[France5] Cherche enseignants passionnés pour une émission TV

Je ne sais pas ce qu'est le ludique.
Je sais que ce que je fais est souvent drôle, parce que ça les fait rire (même en tenant compte de la variable servile…). Et qu'il y a des milliers de trucs pour faire entrer des concepts dans des têtes plus ou moins creuses.
Parfois, ça ne les fait pas rire. J'évoquais l'autre jour le baroque, et par ricochet les Vanités. Et j'ai tranquillement tiré un crâne humain (réel — je m'en sers de presse-papiers) de mon sac, et j'ai continué à faire cours dans un silence de qualité — tout en récitant au passage un fragment de Hamlet et un bout du Cimetière marin, et en allant chercher sur un ordi une Madeleine d'Elisabetta Sirani (musée de Besançon : http://www.google.fr/imgres?q=elisabetta+sirani+madeleine&um=1&hl=fr&client=safari&sa=X&tbo=d&rls=en&biw=1125&bih=906&tbm=isch&tbnid=KIZFc6aAfu60mM:&imgrefurl=http://pintura.free.fr/symbol.htm&docid=rcdvAS00lWB7kM&imgurl=http://pintura.free.fr/Belles%252520en%252520images/Beaut%2525E9%252520symbolique/Elisabetta%252520Sirani.%25252017%2525B0%252520s.%252520Mus%2525E9e%252520de%252520Besan%2525E7on.%252520Sainte%252520Madeleine.jpg&w=500&h=618&ei=d97sUNHJAqOe0QWexIHQAQ&zoom=1&iact=hc&vpx=4&vpy=102&dur=2049&hovh=250&hovw=202&tx=77&ty=143&sig=101542610863979498734&page=1&tbnh=145&tbnw=114&start=0&ndsp=44&ved=1t:429,r:0,s:0,i:85) que je vous recommande particulièrement, ô obsédés, mes frères — un tableau circonscrit dans une orbe hystérique de toute beauté….
C'est ce que j'appelle drôle. Mais est-ce ludique ?

Message pour la journaliste :
Je pense que l'aspect "cours ludiques" existe bien , vous le trouverez plus facilement auprès des profs de langue,

Nous jouons plus que les autres , et je ne porte pas pour autant un nez rouge

Igniatius a écrit:JE dois être passionné à la réflexion, car je suis très en colère qu'on m'empêche d'enseigner correctement.
En fait, dans des conditions "normales" (élèves qui travaillent + ayant acquis à peu près le bagage précédent) j'adore faire cours : expliquer, réexpliquer d'une autre façon, leur faire découvrir des résultats étonnants, charrier les emmerdeurs, capter leur attention au bon moment, etc.
Malheureusement, ces conditions tendent à disparaître radicalement depuis plusieurs années et l'inadéquation entre notre mission et nos élèves devient patente.
Et du coup, je m'ennuie de plus en plus car je sens que je transmets bcp moins qu'il y a même 6 ans : programmes déflationnistes + élèves aux connaissances essentiellement lacunaires empêchent leurs progrès.

Quand je ne serai plus énervé, j'attendrai la retraite.
J'espère encore un changement de direction à l'EN avant d'en arriver là.

C'est bien pour ça qu'on veut la redéfinir !!!

lene75 a écrit: Par ailleurs, en philo, nous sommes assez privilégiés du point de vue des inspecteurs (mais je ne suis pas sûre que ça dure). Et même à l'IUFM, en formation disciplinaire, on m'a appris à être exigeante. Notre formateur nous disait sans cesse : "On sanctionne d'abord, on discute après", "il faut aimer les élèves non pas pour ce qu'ils sont mais pour ce qu'ils peuvent devenir", etc., à mon avis, c'est assez rare à l'IUFM ! Un inspecteur qui dit qu'on a raison de virer les élèves qui dérangent le cours et qu'il ne faut pas se laisser intimider par une administration qui essaie de nous le reprocher et de mettre la faute sur nous sous prétexte qu'on débute, je pense que c'est rare aussi. En philo, on a tout ça et personne ne vient nous reprocher de faire des cours magistraux J'ai malheureusement peur que ça ne dure pas.

:shock: Ah oui, tout de même ! C'est une grande chance. C'est à l'opposé de ce que j'ai entendu de mon côté (on discute toujours, on sanctionne le moins possible; virer un élève est un aveu d'échec etc.).

La phrase en gras est, je trouve, on ne peut plus juste.

Abraxas a écrit:Je ne sais pas ce qu'est le ludique.
Je sais que ce que je fais est souvent drôle, parce que ça les fait rire (même en tenant compte de la variable servile…). Et qu'il y a des milliers de trucs pour faire entrer des concepts dans des têtes plus ou moins creuses.
Parfois, ça ne les fait pas rire. J'évoquais l'autre jour le baroque, et par ricochet les Vanités. Et j'ai tranquillement tiré un crâne humain (réel — je m'en sers de presse-papiers) de mon sac, et j'ai continué à faire cours dans un silence de qualité — tout en récitant au passage un fragment de Hamlet et un bout du Cimetière marin, et en allant chercher sur un ordi une Madeleine d'Elisabetta Sirani (musée de Besançon : http://www.google.fr/imgres?q=elisabetta+sirani+madeleine&um=1&hl=fr&client=safari&sa=X&tbo=d&rls=en&biw=1125&bih=906&tbm=isch&tbnid=KIZFc6aAfu60mM:&imgrefurl=http://pintura.free.fr/symbol.htm&docid=rcdvAS00lWB7kM&imgurl=http://pintura.free.fr/Belles%252520en%252520images/Beaut%2525E9%252520symbolique/Elisabetta%252520Sirani.%25252017%2525B0%252520s.%252520Mus%2525E9e%252520de%252520Besan%2525E7on.%252520Sainte%252520Madeleine.jpg&w=500&h=618&ei=d97sUNHJAqOe0QWexIHQAQ&zoom=1&iact=hc&vpx=4&vpy=102&dur=2049&hovh=250&hovw=202&tx=77&ty=143&sig=101542610863979498734&page=1&tbnh=145&tbnw=114&start=0&ndsp=44&ved=1t:429,r:0,s:0,i:85) que je vous recommande particulièrement, ô obsédés, mes frères — un tableau circonscrit dans une orbe hystérique de toute beauté….
C'est ce que j'appelle drôle. Mais est-ce ludique ?

Voilà/ Là, je me reconnais. Le drôle, oui. Je n'appelle pas ça "ludique".
Pfff... Vous, vous sortez un crâne de votre sac... Moi, quand ils m'énervent, je sors un lapin crétin que je pose sur le bureau, et je les invite à se mirer dans ses yeux profonds. Ils adorent

Pili a écrit:Message pour la journaliste :
Je pense que l'aspect "cours ludiques" existe bien , vous le trouverez plus facilement auprès des profs de langue,

Hi hi hi Même moi, je n'aurais pas osé :lol!:

lene75 a écrit:Notre formateur nous disait sans cesse : "On sanctionne d'abord, on discute après", "il faut aimer les élèves non pas pour ce qu'ils sont mais pour ce qu'ils peuvent devenir"

Je trouve cette affirmation tout à fait insupportable. D'autant qu'aimer quelqu'un pour ce qu'il peut devenir (et donc ce qu'on espère qu'il deviendra) n'est pas aimer mais tenter de prendre possession.

Provence a écrit:

Anna Parlons Passion a écrit:Cher Provence,

Vous me faites un procès d'intention !

Pardonnez-moi si je me suis méprise. Mais la forme prend si souvent le pas sur le contenu que ça en devient lassant. Les journaux produisent moult et moult articles sur "Gérard qui enseigne la lecture sur Twitter", "Josette qui enseigne la grammaire en faisant des claquettes" ou "Roger qui débute chacun de ses cours par une séance de yoga". On oublie trop souvent de préciser que ce que nous enseignons est intéressant en soi et qu'il est inquiétant de partir du présupposé que ça enquiquinera les élèves.

Sans oublier Martine !

Cripure a écrit:

Abraxas a écrit:Je ne sais pas ce qu'est le ludique.
Je sais que ce que je fais est souvent drôle, parce que ça les fait rire (même en tenant compte de la variable servile…). Et qu'il y a des milliers de trucs pour faire entrer des concepts dans des têtes plus ou moins creuses.
Parfois, ça ne les fait pas rire. J'évoquais l'autre jour le baroque, et par ricochet les Vanités. Et j'ai tranquillement tiré un crâne humain (réel — je m'en sers de presse-papiers) de mon sac, et j'ai continué à faire cours dans un silence de qualité — tout en récitant au passage un fragment de Hamlet et un bout du Cimetière marin, et en allant chercher sur un ordi une Madeleine d'Elisabetta Sirani (musée de Besançon : http://www.google.fr/imgres?q=elisabetta+sirani+madeleine&um=1&hl=fr&client=safari&sa=X&tbo=d&rls=en&biw=1125&bih=906&tbm=isch&tbnid=KIZFc6aAfu60mM:&imgrefurl=http://pintura.free.fr/symbol.htm&docid=rcdvAS00lWB7kM&imgurl=http://pintura.free.fr/Belles%252520en%252520images/Beaut%2525E9%252520symbolique/Elisabetta%252520Sirani.%25252017%2525B0%252520s.%252520Mus%2525E9e%252520de%252520Besan%2525E7on.%252520Sainte%252520Madeleine.jpg&w=500&h=618&ei=d97sUNHJAqOe0QWexIHQAQ&zoom=1&iact=hc&vpx=4&vpy=102&dur=2049&hovh=250&hovw=202&tx=77&ty=143&sig=101542610863979498734&page=1&tbnh=145&tbnw=114&start=0&ndsp=44&ved=1t:429,r:0,s:0,i:85) que je vous recommande particulièrement, ô obsédés, mes frères — un tableau circonscrit dans une orbe hystérique de toute beauté….
C'est ce que j'appelle drôle. Mais est-ce ludique ?

Voilà/ Là, je me reconnais. Le drôle, oui. Je n'appelle pas ça "ludique".
Pfff... Vous, vous sortez un crâne de votre sac... Moi, quand ils m'énervent, je sors un lapin crétin que je pose sur le bureau, et je les invite à se mirer dans ses yeux profonds. Ils adorent

De mon temps, c'est pas un crâne qui nous aurait calmés ! Arthur le squelette montait la garde à droite de la chaire, et comme ce tas d'os n'avait pas de sexe, on lui en collait un entre les fémurs, fait d'une carotte et de deux pommes de terre. Du ludique !

Mareuil a écrit:De mon temps, c'est pas un crâne qui nous aurait calmés ! Arthur le squelette montait la garde à droite de la chaire

Le mien s'appelle Oscar.

Lefteris a écrit:

Pili a écrit:J'aime mon métier et il me manque , je suis en congé parental forcé.

Donc oui, ça me permet de dire que je suis passionnée par mon job, même si tout n'est pas rose...mais quand tout se passe normalement, j'avoue que je prends mon pied !
Est-ce mal docteur ? Suis-je pour autant une bête de cirque, une pédago ?

ben non !

Je suggère à ceux qui n'aiment pas leur job, de moins fréquenter ce forum, vous vous torturez pour rien là ..Soyons logiques.
Si vraiment ce job vous sort par les trous de nez, fuyez Néo ! Ne restez pas ici

Entre "ne pas être passionné" et "sortir par les trous de nez", il y a une marge, non ? Marge dans laquelle il y a pas mal de monde à mon sens . C'est d'ailleurs ce que je dis plus haut, de ne pas se "torturer", qu'il vaut mieux ça qu'aller à l'usine, on est au moins plus libre.

Je précise ma pensée... mon métier me plaît (suffisamment encore pour que j'envisage de faire une année de plus...) parce que les matières que j'enseigne me passionnent. Ce n'est pas l'enseignement qui me passionne, là est la grosse nuance. J'apprécie l'échange avec l'élève, ma liberté pédagogique, mais non, enseigner n'est pas quelque chose dont je pourrais faire un loisir. Il me semble qu'une passion, c'est ça: quelque chose qu'on peut faire pour le plaisir, sur son temps libre.

Effectivement, comme le dit Leftéris, il existe une infinité de nuances entre être un pédago et être dégoûté de son métier.
Personnellement, ce métier me pèse de plus en plus. Pas mon intérêt pour les disicplines que j'enseigne, que je pourrais continuer à satisfaire même sans être prof.

Mareuil a écrit:

Cripure a écrit:

Abraxas a écrit:Je ne sais pas ce qu'est le ludique.
Je sais que ce que je fais est souvent drôle, parce que ça les fait rire (même en tenant compte de la variable servile…). Et qu'il y a des milliers de trucs pour faire entrer des concepts dans des têtes plus ou moins creuses.
Parfois, ça ne les fait pas rire. J'évoquais l'autre jour le baroque, et par ricochet les Vanités. Et j'ai tranquillement tiré un crâne humain (réel — je m'en sers de presse-papiers) de mon sac, et j'ai continué à faire cours dans un silence de qualité — tout en récitant au passage un fragment de Hamlet et un bout du Cimetière marin, et en allant chercher sur un ordi une Madeleine d'Elisabetta Sirani (musée de Besançon : http://www.google.fr/imgres?q=elisabetta+sirani+madeleine&um=1&hl=fr&client=safari&sa=X&tbo=d&rls=en&biw=1125&bih=906&tbm=isch&tbnid=KIZFc6aAfu60mM:&imgrefurl=http://pintura.free.fr/symbol.htm&docid=rcdvAS00lWB7kM&imgurl=http://pintura.free.fr/Belles%252520en%252520images/Beaut%2525E9%252520symbolique/Elisabetta%252520Sirani.%25252017%2525B0%252520s.%252520Mus%2525E9e%252520de%252520Besan%2525E7on.%252520Sainte%252520Madeleine.jpg&w=500&h=618&ei=d97sUNHJAqOe0QWexIHQAQ&zoom=1&iact=hc&vpx=4&vpy=102&dur=2049&hovh=250&hovw=202&tx=77&ty=143&sig=101542610863979498734&page=1&tbnh=145&tbnw=114&start=0&ndsp=44&ved=1t:429,r:0,s:0,i:85) que je vous recommande particulièrement, ô obsédés, mes frères — un tableau circonscrit dans une orbe hystérique de toute beauté….
C'est ce que j'appelle drôle. Mais est-ce ludique ?

Voilà/ Là, je me reconnais. Le drôle, oui. Je n'appelle pas ça "ludique".
Pfff... Vous, vous sortez un crâne de votre sac... Moi, quand ils m'énervent, je sors un lapin crétin que je pose sur le bureau, et je les invite à se mirer dans ses yeux profonds. Ils adorent

De mon temps, c'est pas un crâne qui nous aurait calmés ! Arthur le squelette montait la garde à droite de la chaire, et comme ce tas d'os n'avait pas de sexe, on lui en collait un entre les fémurs, fait d'une carotte et de deux pommes de terre. Du ludique !

Hé hé
Il ne s'appelait pas "Martin", le vôtre ? Nous avions adopté, pour notre part, la référence à Saint-Agil

Tous les squelettes s'appellent Martin!

(et tous les ânes aussi)

Cripure a écrit:

Pili a écrit:Message pour la journaliste :
Je pense que l'aspect "cours ludiques" existe bien , vous le trouverez plus facilement auprès des profs de langue,

Hi hi hi Même moi, je n'aurais pas osé :lol!:

Effectivement, la formulation est pour le moins...maladroite, voire un peu blessante. Il m'arrive de faire des "jeux" (bingo par exemple quand on apprend les nombres, des chasses aux trésor quand on apprend les prépositions de lieu, ...) mais ce n'est pas le plus important: c'est un outil comme un autre pour faire comprendre des notions (en segpa, les prépositions de lieu en anglais, ce n'est pas gagné, parce que déjà en français, ça coince) ou apprendre du vocabulaire en passif d'abord (reconnaissance) puis en actif. Dans tous les cas, les séances de "jeux" ont une visée clairement pédagogique et elles ne constituent pas la majeure partie de mes cours. Par ailleurs, je m'amuse bien plus en faisant un cours de grammaire bien structuré à la fin duquel j'entends: " mais, en fait Madame, c'est facile, hein?".

cath5660 a écrit:Tous les squelettes s'appellent Martin!

(et tous les ânes aussi)

Je n'ai jamais connu que des Oscar.

Allons bon...

Clarinette a écrit:Décidément, nous sommes un sujet vendeur ! :shock:

Sans compter ceux qui envoient des MP... !!

Pseudo a écrit:J'aimerais bien, parfois, sinon de la passion (c'est très personnel ça) mais de goût d'être là dans nos métiers. Parce que franchement, la salle des profs ou la cantoche avec une brochettes d'aigris qui sont toujours fatigués (y a la fatigue pré-vacances, la fatigue post vacances et la fatigue de mi parcours entre vacances) et toujours râlants, moi, ca me sape le moral. Je n'en puis plus...

J'ai ma technique : il faut très vite repérer qui risque d'être en salle des profs et quand et fuir autant que faire se peut les grandes gueules éternellement râleurs. J'ai passé les dix minutes de récré ce matin à me bidonner avec une surveillante.

Cripure a écrit:

Pili a écrit:Message pour la journaliste :
Je pense que l'aspect "cours ludiques" existe bien , vous le trouverez plus facilement auprès des profs de langue,

Hi hi hi Même moi, je n'aurais pas osé :lol!:

mais osez Cripure, osez, en tous cas avec moi vous le pouvez sans aucun problème!!!
qu'est-ce que c'est un cours ludique?
* un cours où les gamins sont actifs la plupart du temps, un cours où ils prennent du plaisir (ouh le vilain mot :lol: :lol: ) et le prof aussi? (oh là double !!!),
* un cours où tout est bon pour faire passer le message comme l'utilisation des TICE ( ), des jeux (tiens vendredi mes 6è joueront au qui-est-ce...enfin ça c'est ce qu'ils croient, en vrai ils manipuleront des expressions de description physique :malmaisbien: )
j'en passe et j'en oublie bien certainement. Mais si c'est ça alors oui c'est ludique et je ne vois pas pourquoi cela devrait être insultant :Quel boulet:

MelanieSLB a écrit:

Cripure a écrit:

Pili a écrit:Message pour la journaliste :
Je pense que l'aspect "cours ludiques" existe bien , vous le trouverez plus facilement auprès des profs de langue,

Hi hi hi Même moi, je n'aurais pas osé :lol!:

Effectivement, la formulation est pour le moins...maladroite, voire un peu blessante. Il m'arrive de faire des "jeux" (bingo par exemple quand on apprend les nombres, des chasses aux trésor quand on apprend les prépositions de lieu, ...) mais ce n'est pas le plus important: c'est un outil comme un autre pour faire comprendre des notions (en segpa, les prépositions de lieu en anglais, ce n'est pas gagné, parce que déjà en français, ça coince) ou apprendre du vocabulaire en passif d'abord (reconnaissance) puis en actif. Dans tous les cas, les séances de "jeux" ont une visée clairement pédagogique et elles ne constituent pas la majeure partie de mes cours. Par ailleurs, je m'amuse bien plus en faisant un cours de grammaire bien structuré à la fin duquel j'entends: " mais, en fait Madame, c'est facile, hein?".

Mélanie ,y'a rien de maladroit, ni de blessant puisque JE SUIS prof de langue ! Donc oui aux sketchs, aux jeux, aux chansons...ça colle avec ma façon de voir les choses.

MissCata a écrit:


Je précise ma pensée... mon métier me plaît (suffisamment encore pour que j'envisage de faire une année de plus...) parce que les matières que j'enseigne me passionnent. Ce n'est pas l'enseignement qui me passionne, là est la grosse nuance. J'apprécie l'échange avec l'élève, ma liberté pédagogique, mais non, enseigner n'est pas quelque chose dont je pourrais faire un loisir. Il me semble qu'une passion, c'est ça: quelque chose qu'on peut faire pour le plaisir, sur son temps libre.

Effectivement, comme le dit Leftéris, il existe une infinité de nuances entre être un pédago et être dégoûté de son métier.
Personnellement, ce métier me pèse de plus en plus. Pas mon intérêt pour les disciplines que j'enseigne, que je pourrais continuer à satisfaire même sans être prof.

C'est aussi simple que ça : si l'on n'est pas persuadé que l'on viendrait travailler gratuitement, en admettant que l'on ait des revenus à côté, il s'agit bien d'un métier et non d'une passion.
Comme beaucoup , c'est la matière qui t'a amené à ce métier . Moi le premier, qui ai plus pratiqué mes matières de prédilection hors-enseignement que dans l'enseignement ou je suis entré à l'âge où la plupart ont déjà fait plusieurs dépressions et songé à se sauver en courant :diable: , et beaucoup plus lu aussi (sans découper en tranches la littérature )
Si demain je pouvais arrêter de bosser, et je suis intimement persuadé que 99,9 % des intervenants de ce forum feraient de même, je donnerais peut-être quelques cours gratuits de grec par exemple, dans une association , mais je ne mettrais plus les pieds dans un établissement scolaire.

Oui, Pili, je sais que tu es prof de langues, mais justement, prof de langue, pas prof de jeux. Même si certains jeux peuvent être des outils qui permettent de faire progresser les élèves.

MelanieSLB a écrit:Oui, Pili, je sais que tu es prof de langues, mais justement, prof de langue, pas prof de jeux. Même si certains jeux peuvent être des outils qui permettent de faire progresser les élèves.

Je ne prétends pas etre prof de jeux, mais parfois je m'en sers dans les cours. On est d'accord tu sais, je pense comme toi sur l'utilisation du jeu
Mais je ne comprends pas ce rejet du mot "ludique" et les caricatures qui s'en suivent ...

Et dans l'histoire, nous avons perdu notre journaliste, et on a dû lui passer l'envie de bosser avec des profs !

Pili a écrit:

MelanieSLB a écrit:Oui, Pili, je sais que tu es prof de langues, mais justement, prof de langue, pas prof de jeux. Même si certains jeux peuvent être des outils qui permettent de faire progresser les élèves.

Je ne prétends pas etre prof de jeux, mais parfois je m'en sers dans les cours. On est d'accord tu sais, je pense comme toi sur l'utilisation du jeu
Mais je ne comprends pas ce rejet du mot "ludique" et les caricatures qui s'en suivent ...

Et dans l'histoire, nous avons perdu notre journaliste, et on a dû lui passer l'envie de bosser avec des profs !

Personnellement, c'est le tout ludique des formations que j'ai eu à l'IUFM et le constat quand j'ai enseigné au Royaume-Uni que le tout ludique ne fonctionne pas qui me fait me hérisser quand on parle "cours ludique". Un cours, c'est d'abord enseigner quelque chose. Selon ce qu'on veut enseigner, il y a plein de façons et différents outils, mais le jeu n'est qu'une façon et qu'un outil, parmi bien d'autres. Et à force de penser ludique, ludique, ludique, on (pas toi, Pili, mais la plupart des au choix formateurs/journalistes/IPR/CDE que j'ai rencontrée) oublie que pour apprendre, il faut travailler.

MelanieSLB a écrit:

Pili a écrit:

MelanieSLB a écrit:Oui, Pili, je sais que tu es prof de langues, mais justement, prof de langue, pas prof de jeux. Même si certains jeux peuvent être des outils qui permettent de faire progresser les élèves.

Je ne prétends pas etre prof de jeux, mais parfois je m'en sers dans les cours. On est d'accord tu sais, je pense comme toi sur l'utilisation du jeu
Mais je ne comprends pas ce rejet du mot "ludique" et les caricatures qui s'en suivent ...

Et dans l'histoire, nous avons perdu notre journaliste, et on a dû lui passer l'envie de bosser avec des profs !

Personnellement, c'est le tout ludique des formations que j'ai eu à l'IUFM et le constat quand j'ai enseigné au Royaume-Uni que le tout ludique ne fonctionne pas qui me fait me hérisser quand on parle "cours ludique". Un cours, c'est d'abord enseigner quelque chose. Selon ce qu'on veut enseigner, il y a plein de façons et différents outils, mais le jeu n'est qu'une façon et qu'un outil, parmi bien d'autres.Et à force de penser ludique, ludique, ludique, on (pas toi, Pili, mais la plupart des au choix formateurs/journalistes/IPR/CDE que j'ai rencontrée) oublie que pour apprendre, il faut travailler.

MelanieSLB a écrit:

Pili a écrit:

MelanieSLB a écrit:Oui, Pili, je sais que tu es prof de langues, mais justement, prof de langue, pas prof de jeux. Même si certains jeux peuvent être des outils qui permettent de faire progresser les élèves.

Je ne prétends pas etre prof de jeux, mais parfois je m'en sers dans les cours. On est d'accord tu sais, je pense comme toi sur l'utilisation du jeu
Mais je ne comprends pas ce rejet du mot "ludique" et les caricatures qui s'en suivent ...

Et dans l'histoire, nous avons perdu notre journaliste, et on a dû lui passer l'envie de bosser avec des profs !

Personnellement, c'est le tout ludique des formations que j'ai eu à l'IUFM et le constat quand j'ai enseigné au Royaume-Uni que le tout ludique ne fonctionne pas qui me fait me hérisser quand on parle "cours ludique". Un cours, c'est d'abord enseigner quelque chose. Selon ce qu'on veut enseigner, il y a plein de façons et différents outils, mais le jeu n'est qu'une façon et qu'un outil, parmi bien d'autres. Et à force de penser ludique, ludique, ludique, on (pas toi, Pili, mais la plupart des au choix formateurs/journalistes/IPR/CDE que j'ai rencontrée) oublie que pour apprendre, il faut travailler.

Je n'aurais pas mieux dit !