- roxanneOracle
Moi aussi, je préfère une formation solide de trois ans avec remise à niveau maths/français et culture générale. Pourquoi pas une dictée au concours? Un peu de science de l'éducation, d'histoire de l'éducation. Mais, c'est vrai que j'ai remarqué ces dernières années que les lycéens attirés par le CRPE sont souvent fragiles en français (et en maths).Mais ils ont un bon état d'esprit et de la volonté donc bien formés, ils peuvent s'en sortir.
- JennyMédiateur
J’ai du mal à penser qu’on soit mieux formés en 3 ans plutôt qu’en 5 (voire 5 ans d’études puis préparation des concours). Je crains une baisse drastique du niveau…
Et financièrement, j’ai peur que ça rebute une partie des candidats actuels.
Et financièrement, j’ai peur que ça rebute une partie des candidats actuels.
- PrezboGrand Maître
Tout dépend ce qu'on fait pendant ces trois ans. Je ne suis pas sûr que toutes les licences disciplinaires améliorent le niveau en langue française et en mathématiques de étudiants, par exemple. Pour les PE, cette idée d'un renforcement de la culture générale n'est sur le papier pas stupide (et le niveau actuel de recrutement dans certaines académies est déjà reconnu comme problématique).
D'autant qu'il ne faut pas idéaliser les prétendus "cinq ans de formation" de ces dernières années, un master MEEF n'a jamais eu la même image qu'un master recherche. Être payé même mal les deux dernières années du parcours peut incontestablement être un argument pour certains étudiants.
Le problème me semble plutôt dans le côté tubulaire d'une éventuelle licence prépa-PE, avec le manque de possibilité de reconversions, et de la place laissée aux candidats venant d'un autre parcours
Pour le secondaire, s'appuyer sur une licence disciplinaire reste essentiel évidemment, et je serais favorable à un renforcement de la part disciplinaire au CAPES (devenue franchement congrue en maths).
Mais de toute façon, le problème est l'attractivité du métier et l'image des débuts d'une carrière d'enseignant, et ça le mode de recrutement ne l'influence qu'à la marge.
D'autant qu'il ne faut pas idéaliser les prétendus "cinq ans de formation" de ces dernières années, un master MEEF n'a jamais eu la même image qu'un master recherche. Être payé même mal les deux dernières années du parcours peut incontestablement être un argument pour certains étudiants.
Le problème me semble plutôt dans le côté tubulaire d'une éventuelle licence prépa-PE, avec le manque de possibilité de reconversions, et de la place laissée aux candidats venant d'un autre parcours
Pour le secondaire, s'appuyer sur une licence disciplinaire reste essentiel évidemment, et je serais favorable à un renforcement de la part disciplinaire au CAPES (devenue franchement congrue en maths).
Mais de toute façon, le problème est l'attractivité du métier et l'image des débuts d'une carrière d'enseignant, et ça le mode de recrutement ne l'influence qu'à la marge.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:J’ai du mal à penser qu’on soit mieux formés en 3 ans plutôt qu’en 5 (voire 5 ans d’études puis préparation des concours). Je crains une baisse drastique du niveau…
Et financièrement, j’ai peur que ça rebute une partie des candidats actuels.
En réalité cette formation s'étale sur 3+2 ans — car ce n'est pas parce qu'en M2 il y aura 50% de stage en responsabilité que, pour autant, ils seront déjà PE… Les 3 premières années sont prévues comme une formation principalement académique (français, maths, hist, géo) avec progressivement des éléments de péda et de didactique : le concours est censé le mesurer (une épreuve d'admissibilité et une épreuve d'admission sont disciplinaires, une épreuve d'admissibilité porte sur l'analyse de support de cours qui seront disciplinaires). En M2 la dominante devient professionnelle — mais le concours est censé avoir fait le tri car, mine de rien, depuis que le concours n'est plus au niveau du M1 mais en fin de M2, on voit très nettement la différence par rapport à avant.
Sur le papier, c'est mieux que ça ne l'a jamais été depuis 1990. Tu me diras que ça ne veut rien dire, à quoi je réponds que, depuis 15, ça a toujours été pire que ce qui était décrit sur le papier, et que ce qui était décrit sur le papier était pire. Le problème n'est d'ailleurs pas seulement de l'ordre de la licence qui va s'ouvrir : elle tient au niveau acquis réellement par les bacheliers qui viendront s'y inscrire.
Mais, pour les PE, ces dernières années, la formation n'était pas disposée sur 5 ans — et même pour les PLC on peut douter qu'elle l'ai été. 2 ans au maximum, et avec une dose de stages insuffisante (de l'avis de ceux qui avait connu les durées des années 90). Quant au côté tubulaire : autant il avait été proscrit vivement en 2010, autant il est devenu une obligation. Je pense qu'il ne s'agit pas seulement de former les profs qui seront titularisés, mais aussi les “échouants”, qui pourront toujours devenir contractuels, le tout en ayant une maîtrise des flux par académie (puisque le concours L3 permettant l'entrée dans les futurs masters sera un concours académique sur contenu national).
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
Prezbo : dans ma matière et dans mon académie, la tendance c’est un M2 Recherche puis une passerelle pour intégrer un M2 MEEF. Est ce que cette possibilité existera toujours ?
Vous partez du principe que ce sera une licence plus solide qu’actuellement, je n’en suis vraiment pas convaincue.Et le recrutement se fera à Bac +3, on ne peut pas en demander autant.
Je reste convaincue que pour recruter et à un meilleur niveau, ce sont les salaires qu’il faut revoir.
Vous partez du principe que ce sera une licence plus solide qu’actuellement, je n’en suis vraiment pas convaincue.Et le recrutement se fera à Bac +3, on ne peut pas en demander autant.
Je reste convaincue que pour recruter et à un meilleur niveau, ce sont les salaires qu’il faut revoir.
- MalagaModérateur
Iwiwon46 a écrit:
Pour les faits de violence: pas grand chose, peut-être demander aux élèves de mettre leurs téléphones dans des boîtes avant d'entrer en classe, 30 mn de plus d'éducation civique l'an prochain au collège, peut-être des conseils de discipline dès le primaire et mieux associer les parents dans le processus éducatif.
Je reviens sur les 30 minutes de plus en éducation civique (ou EMC). Dans la DHG de mon collège, nous n'avons absolument pas eu de moyens supplémentaires pour financer ces 30 minutes. Y a-t-il un établissement où c'est le cas ? Ou alors, va-t-on encore nous dire que c'est à l'ensemble de la "communauté éducative de s'emparer de l'EMC" et d'en faire avec les élèves et, par conséquent, personne n'en fait à part les profs d'HG (pour qui il est impossible de rajouter 30 min d'EMC quand on voit la lourdeur des programmes) ?
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Prezbo : dans ma matière et dans mon académie, la tendance c’est un M2 Recherche puis une passerelle pour intégrer un M2 MEEF. Est ce que cette possibilité existera toujours ?
Vous partez du principe que ce sera une licence plus solide qu’actuellement, je n’en suis vraiment pas convaincue.Et le recrutement se fera à Bac +3, on ne peut pas en demander autant.
Je reste convaincue que pour recruter et à un meilleur niveau, ce sont les salaires qu’il faut revoir.
Moi aussi je pense que c'est une question de salaire — mais aussi, pour beaucoup, des conditions économiques qui permettent ou non aux étudiantes de faire leurs études : la question de l'argent se pose largement avant le métier. Ce n'est plus seulement ou presque une question de durée des études : la situation matérielle des étudiants s'est considérablement dégradée depuis 15 ans. Reste les schémas de licence et de master qui circulent me paraissent moins délirants que ce que j'ai vu depuis 15 ans (je ne parle que sur le plan formel) : c'est toujours ça de pris.
Quant à la licence, elle sera ce qu'elle sera, mais si on y maintient un certain nombre d'exigences par la pression d'un concours, ce sera toujours mieux, vu le niveau qui est celui d'une fraction toujours croissante des étudiants qui arrivent actuellement en fac (et cela se répercute à tous les niveaux), que si l'on persistait dans ce qui se fait depuis 2010. Évidemment, le recrutement des profs dans les académies déficitaires souffrira toujours de la pression des politiques sur les concours : il y a moins d'étudiants, dont le niveau académique est plus insatisfaisant, donc on “recrute plus large”. Ici, on retrouve la question du salaire. Mais pas seulement : des conditions de vie et du cadre de vie et d'exercice professionnel aussi.
Sinon, dans ce qui est communiqué : il sera possible, pour ceux qui ont une licence (ou plus) de passer le concours d'entrée en master en “candidats libres”.
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Si tu vales valeo.
- Ajonc35Sage
Cela ressemble aux 30 minutes d'activités physiques du primaire, sans rogner sur les autres disciplines. Évidemment les PE ne peuvent le faire sauf à considérer les " récreations" comme un.moment où elles peuvent se faire, ou le fait de se rendre à la cantine, ou au cinéma ou encore a l'arrêt de bus.Malaga a écrit:Iwiwon46 a écrit:
Pour les faits de violence: pas grand chose, peut-être demander aux élèves de mettre leurs téléphones dans des boîtes avant d'entrer en classe, 30 mn de plus d'éducation civique l'an prochain au collège, peut-être des conseils de discipline dès le primaire et mieux associer les parents dans le processus éducatif.
Je reviens sur les 30 minutes de plus en éducation civique (ou EMC). Dans la DHG de mon collège, nous n'avons absolument pas eu de moyens supplémentaires pour financer ces 30 minutes. Y a-t-il un établissement où c'est le cas ? Ou alors, va-t-on encore nous dire que c'est à l'ensemble de la "communauté éducative de s'emparer de l'EMC" et d'en faire avec les élèves et, par conséquent, personne n'en fait à part les profs d'HG (pour qui il est impossible de rajouter 30 min d'EMC quand on voit la lourdeur des programmes) ?
En gros, débrouillez- vous!
Pour les activités sportives, je vois pas mal d'enfants venir au parc proche de mon domicile sur la trottinette électrique des parents, .... Tout faire faire à l'Ecole, sans moyens et en.oubliant ce qui est faisable à la maison, par les familles.
- Isis39Enchanteur
Malaga a écrit:Iwiwon46 a écrit:
Pour les faits de violence: pas grand chose, peut-être demander aux élèves de mettre leurs téléphones dans des boîtes avant d'entrer en classe, 30 mn de plus d'éducation civique l'an prochain au collège, peut-être des conseils de discipline dès le primaire et mieux associer les parents dans le processus éducatif.
Je reviens sur les 30 minutes de plus en éducation civique (ou EMC). Dans la DHG de mon collège, nous n'avons absolument pas eu de moyens supplémentaires pour financer ces 30 minutes. Y a-t-il un établissement où c'est le cas ? Ou alors, va-t-on encore nous dire que c'est à l'ensemble de la "communauté éducative de s'emparer de l'EMC" et d'en faire avec les élèves et, par conséquent, personne n'en fait à part les profs d'HG (pour qui il est impossible de rajouter 30 min d'EMC quand on voit la lourdeur des programmes) ?
Ces 30 minutes ne sont absolument pas financées. Elles n'apparaissent pas dans la nouvelle grille horaire publiée il y a peu, sauf si on considère qu'elles sont les 18h de projets annuels, toujours pas financées, sinon par la marge qui semble un puit sans fond, tellement on doit financer de trucs avec.
- joebar69Fidèle du forum
@Ajonc35 : Sans faire trop dériver le fil de son sujet initial, et même si je t'accorde le fait indiscutable qu'on demande toujours aux enseignant.e.s de faire rentrer les cubes dans des cylindres, je ne vois pas en quoi l'EPS serait plus "faisable" à la maison que d'autres disciplines du champ éducatif.
- GanbatteHabitué du forum
Isis39 a écrit:Malaga a écrit:Iwiwon46 a écrit:
Pour les faits de violence: pas grand chose, peut-être demander aux élèves de mettre leurs téléphones dans des boîtes avant d'entrer en classe, 30 mn de plus d'éducation civique l'an prochain au collège, peut-être des conseils de discipline dès le primaire et mieux associer les parents dans le processus éducatif.
Je reviens sur les 30 minutes de plus en éducation civique (ou EMC). Dans la DHG de mon collège, nous n'avons absolument pas eu de moyens supplémentaires pour financer ces 30 minutes. Y a-t-il un établissement où c'est le cas ? Ou alors, va-t-on encore nous dire que c'est à l'ensemble de la "communauté éducative de s'emparer de l'EMC" et d'en faire avec les élèves et, par conséquent, personne n'en fait à part les profs d'HG (pour qui il est impossible de rajouter 30 min d'EMC quand on voit la lourdeur des programmes) ?
Ces 30 minutes ne sont absolument pas financées. Elles n'apparaissent pas dans la nouvelle grille horaire publiée il y a peu, sauf si on considère qu'elles sont les 18h de projets annuels, toujours pas financées, sinon par la marge qui semble un puit sans fond, tellement on doit financer de trucs avec.
Oh il suffit de les mettre en pacte et puis voilà... ah non y a plus !
- EnaecoVénérable
Jenny a écrit:J’ai du mal à penser qu’on soit mieux formés en 3 ans plutôt qu’en 5 (voire 5 ans d’études puis préparation des concours). Je crains une baisse drastique du niveau…
Et financièrement, j’ai peur que ça rebute une partie des candidats actuels.
Pour les CAPES, je ne vois pas comment on peut se passer d'une licence disciplinaire. On pourrait éventuellement y ajouter une UE estampillée EN mais ça s'arrête là.
Pour les PE, les parcours sont un peu moins tracés que ça. Les étudiants proviennent de licences type psycho, sciences de l'éducation, langues étrangères, droit,...
Je pense qu'avec 3 ans d'une licence généraliste, on peut avoir des PE de meilleur niveau global qu'avec 3à5 ans d'une spécialité.
Financièrement, tu parles de M2 recherche. On touche combien en M2 recherche ?
Sinon nous sommes tous d'accord sur un point : l'attractivité du métier passe par une meilleure rémunération des titulaires avant tout, pas (que) deux années d'études.
- Ajonc35Sage
Je ne parle pas de sport et donc d'EPS mais d'activités physiques telles que demandées par le ministère.joebar69 a écrit:@Ajonc35 : Sans faire trop dériver le fil de son sujet initial, et même si je t'accorde le fait indiscutable qu'on demande toujours aux enseignant.e.s de faire rentrer les cubes dans des cylindres, je ne vois pas en quoi l'EPS serait plus "faisable" à la maison que d'autres disciplines du champ éducatif.
Des activités physiques telles que jouer au ballon, faire du vélo, nager ou s'amuser à la piscine, marcher, etc...sont possibles en famille.
Ma fille qui habite près de sa petite école conduit ses enfants à pied, voire à vélo si elle est en télétravail tandis que sa voisine, écolo, les emmène dans sa voiture. Idem le soir. Et pareil le we pour les courses dans le village, les activités de l'aîné. Ce n'est pas de l'Education Physique et Sportive, c'est juste se bouger.
- joebar69Fidèle du forum
Mais, on pourrait prendre le même discours avec "activités culturelles" au lieu d' "activités physiques". Toutes les familles ne sont pas "armées" (pour reprendre les qualificatifs en vogue actuellement) pour ces activités.Ajonc35 a écrit:Je ne parle pas de sport et donc d'EPS mais d'activités physiques telles que demandées par le ministère.joebar69 a écrit:@Ajonc35 : Sans faire trop dériver le fil de son sujet initial, et même si je t'accorde le fait indiscutable qu'on demande toujours aux enseignant.e.s de faire rentrer les cubes dans des cylindres, je ne vois pas en quoi l'EPS serait plus "faisable" à la maison que d'autres disciplines du champ éducatif.
Des activités physiques telles que jouer au ballon, faire du vélo, nager ou s'amuser à la piscine, marcher, etc...sont possibles en famille.
Ma fille qui habite près de sa petite école conduit ses enfants à pied, voire à vélo si elle est en télétravail tandis que sa voisine, écolo, les emmène dans sa voiture. Idem le soir. Et pareil le we pour les courses dans le village, les activités de l'aîné. Ce n'est pas de l'Education Physique et Sportive, c'est juste se bouger.
Ensuite que le temps ne soit pas extensible pour tout réaliser dans le "sanctuaire" scolaire, on est d'accord.
- joebar69Fidèle du forum
Enaeco a écrit:Jenny a écrit:J’ai du mal à penser qu’on soit mieux formés en 3 ans plutôt qu’en 5 (voire 5 ans d’études puis préparation des concours). Je crains une baisse drastique du niveau…
Et financièrement, j’ai peur que ça rebute une partie des candidats actuels.
Pour les CAPES, je ne vois pas comment on peut se passer d'une licence disciplinaire. On pourrait éventuellement y ajouter une UE estampillée EN mais ça s'arrête là.
Pour les PE, les parcours sont un peu moins tracés que ça. Les étudiants proviennent de licences type psycho, sciences de l'éducation, langues étrangères, droit,...
Je pense qu'avec 3 ans d'une licence généraliste, on peut avoir des PE de meilleur niveau global qu'avec 3à5 ans d'une spécialité.
Financièrement, tu parles de M2 recherche. On touche combien en M2 recherche ?
Sinon nous sommes tous d'accord sur un point : l'attractivité du métier passe par une meilleure rémunération des titulaires avant tout, pas (que) deux années d'études.
Pour la partie graissée : Mouais, alors là, je demande à voir.
D'autant que le rabaissement au niveau L3 du "concours" (dont on ne connait pas encore les contours) va laisser une porte ouverte par une voie "externe" d'accéder à la formation post-concours à tou.te.s les titulaires d'un niveau L3.
Ce qui m’intéresse le plus, actuellement, c'est le contenu de ce parcours Master-ENSP.
- JennyMédiateur
Enaeco a écrit:Financièrement, tu parles de M2 recherche. On touche combien en M2 recherche ?
Vu le nombre d'heures de cours, on peut travailler (et cumuler avec une bourse éventuellement) et c'est le cas de beaucoup d'étudiants.
900 euros par mois, sans aide parentale, on ne se loge pas dans certaines villes.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Enaeco a écrit:Jenny a écrit:J’ai du mal à penser qu’on soit mieux formés en 3 ans plutôt qu’en 5 (voire 5 ans d’études puis préparation des concours). Je crains une baisse drastique du niveau…
Et financièrement, j’ai peur que ça rebute une partie des candidats actuels.
Pour les CAPES, je ne vois pas comment on peut se passer d'une licence disciplinaire. On pourrait éventuellement y ajouter une UE estampillée EN mais ça s'arrête là.
Pour les PE, les parcours sont un peu moins tracés que ça. Les étudiants proviennent de licences type psycho, sciences de l'éducation, langues étrangères, droit,...
Je pense qu'avec 3 ans d'une licence généraliste, on peut avoir des PE de meilleur niveau global qu'avec 3à5 ans d'une spécialité.
Financièrement, tu parles de M2 recherche. On touche combien en M2 recherche ?
Sinon nous sommes tous d'accord sur un point : l'attractivité du métier passe par une meilleure rémunération des titulaires avant tout, pas (que) deux années d'études.
Oui, enfin, tout cela, n'est-ce pas…
D'une part, en septembre 2026, les PE, CPE, PEPS, PLP — et àmha Certifiés — seront recrutés à niveau Bac+3 : alors, les revendications salariales redescendront de deux ans par comparaison.
Dans le cas des certifiés : cela tombe bien, ce qui va être demandé aux universités, c'est de choisir entre une licence disciplinaire comme cela se fait déjà — et une licence avec des modules pédagogie et didactique, donc une licence préparant aux concours. On n'a pas encore les dates et le calendrier, mais pour les PE, c'est à faire pour septembre 25 : pour les certifiés je ne serais pas surpris outre mesure que ce soit quasiment la même chose (il faut laisser le temps à France Université de finir de négocier avec les deux ministères sans rien demander à personne).
De plus, sur la licence, qu'il s'agisse de la licence quadri-disciplinaire pour les PE ou des licences disciplinaires pour les certifiés : à mon sens, ou bien elles existeront dans telle ou telle U. et préparerons aux concours d'entrée dans le master qui suit, ou bien ces U. perdront de leur attractivité, les différents parcours de licence perdront des étudiants (ceux d'autant que le nettoyage des “licences inutiles” — dixit le président — est à l'ordre du jour).
Les rémunérations — 900€ puis 1800€ brut — ne sont pas élevées, et elles resteront très probablement insuffisantes vu le nombre d'étudiantes en situation de pauvreté : rien en licence (bon, c'est déjà le cas, mais le taux d'échec général d'environ 2/3 témoigne de l'influence de ce facteur), 900€ en M1 (se loger, vêtir, nourrir, déplacer sur les lieux de stages pour 900€? pourquoi diable alors les actuels M2 alternants démissionneraient-ils si souvent de leur contrat si c'était le pactole ?)… Et ce sera aussi le cas des certifiés, des CPE, des PEPS, des PLP. Il se peut que cela crée un appel d'air dans les licences qui vont être créées, mais cela ne tiendra que s'il se confirme que c'est viable et faisable financièrement : l'expérience des actuels MEEF, dans lesquels les deux ministères (surtout celui de l'EN) affirmaient que contractualiser des alternants allait résoudre le problème démontre… l'inverse. Ça ne marche pas et en réalité, les abandons sont plus nombreux et le recrutement marche moins bien qu'avant.
Quant à l'origine des PE, ayant fait 4 académies successives et travaillant depuis 27 ans à la formation des PE, je considère que dire qu'elles viendraient massivement de droit, psycho, sciences de l'éduc, langues etc., c'est un raccourci faux : un peu moins de la moitié viennent des licences disciplinaires lettres, maths, SVT/Phys., histoire — à ceci près que les composantes disciplinaires ont pris l'habitude (en réalité déjà avant 2010 et comme les autres!) d'abonder leurs licences avec ces étudiantes, avant de “protéger” leurs masters et leur pourcentage d'insertion en les redirigeant ensuite vers PE… De plus, ce qui a été vrai il y a 25 ans — la difficulté à recruter des PE issus des filières scientifiques (depuis les années 90) — ne l'est plus : c'est un autre processus “désélectif” qui s'est mis en place depuis 15 ans (LRU, intégration, mastérisation).
Enfin, pour les PE, à part quelques candidats libres qui réussiraient le concours L3 d'entrée dans le master ENSP, elles viendront des licences préparatoires. Et pour les certifiés ce sera la même chose — les annonces de ces trois derniers jours le confirment. L'un des buts explicitement affirmé est d'éviter qu'arrivent en année initiale de stage des profs qui, ayant été candidats libres, n'ont reçu aucune formation, et ceci qu'il s'agisse des PE, des certifiés, des CPE, des PEPS ou des PLP.
_________________
Si tu vales valeo.
- EnaecoVénérable
epekeina.tes.ousias a écrit:
Quant à l'origine des PE, ayant fait 4 académies successives et travaillant depuis 27 ans à la formation des PE, je considère que dire qu'elles viendraient massivement de droit, psycho, sciences de l'éduc, langues etc., c'est un raccourci faux : un peu moins de la moitié viennent des licences disciplinaires lettres, maths, SVT/Phys., histoire — à ceci près que les composantes disciplinaires ont pris l'habitude (en réalité déjà avant 2010 et comme les autres!) d'abonder leurs licences avec ces étudiantes, avant de “protéger” leurs masters et leur pourcentage d'insertion en les redirigeant ensuite vers PE… De plus, ce qui a été vrai il y a 25 ans — la difficulté à recruter des PE issus des filières scientifiques (depuis les années 90) — ne l'est plus : c'est un autre processus “désélectif” qui s'est mis en place depuis 15 ans (LRU, intégration, mastérisation).
N'ayant pas 27 ans à la formation des PE, je me suis basé sur les données statistiques du MESR.
Les 2/3 des inscrits en M1 MEEF 1er degré sont issus d'une licence générale. Parmi eux, la moitié est issue d'une licence en SHS. Langues environ 10%. Droit dérisoire.
En sciences, on n'atteint pas les 15%.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Dont SHS Lettres + Maths, un peu moins de la moitié, avec le déséquilibre en défaveur des sciences (qui n'est pas nouveau, mais qui a plus de 20 ans), le tout étant encore un peu accentué par dans la suite. Et qui plus est, la formation qui vient d'être décidée rend ce type de calculs obsolète à très moyen terme (il reste à peine 2 années de vie aux actuels diplômes et à leur mode de recrutement).
_________________
Si tu vales valeo.
- EnaecoVénérable
Je n'ai pas compris ton message.
Les maths ne sont pas avec les sciences mais avec les SHS ?
Voila le jeu de données :
Droit – sciences politiques 1,4
Economie, AES 2,5
Lettres, langues, sciences humaines 74,9 dont : Arts, lettres, sciences du langage 12,9 Langues 11,0 Sciences humaines et sociales 49,8
Sciences 13,7
S.T.A.P.S. 7,5
Les maths ne sont pas avec les sciences mais avec les SHS ?
Voila le jeu de données :
Droit – sciences politiques 1,4
Economie, AES 2,5
Lettres, langues, sciences humaines 74,9 dont : Arts, lettres, sciences du langage 12,9 Langues 11,0 Sciences humaines et sociales 49,8
Sciences 13,7
S.T.A.P.S. 7,5
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ce que je signale, c'est que ce mode de calcul ministériel n'est pas adapté à la polyvalence des PE, dans laquelle français/maths, puis Histoire-géo/sciences sont les éléments les plus déterminants.
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Si tu vales valeo.
- PrezboGrand Maître
Enaeco a écrit:Je n'ai pas compris ton message.
Les maths ne sont pas avec les sciences mais avec les SHS ?
Voila le jeu de données :
Droit – sciences politiques 1,4
Economie, AES 2,5
Lettres, langues, sciences humaines 74,9 dont : Arts, lettres, sciences du langage 12,9 Langues 11,0 Sciences humaines et sociales 49,8
Sciences 13,7
S.T.A.P.S. 7,5
Le surreprésentation des SHS est quand même flagrante. Il serait intéressant d'avoir une subdivision plus fine.
Au passage, on parle de la sous-représentation des sciences, mais les lettres sont mal représentées aussi. Significatif alors que le français et les maths restent deux point forts du concours.
- EnaecoVénérable
On peut déplorer qu'une licence plus généraliste enferme des étudiants qui ne pourraient pas se réorienter après la licence (contrairement à toutes les licences ?) mais j'ai de la peine avec la conclusion de candidats moins qualitatifs pour de futurs PE.
- joebar69Fidèle du forum
Prezbo a écrit:Enaeco a écrit:Je n'ai pas compris ton message.
Les maths ne sont pas avec les sciences mais avec les SHS ?
Voila le jeu de données :
Droit – sciences politiques 1,4
Economie, AES 2,5
Lettres, langues, sciences humaines 74,9 dont : Arts, lettres, sciences du langage 12,9 Langues 11,0 Sciences humaines et sociales 49,8
Sciences 13,7
S.T.A.P.S. 7,5
Le surreprésentation des SHS est quand même flagrante. Il serait intéressant d'avoir une subdivision plus fine.
Au passage, on parle de la sous-représentation des sciences, mais les lettres sont mal représentées aussi. Significatif alors que le français et les maths restent deux point forts du concours.
Avec les résultats que l'on connait dans certaines académies (notamment déficitaires).
Qu'une formation "tubulaire", avec les contenus universitaires et didactiques exigibles pour un emploi de PE, soit mise en place, pourquoi pas. Que cela puisse intéresser des étudiant.e.s dès le post-bac, je peux l'imaginer. Le souci est qu'à budget constant, d'autres formations universitaires "non-fondamentales" vont être supprimées et que l'on ne connait pas encore les contours de ce "concours".
C'est cette uniformisation (voulue) qui me gène.
- PrezboGrand Maître
Enaeco a écrit:On peut déplorer qu'une licence plus généraliste enferme des étudiants qui ne pourraient pas se réorienter après la licence (contrairement à toutes les licences ?) mais j'ai de la peine avec la conclusion de candidats moins qualitatifs pour de futurs PE.
Le problème d'une licence généraliste est peut-être celui de l'accès à un master qui ne soit pas un master de formation des maîtres. Pour ce qui est des possibilités de reconversion et des débouchés hors enseignement, c'est après tout un problème qui se pose pour d'autre licences (et les étudiants bricolent leurs solutions, même si je ne sais pas si c'est satisfaisant).
- SibylleNeoprof expérimenté
Petite surprise !
Je suis tombée sur l'existence d'un sommet en ligne international sur la confiance en soi et regardez !
J'ai oublié de donner la source :lien pour source
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- Spoiler:
J'ai oublié de donner la source :lien pour source
- Amélie Oudéa-Castéra, notre nouvelle ministre
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- Interview de Nicole Belloubet à l'occasion de la publication du Rapport sur la Refondation de l'Ecole : "Il faut cesser de dire qu'il faut absolument lire et écrire à la fin du primaire".
- Les meilleurs voeux de notre ministre.
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