- CasparProphète
J'aurais répondu la même chose que ton élève pour les apartés. Quelle était la bonne réponse?
- SphinxProphète
On attendait que les élèves repèrent le "vous" de la ligne 13 (je ne vois pas en quoi ça les aidait, mais bon...) 1 point pour la compréhension, 0,5 point pour l'illustration, et on comptait quand même quelque chose sans mettre la totalité des 1,5 si l'élève avait répondu qu'elle se parlait à elle-même.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- CasparProphète
Oui, on aurait pu dire qu'il s'agissait de ses pensées en effet. Texte bien pauvre en tout cas.
- vivi1982Niveau 10
Sphinx a écrit:Je suis d'accord avec ceux qui trouvent qu'il n'y avait pas grand chose à boire et à manger dans ce texte. J'aurais bien été en peine, moi, d'en tirer une analyse grammaticale ou stylistique qui eût un intérêt (en dehors de l'utilisation abusive et redondante des points de suspension). Les phrases étaient simples, le style était simple, et j'ai trouvé la question sur les marques de l'opposition entre les deux personnages difficile : pas évident de trouver des choses claires et précises (à part les si / non), les propositions du corrigé m'ont fait l'effet de blablabla et de paraphrase.
Pour le conditionnel, je suppose que j'ai gagné un Cripure award puisque je refuse catégoriquement d'en parler comme d'autre chose que d'un mode.
- Spoiler:
Pour la petite histoire, j'ai appris hier à mon copain, Italien et ayant fait un bac littéraire en Italie, qu'on enseignait maintenant en collège que le conditionnel est un temps de l'indicatif. Il m'a regardée avec des yeux ronds. Un peu plus tard, alors que je lui racontais qu'un candidat avait identifié "tomberions" comme un conditionnel futur, il a ri, puis, en réfléchissant : "enfin, je ne sais pas, ça existe peut-être au collège ?"
Par contre, j'ai une question pour vous, Cripure, puisque quelque messages plus haut vous avez mentionné l'irréel comme une des valeurs possibles. Vous vouliez dire en général, ou pour ce texte en particulier ? Parce que un candidat que j'ai corrigé a mis "irréel du passé" : je me suis interrogée cinq minutes, mais, après avoir eu la tentation de "valoriser" le fait qu'il connaisse une chose pareille, je me suis dit qu'il était hautement invraisemblable que des résistants aient considéré comme irréelle l'hypothèse de l'arrestation, et j'ai donc compté faux.
Pour les apartés, certains candidats m'ont répondu : "Les apartés de Françoise s'adressent au public, parce qu'il s'agit d'un texte de théâtre, et au théâtre, les apartés s'adressent au public". Devant une logique aussi imparable, et à laquelle le concepteur du corrigé n'avait même pas pensé, j'ai bien entendu compté juste.
Pour la question 8 sur la mise en scène, un candidat (assez bonne copie par ailleurs) a écrit en substance que la scène devait se dérouler dans un des immeubles que la Gestapo utilisait à Paris ; après quelques tentatives pour imaginer le décor, il s'est demandé comment il était possible que les Allemands laissent le prisonnier parler à sa femme, et il en a conclu que pour faire une mise en scène qui respecte l'idée du dramaturge (le mot est de lui), il lui fallait avoir lu la pièce en entier. Devant tant de bon sens, et partageant entièrement son avis qur cette question à la c**, j'ai accordé la totalité des trois points.
C'est ce que je le suis dit toute la journée hier. Comment cela se peut-il que le prisonnier ait le droit de voir sa femme en privé. Mais dans aucune copie je n'ai eu cette remarque.
D'autre part pendant les corrections, je ne me prends pas la tête avec les autres pour exprimer mon désaccord, je fais mon truc et basta. Si j'estime que c'est bon alors que ce n'est pas marqué, je compte des points.
Il y avait par exemple dans la dictée (il me semble que cela a été évoqué sur le fil) : ce qui explique la nécessité d'une armée d'agents de liaison qui tournent à travers la France... tourne peut aussi s'accorder avec armée d'autant plus qu'on ne sait pas comment ça a été dicté. Chez nous par exemple, jamais de prof de lettres qui surveillent car on corrige le vendredi.
- User5899Demi-dieu
Sphinx a écrit:Pour le conditionnel, je suppose que j'ai gagné un Cripure award puisque je refuse catégoriquement d'en parler comme d'autre chose que d'un mode.
Cela dit, il ne s'agit pas de faire dans l'autorité. Il s'agit simplement de faire de la grammaire. Je conteste que le conditionnel ait jamais un sens purement temporel, 'affirme qu'il a toujours, et quel que soit son emploi, un sens modal.
Votre copain a tout compris : aujourd'hui, en collège, il semble être devenu possible de dire n'importe quoi en ayant l'onction des autorités.
Je dis que ça fait partie des possibilités. Pour ce texte-ci, à vrai dire, je pense que le conditionnel transpose soit un futur, soit un potentiel, soit un irréel du présent. Serge parle d'un potentiel dans son corrigé sur La Cafèt', SJNM.Sphinx a écrit:Par contre, j'ai une question pour vous, Cripure, puisque quelque messages plus haut vous avez mentionné l'irréel comme une des valeurs possibles. Vous vouliez dire en général, ou pour ce texte en particulier ? Parce que un candidat que j'ai corrigé a mis "irréel du passé" : je me suis interrogée cinq minutes, mais, après avoir eu la tentation de "valoriser" le fait qu'il connaisse une chose pareille, je me suis dit qu'il était hautement invraisemblable que des résistants aient considéré comme irréelle l'hypothèse de l'arrestation, et j'ai donc compté faux.
- User5899Demi-dieu
Excellentes réponses à mon avis pour les deux cas. Moi aussi, je mettrais le maximum. Ce sont des lectures intelligentes.Sphinx a écrit:Pour les apartés, certains candidats m'ont répondu : "Les apartés de Françoise s'adressent au public, parce qu'il s'agit d'un texte de théâtre, et au théâtre, les apartés s'adressent au public". Devant une logique aussi imparable, et à laquelle le concepteur du corrigé n'avait même pas pensé, j'ai bien entendu compté juste.
Pour la question 8 sur la mise en scène, un candidat (assez bonne copie par ailleurs) a écrit en substance que la scène devait se dérouler dans un des immeubles que la Gestapo utilisait à Paris ; après quelques tentatives pour imaginer le décor, il s'est demandé comment il était possible que les Allemands laissent le prisonnier parler à sa femme, et il en a conclu que pour faire une mise en scène qui respecte l'idée du dramaturge (le mot est de lui), il lui fallait avoir lu la pièce en entier. Devant tant de bon sens, et partageant entièrement son avis qur cette question à la c**, j'ai accordé la totalité des trois points.
- User5899Demi-dieu
Mais dans l'énonciation autobiographique, les pensées du narrateur-personnage s'adressent évidemment au lecteur-spectateur (ici).Caspar Goodwood a écrit:Oui, on aurait pu dire qu'il s'agissait de ses pensées en effet. Texte bien pauvre en tout cas.
- SphinxProphète
Bon. Potentiel, j'aurais compté juste. Mais irréel ne me semble pas vraiment correct ici, compte tenu du contexte.
- SphinxProphète
Je me suis aussi demandé ce qui était attendu des candidats pour la lettre. Comment penser qu'un condamné à mort puisse faire passer une lettre qui ne sera pas saisie par les autorités, lue et censurée ? Fallait-il se creuser la tête pour expliquer que la lettre serait passée en fraude, ne tomberait pas sous les yeux des Allemands ? N'aurait-il pas été plus crédible d'avoir une lettre pleine de marques d'affections anodines et insignifiantes, qui ne puissent pas trahir d'autres membres du groupe, attirer des attentions indésirables sur les enfants ? Mais ce n'est pas ce qu'on veut dans une dictée de brevet, il me semble, on veut que le candidat fasse des références au contexte, rattache son texte à celui qui lui a été proposé à l'étude, pour qu'il montre qu'il a compris. Bref, le sujet était bancal. Je ne saurais pas le traiter sans avoir lu le reste du livre, là non plus, histoire d'avoir compris la situation...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- ChocolatGuide spirituel
Sphinx a écrit:Je suis d'accord avec ceux qui trouvent qu'il n'y avait pas grand chose à boire et à manger dans ce texte. J'aurais bien été en peine, moi, d'en tirer une analyse grammaticale ou stylistique qui eût un intérêt (en dehors de l'utilisation abusive et redondante des points de suspension). Les phrases étaient simples, le style était simple, et j'ai trouvé la question sur les marques de l'opposition entre les deux personnages difficile : pas évident de trouver des choses claires et précises (à part les si / non), les propositions du corrigé m'ont fait l'effet de blablabla et de paraphrase.
Pour le conditionnel, je suppose que j'ai gagné un Cripure award puisque je refuse catégoriquement d'en parler comme d'autre chose que d'un mode.
- Spoiler:
Pour la petite histoire, j'ai appris hier à mon copain, Italien et ayant fait un bac littéraire en Italie, qu'on enseignait maintenant en collège que le conditionnel est un temps de l'indicatif. Il m'a regardée avec des yeux ronds. Un peu plus tard, alors que je lui racontais qu'un candidat avait identifié "tomberions" comme un conditionnel futur, il a ri, puis, en réfléchissant : "enfin, je ne sais pas, ça existe peut-être au collège ?"
Par contre, j'ai une question pour vous, Cripure, puisque quelque messages plus haut vous avez mentionné l'irréel comme une des valeurs possibles. Vous vouliez dire en général, ou pour ce texte en particulier ? Parce que un candidat que j'ai corrigé a mis "irréel du passé" : je me suis interrogée cinq minutes, mais, après avoir eu la tentation de "valoriser" le fait qu'il connaisse une chose pareille, je me suis dit qu'il était hautement invraisemblable que des résistants aient considéré comme irréelle l'hypothèse de l'arrestation, et j'ai donc compté faux.
Pour les apartés, certains candidats m'ont répondu : "Les apartés de Françoise s'adressent au public, parce qu'il s'agit d'un texte de théâtre, et au théâtre, les apartés s'adressent au public". Devant une logique aussi imparable, et à laquelle le concepteur du corrigé n'avait même pas pensé, j'ai bien entendu compté juste.
Pour la question 8 sur la mise en scène, un candidat (assez bonne copie par ailleurs) a écrit en substance que la scène devait se dérouler dans un des immeubles que la Gestapo utilisait à Paris ; après quelques tentatives pour imaginer le décor, il s'est demandé comment il était possible que les Allemands laissent le prisonnier parler à sa femme, et il en a conclu que pour faire une mise en scène qui respecte l'idée du dramaturge (le mot est de lui), il lui fallait avoir lu la pièce en entier. Devant tant de bon sens, et partageant entièrement son avis qur cette question à la c**, j'ai accordé la totalité des trois points.
Décidément, il n'y a rien de mieux que le bon sens.
J'aurais également mis la totalité des points !
Sinon, je ne voulais pas me prononcer sur la qualité du texte sans avoir pris le temps de le lire autrement que vite fait, mais maintenant que c'est fait, je rejoins le camp de celles et ceux qui trouvent qu'aucune émotion ne s'en dégage. Et je n'aime pas du tout le style employé car je le trouve particulièrement artificiel.
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- cyrielle44Niveau 2
Sphinx a écrit:Je me suis aussi demandé ce qui était attendu des candidats pour la lettre. Comment penser qu'un condamné à mort puisse faire passer une lettre qui ne sera pas saisie par les autorités, lue et censurée ? Fallait-il se creuser la tête pour expliquer que la lettre serait passée en fraude, ne tomberait pas sous les yeux des Allemands ? N'aurait-il pas été plus crédible d'avoir une lettre pleine de marques d'affections anodines et insignifiantes, qui ne puissent pas trahir d'autres membres du groupe, attirer des attentions indésirables sur les enfants ? Mais ce n'est pas ce qu'on veut dans une dictée de brevet, il me semble, on veut que le candidat fasse des références au contexte, rattache son texte à celui qui lui a été proposé à l'étude, pour qu'il montre qu'il a compris. Bref, le sujet était bancal. Je ne saurais pas le traiter sans avoir lu le reste du livre, là non plus, histoire d'avoir compris la situation...
Dans mon académie, où j'ai surveillé jeudi l'épreuve de français, et corrigé vendredi cette même épreuve, certains élèves ont trouvé des subterfuges pour que la lettre puisse arriver à ses destinataires malgré l'emprisonnement de Paul.
En consigne de correction, il nous était toutefois précisé qu'il ne s'agissait pas forcément d'une lettre d'adieu, d'une lettre testament, puisque rien ne le prouvait dans le sujet donné. Il s'agissait seulement de la dernière lettre de Paul adressée à ses enfants. Le père pouvait donc l'envoyer d'où il le voulait avec les moyens des résistants...
- Elle aimeExpert
Cripure a écrit:
Mais dans l'énonciation autobiographique, les pensées du narrateur-personnage s'adressent évidemment au lecteur-spectateur (ici).
C'est vous que j'ai corrigé ? Mot pour mot dans une très bonne copie.
- littlemaryDoyen
Sphinx a écrit:On attendait que les élèves repèrent le "vous" de la ligne 13 (je ne vois pas en quoi ça les aidait, mais bon...) 1 point pour la compréhension, 0,5 point pour l'illustration, et on comptait quand même quelque chose sans mettre la totalité des 1,5 si l'élève avait répondu qu'elle se parlait à elle-même.
O,5 point pour l'illustration ???? Elle n'était aucunement demandée (contrairement à d'autres questions qui demandaient une justification )
J'ai soulevé le problème du barème aux IPR et donc 1,5 uniquement pour la réponse (enfin à une des multiples réponses possibles : à elle, au public, au lecteur...)
- SphinxProphète
littlemary a écrit:Sphinx a écrit:On attendait que les élèves repèrent le "vous" de la ligne 13 (je ne vois pas en quoi ça les aidait, mais bon...) 1 point pour la compréhension, 0,5 point pour l'illustration, et on comptait quand même quelque chose sans mettre la totalité des 1,5 si l'élève avait répondu qu'elle se parlait à elle-même.
O,5 point pour l'illustration ???? Elle n'était aucunement demandée (contrairement à d'autres questions qui demandaient une justification )
J'ai soulevé le problème du barème aux IPR et donc 1,5 uniquement pour la réponse (enfin à une des multiples réponses possibles : à elle, au public, au lecteur...)
On nous l'a précisé après coup de fil à la commission de chépakoi.
- vivi1982Niveau 10
Sphinx a écrit:Je me suis aussi demandé ce qui était attendu des candidats pour la lettre. Comment penser qu'un condamné à mort puisse faire passer une lettre qui ne sera pas saisie par les autorités, lue et censurée ? Fallait-il se creuser la tête pour expliquer que la lettre serait passée en fraude, ne tomberait pas sous les yeux des Allemands ? N'aurait-il pas été plus crédible d'avoir une lettre pleine de marques d'affections anodines et insignifiantes, qui ne puissent pas trahir d'autres membres du groupe, attirer des attentions indésirables sur les enfants ? Mais ce n'est pas ce qu'on veut dans une dictée de brevet, il me semble, on veut que le candidat fasse des références au contexte, rattache son texte à celui qui lui a été proposé à l'étude, pour qu'il montre qu'il a compris. Bref, le sujet était bancal. Je ne saurais pas le traiter sans avoir lu le reste du livre, là non plus, histoire d'avoir compris la situation...
J'ai pensé exactement la même chose. Dommage que je ne revois plus mes 3ème, je suis plus que certaine que plusieurs d'entre eux ont pensé comme nous, je vois d'ici les questions qu'ils se sont posés sur ces incohérences. Surtout que la partie du programme 2nd guerre mondiale les avait bien intéressés (et eux aussi ont dû hurler intérieurement en voyant marqué deuxième guerre au lieu de seconde!).
Sans être excellente à l'écrit cette classe avait vraiment de l''esprit critique et des remarques vraiment fines sur les textes.
J'ai trouvé ce sujet tordu à plein d'égards.
Pour ce fichu conditionnel je m'en veux aussi: on l'a vu à plusieurs reprises cette année mais dans ma dernière séquence j'avais une séance là-dessus que je n'ai pas faite faute de temps. Mais ceci dit dans cette séance je parlais surtout de l'aspect modal alors que la dernière fois que l'on a travaillé dessus c'était avec le discours indirect où on a parlé (désolée Cripure!) de futur dans le passé!
Remarque sur le texte dont l'auteure m'était inconnue jusque là: d'après une collègue qui a lu toutes les œuvres de cette auteure l'été dernier, cette scène ne s'est pas passée pour de vrai mais elle aurait justement souhaité que ça se passe comme ça, ce qui apporte une autre dimension au titre, une scène jouée dans la mémoire.
- DwarfVénérable
+1!vivi1982 a écrit:Sphinx a écrit:Je me suis aussi demandé ce qui était attendu des candidats pour la lettre. Comment penser qu'un condamné à mort puisse faire passer une lettre qui ne sera pas saisie par les autorités, lue et censurée ? Fallait-il se creuser la tête pour expliquer que la lettre serait passée en fraude, ne tomberait pas sous les yeux des Allemands ? N'aurait-il pas été plus crédible d'avoir une lettre pleine de marques d'affections anodines et insignifiantes, qui ne puissent pas trahir d'autres membres du groupe, attirer des attentions indésirables sur les enfants ? Mais ce n'est pas ce qu'on veut dans une dictée de brevet, il me semble, on veut que le candidat fasse des références au contexte, rattache son texte à celui qui lui a été proposé à l'étude, pour qu'il montre qu'il a compris. Bref, le sujet était bancal. Je ne saurais pas le traiter sans avoir lu le reste du livre, là non plus, histoire d'avoir compris la situation...
J'ai pensé exactement la même chose. Dommage que je ne revois plus mes 3ème, je suis plus que certaine que plusieurs d'entre eux ont pensé comme nous, je vois d'ici les questions qu'ils se sont posés sur ces incohérences. Surtout que la partie du programme 2nd guerre mondiale les avait bien intéressés (et eux aussi ont dû hurler intérieurement en voyant marqué deuxième guerre au lieu de seconde!).
Sans être excellente à l'écrit cette classe avait vraiment de l''esprit critique et des remarques vraiment fines sur les textes.
J'ai trouvé ce sujet tordu à plein d'égards.
Pour ce fichu conditionnel je m'en veux aussi: on l'a vu à plusieurs reprises cette année mais dans ma dernière séquence j'avais une séance là-dessus que je n'ai pas faite faute de temps. Mais ceci dit dans cette séance je parlais surtout de l'aspect modal alors que la dernière fois que l'on a travaillé dessus c'était avec le discours indirect où on a parlé (désolée Cripure!) de futur dans le passé!
Remarque sur le texte dont l'auteure m'était inconnue jusque là: d'après une collègue qui a lu toutes les œuvres de cette auteure l'été dernier, cette scène ne s'est pas passée pour de vrai mais elle aurait justement souhaité que ça se passe comme ça, ce qui apporte une autre dimension au titre, une scène jouée dans la mémoire.
- SphinxProphète
Ah ben voilà. Si ça ne s'est pas passé, ça explique l'incohérence totale du fait que Paul, arrêté, condamné, puisse parler à sa femme et disserter à loisir sur les idéaux de la résistance. Et donc, l'intérêt de ne pas mentionner ce fait aux candidats, c'était... ?
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"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- NitaEmpereur
Cela dit, des condamnés à mort qui ont écrit à leurs proches, il y en a eu, hein. Parce que sinon, personne ne travaillerait la lettre de Manouchian ou celle de Guy Môquet.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- SphinxProphète
Non, c'est sûr, mais on peut quand même s'interroger sur les circonstances de la rédaction, ou de l'entrevue pour ce qui concerne ce texte. Un condamné qui dit à sa femme que la victoire est proche et qu'elle doit continuer le combat sans que les gardiens interviennent ? Ca peut avoir lieu, mais j'aimerais qu'on me précise comment.
- vivi1982Niveau 10
Nita a écrit:Cela dit, des condamnés à mort qui ont écrit à leurs proches, il y en a eu, hein. Parce que sinon, personne ne travaillerait la lettre de Manouchian ou celle de Guy Môquet.
Oui et le texte de la dictée collait bien avec le fait que la résistance faisait passer des messages secrets par divers biais.
Mais en l'occurrence ici on conseille aux élèves de bien s'appuyer sur le texte, donc avec le texte ça ne colle pas.
Dans leur rédaction certains ont très bien tourné ça en mettant des choses du genre: je ne sais pas si cette lettre vous parviendra, je l'ai fait passer par (je ne sais plus qui et en décrivant bien les circonstances).
Ceci dit la plupart ne se sont pas posés la question mais ça m'a un peu dérangé en corrigeant les lettres. Je n'ai pas sanctionné puisque c'était ce qui était demandé. Par contre j'ai valorisé ceux qui réussissait à mettre du cohérent dans l'incohérence!
Mais vraiment quand j'imagine la scène à la lecture du texte, on se demande pourquoi Françoise n'est pas arrêtée directe car elle ne cache même pas le fait d'être résistante. Et vraiment, un résistant arrêté était torturé la plupart du temps, on ne le laissait pas voir sa femme tranquillou en tête à tête!
Pour le texte, ça rejoint ce dont on a débattu sur ce post, c'est l'extrait séparé du reste qui le rend tel qu'on l'a perçu.
Mettre dans le chapeau introducteur que ça ne s'est pas passé comme ça aurait pu aider.
En fait des recherches rapides sur cette auteure, j'ai lu que son mari et elles avaient été arrêtés comme résistants en mars 1942. Lui est fusillé au Mont-Valérien et elle est déportée. Donc cette scène correspond sans doute à tout ce qu'elle aurait voulu lui dire et qu'elle n'a pas pu dire. Ça donne tout de suite une autre dimension au texte.
- User5899Demi-dieu
M'enfin ! Elle est comme Didon avec Enée !!Sphinx a écrit:Non, c'est sûr, mais on peut quand même s'interroger sur les circonstances de la rédaction, ou de l'entrevue pour ce qui concerne ce texte. Un condamné qui dit à sa femme que la victoire est proche et qu'elle doit continuer le combat sans que les gardiens interviennent ? Ca peut avoir lieu, mais j'aimerais qu'on me précise comment.
"Illum absens absentem auditque uidetque "
- CoxNiveau 8
Merci pour toutes ces précisions concernant le texte support qui, effectivement, pris hors contexte, semble peu clair/cohérent.
Ce sont des enseignants qui élaborent les sujets ??
Ce sont des enseignants qui élaborent les sujets ??
- maloumaNiveau 5
Ce sujet, me semble-t-il, manque de bienveillance. Un texte au genre incertain, à l'énonciation complexe, au caractère trop intimiste (peu de matière à développer) et des questions ambiguës ou trop audacieuses... Les sujets ne sont-ils pas validés par des IPR?
J'aimerais connaître votre avis sur le sujet Antilles Guyane. Il s'agit d'un extrait de Montserrat d'Emmanuel Roblès. L'échange entre Izquierdo et Montserrat qui vient d'être arrêté ; Izquierdo le somme de lui indiquer où est caché Bolivar. Dans le cas contraire, six innocents seront fusillés.
L'action se passe au Venezuela occupé par les Espagnols en 1812.
Montserrat, officier espagnol, soutient et cache Bolivar, un résistant recherché par l'armée espagnole. Il a été arrêté. Izquierdo l'interroge.
Acte I, scène 7
MONTSERRAT, IZQUIERDO, ANTONANZAS, ZUAZOLA
Ces derniers se placent derrière Montserrat, prêts à le maîtriser.
IZQUIERDO. — Je te plains, Montserrat ! Je sais que tu as du courage... Il va t’en falloir beaucoup.
MONTSERRAT. — Je ne crains rien.
IZQUIERDO. — Qui sait ? Je pourrais te faire torturer à mort, mais tu ne parlerais pas. Je te connais. Et, si tu mourais à la torture, par Dieu, ma chance de capturer Bolivar s’envolerait avec ton souffle. Son Excellence m’a laissé libre choix des moyens pour te faire dénoncer le nouveau refuge de ton ami…
MONTSERRAT. — Puisque vous savez que je ne parlerai pas, qu’attendez-vous pour me faire fusiller ?
IZQUIERDO, doucement. — Tu parleras… (Il marche, tête basse, de long en large, puis s’arrête et regarde fixement Montserrat). Ecoute-moi. Six personnes vont être enfermées ici, dans cette salle, avec toi. Des gens pris au hasard, dans la rue. Des innocents, Montserrat ! des hommes et des femmes de ce peuple que tu aimes plus que ton drapeau. Dans une heure, si tu n’as pas dénoncé l’endroit précis où se cache Bolivar, ils seront fusillés !
MONTSERRAT, atterré. — C’est impossible ! Izquierdo ! C’est inhumain !
IZQUIERDO, méprisant. — Qu’importe ! Si c’est efficace…
MONTSERRAT. — Je veux demander audience au général.
IZQUIERDO, brutal. — Refusé ! … (Silence.) Tu auras une heure. Au bout d’une heure, si tu t’obstines, ils seront fusillés derrière ce mur. Il faudra choisir entre la mort de Bolivar, rebelle et traître, et celle de six innocents.
MONTSERRAT, révolté, hurle. — Tu es une bête immonde ! J’aurais dû t’écraser la tête le jour de Gomara, quand tu as fait enterrer vivants tous les prisonniers.
IZQUIERDO. — Tais-toi ! Aujourd’hui, ce sera plus difficile qu’à Gomara.
MONTSERRAT, hors de lui. — Je te hais ! (Il tente de se jeter sur Izquierdo. On le maîtrise).
IZQUIERDO, ironique. — Et moi je te plains. Je te plains de toute mon âme, car ton épreuve sera dure, très très dure.
MONTSERRAT. — Je veux voir le général. Son Excellence me fera fusiller pour avoir trahi, pour avoir préféré la cause des hommes que nous opprimons à la fidélité au Roi. Il me fera fusiller pour tout ce qu’il voudra. Ça m’est égal. Je consens à mourir en traître. Je suis un traître dans ce camp, je l’avoue. Et c’est parce que je suis un homme. Parce que j’ai des sentiments d’homme ! Que je ne suis pas une machine à tuer, une machine aveugle et cruelle !…
1- Nommez les personnages présents. (0,5 pt)
2- Nommez les personnages qui prennent la parole. (0,5 pt)
3- A quel genre appartient ce texte ? Justifiez votre réponse en quelques phrases et en vous appuyant sur des observations précises. (1 pt)
4- « Son Excellence m’a laissé libre choix des moyens pour te faire dénoncer le nouveau refuge de ton ami… » (lignes 6 et 7)
a. Donnez le nom de chaque personnage désigné par une expression soulignée. (1 pt)
b. Quel renseignement Izquierdo cherche-t-il à obtenir ? Rédigez une ou deux phrase(s) complète(s). (1 pt)
5- « Au bout d’une heure, si tu t’obstines, ils seront fusillés derrière ce mur. » (lignes 19 et 20)
Expliquez le chantage dont Montserrat est victime. Rédigez une ou deux phrase(s). (1 pt)
6- « Tu parleras » (ligne 10) - « Ecoute-moi » (ligne 11)
a. Notez le temps et le mode de chacun des verbes conjugués ci-dessus. (1 pt)
b. Pourquoi Izquierdo emploie-t-il ces verbes conjugués ainsi ? (1 pt)
c. Vous mettez en scène ce passage. Dans quelle position placez-vous chacun des personnages ? Que font-ils ? Rédigez votre réponse en cinq ou six lignes et justifiez vos choix en vous appuyant sur des éléments précis du texte. (2 pts)
7- « Tu es une bête immonde » (ligne 22)
a. Quelle est la figure de style employée ici ? (1 pt)
b. D'après votre perception du personnage d'Izquierdo, expliquez ce qui justifie, selon vous, ces paroles de Montserrat. Rédigez votre réponse en cinq ou six lignes en vous appuyant sur des éléments précis du texte. (2 pts)
8- Ligne 16 : « C'est impossible ! Izquierdo ! C'est inhumain ! »
Ligne 33 : « J'ai des sentiments d'homme. »
a. Quels sont les mots qui appartiennent à la même famille dans les deux citations ci-dessus ? (0,5 pt)
b. Donnez deux autres mots de cette même famille. (0,5 pt)
c. Montserrat est une officier espagnol, comme Izquierdo. Pourtant ils n'ont pas fait les mêmes choix. Comment pourriez-vous caractériser le choix de Montserrat ? Rédigez votre réponse en cinq ou six lignes. (2 pts)
Réécriture
« Je veux voir le général. Son Excellence me fera fusiller pour avoir trahi, pour avoir préféré la cause des hommes que nous opprimons à la fidélité au Roi. Il me fera fusiller pour tout ce qu’il voudra. Ça m’est égal. Je consens à mourir en traître. Je suis un traître dans ce camp, je l’avoue. »
Réécrivez ces lignes en remplaçant la première personne du singulier par la première personne du pluriel.
J'aimerais connaître votre avis sur le sujet Antilles Guyane. Il s'agit d'un extrait de Montserrat d'Emmanuel Roblès. L'échange entre Izquierdo et Montserrat qui vient d'être arrêté ; Izquierdo le somme de lui indiquer où est caché Bolivar. Dans le cas contraire, six innocents seront fusillés.
L'action se passe au Venezuela occupé par les Espagnols en 1812.
Montserrat, officier espagnol, soutient et cache Bolivar, un résistant recherché par l'armée espagnole. Il a été arrêté. Izquierdo l'interroge.
Acte I, scène 7
MONTSERRAT, IZQUIERDO, ANTONANZAS, ZUAZOLA
Ces derniers se placent derrière Montserrat, prêts à le maîtriser.
IZQUIERDO. — Je te plains, Montserrat ! Je sais que tu as du courage... Il va t’en falloir beaucoup.
MONTSERRAT. — Je ne crains rien.
IZQUIERDO. — Qui sait ? Je pourrais te faire torturer à mort, mais tu ne parlerais pas. Je te connais. Et, si tu mourais à la torture, par Dieu, ma chance de capturer Bolivar s’envolerait avec ton souffle. Son Excellence m’a laissé libre choix des moyens pour te faire dénoncer le nouveau refuge de ton ami…
MONTSERRAT. — Puisque vous savez que je ne parlerai pas, qu’attendez-vous pour me faire fusiller ?
IZQUIERDO, doucement. — Tu parleras… (Il marche, tête basse, de long en large, puis s’arrête et regarde fixement Montserrat). Ecoute-moi. Six personnes vont être enfermées ici, dans cette salle, avec toi. Des gens pris au hasard, dans la rue. Des innocents, Montserrat ! des hommes et des femmes de ce peuple que tu aimes plus que ton drapeau. Dans une heure, si tu n’as pas dénoncé l’endroit précis où se cache Bolivar, ils seront fusillés !
MONTSERRAT, atterré. — C’est impossible ! Izquierdo ! C’est inhumain !
IZQUIERDO, méprisant. — Qu’importe ! Si c’est efficace…
MONTSERRAT. — Je veux demander audience au général.
IZQUIERDO, brutal. — Refusé ! … (Silence.) Tu auras une heure. Au bout d’une heure, si tu t’obstines, ils seront fusillés derrière ce mur. Il faudra choisir entre la mort de Bolivar, rebelle et traître, et celle de six innocents.
MONTSERRAT, révolté, hurle. — Tu es une bête immonde ! J’aurais dû t’écraser la tête le jour de Gomara, quand tu as fait enterrer vivants tous les prisonniers.
IZQUIERDO. — Tais-toi ! Aujourd’hui, ce sera plus difficile qu’à Gomara.
MONTSERRAT, hors de lui. — Je te hais ! (Il tente de se jeter sur Izquierdo. On le maîtrise).
IZQUIERDO, ironique. — Et moi je te plains. Je te plains de toute mon âme, car ton épreuve sera dure, très très dure.
MONTSERRAT. — Je veux voir le général. Son Excellence me fera fusiller pour avoir trahi, pour avoir préféré la cause des hommes que nous opprimons à la fidélité au Roi. Il me fera fusiller pour tout ce qu’il voudra. Ça m’est égal. Je consens à mourir en traître. Je suis un traître dans ce camp, je l’avoue. Et c’est parce que je suis un homme. Parce que j’ai des sentiments d’homme ! Que je ne suis pas une machine à tuer, une machine aveugle et cruelle !…
1- Nommez les personnages présents. (0,5 pt)
2- Nommez les personnages qui prennent la parole. (0,5 pt)
3- A quel genre appartient ce texte ? Justifiez votre réponse en quelques phrases et en vous appuyant sur des observations précises. (1 pt)
4- « Son Excellence m’a laissé libre choix des moyens pour te faire dénoncer le nouveau refuge de ton ami… » (lignes 6 et 7)
a. Donnez le nom de chaque personnage désigné par une expression soulignée. (1 pt)
b. Quel renseignement Izquierdo cherche-t-il à obtenir ? Rédigez une ou deux phrase(s) complète(s). (1 pt)
5- « Au bout d’une heure, si tu t’obstines, ils seront fusillés derrière ce mur. » (lignes 19 et 20)
Expliquez le chantage dont Montserrat est victime. Rédigez une ou deux phrase(s). (1 pt)
6- « Tu parleras » (ligne 10) - « Ecoute-moi » (ligne 11)
a. Notez le temps et le mode de chacun des verbes conjugués ci-dessus. (1 pt)
b. Pourquoi Izquierdo emploie-t-il ces verbes conjugués ainsi ? (1 pt)
c. Vous mettez en scène ce passage. Dans quelle position placez-vous chacun des personnages ? Que font-ils ? Rédigez votre réponse en cinq ou six lignes et justifiez vos choix en vous appuyant sur des éléments précis du texte. (2 pts)
7- « Tu es une bête immonde » (ligne 22)
a. Quelle est la figure de style employée ici ? (1 pt)
b. D'après votre perception du personnage d'Izquierdo, expliquez ce qui justifie, selon vous, ces paroles de Montserrat. Rédigez votre réponse en cinq ou six lignes en vous appuyant sur des éléments précis du texte. (2 pts)
8- Ligne 16 : « C'est impossible ! Izquierdo ! C'est inhumain ! »
Ligne 33 : « J'ai des sentiments d'homme. »
a. Quels sont les mots qui appartiennent à la même famille dans les deux citations ci-dessus ? (0,5 pt)
b. Donnez deux autres mots de cette même famille. (0,5 pt)
c. Montserrat est une officier espagnol, comme Izquierdo. Pourtant ils n'ont pas fait les mêmes choix. Comment pourriez-vous caractériser le choix de Montserrat ? Rédigez votre réponse en cinq ou six lignes. (2 pts)
Réécriture
« Je veux voir le général. Son Excellence me fera fusiller pour avoir trahi, pour avoir préféré la cause des hommes que nous opprimons à la fidélité au Roi. Il me fera fusiller pour tout ce qu’il voudra. Ça m’est égal. Je consens à mourir en traître. Je suis un traître dans ce camp, je l’avoue. »
Réécrivez ces lignes en remplaçant la première personne du singulier par la première personne du pluriel.
- maloumaNiveau 5
Je ne peux vous proposer de lien car le sujet n'a pas été mis en ligne.
Les élèves ont trouvé le sujet facile. C'est vrai que je m'attendais à des questions de grammaire plus corsées (voir sujet de 2013 http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Sujets_DNB_2013/54/8/2013_dnb_gen_FR_GGM_291548.pdf ).
Voici la suite :
Dictée (tirade d'un des six innocents) Un texte poignant.
Six vies humaines à supprimer à coup sûr, six vies humaines avec toute la charge qu'elles représentent d'espoirs, de fragiles bonheurs terrestres. Tu as bien réfléchi ? Cette mère et ses deux enfants menacés, cet homme et la femme qu'il aime plus que lui-même, ce père et ses cinq fils trop jeunes encore. Tout cela existe. Tout cela est réel, fait de chair et de sang. Et, l'anéantir, c'est aussi ouvrir d'autres portes au malheur, jeter sur d'autres êtres du désespoir, de la douleur et des larmes. Quelle vérité peux-tu donc opposer à cela puisque Bolivar, poursuivi, risque d'être arrêté ce soir même ? Puisqu'il est malade et que la mort peut le ravir pendant la nuit ? Réfléchis bien. Six vies humaines sacrifiées à coup sûr contre les exploits incertains d'un homme malade et rigoureusement traqué.
Montserrat, Emmanuel ROBLES
Rédaction
SUJET 1 : SUJET D'IMAGINATION
Montserrat a survécu. Dans son journal intime, il raconte ce terrible interrogatoire et fait le portrait d'Izquierdo. Rédigez deux pages de ce journal intime.
(je précise que la lettre du condamné à mort était dans le sujet de l'an passé ; cette année, on respire!)
SUJET 2 : SUJET DE REFLEXION
Pour vous qu'est-ce qui fait qu'un homme devient un héros ? Que doit-il défendre ?
Pas de consignes de correction pour le moment puisque notre cher rectorat était en train de refaire les convocations vendredi matin. L'après-midi j'apprenais par un collègue que j'aurais dû être au secrétariat de correction depuis quelques jours...
Vous n'êtes pas sans savoir que le chikungunya sévit dans nos contrées et que cette maladie laisse de nombreuses séquelles... Ceci explique, sans doute, cela.
Les élèves ont trouvé le sujet facile. C'est vrai que je m'attendais à des questions de grammaire plus corsées (voir sujet de 2013 http://cache.media.eduscol.education.fr/file/Sujets_DNB_2013/54/8/2013_dnb_gen_FR_GGM_291548.pdf ).
Voici la suite :
Dictée (tirade d'un des six innocents) Un texte poignant.
Six vies humaines à supprimer à coup sûr, six vies humaines avec toute la charge qu'elles représentent d'espoirs, de fragiles bonheurs terrestres. Tu as bien réfléchi ? Cette mère et ses deux enfants menacés, cet homme et la femme qu'il aime plus que lui-même, ce père et ses cinq fils trop jeunes encore. Tout cela existe. Tout cela est réel, fait de chair et de sang. Et, l'anéantir, c'est aussi ouvrir d'autres portes au malheur, jeter sur d'autres êtres du désespoir, de la douleur et des larmes. Quelle vérité peux-tu donc opposer à cela puisque Bolivar, poursuivi, risque d'être arrêté ce soir même ? Puisqu'il est malade et que la mort peut le ravir pendant la nuit ? Réfléchis bien. Six vies humaines sacrifiées à coup sûr contre les exploits incertains d'un homme malade et rigoureusement traqué.
Montserrat, Emmanuel ROBLES
Rédaction
SUJET 1 : SUJET D'IMAGINATION
Montserrat a survécu. Dans son journal intime, il raconte ce terrible interrogatoire et fait le portrait d'Izquierdo. Rédigez deux pages de ce journal intime.
(je précise que la lettre du condamné à mort était dans le sujet de l'an passé ; cette année, on respire!)
SUJET 2 : SUJET DE REFLEXION
Pour vous qu'est-ce qui fait qu'un homme devient un héros ? Que doit-il défendre ?
Pas de consignes de correction pour le moment puisque notre cher rectorat était en train de refaire les convocations vendredi matin. L'après-midi j'apprenais par un collègue que j'aurais dû être au secrétariat de correction depuis quelques jours...
Vous n'êtes pas sans savoir que le chikungunya sévit dans nos contrées et que cette maladie laisse de nombreuses séquelles... Ceci explique, sans doute, cela.
- roxanneOracle
Et bien, une figure de style, du vocabulaire, de la conjugaison, un texte riche, reconnaître les caractéristiques d'un texte théâtral, une dictée longue, et un sujet de rédaction intéressant, c'est bien mieux que le nôtre.
- Luigi_BGrand Maître
Pour ceux et celles qui veulent se distraire de leurs corrections, quelques petites statistiques de mon cru sur les sujets de brevet tombés en métropole depuis 2000 : http://www.laviemoderne.net/mirabilia/80-qui-a-peur-de-la-litterature
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
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