- LadyOlennaModérateur
Très bien. Bon alors puisque tu es extraordinaire et que tu sais déjà tout, pourquoi nous demandes-tu notre avis ? Mais peut-être voulais-tu tout simplement être encensé et porté aux nues ?PapyTrico a écrit:LadyOlenna a écrit:Des personnes de mon genre ? Tu veux sûrement dire des gens méchants, sans cœur, égoïstes, qui se fichent complètement des élèves et ne pensent qu'à leur petit confort ? Contre les gens nobles, généreux, dévoués, qui donnent des leçons aux autres en se croyant supérieurs alors qu'ils font n'importe quoi ?PapyTrico a écrit:LadyOlenna a écrit:
Je crains que ce soit le cas, puisque @PapyTrico précise qu'on l'a déjà "emmerdé pour une histoire d'assurance de bagnole alors qu'on parle d'un gamin"... (je signale au passage à @PapyTrico que la charte de ce forum précise que le langage vulgaire est banni).
Je me suis mal exprimé. Je parlais des personnes de ton genre, qui préfèrent laisser son "élève sous la pluie faire du stop plutôt que le prendre parce que tu sais, je suis pas assuré..."
De mon côté, ça sera bien sûr mis au clair avec le CDE comme je l'ai fait jusque là ! Mais ça s'est décidé la veille. Je pouvais difficilement faire autrement, sinon en refusant de l'emmener.
On parle d'un élève qui ne vient que quand il le souhaite. Il accepte de venir dans la voiture de son prof, je ne peux pas m'empêcher de voir ça comme un début.
Alors j'ai sauté sur l'occasion. Mais bien sûr que oui, l'administration sera au courant...
Oui, je fais n'importe quoi : je fais venir un élève au lycée.
- PapyTricoNiveau 2
Une passante a écrit:Tu sembles clairement outrepasser tes fonctions, ce qui met en jeu ta responsabilité personnelle (que se passerait-il en cas d'accident avec l'élève dans ta voiture ?) et met également en danger l'élève en ne l'orientant pas vers les bons interlocuteurs (éducateurs, psychologues et même les parents).
Le cadre existe pour des raisons précises, et l'enfreindre est dangereux (la posture professionnelle dont il était question).
De plus, tu remets ainsi le principe même de la fonction d'enseignant (qui consiste à enseigner, non pas à sauver des élèves en détresse) et sembles te sentir ainsi meilleur que les autres (quand tu retranscris la remarque sur l'autre prof qui ne faisait pas cela, ce qui est tout à fait normal !).
De plus, ton attitude vis-à-vis de cet élève peut donner l'impression d'une sorte de favoritisme, qui peut créer un sentiment d'injustice chez les autres et aggraver des problèmes.
Ton intention est louable, mais inappropriée.
Le travail avec la PP est très bon. Tout est fait pour l'orienter vers psyEN.
Aucun favoritisme.
Et il n'a jamais été question de "sauver" qui que ce soit...
- henrietteMédiateur
Ben si. Tout dans tes messages respire le complexe du sauveur.
Tu as une vision fausse de ce que doit être le rôle de l'enseignant - tu débutes, sans doute sans formation, ce n'est pas étonnant - et, ce faisant, tu sors totalement du cadre en pensant pouvoir sauver cet élève de cette façon. Sauf que tu le mets en danger et tu te mets toi aussi en danger.
Je te le répète : tu n'es pas Joey Star dans Le remplaçant. Tu te fourvoies complètement en agissant ainsi.
Tu as une vision fausse de ce que doit être le rôle de l'enseignant - tu débutes, sans doute sans formation, ce n'est pas étonnant - et, ce faisant, tu sors totalement du cadre en pensant pouvoir sauver cet élève de cette façon. Sauf que tu le mets en danger et tu te mets toi aussi en danger.
Je te le répète : tu n'es pas Joey Star dans Le remplaçant. Tu te fourvoies complètement en agissant ainsi.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- GanbatteHabitué du forum
Si tu es venu poser ces questions pour être approuvé sur le fond, globalement tu l'es, évidemment.
Si tu n'acceptes pas de remettre en cause la forme de ta démarche, malgré toutes les mises en garde qui ont été formulées, et ce de manière unanime... bon courage pour faire face aux potentielles conséquences. Tu ne pourras pas dire que tu n'auras pas été averti.
@henriette Madame a des références !
Si tu n'acceptes pas de remettre en cause la forme de ta démarche, malgré toutes les mises en garde qui ont été formulées, et ce de manière unanime... bon courage pour faire face aux potentielles conséquences. Tu ne pourras pas dire que tu n'auras pas été averti.
@henriette Madame a des références !
- henrietteMédiateur
Ah mais que crois-tu !? Il y a du level sur ce forum, mon cher, et l'équipe de modération ne recule devant aucun sacrifice pour être au fait de l'actualité culturelle.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- mafalda16Modérateur
@PapyTrico, La modération a remis le message que tu avais enlevé. Nous rappelons à tous (et notamment à toi Papitrico qui es nouveau) que le blanchiment de message est interdit (comme indiqué dans la charte) car il rend alors le forum incompréhensible. D'autre part, nous sommes un forum d'échanges de point de vue, ce qui implique d'accepter que les autres soient en désaccord avec nous, même si c'est peu agréable. Enfin, il est plus agréable pour tout le monde de lire des messages dépourvus d'un langage grossier ou très relâché ; merci donc d'y faire attention.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- NicétasNiveau 9
Le surinvestissement affectif est courant quand on débute (je reconnais un peu mon état d'esprit lors de ma première année), et il faut que tu apprennes à t'en méfier car cela peut s'avérer vite incompatible avec le professionnalisme qui doit être le nôtre. Cela n'empêche pas de prendre soin de son prochain, mais il faut veiller à la juste distance.
_________________
« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- DanskaProphète
PapyTrico a écrit:Danska a écrit:PapyTrico a écrit:Danska a écrit:
Le penseras-tu toujours quand il ne s'agira plus de deux élèves, mais de deux élèves par classe et par année, donc finalement de dizaines et de dizaines d'élèves quand tu auras quelques années de métier derrière toi ?
Bah oui, pourquoi pas ?
J'ai du mal à voir le rôle du prof comme s'arrêtant à la grille, voire à la porte de sa salle
Et pourtant il vaudrait mieux, sinon tu vas exploser en plein vol. Tu imagines le temps et l'énergie démesurés que tu vas y consacrer, sans parler de l'impact psychologique, si tu veux sauver tout le monde à toi seul ? Tu penses qu'on est suffisamment payés pour consacrer notre vie entière à nos élèves, que pour la plupart on ne verra que quelques heures par semaine pendant un ou deux ans ?
Si je voulais faire du fric je ferais pas prof... Je trouve ça presque déplacé la remarque sur l'argent.
S'il me demande de l'emmener je lui dis quoi ? "eh je vais pas faire un détour, t'as vu mon salaire ? Ne viens pas c'est pas grave !"
A vrai dire, ça ne me prend pas beaucoup de temps. Un message pour lui proposer de l'emmener le lendemain quand je sais qu'il a séché, c'est tout...
Par contre, c'est sûr que c'est pas facile émotionnellement. Mais à partir du moment où un gamin qui sèche une bonne partie des cours accepte d'être emmené par son prof, je pense que ça montre qu'il y a quelque chose à en tirer
Moi c'est plutôt cette réflexion qui me paraît déplacée. Visiblement tu confonds profession et bénévolat ; si tu souhaites aider les ados en difficulté et que tu n'éprouves pas le besson d'être rémunéré pour cette mission, je te suggère de te tourner vers le secteur associatif plutôt que vers l'enseignement.
- Philomène87Grand sage
@PapyTricot J'arrive après la bataille mais au vu de tes réponses précédentes, je me doute que mon avis ne va pas te plaire. Comme l'ont dit les autres intervenants emmener un élève dans sa voiture est illégal, car c'est un mineur, et il faut autorisation parentale écrite. Imagine ce qui se passerait en cas d'accident où l'élève décéderait ou serait blessé. Les parents, oralement bien contents que tu emmènes leur gamin, tout d'un coup, sur les conseils d'un avocat véreux (ou pas), deviendraient ignorants que tu emmenais leur enfant. Sans preuve écrite de leur autorisation, tu ne pourras rien faire et tu pourrais te retrouver avec des dommages et intérêts exorbitants.
Mais bon vu que tu ne bosses pas pour l'argent, tu peux bien donner le peu qu'il te reste pour des frais de justice.
Mais bon vu que tu ne bosses pas pour l'argent, tu peux bien donner le peu qu'il te reste pour des frais de justice.
- BelledeschampsNiveau 2
Je suis en année de titularisation, sortant du Master Meef. Les instructions de l'INSPE et de mon lycée d'affectation sont très claires : "On ne véhicule pas les élèves".
- JennyMédiateur
PapyTrico a écrit:Que pensez-vous de ça ? Selon des témoignages que j'ai lus, c'est des méthodes qui ne sont pas rares dans les classes de décrocheurs.
Surprenant... Il peut y avoir un suivi très réactif des absences, mais on ne va pas les chercher chez eux. Justement, quand on travaille avec ce type de public, il faut rester dans une posture très professionnelle et se préserver.
Bref ça a déjà été dit, on ne véhicule pas les élèves. En terme de responsabilité, c'est imprudent et ça peut coûter très cher. En terme de positionnement, c'est une mauvaise idée aussi.
- GanbatteHabitué du forum
J'ajoute après coup ce que je voulais dire hier soir (satané esprit de l'escalier) en tant que chef d'établissement. Sachant que tu es contractuel, si tu n'écoutais pas les conseils que le tien t'a donnés, et si je découvrais ce que tu fais dans son dos, je barrerais ton renouvellement sans hésiter un instant : pour te protéger, pour protéger l'institution, pour protéger les élèves mêmes de ce qui ressemble trop à une dérive.
On a le droit d'avoir du mal à trouver la bonne distance, c'est bien normal, et essayer d'aider les élèves autant qu'on peut est louable, mais il y a des choses à ne pas faire, et si on persiste c'est qu'on se fourvoie délibérément.
On a le droit d'avoir du mal à trouver la bonne distance, c'est bien normal, et essayer d'aider les élèves autant qu'on peut est louable, mais il y a des choses à ne pas faire, et si on persiste c'est qu'on se fourvoie délibérément.
- PapyTricoNiveau 2
Faut que je le dise comment ?
- la première fois il était au courant
- la seconde fois non puisque ça s'est décidé la veille. Je lui en parlerai bien sûr.
- la première fois il était au courant
- la seconde fois non puisque ça s'est décidé la veille. Je lui en parlerai bien sûr.
- PapyTricoNiveau 2
Excusez mes réponses sèches. Je prends bien sûr tous vos commentaires et remarques au sérieux. Elles me font réfléchir à mon positionnement bien sûr. Mais tous les avis ne sont pas les mêmes. Mes collègues ne sont pas choqués. Le perdir n'est pas choqué.
- GanbatteHabitué du forum
Il y a je ne sais combien de personnes qui interviennent ici, de métiers divers, avec 15 ou 30 ans d'expérience, et tu nous prends de haut ? Ben débrouille-toi écoute.
- PapyTricoNiveau 2
Jenny, oui j'ai une autorisation des parents écrite. C'était la demande de la direction.
Et j'aurais été beaucoup plus hesitant si je n'avais pas vu des témoignages de profs en micro colleges et segpa parler de ce type de chose.
J'ai même l'impression que ça choque moins en pro qu'en général où le rapport aux élèves n'est pas le même
Et j'aurais été beaucoup plus hesitant si je n'avais pas vu des témoignages de profs en micro colleges et segpa parler de ce type de chose.
J'ai même l'impression que ça choque moins en pro qu'en général où le rapport aux élèves n'est pas le même
- JennyMédiateur
Pour travailler dans ce type de structures, ce serait un non catégorique chez nous. C'est pour ça que ça me surprend d'autant plus.
Le CDE ne se mouille pas, tu n'as pas d'ordre de mission. Que se passerait-il en cas d'accident ?
Le CDE ne se mouille pas, tu n'as pas d'ordre de mission. Que se passerait-il en cas d'accident ?
- profdoctoujoursNiveau 7
Tiens, je ne savais pas que c'était illégal de véhiculer un élève et qu'il fallait une autorisation écrite pour le faire. Bon il faut dire que je ne me suis jamais posée la question, et que je n'ai même pas le permis.
J'arrive après la bataille aussi, et il est possible que tu ne vois pas ce message. Néanmoins, je pense qu'il faut que tu aies conscience que ce que tu fais là n'est pas quelque chose que tu fais à titre d'enseignant, puisque ce n'est pas là ton rôle, mais à titre personnel. Et qu'à ce titre, les remarques sur les enseignants qui ne sont pas comme toi sont inappropriés. Et comme cela a été souligné, cela pourra passer pour du favoritisme auprès des autres élèves qui ont également des problèmes mais que tu ne vas pas aider, parce qu'ils n'habitent pas à côté de chez toi, parce que leurs problèmes ne se répercutent pas ou peu sur le niveau scolaire, ou juste des élèves qui pourraient prendre en grippe celui que tu emmènes en voiture parce qu'il sera perçu comme ton "chouchou". Je pense que tu ne vois pas bien les conséquences négatives que cela peut avoir.
Aussi, tu vas t'épuiser émotionnellement. Tu as bien de la chance si tu n'as que deux élèves décrocheurs dans tes classes. Par chez moi, il y en a beaucoup plus, et il serait tout simplement impossible de faire ce que tu fais pour tout le monde : on ne peut pas emmener tous les élèves en voiture, on ne peut pas tous les emmener en stage, etc. Et il sera impossible de justifier pourquoi aider un élève plutôt qu'un autre. Ce n'est d'ailleurs encore une fois pas notre rôle. Il y a des psychologues, des assistantes sociales, des parents... S'assurer qu'un élève vienne en cours, ce n'est pas le rôle du professeur, même si bien sûr on le souhaite et on doit alerter quand ce n'est pas le cas pour que tout soit fait pour que les gens dont c'est le rôle prenne le relais.
J'arrive après la bataille aussi, et il est possible que tu ne vois pas ce message. Néanmoins, je pense qu'il faut que tu aies conscience que ce que tu fais là n'est pas quelque chose que tu fais à titre d'enseignant, puisque ce n'est pas là ton rôle, mais à titre personnel. Et qu'à ce titre, les remarques sur les enseignants qui ne sont pas comme toi sont inappropriés. Et comme cela a été souligné, cela pourra passer pour du favoritisme auprès des autres élèves qui ont également des problèmes mais que tu ne vas pas aider, parce qu'ils n'habitent pas à côté de chez toi, parce que leurs problèmes ne se répercutent pas ou peu sur le niveau scolaire, ou juste des élèves qui pourraient prendre en grippe celui que tu emmènes en voiture parce qu'il sera perçu comme ton "chouchou". Je pense que tu ne vois pas bien les conséquences négatives que cela peut avoir.
Aussi, tu vas t'épuiser émotionnellement. Tu as bien de la chance si tu n'as que deux élèves décrocheurs dans tes classes. Par chez moi, il y en a beaucoup plus, et il serait tout simplement impossible de faire ce que tu fais pour tout le monde : on ne peut pas emmener tous les élèves en voiture, on ne peut pas tous les emmener en stage, etc. Et il sera impossible de justifier pourquoi aider un élève plutôt qu'un autre. Ce n'est d'ailleurs encore une fois pas notre rôle. Il y a des psychologues, des assistantes sociales, des parents... S'assurer qu'un élève vienne en cours, ce n'est pas le rôle du professeur, même si bien sûr on le souhaite et on doit alerter quand ce n'est pas le cas pour que tout soit fait pour que les gens dont c'est le rôle prenne le relais.
- henrietteMédiateur
Tu devrais en tout cas vraiment réfléchir sérieusement à ton positionnement par rapport à tes élèves, qui n'est pas clair (voire qui est problématique) : celui d'un enseignant n'est pas celui d'un éducateur spécialisé, ni celui d'un travailleur social, ni celui d'un psychologue. Ce sont des métiers différents qui mettent en oeuvre des relations avec les jeunes différentes.
Peut-être que ce que tu recherches comme lien avec les jeunes relève moins du métier de prof que d'un des autres.
Peut-être que ce que tu recherches comme lien avec les jeunes relève moins du métier de prof que d'un des autres.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PapyTricoNiveau 2
Oui Henriette. D'autant plus que je souhaite devenir éduc plus que prof.
Je ne me comporte pas comme un éduc pour autant (je ne fais que pousser un élève à venir et l'emmener s'il le souhaite) mais je comprends bien ce que vous soulignez
Je ne me comporte pas comme un éduc pour autant (je ne fais que pousser un élève à venir et l'emmener s'il le souhaite) mais je comprends bien ce que vous soulignez
- mafalda16Modérateur
Un éduc doit aussi respecter des règles et la loi. Il n’est pas non plus le copain des jeunes qu’il suit.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Clayd34Niveau 5
Honnêtement, j'ai juste l'impression de lire quelqu'un qui a regardé / lu GTO trop de fois, et qui pense qu'être professeur, c'est ce qui est dépeint dans ce manga. Je ne dis pas ça méchamment, mais la réalité et la fiction sont deux mondes différents, et là clairement, tu n'es plus dans le rôle d'enseignant, qui s'arrête par ailleurs à la porte de l'établissement (cf la pauvre collègue qui s'est faite enguirlander parce qu'elle n'a pas géré une dispute d'élèves dans le bus qu'elle prend pour rentrer chez elle, alors qu'elle n'est PLUS enseignante en dehors de son établissement).
Au passage, dire "je ne fais pas prof pour l'argent", c'est simplement bafouer les revendications que portent les enseignants depuis des années. On en a justement marre de cette réplique, insinuant que l'on peut payer notre loyer avec les sourires des élèves. C'est très méprisant et très mal venu de la part d'un collègue.
Je ne vais pas te mentir, j'ai cru pendant un bon moment que tu étais un troll.
Au passage, dire "je ne fais pas prof pour l'argent", c'est simplement bafouer les revendications que portent les enseignants depuis des années. On en a justement marre de cette réplique, insinuant que l'on peut payer notre loyer avec les sourires des élèves. C'est très méprisant et très mal venu de la part d'un collègue.
Je ne vais pas te mentir, j'ai cru pendant un bon moment que tu étais un troll.
- LaplumeNiveau 4
Bonjour,
En début de carrière nous avons tous voulu sauver tout le monde. Mes premiers élèves, à la réflexion, m'ont bien plus touchée que ceux d'aujourd'hui. C'est normal, on évolue, la routine s'installe ensuite pour tous. Que tu le veuilles ou non, tu vas finir par te blinder toi aussi, et cette envie de "sauver" un élève n'aura plus la même saveur dans 10 ans quand tu en auras vu 25 de ce style, qu'ils t'auront tous oublié, et parfois même pas remercié d'ailleurs Tu trouveras sans doute de l'intérêt dans des tâches nouvelles (un projet péda, un concours...). C'est comme ça. Cela ne fait pas de nous des êtres insensibles, mais juste des professionnels qui évoluent, et ne peuvent pas s'investir émotionnellement ainsi toute leur carrière.
Concernant ton élève, cela peut devenir très dangereux pour toi par la suite. On ne sait pas comment il va évoluer dans les prochaines années. Il suffit d'une fréquentation mauvaise, d'une influence quelconque, et il peut profiter de votre relation passée pour la transformer en ce qu'il voudra. Et comme il est mineur, sa parole aura 10x plus de valeur que la tienne. S'il décide dans 2 ans de se présenter à la police en t'accusant de lui avoir fait du mal dans ta voiture quand tu étais seul avec lui, qui pourra te défendre ? Tu dis toi-même qu'il est fragile, va savoir ce qu'il sera capable d'inventer sur toi si quelqu'un le lui demande.
C'est arrivé d'ailleurs à un CPE de mon premier collège : une ancienne élève, à 17ans, a décidé de porter plainte contre lui pour attouchement durant son année de 3e. C'était complètement faux, mais comme le collègue s'était effectivement retrouvé à plusieurs reprises seul dans son bureau avec elle et avait noué à l'époque une relation de "tuteur" comme la tienne, il était malgré lui en position de suspect, et je t'assure qu'il a eu des sueurs froides pendant des semaines avant que la gamine n'avoue son mensonge ! La raison ? La famille avait besoin d'argent et voulait remporter un procès bidon pour en gagner (+ devenir célèbre, ils avaient réussi à obtenir un direct sur une radio d'ailleurs). Tout peut arriver.
Reste dans le cadre de ton lycée. Si tu cherches à l'accompagner spécifiquement, propose de monter un club ou des séances de tutorat, validées par la Direction et avec un cadrage horaire. Si tu cherches à lui faire découvrir des choses à l'extérieur, alors organise des sorties, déclarées et signées par les parents, auxquelles tu peux le convier ainsi que d'autres camarades. Laisse tomber le covoiturage : que tu veuilles ou non, encore une fois, tu es son prof avant d'être son voisin.
Si vraiment ce type de relationnel avec les élèves décrocheurs t'intéresse, au point qu'il prend le dessus sur ton rôle de professeur, pourquoi ne pas envisager une reconversion prochaine en tant qu'éducateur ? Ou travailler en SEGPA ?
[/justify]En début de carrière nous avons tous voulu sauver tout le monde. Mes premiers élèves, à la réflexion, m'ont bien plus touchée que ceux d'aujourd'hui. C'est normal, on évolue, la routine s'installe ensuite pour tous. Que tu le veuilles ou non, tu vas finir par te blinder toi aussi, et cette envie de "sauver" un élève n'aura plus la même saveur dans 10 ans quand tu en auras vu 25 de ce style, qu'ils t'auront tous oublié, et parfois même pas remercié d'ailleurs Tu trouveras sans doute de l'intérêt dans des tâches nouvelles (un projet péda, un concours...). C'est comme ça. Cela ne fait pas de nous des êtres insensibles, mais juste des professionnels qui évoluent, et ne peuvent pas s'investir émotionnellement ainsi toute leur carrière.
Concernant ton élève, cela peut devenir très dangereux pour toi par la suite. On ne sait pas comment il va évoluer dans les prochaines années. Il suffit d'une fréquentation mauvaise, d'une influence quelconque, et il peut profiter de votre relation passée pour la transformer en ce qu'il voudra. Et comme il est mineur, sa parole aura 10x plus de valeur que la tienne. S'il décide dans 2 ans de se présenter à la police en t'accusant de lui avoir fait du mal dans ta voiture quand tu étais seul avec lui, qui pourra te défendre ? Tu dis toi-même qu'il est fragile, va savoir ce qu'il sera capable d'inventer sur toi si quelqu'un le lui demande.
C'est arrivé d'ailleurs à un CPE de mon premier collège : une ancienne élève, à 17ans, a décidé de porter plainte contre lui pour attouchement durant son année de 3e. C'était complètement faux, mais comme le collègue s'était effectivement retrouvé à plusieurs reprises seul dans son bureau avec elle et avait noué à l'époque une relation de "tuteur" comme la tienne, il était malgré lui en position de suspect, et je t'assure qu'il a eu des sueurs froides pendant des semaines avant que la gamine n'avoue son mensonge ! La raison ? La famille avait besoin d'argent et voulait remporter un procès bidon pour en gagner (+ devenir célèbre, ils avaient réussi à obtenir un direct sur une radio d'ailleurs). Tout peut arriver.
Reste dans le cadre de ton lycée. Si tu cherches à l'accompagner spécifiquement, propose de monter un club ou des séances de tutorat, validées par la Direction et avec un cadrage horaire. Si tu cherches à lui faire découvrir des choses à l'extérieur, alors organise des sorties, déclarées et signées par les parents, auxquelles tu peux le convier ainsi que d'autres camarades. Laisse tomber le covoiturage : que tu veuilles ou non, encore une fois, tu es son prof avant d'être son voisin.
Si vraiment ce type de relationnel avec les élèves décrocheurs t'intéresse, au point qu'il prend le dessus sur ton rôle de professeur, pourquoi ne pas envisager une reconversion prochaine en tant qu'éducateur ? Ou travailler en SEGPA ?
- PapyTricoNiveau 2
mafalda16 a écrit:Un éduc doit aussi respecter des règles et la loi. Il n’est pas non plus le copain des jeunes qu’il suit.
Comme d'autres sur ce topic, tu m'attribues ce qui te semble bon sans pour autant t'appuyer sur la réalité.
Qu'est-ce qui te laisse dire que je suis "le copain" des élèves ?
- PapyTricoNiveau 2
Laplume a écrit:Bonjour,[/justify]
En début de carrière nous avons tous voulu sauver tout le monde. Mes premiers élèves, à la réflexion, m'ont bien plus touchée que ceux d'aujourd'hui. C'est normal, on évolue, la routine s'installe ensuite pour tous. Que tu le veuilles ou non, tu vas finir par te blinder toi aussi, et cette envie de "sauver" un élève n'aura plus la même saveur dans 10 ans quand tu en auras vu 25 de ce style, qu'ils t'auront tous oublié, et parfois même pas remercié d'ailleurs Tu trouveras sans doute de l'intérêt dans des tâches nouvelles (un projet péda, un concours...). C'est comme ça. Cela ne fait pas de nous des êtres insensibles, mais juste des professionnels qui évoluent, et ne peuvent pas s'investir émotionnellement ainsi toute leur carrière.
Concernant ton élève, cela peut devenir très dangereux pour toi par la suite. On ne sait pas comment il va évoluer dans les prochaines années. Il suffit d'une fréquentation mauvaise, d'une influence quelconque, et il peut profiter de votre relation passée pour la transformer en ce qu'il voudra. Et comme il est mineur, sa parole aura 10x plus de valeur que la tienne. S'il décide dans 2 ans de se présenter à la police en t'accusant de lui avoir fait du mal dans ta voiture quand tu étais seul avec lui, qui pourra te défendre ? Tu dis toi-même qu'il est fragile, va savoir ce qu'il sera capable d'inventer sur toi si quelqu'un le lui demande.
C'est arrivé d'ailleurs à un CPE de mon premier collège : une ancienne élève, à 17ans, a décidé de porter plainte contre lui pour attouchement durant son année de 3e. C'était complètement faux, mais comme le collègue s'était effectivement retrouvé à plusieurs reprises seul dans son bureau avec elle et avait noué à l'époque une relation de "tuteur" comme la tienne, il était malgré lui en position de suspect, et je t'assure qu'il a eu des sueurs froides pendant des semaines avant que la gamine n'avoue son mensonge ! La raison ? La famille avait besoin d'argent et voulait remporter un procès bidon pour en gagner (+ devenir célèbre, ils avaient réussi à obtenir un direct sur une radio d'ailleurs). Tout peut arriver.
Reste dans le cadre de ton lycée. Si tu cherches à l'accompagner spécifiquement, propose de monter un club ou des séances de tutorat, validées par la Direction et avec un cadrage horaire. Si tu cherches à lui faire découvrir des choses à l'extérieur, alors organise des sorties, déclarées et signées par les parents, auxquelles tu peux le convier ainsi que d'autres camarades. Laisse tomber le covoiturage : que tu veuilles ou non, encore une fois, tu es son prof avant d'être son voisin.
Si vraiment ce type de relationnel avec les élèves décrocheurs t'intéresse, au point qu'il prend le dessus sur ton rôle de professeur, pourquoi ne pas envisager une reconversion prochaine en tant qu'éducateur ? Ou travailler en SEGPA ?
Merci pour ton message. Ouaip, je veux être éduc. Et je me rends compte que je n'ai pas ce que je veux dans le métier de prof. Même en lycée pro.
Merci pour ce témoignage précis !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum