- NLM76Grand Maître
wlise a écrit:
Je sais bien que l'on écrit "moi qui voulais", car "qui" a pour antécédent "moi" = la première personne du singulier, mais il me semble avoir lu quelque part que l'erreur "moi qui voulait" était désormais tolérée = on peut mettre la terminaison de la 3e personne du singulier, après le pronom relatif "qui", dans "moi qui" / "toi qui"!
Idem pour "malgré que" qui serait maintenant accepté (?)
Si quelqu'un a la réponse, cela m'intéresse, même si je n'enseigne pas le français!
De toute façon, toutes les erreurs sont tolérées. Tout le monde s'en fout, de la langue. "C'est vous qui sont des ânes!" Et puis quoi encore ?
- InvitéMAFidèle du forum
nlm76 a écrit:wlise a écrit:
Je sais bien que l'on écrit "moi qui voulais", car "qui" a pour antécédent "moi" = la première personne du singulier, mais il me semble avoir lu quelque part que l'erreur "moi qui voulait" était désormais tolérée = on peut mettre la terminaison de la 3e personne du singulier, après le pronom relatif "qui", dans "moi qui" / "toi qui"!
Idem pour "malgré que" qui serait maintenant accepté (?)
Si quelqu'un a la réponse, cela m'intéresse, même si je n'enseigne pas le français!
De toute façon, toutes les erreurs sont tolérées. Tout le monde s'en fout, de la langue. "C'est vous qui sont des ânes!" Et puis quoi encore ?
Euh...je me demandais en fait si ces erreurs étaient officiellement tolérées? D'ailleurs...qui se charge de cela? L'académie française?
- Thalia de GMédiateur
Il a été question de "malgré que" sur un autre fil, mais nous causons tellement que je ne saurais le retrouver.
De mémoire et en substance, il a été longtemps employé comme une forme on ne peut plus banale (par Proust himself), et quelqu'un aurait décrété que ce n'était pas correct.
Donc ce que nous considérons comme une abjecte tolérance ne serait qu'un retour au passé.
J'attends que quelqu'un confirme ce que j'ai écrit, à cause que j'oublie parfois.
De mémoire et en substance, il a été longtemps employé comme une forme on ne peut plus banale (par Proust himself), et quelqu'un aurait décrété que ce n'était pas correct.
Donc ce que nous considérons comme une abjecte tolérance ne serait qu'un retour au passé.
J'attends que quelqu'un confirme ce que j'ai écrit, à cause que j'oublie parfois.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- JPhMMDemi-dieu
Ce n'est pas eux ou ce ne sont pas eux ?wlise a écrit:JPhMM a écrit:D'ailleurs je n'ai jamais su si on écrivait :
Ce n'est pas moi qui voulais.
ou
Ce n'est pas moi qui voulait.
puisque, précisément, ce n'est pas moi.
Hihi! Bien vu!
Mais tu dis bien "ce n'est pas eux qui ont mangé tout le chocolat", même si ce n'est pas eux Le négation n'empêche pas l'accord!
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéMAFidèle du forum
JPhMM a écrit:Ce n'est pas eux ou ce ne sont pas eux ?wlise a écrit:JPhMM a écrit:D'ailleurs je n'ai jamais su si on écrivait :
Ce n'est pas moi qui voulais.
ou
Ce n'est pas moi qui voulait.
puisque, précisément, ce n'est pas moi.
Hihi! Bien vu!
Mais tu dis bien "ce n'est pas eux qui ont mangé tout le chocolat", même si ce n'est pas eux Le négation n'empêche pas l'accord!
Tu as raison...je m'y perds! Ce ne sont pas...+ pluriel !!! Shame on me!
Mais bon, ça reste une formulation assez lourde "ce ne sont pas eux qui ont..."! Mon exemple est mauvais
- Thalia de GMédiateur
Ce ne sont pas eux est le plus correct, mais ce que c'est lourd ! Cherchez une autre formulation, jeune homme
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- Thalia de GMédiateur
wlise, nous sommes d'accord, JPh doit revoir sa copie
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- InvitéMAFidèle du forum
Enfin bref, c'est moi qui AI choisi cet exemple pourri! Donc j'assume!
C'est juste pour montrer que si l'on transpose l'expression au pluriel, on accorde bien le verbe, même si ce ne sont pas eux qui...
C'est juste pour montrer que si l'on transpose l'expression au pluriel, on accorde bien le verbe, même si ce ne sont pas eux qui...
- Thalia de GMédiateur
Toutes mes excuses à JPh, alors.wlise a écrit:Enfin bref, c'est moi qui AI choisi cet exemple pourri! Donc j'assume!
C'est juste pour montrer que si l'on transpose l'expression au pluriel, on accorde bien le verbe, même si ce ne sont pas eux qui...
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- V.MarchaisEmpereur
wlise a écrit:
Je sais bien que l'on écrit "moi qui voulais", car "qui" a pour antécédent "moi" = la première personne du singulier, mais il me semble avoir lu quelque part que l'erreur "moi qui voulait" était désormais tolérée = on peut mettre la terminaison de la 3e personne du singulier, après le pronom relatif "qui", dans "moi qui" / "toi qui"!
Idem pour "malgré que" qui serait maintenant accepté (?)
Si quelqu'un a la réponse, cela m'intéresse, même si je n'enseigne pas le français!
Essaie pour voir d'appliquer cette soi-disant tolérance à d'autres temps.
C'est moi qui l'a fait. (Phrase souvent entendue et qui m'écorche les oreilles. Je reprends systématiquement : C'est moi qui l'ai fait.)
C'est moi qui commencera.
Moi qui est française, j'abhorre le saucisson.
Tu vois bien que ça ne va pas. On ne peut pas accorder le verbe à la troisième personne alors que le sujet est de première personne. La cohérence de la phrase vole en éclats. C'est tout aussi vrai pour voulait/voulais, même si ici, la différence ne s'entend pas à l'oral. Elle est, fondamentalement, tout aussi problématique.
- InvitéMAFidèle du forum
V.Marchais a écrit:wlise a écrit:
Je sais bien que l'on écrit "moi qui voulais", car "qui" a pour antécédent "moi" = la première personne du singulier, mais il me semble avoir lu quelque part que l'erreur "moi qui voulait" était désormais tolérée = on peut mettre la terminaison de la 3e personne du singulier, après le pronom relatif "qui", dans "moi qui" / "toi qui"!
Idem pour "malgré que" qui serait maintenant accepté (?)
Si quelqu'un a la réponse, cela m'intéresse, même si je n'enseigne pas le français!
Essaie pour voir d'appliquer cette soi-disant tolérance à d'autres temps.
C'est moi qui l'a fait. (Phrase souvent entendue et qui m'écorche les oreilles. Je reprends systématiquement : C'est moi qui l'ai fait.)
C'est moi qui commencera.
Moi qui est française, j'abhorre le saucisson.
Tu vois bien que ça ne va pas. On ne peut pas accorder le verbe à la troisième personne alors que le sujet est de première personne. La cohérence de la phrase vole en éclats. C'est tout aussi vrai pour voulait/voulais, même si ici, la différence ne s'entend pas à l'oral. Elle est, fondamentalement, tout aussi problématique.
Oui!
- jonjon71Fidèle du forum
Bonsoir,
Je remplis les bulletins trimestriels. Est-ce que ma formulation est correcte ?
"J'attends des élèves qu'ils retrouvent le même sérieux qu'ils avaient en début d'année".
ou alors je pensais à :
"J'attends des élèves qu'ils retrouvent le sérieux qui était le leur en début d'année".
C'est sans doute un peu compliqué comme formulation, aussi s'il y a plus simple, je suis preneur.
Merci.
Je remplis les bulletins trimestriels. Est-ce que ma formulation est correcte ?
"J'attends des élèves qu'ils retrouvent le même sérieux qu'ils avaient en début d'année".
ou alors je pensais à :
"J'attends des élèves qu'ils retrouvent le sérieux qui était le leur en début d'année".
C'est sans doute un peu compliqué comme formulation, aussi s'il y a plus simple, je suis preneur.
Merci.
- DerborenceModérateur
La 2e formulation.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- jonjon71Fidèle du forum
Ok merci Derborence!
On dit bien "qui était le leur" et pas "qui était leur" ?
On dit bien "qui était le leur" et pas "qui était leur" ?
- DerborenceModérateur
On dit bien "qui était le leur".
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- jonjon71Fidèle du forum
Merci
- DerborenceModérateur
De rien. Bon courage pour tes bulletins.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- LilypimsGrand sage
Question poésie: le rythme.
Diriez-vous que rythme décroissant = ralentissement du rythme ou le contraire?
Dans ce vers de Ronsard "Le temps s'en va, le temps s'en va, ma dame", le rythme est décroissant. Un de mes élèves y voit une accélération du rythme.
Je ne sais qu'en penser (oui, je me noie dans un verre d'eau, je sais ). Et vous?
Diriez-vous que rythme décroissant = ralentissement du rythme ou le contraire?
Dans ce vers de Ronsard "Le temps s'en va, le temps s'en va, ma dame", le rythme est décroissant. Un de mes élèves y voit une accélération du rythme.
Je ne sais qu'en penser (oui, je me noie dans un verre d'eau, je sais ). Et vous?
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- LilypimsGrand sage
Je fais remonter.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- V.MarchaisEmpereur
Pourquoi dis-tu que le rythme est décroissant ?
Ce sonnet est extrêmement régulier, avec des décasyllabes 4/6, régularité qui mime la marche inéluctable du temps et confère au poème sa mélancolie.
Ce sonnet est extrêmement régulier, avec des décasyllabes 4/6, régularité qui mime la marche inéluctable du temps et confère au poème sa mélancolie.
- LilypimsGrand sage
Parce que je pensais que ce vers faisait 4/4/2.
Mais j'ai beaucoup de mal avec cette question de rythme. Je crois que je confonds plusieurs notions.
J'ai donné ce poème en DS et cet élève, dans son commentaire, s'est intéressé au rythme et analyse ce vers comme ça: 4/4/2 en y voyant une accélération qui accentuerait le sentiment de la fuite du temps.
Mais j'ai beaucoup de mal avec cette question de rythme. Je crois que je confonds plusieurs notions.
J'ai donné ce poème en DS et cet élève, dans son commentaire, s'est intéressé au rythme et analyse ce vers comme ça: 4/4/2 en y voyant une accélération qui accentuerait le sentiment de la fuite du temps.
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- LilypimsGrand sage
Quel livre pourrais-je lire pour comprendre?
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- Invité5Expert
J'ai une question (et j'ai honte de la poser ).
Dit-on "je me porte candidat à un poste de "
" je me porte candidat pour un poste de"
"Je me porte candidat au poste de "
Dit-on "je me porte candidat à un poste de "
" je me porte candidat pour un poste de"
"Je me porte candidat au poste de "
- V.MarchaisEmpereur
N'importe quel traité de versification fera l'affaire, mais je crois surtout qu'en matière d'analyse du rythme, être attentif au poème et à ses impression est plus efficace que l'arithmétique.
Le même signe de ponctuation, la virgule, peut signaler une pause, donc un ralentissement, ou une énumération avec accélération. On ne peut pas être systématique.
Ici, l'ensemble du poème est très régulier, et on ne fait pas de pause avant une apostrophe. (Tu écris : "Tu viens, Pierre" mais tu ne dis pas : "Tu -viens-[pause]-Pierre", tu dis : Tu -viens-Pierre")
Il faut tenir compte de ce que ça dit.
On donne souvent en exemple du rythme croissant le vers du Cid : "Ô rage ! Ô desespoir ! Ô vieilles ennemie !", groupe ternaire construits par masses croissantes entrecoupées de pauses nettes, qui accélèrent le rythme, traduisant la montée de la colère.
Mais dans Demain dès l'aube, ce qui importe, c'est moins le décompte du nombre de syllabes entre chaque virgule que le morcellement du vers obligeant à de nombreuses pauses, montrant la perte de l'élan de la première strophe et le poids du chagrin - peu importe qu'on ait un découpage 1 / 3 / 4 / 4. Ce qui compte, c'est que la régularité précédente est brisée, et avec elle, le sentiment d'élan et d'harmonie.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Fond et forme sont indissociablement liés. Lisons ce qui est écrit et faisons confiance à notre sensibilité de lecteur expert pour entendre ce rythme, par delà les règles de ponctuation et les calculs précis.
Le même signe de ponctuation, la virgule, peut signaler une pause, donc un ralentissement, ou une énumération avec accélération. On ne peut pas être systématique.
Ici, l'ensemble du poème est très régulier, et on ne fait pas de pause avant une apostrophe. (Tu écris : "Tu viens, Pierre" mais tu ne dis pas : "Tu -viens-[pause]-Pierre", tu dis : Tu -viens-Pierre")
Il faut tenir compte de ce que ça dit.
On donne souvent en exemple du rythme croissant le vers du Cid : "Ô rage ! Ô desespoir ! Ô vieilles ennemie !", groupe ternaire construits par masses croissantes entrecoupées de pauses nettes, qui accélèrent le rythme, traduisant la montée de la colère.
Mais dans Demain dès l'aube, ce qui importe, c'est moins le décompte du nombre de syllabes entre chaque virgule que le morcellement du vers obligeant à de nombreuses pauses, montrant la perte de l'élan de la première strophe et le poids du chagrin - peu importe qu'on ait un découpage 1 / 3 / 4 / 4. Ce qui compte, c'est que la régularité précédente est brisée, et avec elle, le sentiment d'élan et d'harmonie.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Fond et forme sont indissociablement liés. Lisons ce qui est écrit et faisons confiance à notre sensibilité de lecteur expert pour entendre ce rythme, par delà les règles de ponctuation et les calculs précis.
- V.MarchaisEmpereur
Tinkerbell a écrit:J'ai une question (et j'ai honte de la poser ).
Dit-on "je me porte candidat à un poste de "
" je me porte candidat pour un poste de"
"Je me porte candidat au poste de "
Dernière phrase, Tinker.
À quoi postules-tu ?
- LilypimsGrand sage
Merci, Véronique.
J'ai beaucoup de mal à faire confiance à ma sensibilité de lecteur depuis que je suis prof, je ne sais pas pourquoi, mais j'aimerais être certaine de tout ce que je dis aux élèves.
J'ai beaucoup de mal à faire confiance à ma sensibilité de lecteur depuis que je suis prof, je ne sais pas pourquoi, mais j'aimerais être certaine de tout ce que je dis aux élèves.
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