éducation familial que la faute des enseignants du primaire :lol:
Donc, on pourrait l'apprendre à l'école primaire ne serait-ce que pour pallier à la défaillance de l'éducation familiale, non?
faute de quoi, les élèves qui n'ont pas reçu cette éducation à la maison seront mis à l'écart via ce critère. Ma grand-mère qui savait à peine lire disait toujours "quand on est poli, on peut aller partout"
- User21714Expert spécialisé
Normandyx a écrit:Delphine77 a écrit:
Dans mon enfance, le vouvoiement venait aussi avec l'éducation que l'on recevait à la maison il me semble.
Donc le tutoiement qui perdure aujourd'hui serait plutôt un problème de société et d'éducation familial que la faute des enseignants du primaire :lol:
Donc, on pourrait l'apprendre à l'école primaire ne serait-ce que pour pallier à la défaillance de l'éducation familiale, non?
faute de quoi, les élèves qui n'ont pas reçu cette éducation à la maison seront mis à l'écart via ce critère. Ma grand-mère qui savait à peine lire disait toujours "quand on est poli, on peut aller partout"
... Et ils auront alors un problème supplémentaire à régler. Nous sommes loin de l'objectif d'égalité républicaine...
- ClarianzEmpereur
Je partage ces derniers avis, et surtout celui de ta grand-mère Normandix, quand on est poli on peut aller partout.
Et évidemment la politesse s'inscrit dans le creuset de notre civilisation, induite aussi par sa langue et son emploi, il est évident que ce n'est ni international ni même européen, mais c'est français, et national, et soyons fous, n'est-ce pas à cette unité que tend l'école française par le biais de l'éducation nationale?
Et évidemment la politesse s'inscrit dans le creuset de notre civilisation, induite aussi par sa langue et son emploi, il est évident que ce n'est ni international ni même européen, mais c'est français, et national, et soyons fous, n'est-ce pas à cette unité que tend l'école française par le biais de l'éducation nationale?
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Mama's Rock
- surfeuseNiveau 8
Que de ratiocinations et de complaisances démagogiques chez certains enseignants !
Comme toute autre règle de discipline, le vouvoiement de tout adulte qui n'est pas un proche, cela fait partie de l'éducation. Le "vous" devrait être inculqué au même titre que d'autres habitudes de vie, dans la famille et à l'école. On sait ce que peut devenir un enfant dépourvu de Surmoi : un être fragile, sans fondations solides, en errance, donc dangereux... pour les autres et pour lui-même....
Un petit enfant peut apprendre, au moins dès le CP - voire à l'école maternelle -, que son maître ou sa maîtresse n'est ni un "papa" ou une "maman" de substitution, ni un copain ou une copine, ni un grand frère ou une grande soeur, ni une nounou, ni un "tonton" ou une "tatie" et que le rapport qu'il va entretenir avec ce nouvel adulte ne peut être seulement d'ordre affectif. Je ne comprends même pas que cela puisse poser des difficultés aussi insurmontables que certains l'affirment, sauf peut-être pour certains tous jeunes enfants qui, pour une raison ou une autre, maîtrisent encore mal notre langue et méritent indulgence et attention accrue. (Et encore. je me souviens que quand j'étais au CP, deux jeunes Espagnoles nous ont été présentées le jour de la rentrée par la maîtresse. Elles venaient d'arriver et ne parlaient pas un mot de français. A Noël, elles le parlaient couramment, savaient déjà un peu lire et... comme tout le monde, vouvoyaient la maîtresse).
Je ne comprends pas qu'un principe élémentaire, basique, relevant de l'apprentissage de la politesse et du respect de l'autorité de l'enseignant, puisse se discuter. Le fait même que cela se discute ici est tristement révélateur d'un air du temps qui, je le redis, me paraît terriblement malsain...
Je ne me relis pas...
Comme toute autre règle de discipline, le vouvoiement de tout adulte qui n'est pas un proche, cela fait partie de l'éducation. Le "vous" devrait être inculqué au même titre que d'autres habitudes de vie, dans la famille et à l'école. On sait ce que peut devenir un enfant dépourvu de Surmoi : un être fragile, sans fondations solides, en errance, donc dangereux... pour les autres et pour lui-même....
Un petit enfant peut apprendre, au moins dès le CP - voire à l'école maternelle -, que son maître ou sa maîtresse n'est ni un "papa" ou une "maman" de substitution, ni un copain ou une copine, ni un grand frère ou une grande soeur, ni une nounou, ni un "tonton" ou une "tatie" et que le rapport qu'il va entretenir avec ce nouvel adulte ne peut être seulement d'ordre affectif. Je ne comprends même pas que cela puisse poser des difficultés aussi insurmontables que certains l'affirment, sauf peut-être pour certains tous jeunes enfants qui, pour une raison ou une autre, maîtrisent encore mal notre langue et méritent indulgence et attention accrue. (Et encore. je me souviens que quand j'étais au CP, deux jeunes Espagnoles nous ont été présentées le jour de la rentrée par la maîtresse. Elles venaient d'arriver et ne parlaient pas un mot de français. A Noël, elles le parlaient couramment, savaient déjà un peu lire et... comme tout le monde, vouvoyaient la maîtresse).
Je ne comprends pas qu'un principe élémentaire, basique, relevant de l'apprentissage de la politesse et du respect de l'autorité de l'enseignant, puisse se discuter. Le fait même que cela se discute ici est tristement révélateur d'un air du temps qui, je le redis, me paraît terriblement malsain...
Je ne me relis pas...
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- profecolesHabitué du forum
Dans notre école, les élèves tutoient jusqu'au CE2 puis vouvoient.
J'enseigne au CM1 et c'est la première année où plus d'un mois après la rentrée je reprends les élèves au moins 20 fois (et certainement plus encore ...) par jour parce qu'ils me tutoient.
Je ne comprends pourquoi ils n'y arrivent pas alors qu'ils sont plutôt bien éduqués, polis par ailleurs. J'en suis arrivée à les menacer de leur enlever des points sur leur note de conduite pour les obliger à faire attention. Je suis :shock: !
J'enseigne au CM1 et c'est la première année où plus d'un mois après la rentrée je reprends les élèves au moins 20 fois (et certainement plus encore ...) par jour parce qu'ils me tutoient.
Je ne comprends pourquoi ils n'y arrivent pas alors qu'ils sont plutôt bien éduqués, polis par ailleurs. J'en suis arrivée à les menacer de leur enlever des points sur leur note de conduite pour les obliger à faire attention. Je suis :shock: !
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Du plus loin que je me souvienne mes enfants ont toujours vouvoyé leurs maîtres/maîtresses et les ont appelés "Monsieur" ou "Madame", et pour moi c'est la moindre des choses.
- ZapponsNiveau 7
surfeuse a écrit:Que de ratiocinations et de complaisances démagogiques chez certains enseignants !
Comme toute autre règle de discipline, le vouvoiement de tout adulte qui n'est pas un proche, cela fait partie de l'éducation. Le "vous" devrait être inculqué au même titre que d'autres habitudes de vie, dans la famille et à l'école. On sait ce que peut devenir un enfant dépourvu de Surmoi : un être fragile, sans fondations solides, en errance, donc dangereux... pour les autres et pour lui-même....
Un petit enfant peut apprendre, au moins dès le CP - voire à l'école maternelle -, que son maître ou sa maîtresse n'est ni un "papa" ou une "maman" de substitution, ni un copain ou une copine, ni un grand frère ou une grande soeur, ni une nounou, ni un "tonton" ou une "tatie" et que le rapport qu'il va entretenir avec ce nouvel adulte ne peut être seulement d'ordre affectif. Je ne comprends même pas que cela puisse poser des difficultés aussi insurmontables que certains l'affirment, sauf peut-être pour certains tous jeunes enfants qui, pour une raison ou une autre, maîtrisent encore mal notre langue et méritent indulgence et attention accrue. (Et encore. je me souviens que quand j'étais au CP, deux jeunes Espagnoles nous ont été présentées le jour de la rentrée par la maîtresse. Elles venaient d'arriver et ne parlaient pas un mot de français. A Noël, elles le parlaient couramment, savaient déjà un peu lire et... comme tout le monde, vouvoyaient la maîtresse).
Je ne comprends pas qu'un principe élémentaire, basique, relevant de l'apprentissage de la politesse et du respect de l'autorité de l'enseignant, puisse se discuter. Le fait même que cela se discute ici est tristement révélateur d'un air du temps qui, je le redis, me paraît terriblement malsain...
Je ne me relis pas...
- RabelaisVénérable
Le problème vient sans doute du moment étrange où l'enfant est devenu l'égal de l'adulte .Ce qu'il n'est pas et c'est bien normal, je dirais même heureusement qu'il est enfant!
Mais pour tenter d'être de meilleurs parents et de meilleurs humains, de chercher à entourer et comprendre nos bambins, nous avons développé l'écoute active, la discussion. Tout ça tout ça.
Le revers de la médaille est que l'enfer est pavé de bonnes intentions et que nous avons finalement considéré qu'ayant les mêmes droits que l'adulte ( ce qui est juste), l'enfant était donc un adulte en miniature et pire, que nous devions descendre à sa portée au lieu de le pousser à grandir et se hisser année après année au rang de l'adulte.
Nous l'avons laissé interrompre nos conversations sans permission pour ne pas le blesser(...), tutoyer l'adulte ( pour qu'il ne se sente pas tout petit), exprimer sa colère et sa violence ( ...) et finalement, lui avons fait croire qu'il était le roi du monde.
Tout ce contre quoi nous devons lutter chaque jour dans nos classes pour qu'un jour, il puisse, vraiment, prendre son envol dans la société des hommes.
Mais pour tenter d'être de meilleurs parents et de meilleurs humains, de chercher à entourer et comprendre nos bambins, nous avons développé l'écoute active, la discussion. Tout ça tout ça.
Le revers de la médaille est que l'enfer est pavé de bonnes intentions et que nous avons finalement considéré qu'ayant les mêmes droits que l'adulte ( ce qui est juste), l'enfant était donc un adulte en miniature et pire, que nous devions descendre à sa portée au lieu de le pousser à grandir et se hisser année après année au rang de l'adulte.
Nous l'avons laissé interrompre nos conversations sans permission pour ne pas le blesser(...), tutoyer l'adulte ( pour qu'il ne se sente pas tout petit), exprimer sa colère et sa violence ( ...) et finalement, lui avons fait croire qu'il était le roi du monde.
Tout ce contre quoi nous devons lutter chaque jour dans nos classes pour qu'un jour, il puisse, vraiment, prendre son envol dans la société des hommes.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Delphine77Niveau 2
Normandyx a écrit:
Donc, on pourrait l'apprendre à l'école primaire ne serait-ce que pour pallier à la défaillance de l'éducation familiale, non?
faute de quoi, les élèves qui n'ont pas reçu cette éducation à la maison seront mis à l'écart via ce critère. Ma grand-mère qui savait à peine lire disait toujours "quand on est poli, on peut aller partout"
Mais l'école ne peut pas palier à toutes les défaillances de l'éducation familiale, c'est utopiste.
Attention, je ne dis pas qu'il ne faut pas une école pour tous, une école républicaine. Je ne dis pas qu'il ne faut pas limiter les écarts entre les familles.
Mais l'école ne peux pas tout faire, car si elle éduque, elle n'aura plus le temps d'instruire.
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Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le cœur
- yogiSage
maîtresse a écrit:sookie a écrit:Je me pose la même question. Je me souviens qu'à mon époque en primaire (années 70), on tutoyait les instits jusqu'au CP/CE1, ensuite c'était le vouvoiement obligatoire. Maintenant, j'ai l'impression que les élèves tutoient jusqu'au CM2 et de plus en plus, ils arrivent en 6e et tutoient aussi les profs. Le pire c'est que très souvent ils ne savent pas utiliser le vouvoiement ou bien ils tutoient sans s'en rendre compte, lorsqu'ils veulent faire une phrase avec un exemple.
Je constate ce phénomène depuis deux-trois ans et je trouve que c'est de plus en plus fréquent. D'habitude, ils comprennent assez vite, mais là, je dois encore les reprendre.
Je n'ai pas lu toutes les réponses. J'exige le vouvoiement et j'y tiens beaucoup. Je dois être la seule de l'école (en tout cas, aussi à cheval sur le principe). Ca passe relativement bien, il n'y a plus de tutoiements, en revanche, dès qu'ils donnent un exemple, ça revient au grand galop...
Bravo et merci!
Pour quelles raisons le tutoiement s'est popularisé? Pégagogisme déplacé?
Dire "vous" permet de savoir conjuguer en plus,ce qui n'est pas du luxe!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- NormandyxNeoprof expérimenté
Delphine77 a écrit:Normandyx a écrit:
Donc, on pourrait l'apprendre à l'école primaire ne serait-ce que pour pallier à la défaillance de l'éducation familiale, non?
faute de quoi, les élèves qui n'ont pas reçu cette éducation à la maison seront mis à l'écart via ce critère. Ma grand-mère qui savait à peine lire disait toujours "quand on est poli, on peut aller partout"
Mais l'école ne peut pas palier à toutes les défaillances de l'éducation familiale, c'est utopiste.
Attention, je ne dis pas qu'il ne faut pas une école pour tous, une école républicaine. Je ne dis pas qu'il ne faut pas limiter les écarts entre les familles.
Mais l'école ne peux pas tout faire, car si elle éduque, elle n'aura plus le temps d'instruire.
Je n'ai pas la prétention de faire toute leur éducation, mais au moins de leur donner des bases qui leurs permettront de connaitre les règles qu'ils rencontreront, s'exprimer correctement, se tenir correctement, ne pas couper la parole, garder ses distances etc... en plus, je trouve que cela rend ma vie de classe plus fluide.
- Delphine77Niveau 2
Normandyx a écrit:
Je n'ai pas la prétention de faire toute leur éducation, mais au moins de leur donner des bases qui leurs permettront de connaitre les règles qu'ils rencontreront, s'exprimer correctement, se tenir correctement, ne pas couper la parole, garder ses distances etc... en plus, je trouve que cela rend ma vie de classe plus fluide.
Et c'est très bien de le faire. Ce que je déplore c'est que ce soit à l'école que ça incombe alors que ça devrait être fait à la maison. N'y gagnerait on pas en temps d'instruction ?
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Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le cœur
- Laura IngallsNiveau 6
Et bien moi mes élèves me tutoient et j'en suis ravie ! Et attention, je vais en choquer plus d'un sur ce post : certains m'appellent par mon prénom!
On passe des journées entières avec eux, c'est différent du secondaire...
Pour moi, l'important c'est qu'un enfant sache faire preuve de discernement, savoir avec qui on peut parler d'une certaine manière... ou pas! C'est là que se situe la politesse et l'apprentissage des règles de vie, tout comme un enfant sait très bien au sein de sa famille ce qu'il peut s'autoriser avec ses grands parents et qu'il ne fait pas avec ses parents
On touche à l'humain, et comme toujours sur ce forum, je suis étonnée de voir combien de personnes ont des avis tranchés, sans nuances, sans même discussion possible, et avec des termes péjoratifs envers ceux qui ne pensent pas comme eux... (J'adore la petite pique bien sympa envoyée dès le premier message "
Je plains les collègues de collège qui vont les récupérer à ce moment-là…", de toute façon c'est bien connu, c'est toujours la faute des PE...)
Mes propres enfants tutoient leur maîtresse, et je vous rassure, à part ça elles sont très bien élevées...
On passe des journées entières avec eux, c'est différent du secondaire...
Pour moi, l'important c'est qu'un enfant sache faire preuve de discernement, savoir avec qui on peut parler d'une certaine manière... ou pas! C'est là que se situe la politesse et l'apprentissage des règles de vie, tout comme un enfant sait très bien au sein de sa famille ce qu'il peut s'autoriser avec ses grands parents et qu'il ne fait pas avec ses parents
On touche à l'humain, et comme toujours sur ce forum, je suis étonnée de voir combien de personnes ont des avis tranchés, sans nuances, sans même discussion possible, et avec des termes péjoratifs envers ceux qui ne pensent pas comme eux... (J'adore la petite pique bien sympa envoyée dès le premier message "
Je plains les collègues de collège qui vont les récupérer à ce moment-là…", de toute façon c'est bien connu, c'est toujours la faute des PE...)
Mes propres enfants tutoient leur maîtresse, et je vous rassure, à part ça elles sont très bien élevées...
- caroletteNeoprof expérimenté
Laura Ingalls a écrit:
On touche à l'humain, et comme toujours sur ce forum, je suis étonnée de voir combien de personnes ont des avis tranchés, sans nuances, sans même discussion possible, et avec des termes péjoratifs envers ceux qui ne pensent pas comme eux... (J'adore la petite pique bien sympa envoyée dès le premier message "
Je plains les collègues de collège qui vont les récupérer à ce moment-là…", de toute façon c'est bien connu, c'est toujours la faute des PE...)
Mes propres enfants tutoient leur maîtresse, et je vous rassure, à part ça elles sont très bien élevées...
+1
Un de mes élèves de CP me vouvoie spontanément... mais il ne sait pas se tenir assis ni rester en rang, baille plusieurs fois par jour de façon très bruyante, avec de grands gestes, sans jamais mettre la main devant sa bouche, et ne cesse d'interrompre adultes et enfants.
Sa mère et son beau-père étaient vautrés l'un sur l'autre dans le couloir en attendant la réunion parents profs, et j'ai dû insister pour que madame n'aille pas s'assoir sur les genoux de monsieur durant la réunion...
Le vouvoiement dans les petites classes est donc parfois purement anecdotique
- NormandyxNeoprof expérimenté
dans l'idéal, oui, mais plus ça va, moins il y a de consensus sur le minimum de courtoisie dans ce pays, nous ne devrions que prolonger ce qui est fait à la maison, mais il faut bien reconnaitre que pour ceux qui n'ont pas reçu grand chose à la maison, l'école est une des rares chances de rattrapage.Delphine77 a écrit:Normandyx a écrit:
Je n'ai pas la prétention de faire toute leur éducation, mais au moins de leur donner des bases qui leurs permettront de connaitre les règles qu'ils rencontreront, s'exprimer correctement, se tenir correctement, ne pas couper la parole, garder ses distances etc... en plus, je trouve que cela rend ma vie de classe plus fluide.
Et c'est très bien de le faire. Ce que je déplore c'est que ce soit à l'école que ça incombe alors que ça devrait être fait à la maison. N'y gagnerait on pas en temps d'instruction ?
- surfeuseNiveau 8
Bien sûr, que certains élèves qui nous vouvoient peuvent être insupportables et que l'inverse peut aussi se vérifier ! mais on n'avance généralement guère, dans un débat, en piétinant de cette façon. Il est facile, quand on manque d'arguments sur le fond d'un problème de société (et, n'en déplaise à certains intervenants qui s'accrochent au déni, je reste persuadée que le tutoiement en est un) de multiplier les petites anecdotes constituant autant de contre-exemples. cependant on ne raisonne jamais sainement à partir de cas particuliers.
Tout le monde semble, en tout cas, convenir qu'il est un moment où l'élève doit utiliser le "vous" pour s'adresser à son enseignant. Et je répète que, pour cela comme pour d'autres apprentissages, le plus tôt est encore le mieux.
Tout le monde semble, en tout cas, convenir qu'il est un moment où l'élève doit utiliser le "vous" pour s'adresser à son enseignant. Et je répète que, pour cela comme pour d'autres apprentissages, le plus tôt est encore le mieux.
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" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- surfeuseNiveau 8
PS :
Quant à l'école républicaine, si elle ne peut en effet pallier * les nombreuses faiblesses d'une mauvaise éducation au sein de la famille, elle doit au moins rappeler à tous les élèves les règles de vie et certains principes de base et exiger qu'au sein d'un établissement, elles soient respectées par tous, quel que soit le milieu social d'origine. Ne pas confondre l'égalité DANS l'école (qui mène à la démagogie, au laxisme, au nivellement par le bas et, au pire, à la violence) et l'égalité DEVANT l'école.
* au sujet du verbe paLLier : http://www.academie-francaise.fr/pallier
Quant à l'école républicaine, si elle ne peut en effet pallier * les nombreuses faiblesses d'une mauvaise éducation au sein de la famille, elle doit au moins rappeler à tous les élèves les règles de vie et certains principes de base et exiger qu'au sein d'un établissement, elles soient respectées par tous, quel que soit le milieu social d'origine. Ne pas confondre l'égalité DANS l'école (qui mène à la démagogie, au laxisme, au nivellement par le bas et, au pire, à la violence) et l'égalité DEVANT l'école.
* au sujet du verbe paLLier : http://www.academie-francaise.fr/pallier
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"L'école est faite pour libérer les enfants de l'amour de leurs parents. C'est une machine de guerre contre la famille "
" Je ne promettrai donc pas le plaisir, mais je donnerai comme fin la difficulté vaincue." (Alain).
- Chine : un forcené tue trois élèves et un enseignant dans une école primaire.
- Lycée horticole d'Antibes : 150 élèves manifestent pour garder leur enseignant remplaçant.
- Lanmeur (29) : insultés par les élèves d'un cours d'EPS, deux sexagénaires braquent leur fusil et lancent leur chien sur les élèves.
- Sondage Harris : L'immense majorité des enseignants du primaire contestent la réforme des rythmes scolaires, et sont insatisfaits de leur salaire, de leur carrière et de leurs formations.
- GCB dans Libé, beurk ... "Si les enseignants respectaient les élèves, à leur tour les élèves les respecteraient."
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