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- VioletEmpereur
J'avais prévu une ébauche de progression annuelle avec ces 4 premières séquences :
1. ARGU : figures du pouvoir au XVII et XVIII (Gt)
2. Candide OI
3. Théâtre : un GT autour de l'affrontement
4. Phèdre OI
Mais plus j'y réfléchis, plus cette progression me chiffonne...
Ne serait-il pas plus logique de commencer par la 3 et la 4 pour que ce soit plus chronologique ?
Qu'en pensez-vous ?
1. ARGU : figures du pouvoir au XVII et XVIII (Gt)
2. Candide OI
3. Théâtre : un GT autour de l'affrontement
4. Phèdre OI
Mais plus j'y réfléchis, plus cette progression me chiffonne...
Ne serait-il pas plus logique de commencer par la 3 et la 4 pour que ce soit plus chronologique ?
Qu'en pensez-vous ?
- auroreemmaNiveau 2
De nombreux fils, en ce moment, débattent de cette utilité de faire une progression chronologique.
Je pense qu'il s'agit de ta liberté pédagogique et de la façon dont tu sens les choses.
Pour ma part, je ne fais pas de progression diachronique car le XVIIè me semble ardu pour un début d'année. Je préfére travailler le XIXème avec un GT sur le réalisme.
Je pense qu'il s'agit de ta liberté pédagogique et de la façon dont tu sens les choses.
Pour ma part, je ne fais pas de progression diachronique car le XVIIè me semble ardu pour un début d'année. Je préfére travailler le XIXème avec un GT sur le réalisme.
- prof-ILNiveau 1
Franchement Violet, oublie l'idée même d'une progression chronologique. C'est souvent artificiel, cela apporte peu aux élèves, et cela te donne un surcroît de travail inutile. Je crois qu'il y a d'autres priorités quand on est face aux élèves : créer un contact satisfaisant, intéresser les élèves, leur donner envie de lire et de s'exprimer sur des textes...
Pour ma part, j'attends de voir les élèves, leur intérêt, leur niveau, et je vois à partir de ça ce qu'il est judicieux de faire et à quel moment de l'année... De plus en plus, je mets en place des séquences en fonction de ce qui intéresse les élèves, et je m'arrange ensuite avec les programmes (il y a toujours moyen!).
Bref... "fais ce que voudras" !
Pour ma part, j'attends de voir les élèves, leur intérêt, leur niveau, et je vois à partir de ça ce qu'il est judicieux de faire et à quel moment de l'année... De plus en plus, je mets en place des séquences en fonction de ce qui intéresse les élèves, et je m'arrange ensuite avec les programmes (il y a toujours moyen!).
Bref... "fais ce que voudras" !
- lebrudu84Niveau 9
Pour paraphraser Rabelais et Prof-Il, idem!
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Bravo, tu as saisi la différence entre l'auxiliaire "être" et l'auxiliaire "avoir"!
- VioletEmpereur
D'habitude, je commençais par le roman et la nouvelle mais cela me semblait intéressant de changer pour ancrer mieux l'histoire littéraire dans leurs cervelles...
D'autres avis ? Nuages, Ysabel , encore à la plage ? :lol:
D'autres avis ? Nuages, Ysabel , encore à la plage ? :lol:
- AzadHabitué du forum
Je teste cette année la progression chronologique, pour les 2nde et les 1ère. A priori, ça me semble assez utile, à condition d'ajouter des séances d'histoire littéraire, pour qu'ils comprennent l'enchainement des mouvements.
Je me demandais même si je n'aurais pas intérêt à donner une frise chronologique en A3 qu'on pourrait remplir au fil de l'année avec les auteurs et mouvements vus en cours.
Je me demandais même si je n'aurais pas intérêt à donner une frise chronologique en A3 qu'on pourrait remplir au fil de l'année avec les auteurs et mouvements vus en cours.
- VioletEmpereur
Je me posais la même question...
- ysabelDevin
Violet a écrit:D'habitude, je commençais par le roman et la nouvelle mais cela me semblait intéressant de changer pour ancrer mieux l'histoire littéraire dans leurs cervelles...
D'autres avis ? Nuages, Ysabel , encore à la plage ? :lol:
J'étais à l'écurie-plage... on a le sable mais pas la mer
Bah, tu connais mon avis sur le chronologique , j'en suis fan... et mes 3 progressions pour l'année à venir le sont et sans surcroît de travail et en choisissant des oeuvres qui me plaisent.
De plus en plus, je mets en place des séquences en fonction de ce qui intéresse les élèves,
je dois dire que ce n'est pas ce qui me fait choisir une oeuvre... d'abord ce que j'ai envie de faire et ensuite je me pose la question si c'est adapté ou pas...
En outre, ça va être ma 8ème rentrée dans le même lycée donc je connais le profil des élèves...1. ARGU : figures du pouvoir au XVII et XVIII (Gt)
2. Candide OI
3. Théâtre : un GT autour de l'affrontement
4. Phèdre OI
je ferais 1.3.4 ou 4.3 et 2
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- VioletEmpereur
C'est-à-dire que tu ne ferais que 3 séquences sur 4 ? ou bien celle non citée arriverait en 4° ?
- ysabelDevin
Azad a écrit:Je teste cette année la progression chronologique, pour les 2nde et les 1ère. A priori, ça me semble assez utile, à condition d'ajouter des séances d'histoire littéraire, pour qu'ils comprennent l'enchainement des mouvements.
Je me demandais même si je n'aurais pas intérêt à donner une frise chronologique en A3 qu'on pourrait remplir au fil de l'année avec les auteurs et mouvements vus en cours.
bien sûr !
mettre le paquet sur l'histoire littéraire et revenir souvent dessus d'où l'intérêt du chronologique.
je compte aussi leur faire remplir une frise où ils devront ajouter les auteurs que nous étudions. j'étais justement en train de réfléchir à sa conception... je vais me trouver cela d'ici un jour ou deux...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
Violet a écrit:C'est-à-dire que tu ne ferais que 3 séquences sur 4 ? ou bien celle non citée arriverait en 4° ?
évidemment les 4...
1.3.4.2 ou 1.4.3.2
et la 1. pourquoi ne pas la réduire au XVIIe puisque pour l'argu tu fais aussi le XVIII avec Candide. (c'est ce que je fais, mon GT sur la figure du roi dans mon manuel couvre 2 siècles et je le réduis au XVII)
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- prof-ILNiveau 1
Ancrer l'histoire littéraire dans l'esprit des élèves ? Soit, mais pour quoi faire ?
En dehors du cadre scolaire, à quoi sert l'histoire littéraire ? A rien, ou quasiment. D'autant que la plupart des individus normalement constitués ne lisent que des oeuvres contemporaines et qui échappent donc en grande partie à l'histoire littéraire que l'on apprend au lycée...
Pour ma part, je déplore l'importance que les nouveaux programmes accordent à cette sacro-sainte histoire littéraire qui ne peut qu'ennuyer les élèves, et à juste titre. C'est à croire que c'est fait exprès...
On ferait mieux d'intéresser les élèves à ce qui s'écrit aujourd'hui (car c'est ce qu'ils lisent), à les guider dans les montagnes de livres qui paraissent chaque mois, à leur apprendre à distinguer le bon grain de l'ivraie, à être des lecteurs exigeants... Il y a tellement de choses passionnantes aujourd'hui en littérature, pourquoi toujours rabâcher les mêmes vieux cours sur la Pléiade, le naturalisme et je ne sais quoi encore ?
Faisons de nos élèves de vrais lecteurs... Quant à la littérature classique, ils la découvriront d'eux-même plus tard si justement nous avons réussi à ne pas les détourner de la lecture... Et s'ils ne la découvrent pas, sera-ce un drame ? Leur vie sera-t-elle ratée pour autant ? On peut en douter...
En dehors du cadre scolaire, à quoi sert l'histoire littéraire ? A rien, ou quasiment. D'autant que la plupart des individus normalement constitués ne lisent que des oeuvres contemporaines et qui échappent donc en grande partie à l'histoire littéraire que l'on apprend au lycée...
Pour ma part, je déplore l'importance que les nouveaux programmes accordent à cette sacro-sainte histoire littéraire qui ne peut qu'ennuyer les élèves, et à juste titre. C'est à croire que c'est fait exprès...
On ferait mieux d'intéresser les élèves à ce qui s'écrit aujourd'hui (car c'est ce qu'ils lisent), à les guider dans les montagnes de livres qui paraissent chaque mois, à leur apprendre à distinguer le bon grain de l'ivraie, à être des lecteurs exigeants... Il y a tellement de choses passionnantes aujourd'hui en littérature, pourquoi toujours rabâcher les mêmes vieux cours sur la Pléiade, le naturalisme et je ne sais quoi encore ?
Faisons de nos élèves de vrais lecteurs... Quant à la littérature classique, ils la découvriront d'eux-même plus tard si justement nous avons réussi à ne pas les détourner de la lecture... Et s'ils ne la découvrent pas, sera-ce un drame ? Leur vie sera-t-elle ratée pour autant ? On peut en douter...
- VioletEmpereur
ysabel a écrit:Violet a écrit:C'est-à-dire que tu ne ferais que 3 séquences sur 4 ? ou bien celle non citée arriverait en 4° ?
évidemment les 4...
1.3.4.2 ou 1.4.3.2
et la 1. pourquoi ne pas la réduire au XVIIe puisque pour l'argu tu fais aussi le XVIII avec Candide. (c'est ce que je fais, mon GT sur la figure du roi dans mon manuel couvre 2 siècle et je le réduis au XVII)
Bonne idée ! Je fais y réfléchir !
(On a le même manuel je crois me souvenir !)
- VioletEmpereur
prof-IL a écrit: Ancrer l'histoire littéraire dans l'esprit des élèves ? Soit, mais pour quoi faire ?
En dehors du cadre scolaire, à quoi sert l'histoire littéraire ? A rien, ou quasiment. D'autant que la plupart des individus normalement constitués ne lisent que des oeuvres contemporaines et qui échappent donc en grande partie à l'histoire littéraire que l'on apprend au lycée...
Pour ma part, je déplore l'importance que les nouveaux programmes accordent à cette sacro-sainte histoire littéraire qui ne peut qu'ennuyer les élèves, et à juste titre. C'est à croire que c'est fait exprès...
On ferait mieux d'intéresser les élèves à ce qui s'écrit aujourd'hui (car c'est ce qu'ils lisent), à les guider dans les montagnes de livres qui paraissent chaque mois, à leur apprendre à distinguer le bon grain de l'ivraie, à être des lecteurs exigeants... Il y a tellement de choses passionnantes aujourd'hui en littérature, pourquoi toujours rabâcher les mêmes vieux cours sur la Pléiade, le naturalisme et je ne sais quoi encore ?
Faisons de nos élèves de vrais lecteurs... Quant à la littérature classique, ils la découvriront d'eux-même plus tard si justement nous avons réussi à ne pas les détourner de la lecture... Et s'ils ne la découvrent pas, sera-ce un drame ? Leur vie sera-t-elle ratée pour autant ? On peut en douter...
- DanielNiveau 8
Tu es sérieux, prof-IL ?
- ysabelDevin
prof-IL a écrit: Ancrer l'histoire littéraire dans l'esprit des élèves ? Soit, mais pour quoi faire ?
En dehors du cadre scolaire, à quoi sert l'histoire littéraire ? A rien, ou quasiment. D'autant que la plupart des individus normalement constitués ne lisent que des oeuvres contemporaines et qui échappent donc en grande partie à l'histoire littéraire que l'on apprend au lycée...
Pour ma part, je déplore l'importance que les nouveaux programmes accordent à cette sacro-sainte histoire littéraire qui ne peut qu'ennuyer les élèves, et à juste titre. C'est à croire que c'est fait exprès...
On ferait mieux d'intéresser les élèves à ce qui s'écrit aujourd'hui (car c'est ce qu'ils lisent), à les guider dans les montagnes de livres qui paraissent chaque mois, à leur apprendre à distinguer le bon grain de l'ivraie, à être des lecteurs exigeants... Il y a tellement de choses passionnantes aujourd'hui en littérature, pourquoi toujours rabâcher les mêmes vieux cours sur la Pléiade, le naturalisme et je ne sais quoi encore ?
Faisons de nos élèves de vrais lecteurs... Quant à la littérature classique, ils la découvriront d'eux-même plus tard si justement nous avons réussi à ne pas les détourner de la lecture... Et s'ils ne la découvrent pas, sera-ce un drame ? Leur vie sera-t-elle ratée pour autant ? On peut en douter...
pourquoi faire de la trigonométrie, ça sert à rien la trigo dans la vie... (j'en ai plus fait depuis ma TaleD)
pourquoi faire de l'histoire, ça sert à rien dans la vie courante de connaître l'histoire de l'humanité...
pourquoi apprendre des LV, pour 90% des gens, ça sert à rien dans la vie courante...
Et la musique donc, etc.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- prof-ILNiveau 1
Je suis on ne peut plus sérieux. Je sais que mon avis choque et il est là pour ça. :lol:
J'attends qu'on me prouve que je me trompe et que pour un individu qui a 17-18 ans (ou plus) aujourd'hui, l'histoire littéraire est un élément absolument indispensable pour lire et apprécier des oeuvres.
Je sais que c'est dur à entendre quand on a été formaté comme je l'ai été... Et pourtant... J'enseigne en lycée depuis pas mal d'années, j'adore la littérature, celles d'aujourd'hui comme celles du passé, mais je vois trop d'élèves se détourner de la lecture après le lycée... Notre approche de la littérature en terme de connaissances et d'histoire y est sans aucun doute pour quelque chose...
J'attends qu'on me prouve que je me trompe et que pour un individu qui a 17-18 ans (ou plus) aujourd'hui, l'histoire littéraire est un élément absolument indispensable pour lire et apprécier des oeuvres.
Je sais que c'est dur à entendre quand on a été formaté comme je l'ai été... Et pourtant... J'enseigne en lycée depuis pas mal d'années, j'adore la littérature, celles d'aujourd'hui comme celles du passé, mais je vois trop d'élèves se détourner de la lecture après le lycée... Notre approche de la littérature en terme de connaissances et d'histoire y est sans aucun doute pour quelque chose...
- ysabelDevin
bah, ce n'est pas à cause des cours de français...
bcp de gamins ne lisent pas, tout simplement, et c'est tout et quand ils ne sont plus obligés delire, ils ne le font plus et c'est tout... inutile de s'auto-flageller
Et puis, quand on parle d'histoire littéraire, ce sont quelques grandes lignes... être capable de situer un auteur dans son temps ; connaître les grands règles du théâtre classique etc. Et évidemment que ça ne sert à rien... mais qu'est-ce qui sert à qqch ? on va tous mourir...
bcp de gamins ne lisent pas, tout simplement, et c'est tout et quand ils ne sont plus obligés delire, ils ne le font plus et c'est tout... inutile de s'auto-flageller
Et puis, quand on parle d'histoire littéraire, ce sont quelques grandes lignes... être capable de situer un auteur dans son temps ; connaître les grands règles du théâtre classique etc. Et évidemment que ça ne sert à rien... mais qu'est-ce qui sert à qqch ? on va tous mourir...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- prof-ILNiveau 1
J'avais anticipé les réactions, mais la réalité dépasse tout...
Chère Ysabel, l'étude de la littérature peut prendre des formes très différentes. Ce que je dis, c'est que nous accordons trop d'importance à l'histoire littéraire et que ce n'est pas comme cela que nous ferons de nos élèves des lecteurs.
Je ne parle pas du tout en termes d'utilité mais en termes d'intérêt. Et je répète que l'histoire littéraire n'est pas une façon d'intéresser les élèves à la littérature.
Comment peut-on mettre sur le même plan la trigonométrie, la musique et la littérature ??? Justement, je dis qu'il ne faut pas considérer la littérature comme un vulgaire ensemble de connaissances qu'il faudrait acquérir... avant de tout oublier une fois le bac décroché ! Si c'est notre seule approche, alors franchement ça n'en vaut pas la peine.
Voilà. J'espère effrayer encore un peu plus...
Chère Ysabel, l'étude de la littérature peut prendre des formes très différentes. Ce que je dis, c'est que nous accordons trop d'importance à l'histoire littéraire et que ce n'est pas comme cela que nous ferons de nos élèves des lecteurs.
Je ne parle pas du tout en termes d'utilité mais en termes d'intérêt. Et je répète que l'histoire littéraire n'est pas une façon d'intéresser les élèves à la littérature.
Comment peut-on mettre sur le même plan la trigonométrie, la musique et la littérature ??? Justement, je dis qu'il ne faut pas considérer la littérature comme un vulgaire ensemble de connaissances qu'il faudrait acquérir... avant de tout oublier une fois le bac décroché ! Si c'est notre seule approche, alors franchement ça n'en vaut pas la peine.
Voilà. J'espère effrayer encore un peu plus...
- ysabelDevin
mais pourquoi pars-tu du postulat que forcément l'histoire littéraire va ennuyer les élèves ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- prof-ILNiveau 1
Que les jeunes d'aujourd'hui ne lisent pas, c'est très contestable, on le sait très bien. Ils lisent autre chose, voilà tout.
Que l'école n'y est pour rien, c'est tout aussi contestable, et les témoignages en sont innombrables ! Un seul exemple : dans un entretien assez récent, Didier Daeninckx, auteur d'une bonne cinquantaines d'oeuvres à ce jour, disait qu'à l'issue du lycée, il était totalement dégoûté de la lecture, alors que cela le passionnait jusqu'alors... Il lui a fallu quelques années, le temps d'oublier ses années lycée, pour redécouvrir le plaisir de la lecture... Beaucoup d'écrivains sont dans ce cas-là.
JE parle là d'un fou de lecture... Alors qu'en est-il des élèves qui n'ont pas cette folie-là ?
Si pour un élève, étudier la littérature consiste à savoir que Ronsard est un poète du XVIe siècle, qu'il a écrit les Sonnets à Hélène et qu'il faisait partie de la Pléiade, alors franchement je comprends le désintérêt de cet élève...
Que l'école n'y est pour rien, c'est tout aussi contestable, et les témoignages en sont innombrables ! Un seul exemple : dans un entretien assez récent, Didier Daeninckx, auteur d'une bonne cinquantaines d'oeuvres à ce jour, disait qu'à l'issue du lycée, il était totalement dégoûté de la lecture, alors que cela le passionnait jusqu'alors... Il lui a fallu quelques années, le temps d'oublier ses années lycée, pour redécouvrir le plaisir de la lecture... Beaucoup d'écrivains sont dans ce cas-là.
JE parle là d'un fou de lecture... Alors qu'en est-il des élèves qui n'ont pas cette folie-là ?
Si pour un élève, étudier la littérature consiste à savoir que Ronsard est un poète du XVIe siècle, qu'il a écrit les Sonnets à Hélène et qu'il faisait partie de la Pléiade, alors franchement je comprends le désintérêt de cet élève...
- prof-ILNiveau 1
Ce n'est pas un postulat mais un constat. A nuancer bien sûr, mais ce n'était pas mon objectif...
On s'arrache les cheveux sur la façon de mettre en place les nouveaux programmes, mais la finalité de tout ça, on n'en parle pas beaucoup... Pour ma part, c'est ce qui m'intéresse le plus après quinze ans d'enseignement. Mais je comprends que mon avis ne soit pas partagé. Je le sais bien.
On s'arrache les cheveux sur la façon de mettre en place les nouveaux programmes, mais la finalité de tout ça, on n'en parle pas beaucoup... Pour ma part, c'est ce qui m'intéresse le plus après quinze ans d'enseignement. Mais je comprends que mon avis ne soit pas partagé. Je le sais bien.
- ysabelDevin
prof-IL a écrit:Que les jeunes d'aujourd'hui ne lisent pas, c'est très contestable, on le sait très bien. Ils lisent autre chose, voilà tout. Là, tu es dans la politiquement correct. Beaucoup de gamins ne lisent pas, tout simplement et ce depuis toujours, ils n'ont jamais lu.
Que l'école n'y est pour rien, c'est tout aussi contestable, et les témoignages en sont innombrables ! Un seul exemple : dans un entretien assez récent, Didier Daeninckx, auteur d'une bonne cinquantaines d'oeuvres à ce jour, disait qu'à l'issue du lycée, il était totalement dégoûté de la lecture, alors que cela le passionnait jusqu'alors... Il lui a fallu quelques années, le temps d'oublier ses années lycée, pour redécouvrir le plaisir de la lecture... Beaucoup d'écrivains sont dans ce cas-là. Le pauvre malheureux... moi aussi ce que je faisais au lycée me gonflait, ça ne m'a jamais empêché de lire autre chose ; si on est lecteur, franchement on le reste, à 15/16 ans on est capable de faire la part des choses
JE parle là d'un fou de lecture... Alors qu'en est-il des élèves qui n'ont pas cette folie-là ? Ne les prends pas pour des imbéciles, s'ils aiment lire de la Sf ou autre, ce n'est pas en faisant Balzac qu'on les dégoûtera de la lecture. C'est comme si tu disais que, en forçant un gamin à manger des haricots, il n'aimera plus les bonbons.
Si pour un élève, étudier la littérature consiste à savoir que Ronsard est un poète du XVIe siècle, qu'il a écrit les Sonnets à Hélène et qu'il faisait partie de la Pléiade, alors franchement je comprends le désintérêt de cet élève... Là, c'est ce qu'on appelle de la culture générale, ce n'est pas de la littérature et ça fait partie de notre travail. Et je n'ai jamais eu de retour négatif sur des sonnets de Ronsard de la part des élèves. Il est évident que je ne leur demanderais pas de lire seuls un de ses recueils.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- lebrudu84Niveau 9
J'vais mettre les pieds dans le plat, (j'aime bien ça ): est-ce que lecture = littérature? est-ce que les faire lire est notre but?
C'est une vraie question, et non de la provoc'.
Pour faire un ultime parallèle, les profs de musique doivent avoir un souci semblable lorsqu'un élève leur dit qu'écouter Fun radio en continu, c'est de la musique au même titre que la VIème de Beethoven (puisqu'on parlait musique un peu plus haut).
C'est une vraie question, et non de la provoc'.
Pour faire un ultime parallèle, les profs de musique doivent avoir un souci semblable lorsqu'un élève leur dit qu'écouter Fun radio en continu, c'est de la musique au même titre que la VIème de Beethoven (puisqu'on parlait musique un peu plus haut).
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Bravo, tu as saisi la différence entre l'auxiliaire "être" et l'auxiliaire "avoir"!
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