- AncalimëNiveau 5
Bonjour,
Je rentre de mon premier cours de l'année avec une classe de 5eme dans laquelle on m'a signalé quelques cas graves, et, moi qui m'attendais à présenter le déroulement de l'année, dans une ambiance peut-être un peu plus remuante, mais tout de même, premier cours de l'année oblige, "saine", je tombe de haut.
Je les fait se ranger devant la classe, brouhaha, puis les fait entrer et leur permets de se placer où ils le souhaitent (j'attends de les connaître pour faire un plan de classe, mais celui-ci arrivera peut-être plus vite que prévu), brouhaha et excitation, je leur demande de rester debout devant leurs tables, ils le font, brouhaha, puis silence. On s'assoit, ils sortent leurs affaires, brouhaha. Et à partir de là, c'est le bazar. Cinq élèves sont perturbateurs, interviennent sans cesse pour faire leurs commentaires, demandent justification pour tout, soulignent la fait que je sois "nouvelle" (j'arrive dans cet établissement, je suis T1 et bretonne dans la campagne picarde, donc je n'ai pas le même accent) " Ah non, Madame, mon nom faut pas le dire comme ça, hein, surtout pas !" "Madame, vous vous êtes trompés d'escalier, on a pris le chemin le plus long !" ... J'ai réagi en disant qu'ils allaient eux aussi, tôt ou tard, commettre des erreurs, et qu'à ce moment on les attendrai au tournant. J'ai exigé que l'on ne parle pas sans lever la main, en reprenant ceux qui ne s'y pliaient pas et en me taisant lorsqu'il y avait trop de bruit. Le silence revenait, mais doucement. Trois élèves se sont levés, comme ça pour tester. J'ai fait asseoir le leader, les autres se sont assis. J'ai noté dans ma tête : "Bien, donc Machin est leader, faire plier Machin". Deux autres se sont levés pour jeter leurs papiers et j'ai rappelé les règles : on ne se lève pas en cours. Lorsque nous avons regardé le carnet de correspondance ensemble, pour comparer les emplois du temps, j'en ai profité pour leur dire qu'à partir de maintenant leur carnet de correspondance devrait être sorti à chaque début d'heure. Ils ont bien compris le message car ils ont réagi en disant "Ah bon, on est si méchants que ça?" Et puis les commentaires allaient bon train pendant toute l'heure : "J'aime pas le français", "Madame, avec vous, le français, je vais encore moins aimer", "Quoi, on va vous voir quatre heures par semaine ???!!!", ... Bref, j'ai gardé le cap, mais, je suis surprise, je ne les connais pas et eux ne me connaissent pas, pourquoi cette attitude ? C'est le test "jeune professeure nouvelle dans l'établissement avec classe de gros durs" à échelle XXXL, alors il va falloir bien réagir.
C'est pourquoi je me tourne vers vous, Néotit chevronnés, armés jusqu'aux dents et prêts à sortir l'armada. J'avais déjà l'année dernière une 5eme difficile, mais celle-ci me semble puissance 10 par rapport à celle de l'année dernière... ! Que me conseillez-vous ?
La première chose à faire est je crois de récupérer les trombinoscopes pour connaître tous les noms d'emblée, et ne pas les laisser jouer avec cet avantage qu'ils ont pour le moment (je ne les connais pas, ou uniquement par ouï dire). Puis identifier les leaders et les aplatir, ou, mieux, les entraîner dans une relation de confiance mais ultra ferme (ils ont bien sûr des gros problèmes scolaires, surtout en français d'après leur dossier que j'ai consulté, et déjà des exclusions temporaires derrière eux), en tout cas les séparer du reste de la classe, grâce à un plan de classe et un isolement "verbal" (montrer que leurs paroles n'ont pas d'impact sur la classe et sur leur professeur). Moi, il faut que je fasse attention à ne pas m'en prendre plein la figure, donc recul A MORT. Sanctions à mort aussi j'imagine, mais pour cela il faut que je sois sûre que la vie scolaire suive, et... je n'en pas sûre.
D'autres pistes ?
Vous êtes-vous déjà retrouvés dans cette situation ? Comment l'avez-vous géré ?
Je vous écoute, grands sages et experts de la gestion de classe.
Merci ! Et je m'empresse de demander vos conseils sur un autre fil, pour un autre problème.
Je rentre de mon premier cours de l'année avec une classe de 5eme dans laquelle on m'a signalé quelques cas graves, et, moi qui m'attendais à présenter le déroulement de l'année, dans une ambiance peut-être un peu plus remuante, mais tout de même, premier cours de l'année oblige, "saine", je tombe de haut.
Je les fait se ranger devant la classe, brouhaha, puis les fait entrer et leur permets de se placer où ils le souhaitent (j'attends de les connaître pour faire un plan de classe, mais celui-ci arrivera peut-être plus vite que prévu), brouhaha et excitation, je leur demande de rester debout devant leurs tables, ils le font, brouhaha, puis silence. On s'assoit, ils sortent leurs affaires, brouhaha. Et à partir de là, c'est le bazar. Cinq élèves sont perturbateurs, interviennent sans cesse pour faire leurs commentaires, demandent justification pour tout, soulignent la fait que je sois "nouvelle" (j'arrive dans cet établissement, je suis T1 et bretonne dans la campagne picarde, donc je n'ai pas le même accent) " Ah non, Madame, mon nom faut pas le dire comme ça, hein, surtout pas !" "Madame, vous vous êtes trompés d'escalier, on a pris le chemin le plus long !" ... J'ai réagi en disant qu'ils allaient eux aussi, tôt ou tard, commettre des erreurs, et qu'à ce moment on les attendrai au tournant. J'ai exigé que l'on ne parle pas sans lever la main, en reprenant ceux qui ne s'y pliaient pas et en me taisant lorsqu'il y avait trop de bruit. Le silence revenait, mais doucement. Trois élèves se sont levés, comme ça pour tester. J'ai fait asseoir le leader, les autres se sont assis. J'ai noté dans ma tête : "Bien, donc Machin est leader, faire plier Machin". Deux autres se sont levés pour jeter leurs papiers et j'ai rappelé les règles : on ne se lève pas en cours. Lorsque nous avons regardé le carnet de correspondance ensemble, pour comparer les emplois du temps, j'en ai profité pour leur dire qu'à partir de maintenant leur carnet de correspondance devrait être sorti à chaque début d'heure. Ils ont bien compris le message car ils ont réagi en disant "Ah bon, on est si méchants que ça?" Et puis les commentaires allaient bon train pendant toute l'heure : "J'aime pas le français", "Madame, avec vous, le français, je vais encore moins aimer", "Quoi, on va vous voir quatre heures par semaine ???!!!", ... Bref, j'ai gardé le cap, mais, je suis surprise, je ne les connais pas et eux ne me connaissent pas, pourquoi cette attitude ? C'est le test "jeune professeure nouvelle dans l'établissement avec classe de gros durs" à échelle XXXL, alors il va falloir bien réagir.
C'est pourquoi je me tourne vers vous, Néotit chevronnés, armés jusqu'aux dents et prêts à sortir l'armada. J'avais déjà l'année dernière une 5eme difficile, mais celle-ci me semble puissance 10 par rapport à celle de l'année dernière... ! Que me conseillez-vous ?
La première chose à faire est je crois de récupérer les trombinoscopes pour connaître tous les noms d'emblée, et ne pas les laisser jouer avec cet avantage qu'ils ont pour le moment (je ne les connais pas, ou uniquement par ouï dire). Puis identifier les leaders et les aplatir, ou, mieux, les entraîner dans une relation de confiance mais ultra ferme (ils ont bien sûr des gros problèmes scolaires, surtout en français d'après leur dossier que j'ai consulté, et déjà des exclusions temporaires derrière eux), en tout cas les séparer du reste de la classe, grâce à un plan de classe et un isolement "verbal" (montrer que leurs paroles n'ont pas d'impact sur la classe et sur leur professeur). Moi, il faut que je fasse attention à ne pas m'en prendre plein la figure, donc recul A MORT. Sanctions à mort aussi j'imagine, mais pour cela il faut que je sois sûre que la vie scolaire suive, et... je n'en pas sûre.
D'autres pistes ?
Vous êtes-vous déjà retrouvés dans cette situation ? Comment l'avez-vous géré ?
Je vous écoute, grands sages et experts de la gestion de classe.
Merci ! Et je m'empresse de demander vos conseils sur un autre fil, pour un autre problème.
- Marie LaetitiaBon génie
moi je te dirais (mais je ne suis pas experte)
- plan alphabétique (pas besoin de trombi du coup et tu montres que c'est toi qui décides)
- exiger le silence absolu pdt qu'ils sont dans le couloir et dans la salle (au minimum en ta présence)
- ils sortent leurs affaires - dont le carnet posé sur le coin de la table - en silence et debout. Quand c'est fait, ils s'assoient sur ton autorisation
- à la 2e intervention injustifiée de l'élève, punition, ça tombe. Tu peux mettre les réfs du texte à copier au tableau au tableau pour que ça tombe encore plus vite. Tu l'isoles, du genre une table collée au fond et tournée vers le mur. Évidemment il devra rattraper le cours sinon colle (tenir un cahier de séance)
- aux réflexions "Madame on est si méchants que ça" tu fusilles, blablabla "manque de respect inadmissible". Et tu exiges des excuses avec toutes les formes de politesses, quitte à faire répéter ("Je vous présente mes excuses, Madame").
Moi je ne chercherai certainement pas à établir une réflexion de confiance avec ceux-là mais une relation chef de meute - jeune minot qui va se prendre des coups de dent jusqu'à ce qu'il rentre dans le rang, la queue basse... Mais je suis une méchante...
- plan alphabétique (pas besoin de trombi du coup et tu montres que c'est toi qui décides)
- exiger le silence absolu pdt qu'ils sont dans le couloir et dans la salle (au minimum en ta présence)
- ils sortent leurs affaires - dont le carnet posé sur le coin de la table - en silence et debout. Quand c'est fait, ils s'assoient sur ton autorisation
- à la 2e intervention injustifiée de l'élève, punition, ça tombe. Tu peux mettre les réfs du texte à copier au tableau au tableau pour que ça tombe encore plus vite. Tu l'isoles, du genre une table collée au fond et tournée vers le mur. Évidemment il devra rattraper le cours sinon colle (tenir un cahier de séance)
- aux réflexions "Madame on est si méchants que ça" tu fusilles, blablabla "manque de respect inadmissible". Et tu exiges des excuses avec toutes les formes de politesses, quitte à faire répéter ("Je vous présente mes excuses, Madame").
Moi je ne chercherai certainement pas à établir une réflexion de confiance avec ceux-là mais une relation chef de meute - jeune minot qui va se prendre des coups de dent jusqu'à ce qu'il rentre dans le rang, la queue basse... Mais je suis une méchante...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- SérénaNeoprof expérimenté
Les carnets sortis, c'est une bonne idée. Tu les as de nouveau demain? Si oui, je dirais:
-une fois les carnets sortis, prendre d'entrée ceux des élèves qui se sont montrés pénible (sans te justifier, en ne laissant paraître aucune hésitation)
-noter ostensiblement, et sans dire un mot, le numéro des parents. Surtout sans dire "je vais appeler vos parents". Normalement, ça devrait les calmer et si ce n'est pas le cas, une petite rafale d'appels aux parents le vendredi soir devrait leur faire le plus grand bien.
-une fois les carnets sortis, prendre d'entrée ceux des élèves qui se sont montrés pénible (sans te justifier, en ne laissant paraître aucune hésitation)
-noter ostensiblement, et sans dire un mot, le numéro des parents. Surtout sans dire "je vais appeler vos parents". Normalement, ça devrait les calmer et si ce n'est pas le cas, une petite rafale d'appels aux parents le vendredi soir devrait leur faire le plus grand bien.
- DerborenceModérateur
Mêmes conseils que ML et Tess.
Tolérance zéro dès le prochain cours : punitions, appels aux parents voire retenues.
Et parle de cette classe au PP et aux autres collègues qui pourront t'aider à gérer cette classe.
Si la vie sco ne suit pas, tu peux t'arranger avec des collègues pour qu'ils prennent en retenue un ou deux élèves.
Tolérance zéro dès le prochain cours : punitions, appels aux parents voire retenues.
Et parle de cette classe au PP et aux autres collègues qui pourront t'aider à gérer cette classe.
Si la vie sco ne suit pas, tu peux t'arranger avec des collègues pour qu'ils prennent en retenue un ou deux élèves.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- ErgoDevin
J'ai eu recours également au plan de classe un garçon / une fille / un garçon / une fille...
Autrement, mêmes remarques que les autres: carnets sortis, pris au premier manquement, numéro des parents notés effectivement et punition pénible (chez moi, c'est recopier la biographie des rois et reines d'Angleterre mais il y a pire).
Vois également avec le/la PP et les collègues. Chez nous, il est fréquent de se refiler les pénibles pendant un cours et de se les coller les uns chez les autres si on ne peut pas chez soi (de type, la seule heure de colle qui aille pour l'emploi du temps de l'élève et le mien c'est une classe de 5e, c'est un 5e, je préfèrerais le coller avec des 6e, "tiens, cher collègue, tu as des 6e à cette heure, tu peux prendre machin, je lui file du boulot ?"). En tant que PP, j'ai également plusieurs fois gardé des élèves pour leur comportement dans d'autres cours. Ce n'est pas forcément recommandé mais ça peut recadrer.
Bon courage !
Autrement, mêmes remarques que les autres: carnets sortis, pris au premier manquement, numéro des parents notés effectivement et punition pénible (chez moi, c'est recopier la biographie des rois et reines d'Angleterre mais il y a pire).
Vois également avec le/la PP et les collègues. Chez nous, il est fréquent de se refiler les pénibles pendant un cours et de se les coller les uns chez les autres si on ne peut pas chez soi (de type, la seule heure de colle qui aille pour l'emploi du temps de l'élève et le mien c'est une classe de 5e, c'est un 5e, je préfèrerais le coller avec des 6e, "tiens, cher collègue, tu as des 6e à cette heure, tu peux prendre machin, je lui file du boulot ?"). En tant que PP, j'ai également plusieurs fois gardé des élèves pour leur comportement dans d'autres cours. Ce n'est pas forcément recommandé mais ça peut recadrer.
Bon courage !
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- neomathÉrudit
Avec ma 5e pénible je faisais :
- carnet sur la table en début de cours.
- première incartade, le carnet sur mon bureau à droite.
- deuxième incartade, le carnet sur mon bureau à gauche.
- troisième incartade, punition.
Les réflexions que tu cites ne sont pas des incartades mais des insolences caractérisées : direct heure de colle plus téléphone aux parents.
Il faut être impitoyable et ne jamais rien laisser passer, même aux plus gentils.
Les miens ont fini par céder au bout de deux mois. Bon courage.
- carnet sur la table en début de cours.
- première incartade, le carnet sur mon bureau à droite.
- deuxième incartade, le carnet sur mon bureau à gauche.
- troisième incartade, punition.
Les réflexions que tu cites ne sont pas des incartades mais des insolences caractérisées : direct heure de colle plus téléphone aux parents.
Il faut être impitoyable et ne jamais rien laisser passer, même aux plus gentils.
Les miens ont fini par céder au bout de deux mois. Bon courage.
- AncalimëNiveau 5
Merci pour tous ces avis et conseils. Va falloir sortir le lance-flammes, réveiller le dragon qui est en moi, et mettre toute cette classe à feu et à sang. Je vais être obligée de m'endurcir et de me montrer impitoyable, ce qui, à l'origine, ne correspond pas vraiment à ma personnalité. Mais faut y croire, être sûre de soi, et ça va le faire.
Je note donc :
- S'appuyer sur les carnets sortis pour faire monter les sanctions de façon "théâtrale" et avoir une prise en continu sur l'élève.
- Appeler les parents dès qu'il y a insolence.
- Discuter avec les collègues et le PP pour établir une stratégie commune et se refiler les cocos en colle aménagée.
- Ne pas accepter le brouhaha
- Sanctionner gravement (punition au bout de deux fois) tous les écarts de langage, et les interventions gratuites.
Je note donc :
- S'appuyer sur les carnets sortis pour faire monter les sanctions de façon "théâtrale" et avoir une prise en continu sur l'élève.
- Appeler les parents dès qu'il y a insolence.
- Discuter avec les collègues et le PP pour établir une stratégie commune et se refiler les cocos en colle aménagée.
- Ne pas accepter le brouhaha
- Sanctionner gravement (punition au bout de deux fois) tous les écarts de langage, et les interventions gratuites.
- AncalimëNiveau 5
J'ai vu le PP, qui rentrait complètement dépité de la même classe, et j'ai discuté des mêmes problèmes avec une autre collègue. Autrement dit, ils sont infects et vicieux avec tout le monde, et il va falloir sortir le bazouka tous ensemble si on veut survivre.
J'ai halluciné ce matin, en surprenant un entretien de la CPE avec LE cas de la classe et voilà comment elle lui parlait (ça vaut la retranscription) : "Oui, oui c'est vrai vous avez oublié votre carnet de correspondance (elle le vouvoie mais lui parle comme s'il était son pote, vive le décalage !), mais bon ça arrive, ça arrive souvent c'est vrai dans votre cas, mais bon on vous aime bien quand même, vous savez, ce n'est pas trop grave après tout, mais bon quand même, hein, il ne faudrait pas que ça recommence trop souvent." "Et puis, hein, c'est vrai que l'année dernière a été compliquée, il faudrait que vous soyez plus sage cette année." Puis elle me regarde en disant "Oui, oui, vous voyez, il est un peu oublieux" et elle ajoute "C'est un habitué de mon bureau, vous savez, je le vois très souvent." Avec un petit sourire rêveur l'air de dire : "Oui, oui, on est potes, on s'entend bien lui et moi". Pardon ? :shock: . C'est pas comme ça que l'on risque de le gérer le gamin ! La CPE n'a pas bien compris son rôle, là ! Le pire, c'est qu'une fois le gamin congédié (quasiment en lui mettant la main sur l'épaule à ce pauvre choupinou qui oublie son carnet et qui a un passé difficile), elle m'invite à entrer dans son bureau pour "parler" de ce gamin et .... elle me donne alors tout un tas de conseils sur la manière de gérer le gamin !!!! J'hallucine !!!!
Donc je confirme : Je ne peux pas compter sur la vie scolaire. Je ne pensais pas que c'était possible d'être autant à côté de la plaque sur la relation à instaurer avec les élèves. Voilà que la CPE est la copine des élèves !!!!
J'ai halluciné ce matin, en surprenant un entretien de la CPE avec LE cas de la classe et voilà comment elle lui parlait (ça vaut la retranscription) : "Oui, oui c'est vrai vous avez oublié votre carnet de correspondance (elle le vouvoie mais lui parle comme s'il était son pote, vive le décalage !), mais bon ça arrive, ça arrive souvent c'est vrai dans votre cas, mais bon on vous aime bien quand même, vous savez, ce n'est pas trop grave après tout, mais bon quand même, hein, il ne faudrait pas que ça recommence trop souvent." "Et puis, hein, c'est vrai que l'année dernière a été compliquée, il faudrait que vous soyez plus sage cette année." Puis elle me regarde en disant "Oui, oui, vous voyez, il est un peu oublieux" et elle ajoute "C'est un habitué de mon bureau, vous savez, je le vois très souvent." Avec un petit sourire rêveur l'air de dire : "Oui, oui, on est potes, on s'entend bien lui et moi". Pardon ? :shock: . C'est pas comme ça que l'on risque de le gérer le gamin ! La CPE n'a pas bien compris son rôle, là ! Le pire, c'est qu'une fois le gamin congédié (quasiment en lui mettant la main sur l'épaule à ce pauvre choupinou qui oublie son carnet et qui a un passé difficile), elle m'invite à entrer dans son bureau pour "parler" de ce gamin et .... elle me donne alors tout un tas de conseils sur la manière de gérer le gamin !!!! J'hallucine !!!!
Donc je confirme : Je ne peux pas compter sur la vie scolaire. Je ne pensais pas que c'était possible d'être autant à côté de la plaque sur la relation à instaurer avec les élèves. Voilà que la CPE est la copine des élèves !!!!
- doublecasquetteEnchanteur
Ancalimë a écrit:Bonjour,
C'est pourquoi je me tourne vers vous, Néotit chevronnés, armés jusqu'aux dents et prêts à sortir l'armada. J'avais déjà l'année dernière une 5eme difficile, mais celle-ci me semble puissance 10 par rapport à celle de l'année dernière... ! Que me conseillez-vous ?
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[img]https://www.neoprofs.org/[/img]
DC véto
- fioufiouNiveau 5
Ancalimë a écrit:J'ai vu le PP, qui rentrait complètement dépité de la même classe, et j'ai discuté des mêmes problèmes avec une autre collègue. Autrement dit, ils sont infects et vicieux avec tout le monde, et il va falloir sortir le bazouka tous ensemble si on veut survivre.
J'ai halluciné ce matin, en surprenant un entretien de la CPE avec LE cas de la classe et voilà comment elle lui parlait (ça vaut la retranscription) : "Oui, oui c'est vrai vous avez oublié votre carnet de correspondance (elle le vouvoie mais lui parle comme s'il était son pote, vive le décalage !), mais bon ça arrive, ça arrive souvent c'est vrai dans votre cas, mais bon on vous aime bien quand même, vous savez, ce n'est pas trop grave après tout, mais bon quand même, hein, il ne faudrait pas que ça recommence trop souvent." "Et puis, hein, c'est vrai que l'année dernière a été compliquée, il faudrait que vous soyez plus sage cette année." Puis elle me regarde en disant "Oui, oui, vous voyez, il est un peu oublieux" et elle ajoute "C'est un habitué de mon bureau, vous savez, je le vois très souvent." Avec un petit sourire rêveur l'air de dire : "Oui, oui, on est potes, on s'entend bien lui et moi". Pardon ? :shock: . C'est pas comme ça que l'on risque de le gérer le gamin ! La CPE n'a pas bien compris son rôle, là ! Le pire, c'est qu'une fois le gamin congédié (quasiment en lui mettant la main sur l'épaule à ce pauvre choupinou qui oublie son carnet et qui a un passé difficile), elle m'invite à entrer dans son bureau pour "parler" de ce gamin et .... elle me donne alors tout un tas de conseils sur la manière de gérer le gamin !!!! J'hallucine !!!!
Donc je confirme : Je ne peux pas compter sur la vie scolaire. Je ne pensais pas que c'était possible d'être autant à côté de la plaque sur la relation à instaurer avec les élèves. Voilà que la CPE est la copine des élèves !!!!
Pas étonnant que les élèves partent en live alors !! Il va falloir vous serrer les coudes dans ce cas et pourquoi pas aller voir la CPE à plusieurs pour lui rappeler son rôle !
Courage !!
- mitochondrieNiveau 10
Ancalimë, j'ai vécu une première heure qui ressemble à la tienne, avec l'une de mes 5e. Je suis nouvelle aussi, j'ai été "gentiment" testée par les classes précédentes, mais là en dernière heure de la matinée, c'est tout juste si j'ai pu terminer la partie "prise de contact" :-/ On m'avait parlé de quelques cas, qui se sont effectivement manifestés assez vite...
Je les ai placés (garçon/fille) et leur ai fait sortir leur carnet en même temps que le reste de leurs affaires (c'est une habitude de l'établissement). Mais j'ai quand même dû ramasser 6 carnets et mettre 2 mots + punitions.
Le système que j'ai décidé d'adopter cette année, c'est :
- un 1er avertissement oral ;
- à la 2e remarque, je ramasse le carnet et ils ont alors une croix rouge pour le comportement dans leur grille d'évaluation du savoir-être = un point en moins dans leur note de suivi (qui part de 20) ; mais cela ne va pas plus loin s'ils se calment et s'ils me montrent leur cours complet à la fin de l'heure (astuce piquée à un(e) néo ) ;
- à la 3e remarque, un mot dans le carnet, assorti d'une punition. Pour l'une des élèves qui était dans ce cas, j'ai fait en plus un rapport à la vie scolaire car elle a passé toute l'heure en provocations diverses... Elle devait être convoquée hier matin par le CPE (qui a l'air de vouloir frapper les esprits dès le début de l'année, tant mieux). Du coup, je n'ai pas appelé les parents cette fois-ci. Si elle persiste au prochain cours, ce sera punition à une table isolée dans la classe (table qu'il faut que je trouve...) avec cours à rattraper pour la fois suivante, et appel des parents.
Plusieurs collègues m'ont proposé de leur envoyer des élèves en cas de souci, mais je ne veux pas avoir recours à cette solution trop rapidement.
Tu as eu cette classe une 2e fois ? Si la vie scolaire ne suit pas, j'espère du moins que vous pourrez vous soutenir entre collègues.
Je les ai placés (garçon/fille) et leur ai fait sortir leur carnet en même temps que le reste de leurs affaires (c'est une habitude de l'établissement). Mais j'ai quand même dû ramasser 6 carnets et mettre 2 mots + punitions.
Le système que j'ai décidé d'adopter cette année, c'est :
- un 1er avertissement oral ;
- à la 2e remarque, je ramasse le carnet et ils ont alors une croix rouge pour le comportement dans leur grille d'évaluation du savoir-être = un point en moins dans leur note de suivi (qui part de 20) ; mais cela ne va pas plus loin s'ils se calment et s'ils me montrent leur cours complet à la fin de l'heure (astuce piquée à un(e) néo ) ;
- à la 3e remarque, un mot dans le carnet, assorti d'une punition. Pour l'une des élèves qui était dans ce cas, j'ai fait en plus un rapport à la vie scolaire car elle a passé toute l'heure en provocations diverses... Elle devait être convoquée hier matin par le CPE (qui a l'air de vouloir frapper les esprits dès le début de l'année, tant mieux). Du coup, je n'ai pas appelé les parents cette fois-ci. Si elle persiste au prochain cours, ce sera punition à une table isolée dans la classe (table qu'il faut que je trouve...) avec cours à rattraper pour la fois suivante, et appel des parents.
Plusieurs collègues m'ont proposé de leur envoyer des élèves en cas de souci, mais je ne veux pas avoir recours à cette solution trop rapidement.
Tu as eu cette classe une 2e fois ? Si la vie scolaire ne suit pas, j'espère du moins que vous pourrez vous soutenir entre collègues.
- AncalimëNiveau 5
Merci pour vos réponses, et pour la description de ton système de sanctions, Mitochondrie. Je n'ai encore eu cette classe une 2eme fois, ce sera demain, j'ai donc eu le temps de réfléchir moi aussi.
Voilà ce que je compte adopter :
- Placement par ordre alphabétique.
- Carnets sur la table.
- Silence complet dans le couloir et avant de commencer le cours (debout devant leurs tables) et pendant le cours, si le silence n'est pas obtenu ou s'ils se montrent agités : cours à copier par écrit et évaluation dessus le cours prochain, voire évaluation de conjugaison directe. Et ça jusqu'à ce que l'on puisse faire cours normalement.
- 1 intervention mal placée : avertissement. 2eme intervention : punition. 3e intervention : carnet sur le bureau, punition doublée, droit à la parole retiré pour l'intégralité du cours (voire les cours suivants), isolement (table du fond, dos à ses camarades). 4eme intervention : mot, colle, appel aux parents, rapport et toujours isolement et droit à la parole retiré.
- 1 insolence/provocation : carnet sur le bureau. 2eme insolence : croix dans le carnet. 3eme insolence : mot + colle + rapport + appel aux parents.
- Oubli de matériel : croix dans le carnet.
Voilà ce que je compte adopter :
- Placement par ordre alphabétique.
- Carnets sur la table.
- Silence complet dans le couloir et avant de commencer le cours (debout devant leurs tables) et pendant le cours, si le silence n'est pas obtenu ou s'ils se montrent agités : cours à copier par écrit et évaluation dessus le cours prochain, voire évaluation de conjugaison directe. Et ça jusqu'à ce que l'on puisse faire cours normalement.
- 1 intervention mal placée : avertissement. 2eme intervention : punition. 3e intervention : carnet sur le bureau, punition doublée, droit à la parole retiré pour l'intégralité du cours (voire les cours suivants), isolement (table du fond, dos à ses camarades). 4eme intervention : mot, colle, appel aux parents, rapport et toujours isolement et droit à la parole retiré.
- 1 insolence/provocation : carnet sur le bureau. 2eme insolence : croix dans le carnet. 3eme insolence : mot + colle + rapport + appel aux parents.
- Oubli de matériel : croix dans le carnet.
- LapluspireNiveau 3
Il y a déjà plein de conseils !
D'autres idées en vrac, à tester en fonction du public : prendre le leader à part en fin de cours et lui demander ce qu'il cherche, appeler les parents dès maintenant (sans attendre d'être passée par le carnet et compagnie), décider en équipe d'une stratégie commune (donc plus efficace, quitte à tous tomber sur le même rigolo le même jour, pour qu'il se sente petit-petit; pas forcément à coup de sanction, plutôt dans les paroles pour lui dire en sous-jacent "fais gaffe, on ne te lâchera pas)...
Si j'ai d'autres idées, je reviens. Moi, ça m'embête toujours de me donner du boulot en plus en les collant ou en mettant des punitions (qu'il faut vérifier). Mais parfois, j'imagine que c'est impossible de faire autrement...
Ah oui ! J'ai une collègue qui envoie un texto aux parents pendant le cours !!! Je n'oserais pas, mais d'après elle, c'est très efficace !
Et quand j'étais dans un établissement zep-violence, non seulement les carnets étaient sortis, mais sur MA table. J'avais un carton dans lequel ils mettaient leur carnet en rentrant. Dès qu'on touche le carton, ça calme la classe en général, surtout quand c'est pour noter le numéro de téléphone des parents.
D'autres idées en vrac, à tester en fonction du public : prendre le leader à part en fin de cours et lui demander ce qu'il cherche, appeler les parents dès maintenant (sans attendre d'être passée par le carnet et compagnie), décider en équipe d'une stratégie commune (donc plus efficace, quitte à tous tomber sur le même rigolo le même jour, pour qu'il se sente petit-petit; pas forcément à coup de sanction, plutôt dans les paroles pour lui dire en sous-jacent "fais gaffe, on ne te lâchera pas)...
Si j'ai d'autres idées, je reviens. Moi, ça m'embête toujours de me donner du boulot en plus en les collant ou en mettant des punitions (qu'il faut vérifier). Mais parfois, j'imagine que c'est impossible de faire autrement...
Ah oui ! J'ai une collègue qui envoie un texto aux parents pendant le cours !!! Je n'oserais pas, mais d'après elle, c'est très efficace !
Et quand j'étais dans un établissement zep-violence, non seulement les carnets étaient sortis, mais sur MA table. J'avais un carton dans lequel ils mettaient leur carnet en rentrant. Dès qu'on touche le carton, ça calme la classe en général, surtout quand c'est pour noter le numéro de téléphone des parents.
- philannDoyen
essaie de prendre les meneurs tous seuls individuellement entre 4 yeux à la fin d'un cours et passe leur à chacun une avoinée maison. Il y a des grands courageux en groupe qui se dégonflent comme des baudruches dès qu'il n'y a plus les copains à côté pour les soutenir.
C'est en plus de tout le reste évidemment!
Bon courage!
C'est en plus de tout le reste évidemment!
Bon courage!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- User5899Demi-dieu
"Pendre d'abord.
Justice après".
(Lucky Luke, Le Pied tendre)
Justice après".
(Lucky Luke, Le Pied tendre)
- AncalimëNiveau 5
J'aime cette idée, collègue Lettres Classiques ! Ah si seulement ça pouvait être possible... un petit écrémage de classe ! Lol !
Merci pour vos conseils, je vais mettre tout ça en place demain, vous saurez demain soir si moi... ou eux... sommes toujours en vie. A mort les perturbateurs !
Merci pour vos conseils, je vais mettre tout ça en place demain, vous saurez demain soir si moi... ou eux... sommes toujours en vie. A mort les perturbateurs !
- marie91270Neoprof expérimenté
Lapluspire a écrit:Ah oui ! J'ai une collègue qui envoie un texto aux parents pendant le cours !!! Je n'oserais pas, mais d'après elle, c'est très efficace !
L'an dernier dans une classe d'affreux je l'ai fait. Une fois. J'ai carrément appelé un parent!
Bon, c'est à éviter évidemment, ça ne fait pas très sérieux de sortir son portable au milieu du cours, mais je confirme : ça a été très efficace!!
Par contre il m'arrive régulièrement d'appeler un parent devant l'élève concerné à la fin du cours. Mais pas devant la classe.
- Fesseur ProGuide spirituel
Si tous les collègues sont concernés, un contrat de classe avec des critères communs de sanctions pourrait être efficace.
Si vous avez l'ENT, envoyer un très bref message au collègue suivant en lui indiquant les élèves qui ont dérapé histoire qu'il les reprenne de volée dès le début de son cours pour qu'ils sachent que vous travaillez en équipe et tous de la même façon.
Si vous avez l'ENT, envoyer un très bref message au collègue suivant en lui indiquant les élèves qui ont dérapé histoire qu'il les reprenne de volée dès le début de son cours pour qu'ils sachent que vous travaillez en équipe et tous de la même façon.
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Pourvu que ça dure...
- User5899Demi-dieu
Oui, moi aussi, une fois l'an dernier.marie91270 a écrit:Lapluspire a écrit:Ah oui ! J'ai une collègue qui envoie un texto aux parents pendant le cours !!! Je n'oserais pas, mais d'après elle, c'est très efficace !
L'an dernier dans une classe d'affreux je l'ai fait. Une fois. J'ai carrément appelé un parent!
- AncalimëNiveau 5
Eh bien, le miracle a eu lieu : Nous avons fait cours porte ouverte, dans le silence, la concentration et l'investissement général, et nous avons tous été surpris par la sonnerie tellement nous étions dans le cours !
Avant cela :
- Silence dans le couloir. Rappel que le cours commence à partir du moment où les élèves sont avec le professeur et que les sanctions peuvent tomber dès maintenant.
- Plan de classe garçons/filles par ordre alphabétique. Placement des filles d'abord puis des garçons, ce qui permet de mettre de nouveau un peu de pression sur les garçons. Tout le monde reste debout pendant ce temps dans le silence.
- J'entre en classe, leur demande de sortir le carnet de correspondance et leurs affaires de français et je vérifie que le classeur a été organisé comme convenu. Un élève se plaint de rester debout. Je lui rappelle que c'est moi qui décide. Ils s'assoient lorsque tout est terminé.
- On commence immédiatement le cours. J'explique les règles : une intervention déplacée (sans lever la main), le nom est inscrit au tableau, 2e intervention une croix à côté du nom, 3e intervention le carnet sur le bureau + une croix dans le carnet, 4e intervention : mot ds le carnet. Je leur dit que je n'hésiterai pas à téléphoner aux parents. Les 5 perturbateurs du dernier cours ont une chance de moins que les autres et leur nom est déjà inscrit au tableau (et le sera pendant 2 semaines).
- Les élèves posent qq questions sur les règles, en levant la main, puis on commence le cours.
Il n'y a eu que deux croix d'inscrites et deux noms de rajoutés et on a eu un super cours avec beaucoup de participation, et des choses très intéressantes de dites.
Bon, maintenant il faut garder la même exigence pour les cours suivants (exigences adoptées aussi par les collègues), ne rien lâcher et garder le lance-flammes à portée de main. Mais a priori, ce devrait être gérable.
Donc je suis happy.
Avant cela :
- Silence dans le couloir. Rappel que le cours commence à partir du moment où les élèves sont avec le professeur et que les sanctions peuvent tomber dès maintenant.
- Plan de classe garçons/filles par ordre alphabétique. Placement des filles d'abord puis des garçons, ce qui permet de mettre de nouveau un peu de pression sur les garçons. Tout le monde reste debout pendant ce temps dans le silence.
- J'entre en classe, leur demande de sortir le carnet de correspondance et leurs affaires de français et je vérifie que le classeur a été organisé comme convenu. Un élève se plaint de rester debout. Je lui rappelle que c'est moi qui décide. Ils s'assoient lorsque tout est terminé.
- On commence immédiatement le cours. J'explique les règles : une intervention déplacée (sans lever la main), le nom est inscrit au tableau, 2e intervention une croix à côté du nom, 3e intervention le carnet sur le bureau + une croix dans le carnet, 4e intervention : mot ds le carnet. Je leur dit que je n'hésiterai pas à téléphoner aux parents. Les 5 perturbateurs du dernier cours ont une chance de moins que les autres et leur nom est déjà inscrit au tableau (et le sera pendant 2 semaines).
- Les élèves posent qq questions sur les règles, en levant la main, puis on commence le cours.
Il n'y a eu que deux croix d'inscrites et deux noms de rajoutés et on a eu un super cours avec beaucoup de participation, et des choses très intéressantes de dites.
Bon, maintenant il faut garder la même exigence pour les cours suivants (exigences adoptées aussi par les collègues), ne rien lâcher et garder le lance-flammes à portée de main. Mais a priori, ce devrait être gérable.
Donc je suis happy.
- ShajarVénérable
Bravo ! Ca, c'est de la gestion de classe efficace !
- AncalimëNiveau 5
Merci !
Je vous dirai si ça dure.
Mais pour l'instant je savoure ma victoire !
Je vous dirai si ça dure.
Mais pour l'instant je savoure ma victoire !
- ErgoDevin
Tu peux ! C'est très bien tout ça, et c'est très important que vous soyez d'accord avec les collègues. Bon courage pour continuer !
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- User5899Demi-dieu
Bravo, ça fait plaisirAncalimë a écrit:Eh bien, le miracle a eu lieu : Nous avons fait cours porte ouverte, dans le silence, la concentration et l'investissement général, et nous avons tous été surpris par la sonnerie tellement nous étions dans le cours !
Avant cela :
- Silence dans le couloir. Rappel que le cours commence à partir du moment où les élèves sont avec le professeur et que les sanctions peuvent tomber dès maintenant.
- Plan de classe garçons/filles par ordre alphabétique. Placement des filles d'abord puis des garçons, ce qui permet de mettre de nouveau un peu de pression sur les garçons. Tout le monde reste debout pendant ce temps dans le silence.
- J'entre en classe, leur demande de sortir le carnet de correspondance et leurs affaires de français et je vérifie que le classeur a été organisé comme convenu. Un élève se plaint de rester debout. Je lui rappelle que c'est moi qui décide. Ils s'assoient lorsque tout est terminé.
- On commence immédiatement le cours. J'explique les règles : une intervention déplacée (sans lever la main), le nom est inscrit au tableau, 2e intervention une croix à côté du nom, 3e intervention le carnet sur le bureau + une croix dans le carnet, 4e intervention : mot ds le carnet. Je leur dit que je n'hésiterai pas à téléphoner aux parents. Les 5 perturbateurs du dernier cours ont une chance de moins que les autres et leur nom est déjà inscrit au tableau (et le sera pendant 2 semaines).
- Les élèves posent qq questions sur les règles, en levant la main, puis on commence le cours.
Il n'y a eu que deux croix d'inscrites et deux noms de rajoutés et on a eu un super cours avec beaucoup de participation, et des choses très intéressantes de dites.
Bon, maintenant il faut garder la même exigence pour les cours suivants (exigences adoptées aussi par les collègues), ne rien lâcher et garder le lance-flammes à portée de main. Mais a priori, ce devrait être gérable.
Donc je suis happy.
Une bonne soirée bien gagnée
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