- JennyMédiateur
C'est le fonctionnement qui n'est pas le même que le système classique et on y travaille en équipe, toujours. Des lettres de mission sont établies.
Le public n'est pas tout à fait le même non plus. Enseigner uniquement à des décrocheurs, c'est différent.
Faire des trucs seuls dans son coin avec des décrocheurs, c'est risqué. Sans certification, sans formation spécifique, sans lien avec les professionnels, c'est encore plus casse-gueule. C'est surtout de l'inquiétude au cas où ça se passerait mal pour le collègue.
Un GPDS a-t-il été fait pour ces jeunes ? Par qui sont-ils suivis ?
Il faut sans doute commencer par là.
Le public n'est pas tout à fait le même non plus. Enseigner uniquement à des décrocheurs, c'est différent.
Faire des trucs seuls dans son coin avec des décrocheurs, c'est risqué. Sans certification, sans formation spécifique, sans lien avec les professionnels, c'est encore plus casse-gueule. C'est surtout de l'inquiétude au cas où ça se passerait mal pour le collègue.
Un GPDS a-t-il été fait pour ces jeunes ? Par qui sont-ils suivis ?
Il faut sans doute commencer par là.
- Fabrice25Habitué du forum
Jenny a écrit:C'est le fonctionnement qui n'est pas le même que le système classique et on y travaille en équipe, toujours. Des lettres de mission sont établies.
Le public n'est pas tout à fait le même non plus.
Faire des trucs seuls dans son coin avec des décrocheurs, c'est risqué. C'est surtout de l'inquiétude au cas où ça se passerait mal.
Un GPDS a-t-il été fait pour ces jeunes ? Par qui sont-ils suivis ?
Ah oui, non mais je parlais plus du profil psychologique de l'élève que de la structure dans laquelle ils sont.
Mais le Rachidowsky en question, je ne suis pas sûr qu'il ait l'aval de la hiérarchie pour faire tout ce qu'il décrit sur Twitter, cela dit.
- JennyMédiateur
Fabrice25 a écrit:
Mais le Rachidowsky en question, je ne suis pas sûr qu'il ait l'aval de la hiérarchie pour faire tout ce qu'il décrit sur Twitter, cela dit.
Je ne travaille pas avec lui, je n'en sais rien.
Qu'est ce qui te choquait ?
Sur le profil psy de l'élève, raison de plus pour se préserver. Mais ce n'est pas tout à fait similaire : les micro-collèges ou lycées accueillent des élèves volontaires et sur dossier, un entretien est fait.
- Fabrice25Habitué du forum
Le fait qu'il soit carrément parti chercher l'un de ses élèves à son domicile (il est quand même rentré, a bu un café avec la mère) pour le forcer à venir à son examen. Cela me dépasse. De pénétrer comme ça, dans l'intimité des gens, honnêtement, je trouve ça un peu malsain.
Il avait raconté avoir sacrifié sa prime informatique pour payer une glace à ses élèves.
Enfin bref, des trucs du genre quoi. J'ai du mal à verbaliser ce que je ressens à la lecture de ses tweets, mais cela ne fait aucun doute que j'éprouve toujours un certain malaise à le lire. C'est sûr que c'est différent de n'enseigner qu'à des décrocheurs, mais à ce point, ça me paraît invraisemblable. Il y'a quand même une distance à conserver.
Il avait raconté avoir sacrifié sa prime informatique pour payer une glace à ses élèves.
Enfin bref, des trucs du genre quoi. J'ai du mal à verbaliser ce que je ressens à la lecture de ses tweets, mais cela ne fait aucun doute que j'éprouve toujours un certain malaise à le lire. C'est sûr que c'est différent de n'enseigner qu'à des décrocheurs, mais à ce point, ça me paraît invraisemblable. Il y'a quand même une distance à conserver.
- JennyMédiateur
Ah non, ça, ce n'est pas possible. Les appeler, oui, mais aller les chercher, il ne faut pas déconner.
- BlinkarticaNiveau 4
Je pense qu'il faut raison garder à propos de tout cela. Pour ma part, je suis partagé et toutes mes réflexions ne vont pas dans le même sens :
> Aider très exceptionnellement un élève en dehors de l'établissement, ça ne me choque pas. Dans certains quartiers ou villages, on peut avoir un lien extérieur avec un élève. Ne serait-ce que par les associations sportives, par exemples. Ou parfois parce qu'on connaît les parents... Ou par des effets de voisinage... De fait, je ne suis pas choqué en soi par le fait qu'on brise parfois le mur entre l'établissement et l'extérieur.
> En revanche, je suis très gêné par le fait qu'on soit tenté d'en faire un exemple ou une pratique à généraliser, voire un badge de "bon prof" ou de "prof impliqué". Si ça arrive, c'est par hasard et on ne le provoque pas volontairement. De manière générale, il est plus sain de garder une frontière entre l'établissement et l'extérieur. Et il est également plus sain de ne pas s'engager sur des terrains sur lesquels nous n'avons pas toutes les compétences : tout comme on ne s'improvise pas prof, on ne s'improvise pas non plus psychologue, assistant social, éducateur spécialisé... Bien sûr, il y a des points communs et des compétences qui nous sont utiles mais ce sont des métiers complets.
Ma dernière réflexion, c'est que je comprends tout de même l'envie de certains d'aller vers l'extérieur. Quand on est prof, on se rend vite compte que notre rayon d'action est limité. Et on comprend vite que les problèmes extérieurs envahissent la vie de certains de nos élèves et les bloquent. Parfois, j'aurais aussi envie de pouvoir extraire un élève d'un milieu familial ou social qui lui est clairement nuisible. Je pense qu'il faut précisément essayer de bien faire ce qu'on peut (et qu'on a le droit de faire) dans notre petit rayon d'action, ne pas désespérer et se dire que réellement, avec des petites choses, dans le cadre légal de nos classes (voire des signalements, des suivis, des réunions...), grâce à nos matières, nos activités, notre rigueur, notre attention, on peut aussi aider nos élèves. Sans chercher à les "sauver" mais peut-être simplement en leur donnant des moyens supplémentaires de faire au mieux dans leur vie.
> Aider très exceptionnellement un élève en dehors de l'établissement, ça ne me choque pas. Dans certains quartiers ou villages, on peut avoir un lien extérieur avec un élève. Ne serait-ce que par les associations sportives, par exemples. Ou parfois parce qu'on connaît les parents... Ou par des effets de voisinage... De fait, je ne suis pas choqué en soi par le fait qu'on brise parfois le mur entre l'établissement et l'extérieur.
> En revanche, je suis très gêné par le fait qu'on soit tenté d'en faire un exemple ou une pratique à généraliser, voire un badge de "bon prof" ou de "prof impliqué". Si ça arrive, c'est par hasard et on ne le provoque pas volontairement. De manière générale, il est plus sain de garder une frontière entre l'établissement et l'extérieur. Et il est également plus sain de ne pas s'engager sur des terrains sur lesquels nous n'avons pas toutes les compétences : tout comme on ne s'improvise pas prof, on ne s'improvise pas non plus psychologue, assistant social, éducateur spécialisé... Bien sûr, il y a des points communs et des compétences qui nous sont utiles mais ce sont des métiers complets.
Ma dernière réflexion, c'est que je comprends tout de même l'envie de certains d'aller vers l'extérieur. Quand on est prof, on se rend vite compte que notre rayon d'action est limité. Et on comprend vite que les problèmes extérieurs envahissent la vie de certains de nos élèves et les bloquent. Parfois, j'aurais aussi envie de pouvoir extraire un élève d'un milieu familial ou social qui lui est clairement nuisible. Je pense qu'il faut précisément essayer de bien faire ce qu'on peut (et qu'on a le droit de faire) dans notre petit rayon d'action, ne pas désespérer et se dire que réellement, avec des petites choses, dans le cadre légal de nos classes (voire des signalements, des suivis, des réunions...), grâce à nos matières, nos activités, notre rigueur, notre attention, on peut aussi aider nos élèves. Sans chercher à les "sauver" mais peut-être simplement en leur donnant des moyens supplémentaires de faire au mieux dans leur vie.
- Fesseur ProGuide spirituel
Merci pour la réponse.mathou_bb a écrit:En EPS, pour transporter les élèves, les collègues demandent un ordre de mission qui mentionne l'utilisation du vehicule personnel, et comme toutes les sorties, les parents signent l'autorisation de sortie où est mentionné le moyen de transport.
C'est couvert et tout le monde est au courant et d'accord. D'ailleurs, ils sont bien souvent réticent à utiliser leur propre véhicule et préféreraient un véhicule prêté par l'établissement...
_________________
Pourvu que ça dure...
- Fesseur ProGuide spirituel
La plupart des parents travaillent le mercredi après-midi.Charles-Maurice a écrit:Que va-t-il rester aux parents si on conduit les petits chéris aux activités ?
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Pourvu que ça dure...
- JennyMédiateur
Blinkartica a écrit:Je pense qu'il faut précisément essayer de bien faire ce qu'on peut (et qu'on a le droit de faire) dans notre petit rayon d'action, ne pas désespérer et se dire que réellement, avec des petites choses, dans le cadre légal de nos classes (voire des signalements, des suivis, des réunions...), grâce à nos matières, nos activités, notre rigueur, notre attention, on peut aussi aider nos élèves. Sans chercher à les "sauver" mais peut-être simplement en leur donnant des moyens supplémentaires de faire au mieux dans leur vie.
Tout à fait.
- Charles-MauriceNiveau 10
Non?... Je travaille le mercredi toute la journée...Fesseur Pro a écrit:La plupart des parents travaillent le mercredi après-midi.Charles-Maurice a écrit:Que va-t-il rester aux parents si on conduit les petits chéris aux activités ?
- Fesseur ProGuide spirituel
Euh ?Charles-Maurice a écrit:Non?... Je travaille le mercredi toute la journée...Fesseur Pro a écrit:La plupart des parents travaillent le mercredi après-midi.Charles-Maurice a écrit:Que va-t-il rester aux parents si on conduit les petits chéris aux activités ?
C'est pas faux...
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Pourvu que ça dure...
- AnguaGrand sage
Jenny a écrit:Blinkartica a écrit:Je pense qu'il faut précisément essayer de bien faire ce qu'on peut (et qu'on a le droit de faire) dans notre petit rayon d'action, ne pas désespérer et se dire que réellement, avec des petites choses, dans le cadre légal de nos classes (voire des signalements, des suivis, des réunions...), grâce à nos matières, nos activités, notre rigueur, notre attention, on peut aussi aider nos élèves. Sans chercher à les "sauver" mais peut-être simplement en leur donnant des moyens supplémentaires de faire au mieux dans leur vie.
Tout à fait.
Exactement.
J'ai face à moi des classes qui concentrent des drames de misères sociales, familiales, éducatives, et j'en passe et plus les années passent, et plus je me dis que m'acharner à leur faire accepter les règles de la classe, les encourager, les reprendre quand ça ne va pas, les féliciter quand ils le méritent et surtout, surtout, les faire accéder à un peu de culture, de réflexion et une langue un peu mieux maitrisée*, c'est déjà pas si mal.
*... et je ne parle même pas ici de mes élèves d'UPE2A.
- Une passanteEsprit éclairé
Je viens de voir le film Pas de vague, qui m'a fait penser à cette discussion, en montrant comment une situation peut totalement dégénéré à partir d'un comportement inapproprié de l'enseignant, pourtant plein de louables intentions...
- ElaïnaDevin
Jenny a écrit:Ce n'est pas vraiment le même public, ni le même type de structure. C'est très différent d'avoir deux jeunes en décrochage (ce qui est d'ailleurs peu même pour du général) et d'avoir 15-20 jeunes en décrochage scolaire dans une classe.
Les RI sont généralement bien différents dans les structures de retour à l'école, voire inexistants, pas vraiment de vie scolaire pour ce que j'en connais...
Ceci dit, les trajets en voiture, je reste farouchement opposée.
Pareil.
Les trajets en voiture c'est effectivement une question problématique. On se rappellera qu'une bonne partie des abus (dans le sport, l'EN, le scoutisme, le catéchisme, etc, quels que soient ces abus d'ailleurs, problèmes de sécurité, attouchements, viols), ça a commencé comme ça : des gens qui confient leur gosse à un adulte en-dehors de tout cadre légal, pour covoiturer, emmener en camp/compétition, etc. Il faut donc éviter au maximum ces pratiques. Je sais bien qu'il y aura toujours le cas où l'adulte prendra son véhicule personnel parce que c'était ça ou le gamin qui meurt sous ses yeux. Oui. Mais ça ne doit pas être la règle. Jamais. S'il n'y a personne pour convoyer le gosse à l'association sportive, bah il ne va pas à l'association sportive, en fait. C'est triste mais c'est comme ça. Si le gosse fait du stop pour aller au lycée, bah en fait non c'est pas à l'enseignant de le prendre en voiture, par contre c'est urgent de faire une information préoccupante.
Alors oui c'est pas très cool dit comme ça, "han mais les gens sont procéduriers comme des Américains oulala comment c'est trop pas cool" mais il faut au bout d'un moment regarder la réalité en face : il a fallu des décennies pour que les gens percutent que non tout le monde n'est pas sans arrière pensée, tout le monde n'est pas compétent, oui il y a un tas de problèmes de sécurité qui se posent quand on sort des cadres légaux et des cadres de sa profession. Et visiblement c'est difficile à comprendre pour certains.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
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- GanbatteHabitué du forum
Elaïna a écrit:Jenny a écrit:Ce n'est pas vraiment le même public, ni le même type de structure. C'est très différent d'avoir deux jeunes en décrochage (ce qui est d'ailleurs peu même pour du général) et d'avoir 15-20 jeunes en décrochage scolaire dans une classe.
Les RI sont généralement bien différents dans les structures de retour à l'école, voire inexistants, pas vraiment de vie scolaire pour ce que j'en connais...
Ceci dit, les trajets en voiture, je reste farouchement opposée.
Pareil.
Les trajets en voiture c'est effectivement une question problématique. On se rappellera qu'une bonne partie des abus (dans le sport, l'EN, le scoutisme, le catéchisme, etc, quels que soient ces abus d'ailleurs, problèmes de sécurité, attouchements, viols), ça a commencé comme ça : des gens qui confient leur gosse à un adulte en-dehors de tout cadre légal, pour covoiturer, emmener en camp/compétition, etc. Il faut donc éviter au maximum ces pratiques. Je sais bien qu'il y aura toujours le cas où l'adulte prendra son véhicule personnel parce que c'était ça ou le gamin qui meurt sous ses yeux. Oui. Mais ça ne doit pas être la règle. Jamais. S'il n'y a personne pour convoyer le gosse à l'association sportive, bah il ne va pas à l'association sportive, en fait. C'est triste mais c'est comme ça. Si le gosse fait du stop pour aller au lycée, bah en fait non c'est pas à l'enseignant de le prendre en voiture, par contre c'est urgent de faire une information préoccupante.
Alors oui c'est pas très cool dit comme ça, "han mais les gens sont procéduriers comme des Américains oulala comment c'est trop pas cool" mais il faut au bout d'un moment regarder la réalité en face : il a fallu des décennies pour que les gens percutent que non tout le monde n'est pas sans arrière pensée, tout le monde n'est pas compétent, oui il y a un tas de problèmes de sécurité qui se posent quand on sort des cadres légaux et des cadres de sa profession. Et visiblement c'est difficile à comprendre pour certains.
Si quelqu'un un jour veut éditer un recueil "Neoprofs : recueils de choses dites de façon aussi simple que juste" à diffuser un peu partout notamment auprès des débutants, je lui suggère fortement d'y inclure cette intervention.
- scot69Modérateur
J'avoue qu'il est déjà arrivé chez nous qu'après des conseils de classe qui finissaient tard, la CDE s'inquiète de comment rentrent les délégués et demande si un prof peut les déposer. Je l'ai fait une ou deux fois mais j'ai appelé les parents avant, ils appréciaient beaucoup la démarche.
- Philomène87Grand sage
C'est quand même curieux que les parents, sachant que leur enfant est au conseil de classe, ne s'en inquiètent pas avant.
Et de la part du CDE la demande est gonflée je trouve.
Et de la part du CDE la demande est gonflée je trouve.
- profdoctoujoursNiveau 6
Une collègue me racontait qu'après une sortie le soir (je ne sais plus si c'était une sortie au théâtre en soirée ou un retour de voyage scolaire, mais en tout cas élèves comme parents savaient à quelle heure il faudrait rentrer), les élèves se sont retrouvés sans moyen de rentrer chez eux. Plus de bus. Certains parents avaient prévu le coup et sont venus chercher leurs enfants, mais pas tous. Les profs appellent donc les parents pour les prévenir et demander d'aller chercher leurs enfants. Réponse des parents : pas leur problème, leur enfant rentrera tout seul, s'en moquent si y a pas de bus, s'en moquent si ça veut dire faire des tas de kilomètres à pied en pleine nuit. Ils voyaient pas le problème. Les profs ont fini par ramener les quelques élèves dans ce cas, après avoir prévenu les parents j'imagine vu qu'ils les avaient au téléphone. C'était ça ou les élèves passaient la nuit dehors... J'en reviens toujours pas de cette histoire.
Mais c'est (fort heureusement) une situation exceptionnelle. (enfin j'espère)
Mais c'est (fort heureusement) une situation exceptionnelle. (enfin j'espère)
- BaldredSage
Il y a la Règle, les arrangements, et les cas de force majeure, un peu comme dans tout, non ?
- ElaïnaDevin
Baldred a écrit:Il y a la Règle, les arrangements, et les cas de force majeure, un peu comme dans tout, non ?
Oui et non.
J'ai fait du scoutisme, beaucoup. J'ai encadré une bonne douzaine de camps scouts, j'ai suivi des formations. Mes parents ont très longtemps eu des responsabilités relativement haut placées dans le mouvement. Eh bien il y a en effet toujours des gens pour dire qu'il y a des "arrangements". Dans ce milieu scout par exemple le cas typique c'est
Grand chef national/province (ma maman par exemple) rappelle que les totémisations sont interdites.
Brouhaha chez les parents et les chefs au niveau local.
Toujours un pour dire "oui mais-han on a toujours fait comme ça".
Grand chef rappelle que la loi l'interdit et donc OSEF.
Le local chouine que non mais on peut s'arranger.
Grand chef explique qu'en cas de problème il ira expliquer à un juge comment on peut s'arranger avec la loi, le juge risque de bien kiffer l'explication.
Le local (dans ce mouvement, ils sont rarement de gauche) explique alors que nan mais la justice c'est rien que des pourris et part marmonner que la police ferait mieux de s'occuper des trucs graves genre les immigrés tous violeurs.
La scène je l'ai vue des dizaines de fois.
Il y a la même pour le feu en forêt (spoiler alert : en Provence par exemple y faut pas, ben t'en as toujours un qui chouine que c'est encore les écolos qui font suer et qu'on peut s'arranger, moi je connais le beau frère par alliance du préfet qui c'est sûr dira oui etc...) et des tas d'autres sujets.
Les cas de force majeure existent, les arrangements avec la loi ça n'existe juste pas en fait. Jamais. Non. Niet. Nada.
Scot, c'est tout à ton honneur d'avoir accepté de ramener ces gamins, mais dans l'histoire, les parents sont totalement déconnectés, et la chef pas mieux. Jamais je laisse un prof ramener mon gamin, à moins bien évidemment de connaître ledit prof par ailleurs comme ami ou autre. Je sais pas, il faudra combien d'affaires bien glauques, encore, pour que les gens comprennent que qu'mioche dans la voiture d'un adulte inconnu c'est un mioche potentiellement en DANGER ?
Sans même parler de l'accident et de la responsabilité hein...
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- profdoctoujoursNiveau 6
Baldred a écrit:Il y a la Règle, les arrangements, et les cas de force majeure, un peu comme dans tout, non ?
Certes. Mais cela n'empêche pas de s'interroger sur le peu d'intérêt de certains parents pour des considérations pratiques, qui concernent la sécurité de leur enfant. Comment ils rentrent, avec qui. Enfant ou ado, ma mère ne m'aurait pas laissé aller quelque part sans avoir la réponse à ces questions. Et on ne parlait pas autant des risques à l'époque.
- ElaïnaDevin
profdoctoujours a écrit:Une collègue me racontait qu'après une sortie le soir (je ne sais plus si c'était une sortie au théâtre en soirée ou un retour de voyage scolaire, mais en tout cas élèves comme parents savaient à quelle heure il faudrait rentrer), les élèves se sont retrouvés sans moyen de rentrer chez eux. Plus de bus. Certains parents avaient prévu le coup et sont venus chercher leurs enfants, mais pas tous. Les profs appellent donc les parents pour les prévenir et demander d'aller chercher leurs enfants. Réponse des parents : pas leur problème, leur enfant rentrera tout seul, s'en moquent si y a pas de bus, s'en moquent si ça veut dire faire des tas de kilomètres à pied en pleine nuit. Ils voyaient pas le problème. Les profs ont fini par ramener les quelques élèves dans ce cas, après avoir prévenu les parents j'imagine vu qu'ils les avaient au téléphone. C'était ça ou les élèves passaient la nuit dehors... J'en reviens toujours pas de cette histoire.
Mais c'est (fort heureusement) une situation exceptionnelle. (enfin j'espère)
Le truc qu'on m'avait expliqué quand j'étais cheftaine dans le scoutisme, dans un endroit où les parents étaient connus pour se pointer 1h après la fin de la sortie : au bout d'une demi-heure d'attente, les appeler, dire qu'on amenait les enfants au commissariat car on devait partir. Curieusement, les darons trouvaient moyen d'arriver dans les cinq minutes et étaient à l'heure les fois suivantes. Pareil : jamais, jamais, jamais, de prise de risque. Dans le cas des collègues j'aurais amené les élèves au commissariat.
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- profdoctoujoursNiveau 6
Tiens, c'est quelque chose auquel je n'aurais jamais pensé toute seule. J'imagine en effet que les parents auraient rappliqué.
- ElaïnaDevin
Le scoutisme est de fait extrêmement formateur dans ce domaine... Les parents consommateurs, virulents, très très bêtes, retardataires, crevards, qui ne disent pas merci, j'en ai vu toute une tripotée bien avant d'enseigner. Et je précise que j'étais cheftaine dans un mouvement on ne peut plus BCBG...
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- PapyTricoNiveau 2
Elaïna a écrit:profdoctoujours a écrit:Une collègue me racontait qu'après une sortie le soir (je ne sais plus si c'était une sortie au théâtre en soirée ou un retour de voyage scolaire, mais en tout cas élèves comme parents savaient à quelle heure il faudrait rentrer), les élèves se sont retrouvés sans moyen de rentrer chez eux. Plus de bus. Certains parents avaient prévu le coup et sont venus chercher leurs enfants, mais pas tous. Les profs appellent donc les parents pour les prévenir et demander d'aller chercher leurs enfants. Réponse des parents : pas leur problème, leur enfant rentrera tout seul, s'en moquent si y a pas de bus, s'en moquent si ça veut dire faire des tas de kilomètres à pied en pleine nuit. Ils voyaient pas le problème. Les profs ont fini par ramener les quelques élèves dans ce cas, après avoir prévenu les parents j'imagine vu qu'ils les avaient au téléphone. C'était ça ou les élèves passaient la nuit dehors... J'en reviens toujours pas de cette histoire.
Mais c'est (fort heureusement) une situation exceptionnelle. (enfin j'espère)
Le truc qu'on m'avait expliqué quand j'étais cheftaine dans le scoutisme, dans un endroit où les parents étaient connus pour se pointer 1h après la fin de la sortie : au bout d'une demi-heure d'attente, les appeler, dire qu'on amenait les enfants au commissariat car on devait partir. Curieusement, les darons trouvaient moyen d'arriver dans les cinq minutes et étaient à l'heure les fois suivantes. Pareil : jamais, jamais, jamais, de prise de risque. Dans le cas des collègues j'aurais amené les élèves au commissariat.
T'aurais ramené les élèves au commissariat plutôt que chez eux parce que tu ne veux pas prendre le risque de les faire monter dans ta voiture ? Tu les aurais emmenés comment au comico ? En balais ?
- GanbatteHabitué du forum
PapyTrico a écrit:Elaïna a écrit:profdoctoujours a écrit:Une collègue me racontait qu'après une sortie le soir (je ne sais plus si c'était une sortie au théâtre en soirée ou un retour de voyage scolaire, mais en tout cas élèves comme parents savaient à quelle heure il faudrait rentrer), les élèves se sont retrouvés sans moyen de rentrer chez eux. Plus de bus. Certains parents avaient prévu le coup et sont venus chercher leurs enfants, mais pas tous. Les profs appellent donc les parents pour les prévenir et demander d'aller chercher leurs enfants. Réponse des parents : pas leur problème, leur enfant rentrera tout seul, s'en moquent si y a pas de bus, s'en moquent si ça veut dire faire des tas de kilomètres à pied en pleine nuit. Ils voyaient pas le problème. Les profs ont fini par ramener les quelques élèves dans ce cas, après avoir prévenu les parents j'imagine vu qu'ils les avaient au téléphone. C'était ça ou les élèves passaient la nuit dehors... J'en reviens toujours pas de cette histoire.
Mais c'est (fort heureusement) une situation exceptionnelle. (enfin j'espère)
Le truc qu'on m'avait expliqué quand j'étais cheftaine dans le scoutisme, dans un endroit où les parents étaient connus pour se pointer 1h après la fin de la sortie : au bout d'une demi-heure d'attente, les appeler, dire qu'on amenait les enfants au commissariat car on devait partir. Curieusement, les darons trouvaient moyen d'arriver dans les cinq minutes et étaient à l'heure les fois suivantes. Pareil : jamais, jamais, jamais, de prise de risque. Dans le cas des collègues j'aurais amené les élèves au commissariat.
T'aurais ramené les élèves au commissariat plutôt que chez eux parce que tu ne veux pas prendre le risque de les faire monter dans ta voiture ? Tu les aurais emmenés comment au comico ? En balais ?
C'est le même principe dans le premier degré, quand des parents ne viennent pas chercher les enfants, c'est à la police d'en prendre la responsabilité. Il ne s'agit pas de les punir, mais de les confier.
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