- Nom d'utilisateurNiveau 10
doctor who a écrit:Bien sûr.
Et le "mien", c'est un épithète anaphorique ?
Je ne sais pas, l'étiquette "anaphorique" était employée de manière peu stricte dans mon message : elle qualifie plus souvent l'emploi de l'article défini lorsqu'il figure dans un syntagme nominal qui en reprend un précédent par association d'idées ("Notre village a une belle église, mais le curé (en) est toujours absent / ivre"), alors que l'emploi de l'épithète ainsi désigné se retrouve dans "Donnez m'en plutôt un bleu (, de crayon)"
Pour "mien", au débotté, on a envie de s'interroger sur le caractère marginal de ses emplois en fonction d'épithète ("cette mienne idée"...) : bref, pour cette question, votre mien vaudra largement tous mes "je l'aurai".
Pas d'ouvrage de référence sous la mienne main ...
- AmaliahEmpereur
A nouveau une question toujours sur les expansions. Je trouve le groupe suivant (de mémoire):" une femme mûre, ridée déjà, pauvre, toujours penchée sur quelque chose et qui je ne sais plus quoi".
"mûre, "ridée" et "pauvre" sont bien épithètes de "femme" et que faire de "toujours penchée sur quelque chose"? Epithète également? C'est la longueur du groupe qui me fait hésiter mais s'il n'y avait que "mûre et toujours penchée sur quelque chose", je n'hésiterais pas.
"mûre, "ridée" et "pauvre" sont bien épithètes de "femme" et que faire de "toujours penchée sur quelque chose"? Epithète également? C'est la longueur du groupe qui me fait hésiter mais s'il n'y avait que "mûre et toujours penchée sur quelque chose", je n'hésiterais pas.
- V.MarchaisEmpereur
La coordination avec le dernier terme de l'énumération ("et qui...") indique que c'est bien une épithète.
- yphrogEsprit éclairé
xphrog a écrit:Quel est le rapport entre comparatifs et appositions?
Nom d'utilisateur a écrit:V.Marchais a écrit:Aucun rapport, Grenouille, c'est le hasard des exemples.
Par contre, tu cherchais un cas où l'adjectif peut être sujet. En français, le seul cas possible, c'est celui où l'adjectif est au superlatif : la formation du superlatif avec l'article défini lexicalise l'adjectif qui peut alors occuper la fonction sujet :
Le plus rapide remportera la victoire.
Il y avait deux possibilités: une réaction longue et une courte. La courte suffira. "Le" et "un" te vous substantifient plus souvent qu'à leur tour.
Je pense aux corrélatifs en particulier: The more, the merrier. (plus qu'on est de fous, plus qu'on rit)
- AmaliahEmpereur
V.Marchais a écrit:La coordination avec le dernier terme de l'énumération ("et qui...") indique que c'est bien une épithète.
Merci Véronique d'être toujours présente pour répondre à mes nombreux doutes!
- User5899Demi-dieu
Ben "le plus rapide" ne devient pas substantif, alors ?Sei a écrit:Cripure a écrit:Ben...V.Marchais a écrit:tu cherchais un cas où l'adjectif peut être sujet. En français, le seul cas possible, c'est celui où l'adjectif est au superlatif : la formation du superlatif avec l'article défini lexicalise l'adjectif qui peut alors occuper la fonction sujet :
Le plus rapide remportera la victoire.
Et "Le bleu lui allait mieux que le vert" ?
Comprends rien, là
Est-ce que l'adjectif ne subit pas un changement de classe, devenant substantif ?
- KakHabitué du forum
Celeborn a écrit:Amaliah a écrit:Merci Véronique!
Ce changement de catégorie me laisse tout de même perplexe...
C'était plutôt le changement précédent qui m'avait laissé perplexe, moi. Pour le coup, la distinction épithète détachée/apposition, c'était d'un byzantin…
+ 1
Je vais lire ce fil attentivement demain, je vais bientôt faire le cours sur l'apposition...
- SeiGrand Maître
Nom d'utilisateur a écrit:doctor who a écrit:Sur la question de l'adjectif sujet, il me semble qu'il faut lier très fortement la nature adjectivale avec les trois fonctions épithète, apposition et attribut, avant d'aborder ce qui excède ce cadre.
Idem pour noms, pronoms, et verbes à l'infinitif.
Entièrement d'accord, avec même une nette primauté (prééminence et antériorité chronologique), à mon opinion, à accorder à l'épithète, s'agissant de la grammaire scolaire du français.
Veillons toutefois à distinguer les questions didactiques des discussions sur les données. Il se commence en particulier ici une discussion importante sur "épithète anaphorique" (il y avait un crayon rouge et un crayon bleu ; le bleu écrivait mieux) et adjectif substantivé (Le bleu azur, le grand bleu - ou est-ce "la grande" lorsqu'il s'agit de la mer?) Tout à fait inutile pour un exposé initial, mais important pour les maîtres.
(cela dit, sur mon smartphone, je n'ai pas la possibilité de vérifier que ce fil est bien hors toute rubrique ciblant tel ou tel niveau).
Merci pour ces précisions éclairantes.
Cripure a écrit:Ben "le plus rapide" ne devient pas substantif, alors ?Sei a écrit:Cripure a écrit:Ben...V.Marchais a écrit:tu cherchais un cas où l'adjectif peut être sujet. En français, le seul cas possible, c'est celui où l'adjectif est au superlatif : la formation du superlatif avec l'article défini lexicalise l'adjectif qui peut alors occuper la fonction sujet :
Le plus rapide remportera la victoire.
Et "Le bleu lui allait mieux que le vert" ?
Comprends rien, là
Est-ce que l'adjectif ne subit pas un changement de classe, devenant substantif ?
Je vais réfléchir à l'aide des précisions apportées par Nom d'Utilisateur.
- yphrogEsprit éclairé
Robin a écrit:
"Il est terrible
le petit bruit de l’œuf dur cassé sur un comptoir d'étain
il est terrible ce bruit
quand il remue dans la mémoire de l'homme qui a faim..."
Terribles, ces vers. J'essaie toujours de comprendre si les expressions comme "si bien que" ou "si belle que" sont des appositions... le débat a déjà eu lieu sur Neo comme ailleurs je crois comprendre, j'essaie juste de comprendre cette terminologie.
devant un ice tea: "Je voulais quelque chose de chaud". (il n'y a pas d'accord, n'est-ce pas?) Là aussi, on parle d'apposition, parce qu'il y a un jongleur qui s'y est immiscé?
Bref, si quelqu'un a le courage de poster une présentation de l'apposition pour un collégien, je comprendrai mieux sans doute cette "nouvelle" terminologie.
- V.MarchaisEmpereur
Non, pas d'apposition ici. Parfois - et surtout après un pronom indéfini - l'épithète prend appui sur une préposition, mais ça n'en fait pas une apposition (construction généralement détachée). Tu peux paraphraser l'adjectif par une subordonnée déterminative : quelque chose qui soit chaud, pas appositive.
Edit : dans la langue classique, on trouve encore souvent ces épithètes sans "de" : il n'est rien plus beau que...
Edit : dans la langue classique, on trouve encore souvent ces épithètes sans "de" : il n'est rien plus beau que...
- yphrogEsprit éclairé
ok, donc quelque chose est masculin car pronom indéfini (something)... et le régime du pronom serait la qualité prototypique de "chaud"?
- V.MarchaisEmpereur
Voilà. C'est pas de ma faute, mais c'est comme ça. :lol:
- User5899Demi-dieu
En tout cas, grand merci pour les explications lumineuses ci-dessus
- yphrogEsprit éclairé
Cripure, don't be a grump.
1. Il était grognon, si grognon qu'on ne savait pas quoi faire.
2. Il était si grognon qu'on ne savait pas quoi faire.
épithètes détachées dans les deux cas?
apposition en 1
1. Il était grognon, si grognon qu'on ne savait pas quoi faire.
2. Il était si grognon qu'on ne savait pas quoi faire.
épithètes détachées dans les deux cas?
apposition en 1
- V.MarchaisEmpereur
Juxtaposition d'épithètes d'intensité croissante. Hugo fait ça souvent. Soit avec des synonymes, soit avec des adverbes d'intensité.
- V.MarchaisEmpereur
Je trouve ça intéressant, ton analyse, xphrog.
Moi-même, je m'étais fait la remarque que la plupart des conjonctions de subordination, en français, sont formées par adjonction d'un simple "que" (un jongleur, dirais-tu) à une préposition ou un adverbe :
avant / avant que
dès / dès que
alors / alors que
bien / bien que
etc.
Quand il s'agit de tels "mots vides", on analyse la conjonction comme un tout compact.
Mais le procédé n'est pas différent dans des tournures comme :
Un jour que Monsieur Truc était absent,...
Dans ce dernier exemple, on distinguera "un jour", GN, et la conjonctive introduite par "que", complément du nom "jour".
Où est la limite entre les deux ?
Maintenant que : faut-il considérer le groupe comme une locution conjonctive, ou fera-t-on un sort à l'adverbe "maintenant", clairement identifiable, et déterminé par la conjonctive qui suit ? Je ne sais pas. La frontière est glissante. Je ne peux que constater la similitude des constructions.
Ce n'est pas différent avec les corrélative (si belle que...), sauf que deux contraintes syntaxiques sont en concurrences : celle qui veut que le complément d'un mot soit juste après ce mot, et celle qui veut que l'adjectif modifié par un adverbe soit juste après cet adverbe. Pour des raisons sémantiques, c'est l'adjectif qui l'emporte, sinon, on n'y comprendrait plus rien. Enfin, ce n'est que mon humble hypothèse, mais je ne vois là rien de très différent d point de vue de la construction, en effet.
En tout cas, toutes ces conjonctives en que sont déterminatives, ce qui n'est pas le cas de l'apposition. (Je me range, ce disant, à l'analyse de Riegel et compagnie.) Il n'y a donc là aucune apposition, mais des compléments (du nom, de l'adverbe...).
Moi-même, je m'étais fait la remarque que la plupart des conjonctions de subordination, en français, sont formées par adjonction d'un simple "que" (un jongleur, dirais-tu) à une préposition ou un adverbe :
avant / avant que
dès / dès que
alors / alors que
bien / bien que
etc.
Quand il s'agit de tels "mots vides", on analyse la conjonction comme un tout compact.
Mais le procédé n'est pas différent dans des tournures comme :
Un jour que Monsieur Truc était absent,...
Dans ce dernier exemple, on distinguera "un jour", GN, et la conjonctive introduite par "que", complément du nom "jour".
Où est la limite entre les deux ?
Maintenant que : faut-il considérer le groupe comme une locution conjonctive, ou fera-t-on un sort à l'adverbe "maintenant", clairement identifiable, et déterminé par la conjonctive qui suit ? Je ne sais pas. La frontière est glissante. Je ne peux que constater la similitude des constructions.
Ce n'est pas différent avec les corrélative (si belle que...), sauf que deux contraintes syntaxiques sont en concurrences : celle qui veut que le complément d'un mot soit juste après ce mot, et celle qui veut que l'adjectif modifié par un adverbe soit juste après cet adverbe. Pour des raisons sémantiques, c'est l'adjectif qui l'emporte, sinon, on n'y comprendrait plus rien. Enfin, ce n'est que mon humble hypothèse, mais je ne vois là rien de très différent d point de vue de la construction, en effet.
En tout cas, toutes ces conjonctives en que sont déterminatives, ce qui n'est pas le cas de l'apposition. (Je me range, ce disant, à l'analyse de Riegel et compagnie.) Il n'y a donc là aucune apposition, mais des compléments (du nom, de l'adverbe...).
- yphrogEsprit éclairé
V.Marchais a écrit:Je trouve ça intéressant, ton analyse, xphrog.
si seulement je le comprenais :lol:
En tout cas, toutes ces conjonctives en que sont déterminatives, ce qui n'est pas le cas de l'apposition. (Je me range, ce disant, à l'analyse de Riegel et compagnie.) Il n'y a donc là aucune apposition, mais des compléments (du nom, de l'adverbe...).
Mon problème, je crois, c'est que dans "si digne", je vois (à tort) digne comme le noyau car il n'est pas un grammeme (mot vide / particule) mais un lèxeme (il a un sens par rapport au monde). Mais comme tu dis, si est forcément transitif.
Allez, un peu de Riegel ne fait jamais du mal... :lecteur:
si [... que] =so, as
si=if
développement indépendant?
- V.MarchaisEmpereur
si digne que = digne au point que = *digne si que
Je ne sais pas si je suis claire, là.
Au secours ! Je me mets à parler le xphrogien !
Je ne sais pas si je suis claire, là.
Au secours ! Je me mets à parler le xphrogien !
- yphrogEsprit éclairé
V.Marchais a écrit:Au secours ! Je me mets à parler le xphrogien !
Déjà au moins au niveau C1, en plus.
- V.MarchaisEmpereur
xphrog a écrit:
si [... que] =so, as
si=if
développement indépendant?
Je ne comprends pas ta question. Tu veux savoir si les deux "si" (if et as) ont une origine commune ?
Je ne sais pas.
Et puis maintenant, je m'en vais coucher avec un de tes compatriotes, Thackeray, que je viens de découvrir. Là, je suis dans La Foire aux vanités. Ensuite, il faudra que je lise Barry Lindon : si c'est aussi bien que le film...
- yphrogEsprit éclairé
J'ai tendence à dire [à moi-même, hein, n'appelle pas le DDASS] que si (if) est un rupteur modal. Si (as / so) aussi? Peu importe le temps/mode/aspect de la proposition matrice la [comparaison / détermination de dégré] se passe en dehors de toute considération temporelle. (que nous fait rentrer dans le temps de narration)
Et si tu veux tout savoir, celui que tu amènes dans ton lit n'est pas mon compatriot.
(S'il n'y avait pas eu Mr. Makepeace, y aurait-il eu Jane Eyre? sûrement... :lol:)
Oui, CNRTL cite les Serments de Strasbourg pour les deux.
Et si tu veux tout savoir, celui que tu amènes dans ton lit n'est pas mon compatriot.
(S'il n'y avait pas eu Mr. Makepeace, y aurait-il eu Jane Eyre? sûrement... :lol:)
V.Marchais a écrit:xphrog a écrit:(aus)si [... que] =so, as
si=if
développement indépendant?
Je ne comprends pas ta question. Tu veux savoir si les deux "si" (if et as) ont une origine commune ?
Oui, CNRTL cite les Serments de Strasbourg pour les deux.
- AmaliahEmpereur
Comment analysez-vous le mot subordonnant dans "Au moment où il arriva"?
Autre chose : je croyais qu'un groupe adjectival était composé d'un adjectif qui était complété par autre chose, du type "fier de sa victoire". Or dans le TDL 3° pur deux adjectifs "ternes et confondues" le corrigé indique groupe adjectival. j'aurais simplement parlé de deux adjectifs pour ma part.
Autre chose : je croyais qu'un groupe adjectival était composé d'un adjectif qui était complété par autre chose, du type "fier de sa victoire". Or dans le TDL 3° pur deux adjectifs "ternes et confondues" le corrigé indique groupe adjectival. j'aurais simplement parlé de deux adjectifs pour ma part.
- V.MarchaisEmpereur
Tu as raison, Amaliah, ce sont deux adjectifs coordonnés et non un GA. Il y a une erreur dans le corrigé, manifestement.
Au moment où il arriva : Au moment [où il arriva] : PSR déterminant le moment en question, comme dans : L'homme [qui est assis à gauche]...
Au moment où il arriva : Au moment [où il arriva] : PSR déterminant le moment en question, comme dans : L'homme [qui est assis à gauche]...
- SeiGrand Maître
"Au moment où il arriva"
En travaillant la grammaire pour le CAPES, j'ai trouvé 2 manières d'analyser le subordonnant :
où : pronom relatif
au moment où : subordonnant complexe
Les grammairiens ne sont donc jamais d'accord ?
Edit : d'ailleurs, Véronique, est-ce que tu pourrais m'expliquer le statut de "au moment" dans le cas où "où il arriva" est considéré comme la relative, s'il-te-plaît ? Cela m'avait laissée perplexe...
En travaillant la grammaire pour le CAPES, j'ai trouvé 2 manières d'analyser le subordonnant :
où : pronom relatif
au moment où : subordonnant complexe
Les grammairiens ne sont donc jamais d'accord ?
Edit : d'ailleurs, Véronique, est-ce que tu pourrais m'expliquer le statut de "au moment" dans le cas où "où il arriva" est considéré comme la relative, s'il-te-plaît ? Cela m'avait laissée perplexe...
- yphrogEsprit éclairé
modifieurs -- tête -- complément
si peu fier de lui
[Au moment1] où il arriva [quand1]
[A l'heure1] où tu vas arriver [quand1]
si peu fier de lui
[Au moment1] où il arriva [quand1]
[A l'heure1] où tu vas arriver [quand1]
- SeiGrand Maître
xphrog a écrit:modifieurs -- tête -- complément
si peu fier de lui
[Au moment1] où il arriva [quand1]
[A l'heure1] où tu vas arriver [quand1]
koi koi ?
J'comprends pas...
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