- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
T'es un dingue toi.PauvreYorick a écrit:Et pour cela, un programme révolutionnaire: apprendre des trucs même aux pauvres.
- Marie LaetitiaBon génie
ce qui revient à donner aux élèves les plus faibles l'illusion de la réussite scolaire... trompez-les. Mais en dehors de l'école, que va-t-il se passer? Tu crois que l'on peut réviser à la baisse, aussi, les capacités attendues pour exercer tel et tel job?victor44 a écrit:Tu n'as rien compris de ce que j'ai écrit,PauvreYorick a écrit:Tu m'as l'air de confondre deux choses, l'une que tout le monde admet, l'autre que tu es quasi le seul, sur ce fil du moins, à affirmer. Celle que tout le monde admet, c'est que les prépas sont une courroie de la «reproduction sociale» qui «permet aux classes dirigeantes de garantir à leurs enfants qu'ils leur succèderont aux plus hautes fonctions» (je cite l'article de départ)., d'une part, et d'autre part que le meilleur moyen d'éviter cela est d'abaisser le niveau d'exigence pour tous les élèves.
Déjà tu écrit que tout le monde s'accorde à dire que les prépas n'ont rien de méritocratiques (puisqu'elles sont une courroie de la reproduction sociale), je ne le crois pas à la lecture de ce fil où beaucoup de contributeurs défendent le coté méritocratique de la prépa et du concours.
Je n'ai jamais écrit que baisser le niveau d'exigence allait règler le problème mais que lorsque les exigences sont très élevées pour tous les élèves, les plus faibles paient un lourd tribu. Je propose de maintenir des exigences élevées dans des ateliers facultatifs pour ceux qui peuvent suivre et de baisser les exigences de ce qui doit être maitrisé par tous, ça n'a rien à voir.
Je maintiens que la logique du socle doit permettre aux élèves les plus faibles de sortir du système mieux armés, on ne doit pas penser à centrale dès la 6è. Y penser après le bac est bien suffisant.
Et si, Victor, et si, au lieu de vendre de l'illusion aux plus faibles, on faisait en sorte qu'ils ne deviennent pas faibles ? En arrêtant de laisser se pratiquer les pires méthodes d'apprentissage? En cessant de faire perdre du temps aux élèves en primaire avec de l'informatique, des langues vivantes et toutes ces fadaises?
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User17706Bon génie
Ah ben c'est sûr que comparé au «vivre ensemble», à la «morale laïque» et au «maquillage festif», je vais passer pour un vieux c**Marcel Khrouchtchev a écrit:T'es un dingue toi.PauvreYorick a écrit:Et pour cela, un programme révolutionnaire: apprendre des trucs même aux pauvres.
... plus sérieusement, je crois que si une proportion des élèves, à l'entrée du lycée par exemple (mais la même remarque vaudrait pour le collège, et peut-être davantage), ne savent pas ceci et cela, c'est d'abord parce qu'on ne le leur a pas enseigné, ou pas correctement enseigné. Et là, on ne parle pas de démonstrations par récurrence ni de thème latin, mais de lecture fluide, d'écriture rapide, de prise de notes, de calcul écrit et mental, de mise en problème de situations simples, de reconnaître un COD, un COI et un sujet.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Entièrement d'accord avec les deux derniers messages! ML et PY:
- Reine MargotDemi-dieu
mais non, apprendre des trucs aux pauvres c'est bourgeois, il faut baisser les exigences pour que tout le monde soit au même niveau!Marcel Khrouchtchev a écrit:T'es un dingue toi.PauvreYorick a écrit:Et pour cela, un programme révolutionnaire: apprendre des trucs même aux pauvres.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User17706Bon génie
Voilà: le mot est lâché. Sauf exception relevant de la médecine, on ne naît pas faible, on le devient.Marie Laetitia a écrit:et si, au lieu de vendre de l'illusion aux plus faibles, on faisait en sorte qu'ils ne deviennent pas faibles ?
Thanks!
- MarmadocNiveau 5
+1PauvreYorick a écrit:Voilà: le mot est lâché. Sauf exception relevant de la médecine, on ne naît pas faible, on le devient.Marie Laetitia a écrit:et si, au lieu de vendre de l'illusion aux plus faibles, on faisait en sorte qu'ils ne deviennent pas faibles ?
Thanks!
Quelqu'un a pointé le fait que les prépas réduisent les inégalités sociales ?
L'écart entre boursiers en non boursiers est inférieur en à la sortie qu'en entrée.
source1) En moyenne, les boursiers 2008 avaient deux
points de moins que les non-boursiers 2008, au
moment où ils ont passé le baccalauréat, soit
une mention d'écart
2) Deux ans plus tard lorsqu’ils passent les
concours d’entrée aux Grandes Écoles, cet écart
moyen de deux points a été réduit à un point à
l’écrit et de 0,5 à 0,7 point à l’oral, les CPGE
permettant donc de rattraper entre ⅔ et ¾ du
handicap social qui avait été accumulé tout au
long du lycée.
De plus, on observe que dans les matières qui,
pour certaines classes, ne sont débutées qu’en
classes préparatoires, cet écart est égal à zéro.
- BoubousNiveau 6
Victor, ce que tu dis sur le recrutement des lycées/prépas sélectifs est loin d’être faux.victor44 a écrit:Je n'ai jamais écrit que baisser le niveau d'exigence allait règler le problème mais que lorsque les exigences sont très élevées pour tous les élèves, les plus faibles paient un lourd tribu. Je propose de maintenir des exigences élevées dans des ateliers facultatifs pour ceux qui peuvent suivre et de baisser les exigences de ce qui doit être maitrisé par tous, ça n'a rien à voir.
Mais, je pense que tu te trompes un peu sur les classes de niveau. Même à LLG, ces classes existent et cela permet à tout le monde de progresser - en classe rapide TS1, on avance plus vite qu’en TS7, où les élèves ont besoin de plus de temps et de soutien. Si tu regardes les EDT des différentes classes S de LLG, ça apparaît clairement.
Et dans les lycées défavorisés, il est tout à fait possible de permettre aux élèves motivés - il y en a toujours - d’accéder à l’excellence, si on leur offre de bonnes conditions de travail. Tu n’y crois vraiment pas ?
Comme Yorick et d’autres l’ont dit, l’abaissement arbitraire du niveau d’exigence n’est pas une solution qui favorise les milieux populaires ou mal informés. Par exemple pour valider le DNB, on n’exige plus que le niveau A2 dans une LV. Pourtant, beaucoup de collégiens continuent de valider le niveau B2, ce qui leur permet d’accéder plus facilement aux sections euros (ou autres) des lycées sélectifs. J’ajoute qu’il est même possible de voir un élève de 3e admis simultanément dans 2 lycées publics ...
- BoubousNiveau 6
Victor n’arrête pas de le répéter !Marmadoc a écrit:
Quelqu'un a pointé le fait que les prépas réduisent les inégalités sociales ?
"Les critères de sélection dans les prépas peuvent et doivent être largement améliorés, parce qu’ils sont biaisés et ne sont pas à l’avantage des élèves issus des milieux défavorisés."
"Les boursiers admis dans le secondaire à LLG, via les cordées, comblent entièrement leur retard et n’ont plus besoin de "coup de pouce" pour être admis et réussir dans les filières sélectives."
- yphrogEsprit éclairé
COD=actantPauvreYorick a écrit:reconnaître un COD, un COI et un sujet.
COI=actant introduit par une préposition
sujet=actant dont on dit quelque chose
Je ne vois pas comment le fait de savoir ces trois choses m'ait aidé dans la vie, ce n'est certainement pas par le biais de la métalangue que j'ai appris à écrire ni ma première langue, ni ma deuxième. Comme il a été dit (par VM et par XP): au centre, (au moins autrefois), il y avait le verbe.
SVO.
moment de dissidence contre le nomenclature de la grammaire solaire terminé. :retard:
- IgniatiusGuide spirituel
Après rattrapage des pages écrites depuis vendredi, je trouve qu'il est temps de faire le point parce que je ne suis plus très sûr de suivre Victor.
1. Victor affirme que les classes prépas sont aujourd'hui plus consanguines socialement que jamais : je crois que nous serons tous d'accord là-dessus, c'est une réalité confirmée maintes et maintes fois au cours des 15 dernières années notamment.
2. Victor affirme que c'est le cas parce que c'est la nature intrinsèque des prépas: elles n'existent QUE pour trier et sélectionner les gamins issus des classes favorisées, à l'insu même des enseignants qui y exercent et sélectionnent les dossiers, puisque leur structure serait pervertie par essence.
Les contradicteurs (dont je suis) affirment que si les prépas en sont là, c'est suite au démembrement du primaire, puis du collège, puis du lycée, sous les injonctions des prédécesseurs idéologiques de Victor, inspirés en cela par Bourdieu, qui constatait strictement la même chose que Victor il y a plus de 50 ans déjà.
Je trouve ennuyeux que Victor n'ait pas daigné répondre au chiffre accablant de Baudelot & Establet (que l'on ne peut soupçonner d'être des soutiens de la société des agrégés) : 29% de couches défavorisées en prépa en 1981, c'était l'apogée, 7 à 9% aujourd'hui. C'est-à-dire qu'entre l'époque de Bourdieu et aujourd'hui, on a divisé ce taux par 3 ou 4 grosso-modo. Entre ces 2 époques, 40 années de réformes inspirées des idées de Meirieu, vulgarisateur un peu vulgaire de Bourdieu, en lesquelles Victor croit toujours.
3. Victor soutient malgré tout qu'il faudrait regrouper les meilleurs éléments de toute origine sociale dans des classes où l'on pourrait les faire avancer plus vite. Je suis d'accord avec cela, mais j'ai l'impression que c'est ce qui existait de mon temps : un collège qui sélectionnait un peu, et qui était très exigeant et réussissait à former solidement une part notable de la population. Mais le courant de pensée de Victor a déclaré qu'il fallait supprimer les 4è techno, des voies de garage trop précoces (ça peut se discuter en effet).
Alors subsistait le lycée pour remplir la mission souhaitée par Victor.
Mais les mêmes ont estimé que c'était trop précoce aussi de séparer les gamins en seconde. Alors ils ont soutenu la réforme Châtel, qui permet de mettre le lycée à bas.
Mais ils continuent de se plaindre d'une aggravation des griefs par eux reprochés à l'école. Alors il est temps de fracasser les CPGE.
Quand on aura cassé toutes les classes d'élite, on en créera d'autres alors ?
Se pose aussi le problème de la sélection par Victor des meilleurs : on fait comment, puisqu'il s'agit de ne pas accabler les gamins en difficulté de programmes trop lourds ? A quel âge sélectionne-t-on ? Sur quels critères puisqu'on ne peut pas vraiment tester les gosses ? Pendant ce temps-là, les couches favorisées vont dans des bahuts où on enseigne.
Si, au lieu de casser les filières qui marchaient, on avait développé des passerelles pour les gamins sortis un moment du cursus "classique", on n'en serait pas là. Mais ça coûtait trop cher, alors les "réformateurs" ont préféré prendre ce qu'on leur donnait, à savoir la destruction de ce qui fonctionnait.
4. Je sais bien que Victor ne pense pas que tant de gamins sont réellement capables de suivre des programmes ambitieux, alors il voudrait en sélectionner une minorité, une élite réelle, comme aux USA (tu affirmes ton soutien à leur modèle au moins deux fois dans ce fil). Il faut te renseigner, je ne sais pas si le système américain correspond vraiment à tes idéaux de justice sociale : la réussite des gamins de niveau exceptionnel issus de milieux pauvres y est inféodée à leur soumission au système ultra-libéral américain, qui maintient l'essentiel des couches populaires dans un niveau d'ignorance assez élevé. Il n'est qu'à voir les difficultés d'Obama (dont la propre femme a bénéficié de ce système de sélection des élites) pour mettre en place un système plus solidaire.
L'école américaine est dans un état déplorable, contrairement à ce que tu sembles croire : je rappelle que plus de 80% des doctorants du MIT ne sont pas américains. Cela signifie que les gamins de niveau ++ ne peuvent plus émerger grâce au système scolaire. Seuls les demi-génies feront quelque chose, ce qui représente une infime minorité, trop faible pour changer le système (elle le perpétue plutôt).
L'école française avait une ambition largement autre avant que le SGEN ne s'y intéresse.
Enfin, je livre à l'examen de chacun ce document intéressant :
" />
Peut-on vraiment affirmer que les CPGE proposent une répartition sociale très différente des autres filières "d'élite" et/ou longues ?
Je crois qu'il y a bcp de procès d'intention face aux prépas, et je trouve sans doute regrettable que, Victor, tu aies connu une très mauvaise expérience en prépa, mais ce n'est pas une raison pour régler tes comptes en les foutant en l'air avec des arguments très confus.
Une bonne psychanalyse ferait aussi bien l'affaire.
1. Victor affirme que les classes prépas sont aujourd'hui plus consanguines socialement que jamais : je crois que nous serons tous d'accord là-dessus, c'est une réalité confirmée maintes et maintes fois au cours des 15 dernières années notamment.
2. Victor affirme que c'est le cas parce que c'est la nature intrinsèque des prépas: elles n'existent QUE pour trier et sélectionner les gamins issus des classes favorisées, à l'insu même des enseignants qui y exercent et sélectionnent les dossiers, puisque leur structure serait pervertie par essence.
Les contradicteurs (dont je suis) affirment que si les prépas en sont là, c'est suite au démembrement du primaire, puis du collège, puis du lycée, sous les injonctions des prédécesseurs idéologiques de Victor, inspirés en cela par Bourdieu, qui constatait strictement la même chose que Victor il y a plus de 50 ans déjà.
Je trouve ennuyeux que Victor n'ait pas daigné répondre au chiffre accablant de Baudelot & Establet (que l'on ne peut soupçonner d'être des soutiens de la société des agrégés) : 29% de couches défavorisées en prépa en 1981, c'était l'apogée, 7 à 9% aujourd'hui. C'est-à-dire qu'entre l'époque de Bourdieu et aujourd'hui, on a divisé ce taux par 3 ou 4 grosso-modo. Entre ces 2 époques, 40 années de réformes inspirées des idées de Meirieu, vulgarisateur un peu vulgaire de Bourdieu, en lesquelles Victor croit toujours.
3. Victor soutient malgré tout qu'il faudrait regrouper les meilleurs éléments de toute origine sociale dans des classes où l'on pourrait les faire avancer plus vite. Je suis d'accord avec cela, mais j'ai l'impression que c'est ce qui existait de mon temps : un collège qui sélectionnait un peu, et qui était très exigeant et réussissait à former solidement une part notable de la population. Mais le courant de pensée de Victor a déclaré qu'il fallait supprimer les 4è techno, des voies de garage trop précoces (ça peut se discuter en effet).
Alors subsistait le lycée pour remplir la mission souhaitée par Victor.
Mais les mêmes ont estimé que c'était trop précoce aussi de séparer les gamins en seconde. Alors ils ont soutenu la réforme Châtel, qui permet de mettre le lycée à bas.
Mais ils continuent de se plaindre d'une aggravation des griefs par eux reprochés à l'école. Alors il est temps de fracasser les CPGE.
Quand on aura cassé toutes les classes d'élite, on en créera d'autres alors ?
Se pose aussi le problème de la sélection par Victor des meilleurs : on fait comment, puisqu'il s'agit de ne pas accabler les gamins en difficulté de programmes trop lourds ? A quel âge sélectionne-t-on ? Sur quels critères puisqu'on ne peut pas vraiment tester les gosses ? Pendant ce temps-là, les couches favorisées vont dans des bahuts où on enseigne.
Si, au lieu de casser les filières qui marchaient, on avait développé des passerelles pour les gamins sortis un moment du cursus "classique", on n'en serait pas là. Mais ça coûtait trop cher, alors les "réformateurs" ont préféré prendre ce qu'on leur donnait, à savoir la destruction de ce qui fonctionnait.
4. Je sais bien que Victor ne pense pas que tant de gamins sont réellement capables de suivre des programmes ambitieux, alors il voudrait en sélectionner une minorité, une élite réelle, comme aux USA (tu affirmes ton soutien à leur modèle au moins deux fois dans ce fil). Il faut te renseigner, je ne sais pas si le système américain correspond vraiment à tes idéaux de justice sociale : la réussite des gamins de niveau exceptionnel issus de milieux pauvres y est inféodée à leur soumission au système ultra-libéral américain, qui maintient l'essentiel des couches populaires dans un niveau d'ignorance assez élevé. Il n'est qu'à voir les difficultés d'Obama (dont la propre femme a bénéficié de ce système de sélection des élites) pour mettre en place un système plus solidaire.
L'école américaine est dans un état déplorable, contrairement à ce que tu sembles croire : je rappelle que plus de 80% des doctorants du MIT ne sont pas américains. Cela signifie que les gamins de niveau ++ ne peuvent plus émerger grâce au système scolaire. Seuls les demi-génies feront quelque chose, ce qui représente une infime minorité, trop faible pour changer le système (elle le perpétue plutôt).
L'école française avait une ambition largement autre avant que le SGEN ne s'y intéresse.
Enfin, je livre à l'examen de chacun ce document intéressant :
" />
Peut-on vraiment affirmer que les CPGE proposent une répartition sociale très différente des autres filières "d'élite" et/ou longues ?
Je crois qu'il y a bcp de procès d'intention face aux prépas, et je trouve sans doute regrettable que, Victor, tu aies connu une très mauvaise expérience en prépa, mais ce n'est pas une raison pour régler tes comptes en les foutant en l'air avec des arguments très confus.
Une bonne psychanalyse ferait aussi bien l'affaire.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- JPhMMDemi-dieu
Sélectionner une élite pour lutter contre l'élitisme, et réduire l'enseignement de pans de la culture (tels ceux qui passent par la connaissance de langues anciennes) chez les élèves issus de milieux modestes pour combattre la reproduction scolaire des inégalités sociales, notre ami ne craint ni le paradoxe, ni le ridicule.Igniatius a écrit:Je sais bien que Victor ne pense pas que tant de gamins sont réellement capables de suivre des programmes ambitieux, alors il voudrait en sélectionner une minorité, une élite réelle, comme aux USA (tu affirmes ton soutien à leur modèle au moins deux fois dans ce fil).
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- retraitéeDoyen
C'est surprenant, cette absence de logique chez un matheux !
- frdmNiveau 10
Et par n'importe lequel, un bourbakiste précoce !
- BoubouleDoyen
Et qui ira dans ces ateliers facultatifs ? (Et qui n'ira pas, même s'il a les qualités pour y aller ?)victor44 a écrit:Je n'ai jamais écrit que baisser le niveau d'exigence allait règler le problème mais que lorsque les exigences sont très élevées pour tous les élèves, les plus faibles paient un lourd tribu. Je propose de maintenir des exigences élevées dans des ateliers facultatifs pour ceux qui peuvent suivre et de baisser les exigences de ce qui doit être maitrisé par tous, ça n'a rien à voir.
- victor44Habitué du forum
Je vais essayer de répondre point par point.
D'abord ignatus, je ne vais pas tout reprendre, juste expliciter le tableau que tu donnes qui prouve ce que j'écris et ce que tu refuses d'admettre:
Non seulement les classes favorisées sont surreprésentées CPGE mais on voit que la part des CSP défavorisées est encore plus faible dans les grands établissements (ceux qui recrutent après concours et CPGE), donc le passage en CPGE n'a fait que renforcer la surreprésentation des classes dominantes et le tableau ne donne pas les chiffres sur le top du top (ENS, X, Centrale, Ecoles de commerces parisiennes), on passe de 6.3% d'ouvriers à 4.5 (1/3 des enfants d'ouvriers à giclé!!!)
D'abord ignatus, je ne vais pas tout reprendre, juste expliciter le tableau que tu donnes qui prouve ce que j'écris et ce que tu refuses d'admettre:
Non seulement les classes favorisées sont surreprésentées CPGE mais on voit que la part des CSP défavorisées est encore plus faible dans les grands établissements (ceux qui recrutent après concours et CPGE), donc le passage en CPGE n'a fait que renforcer la surreprésentation des classes dominantes et le tableau ne donne pas les chiffres sur le top du top (ENS, X, Centrale, Ecoles de commerces parisiennes), on passe de 6.3% d'ouvriers à 4.5 (1/3 des enfants d'ouvriers à giclé!!!)
- victor44Habitué du forum
Moi je répète le contraire...Boubous a écrit:Victor n’arrête pas de le répéter !Marmadoc a écrit:
Quelqu'un a pointé le fait que les prépas réduisent les inégalités sociales ?
"Les critères de sélection dans les prépas peuvent et doivent être largement améliorés, parce qu’ils sont biaisés et ne sont pas à l’avantage des élèves issus des milieux défavorisés."
"Les boursiers admis dans le secondaire à LLG, via les cordées, comblent entièrement leur retard et n’ont plus besoin de "coup de pouce" pour être admis et réussir dans les filières sélectives."
- victor44Habitué du forum
Le dessus je te suis (créer dans chaque lycée des classes d'excellence), pour faire les classes comme tu le décris, il faudrait qu'elles soient déterminées par le niveau des élèves et pas par leurs options, de plus c'est inapplicable en filière L où souvent il n'y a qu'une division. Ce jeu des options permet aux familles les mieux informées d'imposer leur rejeton pas si fort dans des classes rapides dont ils bénéficient. Les excellents élèves sans option (souvent issus de familles connaissant mal le système) fournissant le moteur des classes options... Donc oui l'organisation que tu décris ne me choque pas à partir de la 1ère, mais quand je parle d'exigences raisonnables, je parle du collège.Boubous a écrit:Mais, je pense que tu te trompes un peu sur les classes de niveau. Même à LLG, ces classes existent et cela permet à tout le monde de progresser - en classe rapide TS1, on avance plus vite qu’en TS7, où les élèves ont besoin de plus de temps et de soutien. Si tu regardes les EDT des différentes classes S de LLG, ça apparaît clairement.
Et dans les lycées défavorisés, il est tout à fait possible de permettre aux élèves motivés - il y en a toujours - d’accéder à l’excellence, si on leur offre de bonnes conditions de travail. Tu n’y crois vraiment pas ?
- BoubousNiveau 6
Une fois admis en prépa, les écarts de niveau entre les élèves issus des classes populaires et les autres élèves se réduisent considérablement.victor44 a écrit:Moi je répète le contraire...Boubous a écrit:Victor n’arrête pas de le répéter !Marmadoc a écrit:
Quelqu'un a pointé le fait que les prépas réduisent les inégalités sociales ?
"Les critères de sélection dans les prépas peuvent et doivent être largement améliorés, parce qu’ils sont biaisés et ne sont pas à l’avantage des élèves issus des milieux défavorisés."
"Les boursiers admis dans le secondaire à LLG, via les cordées, comblent entièrement leur retard et n’ont plus besoin de "coup de pouce" pour être admis et réussir dans les filières sélectives."
La question n’était pas clairement formulée, mais je pense que c’était ça le sens.
Si tu penses le contraire, je ne te comprends plus ! :lol:
- plotchHabitué du forum
Boubous a écrit:Victor, ce que tu dis sur le recrutement des lycées/prépas sélectifs est loin d’être faux.victor44 a écrit:Je n'ai jamais écrit que baisser le niveau d'exigence allait règler le problème mais que lorsque les exigences sont très élevées pour tous les élèves, les plus faibles paient un lourd tribu. Je propose de maintenir des exigences élevées dans des ateliers facultatifs pour ceux qui peuvent suivre et de baisser les exigences de ce qui doit être maitrisé par tous, ça n'a rien à voir.
Mais, je pense que tu te trompes un peu sur les classes de niveau. Même à LLG, ces classes existent et cela permet à tout le monde de progresser - en classe rapide TS1, on avance plus vite qu’en TS7, où les élèves ont besoin de plus de temps et de soutien. Si tu regardes les EDT des différentes classes S de LLG, ça apparaît clairement.
Et dans les lycées défavorisés, il est tout à fait possible de permettre aux élèves motivés - il y en a toujours - d’accéder à l’excellence, si on leur offre de bonnes conditions de travail. Tu n’y crois vraiment pas ?
Comme Yorick et d’autres l’ont dit, l’abaissement arbitraire du niveau d’exigence n’est pas une solution qui favorise les milieux populaires ou mal informés. Par exemple pour valider le DNB, on n’exige plus que le niveau A2 dans une LV. Pourtant, beaucoup de collégiens continuent de valider le niveau B2, ce qui leur permet d’accéder plus facilement aux sections euros (ou autres) des lycées sélectifs. J’ajoute qu’il est même possible de voir un élève de 3e admis simultanément dans 2 lycées publics ...
Il faut relativiser, même en TS7 ils rentrent dans de grandes prépas et intégrent de bonnes écoles, c'est juste qu'en TS1 80% de la classe rentre à l'X ou normale sup' ...
- victor44Habitué du forum
Boubous a écrit:Une fois admis en prépa, les écarts de niveau entre les élèves issus des classes populaires et les autres élèves se réduisent considérablement.
Faux (cf mon post précédent sur le tableau donné par ignatus)
- User17706Bon génie
Il s'agissait de dire (cf le post de Marmadoc et la page 5 du PDF indiqué : http://www.agera.asso.fr/documents/content/propositions-cge-presidentienlles-2012.pdf ) que l'écart se réduit. Évidemment, si tu prends les concours les plus sélectifs, dans la mesure où ce sont des concours, si l'écart se réduit mais subsiste néanmoins, les plus favorisés continuent à «truster» l'essentiel des places.victor44 a écrit:Boubous a écrit:Une fois admis en prépa, les écarts de niveau entre les élèves issus des classes populaires et les autres élèves se réduisent considérablement.
Faux (cf mon post précédent sur le tableau donné par ignatus)
Pour être plus précis, ces «points» s'entendent sur vingt. La réussite ou l'échec à des concours comme l'ENS ou X se jouent à nettement moins de 0,5 point sur 20.
- plotchHabitué du forum
PauvreYorick a écrit:Il s'agissait de dire (cf le post de Marmadoc et la page 5 du PDF indiqué : http://www.agera.asso.fr/documents/content/propositions-cge-presidentienlles-2012.pdf ) que l'écart se réduit. Évidemment, si tu prends les concours les plus sélectifs, dans la mesure où ce sont des concours, si l'écart se réduit mais subsiste néanmoins, les plus favorisés continuent à «truster» l'essentiel des places.victor44 a écrit:Boubous a écrit:Une fois admis en prépa, les écarts de niveau entre les élèves issus des classes populaires et les autres élèves se réduisent considérablement.
Faux (cf mon post précédent sur le tableau donné par ignatus)
Pour être plus précis, ces «points» s'entendent sur vingt. La réussite ou l'échec à des concours comme l'ENS ou X se jouent à nettement moins de 0,5 point sur 20.
Victor ne fait juste pas la différence entre "grands établissements" et "grandes écoles" .... Dauphine est un grand établissement par exemple, science po également ...
- BoubousNiveau 6
Après les précisions de Yorick, je complète avec les chiffres publiés par Henri IVvictor44 a écrit:Faux (cf mon post précédent sur le tableau donné par ignatus)Boubous a écrit:Une fois admis en prépa, les écarts de niveau entre les élèves issus des classes populaires et les autres élèves se réduisent considérablement.
http://lyc-henri4.scola.ac-paris.fr/images/stories/cpge/rapport/annexe07.pdf
Si des CPES d’Henri IV arrivent à intégrer les ENS, l’X, les Parisiennes, et autres grandes écoles et grands établissements, on peut dire qu’ils ont réussi à combler leur retard. Victor, je pense qu’on peut se mettre d’accord sur ce point.
- victor44Habitué du forum
plotch a écrit:PauvreYorick a écrit:Il s'agissait de dire (cf le post de Marmadoc et la page 5 du PDF indiqué : http://www.agera.asso.fr/documents/content/propositions-cge-presidentienlles-2012.pdf ) que l'écart se réduit. Évidemment, si tu prends les concours les plus sélectifs, dans la mesure où ce sont des concours, si l'écart se réduit mais subsiste néanmoins, les plus favorisés continuent à «truster» l'essentiel des places.victor44 a écrit:
Faux (cf mon post précédent sur le tableau donné par ignatus)
Pour être plus précis, ces «points» s'entendent sur vingt. La réussite ou l'échec à des concours comme l'ENS ou X se jouent à nettement moins de 0,5 point sur 20.
Victor ne fait juste pas la différence entre "grands établissements" et "grandes écoles" .... Dauphine est un grand établissement par exemple, science po également ...
Evitez de parler à ma place et quand vous citez une étude essayez d'aller au delà de la page 5...
Car il est recommandé dans le document que vous citez et qui émane de la conférence des grandes écoles:
Page 20
" créer dans chaque lycée un pôle d'excellence ... pour pousser tous les élèves brillants vers leur meilleur niveau"
Page 22
" Avoir un soucis très spécifique pour les élèves brillants d'origine modeste, en créant si nécessaire des groupes affichés d'élite scolaire dont les codes soient clairs et explicites, et non réservés aux heureux titulaires d'une information privilégiée"
Si c'était moi qui l'avait proposé, vous vous seriez gaussé comme d'habitude
D'autre part si je puis me permettre comparer un point de deuxième année de prépa avec un point de terminale, ça me fait doucement sourire...
- IgniatiusGuide spirituel
victor44 a écrit:Je vais essayer de répondre point par point.
D'abord ignatus, je ne vais pas tout reprendre, juste expliciter le tableau que tu donnes qui prouve ce que j'écris et ce que tu refuses d'admettre:
Non seulement les classes favorisées sont surreprésentées CPGE mais on voit que la part des CSP défavorisées est encore plus faible dans les grands établissements (ceux qui recrutent après concours et CPGE), donc le passage en CPGE n'a fait que renforcer la surreprésentation des classes dominantes et le tableau ne donne pas les chiffres sur le top du top (ENS, X, Centrale, Ecoles de commerces parisiennes), on passe de 6.3% d'ouvriers à 4.5 (1/3 des enfants d'ouvriers à giclé!!!)
Non Victor, tu commets une erreur en assimilant "Grands établissements" et écoles post-CPGE.
Je donne la définition :
Les grandes écoles ne font donc pas partie de ce regroupement, dans lequel il est clair que la reproduction sociale est encore plus forte : je veux d'ailleurs dire que Sciences-Po Paris est vraiment un très mauvais comparatif avec les CPGE : le mode de recrutement y est bcp plus basé sur des codes culturels que les prépas, notamment scientifiques.MEN a écrit:Grands établissements
Institut d’études politiques de Paris, École nationale
des chartes, École pratique de journalisme, École
des hautes études en sciences sociales (EHESS),
Institut national des langues et civilisations orientales
(INALCO), Observatoire de Paris, Institut de physique
du Globe, École nationale supérieure des sciences de
l’information et des bibliothèques, Paris-Dauphine, INP
de Grenoble, l’INP de Bordeaux, université de Lorraine
(depuis 2011).
Source : http://cache.media.education.gouv.fr/file/2013/48/7/DEPP-RERS-2013-etudiants_266487.pdf
Il est permis de penser que les répartitions sociales dans les grandes écoles sont peu ou prou les mêmes qu'en CPGE puisqu'en sciences, tous les étudiants intègrent.
En effet, pour les filières d'élite (ENS, X) les conditions sociales favorables à l'apprentissage jouent à plein, mais les résultats ne sont pas si déshonorants que cela pour les catégories les moins favorisées.
J'ajoute qu'il ne faut pas regarder que les ouvriers, mais aussi les employés, qui ne sont pas des cadres sup.
Bref, Victor, ton analyse est encore erronée.
Il semble bien que :
1. les prépas ne soient pas plus sélectives socialement que toutes les formations d'élite ;
2. elles permettent à une proportion d'étudiants défavorisés plus grande que dans les autres formations de combler leur écart avec les enfants favorisés.
Je veux bien que tu répondes point par point sur les autres points, je te lirai.
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