- phiExpert
Dans le nord il y avait aussi des immigrés flamands néerlandophones, ma grand mère et sa sœur adoptive sont arrivés en France comme ça, elles ne parlaient pas français puis ma grand-mère a presque totalement oublié le néerlandais.
- coindeparadisGuide spirituel
Désolée pour mon manque de culture nordiste
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Ne t'excuse jamais d'être ce que tu es. Gandhi
- Spinoza1670Esprit éclairé
1- Préface du manuel Boscher21déjà a écrit:J'ai trouvé hier dans un vide grenier un Boscher de 1984. Je l'avais déjà feuilleté mais j'ai pu, là, regarder de plus près et surtout lire la préface qui développe la méthode.
Un point m'interpelle. L'objectif est de" savoir lire" en 3 ou 4 mois, les auteurs expliquant qu'une durée trop longue d'apprentissage est préjudiciable.
Je me souviens qu'avec Mico mon petit ours, j'étais capable en janvier de lire les ouvrages de la bibliothèque rose avec la petite fleur (j'ai lu mon premier oui oui en janvier) et le reste de la classe également. Aujourd'hui, même avec des méthodes alphabétiques, on finit tout juste les sons complexes (tion, esc, gn...) en fin d'année. Que pensez vous des vitesses d'apprentissage de la lecture (je ne fais pas référence aux CP qui ont été précédemment "vénotisés"...).
2- La méthode Boscher consultable en ligne
3- Boscher, Léo et Léa, Alphas : "de l'aide !!!" comment apprendre à lire à des enfants ?
4- Conseils Boscher - Lecture Ecriture Dictée Langage Compréhension Orthographe : la Préface
5- Tableaux muraux Méthode Boscher
6- Méthode Boscher : Guide pédagogique pour les parents
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
témoignage de Bang :
:elephant2:Bang a écrit:De retour de Paris j'ai pu constater que ma nièce (fin de CP) savait très bien lire et magnifiquement écrire, elle-même qui était en perdition avec l'Ecole des albums à Noël.
J'avais donc recommandé à ma mère de lui faire du Léo et Léa tous les soirs.
C'est quand même dingue cette situation où les enfants se retrouvent perdus à l'école uniquement a cause de méthodes inadaptées et qui ne s'en sortent qu'avec l'aide des parents / grands-parents..
Son instit a eu le culot de marquer sur son bulletin : "après un démarrage très lent...... la lecture est à présent très fluide..."
sans se poser la moindre question visiblement sur son enseignement ni sur sa méthode....
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Méthode Cuissart rééditée par la Librairie des Ecoles :
*** Présentation sur le blog d'Elisabeth Spiering
http://lecpdamalthee2011-2012.blogspot.com/2012/06/la-methode-cuissart-est-reeditee-sous.html
ou
*** Présentation sur le blog de Jean-Pierre Picandet :
http://ecole-neris-cp2011.blogspot.com/2012/06/methode-cuissart.html
*** Videos conférence de présentation de la méthode Cuissart E. Spiering :
la méthode de lecture Cuissart 1/2 by Trans-maitre
la méthode de lecture Cuissart 2/2 by Trans-maitre
*** Présentation sur le blog d'Elisabeth Spiering
http://lecpdamalthee2011-2012.blogspot.com/2012/06/la-methode-cuissart-est-reeditee-sous.html
ou
*** Présentation sur le blog de Jean-Pierre Picandet :
http://ecole-neris-cp2011.blogspot.com/2012/06/methode-cuissart.html
*** Videos conférence de présentation de la méthode Cuissart E. Spiering :
la méthode de lecture Cuissart 1/2 by Trans-maitre
la méthode de lecture Cuissart 2/2 by Trans-maitre
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- retraitéeDoyen
doublecasquette a écrit:Quand ma mère était à l'École Normale d'Institutrices (1946 à 1948, je dirais), les professeurs parlaient de Noël comme échéance.
Quand moi-même, j'ai fait "mes classes" (1975), les conseillers pédagogiques parlaient de Pâques.
Ce n'est qu'ensuite (1989 et les cycles) qu'on a commencé à dire qu'on avait jusqu'à la fin du CE1 ou même "toute la vie" (Charmeux et Foucambert) pour apprendre à lire.
Les contradicteurs vous diront que de 1946 à 1988, on ne parlait que de déchiffrage alors qu'à partir de St Foucambert et Ste Charmeux, on parlait de "vraie lecture compréhensive"...
On rétorquera à ces perroquets qui parlent qu'il leur suffirait d'ouvrir un lien proposé par Spinoza pour constater que, dès janvier ou avril, les manuels de "lecture courante" proposaient bien une lecture autonome tant au point de vue du déchiffrage que de la compréhension de textes.
Ce qui ne servira à rien, on ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu, mais au moins nous soulagera.
Je confirme : dans le Cp de mon fils, tout le monde, ou presque, a su lire pour Noël. Ensuite, la maîtresse a affiné.
J'ai appris à lire avec Nicole et Victor (André Millet, Larousse), et le livre était suivi d'un ""Contes et jeux de Nicole et Victor", premier livre de lecture courante;
- coindeparadisGuide spirituel
Sur leur site je ne trouve pas la méthode Cuissart, juste leur propre manuel.Spinoza1670 a écrit:Méthode Cuissart rééditée par la Librairie des Ecoles
retraitée a écrit:
Je confirme : dans le Cp de mon fils, tout le monde, ou presque, a su lire pour Noël. Ensuite, la maîtresse a affiné.
J'ai appris à lire avec Nicole et Victor (André Millet, Larousse), et le livre était suivi d'un ""Contes et jeux de Nicole et Victor", premier livre de lecture courante;
Pour mon CP (en 75), on lisait à Noël. Mes premiers postes en CP (90 - 92) on s'attendait à ce que les élèves lisent en février. Il faut dire que j'ai dû - en tant que remplaçante - faire de l'alphabétique avec Lectures en fête (sacrée gymnastique !). Du coup, ma deuxième classe a été un rêve avec Bigoudi et Compagnie (méthode pourtant mixte).
- Spinoza1670Esprit éclairé
21déjà a écrit:Sur leur site je ne trouve pas la méthode Cuissart, juste leur propre manuel.Spinoza1670 a écrit:Méthode Cuissart rééditée par la Librairie des Ecoles
Il faut aller voir les liens suivants :
*** Présentation sur le blog d'Elisabeth Spiering
http://lecpdamalthee2011-2012.blogspot.com/2012/06/la-methode-cuissart-est-reeditee-sous.html
ou
*** Présentation sur le blog de Jean-Pierre Picandet :
http://ecole-neris-cp2011.blogspot.com/2012/06/methode-cuissart.html
Il ne s'agit pas de la méthode originale mais d'un relookage par JP Picandet, E. Spiering et B. Guigui.
La méthode originale est trouvable en passant sur le blog manuels anciens qui indique les liens internet permettant d'accéder aux images du manuel.
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- coindeparadisGuide spirituel
C'est ce que j'avais compris. J'ai en "marque page" le Cuissart 2 via le blog des manuels anciens.
- Spinoza1670Esprit éclairé
doublecasquette a écrit:Quand ma mère était à l'École Normale d'Institutrices (1946 à 1948, je dirais), les professeurs parlaient de Noël comme échéance.
Quand moi-même, j'ai fait "mes classes" (1975), les conseillers pédagogiques parlaient de Pâques.
Ce n'est qu'ensuite (1989 et les cycles) qu'on a commencé à dire qu'on avait jusqu'à la fin du CE1 ou même "toute la vie" (Charmeux et Foucambert) pour apprendre à lire.
Les contradicteurs vous diront que de 1946 à 1988, on ne parlait que de déchiffrage alors qu'à partir de St Foucambert et Ste Charmeux, on parlait de "vraie lecture compréhensive"...
On rétorquera à ces perroquets qui parlent qu'il leur suffirait d'ouvrir un lien proposé par Spinoza pour constater que, dès janvier ou avril, les manuels de "lecture courante" proposaient bien une lecture autonome tant au point de vue du déchiffrage que de la compréhension de textes.
Ce qui ne servira à rien, on ne parle pas de corde dans la maison d'un pendu, mais au moins nous soulagera.
retraitée a écrit:Je confirme : dans le Cp de mon fils, tout le monde, ou presque, a su lire pour Noël. Ensuite, la maîtresse a affiné.
J'ai appris à lire avec Nicole et Victor (André Millet, Larousse), et le livre était suivi d'un ""Contes et jeux de Nicole et Victor", premier livre de lecture courante.
J'adore ces trois posts.21déjà a écrit:Pour mon CP (en 75), on lisait à Noël. Mes premiers postes en CP (90 - 92) on s'attendait à ce que les élèves lisent en février. Il faut dire que j'ai dû - en tant que remplaçante - faire de l'alphabétique avec Lectures en fête (sacrée gymnastique !). Du coup, ma deuxième classe a été un rêve avec Bigoudi et Compagnie (méthode pourtant mixte).
Avocat du diable, quant à lui, bougonne dans son coin :
avocatdudiable a écrit:Pfff... Idéalisation du passé et oubli du vrai sens de ce que lire veut dire.
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- caroletteNeoprof expérimenté
Spinoza1670 a écrit:Méthode Cuissart rééditée par la Librairie des Ecoles :
*** Présentation sur le blog d'Elisabeth Spiering
http://lecpdamalthee2011-2012.blogspot.com/2012/06/la-methode-cuissart-est-reeditee-sous.html
ou
*** Présentation sur le blog de Jean-Pierre Picandet :
http://ecole-neris-cp2011.blogspot.com/2012/06/methode-cuissart.html
J'ai un peu de mal avec ces phrases sans majuscule ni point, séparées par des virgules, alors qu'elles n'ont pas forcément de lien entre elles.
- Spinoza1670Esprit éclairé
?
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- caroletteNeoprof expérimenté
Ah, pardon, je parlais de la méthode "La bonne méthode de lecture", pas de ta prose, Spinoza !
- Spinoza1670Esprit éclairé
Tu parles du manuel. Je croyais que tu parlais de ce que j'ai écrit dans la citation. Oui, moi aussi, je trouve ça illogique.
Exemple :
"ta mère n'a pu dire du mal, ta mère n'a pu médire, émile a de l'aptitude à l'étude..." (p. 22)
edit :
Je cherchais les virgules dans mon post, des phrases dans mon post et des phrases qui plus est sans lien entre elles dans mon post. Mais c'est pas possible ? Elle me cherche ?
Puis j'ai pigé.
Le temps que j'écrive pour répondre puis bidouille une image et c'était trop tard.
Exemple :
"ta mère n'a pu dire du mal, ta mère n'a pu médire, émile a de l'aptitude à l'étude..." (p. 22)
edit :
J'ai compris juste après (enfin une minute après) avoir mis le point d'interrogation.carolette a écrit:Ah, pardon, je parlais de la méthode "La bonne méthode de lecture", pas de ta prose, Spinoza !
Je cherchais les virgules dans mon post, des phrases dans mon post et des phrases qui plus est sans lien entre elles dans mon post. Mais c'est pas possible ? Elle me cherche ?
Puis j'ai pigé.
Le temps que j'écrive pour répondre puis bidouille une image et c'était trop tard.
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- palomitaNeoprof expérimenté
Je confirme, on savait lire à Noel ; puis, la maîtresse pouvait passer aux " choses sérieuses". ( apprentissage avec Rémi et Colette , année scolaire 1979-1980 ).
En général, les élèves qui avaient le plus de difficultés au CP avaient jusqu'à la fin de l'année pour y arriver, sinon, on parlait de redoublement ( cas de mon petit frère , qui est passé de justesse en CE1 ).
En général, les élèves qui avaient le plus de difficultés au CP avaient jusqu'à la fin de l'année pour y arriver, sinon, on parlait de redoublement ( cas de mon petit frère , qui est passé de justesse en CE1 ).
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- coindeparadisGuide spirituel
Spinoza1670 a écrit:
J'adore ces trois posts.
Avocat du diable, quant à lui, bougonne dans son coin :avocatdudiable a écrit:Pfff... Idéalisation du passé et oubli du vrai sens de ce que lire veut dire.
Un repère : en Cp je lisais les bibliothèque rose avec la petite fleur (mini rose), en CE1 des bibliothèque rose (notamment la Comtesse de Ségur), en ce2 les rouge et or (ah, les deux tomes de Sans famille que j'ai lus et relus !), en Cm1 la bibliothèque verte (Michel Strogoff, Oliver Twist, En famille...), en CM2 un peu de bibliothèque verte mais aussi des ouvrages "pour adultes" (Pagnol, Daudet...). Quand on voit ce que lisent aujourd'hui les enfants comme des albums au CM, des Folio benjamin en ce2...(exceptés les enfants de profs qui ont dévoré Harry Potter et autres Orphelins de Baudelaire...), je persiste à dire qu'à lire plus tard, on lit moins bien. Et je reste convaincue qu'un cahier de sons ne remplace pas un manuel de lecture, qu'un tableau numérique ne donne pas le goût de lire comme peut le faire un livre.
- palomitaNeoprof expérimenté
21déjà a écrit:
Un repère : en Cp je lisais les bibliothèque rose avec la petite fleur (mini rose), en CE1 des bibliothèque rose (notamment la Comtesse de Ségur), en ce2 les rouge et or (ah, les deux tomes de Sans famille que j'ai lus et relus !), en Cm1 la bibliothèque verte (Michel Strogoff, Oliver Twist, En famille...), en CM2 un peu de bibliothèque verte mais aussi des ouvrages "pour adultes" (Pagnol, Daudet...). Quand on voit ce que lisent aujourd'hui les enfants comme des albums au CM, des Folio benjamin en ce2...(exceptés les enfants de profs qui ont dévoré Harry Potter et autres Orphelins de Baudelaire...), je persiste à dire qu'à lire plus tard, on lit moins bien. Et je reste convaincue qu'un cahier de sons ne remplace pas un manuel de lecture, qu'un tableau numérique ne donne pas le goût de lire comme peut le faire un livre.
Entièrement d'accord . Moi,j'ai commencé directement par les bibliothèques roses au CP ( club des cinq et clan des sept ), puis, les bibliothèques vertes à partir du CE2 , dans une maison où la langue maternelle n'était pas le français et où il y avait très peu de livres, mes parents ne lisant pas . Du coup, je lisais tout ce qui me tombait sous la main, empruntait souvent les livres de l'école ou ceux de mon voisin retraité dont la fille avait des étagères bien garnies . Et comme cadeau de Noel, je demandais ... des livres!
- Spinoza1670Esprit éclairé
Oui pour tout.
Pour la phrase : "A lire plus tard on lit moins bien." je rajoute :
* en ce qui concerne l'accroissement du lexique et des connaissances, ça ne fait aucun doute. Comme la vitesse de lecture et la compréhension dépendent ensuite de cette culture...
cf. pour ceux qui lisent l'anglais :
E. D. Hirsch, Overcoming the Language Gap, American Educator, Summer, 2001
E. D. Hirsch, The Knowledge Deficit
E. D. Hirsch, Cultural Literacy
Nell Duke, “Filling the Great Void: Why We Should Bring Nonfiction into the Early Grades Classroom”
Dan Willingham, “How Knowledge Helps”
Keith Stanovich and Anne Cunningham, “What Reading Does for the Mind”
** en ce qui concerne la lecture comme technique de déchiffrage de l'écrit également, cf. par exemple :
Méthodes "mixtes" = (grand) danger !
Pour la phrase : "A lire plus tard on lit moins bien." je rajoute :
* en ce qui concerne l'accroissement du lexique et des connaissances, ça ne fait aucun doute. Comme la vitesse de lecture et la compréhension dépendent ensuite de cette culture...
cf. pour ceux qui lisent l'anglais :
E. D. Hirsch, Overcoming the Language Gap, American Educator, Summer, 2001
E. D. Hirsch, The Knowledge Deficit
E. D. Hirsch, Cultural Literacy
Nell Duke, “Filling the Great Void: Why We Should Bring Nonfiction into the Early Grades Classroom”
Dan Willingham, “How Knowledge Helps”
Keith Stanovich and Anne Cunningham, “What Reading Does for the Mind”
** en ce qui concerne la lecture comme technique de déchiffrage de l'écrit également, cf. par exemple :
Méthodes "mixtes" = (grand) danger !
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- LovizôleNiveau 8
Je constate la même chose que vous...
N'y avait-il pas cependant (hypothèse) une progression plus resserrée car davantage de temps consacré à la lecture ? Et moins aux autres disciplines ?
(Souvenirs de mon CP : peu de sport et de découverte du Monde, pas d'informatique ni d'anglais...).
N'y avait-il pas cependant (hypothèse) une progression plus resserrée car davantage de temps consacré à la lecture ? Et moins aux autres disciplines ?
(Souvenirs de mon CP : peu de sport et de découverte du Monde, pas d'informatique ni d'anglais...).
- palomitaNeoprof expérimenté
On avait une demie-journée de plus ( le samedi matin) et moins de disciplines ; on faisait prioritairement du français et des maths et quand il restait du temps , un peu d'histoire, de sciences , d'art ( musique, chant, arts plastiques) et très peu d'EPS . Du moins, dans mon école et ceci du CP au CM2.
Seule exception: un jeune instit que j'ai eu au CE2, très adepte des nouvelles pédagogies ( en 81-82) , avec activités d'éveil tous les matins et sport tous les après-midis.
Je n'ai jamais fait si peu de français que cette année-là : beaucoup de lecture suivie ( mais on a relu 3 fois dans l'année L'enfant et la rivière , au point d'en connaître par coeur certains passages), peu de dictées mais beaucoup d'auto-dictées ( de passages extraits du livre cité ), presque pas de grammaire , quelques fables à apprendre et à jouer devant la classe, peu d'expression écrite. Mais beaucoup de calculs mathématiques ( la division n'avait plus de secret pour nous) et du travail sur fiche en autonomie , car classe à double niveau .
Certains élèves de la classe , qui avaient des bases fragiles , ne s'en sont jamais remis et ont eu, l'année d'après, une année difficile avec des instits plus " traditionnelles" .
Seule exception: un jeune instit que j'ai eu au CE2, très adepte des nouvelles pédagogies ( en 81-82) , avec activités d'éveil tous les matins et sport tous les après-midis.
Je n'ai jamais fait si peu de français que cette année-là : beaucoup de lecture suivie ( mais on a relu 3 fois dans l'année L'enfant et la rivière , au point d'en connaître par coeur certains passages), peu de dictées mais beaucoup d'auto-dictées ( de passages extraits du livre cité ), presque pas de grammaire , quelques fables à apprendre et à jouer devant la classe, peu d'expression écrite. Mais beaucoup de calculs mathématiques ( la division n'avait plus de secret pour nous) et du travail sur fiche en autonomie , car classe à double niveau .
Certains élèves de la classe , qui avaient des bases fragiles , ne s'en sont jamais remis et ont eu, l'année d'après, une année difficile avec des instits plus " traditionnelles" .
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"La sagesse, c'est d'avoir des rêves suffisamment grands pour ne pas les perdre de vue lorsqu'on les poursuit"
Oscar wilde.
- LysimaqueHabitué du forum
La question que je me suis toujours posée est :
Pourquoi les IEN, les conseillers pédagogiques et les maîtres formateurs, pour ne citer que ceux-là, persistent -ils à prôner des méthodes telles que Ribambelles ou Que d'histoires ?
Comment peut-on trouver normal qu'à la fin du CP, dans certaines classes, on ait plus d'un tiers de non lecteurs ?
Pourquoi les IEN, les conseillers pédagogiques et les maîtres formateurs, pour ne citer que ceux-là, persistent -ils à prôner des méthodes telles que Ribambelles ou Que d'histoires ?
Comment peut-on trouver normal qu'à la fin du CP, dans certaines classes, on ait plus d'un tiers de non lecteurs ?
- LovizôleNiveau 8
Je ne sais pas si cela a un rapport, et ne veux pas voir le mal partout, mais il y a pas mal d'enjeux financiers derrière ces méthodes. Souvent onéreuses, elles sont portées par de grands éditeurs.
D'autre part, elles font souvent appel à des auteurs reconnus (je parle surtout de la partie "albums".)
Enfin, elles ont l'avantage de proposer immédiatement un certain plaisir littéraire, avec le danger de bercer l'apprenti dans l'illusion d'un "savoir-lire" des textes complexes. Elles misent beaucoup sur le "projet psychologique" de l'enfant de 6 ans à devenir lecteur, ce qui fait que certains enfants, peut-être moins portés vers cette perspective, ne mettent pas toute leur intelligence à découvrir d'eux-même le principe syllabique. J'exagère, mais cela reviendrait quasiment à demander de résoudre des problèmes complexes sans la connaissance ni l'automatisation d'aucune technique de calcul.
Et puis... les méthodes syllabiques commencent souvent par des "gammes" : c'est mal vu, c'est fastidieux ça fait solfège. Et demande un gros effort de rigueur face au signe.
Et pourtant, il y a-t-il d'autres moyens pour acquérir, même sans talent particulier, une certaine virtuosité ? Je ne crois pas.
Désolée pour ces lieux communs, mais je suis de plus en plus persuadée qu'on va y revenir en masse, à la syllabique.
D'autre part, elles font souvent appel à des auteurs reconnus (je parle surtout de la partie "albums".)
Enfin, elles ont l'avantage de proposer immédiatement un certain plaisir littéraire, avec le danger de bercer l'apprenti dans l'illusion d'un "savoir-lire" des textes complexes. Elles misent beaucoup sur le "projet psychologique" de l'enfant de 6 ans à devenir lecteur, ce qui fait que certains enfants, peut-être moins portés vers cette perspective, ne mettent pas toute leur intelligence à découvrir d'eux-même le principe syllabique. J'exagère, mais cela reviendrait quasiment à demander de résoudre des problèmes complexes sans la connaissance ni l'automatisation d'aucune technique de calcul.
Et puis... les méthodes syllabiques commencent souvent par des "gammes" : c'est mal vu, c'est fastidieux ça fait solfège. Et demande un gros effort de rigueur face au signe.
Et pourtant, il y a-t-il d'autres moyens pour acquérir, même sans talent particulier, une certaine virtuosité ? Je ne crois pas.
Désolée pour ces lieux communs, mais je suis de plus en plus persuadée qu'on va y revenir en masse, à la syllabique.
- arcencielGrand Maître
Je me le demande aussi! Je sais que je vais récolter l'an prochain 4 non lecteurs en CE1! J' en frémis d'avance...Lysimaque a écrit:La question que je me suis toujours posée est :
Pourquoi les IEN, les conseillers pédagogiques et les maîtres formateurs, pour ne citer que ceux-là, persistent -ils à prôner des méthodes telles que Ribambelles ou Que d'histoires ?
Comment peut-on trouver normal qu'à la fin du CP, dans certaines classes, on ait plus d'un tiers de non lecteurs ?
- ClarinetteGrand Maître
Bonjour vous tous !
D'accord avec vous sur l'aisance de lecture beaucoup plus rapide lors de notre CP en tant qu'élève : j'ai lu mon premier livre Les Malheurs de Sophie , à Noël du CP. Je me souviens encore de mon ébahissement réjoui et gourmand devant les "Nous marchâmes ; qu'ils espérassent..." !
Et pourtant, à l'époque, on se souciait comme d'une guigne de nous communiquer "le plaisir de lire" : on nous apprenait à lire, point.
L'analogie avec le solfège et la pratique d'un instrument est effectivement parlante : pour aimer lire, il faut, condition nécessaire mais pas suffisante, mais nécessaire quand même, avoir engrangé ce que j'appellerais une "masse critique de connaissances", en deçà de laquelle le "plaisir" est tout simplement exclu, par manque de maîtrise.
En ce qui concerne Ribambelle et autresengins de mort méthodes, je soupçonne tout à la fois chez nos huiles une grande paresse intellectuelle ainsi qu'une reddition devant un certain lobbying... à l'instar du juteux marché des TNI...
Sinon, à propos de la méthode Cuissart, j'ai un peu de mal avec le mot "usine" proposé en troisième leçon. Je ne suis pas allée plus loin, mais même si l'accent mis sur l'écriture m'intéresse, ce n'est pas parce qu'une méthode fait "vieillotte" avec ses austères illustrations d'origine, qu'elle en est plus efficace. J'essaierai de regarder la suite plus tard.
D'accord avec vous sur l'aisance de lecture beaucoup plus rapide lors de notre CP en tant qu'élève : j'ai lu mon premier livre Les Malheurs de Sophie , à Noël du CP. Je me souviens encore de mon ébahissement réjoui et gourmand devant les "Nous marchâmes ; qu'ils espérassent..." !
Et pourtant, à l'époque, on se souciait comme d'une guigne de nous communiquer "le plaisir de lire" : on nous apprenait à lire, point.
L'analogie avec le solfège et la pratique d'un instrument est effectivement parlante : pour aimer lire, il faut, condition nécessaire mais pas suffisante, mais nécessaire quand même, avoir engrangé ce que j'appellerais une "masse critique de connaissances", en deçà de laquelle le "plaisir" est tout simplement exclu, par manque de maîtrise.
En ce qui concerne Ribambelle et autres
Sinon, à propos de la méthode Cuissart, j'ai un peu de mal avec le mot "usine" proposé en troisième leçon. Je ne suis pas allée plus loin, mais même si l'accent mis sur l'écriture m'intéresse, ce n'est pas parce qu'une méthode fait "vieillotte" avec ses austères illustrations d'origine, qu'elle en est plus efficace. J'essaierai de regarder la suite plus tard.
- doublecasquetteEnchanteur
Spinoza1670 a écrit:Oui pour tout.
Pour la phrase : "A lire plus tard on lit moins bien." je rajoute :
* en ce qui concerne l'accroissement du lexique et des connaissances, ça ne fait aucun doute. Comme la vitesse de lecture et la compréhension dépendent ensuite de cette culture...
cf. pour ceux qui lisent l'anglais :
E. D. Hirsch, Overcoming the Language Gap, American Educator, Summer, 2001
E. D. Hirsch, The Knowledge Deficit
E. D. Hirsch, Cultural Literacy
Nell Duke, “Filling the Great Void: Why We Should Bring Nonfiction into the Early Grades Classroom”
Dan Willingham, “How Knowledge Helps”
Keith Stanovich and Anne Cunningham, “What Reading Does for the Mind”
** en ce qui concerne la lecture comme technique de déchiffrage de l'écrit également, cf. par exemple :
Méthodes "mixtes" = (grand) danger !
Et pourquoi donc ? Rémi et Colette, dont parle Palomita, c'est bien une méthode mixte, non ?
Les non méthodes sont un grand danger, les "méthodes" idéovisuelles aussi, mais les "bonnes" méthodes mixtes, non. Ou alors nous sommes tous, à quelques rares exceptions près, des produits de ce grand danger...
- coindeparadisGuide spirituel
Durant mes années de'élémentaire, nous n'avions qu'une séance de sport par semaine. Et pas la diversité actuelle : chaque enseignant avait sa marotte (gymnastique en CP, hand au CM2...). On faisait peu d'arts plastiques également mais beaucoup de "dessin" : croquis de sciences, tracés de cartes géographiques, dessins d'observation... Pas d'anglais bien-sûr. J'ai toujours fait par contre une séance quotidienne soit d'histoire soit de géographie soit de sciences. Et nous avions 4 jours et demi de classe.Lovizôle a écrit:Je constate la même chose que vous...
N'y avait-il pas cependant (hypothèse) une progression plus resserrée car davantage de temps consacré à la lecture ? Et moins aux autres disciplines ?
(Souvenirs de mon CP : peu de sport et de découverte du Monde, pas d'informatique ni d'anglais...).
Je suis plus pessimiste que cela : je pense que l'Etat a intérêt à former une masse inculte, un "sous-prolétariat" culturel bien malléable. Il suffit de voir que les pédagogies que nos dirigeants défendent ne sont pas celles des écoles de leurs enfants...Lovizôle a écrit:Je ne sais pas si cela a un rapport, et ne veux pas voir le mal partout, mais il y a pas mal d'enjeux financiers derrière ces méthodes. Souvent onéreuses, elles sont portées par de grands éditeurs.
Et puis il y a aussi (et ça cela ne primait pas dans notre enfance), l'idée que l'enseignant doit s'amuser, se faire plaisir. Il suffit de voir des forums ou les Pe expliquent qu'ils ne prennent pas de méthodes syllabiques parce qu'ils s'ennuient, ou qu'ils enlèvent la moitié des leçons de code d'une autre pour remplacer par des albums "lecture-plaisir" (pour reprendre une de leurs expressions). Le problème va se majorer avec l'arrivée toujours plus fréquente de nouveaux PE qui eux-mêmes n'aiment pas lire (j'ai des étudiants qui avec une licence n'ont jamais lu un livre en entier ), dont la culture est réduite à peau de chagrin. Comment transmettre une curiosité intellectuelle dans ces conditions ?
Le problème c'est que le terme "méthodes mixtes" est généralement employé comme fourre-tout : à savoir méthode entre le syllabique et le global. Mais dans chaque méthode mixte on peut trouver un part plus ou moins grande de "global". Effectivement Daniel et Valérie (toujours édité) ne produit pas les même effets que Ribambelle.doublecasquette a écrit:
Et pourquoi donc ? Rémi et Colette, dont parle Palomita, c'est bien une méthode mixte, non ?
Les non méthodes sont un grand danger, les "méthodes" idéovisuelles aussi, mais les "bonnes" méthodes mixtes, non. Ou alors nous sommes tous, à quelques rares exceptions près, des produits de ce grand danger...
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