- Asha KrakenNeoprof expérimenté
J'adore ce titre !LouisBarthas a écrit:
Le cerveau, cet inconnu des pédagogues
- RoninMonarque
D'où l'intérêt de faire de la psycho cognitive en formation initiale !
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- dandelionVénérable
En tout cas la dernière fois que j'ai pris l'avion, les familles avaient au moins deux I-Pad et mes filles étaient les seules qui lisaient. Je trouve un peu exagéré de dire que les enfants apprennent à lire grâce aux parents uniquement. Mes enfants ont toujours eu des instits dévouées et compétentes, y compris celles à qui on a imposé une méthode de lecture qui ne leur agrée pas. Boscher c'est aussi une grosse machine à fric pour l'éditeur, qui a fait plein de produits dérivés. Je pense que ça permet aussi aux parents de se donner bonne conscience à peu de frais.LouisBarthas a écrit:Il se peut que Boscher soit très utilisée à la maison : on parle de plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires vendus chaque année.
J'ajoute qu'enseigner la lecture et l'écriture est un métier, vraiment difficile et technique. J'aide ma fille dans l'apprentissage de la lecture mais ce que je fais complète le travail des maîtresses rencontrées depuis la petite section, il ne le remplace pas. Et mes enfants ne sont pas élevés à coup de télévision et de tablettes/téléphone portable comme beaucoup de leurs contemporains (parce que moi je rencontre des maîtresses qui amènent les enfants à la bibliothèque municipale, et qui constatent amèrement après deux ou trois mois que seuls deux ou trois y vont avec leurs parents). Oui la méthode est importante, mais elle ne fait pas tout.
- totoroMonarque
Je suis d'accord avec Dandelion: ce ne sont pas les parents qui apprennent à lire, ou alors ceux qui ont des enfants très demandeurs et très motivés...
J'ai essayé avec Junior parce qu'il en a fait la demande (vers 4-5 ans) et ça s'est arrêté dès qu'il a compris que lire était un apprentissage difficile. Il a donc appris à son entrée en CP (il ne déchiffrait pas du tout ou presque pas) et en CE1 il commence à aimer lire et écrire.
J'ai essayé avec Junior parce qu'il en a fait la demande (vers 4-5 ans) et ça s'est arrêté dès qu'il a compris que lire était un apprentissage difficile. Il a donc appris à son entrée en CP (il ne déchiffrait pas du tout ou presque pas) et en CE1 il commence à aimer lire et écrire.
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- PabloPEExpert
dandelion a écrit:En tout cas la dernière fois que j'ai pris l'avion, les familles avaient au moins deux I-Pad et mes filles étaient les seules qui lisaient. Je trouve un peu exagéré de dire que les enfants apprennent à lire grâce aux parents uniquement. Mes enfants ont toujours eu des instits dévouées et compétentes, y compris celles à qui on a imposé une méthode de lecture qui ne leur agrée pas. Boscher c'est aussi une grosse machine à fric pour l'éditeur, qui a fait plein de produits dérivés. Je pense que ça permet aussi aux parents de se donner bonne conscience à peu de frais.LouisBarthas a écrit:Il se peut que Boscher soit très utilisée à la maison : on parle de plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires vendus chaque année.
J'ajoute qu'enseigner la lecture et l'écriture est un métier, vraiment difficile et technique. J'aide ma fille dans l'apprentissage de la lecture mais ce que je fais complète le travail des maîtresses rencontrées depuis la petite section, il ne le remplace pas. Et mes enfants ne sont pas élevés à coup de télévision et de tablettes/téléphone portable comme beaucoup de leurs contemporains (parce que moi je rencontre des maîtresses qui amènent les enfants à la bibliothèque municipale, et qui constatent amèrement après deux ou trois mois que seuls deux ou trois y vont avec leurs parents). Oui la méthode est importante, mais elle ne fait pas tout.
- SapotilleEmpereur
Ce que j'avais lu concernant la méthode Boscher, c'est qu'elle se vend beaucoup au mois de décembre quand les parents ou grands parents se rendent compte soudain que le gamin ou la gamine qui est au CP sait réciter beaucoup de choses apprises par cœur, mais est incapable de déchiffrer ou lire un mot dans un autre contexte que celui de son livre d'école.
C'est dans ce cadre-là surtout que cette méthode est beaucoup utilisée à la maison...
Et, parce que je fréquente le forum -Enseignants-Du-Primaire- je peux affirmer que ce début d'année scolaire a vu déferler dans la plupart des CP une horde d'Alphas pendant suffisamment longtemps pour que le pli du déchiffrage soit pris avant l'utilisation d'une méthode de lecture quelle qu'elle soit !
C'est dans ce cadre-là surtout que cette méthode est beaucoup utilisée à la maison...
Et, parce que je fréquente le forum -Enseignants-Du-Primaire- je peux affirmer que ce début d'année scolaire a vu déferler dans la plupart des CP une horde d'Alphas pendant suffisamment longtemps pour que le pli du déchiffrage soit pris avant l'utilisation d'une méthode de lecture quelle qu'elle soit !
- adelaideaugustaFidèle du forum
J'ai retrouvé ce texte commis par Jean Hébrard, à vous de juger !!
Jean Hébrard, inspecteur général de l’éducation nationale a fait partie du groupe d’experts à l’origine de la rédaction des nouveaux programmes. Membre de l’ONL, il est également historien et a écrit de très nombreux ouvrages sur l’école et son histoire. Il a participé à la conception des nouveaux programmes du primaire. Il a contribué à l’introduction de la littérature jeunesse et de la culture générale des élèves à l’école.
« Ce qui me semble plus grave est que des parents puissent décider d’enseigner la lecture à leurs enfants parce qu’ils ne font pas confiance à l’enseignant. Cela relève d’un déficit d’information réciproque sur les programmes en vigueur d’abord, sur leur mise en œuvre ensuite. Il faut y apporter bon ordre dans les meilleurs délais. Une réunion parents-enseignants est absolument nécessaire. On doit pouvoir y expliciter les deux axes de l’enseignement de la lecture : la reconnaissance des mots, d’abord indirecte puis directe, la compréhension des phrases et des textes. On doit pouvoir expliquer que l’enseignement de la lecture occupe trois années au moins : la grande section pendant laquelle on se prépare à lire en apprenant à parler « comme les livres », en apprenant à entendre dans le langage quotidien les unités sonores dont les mots sont constitués (les syllabes), en apprenant à jouer oralement avec ces syllabes ; le cours préparatoire pendant lequel on apprend le principe alphabétique, c'est-à-dire le codage des sonorités du langage par l’alphabet, pendant lequel on apprend aussi à trouver dans la succession des mots la structure d’une phrase et donc sa signification ; le cours élémentaire pendant lequel on automatise la reconnaissance des mots et l’on apprend à lire des phrases de plus en plus complexes.
Les méthodes syllabiques d’autrefois ne sont pas les meilleures pour amener tous les élèves à résoudre ce problème.
Toutes les statistiques disponibles (les historiens les connaissent) montrent que jamais le certificat d’études n’a été réussi par plus d’un élève sur deux tout au long de sa longue histoire. Il se présentait à l’âge où l’on est aujourd’hui en 5e ou en 4e. Il comportait une épreuve de lecture à haute voix suivie de questions sur le sens non du texte mais de quelques mots de celui-ci. Eh bien, cela était trop difficile pour 50 % des élèves. Aujourd’hui, dès la 6e, nous demandons à tous les élèves d’être capables de lire un texte pour apprendre, puis ensuite de montrer qu’ils ont compris en rédigeant un nouveau texte. C’est bien plus difficile que lire un texte à haute voix. Les « bonnes vieilles méthodes d’autrefois » empêchaient près de 50 % des élèves d’apprendre à bien lire. N’oublions jamais que de la génération des adultes qui partent aujourd’hui à la retraite, 12 % seulement avaient obtenu leur baccalauréat et près de la moitié d’entre eux étaient entrés dans la vie active sans aucun diplôme.
Nous savons aujourd’hui pourquoi des méthodes comme la méthode Boscher peuvent être inefficaces pour certains élèves, ceux précisément qui ne parviennent pas à apprendre à lire quelle que soit la méthode utilisée. Elles font l’hypothèse qu’apprendre à lire, c’est assembler des lettres pour faire des syllabes et des syllabes pour faire des mots. Le problème, c’est qu’un enfant n’entend pas dans les mots ces lettres (il vaudrait mieux dire ces sons) et ces syllabes. En conséquence, lorsqu’il les assemble, il ne reconnaît pas le mot qu’il est censé lire. Il déchiffre mais ne comprend pas. »
Jean Hébrard, inspecteur général de l’éducation nationale a fait partie du groupe d’experts à l’origine de la rédaction des nouveaux programmes. Membre de l’ONL, il est également historien et a écrit de très nombreux ouvrages sur l’école et son histoire. Il a participé à la conception des nouveaux programmes du primaire. Il a contribué à l’introduction de la littérature jeunesse et de la culture générale des élèves à l’école.
« Ce qui me semble plus grave est que des parents puissent décider d’enseigner la lecture à leurs enfants parce qu’ils ne font pas confiance à l’enseignant. Cela relève d’un déficit d’information réciproque sur les programmes en vigueur d’abord, sur leur mise en œuvre ensuite. Il faut y apporter bon ordre dans les meilleurs délais. Une réunion parents-enseignants est absolument nécessaire. On doit pouvoir y expliciter les deux axes de l’enseignement de la lecture : la reconnaissance des mots, d’abord indirecte puis directe, la compréhension des phrases et des textes. On doit pouvoir expliquer que l’enseignement de la lecture occupe trois années au moins : la grande section pendant laquelle on se prépare à lire en apprenant à parler « comme les livres », en apprenant à entendre dans le langage quotidien les unités sonores dont les mots sont constitués (les syllabes), en apprenant à jouer oralement avec ces syllabes ; le cours préparatoire pendant lequel on apprend le principe alphabétique, c'est-à-dire le codage des sonorités du langage par l’alphabet, pendant lequel on apprend aussi à trouver dans la succession des mots la structure d’une phrase et donc sa signification ; le cours élémentaire pendant lequel on automatise la reconnaissance des mots et l’on apprend à lire des phrases de plus en plus complexes.
Les méthodes syllabiques d’autrefois ne sont pas les meilleures pour amener tous les élèves à résoudre ce problème.
Toutes les statistiques disponibles (les historiens les connaissent) montrent que jamais le certificat d’études n’a été réussi par plus d’un élève sur deux tout au long de sa longue histoire. Il se présentait à l’âge où l’on est aujourd’hui en 5e ou en 4e. Il comportait une épreuve de lecture à haute voix suivie de questions sur le sens non du texte mais de quelques mots de celui-ci. Eh bien, cela était trop difficile pour 50 % des élèves. Aujourd’hui, dès la 6e, nous demandons à tous les élèves d’être capables de lire un texte pour apprendre, puis ensuite de montrer qu’ils ont compris en rédigeant un nouveau texte. C’est bien plus difficile que lire un texte à haute voix. Les « bonnes vieilles méthodes d’autrefois » empêchaient près de 50 % des élèves d’apprendre à bien lire. N’oublions jamais que de la génération des adultes qui partent aujourd’hui à la retraite, 12 % seulement avaient obtenu leur baccalauréat et près de la moitié d’entre eux étaient entrés dans la vie active sans aucun diplôme.
Nous savons aujourd’hui pourquoi des méthodes comme la méthode Boscher peuvent être inefficaces pour certains élèves, ceux précisément qui ne parviennent pas à apprendre à lire quelle que soit la méthode utilisée. Elles font l’hypothèse qu’apprendre à lire, c’est assembler des lettres pour faire des syllabes et des syllabes pour faire des mots. Le problème, c’est qu’un enfant n’entend pas dans les mots ces lettres (il vaudrait mieux dire ces sons) et ces syllabes. En conséquence, lorsqu’il les assemble, il ne reconnaît pas le mot qu’il est censé lire. Il déchiffre mais ne comprend pas. »
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"Instruire une nation, c'est la civiliser.Y éteindre les connaissances, c'est la ramener à l'état primitif de la barbarie." (Diderot)
"Un mensonge peut faire le tour du monde pendant que la vérité se met en route". (Mark Twain)
"Quand les mots perdent leur sens, les hommes perdent leur liberté".(Confucius)
- coindeparadisGuide spirituel
Ma grand-mère, institutrice, avait de nombreuses annales du CEP. Et ce qui était demandé en français ne se résumait pas à une lecture orale et quelques questions de compréhension ! Jusqu'où va la mauvaise foi !
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- Spinoza1670Esprit éclairé
adelaideaugusta a écrit:J'ai retrouvé ce texte commis par Jean Hébrard, à vous de juger !!
- Citation de Jean Hébrard:
Jean Hébrard, inspecteur général de l’éducation nationale a fait partie du groupe d’experts à l’origine de la rédaction des nouveaux programmes. Membre de l’ONL, il est également historien et a écrit de très nombreux ouvrages sur l’école et son histoire. Il a participé à la conception des nouveaux programmes du primaire. Il a contribué à l’introduction de la littérature jeunesse et de la culture générale des élèves à l’école.
« Ce qui me semble plus grave est que des parents puissent décider d’enseigner la lecture à leurs enfants parce qu’ils ne font pas confiance à l’enseignant. Cela relève d’un déficit d’information réciproque sur les programmes en vigueur d’abord, sur leur mise en œuvre ensuite. Il faut y apporter bon ordre dans les meilleurs délais. Une réunion parents-enseignants est absolument nécessaire. On doit pouvoir y expliciter les deux axes de l’enseignement de la lecture : la reconnaissance des mots, d’abord indirecte puis directe, la compréhension des phrases et des textes. On doit pouvoir expliquer que l’enseignement de la lecture occupe trois années au moins : la grande section pendant laquelle on se prépare à lire en apprenant à parler « comme les livres », en apprenant à entendre dans le langage quotidien les unités sonores dont les mots sont constitués (les syllabes), en apprenant à jouer oralement avec ces syllabes ; le cours préparatoire pendant lequel on apprend le principe alphabétique, c'est-à-dire le codage des sonorités du langage par l’alphabet, pendant lequel on apprend aussi à trouver dans la succession des mots la structure d’une phrase et donc sa signification ; le cours élémentaire pendant lequel on automatise la reconnaissance des mots et l’on apprend à lire des phrases de plus en plus complexes.
Les méthodes syllabiques d’autrefois ne sont pas les meilleures pour amener tous les élèves à résoudre ce problème.
Toutes les statistiques disponibles (les historiens les connaissent) montrent que jamais le certificat d’études n’a été réussi par plus d’un élève sur deux tout au long de sa longue histoire. Il se présentait à l’âge où l’on est aujourd’hui en 5e ou en 4e. Il comportait une épreuve de lecture à haute voix suivie de questions sur le sens non du texte mais de quelques mots de celui-ci. Eh bien, cela était trop difficile pour 50 % des élèves. Aujourd’hui, dès la 6e, nous demandons à tous les élèves d’être capables de lire un texte pour apprendre, puis ensuite de montrer qu’ils ont compris en rédigeant un nouveau texte. C’est bien plus difficile que lire un texte à haute voix. Les « bonnes vieilles méthodes d’autrefois » empêchaient près de 50 % des élèves d’apprendre à bien lire. N’oublions jamais que de la génération des adultes qui partent aujourd’hui à la retraite, 12 % seulement avaient obtenu leur baccalauréat et près de la moitié d’entre eux étaient entrés dans la vie active sans aucun diplôme.
Nous savons aujourd’hui pourquoi des méthodes comme la méthode Boscher peuvent être inefficaces pour certains élèves, ceux précisément qui ne parviennent pas à apprendre à lire quelle que soit la méthode utilisée. Elles font l’hypothèse qu’apprendre à lire, c’est assembler des lettres pour faire des syllabes et des syllabes pour faire des mots. Le problème, c’est qu’un enfant n’entend pas dans les mots ces lettres (il vaudrait mieux dire ces sons) et ces syllabes. En conséquence, lorsqu’il les assemble, il ne reconnaît pas le mot qu’il est censé lire. Il déchiffre mais ne comprend pas. »
https://www.neoprofs.org/t66483p180-nos-grands-parents-ne-savaient-ils-pas-lire-reponse-critique-a-l-historien-antoine-prost
car il fait intervenir le même type d'argument historique.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- AnacycliqueÉrudit
Exactement pareil, mais la simple vue du bouquin me fout le bourdon. Je m'ennuyais ferme en le lisant (décodant?) et j'avais vraiment la frousse de me tromper. Un cafard sévère. Toute la fratrie a été logée à la même enseigne. J'ai un très mauvais souvenir des moments passés sur La Journée des Tout petits, à ânonner des syllabes les unes après les autres . Je n'en ai aucun concernant l'apprentissage de la lecture en classe, par contre.Daphné a écrit:(...) ma mère m'appris à lire avec la méthode Boscher, je suis rentrée au CP sachant lire.
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"Faire ce que l'on dit et dire ce que l'on fait. Passer aux actes afin de faire sa part."
- coindeparadisGuide spirituel
Je ne remets pas en cause la capacité du Boscher à enseigner la lecture, mais je trouve qu'il existe des méthodes faisant appel à des "héros récurrents" davantage susceptibles d'accrocher les élèves. Des vieilles comme Mico ou des plus récentes comme Bulle, Taoki, les Alphas, les méthodes du SLECC...
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Il n'y a pas forcément de lien entre la grande gravure et les mots ou les phrases. Beaucoup de mots sont difficiles ou renvoient à des entités peu connues des enfants des villes. Beaucoup de phrases sortent de nulle part et n'ont aucun lien entre elles, à part le fait qu'elles contiennent des mots comportant le graphème du jour.
Pour un enfant d'aujourd'hui, cela doit être encore plus dur : vocabulaire renvoyant à des réalités disparues et effort d'attention (à cause des écrans, cf. TV Lobotomie).
Il faudrait analyser cela page par page, et pour chaque édition (1906 : édition noir et blanc, pas de grande gravure en haut de page ; illustrations de Duchesne, couverture verte : date ? et illustrations de Garnier, couverture rouge : date ?).
Pour éviter cet effet abrutissant et ennuyeux de lire des mots qui ne renvoient à rien, il est écrit dans la préface :
"Pour chaque Journée, l'image et parfois un ou plusieurs mots des textes de lecture fourniront des sujets d'observation, d'élocution et de langage, ainsi que des exercices de dessin, de modelage et de travail manuel."
Préface complète (édition Garnier) : http://ecolereferences.blogspot.com/2011/09/conseils-boscher-lecture-ecriture.html
Demande d'aide : Qui a le livre Boscher couverture verte (illustrations Duchesne) ? Si oui, pouvez-vous vérifier s'il comporte une préface et si elle est identique à celle retranscrite plus haut ?
Il y a de vieilles méthodes de lecture qui proposaient déjà plus de "sens" pour aller vite (même s'il faut écrire tout un bouquin sur le mot "sens").
Cf. Les belles images de Jauffret : http://manuelsanciens.blogspot.com/2012/11/edouard-jauffret-les-belles-images.html
Je viens de lire le message de Coindeparadis : d'accord avec ce qu'elle dit et c'est justement là le problème. Puisqu'il y a des méthodes plus sympas, plus accrocheuses, comportant plus des petites histoires lisibles dès le début, on ne va pas trouver l'énergie de défendre Boscher en montrant qu'il permet d'apprendre efficacement à lire (en ajoutant les leçons de choses, dessins, etc, pour éviter le caractère abstrait et mécanique de la lecture-pas de signifié, cf. passage cité de la préface), même s'il y a peut-être encore plus efficace. Or il faut se méfier : car, si l'on se place du point de vue de Brissiaud (Bosscher = parangon de toutes les méthodes synthétiques) le fait de perdre la place-forte Boscher peut affaiblir la défense de toutes les méthodes alphabétiques.
Pour un enfant d'aujourd'hui, cela doit être encore plus dur : vocabulaire renvoyant à des réalités disparues et effort d'attention (à cause des écrans, cf. TV Lobotomie).
Il faudrait analyser cela page par page, et pour chaque édition (1906 : édition noir et blanc, pas de grande gravure en haut de page ; illustrations de Duchesne, couverture verte : date ? et illustrations de Garnier, couverture rouge : date ?).
Pour éviter cet effet abrutissant et ennuyeux de lire des mots qui ne renvoient à rien, il est écrit dans la préface :
"Pour chaque Journée, l'image et parfois un ou plusieurs mots des textes de lecture fourniront des sujets d'observation, d'élocution et de langage, ainsi que des exercices de dessin, de modelage et de travail manuel."
Préface complète (édition Garnier) : http://ecolereferences.blogspot.com/2011/09/conseils-boscher-lecture-ecriture.html
Demande d'aide : Qui a le livre Boscher couverture verte (illustrations Duchesne) ? Si oui, pouvez-vous vérifier s'il comporte une préface et si elle est identique à celle retranscrite plus haut ?
Il y a de vieilles méthodes de lecture qui proposaient déjà plus de "sens" pour aller vite (même s'il faut écrire tout un bouquin sur le mot "sens").
Cf. Les belles images de Jauffret : http://manuelsanciens.blogspot.com/2012/11/edouard-jauffret-les-belles-images.html
Je viens de lire le message de Coindeparadis : d'accord avec ce qu'elle dit et c'est justement là le problème. Puisqu'il y a des méthodes plus sympas, plus accrocheuses, comportant plus des petites histoires lisibles dès le début, on ne va pas trouver l'énergie de défendre Boscher en montrant qu'il permet d'apprendre efficacement à lire (en ajoutant les leçons de choses, dessins, etc, pour éviter le caractère abstrait et mécanique de la lecture-pas de signifié, cf. passage cité de la préface), même s'il y a peut-être encore plus efficace. Or il faut se méfier : car, si l'on se place du point de vue de Brissiaud (Bosscher = parangon de toutes les méthodes synthétiques) le fait de perdre la place-forte Boscher peut affaiblir la défense de toutes les méthodes alphabétiques.
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- coindeparadisGuide spirituel
J'ai une édition de 1984 avec couverture verte mais illustrée par Garnier. Une préface qui détaille la méthode.
Certains reproches faits au Boscher le sont aussi pour Léo et Léa (phrases sans liens, vocabulaire complexe...). Mais cette dernière méthode a su aussi se moderniser, intégrer des personnages... Ce côté intermédiaire (valeur sûre de la méthode et supports modernes) en fait d'ailleurs son succès.
Certains reproches faits au Boscher le sont aussi pour Léo et Léa (phrases sans liens, vocabulaire complexe...). Mais cette dernière méthode a su aussi se moderniser, intégrer des personnages... Ce côté intermédiaire (valeur sûre de la méthode et supports modernes) en fait d'ailleurs son succès.
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- adelaideaugustaFidèle du forum
De plus, et je l'ai déjà dit, les enfants mis en difficulté après la GS et un début de CP avec des méthodes non alphabétiques paniquent en voyant la densité des textes du Boscher : j'en ai fait plusieurs fois l'expérience.
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- adelaideaugustaFidèle du forum
Même si elle ne plaît pas à tout-le-monde, Léo et Léa reste une valeur sûre.coindeparadis a écrit:J'ai une édition de 1984 avec couverture verte mais illustrée par Garnier. Une préface qui détaille la méthode.
Certains reproches faits au Boscher le sont aussi pour Léo et Léa (phrases sans liens, vocabulaire complexe...). Mais cette dernière méthode a su aussi se moderniser, intégrer des personnages... Ce côté intermédiaire (valeur sûre de la méthode et supports modernes) en fait d'ailleurs son succès.
Ma fille institutrice l'a utilisée en ZEP pendant 4 ans avec succès.
Ayant un CE2 en ZEP et ZUS (zone urbaine sensible) à Grenoble l'année dernière, avec 12 élèves non lecteurs, elle les a récupérés avec Léo et Léa.
Une jeune maîtresse nouvelle dans cette école a été horrifiée par la méthode utilisée (Abracadalire !!!, pour des petits immigrés !!!) et utilise délibérément Léo et Léa.
ps : j'ai l'édition Boscher de 1984, rééditée en 2002.
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- doublecasquetteEnchanteur
En méthode alphabétique à départ synthétique, je me permets de rappeler l'excellent manuel écrit par Muriel Strupiechonski, membre du GRIP, que personnellement je trouve nettement supérieur et à Boscher et à Léo et Léa :
http://www.slecc.fr/CP_lecture2_SLECC.htm
http://www.slecc.fr/CP_lecture2_SLECC.htm
- Spinoza1670Esprit éclairé
Je n'ai pas le premier Léo et Léa, mais le dernier ne comporte des phrases sans liens que dans la page de gauche, je crois. Pour la page de droite, les liens sont au moins sous-entendus. Et le vocabulaire complexe, un tout petit petit petit peu comparé au Boscher. Mais là encore ce sont des impressions persos. Il faudrait que j'analyse en détail.coindeparadis a écrit:J'ai une édition de 1984 avec couverture verte mais illustrée par Garnier. Une préface qui détaille la méthode.
Certains reproches faits au Boscher le sont aussi pour Léo et Léa (phrases sans liens, vocabulaire complexe...). Mais cette dernière méthode a su aussi se moderniser, intégrer des personnages... Ce côté intermédiaire (valeur sûre de la méthode et supports modernes) en fait d'ailleurs son succès.
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Oui, mais comme "Boscher est le parangon des méthodes synthétiques et que ces méthodes produisent des effets catastrophiques en orthographe (et quand ces méthodes étaient employées, 30 % des cp redoublaient etc etc etc)"doublecasquette a écrit:En méthode alphabétique à départ synthétique, je me permets de rappeler l'excellent manuel écrit par Muriel Strupiechonski, membre du GRIP, que personnellement je trouve nettement supérieur et à Boscher et à Léo et Léa :
http://www.slecc.fr/CP_lecture2_SLECC.htm
Pour Brissiaud, et beaucoup d'autres, c'est comme de dire que c'est la meilleure des méthodes de m...
Donc, d'après moi, mais c'est à discuter, la bonne stratégie, c'est de prouver, si c'est possible, que malgré ses défauts, Boscher correctement utilisé (cf. préface) permet d'apprendre correctement à lire et de manière non abrutissante. Alors a fortiori, une méthode ayant les qualités du Boscher plus d'autres qualités supplémentaires s'ajoutant à ces dernières et se composant avec elles (cf. remarques de l'autre fois sur synergie, système) pour produire un apprentissage optimum.
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- BoubousNiveau 6
Ça ne serait pas valable pour les autres méthodes (Gafi, Ratus et autres) ?Spinoza1670 a écrit:Donc, d'après moi, mais c'est à discuter, la bonne stratégie, c'est de prouver, si c'est possible, que malgré ses défauts, Boscher correctement utilisé (cf. préface) permet d'apprendre correctement à lire et de manière non abrutissante.
- VolubilysGrand sage
J'ai utilisé Léo et Léa pendant des années, et si j'avais à nouveau un CP je pense que je la reprendrais.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- coindeparadisGuide spirituel
Il faudrait que je relise cet ouvrage http://www.priceminister.com/offer/buy/6040953/Boutonnet-Rachel-Pourquoi-Et-Comment-J-enseigne-Le-B-A-Ba-Livre.html que je n'ai plus, pour répondre partiellement à ta question.Spinoza1670 a écrit:Oui, mais comme "Boscher est le parangon des méthodes synthétiques et que ces méthodes produisent des effets catastrophiques en orthographe (et quand ces méthodes étaient employées, 30 % des cp redoublaient etc etc etc)"
Pour Brissiaud, et beaucoup d'autres, c'est comme de dire que c'est la meilleure des méthodes de m...
Donc, d'après moi, mais c'est à discuter, la bonne stratégie, c'est de prouver, si c'est possible, que malgré ses défauts, Boscher correctement utilisé (cf. préface) permet d'apprendre correctement à lire et de manière non abrutissante. Alors a fortiori, une méthode ayant les qualités du Boscher plus d'autres qualités supplémentaires s'ajoutant à ces dernières et se composant avec elles (cf. remarques de l'autre fois sur synergie, système) pour produire un apprentissage optimum.
Mais si j'avais totalement le choix de ma méthode, maintenant, je serais tentée par "un Cp avec papyrus" avec le court départ des Alphas préconisé. Parce que, comme la méthode de DC, on a une approche globale de la langue écrite : lecture, écriture, grammaire...
Faut-il défendre à tout prix Boscher (choisi par mauvaise foi justement pour son côté désuet) ? Ou faire connaître d'autres méthodes "domestiques" aux parents (comme l'arbre aux sons) puisque ce sont eux qui sont le contre-pouvoir ?
- Spinoza1670Esprit éclairé
Voici le chapitre consacré à l'apprentissage de la lecture au CP : http://ecolereferences.blogspot.com/2013/11/la-lecture-au-cp-par-rachel-boutonnet.html
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- coindeparadisGuide spirituel
Ce qui me dérange dans son mode opératoire c'est qu'elle fait appel à la mémoire plus qu'à la lecture. C'est elle qui lit en premier, elle fait relire aux meilleurs élèves ... de sorte que les plus mauvais récitent de mémoire. D'ailleurs elle vante dans sa conclusion les vertus du rabâchage. Je lui préfère la multiplicité des exercices et des supports de lecture (merci la page des copines "rue des instits"), car ainsi je suis certaine que l'élève lit vraiment.
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- Spinoza1670Esprit éclairé
Mireille Usséglio, Enseignante spécialisée AIS - Conseillère pédagogique a écrit:La méthode syllabique, une méthode élitiste !
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/lecture_6.aspx
Cette "bonne vieille méthode" aboutissait à 30 % de redoublants au CP, à une époque où la moitié des enfants quittaient l'école sans aucun diplôme…
Il est temps de réfléchir sérieusement. Le code alphabétique définit les relations entre les 26 lettres et les 36 sons de notre langue. C'est déjà un premier problème : 26 / 36 … Il n'y a pas de correspondance terme à terme.
C'est comprendre que pour écrire la syllabe [sã], il faut associer dans le bon ordre les deux sons [s] + [ã]. C'est apprendre et mémoriser qu'il existe de multiples possibilités d'écriture de cette syllabe : Voici les difficultés liées au fonctionnement de notre langue écrite auxquelles les enfants doivent être confrontés pour apprendre à lire et à écrire. C'est là, la réalité linguistique à laquelle personne ne peut échapper. On en mesure la complexité !
Que nous proposent les adeptes de la syllabique ? Selon eux, il faudrait : - Dire dans un 1er temps à l'enfant : "b" et "a" ça fait "ba" et ne lui donner à "lire" que des mots où "ba" se lit [ba].
- Dans un second temps lui dire "b" et "an" ça fait "ban" comme dans bande, ruban…en évitant soigneusement ce jour là, la rencontre avec le mot "banane"…
Autrement dit, ces "pédagogues" nous proposent de construire un apprentissage basé une succession d'affirmations fausses.
Il faut le dire : C'est une méthode élitiste ! Parce que seuls, les enfants qui ont le désir de lire parce qu'ils savent ce que cela va leur apporter, qui ont les compétences langagières ( vocabulaire et syntaxe ) liées à la langue écrite, qui ont la certitude que ce qui est écrit a un sens qu'ils pourront comprendre, seuls ceux-là peuvent tirer profit de l'enseignement incohérent de l’approche syllabique du code grapho-phonique.
Mais n’est-ce pas là, le but des initiateurs de cette campagne ? Il suffit d’aller sur les sites de ces "groupes de pressions indépendants" × ultra conservateurs qui ne cachent même pas leurs objectifs de réformes telles que " faire des classes socialement hétérogènes mais intellectuellement homogènes", ou "supprimer le collège unique" et "créer un examen d'entrée en sixième", ou encore « créer les conditions d’une concurrence ouverte et équitable entre le secteur public et les initiatives privées.
Texte intégral :
http://www.cafe-leblog.net/index.php?2005/12/13/30-l-enseignement-de-la-lecture#co
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Spinoza1670Esprit éclairé
André Ouzoulias, IUFM de Versailles (Rémi Brissiaud, Jacques David) a écrit:
Il est pleinement connu du ministre de l'Education nationale, comme des professionnels de l'enseignement, que la quasi-totalité des enfants en grande difficulté en lecture au-delà du CP ont été instruits selon des méthodes syllabiques. Les difficultés en lecture ne relèvent pas toujours d'une identification malhabile des mots écrits, mais concernent au moins autant la compréhension des textes. La méthode idéovisuelle n'a été pratiquée, à partir de la fin des années 70, que par une toute petite minorité de maîtres et a quasiment disparu du paysage pédagogique. «la méthode syllabique pure» de M. Boscher n'avait pas la magie que lui prêtent ses partisans : à l'apogée de sa diffusion, au milieu des années 1960, plus de 30 % des enfants redoublaient le CP ! C'est également l'époque du «boum de la dyslexie».
Texte intégral : Libération 15/01/2006
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