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En fait, dans son autobio, qui vaut ce qu'elle vaut, Tobie Nathan, qui fait partie de la génération qui a eu 20 ans en 68, se décrit déjà lui-même comme insuffisamment enseigné, et explique cette carence par l'impéritie d'un gouvernement qui n'a pas anticipé l'arrivée du baby-boom dans le secondaire puis dans le supérieur et fait appel à de véritables bouche-trous en fait d'enseignants ; qui a donné dans l'occupationnel, quoi.
C'est pas moi qui le dis, c'est un ethnologue.
(dans Ethno-roman, de Tobie Nathan, donc, chez Grasset, je crois.)

C'est vrai que, du coup, il y a des similitudes troublantes avec la situation actuelle.

Eh oui ! Mais les historiens distingués et éduqués regardent passer l'histoire, en se gaussant.

Igniatius a écrit:Mais non, mon garçon, je n'ai jamais dit que le pb venait de mai 68.

Je dis juste qu'il y a du vrai dans ce que dit Pompidou : tu le contestes ?
Il faut argumenter mon petit, sinon moi aussi je vais juste ironiser, tu vas voir, je suis très performant.

C'est assez simple: l'extrait de Pompidou accumule les clichés de la vieille droite que le premier ministre d'alors vit absolument réveiller. Il faudra attendre le choc de Baden pour que toute la droite de De Gaulle aux fachos défilent sur les Champs (certains slogans très classe " Cohen Bendit a Dachau"...)
Bref Pompidou conteste a la jeunesse le droit d'évoluer et de secouer le cadre sclérosé de la société : tu sais cette super société avec la majorité a 21 ans, l'absence de droit pour les femmes ou les homos, ou la police peut tuer les arabes qui l'a ramène un peu trop (comme le 17 octobre 61)... Société dans laquelle ouvriers, étudiants, jeunes ont essentiellement juste le droit la fermer (et oui Mai c'est d'abord le plus grand mouvement de grève depuis 1936)
Alors oui quand je lis ce discours de Pompidou je le trouve hideux.
Et quand je lis dans tes posts des accents, des échos de ces poncifs je trouve ça malheureux...

Collier de Barbe a écrit:

Igniatius a écrit:Mais non, mon garçon, je n'ai jamais dit que le pb venait de mai 68.

Je dis juste qu'il y a du vrai dans ce que dit Pompidou : tu le contestes ?
Il faut argumenter mon petit, sinon moi aussi je vais juste ironiser, tu vas voir, je suis très performant.

C'est assez simple: l'extrait de Pompidou accumule les clichés de la vieille droite que le premier ministre d'alors vit absolument réveiller. Il faudra attendre le choc de Baden pour que toute la droite de De Gaulle aux fachos défilent sur les Champs (certains slogans très classe " Cohen Bendit a Dachau"...)
Bref Pompidou conteste a la jeunesse le droit d'évoluer et de secouer le cadre sclérosé de la société : tu sais cette super société avec la majorité a 21 ans, l'absence de droit pour les femmes ou les homos, ou la police peut tuer les arabes qui l'a ramène un peu trop (comme le 17 octobre 61)... Société dans laquelle ouvriers, étudiants, jeunes ont essentiellement juste le droit la fermer (et oui Mai c'est d'abord le plus grand mouvement de grève depuis 1936)
Alors oui quand je lis ce discours de Pompidou je le trouve hideux.
Et quand je lis dans tes posts des accents, des échos de ces poncifs je trouve ça malheureux...

Parce que tu représentes une autorité morale ou intellectuelle ?

JE ne sais pas si tu exerces ton métier d'historien avec autant de sérieux, mais si tu crois me traiter de réac parce que tu as trouvé deux intersections entre certains de mes propos et un long discours de Pompidou, il va falloir pratiquer avec plus d'honnêteté.
Merci pour le cours d'histoire sur ce qu'est 68, je n'étais pas au courant du contexte ni des enjeux.


Si j'étais aussi honnête que toi, je trouverais certainement un quelconque nazi ou un stalinien qui a tenu des propos se rapprochant des tiens : je n'en tirerais pas comme conclusion que tu es un *** totalitaire.


En fait, tu n'as de cesse de venir ici pour expliquer que tout va bien, que l'école fonctionne comme il y a 50 ans, puis d'aller sur twitter dire aux pédagos qu'il y a un vrai pb de niveau de plein d'élèves arrivant ds le second degré.
Je ne sais pas ce que tu cherches, à part te singulariser en étant contre. Quand je verrai des arguments dans tes propos, plutôt que les discours des autres, j'y verrai peut-être plus clair.

Globalement, tu me sembles surtout plein de toi, et j'en resterai donc là.

Collier de Barbe a écrit:Ignatius, c beau tu es authentiquement pompidolien c'est assez rare

Lefteris, c'edt bien ce que je disais, tout le mal vient de 68...

Mais ai-je dit ça, encore une fois ?
Il m'étonne qu'un historien voie le tableau en noir ou blanc, sans nuances . On peut se gausser des bobocrates soixante-huitards , (comme dans une moindre mesure on se gausse des pérorants qui se sont fait un trou naguère dans les manifs étudiantes) sans pour autant être sarkozyste ou pompidolien. Lequel n'a pas dit que des khonneries d'ailleurs , et si je mets en gras certaines certaines citations, sans dire d'où elles sortent, tu approuveras sans réserve.

Ah ! je rajoute , je viens de lire : tu compares sans rire mai 68 à 1936 ?

@Ignatius,

Je m'excuse, si tu as été offensé, ça n'était pas mon attention.

Je procède par analyse lexicale et textuelle. Quand je lis dans un même post "chienlit" (terme éminemment gaulliste,voir même gaullien) et un certain nombre d'observations assez dures envers "la jeunesse" je suis conduit (en tant qu'historien) à le rapprocher de choses plus anciennes...

Je n'oublie pas que nous avons pu être d'accord sur pas mal de points.

Collier de Barbe a écrit:@Ignatius,

Je m'excuse, si tu as été offensé, ça n'était pas mon attention.

Je procède par analyse lexicale et textuelle. Quand je lis dans un même post "chienlit" (terme éminemment gaulliste,voir même gaullien) et un certain nombre d'observations assez dures envers "la jeunesse" je suis conduit (en tant qu'historien) à le rapprocher de choses plus anciennes...

Je n'oublie pas que nous avons pu être d'accord sur pas mal de points.

Il y a une différence importante entre 68 et aujourd'hui, c'est que la jeunesse de 68 me semble instruite, politisée (au bon sens du terme), volontaire, insolente, désireuse de faire changer son cadre. Celle d'aujourd'hui me semble beaucoup plus victime, beaucoup plus repliée sur elle, consommatrice un peu comme dans un refuge, et totalement ignorante du cadre politique qui la régit, et donc en peine de le faire évoluer.

Cripure a écrit:

Collier de Barbe a écrit:@Ignatius,

Je m'excuse, si tu as été offensé, ça n'était pas mon attention.

Je procède par analyse lexicale et textuelle. Quand je lis dans un même post "chienlit" (terme éminemment gaulliste,voir même gaullien) et un certain nombre d'observations assez dures envers "la jeunesse" je suis conduit (en tant qu'historien) à le rapprocher de choses plus anciennes...

Je n'oublie pas que nous avons pu être d'accord sur pas mal de points.

Il y a une différence importante entre 68 et aujourd'hui, c'est que la jeunesse de 68 me semble instruite, politisée (au bon sens du terme), volontaire, insolente, désireuse de faire changer son cadre. Celle d'aujourd'hui me semble beaucoup plus victime, beaucoup plus repliée sur elle, consommatrice un peu comme dans un refuge, et totalement ignorante du cadre politique qui la régit, et donc en peine de le faire évoluer.

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