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- JohnMédiateur
http://tempsreel.nouvelobs.com/livres-education/20131129.OBS7625/mais-que-fait-on-en-classe-prepa.htmlLa meilleure organisation n’est pas tout : la prépa oblige aussi ses poulains à devenir "pragmatiques", c’est-à-dire à élaborer des stratégies pour axer leur travail sur ce qui va "payer" au concours plutôt que de viser l’excellence académique abstraite. Cela n’empêche pas les préparationnaires de développer un véritable esprit scientifique, un raisonnement suffisamment élaboré pour leur permettre de se poser les bonnes questions plutôt que de régurgiter des savoirs pré-mâchés. C’est la fameuse "méthode prépa" qui, paraît-il, vous suit toute une vie.
Et c’est là que la notion de "jeunesse dominante" développée par l’auteure, prend tout son sens. Car malgré l’intensité de la pression qu’elles exercent, les prépas ne sont nullement des établissements imaginés par des parents sadiques pour "dresser" leur progéniture. C’est une structure passablement violente, certes, mais qui permet aux classes dirigeantes de garantir à leurs enfants qu'ils leur succéderont aux plus hautes fonctions. Un instrument de reproduction sociale donc, politiquement et moralement contestable, mais diablement efficace.
* Classes préparatoires, la fabrique d’une jeunesse dominante, La Découverte, 328 p., 24 euros
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Ah c'est sûr qu'en sortant, on n'ira pas au Nouvel Obs
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Mais quel tissu d'âneries !
"ce vivier d’élite qui n’a jamais réussi à s’ouvrir socialement"
Enfant, je ne mangeais pas toujours à ma faim et j'ai fréquenté une prépa.
Marre des légendes rances et recuites de tous ces sociologues à la mords-moi-le-noeud, sans doute pas vraiment ouverts socialement eux-mêmes !
"ce vivier d’élite qui n’a jamais réussi à s’ouvrir socialement"
Enfant, je ne mangeais pas toujours à ma faim et j'ai fréquenté une prépa.
Marre des légendes rances et recuites de tous ces sociologues à la mords-moi-le-noeud, sans doute pas vraiment ouverts socialement eux-mêmes !
- OudemiaBon génie
Pfff !
et il y en aura pour croire ce titre racoleur et faux !
et il y en aura pour croire ce titre racoleur et faux !
- JPhMMDemi-dieu
Je note que vivier d'élite ne signifie pas du tout la même chose que vivier d'élites.ce vivier d’élite
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
Et "qui n’a jamais réussi à s’ouvrir socialement", ça veut dire autre chose que ce que ça veut dire ? :shock:
- frdmNiveau 10
Mais nous sommes cernés ! Qu'est-ce qu'ils nous veulent à la fin ? Pas plus tard que ce matin sur france inter, un chroniqueur affirmait doctement que des "chercheurs de haut niveau" avaient clairement identifié le problème : la part académique de la formation des professeurs (un master, pensez-vous !) reste bien trop importante. Et le sinistre individu de conclure que vincent peillon est sur la bonne voie mais qu'il faut qu'il aille plus loin.
- IphigénieProphète
Et il s'adresse à qui le Nouvel Obs? aux pauvres?
ou aux classes dirigeantes qui ayant désormais les moyens d'envoyer leurs enfants à Stanford ou Columbia n'éprouvent plus la nécessité de sauvegarder pour le peuple le système des classes préparatoires trop coûteuses pour leur porte-monnaie?
ou aux classes dirigeantes qui ayant désormais les moyens d'envoyer leurs enfants à Stanford ou Columbia n'éprouvent plus la nécessité de sauvegarder pour le peuple le système des classes préparatoires trop coûteuses pour leur porte-monnaie?
- RoninMonarque
Il suffit de regarder les pages immobilier ou les pages shopping du Nouvel Obs pour comprendre que son lectorat est le même que celui du Figaro, la culpabilité en plus.
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- e-WandererGrand sage
Je trouve assez abusif de parler des CPGE sans faire de distinctions. C'est un monde très divers !
1) Il y a les grosses prépas... et les autres. Quand j'y étais, 2 lycées parisiens squattaient 60 des 75 places du concours lettres d'Ulm. C'est moins net en maths car il y a davantage d'écoles de prestige, mais il y a quand même un monde entre Louis-le-Grand et une petite prépa. En Spé à LLG, il y a des matheux qui passent uniquement l'X et Ulm...
2) L'article du Nouvel Obs insiste beaucoup sur le "pouvoir" et sa transmission de génération en génération. Or ce n'est pas l'unique logique en prépa, et heureusement. On distingue d'ailleurs très vite ceux qui "instrumentalisent" la prépa (par exemple, les gens qui passent le concours d'Ulm et même l'agrégation pour avoir une "carte de visite" et font aussi ensuite Sciences-po et l'ENA (un profil comme Bruno Le Maire, par exemple). C'est un monde à part, on le sent très vite, et j'avoue avoir très peu fréquenté ces gens-là. J'ai préféré de très loin côtoyer les gens qui faisaient ces études simplement parce qu'ils étaient passionnés par ce qu'ils faisaient.
Là aussi, il y a des "fils de", et c'est même très impressionnant quand on vient d'une petite ville de province où la plus grande librairie est la papeterie Majuscule... Mais ce qui est rassurant, je trouve, c'est que ces vrais grands esprits restent généralement très modestes, pas du tout "puants". J'ai par exemple été condisciple avec Jean-Claude Monod, issu d'une véritable dynastie intellectuelle : c'est un garçon d'une gentillesse incroyable, qui ne se met jamais en avant. La très très grande classe vraiment, au plan intellectuel mais surtout humain. Evidemment, des gens comme ça partent avec des avantages, mais pas plus que le fils de commerçant qui reprend la boutique de papa.
C'est ce qu'ignore la presse puante comme le Nouvel Obs, qui se dit de gauche mais qui est obsédée par le fric et le grenouillage politique, les réseaux d'influence et les magouilles. On peut faire une prépa et devenir prof d'université parce qu'on aime ce qu'on fait, pas pour l'argent (il faudrait être fou !) ou pour le pouvoir (quel pouvoir, en l'occurrence ?).
1) Il y a les grosses prépas... et les autres. Quand j'y étais, 2 lycées parisiens squattaient 60 des 75 places du concours lettres d'Ulm. C'est moins net en maths car il y a davantage d'écoles de prestige, mais il y a quand même un monde entre Louis-le-Grand et une petite prépa. En Spé à LLG, il y a des matheux qui passent uniquement l'X et Ulm...
2) L'article du Nouvel Obs insiste beaucoup sur le "pouvoir" et sa transmission de génération en génération. Or ce n'est pas l'unique logique en prépa, et heureusement. On distingue d'ailleurs très vite ceux qui "instrumentalisent" la prépa (par exemple, les gens qui passent le concours d'Ulm et même l'agrégation pour avoir une "carte de visite" et font aussi ensuite Sciences-po et l'ENA (un profil comme Bruno Le Maire, par exemple). C'est un monde à part, on le sent très vite, et j'avoue avoir très peu fréquenté ces gens-là. J'ai préféré de très loin côtoyer les gens qui faisaient ces études simplement parce qu'ils étaient passionnés par ce qu'ils faisaient.
Là aussi, il y a des "fils de", et c'est même très impressionnant quand on vient d'une petite ville de province où la plus grande librairie est la papeterie Majuscule... Mais ce qui est rassurant, je trouve, c'est que ces vrais grands esprits restent généralement très modestes, pas du tout "puants". J'ai par exemple été condisciple avec Jean-Claude Monod, issu d'une véritable dynastie intellectuelle : c'est un garçon d'une gentillesse incroyable, qui ne se met jamais en avant. La très très grande classe vraiment, au plan intellectuel mais surtout humain. Evidemment, des gens comme ça partent avec des avantages, mais pas plus que le fils de commerçant qui reprend la boutique de papa.
C'est ce qu'ignore la presse puante comme le Nouvel Obs, qui se dit de gauche mais qui est obsédée par le fric et le grenouillage politique, les réseaux d'influence et les magouilles. On peut faire une prépa et devenir prof d'université parce qu'on aime ce qu'on fait, pas pour l'argent (il faudrait être fou !) ou pour le pouvoir (quel pouvoir, en l'occurrence ?).
- RoninMonarque
Tu sais au Nouvel Obs ils pensent aussi avoir un cerveau, bon...
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- EdgarNeoprof expérimenté
C'est le principe des socialistes, non ?Ronin a écrit:Il suffit de regarder les pages immobilier ou les pages shopping du Nouvel Obs pour comprendre que son lectorat est le même que celui du Figaro, la culpabilité en plus.
- User17706Bon génie
De cette fraction minuscule des socialistes qui ne sont pas des «losers» selon le fameux Critère de Copé (autrement dit qui ont un revenu net supérieur à 5000€/mois).Edgar a écrit:C'est le principe des socialistes, non ?Ronin a écrit:Il suffit de regarder les pages immobilier ou les pages shopping du Nouvel Obs pour comprendre que son lectorat est le même que celui du Figaro, la culpabilité en plus.
- User5899Demi-dieu
Ont-ils une Rolex ?PauvreYorick a écrit:De cette fraction minuscule des socialistes qui ne sont pas des «losers» selon le fameux Critère de Copé (autrement dit qui ont un revenu net supérieur à 5000€/mois).Edgar a écrit:C'est le principe des socialistes, non ?Ronin a écrit:Il suffit de regarder les pages immobilier ou les pages shopping du Nouvel Obs pour comprendre que son lectorat est le même que celui du Figaro, la culpabilité en plus.
- User17706Bon génie
On ne parle bien que de ce qu'on connaît et parfois on ne voit que ce qu'on connaît. Le journalisme fonctionne lui-même énormément par réseautage.e-Wanderer a écrit: C'est ce qu'ignore la presse puante comme le Nouvel Obs, qui se dit de gauche mais qui est obsédée par le fric et le grenouillage politique, les réseaux d'influence et les magouilles.
- User17706Bon génie
J'espère pour eux, justes cieux. Je ne prête la mienne à personne en tout cas.Cripure a écrit:Ont-ils une Rolex ?PauvreYorick a écrit:De cette fraction minuscule des socialistes qui ne sont pas des «losers» selon le fameux Critère de Copé (autrement dit qui ont un revenu net supérieur à 5000€/mois).Edgar a écrit:C'est le principe des socialistes, non ?
- doctor whoDoyen
Il y a de l'entre-soi et de l'élitisme en prépa (certaines prépa, je suis d'accord), et encore plus à l'ENS. Mais c'est aussi le cas en médecine, en pharma, en droit, en école de commerce. Bizarrement, pas en école d'ingé (les grandes sacrifiées).
Mais ce n'est pas le résultat d'une politique de sélection, mais celui de l'échec du système scolaire qui ne parvient pas à hausser le niveau global d'instruction. Moins il y a de bons élèves issus des classes populaires et moyennes, moins il y en a en prépa et ailleurs. C'est pas bien compliqué à comprendre.
Certes, il y aussi des phénomènes d'autocensure à l'orientation, mais aussi de codes sociaux différents, je ne le nie pas. Mais quand on est correctement instruit, on s'adapte plus rapidement aux codes, voire on s'en moque. Le problème est vraiment qu'il est plus en plus difficile de réussi une dissertation de philo si l'on n'a pas des parents profs de philo ou philosophe (je caricature pour l'image).
Mais ce n'est pas le résultat d'une politique de sélection, mais celui de l'échec du système scolaire qui ne parvient pas à hausser le niveau global d'instruction. Moins il y a de bons élèves issus des classes populaires et moyennes, moins il y en a en prépa et ailleurs. C'est pas bien compliqué à comprendre.
Certes, il y aussi des phénomènes d'autocensure à l'orientation, mais aussi de codes sociaux différents, je ne le nie pas. Mais quand on est correctement instruit, on s'adapte plus rapidement aux codes, voire on s'en moque. Le problème est vraiment qu'il est plus en plus difficile de réussi une dissertation de philo si l'on n'a pas des parents profs de philo ou philosophe (je caricature pour l'image).
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- EdgarNeoprof expérimenté
Depuis que je suis entré dans l'EN et que j'entends toujours les mêmes rengaines sur les "enfants de profs qui réussissent mieux que les autres" (ce poncif a 50 ans de retard sur l'évolution de la société, car ce que l'on appelait réussir à l'époque n'a plus le même sens aujourd'hui, et d'ailleurs les profs eux-mêmes, ils viennent de familles de nantis ? ), "les CSP + qui ont moins de mérite" etc, et tout cela prononcé avec un air navré travaillé qui est le signe de l'appartenance et de reconnaissance de la caste EN.
Le travail de Bourdieu était intéressant certes, mais c'est tellement dépassé aujourd'hui que je ne comprends même pas que l'on puisse continuer à le citer sans mises à jour. Une étude sur la France des années 60, franchement en 2013, c'est carrément un autre pays dont on parle.
L'accès et la réussite dans ce type de formations d'élites, cela me semble être plus le fait d'avoir la capacité physique et mentale d'y aller (il est possible que dans des familles qui ont réussi, on sache mieux transmettre le goût de l'effort que dans d'autres, mais ce n'est pas toujours évident et même l'effet inverse peut s'observer), il faut avoir un cadre familial porteur, et cela n'est pas forcément les familles dont les parents sont très occupés par des responsabilité et de grandes carrières qui sont les mieux placées pour le favoriser, des valeurs, la croyance en un avenir meilleur qui sera fonction de vos études (valeur qui n'est plus forcément transmise tous milieux confondus). Il faut avoir le cerveau aussi pour cela, à la fois performant et, comme cela est dit dans l'article, pragmatique, n'allant pas vers la connaissance pour la connaissance mais utilisant la connaissance pour aller à des fins précises. C'est l'apprentissage de l'instinct de survie, qui s'applique ensuite dans la vraie vie si l'on veut réussir professionnellement.
Le travail de Bourdieu était intéressant certes, mais c'est tellement dépassé aujourd'hui que je ne comprends même pas que l'on puisse continuer à le citer sans mises à jour. Une étude sur la France des années 60, franchement en 2013, c'est carrément un autre pays dont on parle.
L'accès et la réussite dans ce type de formations d'élites, cela me semble être plus le fait d'avoir la capacité physique et mentale d'y aller (il est possible que dans des familles qui ont réussi, on sache mieux transmettre le goût de l'effort que dans d'autres, mais ce n'est pas toujours évident et même l'effet inverse peut s'observer), il faut avoir un cadre familial porteur, et cela n'est pas forcément les familles dont les parents sont très occupés par des responsabilité et de grandes carrières qui sont les mieux placées pour le favoriser, des valeurs, la croyance en un avenir meilleur qui sera fonction de vos études (valeur qui n'est plus forcément transmise tous milieux confondus). Il faut avoir le cerveau aussi pour cela, à la fois performant et, comme cela est dit dans l'article, pragmatique, n'allant pas vers la connaissance pour la connaissance mais utilisant la connaissance pour aller à des fins précises. C'est l'apprentissage de l'instinct de survie, qui s'applique ensuite dans la vraie vie si l'on veut réussir professionnellement.
- e-WandererGrand sage
Là où l'article dit vrai, c'est que le système est assez violent : tout le monde n'est pas fait pour supporter la pression, la logique d'efficacité radicale de la prépa. Il y a des gens très intelligents, mais qui travaillent lentement (pourquoi pas, après tout ?). Or notre système les exclut.
Pour ce qui est de la sélection sociale et culturelle : elle est aussi "mentale". J'ai le souvenir d'un camarade de prépa, dont le père bossait dans un abattoir et la mère était chômeuse. Il était boursier au degré maximal et ne payait pas l'internat, ce en quoi il avait des conditions matérielles similaires à beaucoup d'autres : nourri, logé, blanchi, et de quoi acheter quelques livres (et de toute façon nous avions aussi une bibliothèque bien fournie). Il était très doué et avait vraiment toutes ses chances au concours, mais pendant l'année, il a complètement craqué. Pas tellement à cause du rythme, qu'il suivait parfaitement, mais parce qu'il a ressenti de plus en plus douloureusement le côté très "scolaire" et dirigiste de la préparation et s'est senti en décalage total avec le système. Au point qu'il a abandonné au beau milieu des écrits.
Au fond, le système des prépas est surtout fait pour les gens qui en acceptent les contraintes (et souvent les ont intégrées par avance : soit parce que leur milieu culturel et familial les y prépare, soit parce qu'ils sont de vrais Rastignacs, soit parce qu'ils ont un caractère "docile" et ressentent peu la pression - ce qui était mon cas à cet âge-là).
Pour ce qui est de la sélection sociale et culturelle : elle est aussi "mentale". J'ai le souvenir d'un camarade de prépa, dont le père bossait dans un abattoir et la mère était chômeuse. Il était boursier au degré maximal et ne payait pas l'internat, ce en quoi il avait des conditions matérielles similaires à beaucoup d'autres : nourri, logé, blanchi, et de quoi acheter quelques livres (et de toute façon nous avions aussi une bibliothèque bien fournie). Il était très doué et avait vraiment toutes ses chances au concours, mais pendant l'année, il a complètement craqué. Pas tellement à cause du rythme, qu'il suivait parfaitement, mais parce qu'il a ressenti de plus en plus douloureusement le côté très "scolaire" et dirigiste de la préparation et s'est senti en décalage total avec le système. Au point qu'il a abandonné au beau milieu des écrits.
Au fond, le système des prépas est surtout fait pour les gens qui en acceptent les contraintes (et souvent les ont intégrées par avance : soit parce que leur milieu culturel et familial les y prépare, soit parce qu'ils sont de vrais Rastignacs, soit parce qu'ils ont un caractère "docile" et ressentent peu la pression - ce qui était mon cas à cet âge-là).
- User17706Bon génie
Autrement dit Bourdieu n'est pas non plus complètement out.e-Wanderer a écrit: Pour ce qui est de la sélection sociale et culturelle : elle est aussi "mentale". J'ai le souvenir d'un camarade de prépa, dont le père bossait dans un abattoir et la mère était chômeuse. Il était boursier au degré maximal et ne payait pas l'internat, ce en quoi il avait des conditions matérielles similaires à beaucoup d'autres : nourri, logé, blanchi, et de quoi acheter quelques livres (et de toute façon nous avions aussi une bibliothèque bien fournie). Il était très doué et avait vraiment toutes ses chances au concours, mais pendant l'année, il a complètement craqué. Pas tellement à cause du rythme, qu'il suivait parfaitement, mais parce qu'il a ressenti de plus en plus douloureusement le côté très "scolaire" et dirigiste de la préparation et s'est senti en décalage total avec le système. Au point qu'il a abandonné au beau milieu des écrits.
Au fond, le système des prépas est surtout fait pour les gens qui en acceptent les contraintes (et souvent les ont intégrées par avance : soit parce que leur milieu culturel et familial les y prépare, soit parce qu'ils sont de vrais Rastignacs, soit parce qu'ils ont un caractère "docile" et ressentent peu la pression - ce qui était mon cas à cet âge-là).
- User5899Demi-dieu
Vous l'avez bien trop jeune ! Vous n'avez pas 50 ans ? Vous allez vous la faire voler et à 50 ans, vous serez comme moi : un R-A-T-éPauvreYorick a écrit:J'espère pour eux, justes cieux. Je ne prête la mienne à personne en tout cas.Cripure a écrit:Ont-ils une Rolex ?PauvreYorick a écrit:De cette fraction minuscule des socialistes qui ne sont pas des «losers» selon le fameux Critère de Copé (autrement dit qui ont un revenu net supérieur à 5000€/mois).
- EdgarNeoprof expérimenté
C'est je ce que voulais dire.e-Wanderer a écrit:Là où l'article dit vrai, c'est que le système est assez violent : tout le monde n'est pas fait pour supporter la pression, la logique d'efficacité radicale de la prépa. Il y a des gens très intelligents, mais qui travaillent lentement (pourquoi pas, après tout ?). Or notre système les exclut.
Pour ce qui est de la sélection sociale et culturelle : elle est aussi "mentale". J'ai le souvenir d'un camarade de prépa, dont le père bossait dans un abattoir et la mère était chômeuse. Il était boursier au degré maximal et ne payait pas l'internat, ce en quoi il avait des conditions matérielles similaires à beaucoup d'autres : nourri, logé, blanchi, et de quoi acheter quelques livres (et de toute façon nous avions aussi une bibliothèque bien fournie). Il était très doué et avait vraiment toutes ses chances au concours, mais pendant l'année, il a complètement craqué. Pas tellement à cause du rythme, qu'il suivait parfaitement, mais parce qu'il a ressenti de plus en plus douloureusement le côté très "scolaire" et dirigiste de la préparation et s'est senti en décalage total avec le système. Au point qu'il a abandonné au beau milieu des écrits.
Au fond, le système des prépas est surtout fait pour les gens qui en acceptent les contraintes (et souvent les ont intégrées par avance : soit parce que leur milieu culturel et familial les y prépare, soit parce qu'ils sont de vrais Rastignacs, soit parce qu'ils ont un caractère "docile" et ressentent peu la pression - ce qui était mon cas à cet âge-là).
- dandelionVénérable
Il était temps que quelqu'un dénonce la dynastie des Curie, des gens doués en mathématiques et même en physique depuis des générations! Profiteurs! Arrivistes!
Ou alors on pourrait surtout s'assurer que ceux qui partent avec moins de chances en aient quelques unes. Ah, non, ça ça demande quelque effort. Bon alors: profiteurs, arrivistes!
Ou alors on pourrait surtout s'assurer que ceux qui partent avec moins de chances en aient quelques unes. Ah, non, ça ça demande quelque effort. Bon alors: profiteurs, arrivistes!
- EdgarNeoprof expérimenté
Il faut combattre l'inégalité. Pas ses origines réelles, non, l'inégalité elle-même vous m'entendez? La différence est elle-même une inégalité, il n'y a pas de justice dans la nature, ni de besoin de justice, et ce sont les mêmes qui veulent annihiler l'inégalité qui font de grandes tirades sur , et l'apologie de, la différence. Curieux.
- User17706Bon génie
Bah, il y a toujours eu un égalitarisme plat. Je ne crois pas du tout qu'il soit idéologiquement particulièrement violent aujourd'hui (probablement, au contraire, n'a-t-il jamais eu moins d'influence). Là, c'est juste un alibi pour autre chose, je crois.
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