- ParménideNeoprof expérimenté
Pauvre Yorick : ça me fait froid dans le dos ce que tu écris, vraiment ...
J'ai l'impression de tout à fait revenir à l'époque de mes deux ans de prépa où j'avais le sentiment que je m'en sortirai jamais pour savoir rédiger une dissertation
Pour le CNED je vais voir ce que je peux faire, ça risque d'être incontournable en effet.
Mais j'ai l'impression que mon niveau est affreusement bas. Maintenant que j'ai mis plus ou moins entre parenthèses la question des connaissances et des références, la question est de savoir comment je pourrais m'améliorer techniquement et méthodologiquement. Et compte tenu de tout ce que t'as écrit, je ne vois vraiment pas comment, et comment commencer...
J'ai l'impression de tout à fait revenir à l'époque de mes deux ans de prépa où j'avais le sentiment que je m'en sortirai jamais pour savoir rédiger une dissertation
Pour le CNED je vais voir ce que je peux faire, ça risque d'être incontournable en effet.
Mais j'ai l'impression que mon niveau est affreusement bas. Maintenant que j'ai mis plus ou moins entre parenthèses la question des connaissances et des références, la question est de savoir comment je pourrais m'améliorer techniquement et méthodologiquement. Et compte tenu de tout ce que t'as écrit, je ne vois vraiment pas comment, et comment commencer...
- AspasieNiveau 10
Je dirais qu'il y a deux critères : le premier (le plus mauvais à mon sens...) est celui du tarissement des idées. Si tu n'as plus aucune idée qui te vienne, alors bien sûr, il s'agit de mettre en forme. Mais c'est le plus mauvais critère car il peut être le signe d'un manque d'approfondissement, d'un manque de pratique, etc. Le second en revanche est plus pragmatique (et du coup plus fiable à mon sens) : c'est celui du "timing". En situation d'épreuve, tu travailles en temps limité. Il faut donc te laisser le temps de la mise en forme, plus celui, immense, de la rédaction. Car dès lors que la rédaction n'est pas la retranscription de ce qui a été pré-formé, mais une réelle tentative de penser au fur et à mesure de l'écriture, avec toute l'attention que cela demande aux formules, aux transitions, etc., alors cela demande du temps. Par conséquent, tu es obligé de limiter le temps d'analyse. Le danger, c'est parfois de passer à l'étape suivante alors que de fait, il n'y a pas encore assez de matière (cela m'est arrivé... catastrophe garantie, et avérée à chaque fois !).Parménide a écrit:je ne sais pas quand je dois estimer avoir suffisamment d'éléments pour mettre en forme la problématique.
Mais dans tous les cas, il s'agit d'être parvenu à un point de complexité suffisante pour avoir un problème, et donc des questions, qui oriente réellement la question du sujet. Bon, mais ça, c'est très bien dans les mots. Dans les faits, c'est difficile d'être certain qu'on y est. Il faut une certaine dose de confiance en sa capacité à détecter tout cela pour les concours...
C'est de fait le coeur du sujet. Mais cela suffit-il à faire un "problème" ? Je veux dire que la problématique oriente aussi. C'est pour cela qu'elle s'appuie sur des paradoxes et leur possible résolution. Il est souvent difficile de distinguer la problématique d'une reformulation du sujet, car au fond, tout est dans l'intention. Si tu reprends simplement le coeur du sujet, tu manifestes que tu l'as compris. Mais tu ne fais encore que reformuler le sujet. Mais si ta formulation met l'accent sur le problème et ses enjeux, alors tu entres dans la problématique. Ici par exemple, quelle difficulté y a-t-il entre le fait de l'histoire et les objets hypothétiques de l'histoire ? Déterminer cela, c'est entrer dans le coeur du problème, et donc forcément déjà l'orienter.J'ai beaucoup cherché là. Je vois pas vraiment d'autre problématique que celle que j'ai mise. Il me semble que le cœur du problème c'est la relation entre le "il y a" et les objets hypothétiques concernés par l'histoire.
Ce qui m'amène du coup à ta question suivante :
J'aurais tendance à répondre non. Il y a plusieurs problématiques possibles. Mais toutes ne se valent pas. Certaines sont superficielles, d'autres essentielles ; la problématique est plus ou moins étendue, plus ou moins efficace... la spécificité de cette "prise en main" du sujet fera forcément varier la qualité du traitement du sujet. Et c'est bien cela que le jury évalue aussi (voire surtout d'une certaine manière).y a t il systématiquement pour chaque sujet UNE SEULE problématique possible?
Logique si la problématique n'est la clé de l'orientation du sujet ; si elle en reste la description, alors, d'une certaine manière, tu ne sais pas encore comment prendre le sujet. Il manque donc l'unité que donnent les étapes nécessaires d'un examen et d'un traitement du problème. En ce sens, penser les transitions est aussi essentiel que penser la problématique. Peut-être cela peut-il constituer une étape préalable à la mise en forme finale de la problématique puisque la manière dont les étapes sont liées et s'articulent entre elles indique la nature de l'unité organique de la pensée.En général je n'arrive à donner à mes dissertations qu'une unité factice, et non pas une unité réelle, organique, où chaque partie est justifiée par le reste et vice versa.
C'est toujours le problème de la différence entre une exposition d'idées et une réflexion qui avance et se déploie. La première supporte très bien la juxtaposition tandis que la seconde exige le lien et l'unité globale.
Il ne s'agit pas tant de se préparer à tous les sujets possibles, que de se préparer à tout sujet. La pratique d'analyse et de problématisation que l'on acquiert par l'exercice est réapplicable à tout sujet. Alors bien sûr, il y a des sujets sur lesquels on est plus à l'aise, sur lesquels on a par exemple déjà, personnellement, tant réfléchi, que l'on entre d'emblée et aisément au coeur du problème.En ce qui concerne les rapports de jury : évidemment les lire pour chaque sujet donné peut me servir de "correction", et me donner des idées sur ce qui aurait été un traitement valable du sujet. Mais le problème c'est que comme par définition les mêmes sujets ne retomberont pas, je crains devant d'autres sujets de passer à côté de paramètres importants ou essentiels de problématisation ou de traitement
Mais si l'on avait tout le temps devant soi, on devrait pouvoir problématiser de manière approfondie et adéquate tout sujet. Le challenge du concours, c'est de le faire dans un temps donné, quel que soit le sujet.
Par conséquent les remarques du jury ne visent pas tant à donner le "quoi" pour tel sujet, qu'à indiquer "comment" qui était possible. Elles doivent attirer l'attention, signaler qu'il ne faut pas oublier cette direction, ou cette possibilité. Le tout devant de toute façon être remis en chantier à chaque sujet. C'est bien la règle du jeu, et c'est ce qui fait qu'aucune érudition ne peut jamais pallier le manque de problématisation.
Pourtant, comment traiter le sujet sans analyser le langage et sa nature. Et comment aborder la nature du langage sans aborder la question du signe et de la signification, questions qui éclairent le thème de l'art et permettent d'entrer dans la spécificité du sujet.Exemple : en juin dernier, "L'art est il un langage?" Le rapport de jury déclare qu'une analyse des notions de "signe" ou de "signification" est difficilement évitable dans le traitement d'un pareil sujet. Ce que je n'ai pas vraiment fait le jour de l'épreuve !
Cela semble évident à le lire, mais bien sûr, tout l'enjeu c'est d'avoir suffisamment de lucidité et de présence réflexive le jour de l'épreuve pour ne pas passer à côté de ce type de clés, ou pour en trouver d'autres, efficaces.
- User17706Bon génie
Je sais que les remarques sont sévères et qu'elles arrivent sous forme d'avalanche, hein ; mais ça donne des directions précises de choses à éviter. Donc, mon conseil, maintenant : chercher bien davantage la simplicité, se méfier un petit peu plus de la généralité, et pour cela réfléchir davantage à partir d'exemples.
Tu te tromperais si tu imaginais être le seul à avoir ce genre de difficultés. Ce sont les difficultés normales que tout le monde a, c'est-à-dire celles sur lesquelles bien des facs n'attirent pas assez tôt l'attention. Tout ça se corrige en dépit du caractère de prime abord décourageant de la chose. Le défaut méthodologique que tu dois pouvoir éliminer de manière directe et instantanée, c'est celui qui consiste à bloquer sur le libellé même du sujet et à en faire un objet de réflexion en soi plutôt qu'une expression qui réfère à quelque chose d'autre (ce quelque chose à quoi réfère le sujet étant l'objet premier, le vrai, de la réflexion).
Du coup, tu devrais commencer par faire tout autre chose que ce que tu as fait, c'est-à-dire prendre un sujet sur lequel, au contraire, tu te sens à l'aise et sur lequel le spectre des connaissances manquantes ne te hante pas. Et regarder comment tu entrerais dedans, voire chercher plusieurs façons d'entrer dedans.
Je pense qu'à l'époque où j'ai passé les concours un sujet comme « de quoi y a-t-il histoire ? » m'aurait embêté (ce n'était justement pas une notion sur laquelle j'étais à l'aise). Il faut voir ça, aussi. Tout est toujours plus facile après.
Tu te tromperais si tu imaginais être le seul à avoir ce genre de difficultés. Ce sont les difficultés normales que tout le monde a, c'est-à-dire celles sur lesquelles bien des facs n'attirent pas assez tôt l'attention. Tout ça se corrige en dépit du caractère de prime abord décourageant de la chose. Le défaut méthodologique que tu dois pouvoir éliminer de manière directe et instantanée, c'est celui qui consiste à bloquer sur le libellé même du sujet et à en faire un objet de réflexion en soi plutôt qu'une expression qui réfère à quelque chose d'autre (ce quelque chose à quoi réfère le sujet étant l'objet premier, le vrai, de la réflexion).
Du coup, tu devrais commencer par faire tout autre chose que ce que tu as fait, c'est-à-dire prendre un sujet sur lequel, au contraire, tu te sens à l'aise et sur lequel le spectre des connaissances manquantes ne te hante pas. Et regarder comment tu entrerais dedans, voire chercher plusieurs façons d'entrer dedans.
Je pense qu'à l'époque où j'ai passé les concours un sujet comme « de quoi y a-t-il histoire ? » m'aurait embêté (ce n'était justement pas une notion sur laquelle j'étais à l'aise). Il faut voir ça, aussi. Tout est toujours plus facile après.
- AspasieNiveau 10
Tu disais plus haut qu'il y avait sans doute besoin d'une sorte de "déclic"... ma foi, il se pourrait bien qu'il soit là, ce "déclic".Parménide a écrit:Pauvre Yorick : ça me fait froid dans le dos ce que tu écris, vraiment ...
J'ai l'impression de tout à fait revenir à l'époque de mes deux ans de prépa où j'avais le sentiment que je m'en sortirai jamais pour savoir rédiger une dissertation
Pour le CNED je vais voir ce que je peux faire, ça risque d'être incontournable en effet.
Mais j'ai l'impression que mon niveau est affreusement bas. Maintenant que j'ai mis plus ou moins entre parenthèses la question des connaissances et des références, la question est de savoir comment je pourrais m'améliorer techniquement et méthodologiquement. Et compte tenu de tout ce que t'as écrit, je ne vois vraiment pas comment, et comment commencer...
La manière dont tu abordes les choses est assez différente, ne serait-ce que de ce que tu écrivais au début du fil.
"Comment commencer"... un magnifique sujet de dissertation ! Parce que la question se mord la queue...
En fait, tu as déjà commencé, non ? Il s'agit donc plutôt de savoir comment continuer. Ce petit jeu rhétorique pourrait bien suffire à faire tomber l'angoisse du début, celle de la question du "bon chemin". La question devient ici : comment t'entraîner ? Comment évaluer tes progrès et tes manques ?
Je souscris entièrement à cela, ainsi qu'au conseil précédemment donné de reprendre lien avec une structure qui te permettra de "produire" régulièrement des travaux sur lesquels un correcteur t'apportera des remarques précises.PauvreYorick a écrit:Tu te tromperais si tu imaginais être le seul à avoir ce genre de difficultés. Ce sont les difficultés normales que tout le monde a, c'est-à-dire celles sur lesquelles bien des facs n'attirent pas assez tôt l'attention. Tout ça se corrige en dépit du caractère de prime abord décourageant de la chose. Le défaut méthodologique que tu dois pouvoir éliminer de manière directe et instantanée, c'est celui qui consiste à bloquer sur le libellé même du sujet et à en faire un objet de réflexion en soi plutôt qu'une expression qui réfère à quelque chose d'autre (ce quelque chose à quoi réfère le sujet étant l'objet premier, le vrai, de la réflexion).
- ParménideNeoprof expérimenté
Si vraiment je devais retenir une seule chose de tout ce que je viens de lire c'est que je ne sais pas voir ce qui fait problème derrière un sujet et comment trouver ce problème (vu que le corps même d'une dissertation est toujours déductible de l'introduction et du problème qui y est contenu on peut considérer qu'une mauvaise introduction fera à coup sur une mauvaise dissertation).
Je pars depuis toujours, en réalité, du principe, assez simpliste, que c'est l'analyse du sujet, de ses termes, et tout ce qu'on peut déduire de cette formulation initiale qui va, une fois mis en forme, constituer le problème central, mais j'ai bien peur que ça ne se passe pas ainsi...
Je pars depuis toujours, en réalité, du principe, assez simpliste, que c'est l'analyse du sujet, de ses termes, et tout ce qu'on peut déduire de cette formulation initiale qui va, une fois mis en forme, constituer le problème central, mais j'ai bien peur que ça ne se passe pas ainsi...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- supersosoSage
Parménide, les remarques de PY te touchent peut-être d'autant plus que tu es en train de remettre en question la manière dont tu as abordé les concours. Cela étant, qu'est-ce que j'aurais aimé avoir des profs avec des remarques aussi précises et constructives pendant mes études (parce que les copies avec 1 ligne d'annotation générale - bonne ou mauvaise d'ailleurs, peu importe - et des remarques d'un mot au plus 6-7 fois dans la marge ne m'ont jamais permis de savoir ce que je faisais de bien ou non) ! (Dis PY, tu ne voudrais pas lancer une formation à distance de prépa agreg ? . T'aurais déjà deux clients, peut-être trois si on convainc Philann )
- User17706Bon génie
Très souvent ça ne suffit pas et c'est très important de le remarquer ! c'est le rapport de la formulation et de « ce dont ça cause » qui est central, non la formulation elle-même.Parménide a écrit: Je pars depuis toujours, en réalité, du principe, assez simpliste, que c'est l'analyse du sujet, de ses termes, et tout ce qu'on peut déduire de cette formulation initiale qui va, une fois mis en forme, constituer le problème central, mais j'ai bien peur que ça ne se passe pas ainsi...
Par exemple, « de quoi y a-t-il histoire ? » et « de quoi fait-on l'histoire ? » (si ce dernier sujet était donné) : le 2e déplacerait subtilement mais notablement le centre de l'interrogation en direction de la construction du récit historique et de l'activité de sélection des objets élevés à la dignité d'objets historiques, alors que c'est loin d'être aussi net dans la première formulation qui invite, comme le dit Tordesillas dans son rapport, à poser de façon plus brutale la question du devenir historique lui-même plutôt que de sa description (puisque c'est tout ce que signifie l'emploi du terme « ontologie » dans son compte-rendu). Mais on peut dire en gros que « ce dont ça cause » est identique dans ces deux sujets, ce n'est pas abordé sous le même angle ou avec le même accent. Ou on peut dire aussi que ça ne « cause » pas exactement de la même chose, peu importe le choix de l'expression tant qu'on se comprend.
Autrement dit il faut parler de Lombric II dans les deux cas
- Spoiler:
- :pas vrai:
- ParménideNeoprof expérimenté
Donc finalement la question est toujours la même : comment on problématise un sujet?
Je m'aperçois que les conseils en la matière que j'ai pu lire soit sur internet soit dans le livre de Tinland ne sont pas suffisants.
Dès que je lis le sujet, quelles sont les étapes incontournables à réaliser (même si je sais bien sur qu'on ne pourra jamais réduire ça à un mode d'emploi à appliquer sans recul)?
Faut dire que je suis encore prisonnier de conseils méthodologiques caricaturaux et simplistes : définir les termes, trouver la problématique, annoncer le plan... J'ai pas une vision synoptique qui me permettrait d'avoir le recul et de bien voir comment tout s'agence.
Mon Dieu, c'est assez épouvantable tout ça...
Quand je pense que d'autres sont reçus à l'âge de 22-23 ans, et moi j'en ai déjà 28... C'est certainement faisable en soi mais combien de temps ça va me prendre encore !...
J'ai franchement peur...
Je m'aperçois que les conseils en la matière que j'ai pu lire soit sur internet soit dans le livre de Tinland ne sont pas suffisants.
Dès que je lis le sujet, quelles sont les étapes incontournables à réaliser (même si je sais bien sur qu'on ne pourra jamais réduire ça à un mode d'emploi à appliquer sans recul)?
Faut dire que je suis encore prisonnier de conseils méthodologiques caricaturaux et simplistes : définir les termes, trouver la problématique, annoncer le plan... J'ai pas une vision synoptique qui me permettrait d'avoir le recul et de bien voir comment tout s'agence.
Mon Dieu, c'est assez épouvantable tout ça...
Quand je pense que d'autres sont reçus à l'âge de 22-23 ans, et moi j'en ai déjà 28... C'est certainement faisable en soi mais combien de temps ça va me prendre encore !...
J'ai franchement peur...
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- User17706Bon génie
... et la réponse sera toujours la même : quel sujet ? (Autrement dit : ben ça dépend.) Il n'y a pas de recette générale de position des problèmes. Là, il n'y a pas de mystère, c'est une question d'entraînement. Si l'on avait une recette générale personne n'éprouverait les difficultés que tu éprouves : poser un problème suivrait une procédure comparable à la résolution d'équations (bon, si un matheux passe, je ne veux pas dire « n'importe quelles équations », hein, mais celles qu'on sait résoudre justement) et on serait, au bout, assuré du résultat. C'est beaucoup plus artisanal que ça.Parménide a écrit:Donc finalement la question est toujours la même : comment on problématise un sujet?
- User17706Bon génie
Du coup, je réitère mon conseil de t'exercer en premier lieu sur un sujet sur lequel tu te sais à l'aise : c'est une bonne façon de prendre les choses dans l'ordre, c'est-à-dire de faire porter d'abord l'attention sur ce qui relève de l'« artisanat dissertatif » plutôt que de l'exploration doctrinale et/ou documentaire.
- ParménideNeoprof expérimenté
Si je dois privilégier un sujet sur lequel je suis à l'aise ça me semble valider l'une des thèses que je soutiens depuis le début à savoir que les connaissances extérieures jouent un rôle très important dans l'élaboration de ce qui fait problème derrière un sujet.
Et c'est aussi pour ça que je crois que ce que disait Aspasie au début, à savoir qu'on ne peut jamais vraiment penser en faisant abstraction des auteurs est exactement vrai.
Evidemment c'est du cas par cas. Il n'y a pas de méthode tout faite à appliquer.
Mais faudrait que je connaisse l'état d'esprit général à avoir devant un sujet. Je sais déjà que réfléchir à partir d'exemples est un bon début. Mais après, comment fait-on, d'une façon générale?
Car il faut que je sorte de ces caricatures du type "analyser les termes", etc...
Et c'est aussi pour ça que je crois que ce que disait Aspasie au début, à savoir qu'on ne peut jamais vraiment penser en faisant abstraction des auteurs est exactement vrai.
Evidemment c'est du cas par cas. Il n'y a pas de méthode tout faite à appliquer.
Mais faudrait que je connaisse l'état d'esprit général à avoir devant un sujet. Je sais déjà que réfléchir à partir d'exemples est un bon début. Mais après, comment fait-on, d'une façon générale?
Car il faut que je sorte de ces caricatures du type "analyser les termes", etc...
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- User17706Bon génie
Parménide a écrit:Si je dois privilégier un sujet sur lequel je suis à l'aise ça me semble valider l'une des thèses que je soutiens depuis le début à savoir que les connaissances extérieures jouent un rôle très important dans l'élaboration de ce qui fait problème derrière un sujet.
Non, ça valide mon propos suivant lequel lorsqu'il y a deux angoisses il vaut mieux traiter l'une dans des conditions où l'autre se trouve neutralisée
(Et j'ajoute que ta remarque concourt aussi, à sa manière, à la validation de la mienne )
- User17706Bon génie
Après, que les connaissances extérieures jouent un rôle très important dans l'élaboration d'un problème, c'est bien sûr vrai : quelqu'un qui n'aurait jamais fait d'histoire ni ouvert un livre d'histoire ni entendu parler d'histoire ne pourrait pas traiter le sujet proposé en 2007 autrement que par des généralités qui ne le mèneraient pas loin (s'il savait simplement, par exemple, que « l'histoire est le récit du passé » mais ne savait pas un mot de plus à ce sujet, pas un). Quelqu'un qui ne serait pas au courant de l'existence d'autres êtres humains que lui aurait du mal à traiter « autrui », etc. Mais les connaissances minimales utiles sont souvent très générales et très partagées ; qu'il faille des connaissances ne veut pas du tout dire qu'il faut être spécialiste de tout, ce qui est de toute façon impossible à chacun.
Un aveugle-né pourrait traiter le sujet « la couleur » et avoir une excellente note, mais il lui serait, à lui, indispensable de passer par une importante documentation de seconde main. Un individu pourvu d'une vue ordinaire aurait devant lui une difficulté différente de celle de l'aveugle : il faudrait qu'il remarque ce qu'il sait de la vue du seul fait qu'il voit. En un certain sens ce serait plus difficile pour celui qui voit.
Préparer une épreuve de dissertation hors-programme revient plutôt à s'entraîner à traiter n'importe quel sujet à la façon dont l'individu qui voit serait contraint de traiter « la couleur » (c'est-à-dire à se préparer à l'exercice qui consiste à remarquer ce qu'on ne remarque pas d'habitude), qu'à préparer à l'avance tous les sujets comme l'aveugle devrait préparer « la couleur ». (Ce qui serait effectivement infaisable.) ((Et je ne fais ici que redire sous forme d'image quelque chose qu'Aspasie a déjà dit plus haut.))
Un aveugle-né pourrait traiter le sujet « la couleur » et avoir une excellente note, mais il lui serait, à lui, indispensable de passer par une importante documentation de seconde main. Un individu pourvu d'une vue ordinaire aurait devant lui une difficulté différente de celle de l'aveugle : il faudrait qu'il remarque ce qu'il sait de la vue du seul fait qu'il voit. En un certain sens ce serait plus difficile pour celui qui voit.
Préparer une épreuve de dissertation hors-programme revient plutôt à s'entraîner à traiter n'importe quel sujet à la façon dont l'individu qui voit serait contraint de traiter « la couleur » (c'est-à-dire à se préparer à l'exercice qui consiste à remarquer ce qu'on ne remarque pas d'habitude), qu'à préparer à l'avance tous les sujets comme l'aveugle devrait préparer « la couleur ». (Ce qui serait effectivement infaisable.) ((Et je ne fais ici que redire sous forme d'image quelque chose qu'Aspasie a déjà dit plus haut.))
- ParménideNeoprof expérimenté
Au fond (abstraction faite des connaissances) pourquoi je serais moins à l'aise sur "de quoi y a t il histoire?" ou "le droit à la différence" que sur "Peut on dire que seuls les humains travaillent?"(sujet où j'ai eu 13 à l'ENS)?
Au fond je m'aperçois que je suis quelqu'un qui ne sait pas authentiquement penser sur un sujet...
Ma dernière note en dissertation (7) est je crois typique de ces devoirs qui ne posent pas vraiment de problème en introduction. Ce qui fait que tout le reste part à vau l'eau.
Au fond je m'aperçois que je suis quelqu'un qui ne sait pas authentiquement penser sur un sujet...
Ma dernière note en dissertation (7) est je crois typique de ces devoirs qui ne posent pas vraiment de problème en introduction. Ce qui fait que tout le reste part à vau l'eau.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
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- User17706Bon génie
Personne ne sait authentiquement penser et n'est assuré de penser authentiquement sur tout sujet, je te rassure tout de suite. Il y a toujours un noyau incompressible d'esbroufe ou de bluff, d'une part, et d'autre part il y a beaucoup d'exercice, des années et des années. Je peux t'assurer que j'en sais bien davantage en 2014 que je n'en savais en 2000 au moment où j'ai passé l'agreg, certes, mais aussi que je suis techniquement bien plus délié ; j'ai eu la chance d'avoir toujours été obligé de m'exercer, année après année. (Autrement dit la perfection est très loin d'être requise : il faut rater un peu moins que le voisin )
Autrement dit, on ne parle pas d'une capacité que certains ont alors que d'autres non ; on parle d'une capacité qui ne s'acquiert que partiellement et avec beaucoup de difficultés, et que, j'imagine, on ne peut jamais considérer comme acquise. Ne sois donc pas trop prompt à te ranger dans la catégorie de « ceux qui » : ce n'est pas vraiment une catégorie, en tout cas pas étanche ; tout le monde a au moins un pied dedans, on arrive à en sortir un orteil ou deux, progressivement. C'est en sciant que Léonard devint scie !
Autrement dit, on ne parle pas d'une capacité que certains ont alors que d'autres non ; on parle d'une capacité qui ne s'acquiert que partiellement et avec beaucoup de difficultés, et que, j'imagine, on ne peut jamais considérer comme acquise. Ne sois donc pas trop prompt à te ranger dans la catégorie de « ceux qui » : ce n'est pas vraiment une catégorie, en tout cas pas étanche ; tout le monde a au moins un pied dedans, on arrive à en sortir un orteil ou deux, progressivement. C'est en sciant que Léonard devint scie !
- ParménideNeoprof expérimenté
De toute façon quelques soient les circonstances, je ne vois pas comment je pourrais être prêt pour avril prochain, dans 9 mois...
C'est un challenge quasi impossible. Certes je ne pars pas de zéro mais c'est tout comme. Ajoutons au problème de méthode pure, la gestion difficile des connaissances, le manque d'entrainement. Il va me falloir au moins 2-3 ans...
Je me sens au bord de la crise nerf, pour pas changer...
C'est un challenge quasi impossible. Certes je ne pars pas de zéro mais c'est tout comme. Ajoutons au problème de méthode pure, la gestion difficile des connaissances, le manque d'entrainement. Il va me falloir au moins 2-3 ans...
Je me sens au bord de la crise nerf, pour pas changer...
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- User17706Bon génie
Meuh non, c'est parfaitement faisable en 6 mois.
- ParménideNeoprof expérimenté
T'es sérieux?...
Parce que dans ce cas faut juste précisément que je sache QUOI faire. Et ce à tous les niveaux. Mais le problème c'est qu'étant désordonné et ayant toujours manqué d'une certaine autonomie dans le travail (raison pour laquelle j'ai fait prépa), livré à moi-même j'ai énormément de mal. A cette égard mon expérience à la fac pour préparer ce concours a été désastreuse durant 5 ans.
Il me faudrait une feuille de route en béton armé de laquelle je ne m'écarterais pas.
Parce que dans ce cas faut juste précisément que je sache QUOI faire. Et ce à tous les niveaux. Mais le problème c'est qu'étant désordonné et ayant toujours manqué d'une certaine autonomie dans le travail (raison pour laquelle j'ai fait prépa), livré à moi-même j'ai énormément de mal. A cette égard mon expérience à la fac pour préparer ce concours a été désastreuse durant 5 ans.
Il me faudrait une feuille de route en béton armé de laquelle je ne m'écarterais pas.
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- e-WandererGrand sage
En somme, les philosophes sont des sophistes qui ont réussi.PauvreYorick a écrit:Personne ne sait authentiquement penser et n'est assuré de penser authentiquement sur tout sujet, je te rassure tout de suite. Il y a toujours un noyau incompressible d'esbroufe ou de bluff, d'une part, et d'autre part il y a beaucoup d'exercice, des années et des années.
- User17706Bon génie
Pas les philosophes : les agrégés de philosophiee-Wanderer a écrit:En somme, les philosophes sont des sophistes qui ont réussi.PauvreYorick a écrit:Personne ne sait authentiquement penser et n'est assuré de penser authentiquement sur tout sujet, je te rassure tout de suite. Il y a toujours un noyau incompressible d'esbroufe ou de bluff, d'une part, et d'autre part il y a beaucoup d'exercice, des années et des années.
Je sais que c'était une facétie mais je précise parce que ça me tient à cœur : éliminer l'esbroufe, c'est possible, je pense, en temps non limité et si l'on choisit les objets qu'on se donne, ou si l'on a de la chance. Mais c'est très loin des conditions d'un concours, où il y a une part réelle de rhétorique.
- User17706Bon génie
Parménide a écrit:T'es sérieux?...
Parce que dans ce cas faut juste précisément que je sache QUOI faire. Et ce à tous les niveaux. Mais le problème c'est qu'étant désordonné et ayant toujours manqué d'une certaine autonomie dans le travail (raison pour laquelle j'ai fait prépa), livré à moi-même j'ai énormément de mal. A cette égard mon expérience à la fac pour préparer ce concours a été désastreuse durant 5 ans.
Il me faudrait une feuille de route en béton armé de laquelle je ne m'écarterais pas.
Faire des dissertations et des explications de texte dans le cadre normal d'une année universitaire (ou au CNED) mais sérieusement. Ça peut tout à fait suffire ; le problème n'est probablement pas un problème de connaissances, ou, en tout cas, pas le genre de problèmes de connaissances qui ne se règle pas naturellement, et presque sans y penser, par ce genre de travail et par les lectures qu'une reprise ou un corrigé invite à conduire. Tu dois te débarrasser de l'idée selon laquelle ta situation est exceptionnelle et demande un traitement spécial : en revanche il faut tenir compte en détail de chaque remarque que te fera un correcteur sur ton travail, et les appliquer avec une extrême application d'une fois sur l'autre. Je pense que le blocage est en premier lieu dû à l'angoisse, c'est ça qui te lance à la recherche de l'impossible stratégie-qui-ne-peut-pas-louper.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:
, c'est ça qui te lance à la recherche de l'impossible stratégie-qui-ne-peut-pas-louper.
Ce n'est pas ça que je cherche. Je suis conscient de la part de hasard inhérente au concours.
Je recherche juste quelques clés qui me seraient applicables dès maintenant pour extraire le problème d'un sujet (ou du moins augmenter mes chances pour ça).
Depuis 2008 je joue à un jeu qui est tout simplement truqué (du fait de mon impréparation constante). Rien d'étonnant dès lors que je n'aie jamais réussi. Et il m'a fallu 6 ans pour passer de 2 de moyenne à 7,5 (en passant par 4, 5, et 6, à peu près)
Jamais je n'aurais cru il y a 10 ans, année ou j'ai passé le bac, que mon rapport à cette discipline deviendrait un tel cauchemar.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- CasparProphète
As-tu déjà pensé à changer de disciplines? Certains linguistes (langues rares) ou philosophes passent les concours de lettres? Difficile mais pas impossible. Les concours de lettres sont un peu moins sélectifs qu'en philo en raison du nombre de postes, et sans faire injure aux autres matières on peut dire que la philosophie, c'est très complexe (pardon d'enfoncer des portes ouvertes).
- ParménideNeoprof expérimenté
Caspar Goodwood a écrit:As-tu déjà pensé à changer de disciplines? Certains linguistes (langues rares) ou philosophes passent les concours de lettres? Difficile mais pas impossible. Les concours de lettres sont un peu moins sélectifs qu'en philo en raison du nombre de postes, et sans faire injure aux autres matières on peut dire que la philosophie, c'est très complexe (pardon d'enfoncer des portes ouvertes).
Non je ne veux pas faire ça. D'abord car c'est beaucoup trop tard pour faire machine arrière. Ensuite c'est quelque chose que je vivrais très mal moralement. Et de toute façon, je crois que c'est la philo qui m'intéresse vraiment.
Mais ce qui est absolument dramatique dans cette affaire c'est que ce sont toutes ces difficultés dont je fais état depuis février que je suis sur ce forum, qui régulièrement, me provoquent des périodes de doute sur mon intérêt réel pour la philo et sur ma capacité à y réussir.
Le fait de me sentir écrasé par ce programme "bâtard" qui correspond à tout et correspond à rien provoque régulièrement en moi un découragement qui fait que je ne sais pas où donner de la tête !
Sans parler évidemment des problèmes de méthode et de technique dont 7 années d'études supérieures n'ont pas su venir à bout.
J'ai du me battre rigoureusement seul de 2008 à 2013 pour passer de 2 à 8 en commentaire de texte philosophique, sans que personne ne me donne le moindre conseil.
Au fond, je ne dois pas m'en prendre à l'Université, chacun sait que c'est un lieu beaucoup plus adapté pour tranquillement valider ses diplômes (en général en faisant pas grand chose) que pour rentrer dans la compétition relative aux concours d'enseignement.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- CasparProphète
Je vais être très terre à terre mais de quoi vis-tu? Tu es contractuel?
- AspasieNiveau 10
Sincèrement et sans vouloir jouer les Candide, je trouve que ton approche des choses est déjà la garantie d'un progrès. Je ne veux pas dire par là que tes notes vont magiquement augmenter, mais je suis persuadée que toute cette discussion, parce que tu l'abordes de manière très sérieuse et concernée (ça à l'air d'une évidence, mais il n'est pas toujours évident de prendre les choses qui nous tiennent à coeur et nous mettent mal à l'aise de la bonne manière... or tu le fais), ne peut que porter ses fruits et tu n'aborderas plus les sujets de la même manière. Ca ne va pas te rendre la tâche plus facile, mais... comment dire... tu ne fonceras plus dans le mur en ayant le sentiment que, pourtant, tu es encore sur la route ! Et du coup, il y a bien des chances que ce souci différent d'être sur la route s'avère salvateur.
Bon... sauf en matières de lombrics, cela va de soi ...
Pour revenir aux choses sérieuses, je ne vois pas du tout pourquoi tu devrais considérer, Parménide, qu'en 9 mois, tu ne peux pas progresser. Encore une fois, c'est souvent une question de déclic et d'un coup, on franchit un pallier.
Entraine-toi dans l'optique que tu as désormais. Si tu as besoin d'un programme encadrant, fait appel au CNED. Si tu n'en as pas les finances, donne-toi un programme à partir des notions et des auteurs : un de chaque par mois. Si tu ne peux pas te faire corriger ou simplement lire par quelqu'un, alors, donne-toi des sujets dont tu peux trouver des pistes de correction, sur des bouquins, juste pour évaluer si tu es passé à côté du sujet ou pas, bref, les conseils donnés plus haut par PauvreYorick...
C'est très juste ça. Et c'est très rassurant quand on est face à une difficulté parce qu'il y a une part de confiance en soi dans les concours. Et pour cela, il faut aussi se dire qu'on n'est pas en dessous de tout, indigent, et que les difficultés que l'on rencontre sont surmontables.PauvreYorick a écrit:Personne ne sait authentiquement penser et n'est assuré de penser authentiquement sur tout sujet, je te rassure tout de suite. Il y a toujours un noyau incompressible d'esbroufe ou de bluff, d'une part, et d'autre part il y a beaucoup d'exercice, des années et des années. Je peux t'assurer que j'en sais bien davantage en 2014 que je n'en savais en 2000 au moment où j'ai passé l'agreg, certes, mais aussi que je suis techniquement bien plus délié ; j'ai eu la chance d'avoir toujours été obligé de m'exercer, année après année. (Autrement dit la perfection est très loin d'être requise : il faut rater un peu moins que le voisin )
Bon... sauf en matières de lombrics, cela va de soi ...
- Spoiler:
- je n'ai pas pu résister en tombant sur ce smiley :lol:
Pour revenir aux choses sérieuses, je ne vois pas du tout pourquoi tu devrais considérer, Parménide, qu'en 9 mois, tu ne peux pas progresser. Encore une fois, c'est souvent une question de déclic et d'un coup, on franchit un pallier.
Entraine-toi dans l'optique que tu as désormais. Si tu as besoin d'un programme encadrant, fait appel au CNED. Si tu n'en as pas les finances, donne-toi un programme à partir des notions et des auteurs : un de chaque par mois. Si tu ne peux pas te faire corriger ou simplement lire par quelqu'un, alors, donne-toi des sujets dont tu peux trouver des pistes de correction, sur des bouquins, juste pour évaluer si tu es passé à côté du sujet ou pas, bref, les conseils donnés plus haut par PauvreYorick...
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