- Dr RaynalHabitué du forum
Il est étonnant de voir comme cet "argument " : "la mutation c'est la règle, tu DOIS l'accepter, sinon tu es un méchant individualiste qui fait fi des nécessités de l'Etat et des enfants de la république" peut aussi s'appliquer pour :
— les traitements minables ("la mauvais traitement c'est la règle, tu DOIS l'accepter, tu le connais avant de passer le concours, sinon tu es un méchant individualiste qui fait fi des nécessités de l'Etat et des enfants de la république"
— L'absence de médecine scolaire (connue avant les concours...)
— L'absence de considération, etc.
En bref, tu dois passer par où je suis passé.
Sauf que l'époque à changé. À Bac + 5, 6, 7, ou 8, on est davantage enraciné (quelle horreur!) dans sa région. De plus, des gens osent se reconvertir à 40 ans pour devenir professeur : ils sont osé se marier, acheter un logement, pis même, avoir un conjoint qui ne travaille pas (horresco referens) dans l'éducation nationale, voire même pas pour l'Etat (oui, ça existe...). Ils n'acceptent plus d'être baladés comme des pions sur la carte de France. C'est pour cela que certains préfèrent rester contractuels (et cela arrange bien l'état).
Lorsque j'ai commencé, il y a fort longtemps, j'étais résigné à la mutation. Et puis un jour, j'ai rencontré un collègue qui m'a dit "moi, je suis un sportif de haut niveau, je ne mute pas". Ben tiens. Et les scientifiques de haut niveau, eux ? Bref, je suis resté dans mon académie (acceptant d'aller là où personne ne voulait aller, s'entend, aux marches de l' Ariège, dans le pays de neige...)
— les traitements minables ("la mauvais traitement c'est la règle, tu DOIS l'accepter, tu le connais avant de passer le concours, sinon tu es un méchant individualiste qui fait fi des nécessités de l'Etat et des enfants de la république"
— L'absence de médecine scolaire (connue avant les concours...)
— L'absence de considération, etc.
En bref, tu dois passer par où je suis passé.
Sauf que l'époque à changé. À Bac + 5, 6, 7, ou 8, on est davantage enraciné (quelle horreur!) dans sa région. De plus, des gens osent se reconvertir à 40 ans pour devenir professeur : ils sont osé se marier, acheter un logement, pis même, avoir un conjoint qui ne travaille pas (horresco referens) dans l'éducation nationale, voire même pas pour l'Etat (oui, ça existe...). Ils n'acceptent plus d'être baladés comme des pions sur la carte de France. C'est pour cela que certains préfèrent rester contractuels (et cela arrange bien l'état).
Lorsque j'ai commencé, il y a fort longtemps, j'étais résigné à la mutation. Et puis un jour, j'ai rencontré un collègue qui m'a dit "moi, je suis un sportif de haut niveau, je ne mute pas". Ben tiens. Et les scientifiques de haut niveau, eux ? Bref, je suis resté dans mon académie (acceptant d'aller là où personne ne voulait aller, s'entend, aux marches de l' Ariège, dans le pays de neige...)
- ElaïnaDevin
Mais ce n'est pas du tout ce qui est dit !
Les gens ont juste dit : non, tu ne peux pas être fonctionnaire d'Etat et ne vouloir enseigner QUE dans "ton coin". Mais c'est l'éternel marronnier : le collègue qui a le concours, a fait ses voeux (souvent sans demander à un syndicat, alors qu'on se tue à répéter de ne pas faire ça tout seul), et puis oh la la j'ai pas le lycée que je voulais/j'ai pas le permis et je ne suis pas affecté DANS Bordeaux/nan je ferai PAS une heure de route/moi je suis Breton je VEUX la Bretagne.
Encore une fois moi je comprends sans souci qu'on ait des attaches à tel ou tel endroit, qu'on ait aussi des contraintes (enfants jeune, travail du conjoint, parents âgés dont on est seul à s'occuper). Mais il faut être réaliste, si la question est "comment faire pour être fonctionnaire d'Etat et rester à Bordeaux/Rennes", la réponse pragmatique, à l'instant T, c'est "il faut rester contractuel".
Comme le dit la postante, c'est un choix. Personnellement je n'envie pas trop le sort des contractuels, qui certes sur le papier peuvent "choisir leur coin", mais qui sont payés au lance-pierre (avec le fameux sport qui consiste à ne pas les payer pendant les vacances), et subissent le fait d'être la cinquième roue du carrosse quand ils débarquent dans un établissement (après la répartition des services notamment). Inversement, d'autres penseront que je suis complètement dingo de m'accrocher à mon poste de RP comme une vieille moule (aigrie ?) à son rocher alors que je pourrais trouver un moyen de rejoindre ma Provence natale, ou Bordeaux, ou Rennes.
Les gens ont juste dit : non, tu ne peux pas être fonctionnaire d'Etat et ne vouloir enseigner QUE dans "ton coin". Mais c'est l'éternel marronnier : le collègue qui a le concours, a fait ses voeux (souvent sans demander à un syndicat, alors qu'on se tue à répéter de ne pas faire ça tout seul), et puis oh la la j'ai pas le lycée que je voulais/j'ai pas le permis et je ne suis pas affecté DANS Bordeaux/nan je ferai PAS une heure de route/moi je suis Breton je VEUX la Bretagne.
Encore une fois moi je comprends sans souci qu'on ait des attaches à tel ou tel endroit, qu'on ait aussi des contraintes (enfants jeune, travail du conjoint, parents âgés dont on est seul à s'occuper). Mais il faut être réaliste, si la question est "comment faire pour être fonctionnaire d'Etat et rester à Bordeaux/Rennes", la réponse pragmatique, à l'instant T, c'est "il faut rester contractuel".
Comme le dit la postante, c'est un choix. Personnellement je n'envie pas trop le sort des contractuels, qui certes sur le papier peuvent "choisir leur coin", mais qui sont payés au lance-pierre (avec le fameux sport qui consiste à ne pas les payer pendant les vacances), et subissent le fait d'être la cinquième roue du carrosse quand ils débarquent dans un établissement (après la répartition des services notamment). Inversement, d'autres penseront que je suis complètement dingo de m'accrocher à mon poste de RP comme une vieille moule (aigrie ?) à son rocher alors que je pourrais trouver un moyen de rejoindre ma Provence natale, ou Bordeaux, ou Rennes.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- MathadorEmpereur
Ou passer un concours déconcentré qui, comme par magie, s'avèrera plus difficile que le même concours en IDF. Mais il n'y en a pas qui recrute directement dans l'enseignement secondaire.Elaïna a écrit:Encore une fois moi je comprends sans souci qu'on ait des attaches à tel ou tel endroit, qu'on ait aussi des contraintes (enfants jeune, travail du conjoint, parents âgés dont on est seul à s'occuper). Mais il faut être réaliste, si la question est "comment faire pour être fonctionnaire d'Etat et rester à Bordeaux/Rennes", la réponse pragmatique, à l'instant T, c'est "il faut rester contractuel".
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Cléopatra2Guide spirituel
C'est ça, on ne dit pas que ce n'est pas bien de vouloir rester chez soi (quoi qu'on en pense personnellement), mais qu'il ne faut pas y compter en étant fonctionnaire d'Etat. Et OUI c'est normal que l'Etat nous envoie n'importe où, c'est le principe du service public.
Quant à la postante qui explique doctement que c'est has been, grand bien lui fasse. Moi perso je crois encore au service public sur l'ensemble du territoire.
Quant à la postante qui explique doctement que c'est has been, grand bien lui fasse. Moi perso je crois encore au service public sur l'ensemble du territoire.
- Fabrice25Habitué du forum
Cléopatra2 a écrit:C'est ça, on ne dit pas que ce n'est pas bien de vouloir rester chez soi (quoi qu'on en pense personnellement), mais qu'il ne faut pas y compter en étant fonctionnaire d'Etat. Et OUI c'est normal que l'Etat nous envoie n'importe où, c'est le principe du service public.
Quant à la postante qui explique doctement que c'est has been, grand bien lui fasse. Moi perso je crois encore au service public sur l'ensemble du territoire.
Avec des concours de recrutement à affectation locale comme à Mayotte ou en Guyane ? Quel doux rêve.
- AmauryNiveau 5
Quitter sa région d'origine et ne pas vivre où on le veut peut être un gros sacrifice, c'est sûr. C'est justement pour compenser ce sacrifice, et être en mesure d'assurer la présence du service public sur tout le territoire, que le statut de fonctionnaire a été créé, avec l'avantage de l'emploi à vie. C'est le revers positif de la médaille. Ayant été enfant dans les années 90, j'ai grandi en pleine crise économique, j'ai entendu parler de chômage continuellement pendant des années (et de sida aussi, mais ça c'est autre chose). Cela m'a suffisamment marquée pour ne pas faire la fine bouche devant la possibilité de devenir fonctionnaire, avec les conséquences que cela pouvait impliquer. Chacun ses choix en fonction de ses priorités, mais clairement, on ne peut pas tout avoir, quoi.
La crise du recrutement vient certainement d'ailleurs en partie du fait que le statut du fonctionnaire, attaqué de toute part, ne va peut-être pas exister encore très longtemps. Dès lors, difficile d'envisager un sacrifice...
La crise du recrutement vient certainement d'ailleurs en partie du fait que le statut du fonctionnaire, attaqué de toute part, ne va peut-être pas exister encore très longtemps. Dès lors, difficile d'envisager un sacrifice...
- LogonautaNiveau 4
Service public ne va pas forcément de paire avec mobilité nationale. Les PE sont recrutés par académie, ils ne réalisent pas moins une mission de service public que nous. Il en est de même des agents territoriaux recrutés localement.
Edit : J’ajouterai que je suis maître du privé (sous contrat) et que j’ai pu choisir mon lieu de travail dès ma titularisation. Je n’en suis pas moins un agent public (bien que non fonctionnaire) chargé d’une mission de service public. C’est en toutes lettres dans mon contrat.
Edit : J’ajouterai que je suis maître du privé (sous contrat) et que j’ai pu choisir mon lieu de travail dès ma titularisation. Je n’en suis pas moins un agent public (bien que non fonctionnaire) chargé d’une mission de service public. C’est en toutes lettres dans mon contrat.
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Adore ici l’écho qu’adorait Pythagore
- AmauryNiveau 5
Logonauta a écrit:Service public ne va pas forcément de paire avec mobilité nationale. Les PE sont recrutés par académie, ils ne réalisent pas moins une mission de service public que nous. Il en est de même des agents territoriaux recrutés localement.
Avec l'écueil que l'on connaît et qui a déjà plusieurs fois été évoqué sur ce fil.
- GéraldineFNiveau 1
Ce genre de propos m’énerve. Quand on dit « je ne veux pas quitter le département pour un travail « je réponds trouve toi un autre boulot. C’est quoi cette attitude à tout vouloir sans rien accepter ?
- LogonautaNiveau 4
Amaury a écrit:Logonauta a écrit:Service public ne va pas forcément de paire avec mobilité nationale. Les PE sont recrutés par académie, ils ne réalisent pas moins une mission de service public que nous. Il en est de même des agents territoriaux recrutés localement.
Avec l'écueil que l'on connaît et qui a déjà plusieurs fois été évoqué sur ce fil.
Mea culpa, j’me suis pas tapé les six pages.
L’écueil ne vient pas du concours, mais de l’attractivité (ou plutôt de la répulsivité) de certains territoires. Quand on commence à mettre en place des primes de 5000 balles pour aller enseigner dans certains coins, ça soulève peut-être des questions...
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- Clecle78Bon génie
+1. Au vu des difficultés de mes parents j'ai voulu être fonctionnaire pour avoir une forme de sécurité et vraiment je ne regrette pas même, si j'ai dû traverser la France.Amaury a écrit:Quitter sa région d'origine et ne pas vivre où on le veut peut être un gros sacrifice, c'est sûr. C'est justement pour compenser ce sacrifice, et être en mesure d'assurer la présence du service public sur tout le territoire, que le statut de fonctionnaire a été créé, avec l'avantage de l'emploi à vie. C'est le revers positif de la médaille. Ayant été enfant dans les années 90, j'ai grandi en pleine crise économique, j'ai entendu parler de chômage continuellement pendant des années (et de sida aussi, mais ça c'est autre chose). Cela m'a suffisamment marquée pour ne pas faire la fine bouche devant la possibilité de devenir fonctionnaire, avec les conséquences que cela pouvait impliquer. Chacun ses choix en fonction de ses priorités, mais clairement, on ne peut pas tout avoir, quoi.
La crise du recrutement vient certainement d'ailleurs en partie du fait que le statut du fonctionnaire, attaqué de toute part, ne va peut-être pas exister encore très longtemps. Dès lors, difficile d'envisager un sacrifice...
- MathadorEmpereur
Fabrice25 a écrit:Cléopatra2 a écrit:C'est ça, on ne dit pas que ce n'est pas bien de vouloir rester chez soi (quoi qu'on en pense personnellement), mais qu'il ne faut pas y compter en étant fonctionnaire d'Etat. Et OUI c'est normal que l'Etat nous envoie n'importe où, c'est le principe du service public.
Quant à la postante qui explique doctement que c'est has been, grand bien lui fasse. Moi perso je crois encore au service public sur l'ensemble du territoire.
Avec des concours de recrutement à affectation locale comme à Mayotte ou en Guyane ? Quel doux rêve.
Concours qui sont une conséquence logique du fait qu'on n'affecte personne dans ces académies par extension, contrairement à Versailles et Créteil.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- postulatNiveau 7
Cléopatra2 a écrit:Moi perso je crois encore au service public sur l'ensemble du territoire.
Moi aussi. Je considère simplement que lorsqu'on a été exilé 10-15 ans en IDF, on a suffisamment rendu service à l'Etat et on devrait pouvoir muter sans risque. On peut très bien s'épanouir en IDF, ce n'est pas le problème mais on peut aussi avoir besoin de retourner dans son académie d'origine pour des raisons tout à fait légitimes.
Dans certaines matières, certaines académies restent inaccessibles même au bout de 15 ans de bons et loyaux services en IDF. Et quand bien même elles le seraient, pour rester dans l'exemple de l'académie de Bordeaux, perdre tous ses points pour se retrouver TZR en Dordogne lorsqu'on vise les Pyrénées-Atlantiques est affreux. Et à 40 ans, ce n'est plus pareil de jouer au TZR qu'à 25, surtout s'il faut le faire encore pendant 10 ans. Ce système de mutation à deux tours est profondément inique.
- ClpNiveau 3
GéraldineF a écrit:Ce genre de propos m’énerve. Quand on dit « je ne veux pas quitter le département pour un travail « je réponds trouve toi un autre boulot.
…ce que font plein de gens qui auraient fait de très bons professeurs. Et après, il ne faut pas s'étonner des difficultés de recrutement et du niveau du CAPES !
- gnafron2004Grand sage
postulat a écrit:Cléopatra2 a écrit:Moi perso je crois encore au service public sur l'ensemble du territoire.
Moi aussi. Je considère simplement que lorsqu'on a été exilé 10-15 ans en IDF, on a suffisamment rendu service à l'Etat et on devrait pouvoir muter sans risque. On peut très bien s'épanouir en IDF, ce n'est pas le problème mais on peut aussi avoir besoin de retourner dans son académie d'origine pour des raisons tout à fait légitimes.
Dans certaines matières, certaines académies restent inaccessibles même au bout de 15 ans de bons et loyaux services en IDF. Et quand bien même elles le seraient, pour rester dans l'exemple de l'académie de Bordeaux, perdre tous ses points pour se retrouver TZR en Dordogne lorsqu'on vise les Pyrénées-Atlantiques est affreux. Et à 40 ans, ce n'est plus pareil de jouer au TZR qu'à 25, surtout s'il faut le faire encore pendant 10 ans. Ce système de mutation à deux tours est profondément inique.
C'est la seule conclusion possible au problème de fond soulevé par l'ensemble de ce fil, je pense.
- CasparProphète
gnafron2004 a écrit:postulat a écrit:Cléopatra2 a écrit:Moi perso je crois encore au service public sur l'ensemble du territoire.
Moi aussi. Je considère simplement que lorsqu'on a été exilé 10-15 ans en IDF, on a suffisamment rendu service à l'Etat et on devrait pouvoir muter sans risque. On peut très bien s'épanouir en IDF, ce n'est pas le problème mais on peut aussi avoir besoin de retourner dans son académie d'origine pour des raisons tout à fait légitimes.
Dans certaines matières, certaines académies restent inaccessibles même au bout de 15 ans de bons et loyaux services en IDF. Et quand bien même elles le seraient, pour rester dans l'exemple de l'académie de Bordeaux, perdre tous ses points pour se retrouver TZR en Dordogne lorsqu'on vise les Pyrénées-Atlantiques est affreux. Et à 40 ans, ce n'est plus pareil de jouer au TZR qu'à 25, surtout s'il faut le faire encore pendant 10 ans. Ce système de mutation à deux tours est profondément inique.
C'est la seule conclusion possible au problème de fond soulevé par l'ensemble de ce fil, je pense.
Oui et non; même en un tour les barres départementales pour les Pyrénées-Atlantiques seraient sans doute très hautes.
- Clecle78Bon génie
Il fallait déjà des années pour avoir sa mutation à cette époque, j'en suis témoin puisque je n'ai pas réussi à quitter le nord pendant des années. Par contre ça permettait effectivement de demander des académies limitrophes et de ne pas prendre le risque de muter sur un département qu'on ne souhaite pas. Ceci dit déjà à l'époque les gens demandaient à être titulaire remplaçant ou académique pour essayer de se rapprocher à tout prix. Et il y avait déjà des maîtres auxiliaires qui trustaient les postes dans le sud.Caspar a écrit:gnafron2004 a écrit:postulat a écrit:Cléopatra2 a écrit:Moi perso je crois encore au service public sur l'ensemble du territoire.
Moi aussi. Je considère simplement que lorsqu'on a été exilé 10-15 ans en IDF, on a suffisamment rendu service à l'Etat et on devrait pouvoir muter sans risque. On peut très bien s'épanouir en IDF, ce n'est pas le problème mais on peut aussi avoir besoin de retourner dans son académie d'origine pour des raisons tout à fait légitimes.
Dans certaines matières, certaines académies restent inaccessibles même au bout de 15 ans de bons et loyaux services en IDF. Et quand bien même elles le seraient, pour rester dans l'exemple de l'académie de Bordeaux, perdre tous ses points pour se retrouver TZR en Dordogne lorsqu'on vise les Pyrénées-Atlantiques est affreux. Et à 40 ans, ce n'est plus pareil de jouer au TZR qu'à 25, surtout s'il faut le faire encore pendant 10 ans. Ce système de mutation à deux tours est profondément inique.
C'est la seule conclusion possible au problème de fond soulevé par l'ensemble de ce fil, je pense.
Oui et non; même en un tour les barres départementales pour les Pyrénées-Atlantiques seraient sans doute très hautes.
- Anne_68Habitué du forum
Je trouve que le problème avec le mouvement à deux tours, c'est qu'on ne peut plus faire marche arrière si on n'obtient pas le département ou la ville souhaités. Une fois lancé, les points sont perdus même si on se retrouve loin de l'endroit espéré. Le mouvement à un tour permettait de formuler des vœux précis, avec un rayon plus ou moins large autour, et des garde-fous. On obtenait satisfaction ou pas, mais on ne courait pas le risque de se retrouver à 200 ou 300 bornes de l'endroit voulu, et de devoir recommencer la chasse aux points.
Mon p'tit doigt me dit que cette incertitude ralentit les mutations à titre individuel, parce que des collègues peuvent préférer rester un, deux, trois ... ans de plus avant de se lancer. Mais je ne sais pas ce que ça donne globalement, et quel pourrait être le système qui crée le moins de frustration.
Mon p'tit doigt me dit que cette incertitude ralentit les mutations à titre individuel, parce que des collègues peuvent préférer rester un, deux, trois ... ans de plus avant de se lancer. Mais je ne sais pas ce que ça donne globalement, et quel pourrait être le système qui crée le moins de frustration.
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- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
https://lyricstranslate.com/de/was-keiner-wagt-what-no-one-dares.html
- Clecle78Bon génie
C'est bien ce que je disais. Ça permettait de prendre moins de risques et de viser plus précisément ce qui est déjà beaucoup, mais les collègues demandaient tout de même souvent des académies entières ou des statuts de remplaçant pour pouvoir bouger et on râlait parce qu'on mettait ensuite des années à se rapprocher de l'endroit convoité. Ça améliorerait certainement beaucoup le système mais ça ne réglerait pas malgré tout l'ensemble du problème.
- M le MauditNiveau 9
Cette incertitude fait que je n'ai JAMAIS demandé l'académie que je voulais vraiment. Et si le système était resté en l'état d'avant Allègre cela fait longtemps que j'aurais demandé les postes établissements que je convoitais. Comment muter en tombant dans une académie sans espoir de retour et prendre le risque de PERDRE SES POINTS et de tomber sur un poste galère. En fait c'est simple pour faire ce geste en aveugle il faut n'avoir rien à perdre !! Je n'ai jamais compris pourquoi nous ne sommes pas revenus au système d'avant ce funeste ministre. En attendant je crois qu'aujourd'hui pour moi c'est l'un des principaux points noirs du système... Mais il y en à d'autres !!!!!!!Anne_68 a écrit:Je trouve que le problème avec le mouvement à deux tours, c'est qu'on ne peut plus faire marche arrière si on n'obtient pas le département ou la ville souhaités. Une fois lancé, les points sont perdus même si on se retrouve loin de l'endroit espéré. Le mouvement à un tour permettait de formuler des vœux précis, avec un rayon plus ou moins large autour, et des garde-fous. On obtenait satisfaction ou pas, mais on ne courait pas le risque de se retrouver à 200 ou 300 bornes de l'endroit voulu, et de devoir recommencer la chasse aux points.
Mon p'tit doigt me dit que cette incertitude ralentit les mutations à titre individuel, parce que des collègues peuvent préférer rester un, deux, trois ... ans de plus avant de se lancer. Mais je ne sais pas ce que ça donne globalement, et quel pourrait être le système qui crée le moins de frustration.
- MichaelJe viens de m'inscrire !
Bonjour, tu es donc pour l'instant PE. Soyons clair, su tu réussit le CAPES, tu passeras au mouvement inter avec très peu de points et donc presque aucune chance d'obtenir le 64 et cela pour longtemps. Il y a une solution pour les PE pour enseigner dans le second degré:
- Demander un poste dans ASH pour travailler en collège ou en lycée sur des classes de segpa ou Ulis (plus rare).
- Par contre, on te demandera assez rapidement de t'inscrire à la formation CAPPEI pour y rester.
- Demander un poste dans ASH pour travailler en collège ou en lycée sur des classes de segpa ou Ulis (plus rare).
- Par contre, on te demandera assez rapidement de t'inscrire à la formation CAPPEI pour y rester.
- Titulaire du CRPE je passe le CAPES vais je rester dans le même département
- Sentiment d'être "prise au piège" dans l'EN
- Affectée dans un autre département que celui demandé en tant que stagiaire : plus de chance de revenir dans son département l'an prochain ?
- une collègue propose un contrôle à ma place
- Possibilités d'affectation en premier poste
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