- V.MarchaisEmpereur
Ce n'est pas toujours évident de trancher. On peut le dire aux élèves.
Les trucs quelques/un peu de ou un/une marchent plutôt bien.
On boit de l'eau / un peu d'eau, pas une eau.
On mange des céréales, un peu de céréales, quelques céréales, pas une céréale, sauf à grignoter ou à vouloir enquiquiner son prof de grammaire.
Peut-être l'exemple des céréales sera-t-il le plus parlant.
De toute façon, tu peux l'expliquer aux élèves, ce n'est pas très difficile à comprendre, l'article indéfini pluriel est, au départ, un partitif. Justement, parce qu'on ne précise pas la quantité prélevée sur le tout.
Je veux des fraises, c'est : Je veux un peu de toutes les fraises qu'il y a.C'est le même mot, en fait, historiquement parlant. Cela explique qu'il soit souvent difficile de trancher.
Ici, est-ce qu'on considère qu'on mange quelques fraises, un pluriel sans précision de la quantité exacte, ou un peu fraises, sans s'occuper du tout de compter ? À la base, dans la langue, c'est la même chose, et on comprend pourquoi.
Les trucs quelques/un peu de ou un/une marchent plutôt bien.
On boit de l'eau / un peu d'eau, pas une eau.
On mange des céréales, un peu de céréales, quelques céréales, pas une céréale, sauf à grignoter ou à vouloir enquiquiner son prof de grammaire.
Peut-être l'exemple des céréales sera-t-il le plus parlant.
De toute façon, tu peux l'expliquer aux élèves, ce n'est pas très difficile à comprendre, l'article indéfini pluriel est, au départ, un partitif. Justement, parce qu'on ne précise pas la quantité prélevée sur le tout.
Je veux des fraises, c'est : Je veux un peu de toutes les fraises qu'il y a.C'est le même mot, en fait, historiquement parlant. Cela explique qu'il soit souvent difficile de trancher.
Ici, est-ce qu'on considère qu'on mange quelques fraises, un pluriel sans précision de la quantité exacte, ou un peu fraises, sans s'occuper du tout de compter ? À la base, dans la langue, c'est la même chose, et on comprend pourquoi.
- charlygpNiveau 9
Bonjour à tous,
je dois réaliser un commentaire de texte pour la fac mais je me heurte à un problème de grammaire...
Pouvez-vous m'éclairer sur la fonction "d'amasser", dans :
"Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée !
Les tumultes du cœur, comme ceux de la mer,
Ne sauraient empêcher ta robe nuancée
D'amasser les couleurs qui doivent te former."
J'hésite entre un COS, un CDN ou un attribut du COD...
je dois réaliser un commentaire de texte pour la fac mais je me heurte à un problème de grammaire...
Pouvez-vous m'éclairer sur la fonction "d'amasser", dans :
"Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée !
Les tumultes du cœur, comme ceux de la mer,
Ne sauraient empêcher ta robe nuancée
D'amasser les couleurs qui doivent te former."
(Vigny, La Maison du Berger)
J'hésite entre un COS, un CDN ou un attribut du COD...
- V.MarchaisEmpereur
Bonsoir Carlygp.
Empêcher est un verbe à double construction. On dit : empêcher qqn de faire qqch, soit COD + COS.
d'amasser est donc ici le COS.
Pour raisonner, commence par voir à qui "s'accroche" le mot.
Tu ne peux pas dire : ta robe d'amasser : ce n'est pas un CDN.
C'est empêcher d'amasser. D'amasser complète le verbe empêcher.
Empêcher est un verbe à double construction. On dit : empêcher qqn de faire qqch, soit COD + COS.
d'amasser est donc ici le COS.
Pour raisonner, commence par voir à qui "s'accroche" le mot.
Tu ne peux pas dire : ta robe d'amasser : ce n'est pas un CDN.
C'est empêcher d'amasser. D'amasser complète le verbe empêcher.
- charlygpNiveau 9
Merci V.Marchais Tu me sauves la vie !!!
Je retourne travailler ! :aad:
Je retourne travailler ! :aad:
- yphrogEsprit éclairé
une réponse plus sémantique ou casuelle
empêcher de est un verbe privatif, l'amassage est la "privation" dont il s'agit.
ce qui se nominalise en -ing en certaines globisches...
prevent SO from (doing) STH
empêcher de est un verbe privatif, l'amassage est la "privation" dont il s'agit.
ce qui se nominalise en -ing en certaines globisches...
prevent SO from (doing) STH
- AmaliahEmpereur
Merci Véronique pour ta réponse sur les partitifs. Je n'avais jamais pensé à dire "un peu de / quelques".
Cela dit, c'était un grand moment de solitude ce matin : une 4e très faible mais adorable dans laquelle personne ne comprenait rien. Ils arrivent tout juste avec la leçon à reconnaître les définis et les indéfinis alors dès qu'il s'agit de formes comme "du" ou "des"...
Cela dit, c'était un grand moment de solitude ce matin : une 4e très faible mais adorable dans laquelle personne ne comprenait rien. Ils arrivent tout juste avec la leçon à reconnaître les définis et les indéfinis alors dès qu'il s'agit de formes comme "du" ou "des"...
- CarabasVénérable
Dans "il est question de cela", comment analysez-vous "de cela"? Je dirais simplement "complément du nom "question", mais quel est le sujet réel de cette phrase?
Merci.
Merci.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- yphrogEsprit éclairé
question de mieux comprendre de quoi il est question... qu'est-ce qu'un sujet réel?
si j'ai bien compris... cela doit être le sujet réel, ce qui fait qu'il ne peut pas être CDN.
Curieux de lire les réponses des francophones natifs...
It's a question of culture... it's all about culture...
si j'ai bien compris... cela doit être le sujet réel, ce qui fait qu'il ne peut pas être CDN.
Curieux de lire les réponses des francophones natifs...
It's a question of culture... it's all about culture...
- User5899Demi-dieu
Coucou ma grenouille
Si vous dites It's raining cats and dogs, "it" ne désigne personne. Ce qui tombe, ce sont des chats et des chiens. Qui sont le vrai sujet, mais pas le sujet syntaxique.
Si vous dites It's raining cats and dogs, "it" ne désigne personne. Ce qui tombe, ce sont des chats et des chiens. Qui sont le vrai sujet, mais pas le sujet syntaxique.
- V.MarchaisEmpereur
"Question de cela", comme ça, ex nihilo, ça me fait bizarre.
Pourtant, un nom et son complément forment un groupe censément cohérent.
J'analyserais "être question de" comme une locution verbale signifiant "parler de" et donc "de cela" comme un COI.
Pourtant, un nom et son complément forment un groupe censément cohérent.
J'analyserais "être question de" comme une locution verbale signifiant "parler de" et donc "de cela" comme un COI.
- retraitéeDoyen
C'est ce que j'allais dire!
ëtre question, locution verbale.
Mais trouve-t-on des COI dans les tournures impersonnelles, là est ma question.
Ne peut-on, en fait, considérer question comme une sorte d'attribut , auquel cas, on aurait affaire à un sujet réel, comme dans "Il est impossible de venir", où la transformation donne "Venir est impossible"?
Je suis mal réveillée ce matin, et je dis p-ê une c....rie!
ëtre question, locution verbale.
Mais trouve-t-on des COI dans les tournures impersonnelles, là est ma question.
Ne peut-on, en fait, considérer question comme une sorte d'attribut , auquel cas, on aurait affaire à un sujet réel, comme dans "Il est impossible de venir", où la transformation donne "Venir est impossible"?
Je suis mal réveillée ce matin, et je dis p-ê une c....rie!
- yphrogEsprit éclairé
hier soir j'avais un peu (trop ) regarder les occurences que google me retournait pour
J'ai trouvé (sans surprise vous me direz ) un assez grand nombre de sujets réels assez lourds, e.g.
"il était question de faire voir que toute puissance doit être soumise à la loi", ce qui me faisait penser à la phrase à construction impersonnelle avec adjectif du type cité par retraitée.
Il est difficile à accepter ce que les spécialistes vont vous faire supporter pour votre plus grand bien.
Mais en effet, contrairement aux constructions avec adjectif, le sujet réel ne semble pouvoir jamais être en position canonique avec (question de / histoire de) sans ajouter un adjectif et un article:
Faire voir que tout puissance doit être soumise à la loi était (pour qui?) la question primordiale.
Comme souvent, Carabas, question cher* peu évident et . Merci de vos lumières Cripure, Véronique et Retraitée!
p.s. Y a-t-il un mot de jargon comme "end weight" ou "Heavy NP shift" en grammaire française pour les sujets lourds qui gravitent vers la fin de phrase pour facilité la compréhension?
*cher utilisé comme *fort / *très est-ce un truc confiné à mon ITEP ou c'est une nouveauté plus répandue?
- où il est question de
- il était (juste) question de (faire)
J'ai trouvé (sans surprise vous me direz ) un assez grand nombre de sujets réels assez lourds, e.g.
"il était question de faire voir que toute puissance doit être soumise à la loi", ce qui me faisait penser à la phrase à construction impersonnelle avec adjectif du type cité par retraitée.
Il est difficile à accepter ce que les spécialistes vont vous faire supporter pour votre plus grand bien.
Mais en effet, contrairement aux constructions avec adjectif, le sujet réel ne semble pouvoir jamais être en position canonique avec (question de / histoire de) sans ajouter un adjectif et un article:
Faire voir que tout puissance doit être soumise à la loi était (pour qui?) la question primordiale.
Comme souvent, Carabas, question cher* peu évident et . Merci de vos lumières Cripure, Véronique et Retraitée!
p.s. Y a-t-il un mot de jargon comme "end weight" ou "Heavy NP shift" en grammaire française pour les sujets lourds qui gravitent vers la fin de phrase pour facilité la compréhension?
*cher utilisé comme *fort / *très est-ce un truc confiné à mon ITEP ou c'est une nouveauté plus répandue?
- malo21Niveau 10
j'avais posté au mauvais endroit....
Il est tout pour moi: fonction de "pour moi"? merci d'avance!
Il est tout pour moi: fonction de "pour moi"? merci d'avance!
- CelebornEsprit sacré
Complément Circonstanciel de…
Ensuite, faut trouver la circonstance.
Dans la liste de mon Grevisse, celui qui semble correspondre est « complément circonstanciel de relativité » !
Ensuite, faut trouver la circonstance.
Dans la liste de mon Grevisse, celui qui semble correspondre est « complément circonstanciel de relativité » !
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- malo21Niveau 10
Merci Celeborn! nous voilà bien!!! pas étonnant que je ne trouvais pas!!!
- yphrogEsprit éclairé
la syntaxe dépend peut-être du contexte / intonation.
Pour moi, il est tout.
ou
il est tout pour moi ?
Pour moi, il est tout.
ou
il est tout pour moi ?
- CarabasVénérable
Une nouvelle question :
Considérez-vous "en retard" dans "j'arrive en retard" comme une locution adverbiale, CC manière ou comme un GN attribut du sujet?
D'avance merci...
Considérez-vous "en retard" dans "j'arrive en retard" comme une locution adverbiale, CC manière ou comme un GN attribut du sujet?
D'avance merci...
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Terry Pratchett
- IphigénieProphète
pour moi attribut du sujet, certes non
les deux autres oui.(enfin CC de temps plutôt que de manière)
les deux autres oui.(enfin CC de temps plutôt que de manière)
- CarabasVénérable
Pour moi, l'idée était "j'arrive en étant en retard", sachant que "arriver" peut être occasionnellement attributif. Ex : j'arrive fatiguée. Mais comme je m'interroge sur la nature de "en retard" (loc adverbiale ou GN?) je m'interroge aussi sur sa fonction...
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- User5899Demi-dieu
Dans "j'arrive fatiguée", je ne parviens pas à voir "fatiguée" autrement qu'attribut du sujet via un "étant" non exprimé.Carabas a écrit:Pour moi, l'idée était "j'arrive en étant en retard", sachant que "arriver" peut être occasionnellement attributif. Ex : j'arrive fatiguée. Mais comme je m'interroge sur la nature de "en retard" (loc adverbiale ou GN?) je m'interroge aussi sur sa fonction...
- toubyExpert
Petite question :
Dans Carmen, le poème de Gautier : "sur sa nuque d'ambre fauve se tord un énorme chignon, qui, dénoué, fait dans l'alcôve, une mante à son corps mignon"
Dénoué est-il bien une apposition ?
Et question bête : quelle est la différence entre une épithète détachée et une apposition ? (Y en a-t-il une ?)
Dans Carmen, le poème de Gautier : "sur sa nuque d'ambre fauve se tord un énorme chignon, qui, dénoué, fait dans l'alcôve, une mante à son corps mignon"
Dénoué est-il bien une apposition ?
Et question bête : quelle est la différence entre une épithète détachée et une apposition ? (Y en a-t-il une ?)
- User5899Demi-dieu
Pour ma génération, nontouby a écrit:Petite question :
Dans Carmen, le poème de Gautier : "sur sa nuque d'ambre fauve se tord un énorme chignon, qui, dénoué, fait dans l'alcôve, une mante à son corps mignon"
Dénoué est-il bien une apposition ?
Et question bête : quelle est la différence entre une épithète détachée et une apposition ? (Y en a-t-il une ?)
- dandelionVénérable
Ou comment aimer ses rides (because it was worth it!)Cripure a écrit:Pour ma génération, nontouby a écrit:Petite question :
Dans Carmen, le poème de Gautier : "sur sa nuque d'ambre fauve se tord un énorme chignon, qui, dénoué, fait dans l'alcôve, une mante à son corps mignon"
Dénoué est-il bien une apposition ?
Et question bête : quelle est la différence entre une épithète détachée et une apposition ? (Y en a-t-il une ?)
- CarabasVénérable
On considère que la nature de l'épithète détachée est nécessairement adjectif, tandis que celle de l'apposition est nom ou GN. Mais maintenant, je crois qu'on s'en fiche à nouveau.touby a écrit:Et pour la mienne ?
Nouvelle question :
Pourquoi dit-on "tous ces gens", "quels gens" mais "certaines gens"? Pas de réponse dans Grevisse et je me pose la question. L'accord avec "gens", c'est la fête...
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