- CeladonDemi-dieu
En tout cas en primaire, on l'analyse ainsi, Grenouille. Ce qui n'est sémantiquement pas très satisfaisant : elle = souffrir ?
- yphrogEsprit éclairé
oui, plutôt un prédicat? Martinet et ses fonctions.
She seems to be suffering.
*She seems to suffer.
She seems to suffer most when X
She seems to be suffering.
*She seems to suffer.
She seems to suffer most when X
- camomilllesNiveau 3
Du coup, comment analyser "s'il en est ainsi" si ce n'est aucun des deux...? Comme une expression figée ?
- User17706Bon génie
My two cents: il y a déjà deux façons (sémantiquement) de comprendre une phrase telle que celle-ci.xphrog a écrit:oui, plutôt un prédicat? Martinet et ses fonctions.
She seems to be suffering.
*She seems to suffer.
She seems to suffer most when X
1. [J'affirme qu']elle souffre [mais je peux me tromper].
2. [J'affirme qu']elle [présente indubitablement l'apparence de quelqu'un qui] souffre.
Conséquences de cette ambiguïté? colossales. À perte de vue !
- yphrogEsprit éclairé
camomillles a écrit:Du coup, comment analyser "s'il en est ainsi" si ce n'est aucun des deux...? Comme une expression figée ?
excuse-moi de ma réaction intempestive d'hier soir. (je comprends tout simplement pas le présentatif1... )
S'il en est ainsi = dans ce cas, si c'est comme ça, si oui, si tel est le cas, (if so, if that's the way it is)... n'est-ce pas?
Aux experts de la grammaire française à t'aider, I'm out of my league
1 j'ai regardé un peu dans Riegel ce soir, où il présente le "présentatif" comme nous on présente l'existentiel. J'ai vérifié dans Huddlestone (ma grammaire préférée d'anglais) et là "presentative content clauses" sont les propositions introduites par There + V (autre que be)
e.g. There came three ships. There arose such a clatter... (les deux viennent des Christmas carols )
pas si loin des structures impersonnelles comme il en est arrivé plusieurs. il en reste trois.
mais avec un ADV // proform comme "ainsi"?
- V.MarchaisEmpereur
Je ne suis pas experte, et moi aussi, le présentatif, ça m'a toujours paru un peu court, comme analyse.
C'est sûr que dans la présentation au sens strict, être commute difficilement avec autre chose. C'est mon père.
OK.
J'ai du mal à comprendre pourquoi, du jour au lendemain, on a récusé l'analyse fort simple : pronom démonstratif sujet, verbe d'état, attribut du sujet.
Bon, j'ai appris ma leçon, comme toute bonne étudiante, je suis capable de la réciter, mais sans grande conviction.
S'il en est ainsi n'est pas aussi dépendant du verbe être qu'un présentatif. On dit aussi couramment : il en va ainsi (on s'en fiche, du "si", finalement, dans cette analyse).
Il en est ainsi est une tournure impersonnelle, où "il" ne désigne rien ni personne, se contentant d'occuper la place, nécessaire en français, de sujet grammatical.
Mais on a certainement inventé depuis des choses beaucoup plus compliquées.
C'est sûr que dans la présentation au sens strict, être commute difficilement avec autre chose. C'est mon père.
OK.
J'ai du mal à comprendre pourquoi, du jour au lendemain, on a récusé l'analyse fort simple : pronom démonstratif sujet, verbe d'état, attribut du sujet.
Bon, j'ai appris ma leçon, comme toute bonne étudiante, je suis capable de la réciter, mais sans grande conviction.
S'il en est ainsi n'est pas aussi dépendant du verbe être qu'un présentatif. On dit aussi couramment : il en va ainsi (on s'en fiche, du "si", finalement, dans cette analyse).
Il en est ainsi est une tournure impersonnelle, où "il" ne désigne rien ni personne, se contentant d'occuper la place, nécessaire en français, de sujet grammatical.
Mais on a certainement inventé depuis des choses beaucoup plus compliquées.
- yphrogEsprit éclairé
Chez Riegel c'est un fourre-tout.... Le voici, le voilà, ok, pourquoi pas.
Mais il y a = there is = existentiel (pour moi) pas un présentatif.
logiquement, la phrase est effectivement analysable par les quantificateurs existentiels
Mais il y a = there is = existentiel (pour moi) pas un présentatif.
logiquement, la phrase est effectivement analysable par les quantificateurs existentiels
- Il existe une manière/prédicat X (ainsi) qui permet d'identifier un membre d'un ensemble potentiellement non-vide d'élements Z (en ?).
- Il existe un Y (il, qui
n'est pasne me semblait pas être tout à fait non-référentiel comme sujet) qui fait partie de l'ensemble Z
- Panta RheiExpert
Comme je t'adore "la grenouille"... on se connait déjà sur FB et Agreg'ink!
Mais comme "entre linguistes" j'ai toujours A-DO-RE tes explications... même s'il faut dire que ce n'est pas souvent du 101!
Quelle chance pour ce forum de t'avoir pour la linguistique!
Et j'ai "kept me fingers crossed for yer inspectiOn as well!"
Mais comme "entre linguistes" j'ai toujours A-DO-RE tes explications... même s'il faut dire que ce n'est pas souvent du 101!
Quelle chance pour ce forum de t'avoir pour la linguistique!
Et j'ai "kept me fingers crossed for yer inspectiOn as well!"
- yphrogEsprit éclairé
comme nous sommes chanceux d'avoir tout le gang ici! Je ne suis pas à la cheville de certain(e)s sur le forum. (nom, retraitée, the black adder, etc. et sans doute 1000 qui parle(nt) peu ou pas... j'aime mouiller les nageoires, c'est tout )
Le vrai trésor c'est les gens qui posent les bonnes questions ...
car personne ne répond aux miennes (les 2 y) (préposition) (Windows grammar)
- yphrogEsprit éclairé
V.Marchais a écrit: il en va ainsi
ainsi = attribut du sujet = complément obligatoire de manière? = and so it goes =
edit: ou ainsi = sujet réel. plutôt.
oui, camomillles, perso je vois être comme copule dans "il en est ainsi", même si je crois que d'autres (comme Kant) arguent que l'existence est en lui-même un prédicat. (si je dis une bêtise concernant Kant, merci de me corriger PY / JPhMM). Je me souviens vaguement d'une histoire d'un chien existant étant bien plus effrayant qu'un chien qui serait simplement sujet de discussion entre ceusses qui les empileraient sur la tête d'un épingle, peu importe à quel point les dents du chien discursif seraient aiguisées. (CR Pure, je crois)
- camomilllesNiveau 3
Si je résume^^ "ainsi" serait donc un attribut du sujet "il" impersonnel ? Il aurait presque un fonctionnement adjectival ?
- User17706Bon génie
Critique de la raison pure en effet.xphrog a écrit: d'autres (comme Kant) arguent que l'existence est en lui-même un prédicat. (si je dis une bêtise concernant Kant, merci de me corriger PY / JPhMM). Je me souviens vaguement d'une histoire d'un chien existant étant bien plus effrayant qu'un chien qui serait simplement sujet de discussion entre ceusses qui les empileraient sur la tête d'un épingle, peu importe à quel point les dents du chien discursif seraient aiguisées. (CR Pure, je crois)
L'existence est un prédicat; quand tu dis «les licornes existent», tu prétends dire quelque chose sur les licornes (à savoir qu'on peut les rencontrer dans le monde). Mais ce n'est pas un prédicat réel: c'est du même objet (de la même res) que l'un dit qu'il existe et l'autre qu'il n'existe pas. L'existence n'est pas, en ce sens, une propriété qui s'ajoute à d'autres pour caractériser une autre chose ou par exemple une sous-espèce (alors que si tu parles des «chats noirs», tu parles d'autre chose que si tu parles des «chats»). Moyennant un exemple un peu bancal, voilà en gros ce qu'entend Kant par là. Quand tu dis d'une chose qu'elle existe, tu ne lui ajoutes pas une propriété (un prédicat réel), mais tu la «poses» dans le monde avec toutes ses propriétés.
- libelia2Niveau 5
Bonjour,
Un élève m'a demandé quelle est la fonction de "bio" dans "je mange bio". J'ai misérablement répondu que c'est un adjectif utilisé comme adverbe (complément circ de manière...) mais en fait ça ressemble plutôt à un adjectif utilisé comme nom avec comme fonction COD... non?
Un élève m'a demandé quelle est la fonction de "bio" dans "je mange bio". J'ai misérablement répondu que c'est un adjectif utilisé comme adverbe (complément circ de manière...) mais en fait ça ressemble plutôt à un adjectif utilisé comme nom avec comme fonction COD... non?
- User17706Bon génie
@libelia2 : il me semble que ta réponse «misérable» est au contraire impeccable.
- retraitéeDoyen
Pour moi aussi, adjectif utilisé comme adverbe de manière (= de manière biologique), c'est comme "Il parle fort, il chante faux. Ici, les "adjectifs" ne s'accordent pas (elle parle *forte), ils sont devenus adverbes.
- User17706Bon génie
Je crois saisir ce qui te gêne: dire qu'on mange bio, c'est dire quelque chose sur ce que l'on mange plutôt que quelque chose sur la manière dont on mange ce qu'on mange. Mais ce n'est pas grave, en tout cas pas ici: cf. «je mange sain». («Je m'alimente sainement.») «Manger» est, je crois, pris intransitivement ici. «Il faut que vous mangiez!»libelia2 a écrit: Un élève m'a demandé quelle est la fonction de "bio" dans "je mange bio". J'ai misérablement répondu que c'est un adjectif utilisé comme adverbe (complément circ de manière...) mais en fait ça ressemble plutôt à un adjectif utilisé comme nom avec comme fonction COD... non?
- libelia2Niveau 5
Merci pour vos réponses!
Alors je ne m'en étais pas si mal tirée!!!
Alors je ne m'en étais pas si mal tirée!!!
- yphrogEsprit éclairé
Tout à fait.
Souvent changer le temps du verbe aide à y voir plus clair.
1. J'ai mangé bio *et des produits traités.
2. J'ai mangé des produits bio et des produits traités.
1 et 2 ont des implicatures différentes... le fait que l'adjectif soit substantivé est peut-être à l'origine de cet usage adverbial? C'est tentant de classer "bio" comme NP (groupe nominal), tout de même. (J'ai mangé bio = Je n'ai mangé que des produits bio. )
Je n'arrivais pas à décider hier soir, mais en effet je trouve que ta réponse était apte, tout comme ton questionnement après...
je dirais donc classe= adj / NP, fonction = argument du verbe manger (transitif).
et non, ce n'est pas que pour rustler pauvre Yorick's jimmies
Souvent changer le temps du verbe aide à y voir plus clair.
1. J'ai mangé bio *et des produits traités.
2. J'ai mangé des produits bio et des produits traités.
1 et 2 ont des implicatures différentes... le fait que l'adjectif soit substantivé est peut-être à l'origine de cet usage adverbial? C'est tentant de classer "bio" comme NP (groupe nominal), tout de même. (J'ai mangé bio = Je n'ai mangé que des produits bio. )
Je n'arrivais pas à décider hier soir, mais en effet je trouve que ta réponse était apte, tout comme ton questionnement après...
je dirais donc classe= adj / NP, fonction = argument du verbe manger (transitif).
et non, ce n'est pas que pour rustler pauvre Yorick's jimmies
- babetteNeoprof expérimenté
petit doute orthographique: comment accordez-vous le participé passé trouvé dans la phrase suivante? :
J'adore les champignons: on en a trouv......... ce matin dans le bois.
Merci à ceux qui pourront m'aider!
J'adore les champignons: on en a trouv......... ce matin dans le bois.
Merci à ceux qui pourront m'aider!
_________________
« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- DerborenceModérateur
Pas d'accord à cause de "en".
Trouvé.
Trouvé.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- DerborenceModérateur
Quand le participe passé est employé avec l’auxiliaire AVOIR, il s’accorde avec le COD si ce dernier est placé avant l’auxiliaire.
Mais quand le pronom complément est EN, il n’y a pas d’accord.
Ex : Des invitations, j’en ai parfois refusé.
Mais quand le pronom complément est EN, il n’y a pas d’accord.
Ex : Des invitations, j’en ai parfois refusé.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- babetteNeoprof expérimenté
Merci pour ta réponse rapide!
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« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- OudemiaBon génie
On se souvient mieux de l'exemple si la différence est aussi orale :Derborence a écrit:Quand le participe passé est employé avec l’auxiliaire AVOIR, il s’accorde avec le COD si ce dernier est placé avant l’auxiliaire.
Mais quand le pronom complément est EN, il n’y a pas d’accord.
Ex : Des invitations, j’en ai parfois refusé.
Des bêtises, j'en ai souvent dit - Les bêtises que j'ai dites.
- retraitéeDoyen
Derborence a écrit:Quand le participe passé est employé avec l’auxiliaire AVOIR, il s’accorde avec le COD si ce dernier est placé avant l’auxiliaire.
Mais quand le pronom complément est EN, il n’y a pas d’accord.
Ex : Des invitations, j’en ai parfois refusé.
Je crois qu'il y a une tolérance, mais je ne la tolère pas !
- CarabasVénérable
Tolérance avec adverbe de quantité + en : Des bêtises, combien en ai-je dites!retraitée a écrit:Derborence a écrit:Quand le participe passé est employé avec l’auxiliaire AVOIR, il s’accorde avec le COD si ce dernier est placé avant l’auxiliaire.
Mais quand le pronom complément est EN, il n’y a pas d’accord.
Ex : Des invitations, j’en ai parfois refusé.
Je crois qu'il y a une tolérance, mais je ne la tolère pas !
Mais bon, ça complique plutôt qu'autre chose.
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Terry Pratchett
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