- denis_neoprofsNiveau 5
Oui, c'est ce que j'ai déjà dit plus haut. Tous les lycées très selectifs font ça. Ils essayent de garder leurs meilleurs.Proton a écrit:Laotzi a écrit:Proton a écrit:Le directeur de Stan explique que les élèves ont un avis favorable pour une place en cpge à Stan au second trimestre et c'est la raison pour laquelle ils ne vont pas demander une autre prépa sur parcoursup.
Il explique que cela représente environ 80 élèves sur 350 élèves en cpge.
Explication qui montre justement la confusion entre le rôle d'établissement d'origine (qui donne un avis sur le voeu) et d'établissement d'accueil (qui, après étude de l'ensemble des dossiers, effectue un classement, et pourrait donc très bien mettre d'autres dossiers avant ceux-ci).
Evidemment ce directeur cherche à justifier ses procédures illégales et donc le maintien de l'entre-soi.
Qu'ils gardent leurs élèves, mais qu'ils sortent alors de parcoursup, et qu'ils sortent aussi du contrat d'association puisque les procédures légales (la notion d'égalité par exemple) semblent leur poser problème.
Tu sais quand même que LLG et H4 et cie gardent aussi des élèves de chez eux ? LLG a même une terminale dediée aux prépas.
- Laurent_08Niveau 5
Proton a écrit:@Elyas : "Cette obsession est mortifère parce que ça ne permet pas de voir que d'autres filières sont excellentissimes". Désolé, mais pour les sciences, l'université est catastrophique en L1 et L2 (après les choses sont différentes). C'est pourquoi, pour avoir des bases solides en sciences et pouvoir aller un petit peu loin (pas forcément école d'ingé) une cpge est *la* formation. Il en existe pour tous les profils en plus (ptsi = plus technique / pratique, mpsi-pcsi = plus théorique, plus difficile aussi) et des lycées de tous les niveaux.
Je suis absolument d'accord avec proton malheureusement ... Le schéma que dépeint Elyas existait mais est définitivement enterré. Il faut défendre l'excellence dans le public. Malheureusement certains entendent élitisme...
- LaotziSage
Proton a écrit:Laotzi a écrit:Proton a écrit:Le directeur de Stan explique que les élèves ont un avis favorable pour une place en cpge à Stan au second trimestre et c'est la raison pour laquelle ils ne vont pas demander une autre prépa sur parcoursup.
Il explique que cela représente environ 80 élèves sur 350 élèves en cpge.
Explication qui montre justement la confusion entre le rôle d'établissement d'origine (qui donne un avis sur le voeu) et d'établissement d'accueil (qui, après étude de l'ensemble des dossiers, effectue un classement, et pourrait donc très bien mettre d'autres dossiers avant ceux-ci).
Evidemment ce directeur cherche à justifier ses procédures illégales et donc le maintien de l'entre-soi.
Qu'ils gardent leurs élèves, mais qu'ils sortent alors de parcoursup, et qu'ils sortent aussi du contrat d'association puisque les procédures légales (la notion d'égalité par exemple) semblent leur poser problème.
Tu sais quand même que LLG et H4 et cie gardent aussi des élèves de chez eux ? LLG a même une terminale dediée aux prépas.
Le problème est le respect des règles : s'ils les contournent de la même manière, ils doivent être aussi invités fermement à modifier leur procédure. Par ailleurs, je vois que plus de 60 % des admis en 2023 en PCSI à LLG ne proviennent pas de l'académie de Paris. Il y a 55 admis sur 135 qui étaient déjà scolarisés sur l'académie de Paris. Une petite partie certainement provient de LLG mais rien à voir avec le système mis au jour à Stanislas (qui ne font pas d'autres voeux, contrairement aux élèves de LLG qui souhaitent intégrer LLG en prépa mais ne peuvent en avoir la certitude et peuvent aussi très bien avoir envie de changer d'endroit d'ailleurs au moment des réponses).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- ElyasEsprit sacré
Proton a écrit:@Elyas : "Cette obsession est mortifère parce que ça ne permet pas de voir que d'autres filières sont excellentissimes". Désolé, mais pour les sciences, l'université est catastrophique en L1 et L2 (après les choses sont différentes). C'est pourquoi, pour avoir des bases solides en sciences et pouvoir aller un petit peu loin (pas forcément école d'ingé) une cpge est *la* formation. Il en existe pour tous les profils en plus (ptsi = plus technique / pratique, mpsi-pcsi = plus théorique, plus difficile aussi) et des lycées de tous les niveaux.
Oui et c'est un problème.
On va être clair : les CPGE sont un système qui sert avant tout la bourgeoisie (peut-être pas initialement mais maintenant, si). Les exemples de réussite issue des classes non-bourgeoises permettent de justifier ce système inique mais ces exemples sont infimes et on ne crée par une politique avec des exceptions.
L'université a été littéralement détruite et personne n'en parle, tout le monde se tournant vers les CPGE, donc la bourgeoisie a gagné.
C'est un sujet éminemment politique : il faut reconstruire l'université si on veut permettre au plus grand nombre capable de réussir de pouvoir réussir en passant par l'université.
Je sais très bien de quoi je parle : je suis passé par l'université de Paris-Ouest et j'ai vu la vétusté des infrastructures pour enseigner et le manque de matériel. Le même jour, je suis passé à Hoche à Versailles et j'ai vu ses CPGE. Comment dire ? On donne tout à ceux qui ont tout et on prend tout à ceux qui n'ont rien.
- JennyMédiateur
Voilà, le recrutement est ouvert. Des élèves admis à LLG ou à H4, j’en ai eu ces dernières années.
Évidemment, ils ont des bons élèves dont certains restent, mais ils ne semblent pas avoir les mêmes pratiques.
Évidemment, ils ont des bons élèves dont certains restent, mais ils ne semblent pas avoir les mêmes pratiques.
- kazamasogetsuNiveau 5
denis_neoprofs a écrit:Oui, c'est ce que j'ai déjà dit plus haut. Tous les lycées très selectifs font ça. Ils essayent de garder leurs meilleurs.Proton a écrit:Laotzi a écrit:Proton a écrit:Le directeur de Stan explique que les élèves ont un avis favorable pour une place en cpge à Stan au second trimestre et c'est la raison pour laquelle ils ne vont pas demander une autre prépa sur parcoursup.
Il explique que cela représente environ 80 élèves sur 350 élèves en cpge.
Explication qui montre justement la confusion entre le rôle d'établissement d'origine (qui donne un avis sur le voeu) et d'établissement d'accueil (qui, après étude de l'ensemble des dossiers, effectue un classement, et pourrait donc très bien mettre d'autres dossiers avant ceux-ci).
Evidemment ce directeur cherche à justifier ses procédures illégales et donc le maintien de l'entre-soi.
Qu'ils gardent leurs élèves, mais qu'ils sortent alors de parcoursup, et qu'ils sortent aussi du contrat d'association puisque les procédures légales (la notion d'égalité par exemple) semblent leur poser problème.
Tu sais quand même que LLG et H4 et cie gardent aussi des élèves de chez eux ? LLG a même une terminale dediée aux prépas.
Comme toute la polémique depuis le début avec la ministre et tout. Quand médiapart ( et quelques autres) essaie de lancer une polémique contre quelqu'un ou quelque chose on sait déjà que c'est idéologique. Pour eux, ne pas être "de gauche" que ce soit réel ou supposé, est un crime.
Il serait temps qu'ils soient traités comme VA par exemple, à l'autre bout du spectre politique, c'est la même soupe de l'autre extrême
- LaotziSage
Elyas a écrit:Proton a écrit:@Elyas : "Cette obsession est mortifère parce que ça ne permet pas de voir que d'autres filières sont excellentissimes". Désolé, mais pour les sciences, l'université est catastrophique en L1 et L2 (après les choses sont différentes). C'est pourquoi, pour avoir des bases solides en sciences et pouvoir aller un petit peu loin (pas forcément école d'ingé) une cpge est *la* formation. Il en existe pour tous les profils en plus (ptsi = plus technique / pratique, mpsi-pcsi = plus théorique, plus difficile aussi) et des lycées de tous les niveaux.
Oui et c'est un problème.
On va être clair : les CPGE sont un système qui sert avant tout la bourgeoisie (peut-être pas initialement mais maintenant, si). Les exemples de réussite issue des classes non-bourgeoises permettent de justifier ce système inique mais ces exemples sont infimes et on ne crée par une politique avec des exceptions.
L'université a été littéralement détruite et personne n'en parle, tout le monde se tournant vers les CPGE, donc la bourgeoisie a gagné.
C'est un sujet éminemment politique : il faut reconstruire l'université si on veut permettre au plus grand nombre capable de réussir de pouvoir réussir en passant par l'université.
Je sais très bien de quoi je parle : je suis passé par l'université de Paris-Ouest et j'ai vu la vétusté des infrastructures pour enseigner et le manque de matériel. Le même jour, je suis passé à Hoche à Versailles et j'ai vu ses CPGE. Comment dire ? On donne tout à ceux qui ont tout et on prend tout à ceux qui n'ont rien.
Je pense qu'on s'éloigne du sujet de l'article de médiapart, mais n'oublie pas que les CPGE sont (lorsqu'elles sont publiques) gratuites. Bien sûr que la part de catégories populaires y est faible (mais loin d'être nulle) mais je ne crois pas que ce soit sur ces formations gratuites qu'il faut taper, mais bien sur toutes les formations très chères qui pullulent de plus en plus désormais dans le supérieur (y compris de prestigieuses écoles de commerce).
Dans mon lycée de banlieue populaire à l'IPS nettement en dessous de 100, on envoie tous les ans des élèves en CPGE. C'est une vraie opportunité pour ces élèves.
Cela n'empêche pas dans le même temps de considérer que l'université est dans un état matériel lamentable, bien entendu.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- LaotziSage
kazamasogetsu a écrit:denis_neoprofs a écrit:Oui, c'est ce que j'ai déjà dit plus haut. Tous les lycées très selectifs font ça. Ils essayent de garder leurs meilleurs.Proton a écrit:Laotzi a écrit:
Explication qui montre justement la confusion entre le rôle d'établissement d'origine (qui donne un avis sur le voeu) et d'établissement d'accueil (qui, après étude de l'ensemble des dossiers, effectue un classement, et pourrait donc très bien mettre d'autres dossiers avant ceux-ci).
Evidemment ce directeur cherche à justifier ses procédures illégales et donc le maintien de l'entre-soi.
Qu'ils gardent leurs élèves, mais qu'ils sortent alors de parcoursup, et qu'ils sortent aussi du contrat d'association puisque les procédures légales (la notion d'égalité par exemple) semblent leur poser problème.
Tu sais quand même que LLG et H4 et cie gardent aussi des élèves de chez eux ? LLG a même une terminale dediée aux prépas.
Comme toute la polémique depuis le début avec la ministre et tout. Quand médiapart ( et quelques autres) essaie de lancer une polémique contre quelqu'un ou quelque chose on sait déjà que c'est idéologique. Pour eux, ne pas être "de gauche" que ce soit réel ou supposé, est un crime.
Il serait temps qu'ils soient traités comme VA par exemple, à l'autre bout du spectre politique, c'est la même soupe de l'autre extrême
Si respecter le droit, les règles, les procédures, c'est "idéologique", alors vive l'idéologie "de gauche".
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Franchement, l'argument suivant lequel LLG et HIV en ferait autant, donc c'est légitime ne vaut rien.
Certaines prépa, dans le public, en prennent à leur aise : et cela se voit directement via l'indice des IPS. En soi, cela défavorise nettement ceux qui “n'ont pas le réseau”. Et si l'on connaît le différentiel entre le financement des prépas et le financement des universités…
Quant à Stan, c'est le même type de système, sur le plan formel, mais avec un “esprit” très… particulier.
On peut toujours défendre n'importe quoi, j'entends bien. Mais par ex. les propos tenus par cet “intervenant extérieur” (un parent) : imaginons la même chose dans une fac, on aurait immédiatement un scandale, les étudiants et pas mal de profs s'insurgeant contre ce type de déclarations. Et ce serait bien normal. Là, on a vraiment l'impression que, dans cet établissement, rien n'est “grave”, puisque c'est un régime “exceptionnel” : à la fois d'exception et se voulant exceptionnel…
Certaines prépa, dans le public, en prennent à leur aise : et cela se voit directement via l'indice des IPS. En soi, cela défavorise nettement ceux qui “n'ont pas le réseau”. Et si l'on connaît le différentiel entre le financement des prépas et le financement des universités…
Quant à Stan, c'est le même type de système, sur le plan formel, mais avec un “esprit” très… particulier.
On peut toujours défendre n'importe quoi, j'entends bien. Mais par ex. les propos tenus par cet “intervenant extérieur” (un parent) : imaginons la même chose dans une fac, on aurait immédiatement un scandale, les étudiants et pas mal de profs s'insurgeant contre ce type de déclarations. Et ce serait bien normal. Là, on a vraiment l'impression que, dans cet établissement, rien n'est “grave”, puisque c'est un régime “exceptionnel” : à la fois d'exception et se voulant exceptionnel…
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Si tu vales valeo.
- EdithWGrand sage
chmarmottine a écrit:Tout à fait.denis_neoprofs a écrit:Elyas a écrit:Je trouve ça assez dingue cette obsession collective sur ce forum et dans certaines parties de la population sur les classes prépas et les grandes écoles surtout quand on voit ce que deviennent plus tard les gens qui passent par ces cursus (en gros, nos élites déconnectées).
Raccourci grossier, surtout en ce qui concerne les prépas sceintifiques.
Bon nombre d'élèves "modestes" font de belles études d'ingénieur après une prépa. Même après une "petite" prépa, on a de belles possibilités de cursus variés.
D’accord avec Laotzi.
C’est encore une des rares façons pour des élèves brillants de classes populaires d’accéder à l’ascenseur social. Notamment grâce à l’internat. Ça fait des prépas les études les moins chères, de loin, avec les BTS peut-être mais qui visent moins à la poursuite d’études très longues et intellectuelles. Une année en prépa publique avec internat coûte moins de 2000€, montant largement couvert par une bourse (souvent accompagnée de la bourse au mérite pour ces candidats). Soit nettement moins que la fac (avec chambre en cité U). Et l’internat est aussi le meilleur moyen d’acquérir (si il en est besoin) des savoir être qui manqueraient (travail en groupe, vie en commun…). Je ne suis pas sûre qu’un enfant d’artisan ou petit employé arrivant à Stan et se retrouvant au milieu des « présélectionnés » serait très à l’aise.
On sait que les CSP+ et les enfants des professions intellectuelles sont surreprésentés en CPGE mais il reste de la place pour les autres aussi.
- ElyasEsprit sacré
EdithW a écrit:chmarmottine a écrit:Tout à fait.denis_neoprofs a écrit:Elyas a écrit:Je trouve ça assez dingue cette obsession collective sur ce forum et dans certaines parties de la population sur les classes prépas et les grandes écoles surtout quand on voit ce que deviennent plus tard les gens qui passent par ces cursus (en gros, nos élites déconnectées).
Raccourci grossier, surtout en ce qui concerne les prépas sceintifiques.
Bon nombre d'élèves "modestes" font de belles études d'ingénieur après une prépa. Même après une "petite" prépa, on a de belles possibilités de cursus variés.
C’est encore une des rares façons pour des élèves brillants de classes populaires d’accéder à l’ascenseur social. Notamment grâce à l’internat. Ça fait des prépas les études les moins chères, de loin, avec les BTS peut-être mais qui visent moins à la poursuite d’études très longues et intellectuelles. Une année en prépa publique avec internat coûte moins de 2000€, montant largement couvert par une bourse (souvent accompagnée de la bourse au mérite pour ces candidats). Soit nettement moins que la fac (avec chambre en cité U). Et l’internat est aussi le meilleur moyen d’acquérir (si il en est besoin) des savoir être qui manqueraient (travail en groupe, vie en commun…). Je ne suis pas sûre qu’un enfant d’artisan ou petit employé arrivant à Stan et se retrouvant au milieu des « présélectionnés » serait très à l’aise.
On sait que les CSP+ et les enfants des professions intellectuelles sont surreprésentés en CPGE mais il reste de la place pour les autres aussi.
Pas les autres, quelques autres. Si vous ne comprenez pas ça alors qu'à côté l'université est détruite, c'est qu'on ne peut plus grand chose pour les prochaines générations qu'on va former.
- denis_neoprofsNiveau 5
epekeina.tes.ousias a écrit:Franchement, l'argument suivant lequel LLG et HIV en ferait autant, donc c'est légitime ne vaut rien.
Mais nous sommes complétement d'accord ! Personne ne défend quoi que ce soit, en tout pas moi. Ce qui est dérangeant, c'est la mauvaise foi (sans de jeu de mots) concernant stanislas, qui est présenté, en ce qui concerne les prépas, comme une singularité.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Elyas a écrit:Pas les autres, quelques autres. Si vous ne comprenez pas ça alors qu'à côté l'université est détruite, c'est qu'on ne peut plus grand chose pour les prochaines générations qu'on va former.
Exactement ! Et il a toujours existé des “miraculés” de la République : ceux qui, extraits de leur humble condition, brillants sujets repérés par un instit courageux (hussard militant resté dans l'obscurité) et propulsés dans les études, parvenaient au sommet du cursus, et… blablabla, blablabla…
Ferdinand Buisson les appelait — et cela ne rajeunira personne — les “exceptions consolantes” !
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Si tu vales valeo.
- DesolationRowEmpereur
Il y a quand même un fait qu’il est difficile de contourner : on travaille à un tout autre rythme, et à une tout autre intensité, en prépa et à la fac. Si tu fais disparaître les prépas au nom de l’égalité, tu fais en même temps disparaître une voie d’excellence avec laquelle l’université, dans ses deux premières années, ne peut simplement pas rivaliser. Sous prétexte d’égalité, on fera encore sauter un des rares endroits où il est possible de faire travailler à haute intensité et avec de vraies exigences.
- ElyasEsprit sacré
Je n'ai jamais parlé de faire disparaitre les prépas.
- CleroliDoyen
Qui l'affirme ? Après tout, puisque cet établissement ne respecte pas les règles communes, le doute est permis.Proton a écrit:Ils ne veulent pas prendre le risque de voir un élève partir à llg ou à Ginette. On parle de dossier exceptionnel. S’ils veulent maintenir leurs stats, ils doivent recruter la crème.
- AscagneGrand sage
C'est pourtant, en effet, un point crucial. Dans mon établissement, c'est ressenti par les bacheliers qui étaient des élèves sérieux, plutôt bons, qui ont demandé une prépa (ce qui est plus que rare) et se rendent compte d'un fossé par rapport à des élèves de même niveau mais qui viennent de lycées où les résultats sont généralement meilleurs. Ils comprennent bien que ça n'a pas grand chose à voir avec le volontarisme et la qualité de leurs anciens enseignants, à plus forte raison dans la mesure où c'est un type de lycée où nous sommes sans doute plus nombreux que la norme à avoir eu une pratique d'enseignement dans le supérieur. En revanche, le niveau des élèves est ce qu'il est. J'ai l'impression que c'est peut-être plus sensible pour ceux qui poursuivent en sciences humaines et langues que ceux qui vont en sciences mais il faudrait que je voie ça.dandelion a écrit: C’est un point qui n’est pas toujours abordé, mais, suivant le lycée, la qualité de la préparation au supérieur n’est pas la même.
Ce qui veut dire que tu trouves quand même de l'intérêt aux petites prépas, j'imagine. Elles en ont beaucoup, mais en effet, on est dans une période où l'État veut en fermer. Ensuite, bien entendu, il y a de gros problèmes concernant l'Université et cette question de la prépa peut parfois les recouvrir... Toutefois, à quoi penses-tu quand tu parles des erreurs de casting ?Elyas a écrit:Cette obsession est mortifère parce que ça ne permet pas de voir que d'autres filières sont excellentissimes et on entre dans une spirale dingue, surtout que les petites prépas ferment et donc ça va devenir encore plus difficile d'y entrer avec des dégâts psychologiques chez de nombreux élèves très performants qui n'y auront pas accès parce que pas assez de place.
Penses-tu que cette question de l'élitisme commence par rapport à la sélection pour entrer en prépa, plutôt que par rapport à l'entrée dans les grandes écoles elles-mêmes ? En revanche, il y a des choix budgétaires qui favorisent les étudiants en prépa, c'est certain. Mais comme tu l'écris, la tendance est plutôt à réduire le nombre de prépas (cf. récemment en lettres avec plusieurs pétitions si je ne me trompe pas), sans pour autant que les problèmes universitaires soient traités. Mais l'un des problèmes de l'université, c'est aussi qu'il y a manifestement trop d'étudiants en L1 et L2 qui sont là parce que, hum, nous avons un problème avec la question du niveau.Elyas a écrit:Quand on fonde l'élitisme sur un nombre de places limitées, on crée un problème pour les trente prochaines années.
Dans la "petite" prépa lettres où j'ai été étudiant, nous étions peu à venir de familles aisées comme la mienne. En revanche, il y avait une surreprésentation des enfants d'enseignants. Donc franchement, par rapport au caractère infinitésimal des non-bourgeois dans l'affaire, j'ai un doute, mais je parle d'un état des choses passé, certes. En revanche, il est certain que si on ferme ce genre de formations, eh bien, aïe, on se retrouve dans la situation rappelée par @DesolationRow par exemple.Elyas a écrit:Les exemples de réussite issue des classes non-bourgeoises permettent de justifier ce système inique mais ces exemples sont infimes et on ne crée par une politique avec des exceptions.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Il y a quand même un fait qu’il est difficile de contourner : on travaille à un tout autre rythme, et à une tout autre intensité, en prépa et à la fac. Si tu fais disparaître les prépas au nom de l’égalité, tu fais en même temps disparaître une voie d’excellence avec laquelle l’université, dans ses deux premières années, ne peut simplement pas rivaliser. Sous prétexte d’égalité, on fera encore sauter un des rares endroits où il est possible de faire travailler à haute intensité et avec de vraies exigences.
Moui, en même temps, les méthodes pédagogiques des prépas sont rarement opti opti... On déverse plein de trucs à apprendre, on met sous pression de la sélection et des DST... et voilà !
Un exemple au hasard : j'écoutais deux étudiants de prépa discuter, chacun en train de taper à son ordinateur, je ne comprenais rien à leur échange qui me semblait absurde; je leur demande le sujet de leur conversation et ils m'expliquent qu'en cours d'histoire l'enseignant parle tellement vite qu'ils prennent une phrase sur deux, puis qu'ils recollent les morceaux pendant une heure de trou ! Voilà, beaucoup de connaissances, mais le système pédagogique pourrait être bien plus optimisé.
Les étudiants de prépa sont souvent le top du top et s'adaptent à tous les systèmes pédagogiques. On pourrait obtenir des élites encore meilleures avec une amélioration du dispositif.
- EdithWGrand sage
Mais la très grande majorité des élèves de prépa arrivent ensuite à l’université, non? Et la proportion prépas/facs est toujours plus ou moins la même ? Je ne comprends pas cette opposition, les CPGE ne concernent que peu d’élèves dont une partie, ne pourrait probablement pas se lancer dans de longues études faute de moyens (y compris à la fac), sans cette possibilité. Cela ne concerne pas les étudiants vivant à proximité d’une fac bien sûr puisqu’ils peuvent rester chez eux. Et le projet de vie est aussi à prendre en compte, la CPGE (en lettres, je connais moins les sciences) est parfaite pour des élèves studieux, équilibrés dans leurs résultats et qui ne savent pas encore quoi choisir.
Si j’avais dû choisir une fac après mon bac, je serais allée en histoire, ça aurait coûté cher (père artisan, mère au foyer) car mon université de rattachement était à 60 km et on ne connaissait personne, je n’ai pas obtenu de place en cité U. Heureusement que j’ai été prise en CPGE à Molière à Paris, où mon goût pour l’anglais s’est révélé et ville où on avait de la famille pour m’héberger. Par la suite, malgré mon admission en khâgne, j’ai continué à la fac puisque seul l’anglais m’intéressait.
Si j’avais dû choisir une fac après mon bac, je serais allée en histoire, ça aurait coûté cher (père artisan, mère au foyer) car mon université de rattachement était à 60 km et on ne connaissait personne, je n’ai pas obtenu de place en cité U. Heureusement que j’ai été prise en CPGE à Molière à Paris, où mon goût pour l’anglais s’est révélé et ville où on avait de la famille pour m’héberger. Par la suite, malgré mon admission en khâgne, j’ai continué à la fac puisque seul l’anglais m’intéressait.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
DesolationRow a écrit:Il y a quand même un fait qu’il est difficile de contourner : on travaille à un tout autre rythme, et à une tout autre intensité, en prépa et à la fac. Si tu fais disparaître les prépas au nom de l’égalité, tu fais en même temps disparaître une voie d’excellence avec laquelle l’université, dans ses deux premières années, ne peut simplement pas rivaliser. Sous prétexte d’égalité, on fera encore sauter un des rares endroits où il est possible de faire travailler à haute intensité et avec de vraies exigences.
Je connais bien cet argument. Et je connais aussi des prépas “de province” qui accueillent des étudiants qu'ils préparent fort bien… à rejoindre l'université (je le sais d'autant mieux que je ne les ai donc pas en licence…).
Il n'en demeure pas moins qu'il y a fac et fac, et que certaines facs accueillent des étudiants qui n'ont pas les moyens de se consacrer à leurs études, et dans lesquelles, le moins que l'on puisse dire, est que les moyens n'y sont pas. Sachant qu'il y a beaucoup plus d'étudiants en facs qu'en prépa…
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Si tu vales valeo.
- MathadorEmpereur
En sciences dures, non. Même en cumulant toutes les orientations universitaires (ENS sur concours, sur dossier, magistère, autres formations universitaires) on reste sur des effectifs plus faibles que ceux qui vont en école d'ingénieurs.EdithW a écrit:Mais la très grande majorité des élèves de prépa arrivent ensuite à l’université, non?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- maikreeeesseGrand sage
Pas en sciences, ils poursuivent dans des écoles pas à la fac.
Tu as eu beaucoup de chance : d'être prise (enfin ce n'était pas de la chance, mais dû à ton travail) et surtout d'avoir de la famille qui pouvait te loger à Paris ce qui reste très très marginal.
Tu as eu beaucoup de chance : d'être prise (enfin ce n'était pas de la chance, mais dû à ton travail) et surtout d'avoir de la famille qui pouvait te loger à Paris ce qui reste très très marginal.
- dandelionVénérable
Il y a trois grands types de prépa tout de même: les scientifiques, qui amènent la plupart de leurs étudiants à passer un concours et obtenir une école, les prépas littéraires, qui envoient une partie de leurs étudiants à l’université faute d’écoles en nombre suffisant pour les accueillir, et les prépas commerciales dont j’avoue ne pas connaître grand chose. Dans mon expérience, les élèves qui se destinent à faire des études commerciales ne sont pas la ‘crème de la crème’ mais plutôt des élèves qui ne sont ni très bons en maths ni très bons en lettres mais ont un niveau d’ensemble correct. J’ai le sentiment que, plus qu’ailleurs, avoir les ‘codes’ y est important. Mais j’ai clairement un préjugé négatif qui ne demande qu’à être infirmé sans doute.
Pour en revenir au sujet, ce que montre l’exemple de Stanislas, c’est que la corruption est au coeur des aspirations de nos dirigeants. Nous avons une ministre qui a fait des choix et obtenu des opportunités pour ses enfants qui vont à l’opposé des choix et des opportunités qui sont accessibles à la plupart des enfants de notre pays: certains qui font envie, comme des moyens conséquents ou des exigences concernant le travail et le comportement, d’autres qui vont à l’encontre de l’idée que je me fais de l’idéal républicain, d’autres encores contraires non seulement aux valeurs mais aux lois de notre pays.
Cette ministre ne peut avoir aucune crédibilité et plus les Français s’en rendront compte, plus elle constituera un danger pour l’équilibre du gouvernement. Mais quand on a fait toutes ses études à Stan, depuis la maternelle, pour se retrouver ensuite dans un cabinet ministériel, on ne peut sans doute pas s’imaginer que les actes ont parfois des conséquences qu’on ne peut effacer avec un coup de fil au copain du copain. Il me semble qu’elle incarne la crise profonde de la représentation politique que traversent de nombreux pays, mais également la corruption qui ronge la France.
Pour en revenir au sujet, ce que montre l’exemple de Stanislas, c’est que la corruption est au coeur des aspirations de nos dirigeants. Nous avons une ministre qui a fait des choix et obtenu des opportunités pour ses enfants qui vont à l’opposé des choix et des opportunités qui sont accessibles à la plupart des enfants de notre pays: certains qui font envie, comme des moyens conséquents ou des exigences concernant le travail et le comportement, d’autres qui vont à l’encontre de l’idée que je me fais de l’idéal républicain, d’autres encores contraires non seulement aux valeurs mais aux lois de notre pays.
Cette ministre ne peut avoir aucune crédibilité et plus les Français s’en rendront compte, plus elle constituera un danger pour l’équilibre du gouvernement. Mais quand on a fait toutes ses études à Stan, depuis la maternelle, pour se retrouver ensuite dans un cabinet ministériel, on ne peut sans doute pas s’imaginer que les actes ont parfois des conséquences qu’on ne peut effacer avec un coup de fil au copain du copain. Il me semble qu’elle incarne la crise profonde de la représentation politique que traversent de nombreux pays, mais également la corruption qui ronge la France.
- nc33Niveau 10
Les voies d'excellence et un petit peu élitistes ont leur utilité : on a besoin de gens avec une tête bien faite et bien pleine en France, il y a de réels enjeux derrière (compétitivité etc). On ne va pas aller pourrir ces formations en militant pour leur faire respecter à tout prix des règles absurdes ou en cherchant à introduire de la mixité qui va forcément faire baisser leur niveau (rappel : avoir 17 de moyenne dans un lycée lambda ce n'est pas être brillant, les contrôles sont niveau bac donc faciles et bien notés). Ce serait du nivellement par le bas à coup de 'je ne peux pas avoir ça, donc je ne veux pas qu'ils l'aient'.
Par contre les voies réellement élitistes pourraient se financer sans nos impôts parce que les familles ont les moyens, je trouve les frais de scolarité de Stanislas ridicules par exemple.
Par contre les voies réellement élitistes pourraient se financer sans nos impôts parce que les familles ont les moyens, je trouve les frais de scolarité de Stanislas ridicules par exemple.
- chmarmottineGuide spirituel
Jenny a écrit:Proton a écrit:Jenny a écrit:Dans ce cas, pourquoi le lycée a-t-il des pratiques non autorisées dans Parcoursup ?
A vous entendre, les autres candidats ont leur chance et ceux qui demandent Stanislas n'espèrent pas mieux. Donc aucune raison de frauder.
L'inspection s'affole du fait que les élèves de Stan acceptés à Stan n'ont fait qu'un seul voeux de cpge : Stan
Ce sont des méthodes de voyou comme je le dis régulièrement à mes élèves.
Je ne vois pas pourquoi le lycée fait ça si les candidats ne peuvent pas rêver mieux.
Une prépa est bonne par ses enseignements, certes, mais surtout parce qu'elle recrute d'excellents élèves très bosseurs. Je pense que les établissements du type Stanislas vivraient très mal voir partir ses meilleurs éléments ailleurs, qui élèveraient les scores des autres prépas ...
- denis_neoprofsNiveau 5
Tout le monde, sur ce forum, ne cesse, à juste de titre, de se plaindre de la paupérisation des enseignants. Leurs enfants sont pourtant surreprésentés en CPGE. Sommes nous donc des bourgeois ?Elyas a écrit:Proton a écrit:@Elyas : "Cette obsession est mortifère parce que ça ne permet pas de voir que d'autres filières sont excellentissimes". Désolé, mais pour les sciences, l'université est catastrophique en L1 et L2 (après les choses sont différentes). C'est pourquoi, pour avoir des bases solides en sciences et pouvoir aller un petit peu loin (pas forcément école d'ingé) une cpge est *la* formation. Il en existe pour tous les profils en plus (ptsi = plus technique / pratique, mpsi-pcsi = plus théorique, plus difficile aussi) et des lycées de tous les niveaux.
Oui et c'est un problème.
On va être clair : les CPGE sont un système qui sert avant tout la bourgeoisie (peut-être pas initialement mais maintenant, si).
inique, rien que ça. J'en viens. Je ne vais pas jouer à qui est le plus Fantine, ou Cosette, mais je viens d'un milieu pauvre et analphabète. Mon fils, 20 ans, en sort également, il n'a rien volé à personne.Elyas a écrit:
Les exemples de réussite issue des classes non-bourgeoises permettent de justifier ce système inique
Cette opposition Fac/prépa est fatigante. Le système prépa/grande école, en tout cas en sciences, est une particularité française qui a fait, et fait encore ses preuves. On peut décider de tout raser. Mais une autre forme de selection prendra sa place.
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