- PixelNiveau 2
Je peux comprendre les deux points de vue... Disons que l'affectation nationale me semblait bien plus acceptée et acceptable (dans le sens de moins redoutée) lorsqu'il y avait de quoi compenser : salaire intéressant, système de mutation moins compliqué donc plus de facilités de retour, élèves et parents moins pénibles etc.
- MajuFidèle du forum
Mais tu évoques là deux situations très différentes. Les messages sur ce forum de jeunes enseignants qui, une fois affectés loin de leur région d'origine vivent mal cette séparation, se sentent isolés, en ressentent de l'angoisse ou du mal-être, ne reçoivent pas ce genre de réponse. Les messages sur ces fils sont généralement compréhensifs et bienveillants.Iridiane a écrit:Jenny a écrit:Mais évidemment que c'est difficile, mais ça fonctionne comme ça et c'est illusoire de compter être non seulement affectée dans une académie très attractive, mais en plus dans son département, de surcroît sans bonifications familiales. Passer le concours avec cette idée en tête, c'est forcément très mal vivre ses premières affectations.
Tout à fait, je le dis aussi depuis le début. Mais on peut aussi passer le concours en toute connaissance de cause et souffrir de son affectation, et dans ce cas, recevoir comme seule réaction une absence totale de compassion et « tu n’avais qu’à pas passer le concours / être fonctionnaire / être prof », c’est plus que limite.
Pour faire une analogie, c’est comme dire à de jeunes parents épuisés « vous n’aviez qu’à pas faire de gosses, vous saviez à quoi vous vous exposiez ». C’est vrai, mais ce n’est ni sympa, ni utile comme réponse. Tout le monde a le droit de souffrir, se plaindre d’une situation, ça n’est pas la même chose que de se demander comment on peut à la fois vouloir devenir prof et rester dans son département sans jamais bouger, en demandant des conseils pour contourner le système des mutations.
Là, il s'agit de dire que c'est inacceptable d'envoyer des profs ailleurs que là où ils le veulent (l'intéressée semblant considérer qu'elle a prouvé sa mobilité en acceptant un poste à 1h de chez elle), et que ça, c'était bon pour les générations d'avant qui n'avaient pas compris qu'il n'y a pas que le travail dans la vie, mais que pour cette génération bien plus avancée, cela ne marche pas. Et les réponses qui ne vont pas dans son sens ou cherchent à élargir la focale se font traiter d'aigries.
- JennyMédiateur
Ma question reste la même : faut-il souhaiter un mouvement académique comme les PE qui pose problème en terme d’égalité entre les élèves, ne permet quasiment pas de muter en cas de changement de vie ? (Et ils ont des problèmes de recrutement plus prononcé que dans le secondaire au passage).
- IridianeFidèle du forum
Maju a écrit:Mais tu évoques là deux situations très différentes. Les messages sur ce forum de jeunes enseignants qui, une fois affectés loin de leur région d'origine vivent mal cette séparation, se sentent isolés, en ressentent de l'angoisse ou du mal-être, ne reçoivent pas ce genre de réponse. Les messages sur ces fils sont généralement compréhensifs et bienveillants.Iridiane a écrit:Jenny a écrit:Mais évidemment que c'est difficile, mais ça fonctionne comme ça et c'est illusoire de compter être non seulement affectée dans une académie très attractive, mais en plus dans son département, de surcroît sans bonifications familiales. Passer le concours avec cette idée en tête, c'est forcément très mal vivre ses premières affectations.
Tout à fait, je le dis aussi depuis le début. Mais on peut aussi passer le concours en toute connaissance de cause et souffrir de son affectation, et dans ce cas, recevoir comme seule réaction une absence totale de compassion et « tu n’avais qu’à pas passer le concours / être fonctionnaire / être prof », c’est plus que limite.
Pour faire une analogie, c’est comme dire à de jeunes parents épuisés « vous n’aviez qu’à pas faire de gosses, vous saviez à quoi vous vous exposiez ». C’est vrai, mais ce n’est ni sympa, ni utile comme réponse. Tout le monde a le droit de souffrir, se plaindre d’une situation, ça n’est pas la même chose que de se demander comment on peut à la fois vouloir devenir prof et rester dans son département sans jamais bouger, en demandant des conseils pour contourner le système des mutations.
Là, il s'agit de dire que c'est inacceptable d'envoyer des profs ailleurs que là où ils le veulent (l'intéressée semblant considérer qu'elle a prouvé sa mobilité en acceptant un poste à 1h de chez elle), et que ça, c'était bon pour les générations d'avant qui n'avaient pas compris qu'il n'y a pas que le travail dans la vie, mais que pour cette génération bien plus avancée, cela ne marche pas. Et les réponses qui ne vont pas dans son sens ou cherchent à élargir la focale se font traiter d'aigries.
Justement, si tu lis bien mes messages, tu verras que je fais très bien la différence et que j’ai été la première à renvoyer dans les cordes l’intéressée que tu mentionnes (et à me faire traiter d’aigrie). En revanche, il y a plusieurs messages que j’ai ensuite trouvés très excessifs, expliquant en substance qu’il fallait arrêter de chouiner face aux conditions de mutation et de transport loin de chez soi parce que ma foi il y a plein de situations pires, ce que j’ai trouvé franchement déplacé. L’équivalent EN de « finis ton assiette y a des enfants qui meurent de fin en Afrique »…
Disons que j’espère que la personne qui a posté sur un autre fil qu’elle avait des idées noires suite à son affectation de stage loin de chez elle, et qui a effectivement reçu des réponses de soutien, ne va pas lire certains messages sur celui-là…
Mais s’il faut le répéter une fois de plus, je vais le faire : oui, je suis d’accord, une contractuelle qui vient nous expliquer que OMG c’est trop dur la seule perspective de mettre un orteil hors de son département et de travailler à une heure de chez papa-maman, n’a qu’à rester contractuelle, il n’y a pas d’autre réponse à lui faire.
- IridianeFidèle du forum
Jenny a écrit:Ma question reste la même : faut-il souhaiter un mouvement académique comme les PE qui pose problème en terme d’égalité entre les élèves, ne permet quasiment pas de muter en cas de changement de vie ? (Et ils ont des problèmes de recrutement plus prononcé que dans le secondaire au passage).
Non on ne peut pas souhaiter ça en effet. Le problème est assez insoluble de toute façon : les gens ne veulent pas ou plus être coincés loin de là où ils veulent être, les avantages du métier de prof ne suffisent plus à compenser cet état de fait, donc plus personne ne passe le concours, et les pouvoirs publics encouragent la contractualisation des profs. Aucune raison que ça s’arrange.
- UlysseNiveau 3
Seule solution pour rester dans son département, passer le concours dans le privé en obtenant le pré accord diocésain. J’avais 2 m2 non alternant qui ont passé le concours dans le privé pour cela .
- HansNiveau 7
Mathador a écrit:Parce que l'État dispose d'un quasi-monopsone sur les emplois de l'enseignement scolaire.Cléopatra2 a écrit:Mais dans ce cas pourquoi devenir fonctionnaire d'Etat? C'est ça le truc.
Oui et non.
l'État oui, mais pas avec le statut fonctionnaire.
On voit apparaître des "professionnels" non-titulaires qui ne veulent absolument pas passer le concours,
de rester contractuel en cdi.
Je pense qu'on en aura de plus en plus. Des enseignants restants contractuels, limite signant un CDI avec un établissement, 2 statuts cohabitants.
Cela va bloquer des places dans les mutations. Il y aura le fonctionnaire avec son statut, sa MGEN et sa pension de retraite attractive mais sa mutation subie, et le contractuel, sous régime de droit privé mais qui travaillera où il voudra.
Sans parler de ceux qui font le choix du privé, j'ai croisé cet été 2 jeunes qui venaient d'avoir leur M2 d histoire géo à la fac, ils ont préparé l'agreg externe et le cafep en parallèle en plan B, leur objectif était le privé pour rester dans leur département familiale, à 23 ans. Choix assumé. Pas de statut fonctionnaire avec les avantages et inconvénients. Ils passeront l'agreg externe et demanderont le maintien dans le privé ou si c'est refusé, ils passeront le caer-pa pour avoir le salaire d'un agrégé.
- JennyMédiateur
Et ça crée une pénurie accrue dans certaines académies, dans certains types d’établissements… une éducation à deux vitesses sans parler de le formation très légère de certains contractuels. J’ai du mal à être enthousiaste.
(Et la MGEN n’est pas un avantage. )
Mais effectivement, on peut choisir de travailler comme contractuel ou dans le privé. Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients mais ceux qui sont attachés à un service public ne sont pas forcément aigris.
Mais pour le privé, ça fonctionnerait dans le cas présent, dans un département aussi attractif ?
(Et la MGEN n’est pas un avantage. )
Mais effectivement, on peut choisir de travailler comme contractuel ou dans le privé. Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients mais ceux qui sont attachés à un service public ne sont pas forcément aigris.
Mais pour le privé, ça fonctionnerait dans le cas présent, dans un département aussi attractif ?
- zigmag17Guide spirituel
Jenny a écrit:Et ça crée une pénurie accrue dans certaines académies, dans certains types d’établissements… une éducation à deux vitesses sans parler de le formation très légère de certains contractuels. J’ai du mal à être enthousiaste.
(Et la MGEN n’est pas un avantage. )
Mais effectivement, on peut choisir de travailler comme contractuel ou dans le privé. Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients mais ceux qui sont attachés à un service public ne sont pas forcément aigris.
Mais pour le privé, ça fonctionnerait dans le cas présent, dans un département aussi attractif ?
Moi si, je suis attachée au service public et je suis aigrie. Vu la situation je ne vois pas comment ne pas l'être. Tout se déglingue et on devient les dindons de la farce.
- MajuFidèle du forum
Excuse moi, effectivement, j'avais mal compris.Iridiane a écrit:Maju a écrit:Mais tu évoques là deux situations très différentes. Les messages sur ce forum de jeunes enseignants qui, une fois affectés loin de leur région d'origine vivent mal cette séparation, se sentent isolés, en ressentent de l'angoisse ou du mal-être, ne reçoivent pas ce genre de réponse. Les messages sur ces fils sont généralement compréhensifs et bienveillants.Iridiane a écrit:
Tout à fait, je le dis aussi depuis le début. Mais on peut aussi passer le concours en toute connaissance de cause et souffrir de son affectation, et dans ce cas, recevoir comme seule réaction une absence totale de compassion et « tu n’avais qu’à pas passer le concours / être fonctionnaire / être prof », c’est plus que limite.
Pour faire une analogie, c’est comme dire à de jeunes parents épuisés « vous n’aviez qu’à pas faire de gosses, vous saviez à quoi vous vous exposiez ». C’est vrai, mais ce n’est ni sympa, ni utile comme réponse. Tout le monde a le droit de souffrir, se plaindre d’une situation, ça n’est pas la même chose que de se demander comment on peut à la fois vouloir devenir prof et rester dans son département sans jamais bouger, en demandant des conseils pour contourner le système des mutations.
Là, il s'agit de dire que c'est inacceptable d'envoyer des profs ailleurs que là où ils le veulent (l'intéressée semblant considérer qu'elle a prouvé sa mobilité en acceptant un poste à 1h de chez elle), et que ça, c'était bon pour les générations d'avant qui n'avaient pas compris qu'il n'y a pas que le travail dans la vie, mais que pour cette génération bien plus avancée, cela ne marche pas. Et les réponses qui ne vont pas dans son sens ou cherchent à élargir la focale se font traiter d'aigries.
Justement, si tu lis bien mes messages, tu verras que je fais très bien la différence et que j’ai été la première à renvoyer dans les cordes l’intéressée que tu mentionnes (et à me faire traiter d’aigrie). En revanche, il y a plusieurs messages que j’ai ensuite trouvés très excessifs, expliquant en substance qu’il fallait arrêter de chouiner face aux conditions de mutation et de transport loin de chez soi parce que ma foi il y a plein de situations pires, ce que j’ai trouvé franchement déplacé. L’équivalent EN de « finis ton assiette y a des enfants qui meurent de fin en Afrique »…
Disons que j’espère que la personne qui a posté sur un autre fil qu’elle avait des idées noires suite à son affectation de stage loin de chez elle, et qui a effectivement reçu des réponses de soutien, ne va pas lire certains messages sur celui-là…
Mais s’il faut le répéter une fois de plus, je vais le faire : oui, je suis d’accord, une contractuelle qui vient nous expliquer que OMG c’est trop dur la seule perspective de mettre un orteil hors de son département et de travailler à une heure de chez papa-maman, n’a qu’à rester contractuelle, il n’y a pas d’autre réponse à lui faire.
- Clecle78Bon génie
C'est ce que je disais plus haut. Il faut compenser l'éloignement par des avantages liés au logement, au salaire et surtout à la considération apportée aux professeurs. et ça ça devrait être possible avec de la volonté politique. Je suis devenue prof dans les années 80, donc pas au temps lointain du dépeuplement des campagnes et on savait très bien qu'il faudrait bouger. Ce n'était pas toujours facile et malgré les mutations à un tour tant vantées ici certains restaient bien plus longtemps que souhaité dans le nord mais les gens savaient ce qu'il en était. On faisait des choix et c'était tout aussi difficile voire plus qu'aujourd'hui, avec des transports et des communications très chers. J'ai connu aussi cette déprime du stagiaire loin de toutes ses attaches et j'ai aussi pensé à la démission. Ceci dit personne n'est pris en traître tout de même et je suis toujours un peu surprise de voir que certains semblent découvrir la réalité des mutations Si on veut être enseignant on devrait se renseigner sérieusement auparavant. De toutes façons le statut finira par disparaître je pense, et je ne suis pas certaine que ce sera au bénéfice des collègues.
- ribizaNiveau 3
Clecle78 a écrit:Ceci dit personne n'est pris en traître tout de même et je suis toujours un peu surprise de voir que certains semblent découvrir la réalité des mutations Si on veut être enseignant on devrait se renseigner sérieusement auparavant
Les barres ont drastiquement augmenté dans beaucoup de disciplines, les mutations sont complètement gelées et le cercle vicieux est entretenu.
- WeirdanNiveau 7
ribiza a écrit:Clecle78 a écrit:Ceci dit personne n'est pris en traître tout de même et je suis toujours un peu surprise de voir que certains semblent découvrir la réalité des mutations Si on veut être enseignant on devrait se renseigner sérieusement auparavant
Les barres ont drastiquement augmenté dans beaucoup de disciplines, les mutations sont complètement gelées et le cercle vicieux est entretenu.
Plutôt d'accord avec ces deux remarques. J'ai souvent été prompt à affirmer qu'effectivement, nous devions savoir où nous mettions les pieds, que nous n'étions pas pris en traite. Pour autant, je viens tout juste de devenir TZR, je l'accepte, sans aucune perspective de poste fixe pour longtemps (askip)... Et quand bien même un poste devait se libérer dans la décennie à venir, j'ai perdu tous mes points de célibataire...
Une tendance à la baisse démographique couplée à une réforme du lycée délétère pour ma discipline (en terme d'heures d'enseignement) conduit à une élévation importante des barres. Certes c'est pour tout le monde, mais cela impose de cumuler des points plus longtemps !
En entrant à l'Education nationale, je n'ai pas été surpris de débarquer dans une académie où je ne n'avais pas envie d'être. J'y suis resté 9 ans, dont 8 années en poste fixe, ne bougeant plus, plutôt heureux, avec toujours l'envie de bouger mais sclérosé par les incertitudes d'un mouvement à deux tours. Je ne connaissais personne, et je n'ai pas pris le risque d'acheter un bien immobilier devant la possibilité de muter plus ou moins chaque année, cette année. Aujourd'hui, TZR et souhaitant un poste fixe évidemment plus ou moins éloigné de mon RAD, je m'interroge sur l'opportunité d'acheter un bien immobilier proche de mon établissement de rattachement. Que d'incertitudes.
A posteriori, ce système de mutation m'a couté cher, plus cher que je ne l'aurais pensé. Je le dis sans aigreur, aussi parce que j'en conçois la nécessité pour l'Etat.
- Charles-MauriceNiveau 10
Le vrai scandale est le sacrifice des titulaires
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/10/chez-les-enseignants-titulaires-remplacants-le-sentiment-d-injustice-face-aux-affectations-de-contractuels-sur-les-postes-vacants_6310284_3224.html
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/10/chez-les-enseignants-titulaires-remplacants-le-sentiment-d-injustice-face-aux-affectations-de-contractuels-sur-les-postes-vacants_6310284_3224.html
- Elie7Niveau 1
J'ai la réponse à ma question. C'est inhérent à votre personnalité. *Lève les yeux au ciel*. Pas étonnant à vos grands âges (oh c'est facile à deviner oui, qui ne se souvient pas d'une ancienne prof, un peu aigrie, un peu blasée, un peu tout ça ?). J'espère, au moins, que vous êtes bienveillantes avec vos élèves. Sur ce, je vais aller "chouiner chez papa-maman".
- DanskaProphète
Elie7 a écrit:J'ai la réponse à ma question. C'est inhérent à votre personnalité. *Lève les yeux au ciel*. Pas étonnant à vos grands âges (oh c'est facile à deviner oui, qui ne se souvient pas d'une ancienne prof, un peu aigrie, un peu blasée, un peu tout ça ?). J'espère, au moins, que vous êtes bienveillantes avec vos élèves. Sur ce, je vais aller "chouiner chez papa-maman".
C'est vrai que @Weirdan fait partie des vieux maintenant, pour ne citer que lui dans les derniers intervenants
À part ça la très grande majorité des intervenants, sinon tous, se sont exprimés avec courtoisie : dans la mesure où tu viens d'arriver sur ce forum, le minimum serait peut-être de leur rendre la pareille, non ? Que les réponses ne te plaisent pas, c'est une chose, mais insulter des interlocuteurs dont tu ne sais strictement rien avant d'annoncer que tu pars en te drapant dans ta dignité offensée est un comportement très puéril et peu poli - et qui ne donne guère envie d'être aimable en retour.
- Elie7Niveau 1
Je pense avoir été plus que sympa. Je me suis répétée tellement de fois, j'ai essayé de nuancer mes propos quand j'ai vu que tout était mal interprété. Tout ce mépris envers une nana qui demande juste des infos. Pour être honnête, je m'y attendais un peu. En regardant quelques sujets, ce sont souvent les mêmes personnes qui répondent et qui sont condescendantes.
Et ce n'est même pas à mettre sur le compte de "oh elle va pas avoir ce qu'elle veut", "encore une qui veut contrer le système des mutations", mais pas du tout. Pas du tout. C'était vraiment pour me renseigner sans aucune arrière-pensée. C'est ça en fait qui me peine. Je n'avais aucune arrière-pensée, je voulais juste que des profs plus expérimentés me conseillent. "Non, tu ne peux pas rester dans ton département" bon bah ok. C'est suffisant. C'était pas nécessaire d'ajouter toutes ces formules mauvaises. À quel moment c'est normal d'être aussi malpoli envers une personne ? Donc non, je préfère me retirer dans mon drap de soie oui. Ça reste des échanges avec des inconnus, vous êtes des inconnus. Je suis entourée de collègues géniaux. Donc non, c'est pas vous qui allez m'offenser. C'est rigolo d'évoquer le respect alors que depuis 2 jours, la plupart sont d'une impolitesse, mais bon.
Et ce n'est même pas à mettre sur le compte de "oh elle va pas avoir ce qu'elle veut", "encore une qui veut contrer le système des mutations", mais pas du tout. Pas du tout. C'était vraiment pour me renseigner sans aucune arrière-pensée. C'est ça en fait qui me peine. Je n'avais aucune arrière-pensée, je voulais juste que des profs plus expérimentés me conseillent. "Non, tu ne peux pas rester dans ton département" bon bah ok. C'est suffisant. C'était pas nécessaire d'ajouter toutes ces formules mauvaises. À quel moment c'est normal d'être aussi malpoli envers une personne ? Donc non, je préfère me retirer dans mon drap de soie oui. Ça reste des échanges avec des inconnus, vous êtes des inconnus. Je suis entourée de collègues géniaux. Donc non, c'est pas vous qui allez m'offenser. C'est rigolo d'évoquer le respect alors que depuis 2 jours, la plupart sont d'une impolitesse, mais bon.
- RêveuseNiveau 4
Ajonc35 a écrit:Ton pseudo n'aurait pas du être " rêveuse", mais " lucide".Rêveuse a écrit:Bonjour,
Je viens d'une famille de profs, je pensais le devenir. Le système des mutations a été un de frein, pas seulement loin de là. J'ai été suppléante, le mépris du rectorat, le salaire qui n'arrive pas, les contrats non respectés, les magouilles de la DDEC, l'infantilisation que nous subissons parfois en formation, le bénévolat obligatoire ont achevé de me convaincre que ma place n'était pas là.
Le système de mutation ne me convenait pas, fille unique de deux parents vieillissants, divorcés, sans famille, je m'imagine mal les aider en étant à des centaines de kilomètres de là. Je connais assez la maison pour savoir que l'on ne peut obtenir de congés ou autre en cas de graves problèmes familiaux. Célibataire actuellement j'entends d'anciens profs me disent parfois que je reviendrais avec le rapprochement de conjoint quand je me serait mariée.
On connait les règles du CAPES et du CRPE, j'ai donc renoncé à retourner les passer puisque les règles de mutations ne me convenais pas. Je n'envisageais pas de passer le concours et de faire des recours après. Je ne veux pas jouer avec ces règles, je ne rentre donc pas dans le jeu. Venant de l'Ouest de la France, les trois académies qui m'intéressaient resteront très difficilement accessibles.
Avant de s'engager il faut donc bien réfléchir. La difficulté à trouver des logements, les multiples déménagements qui peuvent avoir un coût par la suite, ce sont des exemple très concrets de ce qu'il faut aussi planifier, ainsi que le gros investissement personnel dans le matériel puisque l'employeur ne fourni presque rien mais exige beaucoup.
En général on me dit plutôt que je suis pessimiste.
Autre point important, devenir prof devient un metier de luxe. Mon père et devenu prof de collège avec le bac en poche, ma mère avec une licence. Une de leur cousine a fait l'école normale qui, avec son internat à 15 ans, incitait certaines familles à envoyer leurs enfants.
Aujourd'hui, il faut financer 5 ans d'étude, parfois une année de préparation de concours, et quand on fait le détour par les suppléances en préparant le concours, il faut être économe car les salaires tombent parfois avec 3 mois de retard. Option 1 : vous avez des économies / Option 2 : Vous êtes dépendant de votre conjoint / Option 3 : Vous êtes soutenu par vos parents / Option 4 : Vous prenez un deuxième emploi en parallèle (Personnellement j'ai opté pour l'option 3 et 4). Les amis de mon entourage sont tous des suppléants avec des ressources financières autres que l'EN. Le concours est souvent à leur programme, mais avec les suppléances, leurs boulots complémentaires, les années passes et il devient plus difficile de ce déraciner.
Parfois il faut déménager pour se rapprocher de l'INSPE et prendre une autre solution de logement car le stage n'est pas forcément à coté.
On parlait plus haut de la comparaison avec les cadres, mais les salaires ne sont pas le même. Mes amis cadres ont un téléphone pro, un ordi pro, des remboursements pour leurs déplacements, une mutuelle... Nous ne jouons pas dans la même cour.
Forcément ces investissement personnels de plus en plus importants et l'allongement des études, rend peut-être les personnes plus exigeantes. On rentre plus tard dans l'EN donc de moins en moins mobiles je le crains.
Comme dit plus haut, on connait les règles mais elles vont se heurter aussi à des réalités qui changent, la pénurie pourrait donc s'accentuer, mais c'est un autre sujet.
- elisa18Neoprof expérimenté
Je suis vieille, mais je ne pense pas être aigrie
Je suis toujours surprise d'entendre les jeunes profs se plaindre des mutations.
Lorsque j'ai eu le concours, j'ai quitté, comme tous mes copains de promo, mon sud natal pour une ZEP de l'académie d'Amiens.
Au bout d'un an, j'ai pu redescendre sur Orléans Tours : gros progrès pour moi psychologiquement de passer sous la Loire !
J'ai attendu plus de 20 ans pour redescendre, pour être sûre d'avoir un poste fixe : mes parents vieillissaient et je voulais vraiment redescendre. J'ai demandé Aix Marseille, parce que même avec plus de 20 ans d'ancienneté je n'étais pas sûre d'avoir un poste dans le Var, et je ne voulais pas finir dans le haut pays niçois, trop loin de mes vieux parents.
Certains de mes copains sont redescendus, d'autres non, ils ont fait leur vie ailleurs. On le savait quand on passait le concours.
Je suis toujours surprise d'entendre les jeunes profs se plaindre des mutations.
Lorsque j'ai eu le concours, j'ai quitté, comme tous mes copains de promo, mon sud natal pour une ZEP de l'académie d'Amiens.
Au bout d'un an, j'ai pu redescendre sur Orléans Tours : gros progrès pour moi psychologiquement de passer sous la Loire !
J'ai attendu plus de 20 ans pour redescendre, pour être sûre d'avoir un poste fixe : mes parents vieillissaient et je voulais vraiment redescendre. J'ai demandé Aix Marseille, parce que même avec plus de 20 ans d'ancienneté je n'étais pas sûre d'avoir un poste dans le Var, et je ne voulais pas finir dans le haut pays niçois, trop loin de mes vieux parents.
Certains de mes copains sont redescendus, d'autres non, ils ont fait leur vie ailleurs. On le savait quand on passait le concours.
- ProvenceEnchanteur
elisa18 a écrit:Je suis vieille, mais je ne pense pas être aigrie
Je suis toujours surprise d'entendre les jeunes profs se plaindre des mutations.
Lorsque j'ai eu le concours, j'ai quitté, comme tous mes copains de promo, mon sud natal pour une ZEP de l'académie d'Amiens.
Au bout d'un an, j'ai pu redescendre sur Orléans Tours : gros progrès pour moi psychologiquement de passer sous la Loire !
J'ai attendu plus de 20 ans pour redescendre, pour être sûre d'avoir un poste fixe : mes parents vieillissaient et je voulais vraiment redescendre. J'ai demandé Aix Marseille, parce que même avec plus de 20 ans d'ancienneté je n'étais pas sûre d'avoir un poste dans le Var, et je ne voulais pas finir dans le haut pays niçois, trop loin de mes vieux parents.
Certains de mes copains sont redescendus, d'autres non, ils ont fait leur vie ailleurs. On le savait quand on passait le concours.
On le savait et on savait que ce n’était pas injuste ou désuet. Je suis attachée à l’idée de mission de service public, qui se perd peut-être « à notre époque »…
Pour revenir à la question de départ, à moins de dégager les collègues « de grand âge » des régions attractives pour libérer la place aux jeunes pas du tout aigris, il n’y a guère de solution(sinon éviter de devenir fonctionnaire).
C’est pas tout, ça, il faut que j’aille repasser mes draps de soie pour m’y retirer à la nuit tombée.
- IridianeFidèle du forum
Elie7 a écrit:Je pense avoir été plus que sympa. Je me suis répétée tellement de fois, j'ai essayé de nuancer mes propos quand j'ai vu que tout était mal interprété. Tout ce mépris envers une nana qui demande juste des infos. Pour être honnête, je m'y attendais un peu. En regardant quelques sujets, ce sont souvent les mêmes personnes qui répondent et qui sont condescendantes.
Et ce n'est même pas à mettre sur le compte de "oh elle va pas avoir ce qu'elle veut", "encore une qui veut contrer le système des mutations", mais pas du tout. Pas du tout. C'était vraiment pour me renseigner sans aucune arrière-pensée. C'est ça en fait qui me peine. Je n'avais aucune arrière-pensée, je voulais juste que des profs plus expérimentés me conseillent. "Non, tu ne peux pas rester dans ton département" bon bah ok. C'est suffisant. C'était pas nécessaire d'ajouter toutes ces formules mauvaises. À quel moment c'est normal d'être aussi malpoli envers une personne ? Donc non, je préfère me retirer dans mon drap de soie oui. Ça reste des échanges avec des inconnus, vous êtes des inconnus. Je suis entourée de collègues géniaux. Donc non, c'est pas vous qui allez m'offenser. C'est rigolo d'évoquer le respect alors que depuis 2 jours, la plupart sont d'une impolitesse, mais bon.
OUIN OUIN OUIN.
- clapNeoprof expérimenté
C'est assez marrant de venir donner des leçons de politesse quand, nouvelle sur un forum, on se permet, après seulement 20 messages, de répondre aux gens qu'ils sont aigris et vieux par la même occasion. C'est assez drôle également quand on connaît l'âge réel de certains qui t'ont répondu et qui ne sont pas très âgés (sauf si comme les ados tu penses qu'on est vieux après 35 ans évidemment). Sur ce, ne peut que te conseiller de rester bien tranquillement contractuelle dans l'académie de Bordeaux. Si tu lis l'article du Monde déjà cité au-dessus, tu verras que tu passeras avant les TZR et seras assurée de ne pas être déracinée comme nous autres aigris qui avons passé le concours.Elie7 a écrit:Je pense avoir été plus que sympa. Je me suis répétée tellement de fois, j'ai essayé de nuancer mes propos quand j'ai vu que tout était mal interprété. Tout ce mépris envers une nana qui demande juste des infos. Pour être honnête, je m'y attendais un peu. En regardant quelques sujets, ce sont souvent les mêmes personnes qui répondent et qui sont condescendantes.
Et ce n'est même pas à mettre sur le compte de "oh elle va pas avoir ce qu'elle veut", "encore une qui veut contrer le système des mutations", mais pas du tout. Pas du tout. C'était vraiment pour me renseigner sans aucune arrière-pensée. C'est ça en fait qui me peine. Je n'avais aucune arrière-pensée, je voulais juste que des profs plus expérimentés me conseillent. "Non, tu ne peux pas rester dans ton département" bon bah ok. C'est suffisant. C'était pas nécessaire d'ajouter toutes ces formules mauvaises. À quel moment c'est normal d'être aussi malpoli envers une personne ? Donc non, je préfère me retirer dans mon drap de soie oui. Ça reste des échanges avec des inconnus, vous êtes des inconnus. Je suis entourée de collègues géniaux. Donc non, c'est pas vous qui allez m'offenser. C'est rigolo d'évoquer le respect alors que depuis 2 jours, la plupart sont d'une impolitesse, mais bon.
- IridianeFidèle du forum
Au demeurant : les conseils que tu demandais t’ont littéralement été donnés 25 fois. Il est normal qu’au bout d’un certain moment les gens se lassent… mais si tu as des collègues adorables (jeunes et pas aigris) autour de toi, tu peux toujours leur poser tes questions plutôt que de t’adresser à de vieux inconnus revêches (de 37 ans pour ce qui me concerne, Ahlala vivement la retraite… comment ça non?)
- MathadorEmpereur
D'un autre côté, c'était justement l'objet de la demande initiale de ce fil.Clecle78 a écrit:Ceci dit personne n'est pris en traître tout de même et je suis toujours un peu surprise de voir que certains semblent découvrir la réalité des mutations Si on veut être enseignant on devrait se renseigner sérieusement auparavant.
@Elie7: tu as certes été plus mesurée au début du fil qu'un certain nombre de ceux qui viennent ici en cherchant à rester dans leur « chez eux » où des titulaires cherchent encore à revenir après plus de 10 ans en région parisienne, mais c'est quand même toi qui a lancé la première hostilité contre le système des mutations dès la page 1. Et il se trouve que c'est un sujet sensible, j'espère que maintenant tu comprends pourquoi.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Fabrice25Habitué du forum
Elaïna a écrit:On nage en plein délire : parce qu'on est, en tant que fonctionnaire, soumis à des règles de mutation, on est les plus méprisés et maltraités du monde ?
Non, ce n'est pas ce que j'ai écrit.
J'ai écrit que, comme par ailleurs, nous étions maltraités par l'insitution (salaire, réformes ineptes, quasi absence de médecine du travail et préventive, je continue ou ça va aller ?), les fonctionnaires acceptent de moins en moins d'aller à l'autre bout de la France. C'est en ce sens que je parlais de "faire passer la pilule"
- Dr RaynalHabitué du forum
Il est étonnant de voir comme cet "argument " : "la mutation c'est la règle, tu DOIS l'accepter, sinon tu es un méchant individualiste qui fait fi des nécessités de l'Etat et des enfants de la république" peut aussi s'appliquer pour :
— les traitements minables ("la mauvais traitement c'est la règle, tu DOIS l'accepter, tu le connais avant de passer le concours, sinon tu es un méchant individualiste qui fait fi des nécessités de l'Etat et des enfants de la république"
— L'absence de médecine scolaire (connue avant les concours...)
— L'absence de considération, etc.
En bref, tu dois passer par où je suis passé.
Sauf que l'époque à changé. À Bac + 5, 6, 7, ou 8, on est davantage enraciné (quelle horreur!) dans sa région. De plus, des gens osent se reconvertir à 40 ans pour devenir professeur : ils sont osé se marier, acheter un logement, pis même, avoir un conjoint qui ne travaille pas (horresco referens) dans l'éducation nationale, voire même pas pour l'Etat (oui, ça existe...). Ils n'acceptent plus d'être baladés comme des pions sur la carte de France. C'est pour cela que certains préfèrent rester contractuels (et cela arrange bien l'état).
Lorsque j'ai commencé, il y a fort longtemps, j'étais résigné à la mutation. Et puis un jour, j'ai rencontré un collègue qui m'a dit "moi, je suis un sportif de haut niveau, je ne mute pas". Ben tiens. Et les scientifiques de haut niveau, eux ? Bref, je suis resté dans mon académie (acceptant d'aller là où personne ne voulait aller, s'entend, aux marches de l' Ariège, dans le pays de neige...)
— les traitements minables ("la mauvais traitement c'est la règle, tu DOIS l'accepter, tu le connais avant de passer le concours, sinon tu es un méchant individualiste qui fait fi des nécessités de l'Etat et des enfants de la république"
— L'absence de médecine scolaire (connue avant les concours...)
— L'absence de considération, etc.
En bref, tu dois passer par où je suis passé.
Sauf que l'époque à changé. À Bac + 5, 6, 7, ou 8, on est davantage enraciné (quelle horreur!) dans sa région. De plus, des gens osent se reconvertir à 40 ans pour devenir professeur : ils sont osé se marier, acheter un logement, pis même, avoir un conjoint qui ne travaille pas (horresco referens) dans l'éducation nationale, voire même pas pour l'Etat (oui, ça existe...). Ils n'acceptent plus d'être baladés comme des pions sur la carte de France. C'est pour cela que certains préfèrent rester contractuels (et cela arrange bien l'état).
Lorsque j'ai commencé, il y a fort longtemps, j'étais résigné à la mutation. Et puis un jour, j'ai rencontré un collègue qui m'a dit "moi, je suis un sportif de haut niveau, je ne mute pas". Ben tiens. Et les scientifiques de haut niveau, eux ? Bref, je suis resté dans mon académie (acceptant d'aller là où personne ne voulait aller, s'entend, aux marches de l' Ariège, dans le pays de neige...)
- Titulaire du CRPE je passe le CAPES vais je rester dans le même département
- Sentiment d'être "prise au piège" dans l'EN
- Affectée dans un autre département que celui demandé en tant que stagiaire : plus de chance de revenir dans son département l'an prochain ?
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