Comment ficher des ouvrages? Je n'ai aucun esprit de synthèse !

Parménide a écrit:Mais mon "brainstorming" est pauvre, et j'ai horreur de ça, d'autant que j'en saisis pas vraiment la cause...   

Peut-être ne pars-tu pas assez "tous azimuts"... tu ne te laisses pas porter par l'intuition, les liens, les oppositions, tu ne suis pas les pistes, les analogies, les expressions, etc. (liste infinie, évidemment) ; tu cherches avec un peu d'anxiété quelque chose de décisif et d'efficace et du coup, tu retombes sur des concepts massifs que tu te sens pas de creuser, des auteurs face auxquels tu ne te sens pas assez précis, bref, toute une série de choses qui t'enferment au lieu d'ouvrir la recherche et de la nourrir.

D'ailleurs Parménide, je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment mais on peut peut-être essayer de réfléchir chacun de notre côté sur "l'indifférence" et essayer de confronter nos idées. Je dois pouvoir trouver un créneau de 2h avant jeudi soir (donc de quoi faire le brainstorming et préparer une feuille de route avant rédaction mais guère plus). On peut partir là-dessus, qu'en dis-tu ?

supersoso a écrit:D'ailleurs Parménide, je n'ai pas beaucoup de temps en ce moment mais on peut peut-être essayer de réfléchir chacun de notre côté sur "l'indifférence" et essayer de confronter nos idées. Je dois pouvoir trouver un créneau de 2h avant jeudi soir (donc de quoi faire le brainstorming et préparer une feuille de route avant rédaction mais guère plus). On peut partir là-dessus, qu'en dis-tu ?

Ce n'est pas une mauvaise idée. Mais je n'ai pas trop de temps moi aussi. On pourrait c'est vrai développer chacun une approche du sujet, poster ici même et Aspasie et Pauvre Yorick pourront donner leur avis. De cette façon apparaitront les différences entre les deux approches. Mais je ne sais pas quand je pourrai poster ça. En tous cas je ne perds pas la chose de vue, "l'indifférence" reste un sujet d'entrainement à travailler, pour moi (même si ce n'est pas du tout un sujet d'écrit, du moins pour le capes).

Cette semaine je vais me rendre à ma fac, pour essayer d'y obtenir de l'aide. Je ne sais pas trop comment je vais formuler les choses ni à qui au juste. Car il est important pour moi d'être pris au sérieux et de n'offenser personne...   

Parménide a écrit:On pourrait c'est vrai développer chacun une approche du sujet, poster ici même et Aspasie et Pauvre Yorick pourront donner leur avis. De cette façon apparaitront les différences entre les deux approches. Mais je ne sais pas quand je pourrai poster ça.

Et d'autres aussi... la multiplicité des réactions est forcément un plus.
Je me permets cependant un conseil : il serait bon que vous postiez tous deux à peu près au même moment, afin que votre approche reste votre approche respective, car dès la lecture de l'un, l'autre ne pourra s'empêcher d'orienter son analyse, ce qui serait aussi un bénéfice de l'exercice, mais cela suppose un premier temps autonome...
Enfin, je crois...  

Ah, sinon, la curiosité a fini par me vaincre et j'ai regardé de près le Tinland, que je n'avais que feuilleté et dont je n'avais qu'un vague souvenir. Il me semble tout de même que le message primordial est la dédramatisation, justement. Il y a foule de questions que tu te poses qui trouvent une réponse en toutes lettres dans ce bouquin.

PauvreYorick a écrit:Ah, sinon, la curiosité a fini par me vaincre et j'ai regardé de près le Tinland, que je n'avais que feuilleté et dont je n'avais qu'un vague souvenir. Il me semble tout de même que le message primordial est la dédramatisation, justement. Il y a foule de questions que tu te poses qui trouvent une réponse en toutes lettres dans ce bouquin.

Oui Tinland j'y reviens assez régulièrement, même si là je suis plus sur CFW. Je n'ai pas l'impression que Tinland réponde vraiment à mes questions. Il  m'a surtout aidé pour le commentaire. Je trouve la partie du guide traitant de la dissertation moins bien faite, notamment pour ce qui touche à la problématisation (mais c'est peut être du au fait que j'ai moins bien compris le message aussi !)

En tous cas Tinland insiste sur le fait que la maitrise du commentaire est un prérequis pour la maitrise de la dissertation. Et il est logique je crois aujourd'hui que je sois légèrement meilleur en commentaire qu'en dissertation : 8 contre 7. Alors qu'auparavant c'est le commentaire qui me semblait le plus problématique.

Encore une fois, j'ai été complètement induit en erreur il y a 6 ans : mon fameux 13 au concours de l'ENS m'a fait penser aussitôt : "C'est bon niveau méthode de dissertation, je suis au point, c'est réglé !" Et ce faisant, j'en ai aussitôt déduit que la dissertation allait juste se résumer pour moi à une maitrise du contenu des connaissances à mettre en forme par la méthode, raison pour laquelle j'ai basculé dans ce labyrinthe de lectures inutiles...

Quand à la fac je séchais complètement sur ces fameux sujets d'entrainement dont j'ai parlé plusieurs fois, j'étais persuadé que c'était à cause d'un manque de connaissances, je ne songeais pas du tout à incriminer des défauts de méthode, puisque cet aspect des choses me semblait avoir été réglé.

Bon je ne relance pas sur ce que tu dis, Parménide, parce qu'à vrai dire, je ne pourrais pas t'être d'une grande utilité. Je m'attaque toujours à l'indifférence mais j'ai eu des imprévus, d'où mon retard. Je mets en ligne mes pistes lundi sans faute, ok ?

supersoso a écrit:Bon je ne relance pas sur ce que tu dis, Parménide, parce qu'à vrai dire, je ne pourrais pas t'être d'une grande utilité. Je m'attaque toujours à l'indifférence mais j'ai eu des imprévus, d'où mon retard. Je mets en ligne mes pistes lundi sans faute, ok ?

Des imprévus moi aussi d'ailleurs ! J'espère également pouvoir poster ça lundi.

Parménide a écrit:

PauvreYorick a écrit:Ah, sinon, la curiosité a fini par me vaincre et j'ai regardé de près le Tinland, que je n'avais que feuilleté et dont je n'avais qu'un vague souvenir. Il me semble tout de même que le message primordial est la dédramatisation, justement. Il y a foule de questions que tu te poses qui trouvent une réponse en toutes lettres dans ce bouquin.

Oui Tinland j'y reviens assez régulièrement, même si là je suis plus sur CFW. Je n'ai pas l'impression que Tinland réponde vraiment à mes questions. Il m'a surtout aidé pour le commentaire. Je trouve la partie du guide traitant de la dissertation moins bien faite, notamment pour ce qui touche à la problématisation (mais c'est peut être du au fait que j'ai moins bien compris le message aussi !)

Tinland ne donne que des conseils généraux, qui sont plutôt bons, bien sûr, mais ne peuvent servir à rien (voire ne peuvent acquérir aucune signification précise) en dehors d'une mise en pratique contrôlée. Quand je dis que son bouquin contient la réponse à quasi toutes tes questions, je pense aux pages 7-13, au bas de la p. 49, au haut de la p. 53 (éd. de 2011).

Parménide a écrit: En tous cas Tinland insiste sur le fait que la maitrise du commentaire est un prérequis pour la maitrise de la dissertation.

Je dirais, différemment, que Tinland explique que le genre de connaissance des textes qui peut servir en dissertation est le genre de connaissance qu'on acquiert en faisant des explications de texte. En quoi il a raison : le travail de discussion et de digestion impliqué par l'explication de texte est aussi ce qui permet l'appropriation des références indispensable pour leur emploi non artificiel.

Aspasie a écrit:

Parménide a écrit:On pourrait c'est vrai développer chacun une approche du sujet, poster ici même et Aspasie et Pauvre Yorick pourront donner leur avis. De cette façon apparaitront les différences entre les deux approches. Mais je ne sais pas quand je pourrai poster ça.

Et d'autres aussi...

+1

Un des éléments qui me frappent le plus c'est l'incapacité que j'ai, quand je suis au brouillon, d'avoir des morceaux de développements et de raisonnements qui pourraient être intégrés plus tard à titre de sous parties ou de paragraphes dans la dissertation.

Il me semble encore une fois que c'est le manque de connaissances qui en est responsable. Ce n'est pas normal que trop souvent, au brouillon, mon inspiration se limite à 3 noms propres et 4 concepts. Ce qui m'oblige ensuite à écrire au fil de la plume sur la copie. C'est une situation folle et déplorable à laquelle je voudrais mettre fin...

C'est infiniment désagréable cette sensation de peiner au brouillon sur un libellé, et d'en tirer presque rien, tout ça parce qu'on ne sait pas techniquement ce qu'il faut faire.

Je suis dans un cercle vicieux dont je ne peux pas sortir : l'impression que mon insuffisance théorique m'interdit la pratique et que la tentative de la pratique me renvoie toujours à l'insuffisance théorique.

Quand j'aborderai des sujets et que j'aurai aussitôt une quantité abondante d'idées que je n'aurai plus qu'à mettre en forme, alors là ce sera le bonheur absolu, je me sentirai libéré, et n'aurai plus le sentiment de me soumettre à une corvée.

Mon soulagement est immense à l'idée de ne plus repasser ce concours tant que je n'aurai pas de très sérieuses chances de le réussir. Je me suis fait laminer 6 fois ! Tout ça parce que durant 6 ans j'ai joué à un jeu qui était complètement truqué, du fait de mon impréparation. Je ne pouvais donc pas gagner.

Mon Dieu quand je pense que nous parlons depuis le début uniquement de la dissertation et que ma situation est à peine meilleure en commentaire. J'en ai pour 4-5 ans de cette galère...  

Et pendant ce temps je vois réussir ce concours des gens qui n'ont même pas fait prépa...