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- cunégondeNiveau 10
Pourquoi devons-nous aller chercher les élèves dans la cour et leur tenir la porte de l'escalier? Est-ce vraiment notre travail? Pourquoi ne restons-nous pas bien au chaud dans les salles?Dinosaura a écrit:Même chose pour moi. Et l'enfer commence dans la cour quand il faut les faire ranger et qu'ils ne le sont pas (jamais en fait).Trinity a écrit:Nous avons l'obligation d'aller chercher les élèves dans la cour après les récréations. La montée des deux étages (escaliers en colonne ouverte, qui résonnent) me donne envie d'emmener des boules quiès tellement ces minutes me sont éprouvantes.Lefteris a écrit:Je me reconnais . J'évite d'ailleurs l'escalier central quand ils y sont. Ca vrille les tympans, quelques minutes sont effectivement un enfer
Est-ce qu'au moins nous ne pourrions être déchargés de cette corvée? Est-ce qu'on passe le CAPES ou l'Agregation pour tenir la porte aux élèves?
- LefterisEsprit sacré
La "mise en activité", ça ne marche pratiquement jamais. Il faut avoir des demi-classes pur surveiller tout le monde, 6 ou 7 groupes de deux, c'est limite . En classe entière, ils en profitent pour ne rien faire, dès qu'on a le dos tourné. En groupe à partir de trois, deux regardent le troisième travailler, quand ce n'est pas trois qui jacassent. Ce sont des fables vendues par les IUFM.Lelapinblanc a écrit:C'est la même chose pour moi, je me questionne beaucoup. Je me suis énervée avec ma classe de 4eme (très bruyants) et je leur ai demandé si c'était comme ça dans tous les cours. Réponse générale "ah oui, mais c'est pire dans plein d'autres cours, on est juste calmes en histoire et en musique"...Et c'est marrant comme lorsque je discute avec les collègues, ça a l'air d'aller. Je ne pense pas être intolérante au bruit, mais je ne veux pas que l'on parle quand je parle, et j'en ai marre d'attendre qu'ils fassent le silence avant de prendre la parole. J'aime bien l'idée de les faire travailler en autonomie, et je circule ensuite dans la classe pour les aider, mais je pense que je vais arrêter, il y a trop de bruit et je ne vois pas comment gérer cela...
Evidemment, et n'avoir aucun complexe à le dire : je suis un de ceux qui fustigent le plus le bruit, qui le disent, parce que je suis totalement intolérant aux bavardages, mais je sais que je suis un de ceux qui en a le moins.Yogi a écrit:
Les collègues pour qui "tout va bien" ne disent pas forcément la vérité,certains ont de basses exigences,bref,ne surtout pas se comparer aux autres!
Eh bien tant pis, j'assume..Paratge a écrit:Ne pas supporter le bruit est malheureusement vu comme une bizarrerie.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ParatgeNeoprof expérimenté
La mise en activité c'est la mise en bruit.
"Bruit pédagogique" disent les pédagos sans vergogne.
"Bruit pédagogique" disent les pédagos sans vergogne.
- LefterisEsprit sacré
Ils savent au moins manier l'oxymore , voire l'adynatonParatge a écrit:La mise en activité c'est la mise en bruit.
"Bruit pédagogique" disent les pédagos sans vergogne.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- ParatgeNeoprof expérimenté
Après au moins 2 500 ans de tâtonnements, les pédagos vinrent et réussirent l'impossible.Lefteris a écrit:Ils savent au moins manier l'oxymore , voire l'adynatonParatge a écrit:La mise en activité c'est la mise en bruit.
"Bruit pédagogique" disent les pédagos sans vergogne.
- DinosauraHabitué du forum
Mais comment en est-on arrivé à autoriser ou du moins légitimer le bruit ? Je ne supporte plus (pas) être prise pour un paillasson, et le fait que les élèves puissent "faire salon" ou me couper la parole en fait partie.
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- LefterisEsprit sacré
Il n'y avait qu'un crétin comme Pythagore pour faire du silence la première condition de l'enseignement. Il n'est excusable d'avoir propagé cette hérésie pendant plus de 2500 ans que parce qu'il n'avait pas lu Meirieu et ses disciples, dont l'activité messianique illumine notre institution.Paratge a écrit:Après au moins 2 500 ans de tâtonnements, les pédagos vinrent et réussirent l'impossible.Lefteris a écrit:Ils savent au moins manier l'oxymore , voire l'adynatonParatge a écrit:La mise en activité c'est la mise en bruit.
"Bruit pédagogique" disent les pédagos sans vergogne.
Par la conjugaison de plusieurs phénomènes : enfant roi à qui il ne faut rien interdire, et dont la parole est valorisée par principe , bruit permanent partout comme dit Paratge, modèle des "débats" ou tout le monde monologue, démission des adultes qui préfèrent laisser faire que lutter...Dinosaura a écrit:Mais comment en est-on arrivé à autoriser ou du moins légitimer le bruit ? Je ne supporte plus (pas) être prise pour un paillasson, et le fait que les élèves puissent "faire salon" ou me couper la parole en fait partie.
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- DinosauraHabitué du forum
yogi a écrit:Les collègues pour qui "tout va bien" ne disent pas forcément la vérité,certains ont de basses exigences,bref,ne surtout pas se comparer aux autres!
J'en ai marre aussi de faire le flic depuis 10 ans dans des bahuts ZEP ECLAIR et compagnie et je pense que suis de plus en plus aigrie par le métier qui était pourtant ma passion.
+ 10000
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- LefterisEsprit sacré
La chose à ne pas faire, c'est s'aigrir , cela veut dire qu'on place son métier au centre de sa vie, et non comme un moyen pour vivre. Là, je discute de ça, mais autrement, je fais des tas de choses, et moins je les vois pour la plupart, mieux je me porte. Il faut que les enseignants acceptent de faire, comme 99% de la population, un métier peu intéressant , se faire une raison (ça va empirer, sauf miracle) , et reporter ses centres d'intérêt sur sa vie à côté. Evidemment, on aimerait qu'il en soit autrement , mais bon ...Dinosaura a écrit:+ 10000yogi a écrit:Les collègues pour qui "tout va bien" ne disent pas forcément la vérité,certains ont de basses exigences,bref,ne surtout pas se comparer aux autres!
J'en ai marre aussi de faire le flic depuis 10 ans dans des bahuts ZEP ECLAIR et compagnie et je pense que suis de plus en plus aigrie par le métier qui était pourtant ma passion.
Il me semble que le malheur vient de la distorsion entre les attentes et la réalité.
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- yogiSage
Je vois mon métier maintenant comme quelque chose qui me fait payer les factures mais je ne suis plus épanouie dans mon taf.J'en ai parlé plusieurs fois sur le forum que je prépare ma reconversion donc je n'ai pas de problèmes.Je mets tout en place pour passer à autre chose,en douceur!Lefteris a écrit:La chose à ne pas faire, c'est s'aigrir , cela veut dire qu'on place son métier au centre de sa vie, et non comme un moyen pour vivre. Là, je discute de ça, mais autrement, je fais des tas de choses, et moins je les vois pour la plupart, mieux je me porte. Il faut que les enseignants acceptent de faire, comme 99% de la population, un métier peu intéressant , se faire une raison (ça va empirer, sauf miracle) , et reporter ses centres d'intérêt sur sa vie à côté. Evidemment, on aimerait qu'il en soit autrement , mais bon ...Dinosaura a écrit:+ 10000yogi a écrit:Les collègues pour qui "tout va bien" ne disent pas forcément la vérité,certains ont de basses exigences,bref,ne surtout pas se comparer aux autres!
J'en ai marre aussi de faire le flic depuis 10 ans dans des bahuts ZEP ECLAIR et compagnie et je pense que suis de plus en plus aigrie par le métier qui était pourtant ma passion.
Il me semble que le malheur vient de la distorsion entre les attentes et la réalité.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- User19866Expert
La mise en activité c'est la mise en bruit.
"Bruit pédagogique" disent les pédagos sans vergogne.
Non-non, vous êtes encore en-deçà de la réalité. Moi qui suis en formation, je peux vous faire partager la bonne parole et répandre les lumières des formateurs. Accrochez-vous, c'est coton. La seule solution pour que les élèves apprennent quelque chose, c'est qu'ils la comprennent (jusque là...). Et la seule solution pour que les élèves comprennent quelque chose, c'est qu'elle leur parle, qu'elle ait une incarnation concrète à leurs yeux. Et la seule solution pour qu'un enseignement ait une valeur concrète, donc réelle aux yeux des élèves est qu'ils aient participé à son émergence, qu'ils aient été actifs dans le processus de construction. Et, et, et... Et la seule solution pour qu'ils soient vraiment actifs dans le processus de construction, c'est de les mettre en activité, pour qu'ils soient seuls face à la "situation-problème".Il n'y avait qu'un crétin comme Pythagore pour faire du silence la première condition de l'enseignement. Il n'est excusable d'avoir propagé cette hérésie pendant plus de 2500 ans que parce qu'il n'avait pas lu Meirieu et ses disciples, dont l'activité messianique illumine notre institution.
Donc si je résume, la seule solution pour que les élèves comprennent, donc progressent, c'est le bruit. Haaaaalleluia !
- marininhaHabitué du forum
Le même problème pour moi aussi ! Je me retrouve dans ces propos. ZEP/APV/ECLAIR et toutes appellations possibles, je sature. C'est ma 6e année en poste, les élèves sont, honnêtement, gentils mais tellement bruyants ... Mardi j'ai craqué, avec des 6e (6e heure de cours de la journée), ils étaient en grappe autour du bureau pour que je réponde immédiatement à leur question qui ne souffrait visiblement pas une minute d'attente, à piailler ... Et bien plutôt que de hurler oupunir, je suis sortie de la salle, j'ai fermé la porte, et j'ai attendu ... Ça soulage, j'ai vu la principale qui les a pourris et m'a ordonné de rentrer chez moi me reposer (je suis enceinte, ceci explique peut-être aussi cela), ils ont eu 2 heures à bosser avec une surveillante. Je ne supporte plus les bruits, même s'ils viennent d'élèves sympas. J'essaie de faire respecter les règles (on entre, on sort ses affaires, on attend debout à côté de sa chaise en silence pour pouvoir s'asseoir, on prend le temps en début d'heure pour répondre aux questions) depuis le début de l'année mais, de la 6e à la 3e, même combat, dès la cour c'est "madâââââââââme, eskiyavédédevoââââââârs" et autres ... RAaaaaahhhhhhh :censure:
- DinosauraHabitué du forum
Rhôôô c'est mon quotidien que tu décris ! Je satuuuuuure !marininha a écrit:Le même problème pour moi aussi ! Je me retrouve dans ces propos. ZEP/APV/ECLAIR et toutes appellations possibles, je sature. C'est ma 6e année en poste, les élèves sont, honnêtement, gentils mais tellement bruyants ... Mardi j'ai craqué, avec des 6e (6e heure de cours de la journée), ils étaient en grappe autour du bureau pour que je réponde immédiatement à leur question qui ne souffrait visiblement pas une minute d'attente, à piailler ... Et bien plutôt que de hurler oupunir, je suis sortie de la salle, j'ai fermé la porte, et j'ai attendu ... Ça soulage, j'ai vu la principale qui les a pourris et m'a ordonné de rentrer chez moi me reposer (je suis enceinte, ceci explique peut-être aussi cela), ils ont eu 2 heures à bosser avec une surveillante. Je ne supporte plus les bruits, même s'ils viennent d'élèves sympas. J'essaie de faire respecter les règles (on entre, on sort ses affaires, on attend debout à côté de sa chaise en silence pour pouvoir s'asseoir, on prend le temps en début d'heure pour répondre aux questions) depuis le début de l'année mais, de la 6e à la 3e, même combat, dès la cour c'est "madâââââââââme, eskiyavédédevoââââââârs" et autres ... RAaaaaahhhhhhh :censure:
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- keroGrand sage
Il m'est arrivé d'attendre des plombes avant d'avoir le calme. En les regardant, l'air menaçant (enfin ...), en me disant que ça va finir par arriver. Parfois, ça n'arrive jamais. Il m'est arrivé d'attendre 20 minutes avant que ça se calme.Trinity a écrit:C'est ce que je fais aussi. Mais j'ai déjà des classes qui ont passé l'heure debout sans qu'il n'y ait jamais le silence.JPhMM a écrit:Les miens restent debout jusqu'à ce que je constate l'installation achevée d'un silence absolu.
Hier, une classe est restée 7 min debout.
Peine perdue, s'ils sont vraiment agités, dès qu'ils sont assis, le bordel va reprendre illico.
Maintenant, je la joue plus pragmatique. Dès qu'on est en classe, je fais quelques rappels à Kevina et Kevinou, jusqu'à ce que la classe soit à peu près calmée, avec un ordre tout relatif. Je n'attends pas le silence parfait mais juste que ça ressemble à quelque chose, et là je dis "asseyez-vous, sortez vos affaires". Parfois, l'affaire est réglée en 7,5 secondes chrono.
Franchement, vouloir avoir le calme absolu avant de les faire s'asseoir, c'est juste une perte de temps. Ça semble super important, mais c'est des conneries. Ce qu'il faut, c'est perdre le moins de temps au début et se mettre le plus rapidement au boulot. D'ailleurs, pour cette même raison, je perds même plus du temps dans la cour à attendre qu'isl s'amènent. Je vais au rang, je leur dit "On y va", et je décolle. Après, ceux qui arrivent en retard dans la classe, je gère de manière plus ou moins sérieuse selon mon humeur du moment. Et d'ailleurs je m'embête plus à tenter de les faire se ranger proprement à l'extérieur. J'arrive devant la classe et : "Bonjour. Entrez".
Depuis que je fonctionne comme ça, je gagne probablement 10 minutes par cours.
- MrCaillouxExpert
Avec mon année de gardien de zoo, j'ai l'impression d'être devenu pénible... la plupart écoutent... es mêmes qui bavardent tout le temps (sans déranger le groupe) mais j'ai tendance à sortir les crocs... surtout depuis la semaine avant les vacances, ou leur travaux sont moins bons car ils n'écoutent pas les consignes/conseils... et ça m'agace... alors que je pourrai faire ma correction de TP, bilan de cours (bon pour le cours ils sont attentifs) mais pas sur que ce soit pris... (quant au travail en lui même en classe, il n'est jamais fini à cause des bavardages).
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2016-2017: 4 6ème, 2 5ème, 4 4ème + PP (T2)
2015-2016: 2 5ème, 4 4ème, 4 3ème + PP (Néotit')
2014-2015: 5 2nde, 2 1ES/L, 3 MPS (Stagiaire)
2013-2014: 2 2nde (CAD2)
2012-2013: 2 6ème, 6 5ème, 2 4ème, 2 3ème, 1 2nde MPS
- yogiSage
Quand j'entends les élèves se comporter comme des animaux,je dis :"Oh je ne travaille pas dans un zoo ni au cirque!"MrCailloux a écrit:Avec mon année de gardien de zoo, j'ai l'impression d'être devenu pénible... la plupart écoutent... es mêmes qui bavardent tout le temps (sans déranger le groupe) mais j'ai tendance à sortir les crocs... surtout depuis la semaine avant les vacances, ou leur travaux sont moins bons car ils n'écoutent pas les consignes/conseils... et ça m'agace... alors que je pourrai faire ma correction de TP, bilan de cours (bon pour le cours ils sont attentifs) mais pas sur que ce soit pris... (quant au travail en lui même en classe, il n'est jamais fini à cause des bavardages).
En fait tu as raison,je suis aussi gardienne de zoo ,on ne me l'avait pas dit,c'est tout!
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- DinosauraHabitué du forum
Même impression ici. Avec le sentiment désagréable en plus de ne pas être prise au sérieux par ma (la) hiérarchie.yogi a écrit:Quand j'entends les élèves se comporter comme des animaux,je dis :"Oh je ne travaille pas dans un zoo ni au cirque!"MrCailloux a écrit:Avec mon année de gardien de zoo, j'ai l'impression d'être devenu pénible... la plupart écoutent... es mêmes qui bavardent tout le temps (sans déranger le groupe) mais j'ai tendance à sortir les crocs... surtout depuis la semaine avant les vacances, ou leur travaux sont moins bons car ils n'écoutent pas les consignes/conseils... et ça m'agace... alors que je pourrai faire ma correction de TP, bilan de cours (bon pour le cours ils sont attentifs) mais pas sur que ce soit pris... (quant au travail en lui même en classe, il n'est jamais fini à cause des bavardages).
En fait tu as raison,je suis aussi gardienne de zoo ,on ne me l'avait pas dit,c'est tout!
Je vois les élèves comme de petits d'homme (je ne dis pas autre chose, même si je le pense, cela serait mal interprété et censuré par la charte) mal dégrossis - enfin disons mal/pas élevés - qui n'ont pas appris à contrôler leurs pulsions - leur "spontanéité" diraient les pédagol... - et croient leur opinion tout aussi légitime que le savoir dispensé, et donc se sentant autorisés à parler pour ne rien dire et sans y avoir été conviés. D'ailleurs, ils n'ont même pas honte de ce qu'ils disent, au contraire ! c'est l'époque bénie de la "décomplexion" face à l'ignorance...
Pas prise au sérieux par ma hiérarchie donc, car quand j'osais critiquer la puérilité de mes 6e l'autre jour, je me suis vu renvoyer dans les cordes par ma CDE qui a bien sûr couvert ces agissements en disant que ces pauvres petits n'étaient que des 6e, des petits nenfants (rien à voir avec le fait qu'ils ont été mal éduqués bien sûr). Et donc, en plus de subir le manque d'éducation de nos chères têtes blondes (brunes etc), on voit notre expertise niée, et on passe pour la personne qui s'est trompée de métier parce qu'on refuse ces problèmes de comportement...
(Comme si l'on pouvait instruire correctement quand le préalable éducatif n'est pas assuré... Mais bon, il s'agit de faire de nous des "gardiens de zoo" donc, qui allons régler les comportements des enfants de la patrie afin d'en faire de bons petits citoyens récitant leur catéchisme du "vivrensemble" et du "racismecémal" mais dépourvus d'esprit critique et d'esprit de contestation, bref parfaits pour accepter leur future condition de consommateurs/employés dociles et jetables pas chers...).
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- LefterisEsprit sacré
Encore des gens qui ont inventé l'eau chaude ... Les ESPE sont bien les IUFMDalathée2 a écrit:La mise en activité c'est la mise en bruit."Bruit pédagogique" disent les pédagos sans vergogne.Non-non, vous êtes encore en-deçà de la réalité. Moi qui suis en formation, je peux vous faire partager la bonne parole et répandre les lumières des formateurs. Accrochez-vous, c'est coton. La seule solution pour que les élèves apprennent quelque chose, c'est qu'ils la comprennent (jusque là...). Et la seule solution pour que les élèves comprennent quelque chose, c'est qu'elle leur parle, qu'elle ait une incarnation concrète à leurs yeux. Et la seule solution pour qu'un enseignement ait une valeur concrète, donc réelle aux yeux des élèves est qu'ils aient participé à son émergence, qu'ils aient été actifs dans le processus de construction. Et, et, et... Et la seule solution pour qu'ils soient vraiment actifs dans le processus de construction, c'est de les mettre en activité, pour qu'ils soient seuls face à la "situation-problème".Il n'y avait qu'un crétin comme Pythagore pour faire du silence la première condition de l'enseignement. Il n'est excusable d'avoir propagé cette hérésie pendant plus de 2500 ans que parce qu'il n'avait pas lu Meirieu et ses disciples, dont l'activité messianique illumine notre institution.
Donc si je résume, la seule solution pour que les élèves comprennent, donc progressent, c'est le bruit. Haaaaalleluia !
Quand à ce jargon : "émergence" à toutes les sauces , "actifs dans le processus de construction" , je fais de l'urticaire...
Ca marche à une condition : il fut poser un ultimatum " je compte jusqu'à 10, le premier que je prends à parler encore est exclu ou collé...". Et tu comptes sur les doigts.kero a écrit:Il m'est arrivé d'attendre 20 minutes avant que ça se calme.
Peine perdue, s'ils sont vraiment agités, dès qu'ils sont assis, le bordel va reprendre illico.
[... ] Après, ceux qui arrivent en retard dans la classe, je gère de manière plus ou moins sérieuse selon mon humeur du moment. Et d'ailleurs je m'embête plus à tenter de les faire se ranger proprement à l'extérieur. J'arrive devant la classe et : "Bonjour. Entrez".
Depuis que je fonctionne comme ça, je gagne probablement 10 minutes par cours.
C'est exactement ça : il faudrait gérer voire valoriser la pulsion , au lieu d'apprendre à la contrôler, ce qui est le rôle de l'adulte. Le simple terme d'adolescent indique pourtant un processus (le suffixe -sc- , désolé pour le cours de ), soulignant l'état de transition entre le caractère animal et auto-centré de l'enfant, et l'état d'adulte, qui est contrainte permanente . D'ailleurs le fameux "vivrensemble" qui a remplacé le civisme , ça ne serait pas s'effacer un peu pour ne pas déborder sur les autres ? .Dinosaura a écrit:
Je vois les élèves comme de petits d'homme (je ne dis pas autre chose, même si je le pense, cela serait mal interprété et censuré par la charte) mal dégrossis - enfin disons mal/pas élevés - qui n'ont pas appris à contrôler leurs pulsions - leur "spontanéité" diraient les pédagol... - et croient leur opinion tout aussi légitime que le savoir dispensé, et donc se sentant autorisés à parler pour ne rien dire et sans y avoir été conviés. D'ailleurs, ils n'ont même pas honte de ce qu'ils disent, au contraire ! c'est l'époque bénie de la "décomplexion" face à l'ignorance...
Pas prise au sérieux par ma hiérarchie donc, car quand j'osais critiquer la puérilité de mes 6e l'autre jour, je me suis vu renvoyer dans les cordes par ma CDE qui a bien sûr couvert ces agissements en disant que ces pauvres petits n'étaient que des 6e, des petits nenfants (rien à voir avec le fait qu'ils ont été mal éduqués bien sûr). Et donc, en plus de subir le manque d'éducation de nos chères têtes blondes (brunes etc), on voit notre expertise niée, et on passe pour la personne qui s'est trompée de métier parce qu'on refuse ces problèmes de comportement...
(Comme si l'on pouvait instruire correctement quand le préalable éducatif n'est pas assuré... Mais bon, il s'agit de faire de nous des "gardiens de zoo" donc, qui allons régler les comportements des enfants de la patrie afin d'en faire de bons petits citoyens récitant leur catéchisme du "vivrensemble" et du "racismecémal" mais dépourvus d'esprit critique et d'esprit de contestation, bref parfaits pour accepter leur future condition de consommateurs/employés dociles et jetables pas chers...).
Quant à la révolte, la plupart n'ont que celle qui touche leur petit confort. Interdire à un élève de siroter son petit soda en cours peut amener un vraie crise (déjà vu) , mais une vraie injustice laissera le même de marbre. Je leur montre parfois, avec des textes, des enfants de la moitié de leur âge qui fabriquent des briques ou montent des pièces électroniques , ça en laisse beaucoup indifférents, quand ce n'est pas : "trop la chance, il vont pas à l'école".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- keroGrand sage
J'ai une autre méthode, qui marche pas mal aussi. Si ça reste trop le boxon malgré les rappels initiaux, je punis au hasard en lançant bien fort: "Kevin, punition. Kevina, punition", jusqu'à ce que ça se calme. Ça vient très vite, en général.Lefteris a écrit:Ca marche à une condition : il fut poser un ultimatum " je compte jusqu'à 10, le premier que je prends à parler encore est exclu ou collé...". Et tu comptes sur les doigts.
- LelapinblancNiveau 2
Ca fait du bien cette discussion, on voit qu'on est pas seul, ça soulage !!!
Je crois qu'effectivement il y a souvent de la démagogie de la part de certains pour qui "c'est bon, ils ont le droit de s'exprimer".
Je suis en train de remplir les bulletins, et certains élèves bruyants voire pénibles, de qui tout le monde se plaint en salle des profs ont droit à des "élève sympathique, mais attention aux petits bavardages"...
La classe bruyante devient "dynamique", pour la langue de bois certains collègues valent tous les politiciens...Je ne comprends pas l'intérêt, je ne casse pas les élèves, je leur dis ce que je pense de leurs capacités, de leur attitude, tant en classe que sur leur bulletin c'est tout...
Un élève qui vient 1 fois sur 10, qui joue la terreur et qui s'est permis d'insulter une collègue a du "tu peux vraiment avoir d'excellents résultats, avec un petit peu plus d'efforts" !!!
Je suis atterrée, et pourtant je suis très loin d'être autoritaire, je trouve que je suis trop cool avec les élèves, justement... Mais on est là pour leur faire apprendre des choses, pour qu'ils apprennent à vivre en société, pas pour garder un troupeau !!!Les respecter, c'est aussi poser des limites, non ?
Je crois qu'effectivement il y a souvent de la démagogie de la part de certains pour qui "c'est bon, ils ont le droit de s'exprimer".
Je suis en train de remplir les bulletins, et certains élèves bruyants voire pénibles, de qui tout le monde se plaint en salle des profs ont droit à des "élève sympathique, mais attention aux petits bavardages"...
La classe bruyante devient "dynamique", pour la langue de bois certains collègues valent tous les politiciens...Je ne comprends pas l'intérêt, je ne casse pas les élèves, je leur dis ce que je pense de leurs capacités, de leur attitude, tant en classe que sur leur bulletin c'est tout...
Un élève qui vient 1 fois sur 10, qui joue la terreur et qui s'est permis d'insulter une collègue a du "tu peux vraiment avoir d'excellents résultats, avec un petit peu plus d'efforts" !!!
Je suis atterrée, et pourtant je suis très loin d'être autoritaire, je trouve que je suis trop cool avec les élèves, justement... Mais on est là pour leur faire apprendre des choses, pour qu'ils apprennent à vivre en société, pas pour garder un troupeau !!!Les respecter, c'est aussi poser des limites, non ?
- yogiSage
Lelapinblanc a écrit:Ca fait du bien cette discussion, on voit qu'on est pas seul, ça soulage !!!
Je crois qu'effectivement il y a souvent de la démagogie de la part de certains pour qui "c'est bon, ils ont le droit de s'exprimer".
Je suis en train de remplir les bulletins, et certains élèves bruyants voire pénibles, de qui tout le monde se plaint en salle des profs ont droit à des "élève sympathique, mais attention aux petits bavardages"...
La classe bruyante devient "dynamique", pour la langue de bois certains collègues valent tous les politiciens...Je ne comprends pas l'intérêt, je ne casse pas les élèves, je leur dis ce que je pense de leurs capacités, de leur attitude, tant en classe que sur leur bulletin c'est tout...
Un élève qui vient 1 fois sur 10, qui joue la terreur et qui s'est permis d'insulter une collègue a du "tu peux vraiment avoir d'excellents résultats, avec un petit peu plus d'efforts" !!!
Je suis atterrée, et pourtant je suis très loin d'être autoritaire, je trouve que je suis trop cool avec les élèves, justement... Mais on est là pour leur faire apprendre des choses, pour qu'ils apprennent à vivre en société, pas pour garder un troupeau !!!Les respecter, c'est aussi poser des limites, non ?
Of course,c'est primordial! Ils cherchent les limites constamment,on doit les donner! D'ailleurs quand j'essaie d'etre sympa,ils en profitent pour devenir familier donc je reste froide et stricte:on avance mieux ainsi. C'est pour moi ce qui marche le mieux.
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- Fesseur ProGuide spirituel
C'est un peu long jusqu'à 10, jusqu'à 5 suffit.kero a écrit:J'ai une autre méthode, qui marche pas mal aussi. Si ça reste trop le boxon malgré les rappels initiaux, je punis au hasard en lançant bien fort: "Kevin, punition. Kevina, punition", jusqu'à ce que ça se calme. Ça vient très vite, en général.Lefteris a écrit:Ca marche à une condition : il faut poser un ultimatum " je compte jusqu'à 10, le premier que je prends à parler encore est exclu ou collé...". Et tu comptes sur les doigts.
Pas sûr que punir au hasard soit une bonne solution.
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Pourvu que ça dure...
- LefterisEsprit sacré
Déjà , j'ai toujours été étonné ds jugement du genre "agréable", "sympathique" . Comme les points d'exclamation sur les bulletins.Il faut à mon avis s'en tenir au travail, comportement, efforts, donner quelques conseils "il faut faire ceci..."... et être le plus neutre possible. Le bulletin s'adresse à plein de lecteurs : parents, direction , autres professeurs de la classe, professeurs de l'année suivante éventuellement.Lelapinblanc a écrit:Ca fait du bien cette discussion, on voit qu'on est pas seul, ça soulage !!!
Je crois qu'effectivement il y a souvent de la démagogie de la part de certains pour qui "c'est bon, ils ont le droit de s'exprimer".
Je suis en train de remplir les bulletins, et certains élèves bruyants voire pénibles, de qui tout le monde se plaint en salle des profs ont droit à des "élève sympathique, mais attention aux petits bavardages"...
La classe bruyante devient "dynamique", pour la langue de bois certains collègues valent tous les politiciens...Je ne comprends pas l'intérêt, je ne casse pas les élèves, je leur dis ce que je pense de leurs capacités, de leur attitude, tant en classe que sur leur bulletin c'est tout...
Un élève qui vient 1 fois sur 10, qui joue la terreur et qui s'est permis d'insulter une collègue a du "tu peux vraiment avoir d'excellents résultats, avec un petit peu plus d'efforts" !!!
Je suis atterrée, et pourtant je suis très loin d'être autoritaire, je trouve que je suis trop cool avec les élèves, justement... Mais on est là pour leur faire apprendre des choses, pour qu'ils apprennent à vivre en société, pas pour garder un troupeau !!!Les respecter, c'est aussi poser des limites, non ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- nuagesGrand sage
Depuis deux ou trois ans j'en suis venue à penser comme toi, ce qui me permet de ne rien dramatiser alors que les collègues très investies en souffrent , parfois gravement; mais je trouve un peu dommage d'avoir pris cette distance (au propre comme au figuré car j'ai choisi d'habiter désormais loin de mon travail). Les élèves ne sont pas les seuls en cause , ce sont surtout les réformes qui ont cassé mon enthousiasme.Lefteris a écrit: moins je les vois pour la plupart, mieux je me porte. Il faut que les enseignants acceptent de faire, comme 99% de la population, un métier peu intéressant , se faire une raison (ça va empirer, sauf miracle) , et reporter ses centres d'intérêt sur sa vie à côté. Evidemment, on aimerait qu'il en soit autrement , mais bon ...
- LefterisEsprit sacré
Tout va ensemble, les réformes sont suivistes , elles accompagnent la dégradation et la provoquent tout à tour.nuages a écrit:Depuis deux ou trois ans j'en suis venue à penser comme toi, ce qui me permet de ne rien dramatiser alors que les collègues très investies en souffrent , parfois gravement; mais je trouve un peu dommage d'avoir pris cette distance (au propre comme au figuré car j'ai choisi d'habiter désormais loin de mon travail). Les élèves ne sont pas les seuls en cause , ce sont surtout les réformes qui ont cassé mon enthousiasme.Lefteris a écrit: moins je les vois pour la plupart, mieux je me porte. Il faut que les enseignants acceptent de faire, comme 99% de la population, un métier peu intéressant , se faire une raison (ça va empirer, sauf miracle) , et reporter ses centres d'intérêt sur sa vie à côté. Evidemment, on aimerait qu'il en soit autrement , mais bon ...
Ma vision ne m'empêche nullement de faire mon travail , je me vois comme une personne qualifiée à qui on demanderait de faire des cours, pas un croisé. J'ai même l'impression de travailler plus sereinement, plus objectivement, d'aller à l'essentiel. Et ce faisant, ça me libère l'esprit, je me suis remis à lire pas mal, pour le plaisir. Mais j'ai toujours eu plus de recul, l'impression de voir les choses de l'extérieur, comme si je' n'étais pas tout à fait du "milieu", étant entré tard.
Cela dit, j'ai deux classes correctes cette année, tranquilles , pas toujours très forts, essayant de faire quelque chose, pas sans cesse agressifs, dans le conflit, et je reconnais que c'est plus agréable.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AlExpert spécialisé
+1000 !yogi a écrit:Of course,c'est primordial! Ils cherchent les limites constamment,on doit les donner! D'ailleurs quand j'essaie d'etre sympa,ils en profitent pour devenir familier donc je reste froide et stricte:on avance mieux ainsi. C'est pour moi ce qui marche le mieux.Lelapinblanc a écrit:Ca fait du bien cette discussion, on voit qu'on est pas seul, ça soulage !!!
Je crois qu'effectivement il y a souvent de la démagogie de la part de certains pour qui "c'est bon, ils ont le droit de s'exprimer".
Je suis en train de remplir les bulletins, et certains élèves bruyants voire pénibles, de qui tout le monde se plaint en salle des profs ont droit à des "élève sympathique, mais attention aux petits bavardages"...
La classe bruyante devient "dynamique", pour la langue de bois certains collègues valent tous les politiciens...Je ne comprends pas l'intérêt, je ne casse pas les élèves, je leur dis ce que je pense de leurs capacités, de leur attitude, tant en classe que sur leur bulletin c'est tout...
Un élève qui vient 1 fois sur 10, qui joue la terreur et qui s'est permis d'insulter une collègue a du "tu peux vraiment avoir d'excellents résultats, avec un petit peu plus d'efforts" !!!
Je suis atterrée, et pourtant je suis très loin d'être autoritaire, je trouve que je suis trop cool avec les élèves, justement... Mais on est là pour leur faire apprendre des choses, pour qu'ils apprennent à vivre en société, pas pour garder un troupeau !!!Les respecter, c'est aussi poser des limites, non ?
Je vis la même situation. Mais je crois que m'interrompre, poser des questions à tort et à travers, c'est surtout des tentatives de f... le b... dans mon cours, de montrer qu'ils ne me respectent pas, d'essayer de me déstabiliser (les miens sont un peu + âgés que des 6e...). Je me suis énervée, j'ai exclu, puni, fait de grands discours passionnés sur le respect...amélioration =0. J'étais restée dans le relationnel, quand la classe se calmait je me détendais... pour le payer 30 mins plus tard.
Actuellement dès que certains sentent que je vais encore monter sur mes grands chevaux ils "imitent" mes propos, en me raillant. J'en suis arrivée à "couper" tout relationnel, je ne souris plus, je ne dis même plus que je punis mais j'inscris les noms au tableau, les rares fois où je dois intervenir verbalement ("fais ci, fais ça, ne fais pas ci, ne fais pas ça") ils me répondent. Souvent je me sens révulsée en plein cours tellement je trouve ça immonde, mais je ne me mets plus en colère, je feins l'indifférence et la froideur. Les choses vont plutôt mieux avec quelques perturbateurs car une fois j'avais hurlé sur un élève qui m'avait hurlé dessus, ça m'avait tellement mise hors de moi... certains ont compris que c'était allé trop loin. Mais il y a les "résistants", qui entrent en cours déjà avec écouteurs dans les oreilles et regards mauvais. Pour ceux là je me coupe de tout ressenti. C'est terrible pour moi car après avoir posé les bases avec autorité normalement je me détends et mes classes me respectent, nous travaillons dans le respect mutuel et la bienveillance. Là j'ai l'impression qu'avec un groupe de la classe, ça ne pourra jamais avoir lieu et ça sera l'enfer toute l'année. Et s'ils me respectent un jour, que d'heures j'aurai mises à obtenir le simple droit de faire mon cours !
Les collègues sont "HS", pas non plus dans l'euphémisme que vous décrivez, mais totalement blasés et à mon avis le CC ne sera pas assez sévère. Je suis atterrée par l'absence de communication/soutien dans l'équipe...
J'avoue que j'espère connaitre d'autres conditions / élèves l'an prochain.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
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