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- PerrosNiveau 1
Bonjour à tous,
Ayant découvert depuis peu la richesse de ce support, j'envisage de construire un projet pour l'année prochaine autour des albums afin d'aider mes élèves très petits lecteurs à progresser. Mon collègue d'arts plastiques étant très intéressé lui aussi, nous souhaiterions travailler ensemble tant sur les textes que sur les images avec si possible une réalisation finale personnelle en fin d'année.
Nos collègiens sont extrêmement faibles (la moyenne des résultats des dernières évaluations d'entrée en 6ème avoisinaient les 26% de réussite), ils déchiffrent difficilement et sont dans l'ensemble incapables de comprendre ce qu'ils lisent.
Sachant que notre collège est constitué de seulement 2 classes par niveau et qu'il est labellisé "innovant", toute organisation est susceptible d'être acceptée par notre administration: mélange de classes, de disciplines, de niveaux...
J'aimerais profiter de ces libertés pour construire un projet vraiment pertinent pour les élèves, mais j'avoue que nouvelle dans l'établissement, j'ai encore quelques difficultés à m'en emparer!
Si certains parmi vous peuvent me faire partager leurs expériences ou leurs idées, j'en serais ravie!
Cordialement,
S. Perros
Ayant découvert depuis peu la richesse de ce support, j'envisage de construire un projet pour l'année prochaine autour des albums afin d'aider mes élèves très petits lecteurs à progresser. Mon collègue d'arts plastiques étant très intéressé lui aussi, nous souhaiterions travailler ensemble tant sur les textes que sur les images avec si possible une réalisation finale personnelle en fin d'année.
Nos collègiens sont extrêmement faibles (la moyenne des résultats des dernières évaluations d'entrée en 6ème avoisinaient les 26% de réussite), ils déchiffrent difficilement et sont dans l'ensemble incapables de comprendre ce qu'ils lisent.
Sachant que notre collège est constitué de seulement 2 classes par niveau et qu'il est labellisé "innovant", toute organisation est susceptible d'être acceptée par notre administration: mélange de classes, de disciplines, de niveaux...
J'aimerais profiter de ces libertés pour construire un projet vraiment pertinent pour les élèves, mais j'avoue que nouvelle dans l'établissement, j'ai encore quelques difficultés à m'en emparer!
Si certains parmi vous peuvent me faire partager leurs expériences ou leurs idées, j'en serais ravie!
Cordialement,
S. Perros
- AëmielExpert
C'est un projet très intéressant, d'autant plus que la production éditoriale, en ce qui concerne les albums, est extrêmement riche, et s'adresse à tous les âges.
Je n'ai jamais vraiment mené ce type de travail (sauf de façon ponctuelle, sur La rédaction de Skarmeta, par exemple), à part une année : pour une classe "aménagée" (des gosses qui relevaient de segpa, mais le manque de place...). On avait un partenariat avec une libraire qui nous prêtait une sélection de bouquins tous les deux mois (environ une quinzaine), les élèves les lisaient, et choisissaient dedans celui qui leur plaisait le plus. Le collège achetait ensuite l'exemplaire en question.
On a terminé l'année en réalisant un album, qu'ils ont écrit, et illustré avec la collègue d'arts pla. Ce serait à refaire, je demanderais carrément les fonds pour le faire éditer correctement.
Beaucoup de positif en terme de comportement !
- ils mettaient les pieds dans une librairie, c'était la première fois pour la plupart d'entre eux
- on continuait le boulot tout au long de l'année à la bibliothèque, avec un constat formidable : les premières fois, j'avais honte de leur comportement (je ne raconte pas, vous imaginez aisément), par la suite, ils sont devenus respectueux, corrects, et intéressés (bon, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, on a lu pas mal de documentaires sur le sport et les animaux, cette année-là)
- leur rapport au livre a considérablement évolué : ils étaient responsables des livres que prêtait la libraire, et en prenaient grand soin, puisqu'on leur faisait confiance (il y a eu qqs ratés)
- ils étaient responsables du choix du livre qu'on achetait
- et puis on en a réconcilié quelques uns avec le livre (la lecture, pas sûre), et ils ont considérablement amélioré leur niveau et leur rapidité de lecture
Tiens-nous au courant, ton projet est très intéressant.
Je n'ai jamais vraiment mené ce type de travail (sauf de façon ponctuelle, sur La rédaction de Skarmeta, par exemple), à part une année : pour une classe "aménagée" (des gosses qui relevaient de segpa, mais le manque de place...). On avait un partenariat avec une libraire qui nous prêtait une sélection de bouquins tous les deux mois (environ une quinzaine), les élèves les lisaient, et choisissaient dedans celui qui leur plaisait le plus. Le collège achetait ensuite l'exemplaire en question.
On a terminé l'année en réalisant un album, qu'ils ont écrit, et illustré avec la collègue d'arts pla. Ce serait à refaire, je demanderais carrément les fonds pour le faire éditer correctement.
Beaucoup de positif en terme de comportement !
- ils mettaient les pieds dans une librairie, c'était la première fois pour la plupart d'entre eux
- on continuait le boulot tout au long de l'année à la bibliothèque, avec un constat formidable : les premières fois, j'avais honte de leur comportement (je ne raconte pas, vous imaginez aisément), par la suite, ils sont devenus respectueux, corrects, et intéressés (bon, on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, on a lu pas mal de documentaires sur le sport et les animaux, cette année-là)
- leur rapport au livre a considérablement évolué : ils étaient responsables des livres que prêtait la libraire, et en prenaient grand soin, puisqu'on leur faisait confiance (il y a eu qqs ratés)
- ils étaient responsables du choix du livre qu'on achetait
- et puis on en a réconcilié quelques uns avec le livre (la lecture, pas sûre), et ils ont considérablement amélioré leur niveau et leur rapidité de lecture
Tiens-nous au courant, ton projet est très intéressant.
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Auteur
- doctor whoDoyen
Pourquoi pas, sachant qu'ils ont sans doute pas mal bouffé de cours à partir d'albums dans leurs années de primaire.
A compléter à mon avis avec de véritable cours de rééducation à la lecture.
Je n'en ai jamais fait mais ai un peu réfélchi à la manière de procéder si j'e navais la possibilité.
A mon avis, inutile de refaire du BA B-A. Il n'en ont peut être jamais fait, certes, et c'est sans doute la manière dont on la leur a enseignée qui a causé ces problèmes.
J'opterai pour des leçons partant de petits textes documentaires, rédigés par les soins du professeur, chargés de les remettre à jour dans le vocabulaire élémentaire. Les mots feraient l'objet de réflexion sur leur formation, leur sens, leur ressemblance. J'essaierais d'introduire un par un les affixes les plus courants de la langue française, de constituer des familles de mots, pour irriguer et justifier quelque peu les quelques règles d'othographe lexicale qu'il serait indispensable de revoir.
Plus un travail sur la délimitation des phrases dans un texte, des groupes de mots dans ces phrases, des mots, des morphèmes, des syllabes, et même des phonèmes (il n'est pas inutile de revoir ce qu'est une voyelle, par exemple). L'important est de restructurer ce qui ne l'est pas dans leur esprit, sans repartir du départ : ils pourraient le prendre mal, ou avoir l'impression de refaire des choses qu'ils connaissent déjà.
Travail de lecture : lecture de mots, de phrases, de paragraphes...
A compléter à mon avis avec de véritable cours de rééducation à la lecture.
Je n'en ai jamais fait mais ai un peu réfélchi à la manière de procéder si j'e navais la possibilité.
A mon avis, inutile de refaire du BA B-A. Il n'en ont peut être jamais fait, certes, et c'est sans doute la manière dont on la leur a enseignée qui a causé ces problèmes.
J'opterai pour des leçons partant de petits textes documentaires, rédigés par les soins du professeur, chargés de les remettre à jour dans le vocabulaire élémentaire. Les mots feraient l'objet de réflexion sur leur formation, leur sens, leur ressemblance. J'essaierais d'introduire un par un les affixes les plus courants de la langue française, de constituer des familles de mots, pour irriguer et justifier quelque peu les quelques règles d'othographe lexicale qu'il serait indispensable de revoir.
Plus un travail sur la délimitation des phrases dans un texte, des groupes de mots dans ces phrases, des mots, des morphèmes, des syllabes, et même des phonèmes (il n'est pas inutile de revoir ce qu'est une voyelle, par exemple). L'important est de restructurer ce qui ne l'est pas dans leur esprit, sans repartir du départ : ils pourraient le prendre mal, ou avoir l'impression de refaire des choses qu'ils connaissent déjà.
Travail de lecture : lecture de mots, de phrases, de paragraphes...
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- VioletEmpereur
Idée intéressante mais je peux te dire que l'album est extrêmement étudié dans les écoles.
(D'ailleurs aux épreuves orales du CERPE, la grande majorité des candidats présente un album.)
(D'ailleurs aux épreuves orales du CERPE, la grande majorité des candidats présente un album.)
- AëmielExpert
Pour compléter la réponse du doc', on bossait avec ces classes-là sur un manuel spécial segpa, très vieux et très bien fichu, qui proposait plein d'exercices de lecture et de compréhension, très progressifs, du vocabulaire courant (je me rappellerai tjs de leur tête le jour où ils ont découvert que lavabo et évier, ce n'était pas la même chose...)...
Evidemment, pas moyen de me souvenir du nom de ce manuel...
Evidemment, pas moyen de me souvenir du nom de ce manuel...
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Auteur
- NestyaEsprit sacré
Mon directeur de mémoire à l'IUFM était passionné par la littérature de jeunesse et par les albums. Ils avaient pleins d'idées sur le sujet. Malheureusement, j'ai perdu le contact mais son site et sa liste de diffusion sont encore actifs:
http://archives.site.free.fr/siteportail/
http://archives.site.free.fr/siteportail/
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- doublecasquetteEnchanteur
violet a écrit:Idée intéressante mais je peux te dire que l'album est extrêmement étudié dans les écoles.
(D'ailleurs aux épreuves orales du CERPE, la grande majorité des candidats présente un album.)
Oh que oui, qu'ils en ont bouffé en primaire ! Et depuis la première année de maternelle ! De quoi en avoir la nausée ! Pire que lorsqu'on se fait une orgie d'After Eight et que l'on ne peut plus voir les chocolats à la menthe même emballés dans un paquet sous vide !
C'est bien simple, le terme consacré pour ce genre d'activité, c'est "l'exploitation de l'album" ! Et c'est une exploitation qui s'apparente de très près à de l'esclavage pur et simple, avec sévices qui plus est ! Du genre torture mentale et physique à tous les étages !
Huit semaines en moyenne section à comparer cinq ou six versions du Petit Chaperon Rouge pour se retrouver coincé en classe pendant la récréation sous la surveillance de l'ATSEM parce que l'on n'a pas fini de recopier en majuscules d'imprimerie à la peinture au doigt (ça, c'est pour le côté "ludique" et "créatif" de l'affaire) LE PETIT CHAPERON ROUGE, ça vous marque à vie !
Six semaines en CM2 pour comparer les "points de vue" des protagonistes de l'album "Une histoire à quatre voix" (v's'avez qu'à demander à Googheul, il vous racontera), c'est à vous rendre allergique à la lecture, que même le plus puissant des anti-histaminiques n'y pourra rien !
C'est justement à cause de cette exploitation de ces pauvres albums qui ne leur ont rien fait et qui auraient dû rester dans le fond des bibliothèques de classe pour qu'ils éprouvent seuls, dès la fin du CP, la joie des les feuilleter, de les lire, de les comparer, qu'ils sont "muets" en lecture, vos élèves !
Alors, je vous en prie, pour eux, mais aussi pour vous, trouvez une autre idée. Quelque chose qui leur apprendrait enfin à écrire et à lire.
Allez voir du côté des orthophonistes, peut-être. Eux ont des techniques pour reprendre avec de grands élèves toutes les lettres une à une et corriger ce qui a été construit de travers sans les replonger dans un syllabaire comme des enfants de six ans.
Je ne sais pas quelle forme cela pourrait prendre, mais, s'il m'arrivait un ou deux "grands de primaire" (des CM, par exemple) toujours "non-lecteurs", comme les appellent pudiquement mes collègues exploiteurs d'albums, je pense que je tenterais les comptines, les bouts rimés, les vire-langues et autres ritournelles en privilégiant une à une toutes les lettres, puis digraphes et trigraphes utilisés dans la langue française.
En mêlant à chaque séance l'écoute et la prononciation attentives, l'écriture et la lecture et en naviguant sans cesse de l'une à l'autre, le tout en suivant l'ordre proposé par un bon vieux manuel de lecture de CP, on doit pouvoir obtenir que ça les motive, qu'ils progressent au moins un peu et que, du coup, ils puissent envisager de s'engager, au moins à l'oral au début, le programme de français de 6°.
- iconophileNiveau 8
Pour réfléchir au rapport texte/image :
http://www.crdp.ac-lyon.fr/LE-RAPPORT-TEXTE-IMAGE-DANS-UN.html
http://www.crdp.ac-lyon.fr/LE-RAPPORT-TEXTE-IMAGE-DANS-UN.html
- doublecasquetteEnchanteur
Bouhouh :injuste:
C'est bien ce que je disais :Descartes: .
C'est bien ce que je disais :Descartes: .
- lamelimeloÉrudit
En ce moment avec mes 6°, je suis en train de travailler en collaboration avec ma collègue d'arts plastiques sur cet album, Tiroirs secrets de Xabi chez Sarbacane.
Nous avons découvert le tiroir secret du mendiant, les objets qui le composaient et la mise en scène des objets. Ils ont découvert que chaque objet avait une fonction ( esthétique, utilitaire, sentimentale...) et nous travillons maintenant sur leurs propres tiroirs secrets ( celui du chasseur, du prisonnier, du chanteur de rock, de la petite fille modèle...). Bref, ils "habillent "le tiroir en c e moment avec le s différents objets amenés, réfléchissent sur l'agencement pertinent de ces objets. La semaine prochaine, on attaque la partie écriture ( il y a un petit texte qui accompagne chaque tiroir présenté) et ensuite, on va présenter ça en CE2. Les 6° devront à leur tour faire faire un tiroir secret aux élèves de primaire.
Pour l'instant, cela plaît à tout le monde. C'est intéressant de constater que les élèves assez doués en arts plastiques ne le sont pas forcément en français...Mais bon, ce constat n'a rien de révolutionnaire ni de nouveau. En tout cas, c'est une activité très sympa en ce mois de mai....
Nous avons découvert le tiroir secret du mendiant, les objets qui le composaient et la mise en scène des objets. Ils ont découvert que chaque objet avait une fonction ( esthétique, utilitaire, sentimentale...) et nous travillons maintenant sur leurs propres tiroirs secrets ( celui du chasseur, du prisonnier, du chanteur de rock, de la petite fille modèle...). Bref, ils "habillent "le tiroir en c e moment avec le s différents objets amenés, réfléchissent sur l'agencement pertinent de ces objets. La semaine prochaine, on attaque la partie écriture ( il y a un petit texte qui accompagne chaque tiroir présenté) et ensuite, on va présenter ça en CE2. Les 6° devront à leur tour faire faire un tiroir secret aux élèves de primaire.
Pour l'instant, cela plaît à tout le monde. C'est intéressant de constater que les élèves assez doués en arts plastiques ne le sont pas forcément en français...Mais bon, ce constat n'a rien de révolutionnaire ni de nouveau. En tout cas, c'est une activité très sympa en ce mois de mai....
- doublecasquetteEnchanteur
Excusez-moi, j'ai cru un moment que vous souhaitiez leur apprendre à lire... Je m'éclipse, sur la pointe des pieds.
Il n'y a pas à dire, :Quel boulet: je suis !
Il n'y a pas à dire, :Quel boulet: je suis !
- doublecasquetteEnchanteur
Il n'y a donc que moi qui trouve que "l'exploitation de l'album" en 6°, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour enfin leur apprendre à lire ?
:colere:
:colere:
- SessiExpert
C'est une excellente idée. J'ai fait une année un truc dans le genre, mais c'était dans le cadre du soutien ou du PPRE, je ne sais plus trop. On avait fait un partenariat avec une école maternelle, et l'objectif final était d'aller à l'école avec nos jeunes pour qu'ils lisent des histoires aux enfants. On leur avait fait travailler l'expression, l'art de lire à l'envers pour montrer les images, interpréter les images, etc.
_________________
- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
- RuthvenGuide spirituel
Je vais avoir l'air d'un âne, mais tant pis, qu'est-ce que vous appelez un album ? C'est de la littérature jeunesse illustrée ? C'est de la BD ? C'est un recueil de dessin ?
- doublecasquetteEnchanteur
Dans ces cas-là, il ne faudra pas venir se plaindre qu'ils n'ont pas le niveau et que c'est la faute du primaire...
- doublecasquetteEnchanteur
Ruthven a écrit:Je vais avoir l'air d'un âne, mais tant pis, qu'est-ce que vous appelez un album ? C'est de la littérature jeunesse illustrée ? C'est de la BD ? C'est un recueil de dessin ?
C'est de la littérature jeunesse illustrée. Un petit exemple, parmi les plus employés en CM2 :
http://formation.paris.iufm.fr/~archiv03/deliyannis/public_html/index.html
- RuthvenGuide spirituel
doublecasquette a écrit:Ruthven a écrit:Je vais avoir l'air d'un âne, mais tant pis, qu'est-ce que vous appelez un album ? C'est de la littérature jeunesse illustrée ? C'est de la BD ? C'est un recueil de dessin ?
C'est de la littérature jeunesse illustrée. Un petit exemple, parmi les plus employés en CM2 :
http://formation.paris.iufm.fr/~archiv03/deliyannis/public_html/index.html
Merci de m'éclairer, mais il n'y a quasiment pas de texte dans cet exemple ? En 6ème, ils ne sont pas un peu grands pour ce type de livres ?
[Il y a des illustrations dans Le petit Nicolas et dans Le petit Prince, ce sont des albums ?]
- doublecasquetteEnchanteur
C'est ce que je trouve aussi...
D'autant que la personne qui a initié ce fil de discussion souhaite utiliser ce biais pour leur (ré ?)apprendre à lire.
Selon moi, c'est en lisant qu'on devient liseron pas en regardant des images.
Si ces élèves n'aiment pas lire, ce n'est pas parce qu'ils sont immatures et qu'ils auraient donc plus besoin que des élèves de 6° lecteurs du soutien des images, mais tout simplement parce qu'ils lisent mal et que cela leur réclame un effort disproportionné avec le plaisir qu'ils en tirent.
Lire des images, faire le lien entre ce qu'on y voit et ce qui est écrit dans le texte, il doit y avoir belle lurette qu'ils savent faire, du moment où on le leur lit. La preuve, lorsqu'on les met devant leurs séries télé préférées, ils comprennent très bien le lien entre ce qu'ils voient et ce qu'ils entendent !
L'urgence est donc de leur permettre, autant que faire se peut, de rattraper leur retard en écriture-lecture. Ce n'est pas simple, car cinq ans d'échec, à onze ans, c'est lourd et ça laisse des séquelles.
C'est aussi pour cela que je déconseille plus haut de partir des albums de littérature de jeunesse qui ont été pendant ces cinq ans d'élémentaire (sans compter les trois ans de maternelle où cette religion de l'album est largement aussi prégnante qu'en élémentaire) les témoins attentifs de leur échec en lecture.
Par ailleurs, le mécanisme ayant été mal construit, il est encore plus dur à réparer que lorsqu'on part de "matériau" neuf.
C'est pourquoi je suggérais d'aller voir du côté des sites d'orthophonistes et de leur réapprendre patiemment à lire lettre par lettre, en utilisant plutôt le biais de la création de bouts rimés, de "poèmes", etc.
Je n'ai eu aucun succès. Dommage.
PS : Non, le Petit Prince et Le Petit Nicolas ne sont pas considérés comme des albums.
D'autant que la personne qui a initié ce fil de discussion souhaite utiliser ce biais pour leur (ré ?)apprendre à lire.
Selon moi, c'est en lisant qu'on devient liseron pas en regardant des images.
Si ces élèves n'aiment pas lire, ce n'est pas parce qu'ils sont immatures et qu'ils auraient donc plus besoin que des élèves de 6° lecteurs du soutien des images, mais tout simplement parce qu'ils lisent mal et que cela leur réclame un effort disproportionné avec le plaisir qu'ils en tirent.
Lire des images, faire le lien entre ce qu'on y voit et ce qui est écrit dans le texte, il doit y avoir belle lurette qu'ils savent faire, du moment où on le leur lit. La preuve, lorsqu'on les met devant leurs séries télé préférées, ils comprennent très bien le lien entre ce qu'ils voient et ce qu'ils entendent !
L'urgence est donc de leur permettre, autant que faire se peut, de rattraper leur retard en écriture-lecture. Ce n'est pas simple, car cinq ans d'échec, à onze ans, c'est lourd et ça laisse des séquelles.
C'est aussi pour cela que je déconseille plus haut de partir des albums de littérature de jeunesse qui ont été pendant ces cinq ans d'élémentaire (sans compter les trois ans de maternelle où cette religion de l'album est largement aussi prégnante qu'en élémentaire) les témoins attentifs de leur échec en lecture.
Par ailleurs, le mécanisme ayant été mal construit, il est encore plus dur à réparer que lorsqu'on part de "matériau" neuf.
C'est pourquoi je suggérais d'aller voir du côté des sites d'orthophonistes et de leur réapprendre patiemment à lire lettre par lettre, en utilisant plutôt le biais de la création de bouts rimés, de "poèmes", etc.
Je n'ai eu aucun succès. Dommage.
PS : Non, le Petit Prince et Le Petit Nicolas ne sont pas considérés comme des albums.
- valentineNiveau 3
Je n'ai pas d'exemple pour Perros, désolée, mais une question pour doublecasquette : je crois bien avoir lu que vous (tu?) préconisiez déjà sur un autre fil la collaboration avec des orthophonistes. Je n'enseigne que depuis 3 ans et jusqu'à présent, l'orthophoniste, pour moi, c'est avant tout celui/celle qui se permet de descendre le travail d'un prof déjà débordé sous prétexte que pas adapté aux besoins des dyslexiques de plus en plus nombreux... Pourtant le hasard d'une discussion avec une jeune collègue m'a appris que c'était grâce à un travail régulier avec une orthophoniste qu'elle avait, en terminal !, amélioré ses rédactions/dissertations et appris à formuler et à organiser ses idées. Je suis très perplexe. Peut-on "classer des écoles" d'orthophonie, quelles sont les différentes modes/chapelles/méthodes qu'on peut trouver dans cette profession. Où se former, quand on enseigne au collège, pour aider les élèves qui peinent à déchiffrer ? Où s'instruire, se documenter ?
Une autre question, adressée à tout le monde : quelles sont les différentes structures/organisations mises en place dans les collèges pour le soutien des plus jeunes ? Aide aux devoirs ? Mais on y prépare les cours à venir, ce n'est pas là qu'on revient sur les bases. Les trucs en 6 semaines genre PPRE ?? Avez-vous tous des heures hebdomadaires en petit groupe ? Dans vos services ? Volontariat ?
Merci d'avance à vous tous !
Une autre question, adressée à tout le monde : quelles sont les différentes structures/organisations mises en place dans les collèges pour le soutien des plus jeunes ? Aide aux devoirs ? Mais on y prépare les cours à venir, ce n'est pas là qu'on revient sur les bases. Les trucs en 6 semaines genre PPRE ?? Avez-vous tous des heures hebdomadaires en petit groupe ? Dans vos services ? Volontariat ?
Merci d'avance à vous tous !
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Outside of a dog, a book is man's best friend. Inside of a dog, it's too dark to read.
Groucho Marx
- doublecasquetteEnchanteur
Il faudrait aller voir du côté de Colette Ouzilou (Dyslexie, une vraie-fausse épidémie), Claude Huguenin (La planète des Alphas) ou Thérèse Cuche et Michelle Sommer (Lire avec Léo et Léa).
Peut-être qu'en tapant Suzanne Borel-Maisonny (Bien lire et aimer lire), on pourrait aussi trouver quelque chose.
Peut-être qu'en tapant Suzanne Borel-Maisonny (Bien lire et aimer lire), on pourrait aussi trouver quelque chose.
- valentineNiveau 3
merci !
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Outside of a dog, a book is man's best friend. Inside of a dog, it's too dark to read.
Groucho Marx
- ThalieGrand sage
Je suis, comme très souvent, d'accord avec vous, Double Casquette, faire des albums en 6e !!!
Nous avions l'intention l'an dernier avec une collègue qui a une formation d'instit de faire un soutien 6e lors de PPRE en créant un atelier d'écriture de poèmes, de bouts rimés, de jeux de cortège avec création d'un petit cahier de poésie. Nous voulions faire un lien permanent lecture d'un poème modèle- repérage structure grammaticale répétitive- écriture enfin de quelques vers.
Je suis heureuse de voir que ce dont vous parlez ressemble assez au projet qui n'a jamais vu le jour car notre CDE adjoint veut faire du transdisciplinaire en PPRE et que notre projet est un projet Français...Cacabeurk pour lui !!!
Nous avions l'intention l'an dernier avec une collègue qui a une formation d'instit de faire un soutien 6e lors de PPRE en créant un atelier d'écriture de poèmes, de bouts rimés, de jeux de cortège avec création d'un petit cahier de poésie. Nous voulions faire un lien permanent lecture d'un poème modèle- repérage structure grammaticale répétitive- écriture enfin de quelques vers.
Je suis heureuse de voir que ce dont vous parlez ressemble assez au projet qui n'a jamais vu le jour car notre CDE adjoint veut faire du transdisciplinaire en PPRE et que notre projet est un projet Français...Cacabeurk pour lui !!!
- AëmielExpert
Double-Casquette, ça ne vous dit rien, un manuel exprès pour les segpa, ou les 3ème d'insertion, ou quelque chose comme ça, avec entre autres des exercices basés sur la rapidité de lecture (avec des évaluations nombre de mots/minute), du vocabulaire de base, des mots de plus en plus compliqués à lire,... ??
Ca avait très très bien marché, l'utilisation de ce bouquin, et les élèves avaient vraiment progressé. Mais je ne suis plus dans cet établissement, et ne me souviens plus du tout du titre. Ca pourrait être utile à l'initiatrice du message.
Ca avait très très bien marché, l'utilisation de ce bouquin, et les élèves avaient vraiment progressé. Mais je ne suis plus dans cet établissement, et ne me souviens plus du tout du titre. Ca pourrait être utile à l'initiatrice du message.
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Auteur
- doublecasquetteEnchanteur
sérafina a écrit:Double-Casquette, ça ne vous dit rien, un manuel exprès pour les segpa, ou les 3ème d'insertion, ou quelque chose comme ça, avec entre autres des exercices basés sur la rapidité de lecture (avec des évaluations nombre de mots/minute), du vocabulaire de base, des mots de plus en plus compliqués à lire,... ??
Ca avait très très bien marché, l'utilisation de ce bouquin, et les élèves avaient vraiment progressé. Mais je ne suis plus dans cet établissement, et ne me souviens plus du tout du titre. Ca pourrait être utile à l'initiatrice du message.
Non, mais je suis très loin d'être spécialiste en SEGPA !
Pour le primaire, il y a une série de manuels qui ressemble à ce que vous décrivez, ce sont les a.r.t.h.u.r chez Nathan. En commençant par celui de CE1, ça devrait pouvoir aider à condition de reprendre réellement les "leçons de déchiffrage" à chaque fois que les élèves commettent une erreur ou une confusion de sons.
On trouve assez facilement les anciennes éditions en occasion.
- motherof3Niveau 9
http://formation.paris.iufm.fr/~archiv03/deliyannis/public_html/index.html [/quote[/url]]doublecasquette a écrit:Ruthven a écrit:Je vais avoir l'air d'un âne, mais tant pis, qu'est-ce que vous appelez un album ? C'est de la littérature jeunesse illustrée ? C'est de la BD ? C'est un recueil de dessin ?
C'est de la littérature jeunesse illustrée. Un petit exemple, parmi les plus employés en CM2 :
[url=http://formation.paris.iufm.fr/~archiv03/deliyannis/public_html/index.html
Je viens d'aller voir le lien
Si j'ai bien compris, les enfants découvrent l'histoire dand un premier temps par les illustrations, puis par le texte?
Mais que font ces enfants lorsqu'on leur présente Hemingway, Le Clézio ou Clavel lors des évaluations nationales?
Que font les enfants qui dévorent déjà les Jules Verne?
Je suis horrifiée!
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