- JohnMédiateur
Ah oui, il y a de vrais problèmes de lecture... Suzanne Citron dit : "Des gloses superficielles sur les (anciens) héros de l’histoire de France". Cite-la en entier : ta remarque n'a alors plus de raison d'être.- "les (anciens) héros" : on suppose donc que l'histoire ancienne est inutile aux "jeunes d'aujourd'hui"
Ben c'est une génération qui utilise les nouvelles technologies, oui. Personne ne prétendrait le contraire.la "génération mutante" est un sociologisme grossier, en plus d'être un poncif médiatique
Je suis quand même d'accord avec l'ensemble de la citation, que l'on conteste ou non les politiques scolaires des années 89-2012. Internet, la mondialisation, les médias,... ne sont pas nés des politiques scolaires de ces années-là.on fait comme si les "nouveaux publics" étaient une réalité anthropologique alors qu'il s'agit essentiellement du résultat de plusieurs décennies de politiques scolaires et sociales contestables - ou plutôt d'un déficit criant de celles-ci.
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:John a écrit:Eh bien, elle a raison, Suzanne Citron. Je ne vois pas en quoi ce qu'elle dit poserait problème dans ce passage..."Des gloses superficielles sur les (anciens) héros de l’histoire de France n’apporteront pas des raisons de se sentir français aux jeunes de Montreuil, de Toulouse ou de Tourcoing. Et surtout ce n’est pas cette mise en perspective qui permettra à la « génération mutante » d’une société bouleversée par les nouvelles technologies – et captive d’une société de consommation engendrée par la seule logique du profit – de se structurer comme habitant de la Terre et membre de l’espèce humaine. "
Suzanne Citron
- "les (anciens) héros" : on suppose donc que l'histoire ancienne est inutile aux "jeunes d'aujourd'hui",
Elle ne parle pas de l'histoire ancienne (qui correspond à l'Antiquité d'ailleurs) mais de la focalisation de certains, dont Casali, sur les "héros" de l'histoire nationale : Clovis, Charlemagne, etc
- AuroreEsprit éclairé
Cela fait plus de 25 ans qu'ils ne sont plus centrés sur l'Europe. Il ne faut pas caricaturer...groyer a écrit:Suzanne Citron, comme d'autres historiens démontrent que le roman national est une construction. Je ne me vois pas revenir à une histoire téléologique dans laquelle la France aurait existé de tout temps... Désolée mais l'histoire et son enseignement évoluent. Je ne vais pas raconter à mes élèves que Clovis était un roi français, que la France s'est développée toute seule. Les élèves sont aussi de futurs citoyens confrontés à un monde complexe, autant leur en donner les clés.
Entièrement d'accord avec Condorcet et Al-qalam, les programmes sont mal conçus, trop lourds mais ils ont au moins le mérite d'en finir avec une vision purement européenne.
- JohnMédiateur
Oui-da ! comme on dit chez Beaumarchais.Elle ne parle pas de l'histoire ancienne (qui correspond à l'Antiquité d'ailleurs) mais de la focalisation de certains, dont Casali, sur les "héros" de l'histoire nationale : Clovis, Charlemagne, etc
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- AuroreEsprit éclairé
Il n'est sûrement pas impossible de dépasser cette vision périmée des "héros" sans pour autant abandonner la continuité chronologique et sans évacuer des pans entiers de l'histoire nationale et européenne.Isis39 a écrit:Aurore a écrit:John a écrit:Eh bien, elle a raison, Suzanne Citron. Je ne vois pas en quoi ce qu'elle dit poserait problème dans ce passage..."Des gloses superficielles sur les (anciens) héros de l’histoire de France n’apporteront pas des raisons de se sentir français aux jeunes de Montreuil, de Toulouse ou de Tourcoing. Et surtout ce n’est pas cette mise en perspective qui permettra à la « génération mutante » d’une société bouleversée par les nouvelles technologies – et captive d’une société de consommation engendrée par la seule logique du profit – de se structurer comme habitant de la Terre et membre de l’espèce humaine. "
Suzanne Citron
- "les (anciens) héros" : on suppose donc que l'histoire ancienne est inutile aux "jeunes d'aujourd'hui",
Elle ne parle pas de l'histoire ancienne (qui correspond à l'Antiquité d'ailleurs) mais de la focalisation de certains, dont Casali, sur les "héros" de l'histoire nationale : Clovis, Charlemagne, etc
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:Cela fait plus de 25 ans qu'ils ne sont plus centrés sur l'Europe. Il ne faut pas caricaturer...groyer a écrit:Suzanne Citron, comme d'autres historiens démontrent que le roman national est une construction. Je ne me vois pas revenir à une histoire téléologique dans laquelle la France aurait existé de tout temps... Désolée mais l'histoire et son enseignement évoluent. Je ne vais pas raconter à mes élèves que Clovis était un roi français, que la France s'est développée toute seule. Les élèves sont aussi de futurs citoyens confrontés à un monde complexe, autant leur en donner les clés.
Entièrement d'accord avec Condorcet et Al-qalam, les programmes sont mal conçus, trop lourds mais ils ont au moins le mérite d'en finir avec une vision purement européenne.
Ah bon ?? Je ne l'avais pas vu.
Retournez voir les anciens programmes ! Moi je les ai enseignés des années !
- JohnMédiateur
Ca n'est pas du tout incompatible avec le passage que tu cites de S. Citron.Il n'est sûrement pas impossible de dépasser cette vision périmée des "héros" sans pour autant abandonner la continuité chronologique et sans évacuer des pans entiers de l'histoire nationale et européenne.
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- AuroreEsprit éclairé
Non, certes. Mais ce sont des prétextes bien trop faciles pour niveler les contenus enseignés vers le bas. On ne peut pas nier que les programmes scolaires dans leur ensemble (et l'histoire n'y fait pas exception) ont subi une cure d'amaigrissement remarquable ces 15 dernières années, pour ne pas remonter plus loin.John a écrit:Ah oui, il y a de vrais problèmes de lecture... Suzanne Citron dit : "Des gloses superficielles sur les (anciens) héros de l’histoire de France". Cite-la en entier : ta remarque n'a alors plus de raison d'être.- "les (anciens) héros" : on suppose donc que l'histoire ancienne est inutile aux "jeunes d'aujourd'hui"
Ben c'est une génération qui utilise les nouvelles technologies, oui. Personne ne prétendrait le contraire.la "génération mutante" est un sociologisme grossier, en plus d'être un poncif médiatique
Je suis quand même d'accord avec l'ensemble de la citation, que l'on conteste ou non les politiques scolaires des années 89-2012. Internet, la mondialisation, les médias,... ne sont pas nés des politiques scolaires de ces années-là.on fait comme si les "nouveaux publics" étaient une réalité anthropologique alors qu'il s'agit essentiellement du résultat de plusieurs décennies de politiques scolaires et sociales contestables - ou plutôt d'un déficit criant de celles-ci.
Les élèves d'aujourd'hui ne sont pas plus idiots que leurs aînés,qu'ils utilisent les NTIC de manière intensive ou pas - et d'ailleurs, tous le le font pas.
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:
Je suis quand même d'accord avec l'ensemble de la citation, que l'on conteste ou non les politiques scolaires des années 89-2012. Internet, la mondialisation, les médias,... ne sont pas nés des politiques scolaires de ces années-là.
Certes mais l'enseignement doit-il leur être inféodé ? Je ne pense pas qu'à l'histoire.
Le pb est de considérer ces "mutations" comme rendant impossible un enseignement plus ou moins linéaire de l'histoire.
Et j'ai l'impression que les programmes, à vouloir rattraper l'époque, se rendent dépassés en permanence.
Il y a quand même dans les propos de cette Suzanne Citron un fort relent de la mondialisation des élites, non ? Je ne suis pas certain que les gamins des banlieues se sentiront mieux intégrés parce qu'on leur parle de leur appartenance au Monde, et non plus à un pays. Cela me semble manquer de repères.
Mais bon, je ne suis pas spécialiste de l'histoire.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- JohnMédiateur
Mais ça n'a rien à voir avec Suzanne Citron, qui n'en peut mais sur ce sujet.les programmes scolaires dans leur ensemble (et l'histoire n'y fait pas exception) ont subi une cure d'amaigrissement remarquable ces 15 dernières années
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- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:Non, certes. Mais ce sont des prétextes bien trop faciles pour niveler les contenus enseignés vers le bas. On ne peut pas nier que les programmes scolaires dans leur ensemble (et l'histoire n'y fait pas exception) ont subi une cure d'amaigrissement remarquable ces 15 dernières années, pour ne pas remonter plus loin.John a écrit:Ah oui, il y a de vrais problèmes de lecture... Suzanne Citron dit : "Des gloses superficielles sur les (anciens) héros de l’histoire de France". Cite-la en entier : ta remarque n'a alors plus de raison d'être.- "les (anciens) héros" : on suppose donc que l'histoire ancienne est inutile aux "jeunes d'aujourd'hui"
Ben c'est une génération qui utilise les nouvelles technologies, oui. Personne ne prétendrait le contraire.la "génération mutante" est un sociologisme grossier, en plus d'être un poncif médiatique
Je suis quand même d'accord avec l'ensemble de la citation, que l'on conteste ou non les politiques scolaires des années 89-2012. Internet, la mondialisation, les médias,... ne sont pas nés des politiques scolaires de ces années-là.on fait comme si les "nouveaux publics" étaient une réalité anthropologique alors qu'il s'agit essentiellement du résultat de plusieurs décennies de politiques scolaires et sociales contestables - ou plutôt d'un déficit criant de celles-ci.
Les élèves d'aujourd'hui ne sont pas plus idiots que leurs aînés,qu'ils utilisent les NTIC de manière intensive ou pas - et d'ailleurs, tous le le font pas.
Cure d'amaigrissement ??? En histoire ???
Mais les programmes s'alourdissent à chaque changement ! Demandez à tous les collègues qui rament pour les terminer. Justement, on voudrait avoir le temps au lieu de toujours galoper, au risque de perdre les élèves...
- AuroreEsprit éclairé
Pardon, mais dans les années 80 et 90, on enseignait spécifiquement la crise de 29 aux Etats-Unis, en Allemagne et en France. De même qu'on étudiait à part l'URSS (pas uniquement Staline), l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste ou la guerre d'Espagne. Entre autres exemples.Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Cela fait plus de 25 ans qu'ils ne sont plus centrés sur l'Europe. Il ne faut pas caricaturer...groyer a écrit:Suzanne Citron, comme d'autres historiens démontrent que le roman national est une construction. Je ne me vois pas revenir à une histoire téléologique dans laquelle la France aurait existé de tout temps... Désolée mais l'histoire et son enseignement évoluent. Je ne vais pas raconter à mes élèves que Clovis était un roi français, que la France s'est développée toute seule. Les élèves sont aussi de futurs citoyens confrontés à un monde complexe, autant leur en donner les clés.
Entièrement d'accord avec Condorcet et Al-qalam, les programmes sont mal conçus, trop lourds mais ils ont au moins le mérite d'en finir avec une vision purement européenne.
Ah bon ?? Je ne l'avais pas vu.
Retournez voir les anciens programmes ! Moi je les ai enseignés des années !
Aujourd'hui, on a "les crises du XXe et les "totalitarismes"...
- AuroreEsprit éclairé
+1Igniatius a écrit:John a écrit:
Je suis quand même d'accord avec l'ensemble de la citation, que l'on conteste ou non les politiques scolaires des années 89-2012. Internet, la mondialisation, les médias,... ne sont pas nés des politiques scolaires de ces années-là.
Certes mais l'enseignement doit-il leur être inféodé ? Je ne pense pas qu'à l'histoire.
Le pb est de considérer ces "mutations" comme rendant impossible un enseignement plus ou moins linéaire de l'histoire.
Et j'ai l'impression que les programmes, à vouloir rattraper l'époque, se rendent dépassés en permanence.
Il y a quand même dans les propos de cette Suzanne Citron un fort relent de la mondialisation des élites, non ? Je ne suis pas certain que les gamins des banlieues se sentiront mieux intégrés parce qu'on leur parle de leur appartenance au Monde, et non plus à un pays. Cela me semble manquer de repères.
Mais bon, je ne suis pas spécialiste de l'histoire.
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:Pardon, mais dans les années 80 et 90, on enseignait spécifiquement la crise de 29 aux Etats-Unis, en Allemagne et en France. De même qu'on étudiait à part l'URSS (pas uniquement Staline), l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste ou la guerre d'Espagne. Entre autres exemples.Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Cela fait plus de 25 ans qu'ils ne sont plus centrés sur l'Europe. Il ne faut pas caricaturer...groyer a écrit:Suzanne Citron, comme d'autres historiens démontrent que le roman national est une construction. Je ne me vois pas revenir à une histoire téléologique dans laquelle la France aurait existé de tout temps... Désolée mais l'histoire et son enseignement évoluent. Je ne vais pas raconter à mes élèves que Clovis était un roi français, que la France s'est développée toute seule. Les élèves sont aussi de futurs citoyens confrontés à un monde complexe, autant leur en donner les clés.
Entièrement d'accord avec Condorcet et Al-qalam, les programmes sont mal conçus, trop lourds mais ils ont au moins le mérite d'en finir avec une vision purement européenne.
Ah bon ?? Je ne l'avais pas vu.
Retournez voir les anciens programmes ! Moi je les ai enseignés des années !
Aujourd'hui, on a "les crises du XXe et les "totalitarismes"...
et vous trouvez que ce n'est pas centré sur l'Europe ???
- ShajarVénérable
On a enlevé certains éléments (en 2de par exemple, les débuts du christianisme et la méditerranée au XIIe), mais on a surtout enlevé des heures pour traiter les programmes, avec ces fichus ACCPE et TPE et dédoublements méthodologiques.
- JohnMédiateur
Aurore a écrit:Cela fait plus de 25 ans qu'ils ne sont plus centrés sur l'Europe
"Plus de 25 ans", ça nous amène en 1987...Aurore a écrit:dans les années 80 et 90, on enseignait spécifiquement la crise de 29 aux Etats-Unis, en Allemagne et en France. De même qu'on étudiait à part l'URSS (pas uniquement Staline), l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste ou la guerre d'Espagne.
En 1997 en tout cas, on faisait encore tous les thèmes que vous citez.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- AuroreEsprit éclairé
Ils s'éparpillent, tout en perdant de leur densité.Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Non, certes. Mais ce sont des prétextes bien trop faciles pour niveler les contenus enseignés vers le bas. On ne peut pas nier que les programmes scolaires dans leur ensemble (et l'histoire n'y fait pas exception) ont subi une cure d'amaigrissement remarquable ces 15 dernières années, pour ne pas remonter plus loin.John a écrit:Ah oui, il y a de vrais problèmes de lecture... Suzanne Citron dit : "Des gloses superficielles sur les (anciens) héros de l’histoire de France". Cite-la en entier : ta remarque n'a alors plus de raison d'être.- "les (anciens) héros" : on suppose donc que l'histoire ancienne est inutile aux "jeunes d'aujourd'hui"
Ben c'est une génération qui utilise les nouvelles technologies, oui. Personne ne prétendrait le contraire.la "génération mutante" est un sociologisme grossier, en plus d'être un poncif médiatique
Je suis quand même d'accord avec l'ensemble de la citation, que l'on conteste ou non les politiques scolaires des années 89-2012. Internet, la mondialisation, les médias,... ne sont pas nés des politiques scolaires de ces années-là.on fait comme si les "nouveaux publics" étaient une réalité anthropologique alors qu'il s'agit essentiellement du résultat de plusieurs décennies de politiques scolaires et sociales contestables - ou plutôt d'un déficit criant de celles-ci.
Les élèves d'aujourd'hui ne sont pas plus idiots que leurs aînés,qu'ils utilisent les NTIC de manière intensive ou pas - et d'ailleurs, tous le le font pas.
Cure d'amaigrissement ??? En histoire ???
Mais les programmes s'alourdissent à chaque changement ! Demandez à tous les collègues qui rament pour les terminer. Justement, on voudrait avoir le temps au lieu de toujours galoper, au risque de perdre les élèves...
- AuroreEsprit éclairé
C'est exact. Il s'agit de la date charnière, c'est bien ça ?John a écrit:Aurore a écrit:Cela fait plus de 25 ans qu'ils ne sont plus centrés sur l'Europe"Plus de 25 ans", ça nous amène en 1987...Aurore a écrit:dans les années 80 et 90, on enseignait spécifiquement la crise de 29 aux Etats-Unis, en Allemagne et en France. De même qu'on étudiait à part l'URSS (pas uniquement Staline), l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste ou la guerre d'Espagne.
En 1997 en tout cas, on faisait encore tous les thèmes que vous citez.
- AuroreEsprit éclairé
Al-qalam a écrit:On a enlevé certains éléments (en 2de par exemple, les débuts du christianisme et la méditerranée au XIIe), mais on a surtout enlevé des heures pour traiter les programmes, avec ces fichus ACCPE et TPE et dédoublements méthodologiques.
- IgniatiusGuide spirituel
Al-qalam a écrit:On a enlevé certains éléments (en 2de par exemple, les débuts du christianisme et la méditerranée au XIIe), mais on a surtout enlevé des heures pour traiter les programmes, avec ces fichus ACCPE et TPE et dédoublements méthodologiques.
C'est à mon avis le pb majeur, toutes matières confondues.
De mon temps, les programmes d'histoire étaient déjà infaisables et, même si j'adorais cette discipline, je ne suis pas certain qu'on nous donnait vraiment la capacité à critiquer l'époque par connaissance du passé. Mais les connaissances, dates, faits marquants dont on nous abreuvait m'ont malgré tout paru très structurants.
J'aurais désormais tendance à penser qu'au collège-lycée, on est trop jeune pour vraiment avoir du recul (à quelques rares exceptions près) donc être vaguement général comme cela semble être le cas aujourd'hui ne me semble pas une bonne idée : ceux des gamins qui voudront s'intéresser à l'histoire ultérieurement (sans en faire profession) manqueront de repères.
Enfin je crois.
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St Augustin
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Brian Wilson
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:Ils s'éparpillent, tout en perdant de leur densité.
J'abandonne pour ce soir. Vous vous contredisez d'un post à l'autre, vous ne connaissez pas vraiment ce qu'enseignent les profs d'histoire.
Donc continuez sans moi de vous prétendre une spécialiste. Cela devient habituel.
Les programmes sont imparfaits, il y a beaucoup à leur reprocher, mais laissez-nous en juger d'abord, nous qui devons les faire passer aux élèves.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Moi non plus ! Des programmes moins centrés sur l'Europe, cela signifie montrer aussi les événements du point de vue de l'autre (par exemple celui des peuples colonisés).Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Cela fait plus de 25 ans qu'ils ne sont plus centrés sur l'Europe. Il ne faut pas caricaturer...groyer a écrit:Suzanne Citron, comme d'autres historiens démontrent que le roman national est une construction. Je ne me vois pas revenir à une histoire téléologique dans laquelle la France aurait existé de tout temps... Désolée mais l'histoire et son enseignement évoluent. Je ne vais pas raconter à mes élèves que Clovis était un roi français, que la France s'est développée toute seule. Les élèves sont aussi de futurs citoyens confrontés à un monde complexe, autant leur en donner les clés.
Entièrement d'accord avec Condorcet et Al-qalam, les programmes sont mal conçus, trop lourds mais ils ont au moins le mérite d'en finir avec une vision purement européenne.
Ah bon ?? Je ne l'avais pas vu.
Retournez voir les anciens programmes ! Moi je les ai enseignés des années !
De plus, il serait temps de dépasser une histoire conçue comme un deroulement linéaire ponctué de héros...
- AuroreEsprit éclairé
Les totalitarismes n'ont-ils pas émergé en europe ? Par ailleurs, lisez bien : "la crise de 29 aux Etats-Unis"...Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Pardon, mais dans les années 80 et 90, on enseignait spécifiquement la crise de 29 aux Etats-Unis, en Allemagne et en France. De même qu'on étudiait à part l'URSS (pas uniquement Staline), l'Allemagne nazie, l'Italie fasciste ou la guerre d'Espagne. Entre autres exemples.Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Cela fait plus de 25 ans qu'ils ne sont plus centrés sur l'Europe. Il ne faut pas caricaturer...groyer a écrit:Suzanne Citron, comme d'autres historiens démontrent que le roman national est une construction. Je ne me vois pas revenir à une histoire téléologique dans laquelle la France aurait existé de tout temps... Désolée mais l'histoire et son enseignement évoluent. Je ne vais pas raconter à mes élèves que Clovis était un roi français, que la France s'est développée toute seule. Les élèves sont aussi de futurs citoyens confrontés à un monde complexe, autant leur en donner les clés.
Entièrement d'accord avec Condorcet et Al-qalam, les programmes sont mal conçus, trop lourds mais ils ont au moins le mérite d'en finir avec une vision purement européenne.
Ah bon ?? Je ne l'avais pas vu.
Retournez voir les anciens programmes ! Moi je les ai enseignés des années !
Aujourd'hui, on a "les crises du XXe et les "totalitarismes"...
Et vous trouvez que ce n'est pas centré sur l'Europe ???
Encore une fois je ne critique pas l'élargissement du programme au reste du monde, mais son caractère parfois prématuré, ainsi que les limites d'une approche thématique ayant une fâcheuse tendance à brouiller les repères aussi bien géographiques que temporels.
- JohnMédiateur
Aurore, je pense que si tu écrivais une petite lettre à Wetzel ou à Casali, tu aurais l'occasion de rédiger un petit billet pour le FigMag de temps en temps sur l'histoire
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- AuroreEsprit éclairé
la discussion sur l'enseignement de l'histoire est réservée aux enseignants de cette matière, comme chacun sait. Et en particulier à ceux émargeant aux cahiers Péda !Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Ils s'éparpillent, tout en perdant de leur densité.
J'abandonne pour ce soir. Vous vous contredisez d'un post à l'autre, vous ne connaissez pas vraiment ce qu'enseignent les profs d'histoire.
Donc continuez sans moi de vous prétendre une spécialiste. Cela devient habituel.
Les programmes sont imparfaits, il y a beaucoup à leur reprocher, mais laissez-nous en juger d'abord, nous qui devons les faire passer aux élèves.
- IgniatiusGuide spirituel
John a écrit:Aurore, je pense que si tu écrivais une petite lettre à Wetzel ou à Casali, tu aurais l'occasion de rédiger un petit billet pour le FigMag de temps en temps sur l'histoire
Je trouve ça un peu lourd : quand on voit les connaissances historiques actuelles de nos lycéens, on peut quand même s'interroger sur les programmes d'histoire et leur abandon de la chronologie, surtout en primaire, sans passer pour un suppôt du Fig-Mag quand même.
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- Pour Dimitri Casali, les "fusillés pour l'exemple" n'ont eu que ce qu'ils méritaient.
- 02/12/2013 Dimitri Casali sur E1
- L'altermanuel d'histoire de la France de Dimitri Casali
- Aggiornamento vous offre les recensions fictives du livre de Dimitri Casali à paraître en septembre 2014.
- "Histoire ultra-droitière" et "logique éditoriale lucrative" : Armand Colin publie un "Lavisse augmenté"... par Dimitri Casali.
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