Amélie Oudéa-Castéra, notre nouvelle ministre

Ce n'est pas moi qui vais lui reprocher d'avoir fait sauter Le Graët.

DesolationRow a écrit:Ce n'est pas moi qui vais lui reprocher d'avoir fait sauter Le Graët.

Ce n'est pas ce qui lui est reproché, c'est plus le fait d'avoir eu des échanges avec l'inspection et la plaignante alors qu'elle était ministre et que l'affaire était en cours.

Oui, avec pour résultat de faire tomber un type qui, sans cela, ne serait probablement jamais tombé.

La fin justifie les moyens? Si au nom d'une cause juste on peut faire des choses pas recommandables, on peut aller loin (y-a-t-il un philosophe dans la salle?) Il y avait peut-être d'autres façons de s'y prendre pour le même résultat.

Oui, sans doute mais disons que dans la nuée de trucs que l'on peut reprocher à la ministre, ce n'est pas le fait d'avoir fait sauter le parrain du foot français que j'irais chercher en priorité

DesolationRow a écrit:Oui, avec pour résultat de faire tomber un type qui, sans cela, ne serait probablement jamais tombé.

Il est tombé parce qu'il a eu une phrase maladroite sur Zidane et subitement tout le monde lui est tombé dessus. Je ne vais certainement pas plaindre M. Le Graet(il aurait dû gicler bien plus tôt), mais la ministre a sauté sur l'occasion(par opportunisme) pour faire croire qu'elle agissait.

LemmyK a écrit:

DesolationRow a écrit:Oui, avec pour résultat de faire tomber un type qui, sans cela, ne serait probablement jamais tombé.

Il est tombé parce qu'il a eu une phrase maladroite sur Zidane et subitement tout le monde lui est tombé dessus. Je ne vais certainement pas plaindre M. Le Graet(il aurait dû gicler bien plus tôt), mais la ministre  a sauté sur l'occasion(par opportunisme) pour faire croire qu'elle agissait.

Ce n'est pas comme ça que ça c'est passé.

Reine Margot a écrit:La fin justifie les moyens? Si au nom d'une cause juste on peut faire des choses pas recommandables, on peut aller loin (y-a-t-il un philosophe dans la salle?) Il y avait peut-être d'autres façons de s'y prendre pour le même résultat.

On peut trouver bon le résultat…
Il n'en demeure pas moins que les ingérences du pouvoir exécutif dans des affaires qui devraient relever du droit et du pouvoir judiciaire (même si celui-ci n'est qu'une “autorité”), sont toujours délétères : le mécanisme est le même que dans les autres cas… Cela renforce l'opinion suivant laquelle le droit n'est qu'un “instrument” dont n'importe qui peut faire n'importe quoi — opinion qui prépare la possibilité de saborder l'État de droit.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Reine Margot a écrit:La fin justifie les moyens? Si au nom d'une cause juste on peut faire des choses pas recommandables, on peut aller loin (y-a-t-il un philosophe dans la salle?) Il y avait peut-être d'autres façons de s'y prendre pour le même résultat.

On peut trouver bon le résultat…
Il n'en demeure pas moins que les ingérences du pouvoir exécutif dans des affaires qui devraient relever du droit et du pouvoir judiciaire (même si celui-ci n'est qu'une “autorité”), sont toujours délétères : le mécanisme est le même que dans les autres cas… Cela renforce l'opinion suivant laquelle le droit n'est qu'un “instrument” dont n'importe qui peut faire n'importe quoi — opinion qui prépare la possibilité de saborder l'État de droit.

+1 surtout quand on voit les actuelles attaques contre le Conseil Constitutionnel.
Fabius est très bon et explique bien les enjeux.

Jeudi, Laurent Wauquiez, président du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes et possible candidat LR à la présidentielle de 2027, avait dénoncé « un coup d’Etat de droit », appelant à ce que le Parlement puisse avoir « le dernier mot » même après un veto du Conseil constitutionnel.

« Je ne vais pas entrer dans une controverse avec tel ou tel dirigeant politique », a expliqué son président, Laurent Fabius, sur France Inter, vendredi, avant d’ajouter que le Conseil constitutionnel « est là non pas pour rendre des services politiques, mais pour rendre une décision juridique ». Le président du Conseil constitutionnel a rappelé quelques évidences : « Les parlementaires votent les lois. Au-dessus des lois, il y a la Constitution ». Et d’ajouter : « C’est très spécifique dans l’histoire de considérer que ceux qui ont pour charge de dire le droit font un “coup d’Etat” contre le droit. En général, quand on développe ce genre de propos, ça fait réfléchir. »

« Notre décision reprend exactement ce qu’on appelle la jurisprudence », qui « remonte à plusieurs dizaines d’années », a revendiqué M. Fabius à propos des cavaliers législatifs, ces mesures retoquées car jugées sans lien direct ou indirect avec le texte de loi en discussion. « Que n’aurait-on dit si nous avions modifié notre jurisprudence à l’occasion de cette question importante », a-t-il insisté.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/26/loi-immigration-le-conseil-constitutionnel-n-est-pas-la-pour-rendre-des-services-politiques-rappelle-son-president_6213142_3224.html

Suite de notre feuilleton préféré — https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/apprentissage-des-differences-lutte-contre-le-sexisme-dans-une-ecole-parisienne-oudea-castera-donne-des-lecons-de-tolerance-20240125_DFTQY5A6DJAGXOFPGS7NFWFUQY/ :

Elle lance : «Ce sujet de la lutte contre le sexisme m’est particulièrement cher.» En pleine opération communication, celle qui a choisi de scolariser ses enfants à Stanislas, établissement privé très conservateur, ne s’arrête pas là. «L’école doit être un lieu de partage, d’apprentissage des différences pour se nourrir de ces différences», lâche-t-elle sous le regard médusé de certaines intervenantes. Car cette déclaration intervient au lendemain de la révélation par Mediapart de la décision d’Amélie Oudéa-Castéra de scolariser ses fils dans des classes non mixtes. Un passage éclair, le temps d’un discours et de quelques photos, durant lequel elle a égrené les travaux engagés par ses prédécesseurs, en omettant soigneusement de s’attarder sur l’enquête pour injures sexistes et homophobes visant Stanislas ou la tentative du ministère d’enterrer le rapport accablant de l’Inspection générale.

epekeina.tes.ousias a écrit:Suite de notre feuilleton préféré — https://www.liberation.fr/societe/droits-des-femmes/apprentissage-des-differences-lutte-contre-le-sexisme-dans-une-ecole-parisienne-oudea-castera-donne-des-lecons-de-tolerance-20240125_DFTQY5A6DJAGXOFPGS7NFWFUQY/ :

Elle lance : «Ce sujet de la lutte contre le sexisme m’est particulièrement cher.» En pleine opération communication, celle qui a choisi de scolariser ses enfants à Stanislas, établissement privé très conservateur, ne s’arrête pas là. «L’école doit être un lieu de partage, d’apprentissage des différences pour se nourrir de ces différences», lâche-t-elle sous le regard médusé de certaines intervenantes. Car cette déclaration intervient au lendemain de la révélation par Mediapart de la décision d’Amélie Oudéa-Castéra de scolariser ses fils dans des classes non mixtes. Un passage éclair, le temps d’un discours et de quelques photos, durant lequel elle a égrené les travaux engagés par ses prédécesseurs, en omettant soigneusement de s’attarder sur l’enquête pour injures sexistes et homophobes visant Stanislas ou la tentative du ministère d’enterrer le rapport accablant de l’Inspection générale.

Je n’ai pas accès à l’article. Mais d’après ce qui est rapporté dans l’extrait, je dirais qu’à bien y réfléchir, cela me donne l’impression qu’elle fait enfin son travail, ou du moins qu’elle s’y efforce. Dire « je » en tant que ministre, ce n’est pas s’exprimer en son nom propre, et je crois qu’au-delà de la question de la vérité des faits évoqués, le problème de sa réponse à la presse au sujet de son choix de scolariser ses enfants à Stanislas ("un paquet d’heures…", etc.) était justement de ne pas avoir su dissocier sa parole en tant ministre de sa parole en tant que parent.

Il reste qu'étant donné ce que l’on sait de ses choix personnels, on pourra toujours remarquer qu’elle se trouve probablement dans une situation de dissonance cognitive ou qu’elle manque de sincérité lorsqu’elle fait une telle déclaration. Mais que dirait-on d’un ministre qui affirmerait le contraire de ce qu'elle dit là ? Et qu’attend-on qu’elle fasse (à part se taire ou démissionner - la première option n'étant pas envisageable et la deuxième n'étant apparemment pas envisagée pour l'instant) pour que ses discours paraissent recevables ? Qu’elle n’emploie plus que le mode impersonnel ?

Ce que l'on attend d'elle ? Je n'en sais rien. Pour ma part, je n'attends rien — ou pas grand-chose.
En revanche, je n'arrive pas à savoir quand elle parle réellement sérieusement… Peut-être jamais. Peut-être toujours. Peut-être une fois de temps en temps. Mais je ne suis pas certain qu'aucune de ces hypothèses soit compatible avec le fait de prendre au sérieux ses propos…

Elle est totalement discréditée et devrait démissionner, si elle avait un minimum de dignité et de conscience. Mais c'est sans doute trop demander ...

Clecle78 a écrit:Elle est totalement discréditée et devrait démissionner, si elle avait un minimum de dignité et de conscience. Mais c'est sans doute trop demander ...

Evidemment!

Clecle78 a écrit:Elle est totalement discréditée et devrait démissionner, si elle avait un minimum de dignité et de conscience. Mais c'est sans doute trop demander ...

Vu le bazar qui va arriver, n'importe qui sera discrédité donc ça ne me semble pas un critère de choix.
Pour la dignité, ma foi, elle est à la tête d'un gros ministère et une carrière tout aussi (davantage) rémunératrice l'attend à sa sortie dans quelques mois.
Les casseroles et les polémiques n'empêchent pas de faire carrière en France. Tout sera vite oublié.

(Il ne doit plus rester grand chose à déterrer. J'ai lu qu'on en était aux témoignages de la monitrice de ski qui avait dû fermer les yeux pour donner la 3eme étoile d'un des enfants, comme si c'était au niveau du reste des dossiers qu'elle se traîne...)

Enaeco a écrit:

Clecle78 a écrit:Elle est totalement discréditée et devrait démissionner, si elle avait un minimum de dignité et de conscience. Mais c'est sans doute trop demander ...

Vu le bazar qui va arriver, n'importe qui sera discrédité donc ça ne me semble pas un critère de choix.
Pour la dignité, ma foi, elle est à la tête d'un gros ministère et une carrière tout aussi (davantage) rémunératrice l'attend à sa sortie dans quelques mois.
Les casseroles et les polémiques n'empêchent pas de faire carrière en France. Tout sera vite oublié.

(Il ne doit plus rester grand chose à déterrer. J'ai lu qu'on en était aux témoignages de la monitrice de ski qui avait dû fermer les yeux pour donner la 3eme étoile d'un des enfants, comme si c'était au niveau du reste des dossiers qu'elle se traîne...)

Bon, c'est confirmé, plus personne ne fait la différence entre réalité et parodie.

Prezbo a écrit:

Enaeco a écrit:

Clecle78 a écrit:Elle est totalement discréditée et devrait démissionner, si elle avait un minimum de dignité et de conscience. Mais c'est sans doute trop demander ...

Vu le bazar qui va arriver, n'importe qui sera discrédité donc ça ne me semble pas un critère de choix.
Pour la dignité, ma foi, elle est à la tête d'un gros ministère et une carrière tout aussi (davantage) rémunératrice l'attend à sa sortie dans quelques mois.
Les casseroles et les polémiques n'empêchent pas de faire carrière en France. Tout sera vite oublié.

(Il ne doit plus rester grand chose à déterrer. J'ai lu qu'on en était aux témoignages de la monitrice de ski qui avait dû fermer les yeux pour donner la 3eme étoile d'un des enfants, comme si c'était au niveau du reste des dossiers qu'elle se traîne...)

Bon, c'est confirmé, plus personne ne fait la différence entre réalité et parodie.

Oui ! Et franchement dire que n'importe qui serait discrédité de la même façon c'est un petit peu fort tout de même, sauf à penser que tout le monde se comporte aussi mal, ce qui serait une généralisation un peu abusive, non ?

Tellement bien résumé... Dans les yeux d'Amélie

https://youtu.be/qNOUi2G98oQ?si=mfc9ZDjxCl-TY58m

Elle ne partira pas, Macron ne veut pas SE desavouer. (Je ne demande qu'à avoir tort).

Clecle78 a écrit:

Prezbo a écrit:

Enaeco a écrit:

Clecle78 a écrit:Elle est totalement discréditée et devrait démissionner, si elle avait un minimum de dignité et de conscience. Mais c'est sans doute trop demander ...

Vu le bazar qui va arriver, n'importe qui sera discrédité donc ça ne me semble pas un critère de choix.
Pour la dignité, ma foi, elle est à la tête d'un gros ministère et une carrière tout aussi (davantage) rémunératrice l'attend à sa sortie dans quelques mois.
Les casseroles et les polémiques n'empêchent pas de faire carrière en France. Tout sera vite oublié.

(Il ne doit plus rester grand chose à déterrer. J'ai lu qu'on en était aux témoignages de la monitrice de ski qui avait dû fermer les yeux pour donner la 3eme étoile d'un des enfants, comme si c'était au niveau du reste des dossiers qu'elle se traîne...)

Bon, c'est confirmé, plus personne ne fait la différence entre réalité et parodie.

Oui ! Et franchement dire que n'importe qui serait discrédité de la même façon c'est un petit peu fort tout de même, sauf à penser que tout le monde se comporte aussi mal, ce qui serait une généralisation un peu abusive, non ?

J'entends qu'on puisse trouver quelqu'un qui ne fera pas boulettes sur boulettes mais ça restera un macroniste issu de l'entre-soi parisien et qui a ses gosses dans le privé. 
Même si on ne lui tient pas rigueur de ses choix personnels et du bilan du gouvernement auquel il adhère, le ministre se prendra les résultats des concours (avec pas assez d'admis) et surtout la mise en place d'une réforme inapplicable sans rien de bien à proposer. On peut bien mettre n'importe qui, personne ne fera l'affaire puisque le problème est avant tout la politique qui est menée.
Tout comme on a pu user E. Borne jusqu'au bout avant d'en faire un fusible.

Je pense que je préfère un ministre qui montre toute son incompétence plutôt qu'un ministre comme Attal l'a été et qui s'en va avec l'image de quelqu'un qui a fait plus de bien en 6 mois que tous ses prédécesseurs alors qu'il est parti en allumant un joli brasier.

Prezbo a écrit:

Enaeco a écrit:

Clecle78 a écrit:Elle est totalement discréditée et devrait démissionner, si elle avait un minimum de dignité et de conscience. Mais c'est sans doute trop demander ...

Vu le bazar qui va arriver, n'importe qui sera discrédité donc ça ne me semble pas un critère de choix.
Pour la dignité, ma foi, elle est à la tête d'un gros ministère et une carrière tout aussi (davantage) rémunératrice l'attend à sa sortie dans quelques mois.
Les casseroles et les polémiques n'empêchent pas de faire carrière en France. Tout sera vite oublié.

(Il ne doit plus rester grand chose à déterrer. J'ai lu qu'on en était aux témoignages de la monitrice de ski qui avait dû fermer les yeux pour donner la 3eme étoile d'un des enfants, comme si c'était au niveau du reste des dossiers qu'elle se traîne...)

Bon, c'est confirmé, plus personne ne fait la différence entre réalité et parodie.

Il faut reconnaître que notre gouvernement actuel fait tout pour ça...

(même si la parodie en question était assez énorme, j'aurais été à peine surprise si ça avait été un vrai article - au plus le timing m'aurait interpellée, le fond c'est moins sûr.)

Enaeco a écrit:Je pense que je préfère un ministre qui montre toute son incompétence plutôt qu'un ministre comme Attal l'a été et qui s'en va avec l'image de quelqu'un qui a fait plus de bien en 6 mois que tous ses prédécesseurs alors qu'il est parti en allumant un joli brasier.

Idem, et ça en dit long sur le niveau d'espérance qu'on a encore au sujet de nos ministres et de leur politique.

Ah je viens de trouver l'article, bonne nouvelle c'est une parodie. Mea culpa, j'aurai du chercher l'article avant de l'évoquer.
(Malheureusement, ça ne me choque pas qu'on s'abaisse à ce niveau journalistique. C'est un peu dans l'air du temps. Le gorafi c'est dépassé quand on trouve presque l'équivalent pour de vrai...)

Enaeco a écrit:Ah je viens de trouver l'article, bonne nouvelle c'est une parodie. Mea culpa, j'aurai du chercher l'article avant de l'évoquer.
(Malheureusement, ça ne me choque pas qu'on s'abaisse à ce niveau journalistique. C'est un peu dans l'air du temps. Le gorafi c'est dépassé quand on trouve presque l'équivalent pour de vrai...)

Il faut dire qu'il n'est pas très malin (à moins que ce ne soit regrettablement opportuniste), de la part du Journal du Dimanche, d'avoir réservé la lecture de la totalité d'un tel billet à ses abonnés.

epekeina.tes.ousias a écrit:Ce que l'on attend d'elle ? Je n'en sais rien. Pour ma part, je n'attends rien — ou pas grand-chose.
En revanche, je n'arrive pas à savoir quand elle parle réellement sérieusement… Peut-être jamais. Peut-être toujours. Peut-être une fois de temps en temps. Mais je ne suis pas certain qu'aucune de ces hypothèses soit compatible avec le fait de prendre au sérieux ses propos…

Moi non plus je n'attends rien. Mais c'est Libé (du moins pour ce que laisse supposer l'extrait cité) qui fait mine (je soupçonne une feinte naïveté) d'attendre d'elle autre chose qu'un service minimum de ministre qui récite une sorte de vulgate républicaine. Or compte tenu de ce qu'elle a déjà laissé paraître de ses aptitudes politiques, j'ai l'impression que c'est déjà inespéré qu'elle parvienne à s'en tenir à cela. Elle me semble de toute manière irrémédiablement ligotée par une série d'injonctions paradoxales, conséquences de sa nomination, mais dont elle a elle-même contribué à compliquer et à resserrer les nœuds. Si elle défend la mixité à l'école, on lui reproche de n'être pas sincère dans l’exercice de sa fonction tant qu'elle n'aura pas battu sa couple au sujet de l'inscription de ses enfants à Stanislas; si elle tente de justifier l'inscription de ses enfants dans cette école on lui reproche de tenir un discours personnel et de défendre un point de vue incompatible avec les principes dont elle doit souligner l'importance. Le mieux, ou plutôt le moins pire qu'elle puisse faire maintenant, c'est tenir un discours attendu qui sonnera inévitablement faux. On n'a donc pas fini de le lui reprocher, et l'on pourra faire un billet de ce genre chaque fois qu'elle ouvrira la bouche, même si ce n'est que pour faire, avec une consciencieuse médiocrité, son travail de ministre. Elle ne peut pas se taire. Il faudrait qu'elle démissionne... mais le veut-elle? Et si seulement, le peut-elle?

Certes, quand on se met dans une situation pareille… Une boucle d'injonctions paradoxales, en somme. Cela ne me cause aucun plaisir, mais cela ne me donne pas envie de quelque empathie.

epekeina.tes.ousias a écrit:Certes, quand on se met dans une situation pareille… Une boucle d'injonctions paradoxales, en somme. Cela ne me cause aucun plaisir, mais cela ne me donne pas envie de quelque empathie.

Je n'en ai pas non plus. Mais je réagissais à cet extrait de Libé, dans lequel je sens une facilité ("lâche-t-elle sous le regard médusé", "en omettant soigneusement de s’attarder") que je n'aime pas beaucoup, si forte que soit par ailleurs ma désapprobation de l'attitude de cette ministre.

Article Figaro : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/education-oudea-castera-veut-traiter-la-question-des-absences-non-remplacees-20240126


«Mais bien sûr, il s'agit aussi de reconnaissance financière. Et nous allons travailler ensemble, notamment sur la revalorisation des milieux de carrière», ajoute Amélie Oudéa-Castéra. Des hausses de rémunérations des enseignants, notamment en début de carrière, avaient été annoncées l'an dernier, mais ce chantier n'a pas été rouvert depuis, malgré des demandes des syndicats.