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- alprechac2Expert
J'ai un trou : comment appelle-t-on le "ô" (comme dans "O temps ...") ? est-ce qu'il appartient à une classe grammaticale ?
- alprechac2Expert
V.Marchais a écrit:Le o vocatif fait partie des interjections.
Merci ! je me demandais en effet si c'en était une.
- KalliopéNiveau 8
Je n'ai pas su répondre précisément à la question d'une collègue: comment expliquer aux élèves la différence entre "Des rumeurs courent dans la classe" et "Il court des rumeurs dans la classe"?
Je dirais que la seconde phrase, qui recourt à la forme impersonnelle du verbe, laisse justement davantage planer le doute quant à la personne qui a lancé ces rumeurs, mais je ne suis pas du tout convaincue que ce soit clair pour les élèves... parce que ça ne l'est pas pour moi, c'est plus une intuition en fait!
Qu'en pensez-vous?
Je dirais que la seconde phrase, qui recourt à la forme impersonnelle du verbe, laisse justement davantage planer le doute quant à la personne qui a lancé ces rumeurs, mais je ne suis pas du tout convaincue que ce soit clair pour les élèves... parce que ça ne l'est pas pour moi, c'est plus une intuition en fait!
Qu'en pensez-vous?
- V.MarchaisEmpereur
En fait, avec la tournure impersonnelle, comme avec la tournure passive ou d'autres choix stylistiques, ce qui change, c'est ce que tu mets en thème et en propos dans la phrase.
Quand tu écris :
Des rumeurs courent,
des rumeurs, c'est le thème de ta phrase. C'est ce que tu poses en déjà-là, ce sur quoi tu vas apporter des infos : ces rumeurs, elles vont bon train, par exemple.
Quand tu écris :
Il court des rumeurs,
des rumeurs se retrouve en position de propos. La tournure impersonnelle crée un effet d'attente, de révélation plus forte. Cela met en valeur l'événement dont il est question.
Avec les élèves, je n'entre pas dans ces considérations sur thème et propos, mais je parle de mise en valeur de certains mots, comme à chaque fois que l'on modifie l'ordre canonique - et donc non signifiant - sujet, verbe, CO.
Quand tu écris :
Des rumeurs courent,
des rumeurs, c'est le thème de ta phrase. C'est ce que tu poses en déjà-là, ce sur quoi tu vas apporter des infos : ces rumeurs, elles vont bon train, par exemple.
Quand tu écris :
Il court des rumeurs,
des rumeurs se retrouve en position de propos. La tournure impersonnelle crée un effet d'attente, de révélation plus forte. Cela met en valeur l'événement dont il est question.
Avec les élèves, je n'entre pas dans ces considérations sur thème et propos, mais je parle de mise en valeur de certains mots, comme à chaque fois que l'on modifie l'ordre canonique - et donc non signifiant - sujet, verbe, CO.
- KalliopéNiveau 8
Merci Véronique!
Du coup, mon intuition n'était pas totalement fausse: si la tournure impersonnelle crée un effet d'attente, et met en valeur les rumeurs, elle donne aussi l'impression que les rumeurs sont partout, qu'elles viennent de n'importe qui, non?
En tout cas, j'ai une explication claire et grammaticale maintenant (même si je ne me risquerai pas à parler de "thème" et "propos" aux élèves!).
Du coup, mon intuition n'était pas totalement fausse: si la tournure impersonnelle crée un effet d'attente, et met en valeur les rumeurs, elle donne aussi l'impression que les rumeurs sont partout, qu'elles viennent de n'importe qui, non?
En tout cas, j'ai une explication claire et grammaticale maintenant (même si je ne me risquerai pas à parler de "thème" et "propos" aux élèves!).
- LefterisEsprit sacré
Je partage la même analyse, et je procède aussi par remplacement . Mais pour la terminologie, j'ai entendu parler de "complémenteur" quand il s'agit de de + inf et dans je ne sais plus quelle grammaire que j'ai (flemme de chercher, là ..) . On se paume dans les diverses terminologiesV.Marchais a écrit:Doctor who, mets un pronom à la place : pas de préposition.
Je me souviens de cela : COI.
J'apprends cela : COD.
à est ici "béquille de l'infinitif" comme "de" l'est souventes fois.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- V.MarchaisEmpereur
De toute façon, aux élèves, on ne dira ni béquille, ni complémenteur. Alors c'est pas grave.
- yphrogEsprit éclairé
Je reste sur ma proposition de "jongleur" pour que, à, de.
En termes de théorie, parce qu'ils sont functional heads, incolores, vides de sens, peut-être même pourvu d'un "feature cluster" (conglomérat de traits) -- qui pourrait commander des accord(illon)s grammaticaux (de temps, d'aspect, de genre, de cas.... ). Souvent on ne sait pas dans quel sens ils jonglent.
En termes de pédagogie, parce que cela a la mérite d'être bien plus "palpable" et "valorisant" que "bequille" ou "complémenteur". Cela permet le rapprochement avec "con-junction", "ad-junction", "sub-junction" plus tard... (et copula, une fois que tout le monde est majeur et consentant :lol:)... (maybe I can commission an animation from speakyplanet :ack: )
Le traitement de la tournure impersonelle (il lui arrive des petits bonheurs) comme thématisation / topicalisation (ang.) est intéressant, merci Véronique.
En termes de théorie, parce qu'ils sont functional heads, incolores, vides de sens, peut-être même pourvu d'un "feature cluster" (conglomérat de traits) -- qui pourrait commander des accord(illon)s grammaticaux (de temps, d'aspect, de genre, de cas.... ). Souvent on ne sait pas dans quel sens ils jonglent.
En termes de pédagogie, parce que cela a la mérite d'être bien plus "palpable" et "valorisant" que "bequille" ou "complémenteur". Cela permet le rapprochement avec "con-junction", "ad-junction", "sub-junction" plus tard... (et copula, une fois que tout le monde est majeur et consentant :lol:)... (maybe I can commission an animation from speakyplanet :ack: )
Le traitement de la tournure impersonelle (il lui arrive des petits bonheurs) comme thématisation / topicalisation (ang.) est intéressant, merci Véronique.
- AmaliahEmpereur
Une nouvelle question bête : j'ai toujours fait la différence entre enjambement et rejet. Pour moi, un enjambement, c'est quand la proposition commencée dans un vers 1 se termine en fin de vers 2 et le rejet quand le dernier élément d'une proposition est rejeté en début de vers 2.
Mais voilà que je tombe sur des manuels qui parlent d'enjambement même quand il s'agit d'un rejet.
Oups...
Mais voilà que je tombe sur des manuels qui parlent d'enjambement même quand il s'agit d'un rejet.
Oups...
- LédisséEsprit sacré
Peut-être ont-ils voulu simplifier les choses en réunissant les deux sous l'étiquette "débordement du vers 1 sur le vers 2"... parlent-ils de rejet, ces manuels ? (et de contre-rejet ?)
Sinon, je donne les mêmes définitions que toi.
Sinon, je donne les mêmes définitions que toi.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- V.MarchaisEmpereur
J'admets très clairement que TDL fait partie des manuels qui ne font pas la différence. Parce qu'il s'adresse à des collégiens qui ont déjà bien du mal à intégrer la disposition des rimes, les noms des principales formes poétiques, de quelques effets très différents comme allitération, antithèse, anaphore, sans leur farcir le crâne avec des notions très proches. Je laisse aux collègues de lycée le soin d'affiner ensuite.
- AmaliahEmpereur
Ok pour la simplification, mais vous me confirmez que normalement on ne parle pas d'enjambement quand il s'agit d'un rejet?
- retraitéeDoyen
Pour moi, il y a enjambement dès lors que la phrase ou la proposition est à cheval sur deux vers.
Le rejet, c'est le morceau de phrase court qui se trouve au début du 2e vers.
Inversement, quand la phrase commence à la fin du vers 1 et se poursuit sur tout le vers 2, le morceau "court" du vers 1 s'appelle un contre-rejet.
Mais je me trompe p-ê.
Le rejet, c'est le morceau de phrase court qui se trouve au début du 2e vers.
Inversement, quand la phrase commence à la fin du vers 1 et se poursuit sur tout le vers 2, le morceau "court" du vers 1 s'appelle un contre-rejet.
Mais je me trompe p-ê.
- User5899Demi-dieu
Un enjambement est un rejet qui s'étend sur au moins un demi vers, pour aller vite.Amaliah a écrit:Ok pour la simplification, mais vous me confirmez que normalement on ne parle pas d'enjambement quand il s'agit d'un rejet?
- OudemiaBon génie
retraitée a écrit:Pour moi, il y a enjambement dès lors que la phrase ou la proposition est à cheval sur deux vers.
Le rejet, c'est le morceau de phrase court qui se trouve au début du 2e vers.
Inversement, quand la phrase commence à la fin du vers 1 et se poursuit sur tout le vers 2, le morceau "court" du vers 1 s'appelle un contre-rejet.
Mais je me trompe p-ê.
L'enjambement c'est le fait de déborder (et en collège je m'arrête là), le rejet et le contre-rejet sont les parties de vers en cause.
- JennyMédiateur
Un avis sur "puis" comme conjonction de coordination ?
https://www.neoprofs.org/t59108p240-j-hallucine-boulot
https://www.neoprofs.org/t59108p240-j-hallucine-boulot
- V.MarchaisEmpereur
Jenny a écrit:Un avis sur "puis" comme conjonction de coordination ?
https://www.neoprofs.org/t59108p240-j-hallucine-boulot
Jenny, ouvre un dictionnaire : puis est un adverbe et rien d'autre.
- yphrogEsprit éclairé
Sois clémente avec le/la collègue quand même. Un adverbe de liaison n'est pas à des années lumières d'une conjonction non plus: cf. then / than; denn / dann (je crois, les germanistes infirmeront peut-être).
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