- jonjon71Fidèle du forum
Bonsoir, suite de mon topic... j'ai une nouvelle question !
Aujourd'hui mes 2 classes de 6e adorables ont été tout chamboulés parce que j'avais écrit :
"les segments [AB] et [CD] ont même longueur"
et que pour eux il manquait le mot "la" pour faire "les segments [AB] et [CD] ont la même longueur".
Rassurez-moi ma formulation est correcte ? Non parce que je l'utilise tout le temps !
Aujourd'hui mes 2 classes de 6e adorables ont été tout chamboulés parce que j'avais écrit :
"les segments [AB] et [CD] ont même longueur"
et que pour eux il manquait le mot "la" pour faire "les segments [AB] et [CD] ont la même longueur".
Rassurez-moi ma formulation est correcte ? Non parce que je l'utilise tout le temps !
- JohnMédiateur
J'ai toujours écrit : "ont la même longueur" ou plutôt "sont de même longueur".
Mais je crois que "ont même longueur" n'est pas faux.
Mais je crois que "ont même longueur" n'est pas faux.
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- jonjon71Fidèle du forum
Ok je dis aussi "sont de même longueur" donc toujours sans le "la". Je sais pas pourquoi pour moi ça résonne mieux dans ma tête !
- V.MarchaisEmpereur
Ben moi ça me heurte aussi.
Après la préposition "de", il arrive souvent que l'article disparaisse (un tissu de bonne qualité, un chêne de haute futaie, des droites de même longueur) mais après le verbe avoir, transitif direct, je ne vois pas ce qui pourrait justifier la suppression de l'article.
Après la préposition "de", il arrive souvent que l'article disparaisse (un tissu de bonne qualité, un chêne de haute futaie, des droites de même longueur) mais après le verbe avoir, transitif direct, je ne vois pas ce qui pourrait justifier la suppression de l'article.
- CelebornEsprit sacré
V.Marchais a écrit:Ben moi ça me heurte aussi.
Après la préposition "de", il arrive souvent que l'article disparaisse (un tissu de bonne qualité, un chêne de haute futaie, des droites de même longueur) mais après le verbe avoir, transitif direct, je ne vois pas ce qui pourrait justifier la suppression de l'article.
Le présence d'un indéfini antéposé ?
"Les GN ont différentes fonctions." ; " Ces problèmes ont plusieurs causes" ;"j'ai autre chose à te dire" ; "ces segments ont même longueur".
Grevisse précise que même est "régulièrement précédé d'un article ou d'un déterminatif ; néanmoins, l'ellipse de l'article a lieu quelquefois, surtout dans la langue familière".
Et comme exemple pas si familier et justement avec "avoir" : "La Cage et le panier avaient mêmes pénates" (La Fontaine)
Grevisse précise que c'était plus courant au XVIIe que de nos jours ; néanmoins, ce n'est donc pas faux.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- MufabGrand Maître
Je pensais plutôt à une ellipse propre aux démonstrations mathématiques, -un peu comme dans : " Puisque (AD) et (BC) perpendiculaires à (d), alors..."-, mais je me trompais.
- V.MarchaisEmpereur
Celeborn a écrit:V.Marchais a écrit:Ben moi ça me heurte aussi.
Après la préposition "de", il arrive souvent que l'article disparaisse (un tissu de bonne qualité, un chêne de haute futaie, des droites de même longueur) mais après le verbe avoir, transitif direct, je ne vois pas ce qui pourrait justifier la suppression de l'article.
Le présence d'un indéfini antéposé ?
"Les GN ont différentes fonctions." ; " Ces problèmes ont plusieurs causes" ;"j'ai autre chose à te dire" ; "ces segments ont même longueur".
Grevisse précise que même est "régulièrement précédé d'un article ou d'un déterminatif ; néanmoins, l'ellipse de l'article a lieu quelquefois, surtout dans la langue familière".
Et comme exemple pas si familier et justement avec "avoir" : "La Cage et le panier avaient mêmes pénates" (La Fontaine)
Grevisse précise que c'était plus courant au XVIIe que de nos jours ; néanmoins, ce n'est donc pas faux.
OK. Mais si c'est familier (familier sans être répandu, pour une fois, ce qui explique peut-être que ce tour sonne "exotique" à mon oreille) ou désuet, il vaut peut-être mieux l'éviter en classe, pour répondre à notre collègue.
- BeeNiveau 5
Aujourd'hui, une élève m'a demandée pourquoi on disait roman d'aventures et non pas roman des aventures puisque c'est au pluriel.
Je vais me pencher sur la question en rentrant mais en attendant, est-ce que quelqu'un aurait une réponse claire (j'avoue avoir été prise au dépourvu)?
Je vais me pencher sur la question en rentrant mais en attendant, est-ce que quelqu'un aurait une réponse claire (j'avoue avoir été prise au dépourvu)?
- IphigénieProphète
des= *de les: article défini
d'= préposition /nom indéfini: toutes sortes d'aventures
d'= préposition /nom indéfini: toutes sortes d'aventures
- eclictekNiveau 4
n'est-ce pas lié au fait que "aventure" commence par une voyelle (bon il y aurait aussi h qui rentrerait dans ce cadre : livre d'histoires fantastiques par ex)?
- IphigénieProphète
ben non,on dit aussi des films de c***( pardon mais c'est le premier exemple consonantique qui me vienne )
roman de cape et d'épée: politiquement plus correct
roman de cape et d'épée: politiquement plus correct
- FDNiveau 7
Moi je dirais comme iphigénie, que c’est parce qu’ici des est la contraction de de les donc défini. On peut dire le roman des aventures d’Untel et Untel (et ici d’ serait incorrect), mais si on dit roman des aventures, on attend quelques chose pour définir les aventures, ou alors cela signifie que le roman dont on parle a pour but de rassembler toutes les aventures connues, comme dans dictionnaire des noms communs.
- CarabasVénérable
Dans "les salles sont garnies de joueurs", comment analysez-vous "de joueurs"? Complément du participe passé employé comme adjectif?
Complément d'agent d'une tournure passive?
Et quelle est la nature de "de"?
Complément d'agent d'une tournure passive?
Et quelle est la nature de "de"?
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- V.MarchaisEmpereur
De toute façon, "de" est une préposition.
Il est souvent délicat de distinguer voix passive et participe passé employé pour décrire. Il faut se demander s'il y a bien procès, action en cours, ou si l'on décrit un état ou un résultat. Ici, c'est assez clairement la deuxième possibilité qui paraît la plus défendable, du point de vue du sens.
Donc ni passif, ni complément d'agent.
Verbe être + participe passé employé comme adjectif + CC de moyen, dirais-je, comme dans des constructions similaires et courantes :
Le massif était bordé de roses.
La salle était ornée de guirlandes.
Il est souvent délicat de distinguer voix passive et participe passé employé pour décrire. Il faut se demander s'il y a bien procès, action en cours, ou si l'on décrit un état ou un résultat. Ici, c'est assez clairement la deuxième possibilité qui paraît la plus défendable, du point de vue du sens.
Donc ni passif, ni complément d'agent.
Verbe être + participe passé employé comme adjectif + CC de moyen, dirais-je, comme dans des constructions similaires et courantes :
Le massif était bordé de roses.
La salle était ornée de guirlandes.
- JPhMMDemi-dieu
Parce que, mathématiquement, dire "les segments [AB] et [CD] sont de la même longueur", c'est considérer "la longueur de [AB] et [CD]" et donc poser grammaticalement que de fait, avant tout raisonnement, on parle d'une seule et même longueur.jonjon71 a écrit:Ok je dis aussi "sont de même longueur" donc toujours sans le "la". Je sais pas pourquoi pour moi ça résonne mieux dans ma tête !
Alors que dire "les segments [AB] et [DC] sont de même longueur", c'est considérer que la qualité "longueur" est identique pour [AB] et pour [CD].
On peut noter aussi que le concept de "longueur de segment" précède celui de "mesure de longueur de segment". En effet, il est possible de déterminer que deux segments sont de même longueur (car ils sont superposables) sans les mesurer. Strictement donc, il faudrait distinguer la longueur d'un segment, et la mesure de la longueur d'un segment.
De même, strictement, au lieu de dire "cet angle est de 35°", il faudrait dire "la mesure de l'angle de ce secteur angulaire est 35°". Mais là encore, personne ne le fait.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- CarabasVénérable
Ok, merci.V.Marchais a écrit:De toute façon, "de" est une préposition.
Il est souvent délicat de distinguer voix passive et participe passé employé pour décrire. Il faut se demander s'il y a bien procès, action en cours, ou si l'on décrit un état ou un résultat. Ici, c'est assez clairement la deuxième possibilité qui paraît la plus défendable, du point de vue du sens.
Donc ni passif, ni complément d'agent.
Verbe être + participe passé employé comme adjectif + CC de moyen, dirais-je, comme dans des constructions similaires et courantes :
Le massif était bordé de roses.
La salle était ornée de guirlandes.
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Terry Pratchett
- JPhMMDemi-dieu
Étant nul en grammaire, je ne sais pas trop comment poser ma question.
Je me lance...
Dans la phrase
Ma question est-elle compréhensible ?
Je veux dire : "comme dans aimons" n'a pas de sens, car aimons est un verbe. Par contre "comme dans aimons" a un sens. Est-ce lié à une fonction (ou autre) particulière ? et si oui, a-t-elle un nom ?
Merci par avance.
Je me lance...
Dans la phrase
quelle est la fonction grammaticale des mots en italique ?Un monème correspondra à un choix signifiant unique, qu'il puisse se présenter isolément : vite, demain, etc., ou que sa présence soit conditionnée par celle d'un autre, comme dans aimons, où il y a deux monèmes : aim- opposé à travaill-, gout-, ... et -ons opposé à -ez, -ais, ...
Ma question est-elle compréhensible ?
Je veux dire : "comme dans aimons" n'a pas de sens, car aimons est un verbe. Par contre "comme dans aimons" a un sens. Est-ce lié à une fonction (ou autre) particulière ? et si oui, a-t-elle un nom ?
Merci par avance.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
Personne ? tant pis... ma question est sans doute consternante.
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- NLM76Grand Maître
Cela s'appelle l'autonymie.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- JPhMMDemi-dieu
Merci.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- V.MarchaisEmpereur
Oui, mais l'autonymie n'est pas une fonction syntaxique. C'est le fait d'utiliser les mots non par pour désigner leur référent mais le mot lui-même.
JP, ta question portait sur la fonction syntaxique ?
Ici, aimons est utilisé non comme verbe noyau d'une proposition mais comme simple mot, nom de mot, si tu veux. Il complète le verbe sous-entendu de la proposition subordonnée de comparaison ("comme c'est le cas dans "aimons") et "dans aimons" peut être interprété comme CC de lieu, au sens de champ d'idées, sens que le mot a encore dans des expressions comme "lieu commun".
Cela répond-il à ta question ?
JP, ta question portait sur la fonction syntaxique ?
Ici, aimons est utilisé non comme verbe noyau d'une proposition mais comme simple mot, nom de mot, si tu veux. Il complète le verbe sous-entendu de la proposition subordonnée de comparaison ("comme c'est le cas dans "aimons") et "dans aimons" peut être interprété comme CC de lieu, au sens de champ d'idées, sens que le mot a encore dans des expressions comme "lieu commun".
Cela répond-il à ta question ?
- JPhMMDemi-dieu
Oui, merci beaucoup :flower:
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- InvitéMAFidèle du forum
Je sais bien que l'on écrit "moi qui voulais", car "qui" a pour antécédent "moi" = la première personne du singulier, mais il me semble avoir lu quelque part que l'erreur "moi qui voulait" était désormais tolérée = on peut mettre la terminaison de la 3e personne du singulier, après le pronom relatif "qui", dans "moi qui" / "toi qui"!
Idem pour "malgré que" qui serait maintenant accepté (?)
Si quelqu'un a la réponse, cela m'intéresse, même si je n'enseigne pas le français!
- JPhMMDemi-dieu
D'ailleurs je n'ai jamais su si on écrivait :
Ce n'est pas moi qui voulais.
ou
Ce n'est pas moi qui voulait.
puisque, précisément, ce n'est pas moi.
Ce n'est pas moi qui voulais.
ou
Ce n'est pas moi qui voulait.
puisque, précisément, ce n'est pas moi.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- InvitéMAFidèle du forum
JPhMM a écrit:D'ailleurs je n'ai jamais su si on écrivait :
Ce n'est pas moi qui voulais.
ou
Ce n'est pas moi qui voulait.
puisque, précisément, ce n'est pas moi.
Hihi! Bien vu!
Mais tu dis bien "ce n'est pas eux qui ont mangé tout le chocolat", même si ce n'est pas eux Le négation n'empêche pas l'accord!
- NLM76Grand Maître
wlise a écrit:
Je sais bien que l'on écrit "moi qui voulais", car "qui" a pour antécédent "moi" = la première personne du singulier, mais il me semble avoir lu quelque part que l'erreur "moi qui voulait" était désormais tolérée = on peut mettre la terminaison de la 3e personne du singulier, après le pronom relatif "qui", dans "moi qui" / "toi qui"!
Idem pour "malgré que" qui serait maintenant accepté (?)
Si quelqu'un a la réponse, cela m'intéresse, même si je n'enseigne pas le français!
De toute façon, toutes les erreurs sont tolérées. Tout le monde s'en fout, de la langue. "C'est vous qui sont des ânes!" Et puis quoi encore ?
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