- doublecasquetteEnchanteur
dandelion a écrit:ycombe a écrit:Traduction en bon français: le but n'est pas d'avoir une méthode qui marche.Thalia de G a écrit:J'ai adoré. Les études scientifiques et sociologiques prouvent que la méthode syllabique est plus efficace que la globale ou semi-globale, donc on ne revient pas en arrière.
Autrement dit, puisque la syllabique fonctionne mieux, on garde la semi-globale. Youpi !
On va même finir par se dire que le but est d'avoir une méthode qui ne marche pas
Juste pour info, ma mère est très fière d'avoir utilisé une méthode semi-globale dans les années soixante: attention au mot 'semi-global' qui était utilisé pour des méthodes un peu moins B-A BA que Boscher tout en étant très progressives et basées sur l'apprentissage des syllabes. D'ailleurs, elle ne comprenait pas ce combat globale/syllabique, tout simplement parce que la technique de 'photographie', avec silhouette des mots, ça ne correspondait pas à quelque chose qu'elle connaissait. Ce flou dans les définitions a certainement profité aux partisans de la néo-globale.
Voilà. C'est ça. Peut-être seras-tu mieux comprise que moi tout à l'heure...
doublecasquette a écrit:Guillaume le Grand a écrit:une petite question: depuis quand ces méthodes globale et semi-globale sont-elles en place dans les classes?
Ces non-méthodes qui font tout sauf apprendre à lire ? Vers le milieu des années 1990, je dirais.
Jusqu'au milieu des années 1980, en tout cas, les méthodes de lecture proposées et la formation reçue par les instituteurs garantissaient un apprentissage de la lecture à une très grande majorité d'élèves.
Ceux qui n'apprenaient pas la première année redoublaient leur CP (je dirais un par classe et encore pas toutes les années) et lisaient couramment la deuxième année.
Une infime minorité n'apprenait pas en deux années scolaires. C'étaient généralement des enfants présentant un retard mental important qui étaient dirigés vers l'ASH.
- fran24Niveau 6
doublecasquette a écrit:Guillaume le Grand a écrit:une petite question: depuis quand ces méthodes globale et semi-globale sont-elles en place dans les classes?
Ces non-méthodes qui font tout sauf apprendre à lire ? Vers le milieu des années 1990, je dirais.
Jusqu'au milieu des années 1980, en tout cas, les méthodes de lecture proposées et la formation reçue par les instituteurs garantissaient un apprentissage de la lecture à une très grande majorité d'élèves.
Ceux qui n'apprenaient pas la première année redoublaient leur CP (je dirais un par classe et encore pas toutes les années) et lisaient couramment la deuxième année.
Une infime minorité n'apprenait pas en deux années scolaires. C'étaient généralement des enfants présentant un retard mental important qui étaient dirigés vers l'ASH.
En "formation"d'1 an à l'Ecole Normale-IUFM dans les années 90, je n'ai eu, en tout et pour tout, que 2 heures consacrées à l'apprentissage de la lecture...: des manuels étalés sur des tables, une incitation à les regarder, une "discussion" sur leurs mérites respectifs et...surtout, un rappel méprisant des "vieilles méthodes ringardes" alphabétiques à proscrire!!!
Choisir une méthode alphabétique il y a 3 ans était le résultat d'une remise en cause réfléchie, pas d'une incitation hiérarchique...
- dandelionVénérable
Je voulais seulement signaler que beaucoup de gens, y compris moi, n'étant pas confrontés au problème, et étant resté sur des définitions 'anciennes' jugeaient que cette bataille était une querelle de clocher. Je n'en ai réalisé les enjeux qu'en lisant le forum, puis en constatant les incohérences d'une non-méthode quand ma fille est entrée au cp.doublecasquette a écrit:dandelion a écrit:ycombe a écrit:
Traduction en bon français: le but n'est pas d'avoir une méthode qui marche.
On va même finir par se dire que le but est d'avoir une méthode qui ne marche pas
Juste pour info, ma mère est très fière d'avoir utilisé une méthode semi-globale dans les années soixante: attention au mot 'semi-global' qui était utilisé pour des méthodes un peu moins B-A BA que Boscher tout en étant très progressives et basées sur l'apprentissage des syllabes. D'ailleurs, elle ne comprenait pas ce combat globale/syllabique, tout simplement parce que la technique de 'photographie', avec silhouette des mots, ça ne correspondait pas à quelque chose qu'elle connaissait. Ce flou dans les définitions a certainement profité aux partisans de la néo-globale.
Voilà. C'est ça. Peut-être seras-tu mieux comprise que moi tout à l'heure...doublecasquette a écrit:Guillaume le Grand a écrit:une petite question: depuis quand ces méthodes globale et semi-globale sont-elles en place dans les classes?
Ces non-méthodes qui font tout sauf apprendre à lire ? Vers le milieu des années 1990, je dirais.
Jusqu'au milieu des années 1980, en tout cas, les méthodes de lecture proposées et la formation reçue par les instituteurs garantissaient un apprentissage de la lecture à une très grande majorité d'élèves.
Ceux qui n'apprenaient pas la première année redoublaient leur CP (je dirais un par classe et encore pas toutes les années) et lisaient couramment la deuxième année.
Une infime minorité n'apprenait pas en deux années scolaires. C'étaient généralement des enfants présentant un retard mental important qui étaient dirigés vers l'ASH.
- CyriaqueNiveau 1
Mon grand-père (ancien instituteur) m'a appris à lire en grande section dans les années 80 (parce que j'étais en classe unique et que je lui aurais demandé) avec "Rémi et Colette" et "Bruno et Caroline".
Pour lui, c'était des méthodes mixtes et c'était effectivement un "progrès" de partir sur de petites phrases dès le début, enfin... Vraiment petites, les phrases, et puis on apprenait très très vite à les déchiffrer !
Je ne me souviens pas d'avoir appris un mot globalement autre que maman, en fait, et sur mes manuels, dès les premières pages, on voit que mon grand-père avait souligné/séparé les syllabes au crayon pour m'aider à déchiffrer. Par contre, déchiffrer, ça je me souviens bien l'avoir fait !
Il paraît qu'en 3 mois, je lisais comme un CE1 (enfin, c'est ce qu'il disait).
Mais maintenant, on entend souvent parler de méthode mixte pour ce qui n'est ni purement global ni purement syllabique... C'est normal que pas mal de monde soit un peu perdu.
Pour lui, c'était des méthodes mixtes et c'était effectivement un "progrès" de partir sur de petites phrases dès le début, enfin... Vraiment petites, les phrases, et puis on apprenait très très vite à les déchiffrer !
Je ne me souviens pas d'avoir appris un mot globalement autre que maman, en fait, et sur mes manuels, dès les premières pages, on voit que mon grand-père avait souligné/séparé les syllabes au crayon pour m'aider à déchiffrer. Par contre, déchiffrer, ça je me souviens bien l'avoir fait !
Il paraît qu'en 3 mois, je lisais comme un CE1 (enfin, c'est ce qu'il disait).
Mais maintenant, on entend souvent parler de méthode mixte pour ce qui n'est ni purement global ni purement syllabique... C'est normal que pas mal de monde soit un peu perdu.
- doublecasquetteEnchanteur
Les tenants des "non-méthodes" (ou méthodes idéovisuelles) ne sont pas fous.
Dès que l'opinion publique commence à dire qu'avec leurs méthodes, on n'apprend pas à lire, ils en changent le qualificatif.
On est ainsi passé de "méthode idéovisuelle" à "méthode intégrative" puis récemment à "méthode mixte".
Ce dernier terme est totalement usurpé puisque, contrairement aux méthodes mixtes traditionnelles, l'apprentissage de mots ne sert par l'apprentissage de la combinatoire qui est enseigné à part dans la plus pure tradition syllabique, c'est-à-dire qu'on reste infiniment sur la syllabe, parfois jusqu'au "par cœur idiot", et qu'on ne ne débouche sur la lecture de textes déchiffrés que très tard (et même jamais pour ces méthodes-là qui restent quant à elles dans l'idée que la lecture idéovisuelle est la seule efficiente).
Dès que l'opinion publique commence à dire qu'avec leurs méthodes, on n'apprend pas à lire, ils en changent le qualificatif.
On est ainsi passé de "méthode idéovisuelle" à "méthode intégrative" puis récemment à "méthode mixte".
Ce dernier terme est totalement usurpé puisque, contrairement aux méthodes mixtes traditionnelles, l'apprentissage de mots ne sert par l'apprentissage de la combinatoire qui est enseigné à part dans la plus pure tradition syllabique, c'est-à-dire qu'on reste infiniment sur la syllabe, parfois jusqu'au "par cœur idiot", et qu'on ne ne débouche sur la lecture de textes déchiffrés que très tard (et même jamais pour ces méthodes-là qui restent quant à elles dans l'idée que la lecture idéovisuelle est la seule efficiente).
- doctor whoDoyen
Les méthodes actuellement dite "mixtes" sont en fait des méthodes "cloisonnées" : le code d'un côté, le sens de l'autre.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Presse-puréeGrand sage
Pour info:
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/09/16/248-a-force-de-froler-le-ridicule-on-finit-par-tomber-dedans
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/09/16/248-a-force-de-froler-le-ridicule-on-finit-par-tomber-dedans
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- RoninMonarque
Obscurantiste jusqu'au bout. Elle croit sans doute encore que le soleil tourne autour de la Terre.
_________________
- Ma'amÉrudit
Et les commentaires en-dessous vont tous dans son sens...
- titecacahouetteNiveau 7
mais quelles sont ses preuves à elle?
une nouvelle étude est sortie, et elle donne encore une fois raison à la syllabique et aux méthodes explicites. http://www.strategie.gouv.fr/publications/pratiques-pedagogiques-efficaces
Si on continue on va finir par croire que le but est d'avoir une école qui n'instruit pas, parce que l'instruction... rend libre...
une nouvelle étude est sortie, et elle donne encore une fois raison à la syllabique et aux méthodes explicites. http://www.strategie.gouv.fr/publications/pratiques-pedagogiques-efficaces
Si on continue on va finir par croire que le but est d'avoir une école qui n'instruit pas, parce que l'instruction... rend libre...
- IgniatiusGuide spirituel
Presse-purée a écrit:Pour info:
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/09/16/248-a-force-de-froler-le-ridicule-on-finit-par-tomber-dedans
J'adore vraiment les commentaires : les adeptes sont présents et réagissent.
Ce qui m'inquiète, c'est de voir ces apprentis-sorciers critiquer la scientificité des deux études rapportées : ils ne savent pas ce que doit être le sérieux d'une étude scientifique, ils assènent n'importe quoi depuis des décennies et ils continueront à mal former les gamins en se croyant importants.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- Ma'amÉrudit
Et en plus à noyauter la formation des jeunes enseignants...
- Presse-puréeGrand sage
maîtresse a écrit:Et les commentaires en-dessous vont tous dans son sens...
Rien de plus normal. Chaque "camp" a ses vecteurs de communication. J'ai un avis très précis sur la question, mais je trouve intéressant de lire les avis de chacun.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- doublecasquetteEnchanteur
Ils doivent être validés par la maîtresse des lieux pour être publiés. La censure est a priori, c'est plus simple comme ça : pas besoin de bannir qui que ce soit, les opposants à la méthode Charmeux n'existent pas, jamais.Presse-purée a écrit:maîtresse a écrit:Et les commentaires en-dessous vont tous dans son sens...
Rien de plus normal. Chaque "camp" a ses vecteurs de communication. J'ai un avis très précis sur la question, mais je trouve intéressant de lire les avis de chacun.
- senaNiveau 8
Dans un monde global, il vaut mieux que nos enfants utilisent une méthode syllabique!
- BoubousNiveau 6
Vous voulez dire comme dans le livre, Pilou et Lalie, par exemple ?doctor who a écrit:Les méthodes actuellement dite "mixtes" sont en fait des méthodes "cloisonnées" : le code d'un côté, le sens de l'autre.
Dans ce livre, le texte qui accompagne la première leçon "a" est :
« Lalie adore jouer à cache-cache ;
Elle ne tient pas en place.
Pilou l’appelle :
- Où es-tu Lalie ?
- Je suis là ! Attrape-moi si tu peux !
- Si je t’attrape Lalie, attention aux guili-guili … »
A mon avis, ce n’est pas gênant si le travail sur le code est fait correctement. L’essentiel est de faire comprendre aux élèves comment fonctionne le principe alphabétique.
- VolubilysGrand sage
C'est terrible, à chaque fois que je lis cette dame, j'ai envie de dire des gros mots et des insultes... pffff!Presse-purée a écrit:Pour info:
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/09/16/248-a-force-de-froler-le-ridicule-on-finit-par-tomber-dedans
_________________
Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- dandelionVénérable
Je te trouve calme On en arrive avec des classes de gamins sans problèmes sociaux où il y a un tiers de dys-, et bien souvent il s'agit simplement de gamins qui n'ont pas eu la chance d'avoir une maman qui a fait l'école le soir en interdisant les devinettes. C'est terrifiant.Volubilys a écrit:C'est terrible, à chaque fois que je lis cette dame, j'ai envie de dire des gros mots et des insultes... pffff!Presse-purée a écrit:Pour info:
http://www.charmeux.fr/blog/index.php?2014/09/16/248-a-force-de-froler-le-ridicule-on-finit-par-tomber-dedans
- doctor whoDoyen
Boubous a écrit:Vous voulez dire comme dans le livre, Pilou et Lalie, par exemple ?doctor who a écrit:Les méthodes actuellement dite "mixtes" sont en fait des méthodes "cloisonnées" : le code d'un côté, le sens de l'autre.
Dans ce livre, le texte qui accompagne la première leçon "a" est :
« Lalie adore jouer à cache-cache ;
Elle ne tient pas en place.
Pilou l’appelle :
- Où es-tu Lalie ?
- Je suis là ! Attrape-moi si tu peux !
- Si je t’attrape Lalie, attention aux guili-guili … »
A mon avis, ce n’est pas gênant si le travail sur le code est fait correctement. L’essentiel est de faire comprendre aux élèves comment fonctionne le principe alphabétique.
Non. Là, on analyse des mots pour trouver le son [a]. Ca me paraît inutilement compliqué, mais possible.
Je parle des méthodes où on fait du code sans progression le matin, à coup de syllabes décontextualisées, et de la "compréhension" l'après-midi, à partir de textes complexes, de prises d'indices et de déductions contextuelles.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
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- Ma'amÉrudit
Dans Ribambelle, le premier son étudié est assez logiquement le [a]. Jusqu'ici tout va bien.
La première phrase de l'année à "lire" (parfois les yeux au plafond...) est :
"J'ai rêvé que mon nounours était vivant."
Trois a dans la phrase, pas un seul ne fait le son [a].
Et ce n'est pas non plus un texte de littérature enfantine hautement passionnant qui peut donner lieu à une riche séance de littérature...
Bref, je n'ai jamais compris cette méthode et c'est celle utilisée dans mon école, du coup je reste en CM2 et je récupère les dégâts...
Certes ils savent lire, mais l'orthographe !
La première phrase de l'année à "lire" (parfois les yeux au plafond...) est :
"J'ai rêvé que mon nounours était vivant."
Trois a dans la phrase, pas un seul ne fait le son [a].
Et ce n'est pas non plus un texte de littérature enfantine hautement passionnant qui peut donner lieu à une riche séance de littérature...
Bref, je n'ai jamais compris cette méthode et c'est celle utilisée dans mon école, du coup je reste en CM2 et je récupère les dégâts...
Certes ils savent lire, mais l'orthographe !
- LouisBarthasExpert
Je ne sais pas comment cette méthode est utilisée mais l'introduction que je viens de lire expose une conception de la lecture totalement erronée - même si elle a le mérite de la clarté ! Il est écrit :Boubous a écrit:Vous voulez dire comme dans le livre, Pilou et Lalie, par exemple ?doctor who a écrit:Les méthodes actuellement dite "mixtes" sont en fait des méthodes "cloisonnées" : le code d'un côté, le sens de l'autre.
Dans ce livre, le texte qui accompagne la première leçon "a" est :
« Lalie adore jouer à cache-cache ;
Elle ne tient pas en place.
Pilou l’appelle :
- Où es-tu Lalie ?
- Je suis là ! Attrape-moi si tu peux !
- Si je t’attrape Lalie, attention aux guili-guili … »
A mon avis, ce n’est pas gênant si le travail sur le code est fait correctement. L’essentiel est de faire comprendre aux élèves comment fonctionne le principe alphabétique.
« Syllabique ou globale ? Ni l’une ni l’autre !
Ou plutôt le meilleur des deux.
La méthode syllabique, la plus ancienne, fonctionne par association de lettres pour former des syllabes, puis par association de syllabes pour former des mots. On l’appelle aussi la méthode B et A, BA.
La méthode globale, plus récente, propose au jeune enfant de “photographier” des mots entiers, d’en reconnaître le dessin complet et, seulement ensuite, de repérer d’un mot à l’autre des syllabes communes à utiliser dans de nouvelles combinaisons. Actuellement, la plupart des enseignants se servent d’un mélange des deux méthodes, qu’on appelle parfois méthode mixte et que Célestin Freinet appelait déjà la méthode “naturelle”.
C’est la méthode que nous vous invitons à appliquer grâce à ce livre. »
La méthode globale est une illusion parce que la photographie de mots n'existe pas. Si elle existait il n'y aurait pas besoin d"apprendre à lire, il suffirait de faire défiler les mots du dictionnaire sous les yeux des enfants et de leur en donner la prononciation. Il n'y a pas de banque de mots dans notre cerveau ; les mots ne sont pas lus comme des images.
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- RoninMonarque
Bah, c'est bien trop dur à comprendre pour Evelyne !!!!
_________________
- titecacahouetteNiveau 7
je suis d'accord avec vous, mais je regarde aussi mon fils et je ne comprends pas. Là il est en MS. Je lui ai mis plein de films sur la box. Il n'y a que les titres (environ une quarantaine). Et.. pas de soucis, il gère. J'ajoute un film, je lui montre où il est, et il ne se trompe jamais. Je n'arrive pas à savoir comment il fait ! Et il me le fait depuis 1an. Il a une mémoire photographique, c'est évident. Mais ce n'est pas lire. C'est associer des symboles et une position dans une liste à un sens !
- Spinoza1670Esprit éclairé
Certains distinguent "méthode globale" qui incluraient une analyse des mots en leurs composants syllabes et lettres et "méthode idéovisuelle" (photographie de mots ; Foucambert, Charmeux, Smith aux USA) qui pourraient et même devraient s'en passer.LouisBarthas a écrit:Je ne sais pas comment cette méthode est utilisée mais l'introduction que je viens de lire expose une conception de la lecture totalement erronée - même si elle a le mérite de la clarté ! Il est écrit :Boubous a écrit:Vous voulez dire comme dans le livre, Pilou et Lalie, par exemple ?doctor who a écrit:Les méthodes actuellement dite "mixtes" sont en fait des méthodes "cloisonnées" : le code d'un côté, le sens de l'autre.
Dans ce livre, le texte qui accompagne la première leçon "a" est :
« Lalie adore jouer à cache-cache ;
Elle ne tient pas en place.
Pilou l’appelle :
- Où es-tu Lalie ?
- Je suis là ! Attrape-moi si tu peux !
- Si je t’attrape Lalie, attention aux guili-guili … »
A mon avis, ce n’est pas gênant si le travail sur le code est fait correctement. L’essentiel est de faire comprendre aux élèves comment fonctionne le principe alphabétique.
« Syllabique ou globale ? Ni l’une ni l’autre !
Ou plutôt le meilleur des deux.
La méthode syllabique, la plus ancienne, fonctionne par association de lettres pour former des syllabes, puis par association de syllabes pour former des mots. On l’appelle aussi la méthode B et A, BA.
La méthode globale, plus récente, propose au jeune enfant de “photographier” des mots entiers, d’en reconnaître le dessin complet et, seulement ensuite, de repérer d’un mot à l’autre des syllabes communes à utiliser dans de nouvelles combinaisons. Actuellement, la plupart des enseignants se servent d’un mélange des deux méthodes, qu’on appelle parfois méthode mixte et que Célestin Freinet appelait déjà la méthode “naturelle”.
C’est la méthode que nous vous invitons à appliquer grâce à ce livre. »
La méthode globale est une illusion parce que la photographie de mots n'existe pas. Si elle existait il n'y aurait pas besoin d"apprendre à lire, il suffirait de faire défiler les mots du dictionnaire sous les yeux des enfants et de leur en donner la prononciation. Il n'y a pas de banque de mots dans notre cerveau ; les mots ne sont pas lus comme des images.
Je crois me rappeler avoir lu qu'il y avait au contraire une banque de mots chez le lecteur expert, d'où l'illusion que les mots étaient lus comme des images, alors qu'ils sont décomposés, analysés très rapidement et comparés aux mots stockés en mémoire (la mémoire orthographique). Bref, que les mots ne soient pas lus comme des images n'impliquent pas qu'il n'y ait pas de banque de mots.
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- LouisBarthasExpert
Oui, ce qui est mémorisé, c'est l'information concernant l'identification des lettres, leur combinaison, les sons produits, qui entrent en correspondance avec un mot dont le sens est connu.Spinoza1670 a écrit:Certains distinguent "méthode globale" qui incluraient une analyse des mots en leurs composants syllabes et lettres et "méthode idéovisuelle" (photographie de mots ; Foucambert, Charmeux, Smith aux USA) qui pourraient et même devraient s'en passer.
Je crois me rappeler avoir lu qu'il y avait au contraire une banque de mots chez le lecteur expert, d'où l'illusion que les mots étaient lus comme des images, alors qu'ils sont décomposés, analysés très rapidement et comparés aux mots stockés en mémoire (la mémoire orthographique). Bref, que les mots ne soient pas lus comme des images n'impliquent pas qu'il n'y ait pas de banque de mots.
Les mots ne sont pas stockés sous la forme d'images qu'il suffirait de reconnaître d'un seul coup d'oeil sans procéder à l'analyse de toutes les lettres. Pour bien lire, il faut que les différentes tâches d'identification des formes et des sons soient correctement exécutées.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Spinoza1670Esprit éclairé
Désolé pour les fautes d'accord. Correction : "méthode ... inclurait et méthode ... pourrait, devrait".
En tirant sur la méthode globale, on rate l'idéovisuelle.
Je reviens sur cette histoire de banque de mots (mémoire orthographique).
Dans le passage cité ici, on voit que des gens de l'institution (Ifé) laissent ouverte la possibilité d'un enseignement par la méthode idéovisuelle (mots à photographier globalement) alors que le sujet de base de leur rapport est l'apport des neurosciences pour l'enseignement : un des apports les plus solides est tout de même que la méthode idéovisuelle est inefficace. Il fallait le faire !
Voir aussi le sujet "Lecture : voie directe et voie indirecte".
En tirant sur la méthode globale, on rate l'idéovisuelle.
Je reviens sur cette histoire de banque de mots (mémoire orthographique).
Dans le passage cité ici, on voit que des gens de l'institution (Ifé) laissent ouverte la possibilité d'un enseignement par la méthode idéovisuelle (mots à photographier globalement) alors que le sujet de base de leur rapport est l'apport des neurosciences pour l'enseignement : un des apports les plus solides est tout de même que la méthode idéovisuelle est inefficace. Il fallait le faire !
Voir aussi le sujet "Lecture : voie directe et voie indirecte".
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