Comment expliquer le manque de candidats aux concours d'enseignement ?
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Cripure a écrit:Je n'ai pas toujours suivi les questions de recrutement des universitaires, mais il me semble qu'il y a une quinzaine d'années, ce n'étaient pas les facs qui recrutaient elles-mêmes leurs MC, si ? Qu'on connaisse les gens est une chose, qu'on recrute sur place en est une autre, me semble-t-il.alberto79 a écrit:Cripure a écrit:Les postes à profil ne font que créer et entretenir dans le secondaire les errements du supérieur.
Sur le principe je pense comme vous Cripure qu’un concours anonyme est par définition beaucoup plus équitable qu’un concours non-anonyme (comme celui pour recruter les MCF et PR) et qu’il faut le privilégier autant que possible. Or, quand il s’agit de recruter un enseignant-chercheur, il est normal et souhaitable que les membres du jury (ici le CS) connaissent les publications et les auteurs des dites publications de leur domaine, donc aussi les candidats ou une partie d’ entre eux, ce qui fait impossible le concours anonyme. Autre chose c’est que les membres des CS ne doivent pas se guider par leur connaissance personnelle des candidats mais par leur jugement de leurs qualités professionnelles. Par contre, pour recruter des enseignants purs, je suis d’ accord avec vous, le concours anonyme est plus juste et méritocratique.
Bah qui d'autre ???
- User5899Demi-dieu
Je ne parle pas de l'avant LRU, mais de l'avant avant LRU. Il existait une instance centrale, celle-là qui ne fait plus que donner la qualification autorisant l'éventuel recrutement, et cette instance, me semble-t-il, nommait les MCF dans les facs selon les demandes des facs et des postulants. Mais bon, encore une fois, je ragardais cela de loin. C'est effectivement en 84.*Lady of Shalott* a écrit:Cripure a écrit:Je n'ai pas toujours suivi les questions de recrutement des universitaires, mais il me semble qu'il y a une quinzaine d'années, ce n'étaient pas les facs qui recrutaient elles-mêmes leurs MC, si ? Qu'on connaisse les gens est une chose, qu'on recrute sur place en est une autre, me semble-t-il.alberto79 a écrit:Cripure a écrit:Les postes à profil ne font que créer et entretenir dans le secondaire les errements du supérieur.
Sur le principe je pense comme vous Cripure qu’un concours anonyme est par définition beaucoup plus équitable qu’un concours non-anonyme (comme celui pour recruter les MCF et PR) et qu’il faut le privilégier autant que possible. Or, quand il s’agit de recruter un enseignant-chercheur, il est normal et souhaitable que les membres du jury (ici le CS) connaissent les publications et les auteurs des dites publications de leur domaine, donc aussi les candidats ou une partie d’ entre eux, ce qui fait impossible le concours anonyme. Autre chose c’est que les membres des CS ne doivent pas se guider par leur connaissance personnelle des candidats mais par leur jugement de leurs qualités professionnelles. Par contre, pour recruter des enseignants purs, je suis d’ accord avec vous, le concours anonyme est plus juste et méritocratique.
Bah qui d'autre ???
- alberto79Habitué du forum
Cripure a écrit:Je ne parle pas de l'avant LRU, mais de l'avant avant LRU. Il existait une instance centrale, celle-là qui ne fait plus que donner la qualification autorisant l'éventuel recrutement, et cette instance, me semble-t-il, nommait les MCF dans les facs selon les demandes des facs et des postulants. Mais bon, encore une fois, je ragardais cela de loin. C'est effectivement en 84.*Lady of Shalott* a écrit:Cripure a écrit:Je n'ai pas toujours suivi les questions de recrutement des universitaires, mais il me semble qu'il y a une quinzaine d'années, ce n'étaient pas les facs qui recrutaient elles-mêmes leurs MC, si ? Qu'on connaisse les gens est une chose, qu'on recrute sur place en est une autre, me semble-t-il.alberto79 a écrit:Cripure a écrit:Les postes à profil ne font que créer et entretenir dans le secondaire les errements du supérieur.
Sur le principe je pense comme vous Cripure qu’un concours anonyme est par définition beaucoup plus équitable qu’un concours non-anonyme (comme celui pour recruter les MCF et PR) et qu’il faut le privilégier autant que possible. Or, quand il s’agit de recruter un enseignant-chercheur, il est normal et souhaitable que les membres du jury (ici le CS) connaissent les publications et les auteurs des dites publications de leur domaine, donc aussi les candidats ou une partie d’ entre eux, ce qui fait impossible le concours anonyme. Autre chose c’est que les membres des CS ne doivent pas se guider par leur connaissance personnelle des candidats mais par leur jugement de leurs qualités professionnelles. Par contre, pour recruter des enseignants purs, je suis d’ accord avec vous, le concours anonyme est plus juste et méritocratique.
Bah qui d'autre ???
Ahh, vous parlez du CNU. Oui, peut-être qu’avant le décret de 1984 le CNU faisait le recrutement des maitres-assistants (MCF d’aujourd’hui) ou des MCF de l’époque (des PR 2CL aujourd’hui). Mais avant 1984 c’était il y a 28 ans Cripure, non une quinzaine :lol: …je venais de naitre pratiquement. :bebe:
- AstrolaboussoleNiveau 2
*Lady of Shalott* a écrit:Cripure a écrit:Je suis surpris.*Lady of Shalott* a écrit:tout doctorant terminant laborieusement une thèse, fût-elle bancale, fût-elle inepte, est assuré d'avoir les félicitations du jury.
Oh, comme tout généralisation celle-ci est abusive Mais c'est souvent le cas !
Dans ma fac, en 2007, ils ont décidé de supprimer les mentions de thèse. Cela est mentionné sur l'attestation. Le rapport du jury retrouve donc toute son importance.
- User5899Demi-dieu
je ne pense pas, cher. Mon frère, thèse en 96, a été selon la nouvelle procédure qui venait d'être instaurée. Bon, ce sont des détails. L'important dans ce que je voulais dire, est que l'argument universitaire du poste à profil me semble avoir le dos large et pouvoir servir à des buts parfaitement légitimes et à des bidouillages d’alcôve. Or dans ce genre de cas, la suspicion finit toujours par s'étendre, et la présomption est hélas plutôt de culpabilité.alberto79 a écrit:Cripure a écrit:Je ne parle pas de l'avant LRU, mais de l'avant avant LRU. Il existait une instance centrale, celle-là qui ne fait plus que donner la qualification autorisant l'éventuel recrutement, et cette instance, me semble-t-il, nommait les MCF dans les facs selon les demandes des facs et des postulants. Mais bon, encore une fois, je ragardais cela de loin. C'est effectivement en 84.*Lady of Shalott* a écrit:Cripure a écrit:Je n'ai pas toujours suivi les questions de recrutement des universitaires, mais il me semble qu'il y a une quinzaine d'années, ce n'étaient pas les facs qui recrutaient elles-mêmes leurs MC, si ? Qu'on connaisse les gens est une chose, qu'on recrute sur place en est une autre, me semble-t-il.alberto79 a écrit:
Sur le principe je pense comme vous Cripure qu’un concours anonyme est par définition beaucoup plus équitable qu’un concours non-anonyme (comme celui pour recruter les MCF et PR) et qu’il faut le privilégier autant que possible. Or, quand il s’agit de recruter un enseignant-chercheur, il est normal et souhaitable que les membres du jury (ici le CS) connaissent les publications et les auteurs des dites publications de leur domaine, donc aussi les candidats ou une partie d’ entre eux, ce qui fait impossible le concours anonyme. Autre chose c’est que les membres des CS ne doivent pas se guider par leur connaissance personnelle des candidats mais par leur jugement de leurs qualités professionnelles. Par contre, pour recruter des enseignants purs, je suis d’ accord avec vous, le concours anonyme est plus juste et méritocratique.
Bah qui d'autre ???
Ahh, vous parlez du CNU. Oui, peut-être qu’avant le décret de 1984 le CNU faisait le recrutement des maitres-assistants (MCF d’aujourd’hui) ou des MCF de l’époque (des PR 2CL aujourd’hui). Mais avant 1984 c’était il y a 28 ans Cripure, non une quinzaine :lol: …je venais de naitre pratiquement. :bebe:
- User5899Demi-dieu
Nul doute qu'une telle décision locale ne pourra qu'ajouter un peu de clarté et de crédibilité à une institution qui part à vau l'eau...Astrolaboussole a écrit:*Lady of Shalott* a écrit:Cripure a écrit:Je suis surpris.*Lady of Shalott* a écrit:tout doctorant terminant laborieusement une thèse, fût-elle bancale, fût-elle inepte, est assuré d'avoir les félicitations du jury.
Oh, comme tout généralisation celle-ci est abusive Mais c'est souvent le cas !
Dans ma fac, en 2007, ils ont décidé de supprimer les mentions de thèse. Cela est mentionné sur l'attestation. Le rapport du jury retrouve donc toute son importance.
- alberto79Habitué du forum
Cripure a écrit: L'important dans ce que je voulais dire, est que l'argument universitaire du poste à profil me semble avoir le dos large et pouvoir servir à des buts parfaitement légitimes et à des bidouillages d’alcôve. Or dans ce genre de cas, la suspicion finit toujours par s'étendre, et la présomption est hélas plutôt de culpabilité.
Votre idée ne me semble pas dénuée de bon sens et en plus elle est dans la vieille bonne tradition jacobine française. J’ai toujours pensé que le pouvoir, plus il est loin, plus il est difficile à corrompre par des intérêts locaux. Et il est difficile de justifier l’attachement des enseignants-chercheurs à leur statut national et au même temps leur défense (pour certains) des recrutements à niveau local. Sans doute votre proposition soulèverait d’autres problèmes mais elle serait probablement une grande amélioration par rapport au modèle actuel. Un premier pas temporaire et très facile dans ce sens serait d’augmenter l’importance de la phase nationale qui existe déjà dans les concours de MCF et PR, c’est-à-dire la qualification CNU, en réduisant le nombre des qualifications données à la moitié ou à un tiers de celles qu’ on donne aujourd’hui...
- User5899Demi-dieu
Oui, en fait, il faudrait revenir à un système plus ancien, abandonné parce qu'il ne permettait pas d'avoir suffisamment de pouvoir sur les thésards. Beaucoup d'universitaires rêvent de se recruter des esclaves ou des auteurs, j'ai cru remarquer cela, et un pouvoir jacobin gêne ces nobles aspirations. C'est d'ailleurs en suivant un raisonnement parallèle que certains syndicats, largement minoritaires mais se prévalant de bonheur du nenfant, ont défendu dans le secondaire le mouvement national à gestion décentralisée (Alphonse Allais, Pierre Dac, que faites-vous au ministère ?) de l'Allègre aux broussailles néfastes et aux joues caressées par la vindicte aux doigts de couperose : le clientélisme est plus accessible au niveau local.alberto79 a écrit:Cripure a écrit: L'important dans ce que je voulais dire, est que l'argument universitaire du poste à profil me semble avoir le dos large et pouvoir servir à des buts parfaitement légitimes et à des bidouillages d’alcôve. Or dans ce genre de cas, la suspicion finit toujours par s'étendre, et la présomption est hélas plutôt de culpabilité.
Votre idée ne me semble pas dénuée de bon sens et en plus elle est dans la vieille bonne tradition jacobine française. J’ai toujours pensé que le pouvoir, plus il est loin, plus il est difficile à corrompre par des intérêts locaux. Et il est difficile de justifier l’attachement des enseignants-chercheurs à leur statut national et au même temps leur défense (pour certains) des recrutements à niveau local. Sans doute votre proposition soulèverait d’autres problèmes mais elle serait probablement une grande amélioration par rapport au modèle actuel. Un premier pas temporaire et très facile dans ce sens serait d’augmenter l’importance de la phase nationale qui existe déjà dans les concours de MCF et PR, c’est-à-dire la qualification CNU, en réduisant le nombre des qualifications données à la moitié ou à un tiers de celles qu’ on donne aujourd’hui...
- zinaNiveau 10
alberto79 a écrit:philann a écrit:
ps: question piston, je suggérerais de ne pas l'attribuer au privé uniquement. Qui a travaillé dans une fac SAIT à quel point ce n'est ps le propre du privé, mais celui de tout milieu dans lequel on donne à quelques uns un 'tit pouvoir sur leurs semblables.
Pourtant je travaille dans une Fac et je ne sais pas de quel piston vous parlez. Il faut arrêter les généralisations. Et je ne sais pas de quels pouvoirs parlez-vous. Les hiérarchies sont beaucoup moins marquées dans l’université que dans le secondaire.
Je ne suis pas d'accord avec toi alberto79? La FAC est le royaume du piston et du retour d’ascenseur. Ce n'est pas le propos ici mais un jour je vous raconterai de belles anecdotes sur le piston et le copinage qui sont ouvertement assumés. Par contre je ne sais pas si c'est générale car je n'ai connu que deux FAC.
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
Cripure a écrit:Je ne parle pas de l'avant LRU, mais de l'avant avant LRU. Il existait une instance centrale, celle-là qui ne fait plus que donner la qualification autorisant l'éventuel recrutement, et cette instance, me semble-t-il, nommait les MCF dans les facs selon les demandes des facs et des postulants. Mais bon, encore une fois, je ragardais cela de loin. C'est effectivement en 84.*Lady of Shalott* a écrit:Cripure a écrit:Je n'ai pas toujours suivi les questions de recrutement des universitaires, mais il me semble qu'il y a une quinzaine d'années, ce n'étaient pas les facs qui recrutaient elles-mêmes leurs MC, si ? Qu'on connaisse les gens est une chose, qu'on recrute sur place en est une autre, me semble-t-il.alberto79 a écrit:Cripure a écrit:Les postes à profil ne font que créer et entretenir dans le secondaire les errements du supérieur.
Sur le principe je pense comme vous Cripure qu’un concours anonyme est par définition beaucoup plus équitable qu’un concours non-anonyme (comme celui pour recruter les MCF et PR) et qu’il faut le privilégier autant que possible. Or, quand il s’agit de recruter un enseignant-chercheur, il est normal et souhaitable que les membres du jury (ici le CS) connaissent les publications et les auteurs des dites publications de leur domaine, donc aussi les candidats ou une partie d’ entre eux, ce qui fait impossible le concours anonyme. Autre chose c’est que les membres des CS ne doivent pas se guider par leur connaissance personnelle des candidats mais par leur jugement de leurs qualités professionnelles. Par contre, pour recruter des enseignants purs, je suis d’ accord avec vous, le concours anonyme est plus juste et méritocratique.
Bah qui d'autre ???
Oh là là. Mes souvenirs universitaires ne vont pas si loin :lol:
- *Lady of Shalott*Fidèle du forum
alberto79 a écrit:Cripure a écrit: L'important dans ce que je voulais dire, est que l'argument universitaire du poste à profil me semble avoir le dos large et pouvoir servir à des buts parfaitement légitimes et à des bidouillages d’alcôve. Or dans ce genre de cas, la suspicion finit toujours par s'étendre, et la présomption est hélas plutôt de culpabilité.
Votre idée ne me semble pas dénuée de bon sens et en plus elle est dans la vieille bonne tradition jacobine française. J’ai toujours pensé que le pouvoir, plus il est loin, plus il est difficile à corrompre par des intérêts locaux. Et il est difficile de justifier l’attachement des enseignants-chercheurs à leur statut national et au même temps leur défense (pour certains) des recrutements à niveau local. Sans doute votre proposition soulèverait d’autres problèmes mais elle serait probablement une grande amélioration par rapport au modèle actuel. Un premier pas temporaire et très facile dans ce sens serait d’augmenter l’importance de la phase nationale qui existe déjà dans les concours de MCF et PR, c’est-à-dire la qualification CNU, en réduisant le nombre des qualifications données à la moitié ou à un tiers de celles qu’ on donne aujourd’hui...
C'est une bonne idée. Mais il faudrait un peu plus de transparence dans le système là aussi. Quelqu'un qui n'est pas qualifié ne peut pas savoir pourquoi, par exemple : la moindre des choses serait d'établir des critères clairs !
- DugongNiveau 8
Si j'en crois le dictionnaire, la cooptation est un mode d'admission exceptionnelle, dans certains corps, d'un membre qui ne remplit pas toutes les conditions habituellement exigées.Cripure a écrit: L'important dans ce que je voulais dire, est que l'argument universitaire du poste à profil me semble avoir le dos large et pouvoir servir à des buts parfaitement légitimes et à des bidouillages d’alcôve
Il s'agirait donc de résorber la cooptation par des paires non conformes ?
- nqt75010Niveau 2
Si j'en crois le dictionnaire, la cooptation est un mode d'admission exceptionnelle, dans certains corps, d'un membre qui ne remplit pas toutes les conditions habituellement exigées.
Il s'agirait donc de résorber la cooptation par des paires non conformes ?.
La notion de critères objectifs, lors d'un recrutement, est primordiale et prioritaire ainsi que la notion de transparence...La grande majorité des universités à l'étranger vous demanderont de remplir un dossier de candidature de plusieurs pages...Les réponses aux questions vous attribueront un certain nombre de points ...qui vous qualifieront ou non pour la 2ème phase de recrutement qu'est l'entretien...(le système d'attribution de points est explicité clairement). On vous demandera également de fournir plusieurs lettres de recommandations mais généralement uniquement lorsque vous aurez été sélectionné pour la 2ème phase (l'entretien où la subjectivité, le réseau... peut entrer en ligne de compte). Si vous n'avez pas été choisi, vous pourrez demander à ce que l'on vous explique par écrit les raisons du rejet de votre candidature (feedback). Ceci est une procédure "en version simplifiée" des modes de recrutement "à l'anglo-saxonne" dans de nombreux secteurs d'activité. (Attention: Je ne dis pas qu'il est meilleur/moins bon mais je décris juste ce que je connais)... Le problème est qu'en France, le "blocage' se situe dans la sélection même des candidats en amont de l'entretien ... On ne reçoit pas de réponses à des 10 de candidatures sans savoir pourquoi et/ou l'on apprend que le poste est pourvu en interne (=cooptation, piston et tutti quanti).
Une question (je fais appel aux spécialistes) car je ne connais pas trop le système universitaire français relatif aux thèses: est-ce qu'il est vrai qu'un enseignant d'université en France conserve "sa" chaire en fonction du nombre d'étudiants qu'il suit ? (c'est à dire dont il est directeur de thèse)
Il s'agirait donc de résorber la cooptation par des paires non conformes ?.
La notion de critères objectifs, lors d'un recrutement, est primordiale et prioritaire ainsi que la notion de transparence...La grande majorité des universités à l'étranger vous demanderont de remplir un dossier de candidature de plusieurs pages...Les réponses aux questions vous attribueront un certain nombre de points ...qui vous qualifieront ou non pour la 2ème phase de recrutement qu'est l'entretien...(le système d'attribution de points est explicité clairement). On vous demandera également de fournir plusieurs lettres de recommandations mais généralement uniquement lorsque vous aurez été sélectionné pour la 2ème phase (l'entretien où la subjectivité, le réseau... peut entrer en ligne de compte). Si vous n'avez pas été choisi, vous pourrez demander à ce que l'on vous explique par écrit les raisons du rejet de votre candidature (feedback). Ceci est une procédure "en version simplifiée" des modes de recrutement "à l'anglo-saxonne" dans de nombreux secteurs d'activité. (Attention: Je ne dis pas qu'il est meilleur/moins bon mais je décris juste ce que je connais)... Le problème est qu'en France, le "blocage' se situe dans la sélection même des candidats en amont de l'entretien ... On ne reçoit pas de réponses à des 10 de candidatures sans savoir pourquoi et/ou l'on apprend que le poste est pourvu en interne (=cooptation, piston et tutti quanti).
Une question (je fais appel aux spécialistes) car je ne connais pas trop le système universitaire français relatif aux thèses: est-ce qu'il est vrai qu'un enseignant d'université en France conserve "sa" chaire en fonction du nombre d'étudiants qu'il suit ? (c'est à dire dont il est directeur de thèse)
- philannDoyen
nqt: je n'ai jamais entendu parler de cette règle et à ma connaissance un E.C. est titulaire de son poste jusqu'à mutation ou retraite, mais c'est la première fois que j'entends parler d'une telle corrélation. Je n'en sais rien mais j'aurais tendance à te dire que la réponse est non.
Ce d'autant, qu'en général en SHS tu as plutôt des directeurs qui ont trop de doctorants que pas assez, d'où un suivi léger ou libéral (c'est bien sûr à nuancer).
Personnellement je trouve les modes de recrutement à "l'anglo-saxonne" (qui n'ont d'ailleurs rien de spécifiquement anglo-saxons car c'est plutôt la France qui fait figure d'exception) beaucoup plus objectifs et surtout beaucoup plus respectueux des candidats. Être boulé quand on est pas le meilleur candidat c'est juste, mais ne pas savoir pourquoi est embêtant. J'ai dans l'idée qu'un système plus objectif est plus transparent a en plus des vertus pédagogiques indéniables: il permet de progresser de se perfectionner.
j'insiste aussi sur le fait, que la plupart des systèmes étrangers que je connais attachent plus d'importance dans la phase de recrutement à la face "enseignant" qu'en France. (c'est pourquoi les candidats font un séminaire) Il faut bien sûr recruter quelqu'un qui publie, mais qui aura aussi à transmettre, à être clair, audible etc...
Ce d'autant, qu'en général en SHS tu as plutôt des directeurs qui ont trop de doctorants que pas assez, d'où un suivi léger ou libéral (c'est bien sûr à nuancer).
Personnellement je trouve les modes de recrutement à "l'anglo-saxonne" (qui n'ont d'ailleurs rien de spécifiquement anglo-saxons car c'est plutôt la France qui fait figure d'exception) beaucoup plus objectifs et surtout beaucoup plus respectueux des candidats. Être boulé quand on est pas le meilleur candidat c'est juste, mais ne pas savoir pourquoi est embêtant. J'ai dans l'idée qu'un système plus objectif est plus transparent a en plus des vertus pédagogiques indéniables: il permet de progresser de se perfectionner.
j'insiste aussi sur le fait, que la plupart des systèmes étrangers que je connais attachent plus d'importance dans la phase de recrutement à la face "enseignant" qu'en France. (c'est pourquoi les candidats font un séminaire) Il faut bien sûr recruter quelqu'un qui publie, mais qui aura aussi à transmettre, à être clair, audible etc...
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- nqt75010Niveau 2
Il faut bien sûr recruter quelqu'un qui publie, mais qui aura aussi à transmettre, à être clair, audible etc....
Oui, ça fait généralement partie des critères.
quand on est pas le meilleur candidat c'est juste, mais ne pas savoir pourquoi est embêtant
Je vous passe le fait que vous pouvez demander à être remboursé intégralement de vos "frais d'entretien" (transports, logement si process prend plusieurs jours-vs n'avez pas besoin d'être incrit à Pôle Emploi pour cela...). Certains employeurs le feront même automatiquement (c indiqué sur le dossier de candidature) ce qui les obligent indirectement et financièrement parlant à être sérieux dans les candidats sélectionnés lors de la 2ème phase des entretiens...
Oui, ça fait généralement partie des critères.
quand on est pas le meilleur candidat c'est juste, mais ne pas savoir pourquoi est embêtant
Je vous passe le fait que vous pouvez demander à être remboursé intégralement de vos "frais d'entretien" (transports, logement si process prend plusieurs jours-vs n'avez pas besoin d'être incrit à Pôle Emploi pour cela...). Certains employeurs le feront même automatiquement (c indiqué sur le dossier de candidature) ce qui les obligent indirectement et financièrement parlant à être sérieux dans les candidats sélectionnés lors de la 2ème phase des entretiens...
- DugongNiveau 8
Je suis confus d'avoir été pris au sérieux alors que je dékhonnais à plein tube, c'est-à-dire, littéralement, que je produisais "hors sujet".
De thèse, évidemment...
De thèse, évidemment...
- nqt75010Niveau 2
Je suis confus d'avoir été pris au sérieux alors que je dékhonnais à plein tube, c'est-à-dire, littéralement, que je produisais "hors sujet".
De thèse, évidemment....
Du coup, tu as fait fuir tout le monde...
De thèse, évidemment....
Du coup, tu as fait fuir tout le monde...
- SamadhiNiveau 7
D'où vous voyez que ça joue ?Le salaire est trop bas 17% 17% [ 127 ]
Franchement, il ne faudrait pas confondre ce que veut le prof en activité et ce que veut un étudiant qui cherche sa voie.
C'est à l'année de stage que ça joue. En tant qu'étudiants, jeunes et idéalistes, on se croit toujours suffisamment costauds pour mâter n'importe qui, même après avoir côtoyé quelques monstres lors des stages.Les élèves sont difficiles 18% 18% [ 132 ]
Un étudiant laisse tomber quand ça devient financièrement compliqué pour poursuivre ses études et/ou quand ils ne sont pas capables de supporter, et peu importe la raison, la quantité de travail demandée. On est entré dans un trip où on demande aux étudiants toujours plus pour toujours moins, et ce, quel que soit le domaine d'études.
(oui, j'adore discuter les résultats de sondage )
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"They were threatened by my intelligence and too stupid to know that's why they hated me" (S.C.)
- JohnMédiateur
J'ai des lycéens (!) qui m'ont dit qu'ils ne voulaient pas être profs parce que le métier n'est pas très bien payé.Le salaire est trop bas 17%
D'où vous voyez que ça joue ?
Franchement, il ne faudrait pas confondre ce que veut le prof en activité et ce que veut un étudiant qui cherche sa voie.
A bac +5, quand tu regardes le salaire de prof et celui d'ingénieur, il y a quand même de quoi doucement rigoler.
http://www.lefigaro.fr/emploi/2012/02/10/09005-20120210ARTFIG00410-salaires-les-ingenieurs-s-en-sortent-bien.php
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- philannDoyen
Je ne crois pas du tout que le salaire soit plus une préoccupation du prof en activité que du futur prof. Je dirais même l'inverse car le prof en activité à plein d'autres sujets de préoccupation tandis que le futur salaire est un critère important dans le choix d'un métier (même quand il n'est pas primordial)
D'où vient l'idée que les jeunes seraient forcément "jeunes et idéaux" c'est à dire "idéalistes" ? Je ne le crois pas non plus forcément.
Et puis parfois on peut redouter bcp une chose qu'on ne connaît pas (les classes dures, les établissements ingérables) alors que la réalité de terrain peut être plus facile (genre mon lycée cette année)
D'où vient l'idée que les jeunes seraient forcément "jeunes et idéaux" c'est à dire "idéalistes" ? Je ne le crois pas non plus forcément.
Et puis parfois on peut redouter bcp une chose qu'on ne connaît pas (les classes dures, les établissements ingérables) alors que la réalité de terrain peut être plus facile (genre mon lycée cette année)
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- Marie LaetitiaBon génie
oui enfin, le figaro comme source d'étude sur la rémunération des ingénieurs... Et puis on ne va pas refaire le débat à ce sujet... De mémoire le salaire médian tourne aux alentours de 2500 euros. Moins de 3000 en tout cas (de mémoire je répète). Mais bref.
qu'en des termes choisis ces choses-là sont dites... en gros, après une période d'augmentation forte du chômage, celui-ci a eu peu diminué mais les rémunérations ont été tirées vers le bas. Un renvoi vers les données de l'INSEE aurait été plus sérieux.
Par ailleurs, que des élèves choisissent un métier en fonction de la rémunération me laisse perplexe...
D'une façon générale, comme l'explique Nicolas Leroy, directeur de la division ingénieurs chez Michael Page, «le rebond observé dans les recrutements d'ingénieurs après la crise ne s'est pas accompagné d'une explosion globale des rémunérations. Néanmoins nous avons assisté à une chasse aux talents surtout sur des profils d'experts qui ont profité de cette tendance, notamment dans certains secteurs tels que l'énergie, le ferroviaire, l'aéronautique ou l'ingénierie industrielle».
qu'en des termes choisis ces choses-là sont dites... en gros, après une période d'augmentation forte du chômage, celui-ci a eu peu diminué mais les rémunérations ont été tirées vers le bas. Un renvoi vers les données de l'INSEE aurait été plus sérieux.
Par ailleurs, que des élèves choisissent un métier en fonction de la rémunération me laisse perplexe...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- SamadhiNiveau 7
Pfff, ils diraient la même chose pour tout métier payé moins de 5000/mois. Mais entre ce qu'ils disent et ce qu'ils finissent par faire...J'ai des lycéens (!) qui m'ont dit qu'ils ne voulaient pas être profs parce que le métier n'est pas très bien payé.
Je suis désolée mais le salaire n'est pas une préoccupation pour la majorité des candidats. Peut-être dans un tout mais pas LA raison.
Corrigé !D'où vient l'idée que les jeunes seraient forcément "jeunes et idéaux" c'est à dire "idéalistes" ?
Je n'ai pas dit qu'ils devaient l'être "forcément". Je généralise l'humain, c'est le genre de choses qu'il est vraiment nécessaire de préciser !?!
Et je ne vois pas le rapport : on peut appréhender ou redouter et se sentir en même temps tout à fait capable.
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"They were threatened by my intelligence and too stupid to know that's why they hated me" (S.C.)
- TecamacNiveau 6
Bonjour à tous,
Je me permets d'intervenir sur le sujet car je viens du privé et je souhaite intégrer les rangs de l'EN mais aussi car actuellement je suis "recruteuse" et je vais vous faire part de ce que je peux rencontrer au niveau du piston. Je scinderai mon post en deux interventions pour plus de clarté.
Petite bio pour mieux comprendre mes motivations : j'ai fait une prépa HEC et au terme des deux années, je me suis dit que je n'avais pas envie de dépenser 5.000 F (à l'époque) pour présenter des concours que je n'avais pas envie de réussir. Je me suis donc réorientée en fac. J'ai obtenu mon master II en droit mais je me suis dit que je ne voulais pas être avocat parce que mes chances de progresser seraient intimement liées à mon adhésion ou non à la franc-maçonnerie et qu'en fait être avocat (notamment fiscaliste, ma spécialité), ce n'est pas aider la veuve et l'orphelin. Je voulais faire un boulot utile. J'avais travaillé pour me payer mes études dans une maison de retraite, je me suis dit que j'allais travailler dans ce secteur, le médico social. J'ai fait des petits boulots en attendant de trouver et aujourd'hui je dirige une maison de retraite depuis 3 ans. Je suis cadre et je gagne 2.400€ net par mois. Et pourtant je veux devenir professeur d'histoire géo.
SALAIRE
Je vais vire une perte nette de 900 1.000 €. Pas évident à gérer. J'ai un petit garçon, on est sur un projet d'achat de maison... Ben tant pis faut faire avec. Je sais, j'en ai fait l'expérience, on peut gagner plus dans le privé. Pourtant, je sais aussi qu'on me paye la responsabilité que je n'aurai pas en changeant de métier. On ne m'appellera plus dans la nuit ou à 6h du matin, j'aurai des jours de repos, des vrais. Peut être que ça ne vaut pas cette somme là mais vraiment, c'est compliqué quand on a un bébé de quitter la maison à 3h du matin pour une alarme incendie. Et puis mine de rien, s'il y a un souci de quelque nature que ce soit, je risque d'aller en prison. Sans compter la gestion du personnel mais j'y reviendrai.
PROFESSION MAL CONSIDEREE
Il est certain que les gens se font une fausse idée, à mon humble avis, de ce qu'est le métier de professeurs. De plus, par nature, les mauvaises opinions se propagent beaucoup plus vite que les bonnes. Là, je ne peux que vous lire et le mettre dans la colonne moins. Personnellement, je côtoie des profs, j'ai eu de très bonnes expériences avec des profs donc ce n'est pas ça qui va me faire reculer.
ELEVES DIFFICILES
Je crois que c'est un phénomène sociétal. Les jeunes que vous avez en classe, quand ils viennent, sont ceux qui postulent chez moi... Ou ceux que j'emploie. Je passe au moins 25% de mon temps à expliquer que non on ne dit pas à sa collègue est une p*** et que avant de critiquer le boulot des autres, on vérifie qu'on fait bien le sien. Et en plus en tant qu'employeur, je ne peux pas virer les gens comme ça. Par exemple, je me fais insulter par une salariée et j'ai une dizaine de témoins. Mais je ne peux pas sanctionner parce que je n'ai pas de témoignage écrit et que ma parole vaut moins que celle de la salariée. Entre des élèves et du personnel, je crois que c'est le même combat. sauf que quand un élève difficile ne vient pas en classe, on souffle et quand un salarié me fait ça et me prévient, s'il me prévient, ben je dois me débrouiller pour le remplacer.
TROP ELITISTE ET ARCHAIQUE
Je sais pas trop ce que vous voulez dire par là
JURY TROP EXIGEANT
A vrai dire, même si je n'ai pas encore passé le concours, je me dis : heureusement qu'on demande encore certaines capacités aux futurs profs. Peut être aurais je un discours différent si je me rate au concours mais bon. En plus, même si le jury dispose d'une certaine liberté, il est quand même tenu par la définition même du programme du concours. Quand je lis les rapports de jury des années précédentes et que je vois qu'ils demandent à ce que l'impétrant soit ne fasse pas de fautes, sache quand situer la Renaissance et définir certains termes, certes techniques, mais qu'un professeur de cette matière doit maîtriser, ça ne me choque pas.
MASTERISATION
Là encore, c'est la mode qui veut ça on dirait. De plus en plus, on demande des diplômes, quelque soit le domaine professionnel. Dans mon domaine on voit fleurir des intitulés du genre "Bac Service en Milieu Rural".
CERTIFICATIONS COMPLEMENTAIRES
Je ne me suis pas encore beaucoup penchée sur ces certifications, d'autant plus qu'il me semble avoir des équivalences pour au moins l'une des deux. Mais il ne me semble pas inutile qu'un professeur sache se servir de l'un des principaux outils des élèves, ne serait-ce que pour vérifier d'où vient cette soudaine inspiration pour un devoir maison. Pour les langues, ça me semble moins nécessaire évidemment. Mais je pense très naïvement que les jeunes postulants aux concours ne voient pas trop de difficulté à passer ces exams. C'est un truc en plus.
AUTRES PROFESSIONS
Plus attractives financièrement parlant oui. Mais à quel prix ? Pour vous lire depuis de nombreux mois, je vois les difficultés croissantes que vous rencontrez, que ce soit par rapport aux élèves, à votre administration et au changements des lois qui varient au gré des élections à venir. Il serait beaucoup plus intéressant financièrement pour moi de rester dans le privé que d'essayer de devenir professeur. Mais je pense aussi que je préfère encore les contraintes de l'EN que celles du privé qui me fait gagner plein de sous. Je n'aime pas être réveillée à 3h du matin, je n'aime pas qu'on m'appelle quand je suis en week end parce Machine n'est pas venue, surtout quand Truc me dit qu'elle était pas malade mais qu'elle était bourrée. Je n'aime pas devoir prendre mes vacances (si je peux) en octobre parce que mes cadres les prennent en juillet et août. Je n'aime pas avoir cette responsabilité qui peut me faire aller en prison si un de mes salariés a transgressé les consignes. Je n'aime pas devoir travailler pendant mon congé maternité. Bref, je suis payée pour endosser ces responsabilités mais je n'en veux pas.
Sinon, peut-être suis je encore pleine d'illusions, mais j'ai l'espoir, que chez un élève dans l'année, peut être deux, j'allumerai un bout de flamme dans leurs yeux, même si avec mes autres élèves, je fais garde chiourme et que c'est le bazar.
Pour rebondir sur quelques réflexions glanées au fil des pages, je voudrais aussi parler des mutations. Il est vrai que je n'ai vraiment pas envie de partir de chez moi. Peut-être aurais-je de la chance vu mon état civil : mariée avec un et peut-être deux enfants. Mais je pense que toute personne qui vise un concours se renseigne au minimum sur les conditions. Je n'ai pas eu le temps de vérifier mais peut être même que c'est dit dans le Guide de l'Etudiant... Et puis, de nos jours, il faut bien souvent être mobile, selon la région dans laquelle vous habitez ou selon le secteur dans lequel vous voulez exercer.
Concernant le mépris de l'institution envers ses agents... Pour - encore - parler de moi, je pense que ça peut être pareil dans le privé. Je pensais que j'aurai plus de liberté dans une structure indépendante. Ben résultat pendant mon congé maternité mon gérant a vidé tout mon bureau c'est-à-dire toutes les feuilles classées selon son classement ou jetées, tous mes effets personnels du type courrier de Résidents, dessins d'enfants du personnel, photo de mon fils décrochés du mur (petite la place sur le mur hein) interdiction de laisser mon bureau en désordre et surprise : quand il passe on partage mon bureau. Ben c'est pas terrible comme respect. Alors ce n'est que mon cas particulier mais quand je vois une collègue, même boulot que moi, qui bosse dans un gros groupe, c'est pire.
Concernant les possibilités d'évolution : quelqu'un parlait des VAE. Ça doit dépendre des entreprises ou des secteurs mais en maison de retraite, ce sont bien souvent les salariés non diplômés qui ont accès à cette formation et qui peuvent obtenir notamment le diplôme d'Aide Soignant/e.
Enfin, et là j'ai peur de créer une émeute, on m'a toujours dit que les fonctionnaires étaient moins payés parce qu'ils avaient la sécurité de l'emploi. Il paraît que ça va évoluer sur ce point mais en l'état il me semble qu'à moins de violer des enfants, il est difficile de virer un prof. Certains me diront qu'on peut pousser un prof au craquage. Mais là je dirai pareil que dans le privé sauf qu'au bout d'un an de maladie dans le privé on vous vire. Je sais bien que ça n'excuse pas tout mais c'est peut être un élément à prendre en compte.
Bref pour conclure, évidemment certains points sont négatifs, d'autres sont positifs. Je pense aussi que le gros souci principal c'est le déficit d'image. Les profs sont considérées comme des gardiens d'enfants à la limite de l'incompétence. Les parents se permettent de contester tout et n'importe quoi. Et forcément les enfants de ces parents ne peuvent pas avoir une bonne image de ce prof que les parents traitent en premier de con.
Perso, j'ai envie de faire un métier utile. Je ne le serai peut être que pour quelques uns sur la longue liste que j'aurai. Mais j'aurais allumé quelques flammes. Après ma petite expérience du privé, je pense quand même que c'est dans un espace public que j'aurai le plus de chances.
PS : je viens de visualiser, c'est vachement long, désolée
Je me permets d'intervenir sur le sujet car je viens du privé et je souhaite intégrer les rangs de l'EN mais aussi car actuellement je suis "recruteuse" et je vais vous faire part de ce que je peux rencontrer au niveau du piston. Je scinderai mon post en deux interventions pour plus de clarté.
Petite bio pour mieux comprendre mes motivations : j'ai fait une prépa HEC et au terme des deux années, je me suis dit que je n'avais pas envie de dépenser 5.000 F (à l'époque) pour présenter des concours que je n'avais pas envie de réussir. Je me suis donc réorientée en fac. J'ai obtenu mon master II en droit mais je me suis dit que je ne voulais pas être avocat parce que mes chances de progresser seraient intimement liées à mon adhésion ou non à la franc-maçonnerie et qu'en fait être avocat (notamment fiscaliste, ma spécialité), ce n'est pas aider la veuve et l'orphelin. Je voulais faire un boulot utile. J'avais travaillé pour me payer mes études dans une maison de retraite, je me suis dit que j'allais travailler dans ce secteur, le médico social. J'ai fait des petits boulots en attendant de trouver et aujourd'hui je dirige une maison de retraite depuis 3 ans. Je suis cadre et je gagne 2.400€ net par mois. Et pourtant je veux devenir professeur d'histoire géo.
SALAIRE
Je vais vire une perte nette de 900 1.000 €. Pas évident à gérer. J'ai un petit garçon, on est sur un projet d'achat de maison... Ben tant pis faut faire avec. Je sais, j'en ai fait l'expérience, on peut gagner plus dans le privé. Pourtant, je sais aussi qu'on me paye la responsabilité que je n'aurai pas en changeant de métier. On ne m'appellera plus dans la nuit ou à 6h du matin, j'aurai des jours de repos, des vrais. Peut être que ça ne vaut pas cette somme là mais vraiment, c'est compliqué quand on a un bébé de quitter la maison à 3h du matin pour une alarme incendie. Et puis mine de rien, s'il y a un souci de quelque nature que ce soit, je risque d'aller en prison. Sans compter la gestion du personnel mais j'y reviendrai.
PROFESSION MAL CONSIDEREE
Il est certain que les gens se font une fausse idée, à mon humble avis, de ce qu'est le métier de professeurs. De plus, par nature, les mauvaises opinions se propagent beaucoup plus vite que les bonnes. Là, je ne peux que vous lire et le mettre dans la colonne moins. Personnellement, je côtoie des profs, j'ai eu de très bonnes expériences avec des profs donc ce n'est pas ça qui va me faire reculer.
ELEVES DIFFICILES
Je crois que c'est un phénomène sociétal. Les jeunes que vous avez en classe, quand ils viennent, sont ceux qui postulent chez moi... Ou ceux que j'emploie. Je passe au moins 25% de mon temps à expliquer que non on ne dit pas à sa collègue est une p*** et que avant de critiquer le boulot des autres, on vérifie qu'on fait bien le sien. Et en plus en tant qu'employeur, je ne peux pas virer les gens comme ça. Par exemple, je me fais insulter par une salariée et j'ai une dizaine de témoins. Mais je ne peux pas sanctionner parce que je n'ai pas de témoignage écrit et que ma parole vaut moins que celle de la salariée. Entre des élèves et du personnel, je crois que c'est le même combat. sauf que quand un élève difficile ne vient pas en classe, on souffle et quand un salarié me fait ça et me prévient, s'il me prévient, ben je dois me débrouiller pour le remplacer.
TROP ELITISTE ET ARCHAIQUE
Je sais pas trop ce que vous voulez dire par là
JURY TROP EXIGEANT
A vrai dire, même si je n'ai pas encore passé le concours, je me dis : heureusement qu'on demande encore certaines capacités aux futurs profs. Peut être aurais je un discours différent si je me rate au concours mais bon. En plus, même si le jury dispose d'une certaine liberté, il est quand même tenu par la définition même du programme du concours. Quand je lis les rapports de jury des années précédentes et que je vois qu'ils demandent à ce que l'impétrant soit ne fasse pas de fautes, sache quand situer la Renaissance et définir certains termes, certes techniques, mais qu'un professeur de cette matière doit maîtriser, ça ne me choque pas.
MASTERISATION
Là encore, c'est la mode qui veut ça on dirait. De plus en plus, on demande des diplômes, quelque soit le domaine professionnel. Dans mon domaine on voit fleurir des intitulés du genre "Bac Service en Milieu Rural".
CERTIFICATIONS COMPLEMENTAIRES
Je ne me suis pas encore beaucoup penchée sur ces certifications, d'autant plus qu'il me semble avoir des équivalences pour au moins l'une des deux. Mais il ne me semble pas inutile qu'un professeur sache se servir de l'un des principaux outils des élèves, ne serait-ce que pour vérifier d'où vient cette soudaine inspiration pour un devoir maison. Pour les langues, ça me semble moins nécessaire évidemment. Mais je pense très naïvement que les jeunes postulants aux concours ne voient pas trop de difficulté à passer ces exams. C'est un truc en plus.
AUTRES PROFESSIONS
Plus attractives financièrement parlant oui. Mais à quel prix ? Pour vous lire depuis de nombreux mois, je vois les difficultés croissantes que vous rencontrez, que ce soit par rapport aux élèves, à votre administration et au changements des lois qui varient au gré des élections à venir. Il serait beaucoup plus intéressant financièrement pour moi de rester dans le privé que d'essayer de devenir professeur. Mais je pense aussi que je préfère encore les contraintes de l'EN que celles du privé qui me fait gagner plein de sous. Je n'aime pas être réveillée à 3h du matin, je n'aime pas qu'on m'appelle quand je suis en week end parce Machine n'est pas venue, surtout quand Truc me dit qu'elle était pas malade mais qu'elle était bourrée. Je n'aime pas devoir prendre mes vacances (si je peux) en octobre parce que mes cadres les prennent en juillet et août. Je n'aime pas avoir cette responsabilité qui peut me faire aller en prison si un de mes salariés a transgressé les consignes. Je n'aime pas devoir travailler pendant mon congé maternité. Bref, je suis payée pour endosser ces responsabilités mais je n'en veux pas.
Sinon, peut-être suis je encore pleine d'illusions, mais j'ai l'espoir, que chez un élève dans l'année, peut être deux, j'allumerai un bout de flamme dans leurs yeux, même si avec mes autres élèves, je fais garde chiourme et que c'est le bazar.
Pour rebondir sur quelques réflexions glanées au fil des pages, je voudrais aussi parler des mutations. Il est vrai que je n'ai vraiment pas envie de partir de chez moi. Peut-être aurais-je de la chance vu mon état civil : mariée avec un et peut-être deux enfants. Mais je pense que toute personne qui vise un concours se renseigne au minimum sur les conditions. Je n'ai pas eu le temps de vérifier mais peut être même que c'est dit dans le Guide de l'Etudiant... Et puis, de nos jours, il faut bien souvent être mobile, selon la région dans laquelle vous habitez ou selon le secteur dans lequel vous voulez exercer.
Concernant le mépris de l'institution envers ses agents... Pour - encore - parler de moi, je pense que ça peut être pareil dans le privé. Je pensais que j'aurai plus de liberté dans une structure indépendante. Ben résultat pendant mon congé maternité mon gérant a vidé tout mon bureau c'est-à-dire toutes les feuilles classées selon son classement ou jetées, tous mes effets personnels du type courrier de Résidents, dessins d'enfants du personnel, photo de mon fils décrochés du mur (petite la place sur le mur hein) interdiction de laisser mon bureau en désordre et surprise : quand il passe on partage mon bureau. Ben c'est pas terrible comme respect. Alors ce n'est que mon cas particulier mais quand je vois une collègue, même boulot que moi, qui bosse dans un gros groupe, c'est pire.
Concernant les possibilités d'évolution : quelqu'un parlait des VAE. Ça doit dépendre des entreprises ou des secteurs mais en maison de retraite, ce sont bien souvent les salariés non diplômés qui ont accès à cette formation et qui peuvent obtenir notamment le diplôme d'Aide Soignant/e.
Enfin, et là j'ai peur de créer une émeute, on m'a toujours dit que les fonctionnaires étaient moins payés parce qu'ils avaient la sécurité de l'emploi. Il paraît que ça va évoluer sur ce point mais en l'état il me semble qu'à moins de violer des enfants, il est difficile de virer un prof. Certains me diront qu'on peut pousser un prof au craquage. Mais là je dirai pareil que dans le privé sauf qu'au bout d'un an de maladie dans le privé on vous vire. Je sais bien que ça n'excuse pas tout mais c'est peut être un élément à prendre en compte.
Bref pour conclure, évidemment certains points sont négatifs, d'autres sont positifs. Je pense aussi que le gros souci principal c'est le déficit d'image. Les profs sont considérées comme des gardiens d'enfants à la limite de l'incompétence. Les parents se permettent de contester tout et n'importe quoi. Et forcément les enfants de ces parents ne peuvent pas avoir une bonne image de ce prof que les parents traitent en premier de con.
Perso, j'ai envie de faire un métier utile. Je ne le serai peut être que pour quelques uns sur la longue liste que j'aurai. Mais j'aurais allumé quelques flammes. Après ma petite expérience du privé, je pense quand même que c'est dans un espace public que j'aurai le plus de chances.
PS : je viens de visualiser, c'est vachement long, désolée
- TecamacNiveau 6
Concernant le piston maintenant :
Je n'ai pas tout compris du débat sur le recrutement en fac.
Pour parler de quelque chose que je connais : le recrutement dans une petite structure d'environ 35 employés dans un petit village.
Je ne parle pas de personnel diplômé ni possédant de capacités techniques spéciales. Il faut surtout avoir beaucoup de savoir être et de patience.
Ben pour ma première vague de recrutement, je n'ai pu choisir réellement que la moitié du personnel parce que :
- J'ai été "invitée" à la mairie pour voir le tas de CV qui a été transmis au maire sachant l'ouverture de la boîte en me "priant" de penser au développement... de la cible électorale
- Le fils du pote du gérant a un super ami qui adore ce boulot (lequel ? Ben 'importe lequel en fait il veut surtout bosser)
Après, j'ai rencontré les gens et aussi appelé leurs précédents employeurs pour certains. Je me suis renseignée sur leur parcours. Je n'ai pas lu leur thèse, ce ne sont pas des boulots pour lesquels il faut une thèse. Mais pour les diplômés, j'ai lu leurs appréciations de stages et de mises en pratique. Quand j'avais plusieurs candidats valables, le critère géographique a été important. S'il neige, ben il vaut mieux que mon salarié habite le village comme ça il viendra quand même ou j'irai le chercher alors que s'il habite loin... Et puis, la personne recrutée sera plus à même de comprendre les attentes de mes clients. Et après, je les ai mis à l'essai. Je ne sais pas si ça existe pour les profs, je ne crois pas. Mais dans le privé on a une période d'essai : deux mois pendant lesquels l'employeur ou le salarié peut partir du jour au lendemain, d'une minute à l'autre sans commettre de fautes.
Ça ne me semble donc pas choquant que dans une fac, on préfère recruter quelqu'un qu'on a vu bosser ou qu'un éminent collègue a guidé et qui vous dit qu'on peut y aller. Parce que, par exemple, je préfère recruter quelqu'un qu'un salarié m'a conseillé qu'un inconnu. Tout simplement parce que je suis sure que le salarié sait que le nouveau va suffisamment bien bosser pour ne pas mettre tout le monde dans la mélasse, et lui en particulier.
A vous lire
Je n'ai pas tout compris du débat sur le recrutement en fac.
Pour parler de quelque chose que je connais : le recrutement dans une petite structure d'environ 35 employés dans un petit village.
Je ne parle pas de personnel diplômé ni possédant de capacités techniques spéciales. Il faut surtout avoir beaucoup de savoir être et de patience.
Ben pour ma première vague de recrutement, je n'ai pu choisir réellement que la moitié du personnel parce que :
- J'ai été "invitée" à la mairie pour voir le tas de CV qui a été transmis au maire sachant l'ouverture de la boîte en me "priant" de penser au développement... de la cible électorale
- Le fils du pote du gérant a un super ami qui adore ce boulot (lequel ? Ben 'importe lequel en fait il veut surtout bosser)
Après, j'ai rencontré les gens et aussi appelé leurs précédents employeurs pour certains. Je me suis renseignée sur leur parcours. Je n'ai pas lu leur thèse, ce ne sont pas des boulots pour lesquels il faut une thèse. Mais pour les diplômés, j'ai lu leurs appréciations de stages et de mises en pratique. Quand j'avais plusieurs candidats valables, le critère géographique a été important. S'il neige, ben il vaut mieux que mon salarié habite le village comme ça il viendra quand même ou j'irai le chercher alors que s'il habite loin... Et puis, la personne recrutée sera plus à même de comprendre les attentes de mes clients. Et après, je les ai mis à l'essai. Je ne sais pas si ça existe pour les profs, je ne crois pas. Mais dans le privé on a une période d'essai : deux mois pendant lesquels l'employeur ou le salarié peut partir du jour au lendemain, d'une minute à l'autre sans commettre de fautes.
Ça ne me semble donc pas choquant que dans une fac, on préfère recruter quelqu'un qu'on a vu bosser ou qu'un éminent collègue a guidé et qui vous dit qu'on peut y aller. Parce que, par exemple, je préfère recruter quelqu'un qu'un salarié m'a conseillé qu'un inconnu. Tout simplement parce que je suis sure que le salarié sait que le nouveau va suffisamment bien bosser pour ne pas mettre tout le monde dans la mélasse, et lui en particulier.
A vous lire
- FinrodExpert
Entre des élèves et du personnel, je crois que c'est le même combat
...
On peut changer ça, par l'éducation. Mais personne ne nous écoute quand il y a une réforme.
même si avec mes autres élèves, je fais garde chiourme et que c'est le bazar.
Même avec les pires des pires, il faut toujours avoir le même objectif de faire cours dans le calme.
Au début, j'ai cru un moment qu'avec certain, on n'y pouvait rien et qu'il fallait laisser tomber. En fait non, sinon celui q''on laisse grimpe sur une chaise,pique le soutif de sa voisine, met une claque au voisin, tout part en sucette et on est responsable.
Non, tous égaux, surtout pour ce qui est des exigences.
Une de mes collègues m'a bien éclairé sur la gestion d'un élève impossible. Quel que soit la situation que je lui présentait elle avait une idée simple et fonctionnelle.
L'élève ne savait pas compter. Elle m'a dit de lui donner les tables d'addition (1+1 à 9+9) à apprendre puis de l'interroger et de le noter après.
Surtout, ne jamais lui laisser croire qu'il est un cas à part. Même si c'est le cas.
- FinrodExpert
il est difficile de virer un prof
Les profs dont on n'est pas satisfait sont placés en postes adaptés (normalement réservés aux personnes malades)
Après, si la hiérarchie et les parents se sont mis d'accord pour se débarrasser d'un prof, c'est très simple pour eux. Une attitude distante et froide du chef, complaisante envers les parents, peu de monde peut résister à la suite.
Le prof est rapidement suspendu, muté d'office,ou s'il commet une faute professionnelle qcq, passe en conseil de discipline et peut se voir suspendu plusieurs années.
ça rigole bien moins que chez vous. Un de mes collègues a insulté son supérieur une fois, il a failli prendre 5 ans de suspension et finalement, s'est retrouvé sans suspension mais avec un note pédagogique bloquée, une carrière à l'ancienneté et pas de Hors classe.
Ça ne me semble donc pas choquant que dans une fac, on préfère recruter quelqu'un qu'on a vu bosser ou qu'un éminent collègue a guidé et qui vous dit qu'on peut y aller.
Cela ne se pratique pas dans ma FAC, sauf cas très exceptionnel, ce qui explique par ailleurs que je ne pourrai jamais avoir de poste.
Et c'est un bon calcul : recruter parmi 100 dossiers solides (chiffre contractuel), après des entretiens donne de meilleurs résultat que de recruter un local, il y a plus de possibilité.
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