- HildeNiveau 6
Sans remettre du tout en cause la nécessité d'assurer sur tout le territoire un service public de qualité, on peut effectivement être rebuté par ce système de mutations...
Je pense que je comprends ce que Elie7 veut dire, dans le sens où il est vrai que le système semble s'être grippé. Cela pose problème que certaines académies soient devenues quasiment inaccessibles même après de très nombreuses années dans l'EN. De même que cela pose problème que le salaire ne prenne pas en compte, par exemple, le coût de la vie qui est bien plus élevé dans certaines académies.
Je pense que je comprends ce que Elie7 veut dire, dans le sens où il est vrai que le système semble s'être grippé. Cela pose problème que certaines académies soient devenues quasiment inaccessibles même après de très nombreuses années dans l'EN. De même que cela pose problème que le salaire ne prenne pas en compte, par exemple, le coût de la vie qui est bien plus élevé dans certaines académies.
- LiliFranceNiveau 5
Quelle que soit la profession, il n'y a qu'en se mettant à son compte que l'on peut vraiment "choisir" où travailler (mais tout dépend du secteur... et encore faut-il que les revenus perçus soient en adéquation avec le marché immobilier local !). Ce constat ne vaut pas que pour la FP : de tout temps, les "travailleurs" travaillent là où il y a des postes. Dans le secteur privé, si des cadres veulent évoluer, ils doivent souvent muter à des endroits pas forcément choisis. Et il y a aussi beaucoup de postes qualifiés à pourvoir dans les régions dites "peu attractives"... Bref, quand on habite dans un endroit sympa, on est confronté à un vrai dilemme : soit on reste chez soi et, faute de mieux, on accepte un travail qui ne correspond pas forcément à ses qualifications et à ses centres d'intérêt soit on bouge pour faire le métier de nos rêves ou pour lequel on est vraiment qualifié... Les deux objectifs s'entendent, il faut juste connaître ses priorités.
Si tu veux rester enseigner dans les PA, soit tu restes contractuelle (dans l'EN, cela ne me paraît pas plus précaire que cela une fois que tu commences à être "connue") soit tu vises le CRPE.
Si tu veux rester enseigner dans les PA, soit tu restes contractuelle (dans l'EN, cela ne me paraît pas plus précaire que cela une fois que tu commences à être "connue") soit tu vises le CRPE.
- CasparProphète
Hilde a écrit:Sans remettre du tout en cause la nécessité d'assurer sur tout le territoire un service public de qualité, on peut effectivement être rebuté par ce système de mutations...
Je pense que je comprends ce que Elie7 veut dire, dans le sens où il est vrai que le système semble s'être grippé. Cela pose problème que certaines académies soient devenues quasiment inaccessibles même après de très nombreuses années dans l'EN. De même que cela pose problème que le salaire ne prenne pas en compte, par exemple, le coût de la vie qui est bien plus élevé dans certaines académies.
Il y a de ça aussi: le recteur de l'académie de Créteil a avoué sans aucune honte et devant une caméra qu'il ne respectait pas les règles du mouvement, ou en tout cas qu'il les contournait, à côté du ministre de l'époque, Pap Ndiaye, qui n'a pipé mot.
Les mentalités ont changé aussi sans doute, nous sommes devenus plus individualistes probablement.
- HildeNiveau 6
Les mentalités ont changé, oui. A notre époque" peut aussi vouloir dire (je le comprends comme ça) que le travail tient aujourd'hui dans notre vie une place moins centrale qu'il y a une cinquantaine d'années, par exemple ; on tolère donc moins bien que le travail commande au lieu de vie.
La dégradation du statut de professeur joue aussi : devoir bouger mais en étant considéré et respecté c'est une chose ; devoir faire sa vie ailleurs pour un boulot où beaucoup nous considèrent comme des larbins, c'en est une autre.
La dégradation du statut de professeur joue aussi : devoir bouger mais en étant considéré et respecté c'est une chose ; devoir faire sa vie ailleurs pour un boulot où beaucoup nous considèrent comme des larbins, c'en est une autre.
- LiliFranceNiveau 5
Le fonctionnement du mouvement par "académie" est peut-être un peu désuet : il est vrai qu'il serait peut-être judicieux de demander des départements plutôt que des académies car de nombreux collègues habitent à la frontière d'un département relevant d'une autre académie. A l'intra, il est vraiment frustrant de savoir qu'il peut y avoir un poste à 30km de chez soi (dans un autre département d'une autre académie) mais qui nous est inaccessible car nous faisons partie de l'académie voisine...
- CasparProphète
LiliFrance a écrit:Le fonctionnement du mouvement par "académie" est peut-être un peu désuet : il est vrai qu'il serait peut-être judicieux de demander des départements plutôt que des académies car de nombreux collègues habitent à la frontière d'un département relevant d'une autre académie. A l'intra, il est vraiment frustrant de savoir qu'il peut y avoir un poste à 30km de chez soi (dans un autre département d'une autre académie) mais qui nous est inaccessible car nous faisons partie de l'académie voisine...
On en revient toujours au même problème: la mise en place du mouvement "en deux temps" par Claude Allègre à la fin des années 90 sous prétexte de "bon sens". La formule précédent nous laissait beaucoup plus de libertés: demander une académie, un département ou attendre d'avoir une ville ou un poste précis, et accepter de rester dans une académie déficitaire en attendant de retrouver sa mer ou ses montagnes.
- MathadorEmpereur
Ce n'est pas le propre de l'EN, là où je suis il y a aussi des collègues qui galèrent à obtenir une mutation prioritaire.Hilde a écrit:Je pense que je comprends ce que Elie7 veut dire, dans le sens où il est vrai que le système semble s'être grippé. Cela pose problème que certaines académies soient devenues quasiment inaccessibles même après de très nombreuses années dans l'EN.
Il le prend en compte via l'indemnité de résidence, mais le barème est à la fois insuffisant (3% pour l'IDF, sérieusement ?) et obsolète (il est basé sur les zones de feu le SMIG régional, et la « nouvelle » procédure du recensement par l'INSEE sert de prétexte pour ne plus rien changer). J'ai cru comprendre que des syndicats avaient, à l'époque, revendiqué et partiellement obtenu l'intégration de l'IR dans le traitement afin que ça compte dans la pension civile. Le problème, c'est que comme quand les instituteurs et les PEGC ont été « promus », les gains de l'époque ont largement été effacés par la désindexation du point d'indice…Hilde a écrit:De même que cela pose problème que le salaire ne prenne pas en compte, par exemple, le coût de la vie qui est bien plus élevé dans certaines académies.
Mouais… la pratique du « pas de poste, comme par hasard » pendant 4 mois pour ne pas CDIser semble ne toujours pas avoir disparu. Et tant qu'on est en CDD, il suffit d'une embrouille pour finir au fond de la pile.LiliFrance a écrit:Si tu veux rester enseigner dans les PA, soit tu restes contractuelle (dans l'EN, cela ne me paraît pas plus précaire que cela une fois que tu commences à être "connue") soit tu vises le CRPE.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- zigmag17Guide spirituel
Caspar a écrit:LiliFrance a écrit:Le fonctionnement du mouvement par "académie" est peut-être un peu désuet : il est vrai qu'il serait peut-être judicieux de demander des départements plutôt que des académies car de nombreux collègues habitent à la frontière d'un département relevant d'une autre académie. A l'intra, il est vraiment frustrant de savoir qu'il peut y avoir un poste à 30km de chez soi (dans un autre département d'une autre académie) mais qui nous est inaccessible car nous faisons partie de l'académie voisine...
On en revient toujours au même problème: la mise en place du mouvement "en deux temps" par Claude Allègre à la fin des années 90 sous prétexte de "bon sens". La formule précédent nous laissait beaucoup plus de libertés: demander une académie, un département ou attendre d'avoir une ville ou un poste précis, et accepter de rester dans une académie déficitaire en attendant de retrouver sa mer ou ses montagnes.
Absolument d'accord. Célibataire sans enfant, dossier basique dirons-nous ( ancienneté dans le poste + échelons), les points ne se bousculent pas. Je n'ai jamais osé franchir le pas et revenir dans mon académie d'origine par peur de me retrouver TZR parce que je sais ce que ça implique. Certains sont peut-être moins timorés. En l'état je me suis contentée d'une mutation en intra qui m'a de fait fait perdre mes points d'ancienneté dans poste précédent, mutation qui à l'usage ne me satisfait que très moyennement mais je sais désormais que mon académie de cœur ne me reviendra qu'à la retraite dans le meilleur des cas, pour ma dernière demeure dans le pire.
Dans tous les cas on est coincés et le deal est faussé puisqu'on s'engage dans une profession au regard de conditions qui changent au cours d'une carrière. Si le système Allègre avait existé quand j'ai passé le concours, j'aurai certainement bifurqué à l'issue de les études. Mais on ne pouvait pas savoir.
- CasparProphète
zigmag17 a écrit:Caspar a écrit:LiliFrance a écrit:Le fonctionnement du mouvement par "académie" est peut-être un peu désuet : il est vrai qu'il serait peut-être judicieux de demander des départements plutôt que des académies car de nombreux collègues habitent à la frontière d'un département relevant d'une autre académie. A l'intra, il est vraiment frustrant de savoir qu'il peut y avoir un poste à 30km de chez soi (dans un autre département d'une autre académie) mais qui nous est inaccessible car nous faisons partie de l'académie voisine...
On en revient toujours au même problème: la mise en place du mouvement "en deux temps" par Claude Allègre à la fin des années 90 sous prétexte de "bon sens". La formule précédent nous laissait beaucoup plus de libertés: demander une académie, un département ou attendre d'avoir une ville ou un poste précis, et accepter de rester dans une académie déficitaire en attendant de retrouver sa mer ou ses montagnes.
Absolument d'accord. Célibataire sans enfant, dossier basique dirons-nous ( ancienneté dans le poste + échelons), les points ne se bousculent pas. Je n'ai jamais osé franchir le pas et revenir dans mon académie d'origine par peur de me retrouver TZR parce que je sais ce que ça implique. Certains sont peut-être moins timorés. En l'état je me suis contentée d'une mutation en intra qui m'a de fait fait perdre mes points d'ancienneté dans poste précédent, mutation qui à l'usage ne me satisfait que très moyennement mais je sais désormais que mon académie de cœur ne me reviendra qu'à la retraite dans le meilleur des cas, pour ma dernière demeure dans le pire.
Dans tous les cas on est coincés et le deal est faussé puisqu'on s'engage dans une profession au regard de conditions qui changent au cours d'une carrière. Si le système Allègre avait existé quand j'ai passé le concours, j'aurai certainement bifurqué à l'issue de les études. Mais on ne pouvait pas savoir.
J'ai obtenu mon premier poste dans une académie déficitaire avec l'ancien système, puis Allègre est arrivé et j'ai demandé une académie proche de mon académie d'origine (où je ne souhaitais pas spécialement revenir, j'avais besoin d'une petite distance entre mes parents et moi), ça ne me gênait pas à l'époque d'être TZR quelques années pour tester différents établissements (ça a duré huit ans quand même) mais j'étais un jeune trentenaire et aujourd'hui c'est une tout autre histoire, aucune envie de me retrouver TZR dans une académie où je ne connais personne ou presque donc je vais probablement rester dans mon lycée jusqu'à ma retraite et on verra après.
Il y a eu un autre choix à faire: j'aurais adoré vivre dans une grande ville pour toutes sortes de raisons, et encore aujourd'hui d'ailleurs, mais j'ai privilégié des postes dans des petites ville, ou en pleine campagne pour mon premier poste, pour travailler dans des établissements calmes et sans trop de problèmes de discipline (en gros, je sais que ça ne marche pas toujours comme ça). Demander une grande ville ça veut dire commencer par des établissements souvent plus difficiles avant d'obtenir LE lycée ou collège de centre-ville. J'ai un peu sacrifié ma vie personnelle sur ce coup-là: j'aurais sans doute fait plus de rencontres dans une métropole.
Le mouvement a vraiment un côté loterie qui peut être frustrant: il faut vraiment être là au bon moment avec le bon nombre de points pour obtenir le poste souhaité.
- zigmag17Guide spirituel
Caspar a écrit:zigmag17 a écrit:Caspar a écrit:LiliFrance a écrit:Le fonctionnement du mouvement par "académie" est peut-être un peu désuet : il est vrai qu'il serait peut-être judicieux de demander des départements plutôt que des académies car de nombreux collègues habitent à la frontière d'un département relevant d'une autre académie. A l'intra, il est vraiment frustrant de savoir qu'il peut y avoir un poste à 30km de chez soi (dans un autre département d'une autre académie) mais qui nous est inaccessible car nous faisons partie de l'académie voisine...
On en revient toujours au même problème: la mise en place du mouvement "en deux temps" par Claude Allègre à la fin des années 90 sous prétexte de "bon sens". La formule précédent nous laissait beaucoup plus de libertés: demander une académie, un département ou attendre d'avoir une ville ou un poste précis, et accepter de rester dans une académie déficitaire en attendant de retrouver sa mer ou ses montagnes.
Absolument d'accord. Célibataire sans enfant, dossier basique dirons-nous ( ancienneté dans le poste + échelons), les points ne se bousculent pas. Je n'ai jamais osé franchir le pas et revenir dans mon académie d'origine par peur de me retrouver TZR parce que je sais ce que ça implique. Certains sont peut-être moins timorés. En l'état je me suis contentée d'une mutation en intra qui m'a de fait fait perdre mes points d'ancienneté dans poste précédent, mutation qui à l'usage ne me satisfait que très moyennement mais je sais désormais que mon académie de cœur ne me reviendra qu'à la retraite dans le meilleur des cas, pour ma dernière demeure dans le pire.
Dans tous les cas on est coincés et le deal est faussé puisqu'on s'engage dans une profession au regard de conditions qui changent au cours d'une carrière. Si le système Allègre avait existé quand j'ai passé le concours, j'aurai certainement bifurqué à l'issue de les études. Mais on ne pouvait pas savoir.
J'ai obtenu mon premier poste dans une académie déficitaire avec l'ancien système, puis Allègre est arrivé et j'ai demandé une académie proche de mon académie d'origine (où je ne souhaitais pas spécialement revenir, j'avais besoin d'une petite distance entre mes parents et moi), ça ne me gênait pas à l'époque d'être TZR quelques années pour tester différents établissements (ça a duré huit ans quand même) mais j'étais un jeune trentenaire et aujourd'hui c'est une tout autre histoire, aucune envie de me retrouver TZR dans une académie où je ne connais personne ou presque donc je vais probablement rester dans mon lycée jusqu'à ma retraite et on verra après.
Il y a eu un autre choix à faire: j'aurais adoré vivre dans une grande ville pour toutes sortes de raisons, et encore aujourd'hui d'ailleurs, mais j'ai privilégié des postes dans des petites ville, ou en pleine campagne pour mon premier poste, pour travailler dans des établissements calmes et sans trop de problèmes de discipline (en gros, je sais que ça ne marche pas toujours comme ça). Demander une grande ville ça veut dire commencer par des établissements souvent plus difficiles avant d'obtenir LE lycée ou collège de centre-ville. J'ai un peu sacrifié ma vie personnelle sur ce coup-là: j'aurais sans doute fait plus de rencontres dans une métropole.
Le mouvement a vraiment un côté loterie qui peut être frustrant: il faut vraiment être là au bon moment avec le bon nombre de points pour obtenir le poste souhaité.
C'est tout à fait ça. On exerce tout de même un métier dans lequel , si l'on veut se défaire un peu de cette emprise de la mutation, il faut exercer ses choix en fonction à la fois du lieu de vie proprement dit ( choisi par défaut) et du lieu d'exercice de sa profession. Combiner les deux relève du casse-tête car un lieu de vie charmant peut être le berceau d' établissements horribles, tandis que des établissements calmes peuvent se trouver dans des lieux qui ne nous attirent pas, ou tout simplement ne sont pas facilement accessibles ( géographiquement). Sans compter que ces critères eux-mêmes ne sont pas gravés dans le marbre: autant d'établissements scolaires, autant de variantes et de changements ( les changements de direction peuvent avoir un effet , positif ou négatif, sur la tenue d'un établissement et la manière dont on pourra vivre le métier ensuite).
Oui c'est vraiment la loterie.
- CasparProphète
Il y a effectivement de grosses différences entre les établissements scolaires, qui peuvent aussi varier avec le temps (direction, recrutement et carte scolaire, présence d'un internat ou non pour les collèges ruraux...), je pense que c'est moins le cas dans les autres administrations.
- RandoschtroumfNiveau 10
Pour le "à notre époque", je ne sais pas si la collègue qui le dit parle d'une considération moderne basée exclusivement sur l'intérêt personnel, ou si elle se dit que c'était mieux autrefois, qu'autrefois les gens pouvaient forcément travailler là où ils voulaient.
Il y a plus d'un siècle, mes arrières grands-parents ont quitté leur Savoie natale pour la région parisienne, mon arrière-grand-père comme employé de banque, mon arrière-grand-mère, institutrice, l'a ensuite rejoint.
Mon arrière-grand-mère, veuve de guerre, a ensuite exercé toute sa carrière dans des petits villages de région parisienne, loin de sa famille, et n'a rejoint sa région natale que pour la retraite.
Dans ma famille, on trouve ainsi de nombreux cas de personnes ayant quitté la Savoie, le Nivernais, parfois en laissant les enfants à la famille, pour partir travailler à Paris dans divers emplois, dont personnel de maison.
On ne peut pas dire non plus qu'ils aient choisi le lieu de leur emploi en fonction de leurs aspirations personnelles, mais simplement qu'ils ont occupé des emplois, quelle que soit la localisation, pour nourrir leurs enfants.
Divers quartiers parisiens gardent les traces de cet exil rural, les exemples familiaux n'étant pas des cas isolés.
Je ne dis pas que c'est un modèle, juste qu'il ne faut pas imaginer que le changement de région est une invention des années 2020.
Si effectivement la situation est compliquée familialement, je n'imagine pas une fonction publique dans laquelle les fonctionnaires choisiraient leur lieu d'exercice sans prise en compte des besoins de la population. En dehors de la question du mouvement en 2 temps, qui est connue, le positionnement de contractuels au détriment de titulaires contribue à bloquer l'affectation des titulaires (TZR).
Il y a plus d'un siècle, mes arrières grands-parents ont quitté leur Savoie natale pour la région parisienne, mon arrière-grand-père comme employé de banque, mon arrière-grand-mère, institutrice, l'a ensuite rejoint.
Mon arrière-grand-mère, veuve de guerre, a ensuite exercé toute sa carrière dans des petits villages de région parisienne, loin de sa famille, et n'a rejoint sa région natale que pour la retraite.
Dans ma famille, on trouve ainsi de nombreux cas de personnes ayant quitté la Savoie, le Nivernais, parfois en laissant les enfants à la famille, pour partir travailler à Paris dans divers emplois, dont personnel de maison.
On ne peut pas dire non plus qu'ils aient choisi le lieu de leur emploi en fonction de leurs aspirations personnelles, mais simplement qu'ils ont occupé des emplois, quelle que soit la localisation, pour nourrir leurs enfants.
Divers quartiers parisiens gardent les traces de cet exil rural, les exemples familiaux n'étant pas des cas isolés.
Je ne dis pas que c'est un modèle, juste qu'il ne faut pas imaginer que le changement de région est une invention des années 2020.
Si effectivement la situation est compliquée familialement, je n'imagine pas une fonction publique dans laquelle les fonctionnaires choisiraient leur lieu d'exercice sans prise en compte des besoins de la population. En dehors de la question du mouvement en 2 temps, qui est connue, le positionnement de contractuels au détriment de titulaires contribue à bloquer l'affectation des titulaires (TZR).
- JennyMédiateur
Rien de nouveau en effet, c'est le propre de la fonction publique et c'était moins simple avant en terme de transports et de télécommunications. Tu as raison aussi sur le fait qu'on est passé à un système qui favorise désormais les contractuels au détriment des titulaires. La conséquence est que ceux qui ont été contractuels ne comprennent pourquoi avec le concours, ça ne serait plus pareil.
- ProvenceEnchanteur
Randoschtroumf a écrit:Pour le "à notre époque", je ne sais pas si la collègue qui le dit parle d'une considération moderne basée exclusivement sur l'intérêt personnel, ou si elle se dit que c'était mieux autrefois, qu'autrefois les gens pouvaient forcément travailler là où ils voulaient.
Il y a plus d'un siècle, mes arrières grands-parents ont quitté leur Savoie natale pour la région parisienne, mon arrière-grand-père comme employé de banque, mon arrière-grand-mère, institutrice, l'a ensuite rejoint.
Mon arrière-grand-mère, veuve de guerre, a ensuite exercé toute sa carrière dans des petits villages de région parisienne, loin de sa famille, et n'a rejoint sa région natale que pour la retraite.
Dans ma famille, on trouve ainsi de nombreux cas de personnes ayant quitté la Savoie, le Nivernais, parfois en laissant les enfants à la famille, pour partir travailler à Paris dans divers emplois, dont personnel de maison.
On ne peut pas dire non plus qu'ils aient choisi le lieu de leur emploi en fonction de leurs aspirations personnelles, mais simplement qu'ils ont occupé des emplois, quelle que soit la localisation, pour nourrir leurs enfants.
Divers quartiers parisiens gardent les traces de cet exil rural, les exemples familiaux n'étant pas des cas isolés.
Je ne dis pas que c'est un modèle, juste qu'il ne faut pas imaginer que le changement de région est une invention des années 2020.
Si effectivement la situation est compliquée familialement, je n'imagine pas une fonction publique dans laquelle les fonctionnaires choisiraient leur lieu d'exercice sans prise en compte des besoins de la population. En dehors de la question du mouvement en 2 temps, qui est connue, le positionnement de contractuels au détriment de titulaires contribue à bloquer l'affectation des titulaires (TZR).
L’histoire de ma famille maternelle est très semblable à la tienne. Et du côté paternel, c’était l’inverse: la misère rurale des Mauges dont il était compliqué de s’extraire.
- MathadorEmpereur
Moins de variété géographique (même à la DGFIP, je ne pense pas que les petites trésoreries soient aussi nombreuses que les petits collèges), mais plus de variété fonctionnelle.Caspar a écrit:Il y a effectivement de grosses différences entre les établissements scolaires, qui peuvent aussi varier avec le temps (direction, recrutement et carte scolaire, présence d'un internat ou non pour les collèges ruraux...), je pense que c'est moins le cas dans les autres administrations.
Avec une différence essentielle: on peut souvent (c'est mon cas) demander une mobilité fonctionnelle sans changer de lieu géographique de travail, et si on l'obtient on ne perd pas ses points à cause d'un barème qui semble conçu pour empêcher les gens de muter.
Je ne suis pas si convaincu: @Jenny a raison d'un point de vue comparatif, mais ce que tu décris ne me semble pas vraiment jouer sur les mutations (qui, dans le secondaire, se limite à l'attribution des postes fixes et des ZR): pour les emplois permanents les titulaires restent prioritaires et il me semble que c'est globalement respecté et que les magouilles constituant à déclarer comme provisoires, sans motif légitime, des emplois permanents (les BMP de 18h reconduits d'année en année) ne sont pas si fréquentes.Randoschtroumf a écrit:Si effectivement la situation est compliquée familialement, je n'imagine pas une fonction publique dans laquelle les fonctionnaires choisiraient leur lieu d'exercice sans prise en compte des besoins de la population. En dehors de la question du mouvement en 2 temps, qui est connue, le positionnement de contractuels au détriment de titulaires contribue à bloquer l'affectation des titulaires (TZR).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
Pour ton dernier point, ce n'est pas si rare. Certains BMP de 18h ne passent pas au mouvement et sont "gelés"... Les choses ne s'améliorent pas.
- RandoschtroumfNiveau 10
Provence a écrit:Randoschtroumf a écrit:Pour le "à notre époque", je ne sais pas si la collègue qui le dit parle d'une considération moderne basée exclusivement sur l'intérêt personnel, ou si elle se dit que c'était mieux autrefois, qu'autrefois les gens pouvaient forcément travailler là où ils voulaient.
Il y a plus d'un siècle, mes arrières grands-parents ont quitté leur Savoie natale pour la région parisienne, mon arrière-grand-père comme employé de banque, mon arrière-grand-mère, institutrice, l'a ensuite rejoint.
Mon arrière-grand-mère, veuve de guerre, a ensuite exercé toute sa carrière dans des petits villages de région parisienne, loin de sa famille, et n'a rejoint sa région natale que pour la retraite.
Dans ma famille, on trouve ainsi de nombreux cas de personnes ayant quitté la Savoie, le Nivernais, parfois en laissant les enfants à la famille, pour partir travailler à Paris dans divers emplois, dont personnel de maison.
On ne peut pas dire non plus qu'ils aient choisi le lieu de leur emploi en fonction de leurs aspirations personnelles, mais simplement qu'ils ont occupé des emplois, quelle que soit la localisation, pour nourrir leurs enfants.
Divers quartiers parisiens gardent les traces de cet exil rural, les exemples familiaux n'étant pas des cas isolés.
Je ne dis pas que c'est un modèle, juste qu'il ne faut pas imaginer que le changement de région est une invention des années 2020.
Si effectivement la situation est compliquée familialement, je n'imagine pas une fonction publique dans laquelle les fonctionnaires choisiraient leur lieu d'exercice sans prise en compte des besoins de la population. En dehors de la question du mouvement en 2 temps, qui est connue, le positionnement de contractuels au détriment de titulaires contribue à bloquer l'affectation des titulaires (TZR).
L’histoire de ma famille maternelle est très semblable à la tienne. Et du côté paternel, c’était l’inverse: la misère rurale des Mauges dont il était compliqué de s’extraire.
Effectivement, il suffit de lire "les mauvaises gens" pour se remettre dans l'ambiance (Etienne Davodeau, pour ceux qui n connaissent pas).
- BlinkarticaNiveau 4
Le système des mutations est tout de même archaïque et le repenser pourrait aussi permettre de mieux recruter. Car combien de personnes ne passent pas le concours à cause de cela ?
Assurer la présence sur tout le territoire, c'est essentiel mais interdire complètement l'accès à certains territoires est ridicule. A côté des points d'ancienneté et de famille, il faut un moyen, même difficile, d'obtenir un territoire.
Je prends l'exemple de l'armée, institution qui a bien la notion de service à la nation chevillée au corps. A la fin de l'école (sous-officier comme officier, je ne sais pas pour les militaires du rang), on va là où il y a des besoins. Mais le classement permet pour les premiers de choisir la région qu'ils préfèrent tout en se pliant aux besoins de l'institution. Cette part au "mérite" permet de créer moins de mécontentement pour la première affectation.
Ce n'est qu'un exemple, je ne prétends pas que le solution soit simple mais ce système est vraiment trop rigide. Et on voit qu'il ne suffit même pas à assurer une présence égale sur l'ensemble du territoire...
Assurer la présence sur tout le territoire, c'est essentiel mais interdire complètement l'accès à certains territoires est ridicule. A côté des points d'ancienneté et de famille, il faut un moyen, même difficile, d'obtenir un territoire.
Je prends l'exemple de l'armée, institution qui a bien la notion de service à la nation chevillée au corps. A la fin de l'école (sous-officier comme officier, je ne sais pas pour les militaires du rang), on va là où il y a des besoins. Mais le classement permet pour les premiers de choisir la région qu'ils préfèrent tout en se pliant aux besoins de l'institution. Cette part au "mérite" permet de créer moins de mécontentement pour la première affectation.
Ce n'est qu'un exemple, je ne prétends pas que le solution soit simple mais ce système est vraiment trop rigide. Et on voit qu'il ne suffit même pas à assurer une présence égale sur l'ensemble du territoire...
- ProvenceEnchanteur
Aucun territoire n’est interdit. A ma connaissance, on envoie des professeurs en Bretagne. Le barème est élevé, parce que beaucoup de collègues souhaitent rejoindre cette région. De même, il me semble bien que les militaires sont souvent affectés dans l’Est ou en région parisienne… Mais les militaires admettent l’idée de la mutation comme mes camarades de promo l’acceptaient quand nous avons passé le concours. Cela ne nous faisait pas plaisir, mais nous en avions intégré le principe.
L’idée d’affecter la première fois au mérite ne règlerait pas le problème des séparations de conjoints.
Si je comprends bien, tu voudrais placer les titulaires en priorité dans les zones attractives et les contractuels dans les zones moins demandées ? Ce serait une conception assez désolante du service public et de l’égalité sur le territoire.
L’idée d’affecter la première fois au mérite ne règlerait pas le problème des séparations de conjoints.
Si je comprends bien, tu voudrais placer les titulaires en priorité dans les zones attractives et les contractuels dans les zones moins demandées ? Ce serait une conception assez désolante du service public et de l’égalité sur le territoire.
- LiliFranceNiveau 5
Pour les militaires, c'est un peu différent puisqu'en général, on leur propose un logement (ou une indemnité logement) avec leur mutation... Si l'EN pouvait proposer des logements aux nouveaux entrants d'une académie ou à tous ses stagiaires, les conditions seraient peut-être plus "acceptables" à l'entrée dans le métier.
- JennyMédiateur
Pour le mérite, il y a éventuellement le mouvement spécifique, le barème n'entre pas en compte.
Mais penser qu'on va avoir son département du premier coup alors qu'il y a des collègues qui se ont passé 10 ou 20 ans loin de chez eux, en zone de remplacement et/ou en éducation prioritaire, c'est une illusion... On ferait quoi des collègues qui attendent patiemment depuis 3 plombes ?
Mais penser qu'on va avoir son département du premier coup alors qu'il y a des collègues qui se ont passé 10 ou 20 ans loin de chez eux, en zone de remplacement et/ou en éducation prioritaire, c'est une illusion... On ferait quoi des collègues qui attendent patiemment depuis 3 plombes ?
Le mouvement du premier degré fonctionne différemment. Le bilan, c'est que les zones les plus défavorisées ont des enseignants recrutés avec un niveau déplorable, des contractuels et des postes vacants. Evidemment, les riches peuvent payer le privé.Provence a écrit:Si je comprends bien, tu voudrais placer les titulaires en priorité dans les zones attractives et les contractuels dans les zones moins demandées ? Ce serait une conception assez désolante du service public et de l’égalité sur le territoire.
- MathadorEmpereur
Que proposes-tu d'autre, alors ? Un recrutement déconcentré, comme dans le primaire ? Un recrutement national à affectation locale, pour que les candidats sudistes puissent renoncer d'office au concours s'ils sont affectés au nord d'Avignon ou de Cahors ?Blinkartica a écrit:Le système des mutations est tout de même archaïque et le repenser pourrait aussi permettre de mieux recruter. Car combien de personnes ne passent pas le concours à cause de cela ?
[…]
Ce n'est qu'un exemple, je ne prétends pas que le solution soit simple mais ce système est vraiment trop rigide. Et on voit qu'il ne suffit même pas à assurer une présence égale sur l'ensemble du territoire...
Les élèves franciliens méritent-ils d'avoir des titulaires moins compétents que les élèves de Montpellier, de Quimper ou de Bayonne ?
C'est déjà vraisemblablement le cas (les enseignants des villes que j'ai citées sont en moyenne plus expérimentés, vu le temps qu'ils ont dû attendre pour avoir leur mutation) mais le recrutement local empirerait les choses.
Il y a des choses à changer de fond en comble dans le système des mutations, mais l'affectation nationale n'en fait pas partie (et elle n'est d'ailleurs pas vraiment nationale puisque limitée à la métropole: personne ne se fait envoyer à Mayotte ou en amont des fleuves guyanais sans l'avoir demandé).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- PrezboGrand Maître
Blinkartica a écrit:Le système des mutations est tout de même archaïque et le repenser pourrait aussi permettre de mieux recruter. Car combien de personnes ne passent pas le concours à cause de cela ?
Assurer la présence sur tout le territoire, c'est essentiel mais interdire complètement l'accès à certains territoires est ridicule. A côté des points d'ancienneté et de famille, il faut un moyen, même difficile, d'obtenir un territoire.
Je prends l'exemple de l'armée, institution qui a bien la notion de service à la nation chevillée au corps. A la fin de l'école (sous-officier comme officier, je ne sais pas pour les militaires du rang), on va là où il y a des besoins. Mais le classement permet pour les premiers de choisir la région qu'ils préfèrent tout en se pliant aux besoins de l'institution. Cette part au "mérite" permet de créer moins de mécontentement pour la première affectation.
Ce n'est qu'un exemple, je ne prétends pas que le solution soit simple mais ce système est vraiment trop rigide. Et on voit qu'il ne suffit même pas à assurer une présence égale sur l'ensemble du territoire...
C'est déjà d'une certaine manière le cas, puisqu'il existe des postes spécifiques.
Pour le reste, ce genre de discussion tourne en rond. Le système des mutations est améliorable mais pas archaïque, aucun territoire n'est interdit. Le problème de fond est qu'il y a des zones attractives où le nombre de candidats est beaucoup plus important que le nombre de postes, et d'autres non. Quel que soit le système choisi, il y aura plus de déçus que d'élus dans les premières, et des candidats qui le trouveront injuste car ils penseront à tort ou à raison qu'au autre système leur aurait été plus favorable. Et c'est beaucoup idéaliser le secteur privé que de croire que la mobilité n'y est pas plus ou moins contrainte dans de nombreuses branches. (Pour l'anecdote, je connais un ingénieur qui était expat quant l'entreprise lui a proposé une promotion -pas vraiment refusable sauf à renoncer à sa carrière dans la boite- au siège à...Charleville-Mézière. Ce n'était pas forcément sa ville rêvée mais il y vit et sa compagne l'a suivi en sacrifiant une bonne partie de sa propre carrière.)
- BlinkarticaNiveau 4
Je ne prétends aucunement avoir une solution miracle. Je l'ai précisé et je le répète. En revanche, oui, certains territoires sont interdits à certaines personnes et c'est assez unique dans la fonction publique française. J'ai cité l'armée mais on pourrait prendre d'autres exemples : aucun n'a notre système de mutation.
Et non je ne dis pas qu'il faut envoyer les meilleurs au même endroit.
Quand je vois un barème constamment au-dessus de 1.000 points, je ne vois pas comment un enseignant célibataire pourrait avoir la moindre chance, une fois dans sa carrière de l'intégrer. Et ce n'est pas pareil de dire à des gens qu'il faut attendre dix ans pour rejoindre leur région et de dire qu'il ne sera jamais possible de le faire. Dans un cas, on peut se faire une raison, dans l'autre cas, on peut passer son chemin et c'est dommage.
Ne lisez pas cela comme une condamnation du statut marital de quiconque car ce n'est pas le cas. Ou comme un plaidoyer personnel car je ne suis pas concerné. Mais je pense que notre ministère peut essayer de trouver quelques améliorations et que ce serait une occasion de rendre le métier (un tout petit peu) plus attractif pour certains. L'éducation nationale a un fonctionnement tout de même assez unique, j'espère qu'on peut en convenir.
Effectivement, les postes à profil ou postes spécifiques sont une ouverture : cela laisse l'opportunité d'accéder à des régions (et d'abord à des postes spécifiques) autrement. Preuve que ça peut bouger.
Et non je ne dis pas qu'il faut envoyer les meilleurs au même endroit.
Quand je vois un barème constamment au-dessus de 1.000 points, je ne vois pas comment un enseignant célibataire pourrait avoir la moindre chance, une fois dans sa carrière de l'intégrer. Et ce n'est pas pareil de dire à des gens qu'il faut attendre dix ans pour rejoindre leur région et de dire qu'il ne sera jamais possible de le faire. Dans un cas, on peut se faire une raison, dans l'autre cas, on peut passer son chemin et c'est dommage.
Ne lisez pas cela comme une condamnation du statut marital de quiconque car ce n'est pas le cas. Ou comme un plaidoyer personnel car je ne suis pas concerné. Mais je pense que notre ministère peut essayer de trouver quelques améliorations et que ce serait une occasion de rendre le métier (un tout petit peu) plus attractif pour certains. L'éducation nationale a un fonctionnement tout de même assez unique, j'espère qu'on peut en convenir.
Effectivement, les postes à profil ou postes spécifiques sont une ouverture : cela laisse l'opportunité d'accéder à des régions (et d'abord à des postes spécifiques) autrement. Preuve que ça peut bouger.
- ProvenceEnchanteur
Si on veut rendre le métier attractif, il fait proposer une rémunération attractive…
- IridianeFidèle du forum
Provence a écrit:Si on veut rendre le métier attractif, il fait proposer une rémunération attractive…
Pas uniquement. Personnellement, on me proposerait 10.000 euros / mois que je ne remettrais pas les pieds dans l’EN. Alors, oui, je pense qu’une revalorisation salariale est nécessaire, bien sûr, mais quand j’enseignais dans le secondaire ce n’est certainement pas le salaire qui me posait problème (certes, j’étais agrégée, j’entends tout à fait que le problème se pose différemment pour les certifiés), c’était l’impossibilité de muter même au bout de plusieurs années sans avoir un mari et 12 mômes ainsi que la dégradation de nos conditions de travail, l’attitude de plus en plus d’élèves et plus encore des parents et la maltraitance institutionnelle.
Je suis tout à fait d’accord pour dire qu’on connaît le système des mutations en s’engageant et je suis d’accord qu’il faut des professeurs sur tout le territoire. Néanmoins, s’il y a de moins en moins d’enseignants titulaires et de plus en plus de démissions, c’est avant tout à cause des conditions de travail et des mutations. D’ailleurs c’est l’argument premier qui revient quand j’évoque avec mes étudiants la possibilité de passer le concours : on ne veut pas être envoyés n’importe où. Et on ne pourra jamais forcer les gens à aller où ils ne veulent pas : ils démissionneront. Le problème est assez insoluble…
- Titulaire du CRPE je passe le CAPES vais je rester dans le même département
- Sentiment d'être "prise au piège" dans l'EN
- Affectée dans un autre département que celui demandé en tant que stagiaire : plus de chance de revenir dans son département l'an prochain ?
- une collègue propose un contrôle à ma place
- Possibilités d'affectation en premier poste
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