- LaotziSage
PythaJobs a écrit:Très bien alors mettons les pieds dans le plat
Ils devraient dire : j'inscris mes enfants dans le privé non par mauvaise qualité du système éducatif (quoique l'empêchement de faire cours par absence de discipline peut tout à fait être considéré comme un problème éducatif majeur) non par absentéisme ni absence de mixité sociale, mais parce que je veux pas que mes gosses soient dans une classe qui ressemble à une jungle où le prof ne peut pas faire cours. Effectivement ils devraient plutôt dire cela... Mais peut-être essaient-ils de ne pas dire le vrai motif simplement par crainte (logique) d'être stigmatisés et vus comme des nantis...
(Cela dit l'absentéisme peut AUSSI être l'une des raisons poir lesquelles on ne veut pas que ses enfants soient scolarisés dans le public)
À côté de chez moi par ex le collège public n'a aucun pb d'insécurité donc j'imagine que c'est pour d'autres raisons que les parents lui préfèrent le privé effectivement
Comme l'absence de mixité sociale et l'entre-soi (ce qui est répété par plusieurs depuis plusieurs messages ?)
- BaldredSage
PythaJobs a écrit:Très bien alors mettons les pieds dans le plat
Ils devraient dire : j'inscris mes enfants dans le privé non par mauvaise qualité du système éducatif (quoique l'empêchement de faire cours par absence de discipline peut tout à fait être considéré comme un problème éducatif majeur) non par absentéisme ni absence de mixité sociale, mais parce que je veux pas que mes gosses soient dans une classe qui ressemble à une jungle où le prof ne peut pas faire cours. Effectivement ils devraient plutôt dire cela... Mais peut-être essaient-ils de ne pas dire le vrai motif simplement par crainte (logique) d'être stigmatisés et vus comme des nantis...
(Cela dit l'absentéisme peut AUSSI être l'une des raisons poir lesquelles on ne veut pas que ses enfants soient scolarisés dans le public)
À côté de chez moi par ex le collège public n'a aucun pb d'insécurité donc j'imagine que c'est pour d'autres raisons que les parents lui préfèrent le privé effectivement
Excuses acceptées.
Cela dépend de qui nous parlons :
Pour la clientèle de Stan, la réaction de la ministre montre qu'il n'y a pas de justification à apporter à un choix social, scolaire et pratique évident. Et elle a raison, c'est dans sa justification qu'elle fait une erreur de com' majeure pour un gouvernement entièrement dédié à la com'
Pour ceux qui n'habitent pas dans le bon secteur de recrutement/quartier, ce que l'on considère comme relevant de la survie sociale et scolaire de nos enfants me parait compréhensible. C'est quand il n'est pas motivé qu'il devient difficile à entendre comme pour le college public déserté près de chez vous.
Il y a là autre chose à l'œuvre, mais qui ne rélève pas de l'environnement "Stan"
- piescoModérateur
PythaJobs a écrit:Très bien alors mettons les pieds dans le plat
Ils devraient dire : j'inscris mes enfants dans le privé non par mauvaise qualité du système éducatif (quoique l'empêchement de faire cours par absence de discipline peut tout à fait être considéré comme un problème éducatif majeur) non par absentéisme ni absence de mixité sociale, mais parce que je veux pas que mes gosses soient dans une classe qui ressemble à une jungle où le prof ne peut pas faire cours. Effectivement ils devraient plutôt dire cela... Mais peut-être essaient-ils de ne pas dire le vrai motif simplement par crainte (logique) d'être stigmatisés et vus comme des nantis...
(Cela dit l'absentéisme peut AUSSI être l'une des raisons poir lesquelles on ne veut pas que ses enfants soient scolarisés dans le public)
À côté de chez moi par ex le collège public n'a aucun pb d'insécurité donc j'imagine que c'est pour d'autres raisons que les parents lui préfèrent le privé effectivement
_________________
Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- PythaJobsNiveau 1
>Comme l'absence de mixité sociale et l'entre-soi (ce qui est répété par plusieurs depuis plusieurs messages ?)
Pas compris le sens de la réponse puisque les deux établissements en question, situés en campagne, accueillent tout type d'élèves, de milieux sociaux différents..
Pas compris le sens de la réponse puisque les deux établissements en question, situés en campagne, accueillent tout type d'élèves, de milieux sociaux différents..
- AscagneGrand sage
@Laotzi : Ce qui reste un préjugé généralisant qui est loin de correspondre forcément à la réalité et à la diversité des établissements privés... et des motivations parentales.
- PythaJobsNiveau 1
Disons que l'erreur est d'avoor répondu en tant que mère et non en tant que ministre.
Je suis d'accord avec l'analyse : il y a des tas d'écoles publiques dans le secteur en question (en revanche quelque chose n'est pas clair, a-t-elle la possibilite d'inscrire ses gamins dans ces écoles publiques si elle n'habite pas dans le secteur, puisque contrairement à Stan ces écoles n'échappent pas à la sectorisation, peut-être est-ce-là une raison, qu'elle n'aurait pas évoquée..) à part 1 ou 2 - je sais que l'Ecole Littré a recemment fait l'objet de critiques - tout à fait aussi honorables que Stan..
Donc ce n'était pas un argument valable
Je suis d'accord avec l'analyse : il y a des tas d'écoles publiques dans le secteur en question (en revanche quelque chose n'est pas clair, a-t-elle la possibilite d'inscrire ses gamins dans ces écoles publiques si elle n'habite pas dans le secteur, puisque contrairement à Stan ces écoles n'échappent pas à la sectorisation, peut-être est-ce-là une raison, qu'elle n'aurait pas évoquée..) à part 1 ou 2 - je sais que l'Ecole Littré a recemment fait l'objet de critiques - tout à fait aussi honorables que Stan..
Donc ce n'était pas un argument valable
- JennyMédiateur
PythaJobs a écrit:>Comme l'absence de mixité sociale et l'entre-soi (ce qui est répété par plusieurs depuis plusieurs messages ?)
Pas compris le sens de la réponse puisque les deux établissements en question, situés en campagne, accueillent tout type d'élèves, de milieux sociaux différents..
Au delà des exemples précis, les chiffres sont sans appel :
https://www.vie-publique.fr/en-bref/289681-enseignement-prive-comment-ameliorer-la-mixite-sociale-et-scolaire
Puisqu'on parle de Paris... et non d'établissements de campagne :
https://www.liberation.fr/societe/la-tres-inegale-repartition-sociale-des-eleves-dans-lenseignement-prive-et-le-public-20221018_FJPH6NUK6JHNTEPOWB6WGBZ27U/Le fossé social entre public et privé est encore plus net dans l’académie de Paris, dans laquelle 80 % des écoles publiques ont un Indice de position sociale inférieur à 130, tandis que 80 % des écoles privées ont un IPS supérieur à 130. L’an dernier, le chercheur Julien Grenet pointant dans Libé un privé parisien n’accueillant que 3 % d’élèves défavorisés, contre 23 % dans le public.
J'y ajoute une politique de la région IDF en faveur du privé sous contrat, en particulier du privé très favorisé :
https://www.versailles.snes.edu/spip.php?article6494Un million d’euros, c’est l’enveloppe que va recevoir le lycée privé Sainte-Geneviève (Ginette) de Versailles de la part de la région Ile-de-France. Cette subvention exceptionnelle (trois fois le budget moyen de fonctionnement d’un lycée public…) n’est en rien une obligation légale de la Région contrairement au forfait d’externat. Elle est destinée à financer une opération de rénovation et va donc très concrètement enrichir une association cultuelle catholique avec l’argent du contribuable… Elle va aussi permettre de ne pas augmenter les frais d’inscription déjà astronomique (de 5 887 € à 19 481 € !)… Et le lycée Ginette n’est pas le seul concerné (500 000 euros pour Stanislas à Paris par exemple). La Région distribue 6 millions d’euros en Ile-de-France avec des inégalités territoriales particulièrement marquées : dix fois plus d’argent distribué dans le 75, 78 et 92 que dans le 93 ou le 95 !
- Ajonc35Sage
Y a t- il les mêmes tableaux avec les lycées publics de 1er rang? En d'autres termes quelle est la mixité sociale dans les lycées parisiens et plus largement les lycées des grandes métropoles françaises?Jenny a écrit:PythaJobs a écrit:>Comme l'absence de mixité sociale et l'entre-soi (ce qui est répété par plusieurs depuis plusieurs messages ?)
Pas compris le sens de la réponse puisque les deux établissements en question, situés en campagne, accueillent tout type d'élèves, de milieux sociaux différents..
Au delà des exemples précis, les chiffres sont sans appel :
https://www.vie-publique.fr/en-bref/289681-enseignement-prive-comment-ameliorer-la-mixite-sociale-et-scolaire
Puisqu'on parle de Paris... et non d'établissements de campagne :
https://www.liberation.fr/societe/la-tres-inegale-repartition-sociale-des-eleves-dans-lenseignement-prive-et-le-public-20221018_FJPH6NUK6JHNTEPOWB6WGBZ27U/Le fossé social entre public et privé est encore plus net dans l’académie de Paris, dans laquelle 80 % des écoles publiques ont un Indice de position sociale inférieur à 130, tandis que 80 % des écoles privées ont un IPS supérieur à 130. L’an dernier, le chercheur Julien Grenet pointant dans Libé un privé parisien n’accueillant que 3 % d’élèves défavorisés, contre 23 % dans le public.
J'y ajoute une politique de la région IDF en faveur du privé sous contrat, en particulier du privé très favorisé :
https://www.versailles.snes.edu/spip.php?article6494Un million d’euros, c’est l’enveloppe que va recevoir le lycée privé Sainte-Geneviève (Ginette) de Versailles de la part de la région Ile-de-France. Cette subvention exceptionnelle (trois fois le budget moyen de fonctionnement d’un lycée public…) n’est en rien une obligation légale de la Région contrairement au forfait d’externat. Elle est destinée à financer une opération de rénovation et va donc très concrètement enrichir une association cultuelle catholique avec l’argent du contribuable… Elle va aussi permettre de ne pas augmenter les frais d’inscription déjà astronomique (de 5 887 € à 19 481 € !)… Et le lycée Ginette n’est pas le seul concerné (500 000 euros pour Stanislas à Paris par exemple). La Région distribue 6 millions d’euros en Ile-de-France avec des inégalités territoriales particulièrement marquées : dix fois plus d’argent distribué dans le 75, 78 et 92 que dans le 93 ou le 95 !
- JennyMédiateur
Ajonc35 a écrit:
Y a t- il les mêmes tableaux avec les lycées publics de 1er rang? En d'autres termes quelle est la mixité sociale dans les lycées parisiens et plus largement les lycées des grandes métropoles françaises?
Les données sont publiques : https://data.education.gouv.fr/explore/?sort=modified&q=IPS
La mixité est plus faible à Paris qu'ailleurs, elle y reste beaucoup plus forte dans le privé sous contrat.
Elle est d'ailleurs très relative dans certains quartiers dont le 6e : 134 à l'école primaire Littré, c'est élevé.
Je nuancerais cependant le poids de l'IPS pour les lycées. On peut avoir une certaine mixité et avoir un très bon lycée, car il a bonne réputation et que les meilleurs du secteur l'intègrent y compris ceux de REP/REP+. Bref, c'est juste un critère de mixité sociale, d'autres facteurs jouent surtout dans une académie où les élèves font des voeux.
- PrezboGrand Maître
Jenny a écrit:Ajonc35 a écrit:
Y a t- il les mêmes tableaux avec les lycées publics de 1er rang? En d'autres termes quelle est la mixité sociale dans les lycées parisiens et plus largement les lycées des grandes métropoles françaises?
Les données sont publiques : https://data.education.gouv.fr/explore/?sort=modified&q=IPS
La mixité est plus faible à Paris qu'ailleurs, elle y reste beaucoup plus forte dans le privé sous contrat.
Elle est d'ailleurs très relative dans certains quartiers dont le 6e : 134 à l'école primaire Littré, c'est élevé.
Quel jeu de données utilises-tu ? Personnellement, j'obtiens 142,7 à Littré, l'école des enfants des HLM et des miséreux qui vivent dans des chambres de bonne. L'école Stanislas et un poil au dessus avec 146,9.
Source :
http://tinyurl.com/2dm9u4wf
(Sélectionner un des fichiers de la colonne de droite pour avoir juste les écoles parisiennes.)
- JennyMédiateur
J'ai pris les données 2016-2021, ça a donc encore augmenté.
- PythaJobsNiveau 1
Mouais fin je suis dubitatif sur le choix des categories représentées sur le graphique. À partir de quand est-on une famille "favorisée" ?
On peut très bien être issu d'une classe moyenne considérée comme favorisée et d'un milieu social très différent d'une classe considerée comme "très favorisée"
Regrouper les 2 dans une même classe c'est déjà un brassage social pour moi
De toute façon je ne suis pas certain que la mixité sociale soit le critère ultime pour décider de la conduite des réformes de l'enseignement et doive demeurer l'alpha et l'oméga du système éducatif. C'est peut être en ça qu'on se trompe depuis des décennies. Si elle ne fonctionne pas, peut être existe-t-il d'autres solutions plus pragmatiques..
>La Région distribue 6 millions d’euros en Ile-de-France avec des inégalités territoriales particulièrement marquées : dix fois plus d’argent distribué dans le 75, 78 et 92 que dans le 93 ou le 95 !
Et que dire aussi de la disparité de l'argent investi dans les REP/REP+ de la région parisienne et celles de province ?
Combien d'argent distribué dans le 93 et le 95 par rapport à des établissements provinciaux de même acabit, ou encore des établissements ruraux - de la Creuse par ex. - qui galèrent et ne béneficient d'aucune subvention ?
Il y aurait beaucoup à dire sur l'égalité financière des établissements de France en matière de budget public consacré mais on ne vas pas dévier du sujet original..
On peut très bien être issu d'une classe moyenne considérée comme favorisée et d'un milieu social très différent d'une classe considerée comme "très favorisée"
Regrouper les 2 dans une même classe c'est déjà un brassage social pour moi
De toute façon je ne suis pas certain que la mixité sociale soit le critère ultime pour décider de la conduite des réformes de l'enseignement et doive demeurer l'alpha et l'oméga du système éducatif. C'est peut être en ça qu'on se trompe depuis des décennies. Si elle ne fonctionne pas, peut être existe-t-il d'autres solutions plus pragmatiques..
>La Région distribue 6 millions d’euros en Ile-de-France avec des inégalités territoriales particulièrement marquées : dix fois plus d’argent distribué dans le 75, 78 et 92 que dans le 93 ou le 95 !
Et que dire aussi de la disparité de l'argent investi dans les REP/REP+ de la région parisienne et celles de province ?
Combien d'argent distribué dans le 93 et le 95 par rapport à des établissements provinciaux de même acabit, ou encore des établissements ruraux - de la Creuse par ex. - qui galèrent et ne béneficient d'aucune subvention ?
Il y aurait beaucoup à dire sur l'égalité financière des établissements de France en matière de budget public consacré mais on ne vas pas dévier du sujet original..
- JennyMédiateur
Pour travailler dans un établissement parisien aux alentours de 100 (et avoir déjà travaillé dans des établissements dans les 130/140), je peux te dire qu'il y a un fossé et que mes élèves de cette année, on ne les voit pas à Stanislas, quelques uns intègrent de grands lycées publics, c'est une infime minorité, mais les familles ne peuvent pas scolariser leurs enfants dans le privé. Je ne pense pas que Stanislas a son assistante sociale littéralement débordée, a des élèves qui dorment dans des squats ou des hôtels sociaux.
Pour l'argent, les lycées classés d'IdF bénéficient de moins de subventions que le privé favorisé. Il est normal de donner des effectifs réduits en éducation prioritaire, c'est un principe d'équité. Et les effectifs y sont de plus en plus chargés.
Pour en revenir à notre ministre, elle a choisi un établissement qui enchaîne les dérives, qui bénéficie d'une certaine complaisance et de sommes d'argent public considérables.
Pour l'argent, les lycées classés d'IdF bénéficient de moins de subventions que le privé favorisé. Il est normal de donner des effectifs réduits en éducation prioritaire, c'est un principe d'équité. Et les effectifs y sont de plus en plus chargés.
Pour en revenir à notre ministre, elle a choisi un établissement qui enchaîne les dérives, qui bénéficie d'une certaine complaisance et de sommes d'argent public considérables.
- PrezboGrand Maître
PythaJobs a écrit:
>La Région distribue 6 millions d’euros en Ile-de-France avec des inégalités territoriales particulièrement marquées : dix fois plus d’argent distribué dans le 75, 78 et 92 que dans le 93 ou le 95 !
Et que dire aussi de la disparité de l'argent investi dans les REP/REP+ de la région parisienne et celles de province ?
Combien d'argent distribué dans le 93 et le 95 par rapport à des établissements provinciaux de même acabit, ou encore des établissements ruraux - de la Creuse par ex. - qui galèrent et ne béneficient d'aucune subvention ?
Il y aurait beaucoup à dire sur l'égalité financière des établissements de France en matière de budget public consacré mais on ne vas pas dévier du sujet original..
De quels budgets parles-tu et aurais-tu des sources ? Je ne suis pas sûr que cette idée commune qu'on dépense plus pour les établissements de banlieue que pour les zones rurales soit une réalité.
- LyoraneNiveau 7
Jenny a écrit:Est ce qu'il y a vraiment moins d'absences dans le privé ? Ou est-ce une affirmation au doigt mouillé ?
Et même si c'est le cas, c'est le boulot du ministère.
Vraie question que je me pose également. Avec la plus grande sincérité, je l'ai déjà dit ailleurs sur le forum, quand je discute avec des collègues du public, je ne vois pas de réelle différence dans mon quotidien et le leur. J'ai fait trois bahuts depuis que je suis prof, et à mon échelle je n'ai par exemple connu que deux conseils de discipline se finissant sur une exclusion : la premier, l'élève avait essayé de mettre le feu au lycée, le deuxième l'élève a frappé une collègue. Rien à voir avec des gamins à évincer pour cause de mauvais résultats qui feraient tâche et dont on voudrait se débarrasser, comme je lis souvent.
Je crois que Stanislas est autant loin de mon quotidien qu'Henri IV l'est de l'immense majorité des bahuts publics de France. Je suis allée voir par curiosité leurs tarifs : c'est presque le quadruple du prix de mon établissement par exemple pour un collégien !
Pour revenir précisément à ta question Jenny, je ne sais pas, et donc justement : est-ce que dans le public il arrive/ arrivait de proposer ce qu'on m'a demandé, même avant le pacte ? J'ai remplacé une collègue un peu moins d'un mois dans deux de ses classes, car aucun remplaçant dans tout le département.
(Je re-contextualise davantage au cas où, car le fil a vite avancé : Ma collègue avait 23h de cours / semaine. Beaucoup d'heures sup = beaucoup de classes, dont trois premières qui passaient donc le bac de français. Absence d'un mois, et nous étions le cinquième établissement sur la liste d'attente pour demander un remplaçant. La direction a donc demandé à trois profs (dont moi) si nous pouvions les prendre en charge (en étant payées bien sûr). Nous avons toutes acceptées. Perso, ça m'a fait six heure sup' par rapport à mon service d'un coup. De façon générale, je n'aurais pas accepté un truc pareil. Mais le plus important, c'était que ma collègue accepte l'arrêt, ce qu'elle refusait de faire depuis des semaines parce que justement le bac / pas de remplaçant / foutu nombre de textes obligatoires à l'oral. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons toutes acceptées collégialement et l'avons prévenue pour la rassurer et qu'elle puisse enfin prendre soin d'elle.
Je suis peut-être naïve, mais j'y vois moins une culture du privé que ce que tout enseignant français vit aujourd'hui : prendre sur lui pour compenser les carences du système.
Pour les absences plus classiques, c'est-à-dire de courte durée, avant le pacte il arrivait de recevoir un mail demandant si on voulait bien prendre la classe à telle heure parce qu'on est dispo et que le collègue est absent, à la place de telle autre heure où on les avait à 8h le jour d'après. Le but est simple : éviter un trou qui engorge la perm, et les élèves peuvent venir à 9h grâce au cours déplacé.
Mon CPE n'a jamais pris de classe en charge, ce qui serait d'ailleurs impossible : il est tout seul pour presque 1500 élèves (ce qui est une pure honte par ailleurs !).
- JennyMédiateur
Pour répondre à ta question : Je fais beaucoup de RCD quand mon emploi du temps le permet, il m'est arrivé de prendre une classe sans enseignant à l'année en plus de mon service...
Je ne suis pas la seule à faire du RCD dans certains établissements du public où j'ai travaillé. C'est cependant souvent une culture d'établissement (liée aussi au fait d'être prévenu des heures qui sautent et d'être payé sans souci...). Et les enseignants parisiens sont nombreux à enchaîner les heures en réalité, pour des raisons de coût de la vie.
Je ne sais pas s'il y a vraiment une différence, ce serait intéressant d'avoir une statistique, précisant combien de ces heures sont assurés par des enseignants dans le privé ou le public. Je me demande si ce n'est pas une idée reçue et j'ai l'impression que l'ont manque d'enseignants dans le public comme dans le privé...
Je ne suis pas la seule à faire du RCD dans certains établissements du public où j'ai travaillé. C'est cependant souvent une culture d'établissement (liée aussi au fait d'être prévenu des heures qui sautent et d'être payé sans souci...). Et les enseignants parisiens sont nombreux à enchaîner les heures en réalité, pour des raisons de coût de la vie.
Je ne sais pas s'il y a vraiment une différence, ce serait intéressant d'avoir une statistique, précisant combien de ces heures sont assurés par des enseignants dans le privé ou le public. Je me demande si ce n'est pas une idée reçue et j'ai l'impression que l'ont manque d'enseignants dans le public comme dans le privé...
- LyoraneNiveau 7
Jenny a écrit:Pour répondre à ta question : Je fais beaucoup de RCD quand mon emploi du temps le permet, il m'est arrivé de prendre une classe sans enseignant à l'année en plus de mon service...
Je ne suis pas la seule à faire du RCD dans certains établissements du public où j'ai travaillé. C'est cependant souvent une culture d'établissement (liée aussi au fait d'être prévenu des heures qui sautent et d'être payé sans souci...). Et les enseignants parisiens sont nombreux à enchaîner les heures en réalité, pour des raisons de coût de la vie.
Merci de ta réponse ; ça semble donc bien dépendre davantage de l'établissement lui-même que de son appartenance privé / public.
- valleExpert spécialisé
Oui, il arrivait dans le public (surtout en 3e avec des matières à brevet, ou en lycée en Tle ou à matières a fort horaire en ST par exemple) que des collègues finissent par se repartir le service d'un collègue absent et non remplacé.Lyorane a écrit:Jenny a écrit:Est ce qu'il y a vraiment moins d'absences dans le privé ? Ou est-ce une affirmation au doigt mouillé ?
Et même si c'est le cas, c'est le boulot du ministère.
Vraie question que je me pose également. Avec la plus grande sincérité, je l'ai déjà dit ailleurs sur le forum, quand je discute avec des collègues du public, je ne vois pas de réelle différence dans mon quotidien et le leur. J'ai fait trois bahuts depuis que je suis prof, et à mon échelle je n'ai par exemple connu que deux conseils de discipline se finissant sur une exclusion : la premier, l'élève avait essayé de mettre le feu au lycée, le deuxième l'élève a frappé une collègue. Rien à voir avec des gamins à évincer pour cause de mauvais résultats qui feraient tâche et dont on voudrait se débarrasser, comme je lis souvent.
Je crois que Stanislas est autant loin de mon quotidien qu'Henri IV l'est de l'immense majorité des bahuts publics de France. Je suis allée voir par curiosité leurs tarifs : c'est presque le quadruple du prix de mon établissement par exemple pour un collégien !
Pour revenir précisément à ta question Jenny, je ne sais pas, et donc justement : est-ce que dans le public il arrive/ arrivait de proposer ce qu'on m'a demandé, même avant le pacte ? J'ai remplacé une collègue un peu moins d'un mois dans deux de ses classes, car aucun remplaçant dans tout le département.
(Je re-contextualise davantage au cas où, car le fil a vite avancé : Ma collègue avait 23h de cours / semaine. Beaucoup d'heures sup = beaucoup de classes, dont trois premières qui passaient donc le bac de français. Absence d'un mois, et nous étions le cinquième établissement sur la liste d'attente pour demander un remplaçant. La direction a donc demandé à trois profs (dont moi) si nous pouvions les prendre en charge (en étant payées bien sûr). Nous avons toutes acceptées. Perso, ça m'a fait six heure sup' par rapport à mon service d'un coup. De façon générale, je n'aurais pas accepté un truc pareil. Mais le plus important, c'était que ma collègue accepte l'arrêt, ce qu'elle refusait de faire depuis des semaines parce que justement le bac / pas de remplaçant / foutu nombre de textes obligatoires à l'oral. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous avons toutes acceptées collégialement et l'avons prévenue pour la rassurer et qu'elle puisse enfin prendre soin d'elle.
Je suis peut-être naïve, mais j'y vois moins une culture du privé que ce que tout enseignant français vit aujourd'hui : prendre sur lui pour compenser les carences du système.
Pour les absences plus classiques, c'est-à-dire de courte durée, avant le pacte il arrivait de recevoir un mail demandant si on voulait bien prendre la classe à telle heure parce qu'on est dispo et que le collègue est absent, à la place de telle autre heure où on les avait à 8h le jour d'après. Le but est simple : éviter un trou qui engorge la perm, et les élèves peuvent venir à 9h grâce au cours déplacé.
Mon CPE n'a jamais pris de classe en charge, ce qui serait d'ailleurs impossible : il est tout seul pour presque 1500 élèves (ce qui est une pure honte par ailleurs !).
Refaire des EDT ponctuellement (mais nous ne sommes pas là dans un remplacement, puisque l'élève perd l'heure du collègue absent, la tienne n'étant que déplacée), cela peut aussi arriver, notamment en collège où l'adjoint peut avoir l'ensemble des EDT en tête. En lycée, c'est parfois les élèves qui, après avoir appris une absence, demandent le déplacement.
- PrezboGrand Maître
Bon, Mme Oudéa-Castera a fait un discours d'investiture, qu'elle a commencé par un vibrant hommage à son prédécesseur "sur le périmètre éducation nationale".
(J'ai presque de la compassion. Ce qu'elle va se prendre dans la figure sur le terrain va être terrible.)
L’école est une terre de possibles.
— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) January 12, 2024
Le sport est une terre de possibles.
La jeunesse a besoin et envie de ces possibles.
La France des Jeux olympiques et paralympiques doit être plus que jamais cette terre de possibles. pic.twitter.com/hSbicSKQ7M
(J'ai presque de la compassion. Ce qu'elle va se prendre dans la figure sur le terrain va être terrible.)
- Clecle78Bon génie
C'est un genre de progression thématique ...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Prezbo a écrit:Bon, Mme Oudéa-Castera a fait un discours d'investiture, qu'elle a commencé par un vibrant hommage à son prédécesseur "sur le périmètre éducation nationale".L’école est une terre de possibles.
— Amélie Oudéa-Castéra (@AOC1978) January 12, 2024
Le sport est une terre de possibles.
La jeunesse a besoin et envie de ces possibles.
La France des Jeux olympiques et paralympiques doit être plus que jamais cette terre de possibles. pic.twitter.com/hSbicSKQ7M
(J'ai presque de la compassion. Ce qu'elle va se prendre dans la figure sur le terrain va être terrible.)
Rendre le possible possible ? Mais oui, c'est possible !
Je suis conquis : nous allons avoir droit à de TRÈS grands moments !
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
Finalement, ça s’annonce aussi grandiose qu’Aurore Bergé !
- BaldredSage
Elle ne devrait pas recycler les vieux slogans. SNCF aussi c'était possible, et puis finalement...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Baldred a écrit:Elle ne devrait pas recycler les vieux slogans. SNCF aussi c'était possible, et puis finalement...
Ah… les effets de la carte kiwi !
Mais tout de même : est-ce que vous vous rendez compte de la richesse des propos tenus en aussi peu de temps ? Je maintiens que c'est absolument EXCEPTIONNEL et que j'attends de grandes choses dans la suite.
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Si tu vales valeo.
- BaldredSage
epekeina.tes.ousias a écrit:Baldred a écrit:Elle ne devrait pas recycler les vieux slogans. SNCF aussi c'était possible, et puis finalement...
Ah… les effets de la carte kiwi !
Mais tout de même : est-ce que vous vous rendez compte de la richesse des propos tenus en aussi peu de temps ? Je maintiens que c'est absolument EXCEPTIONNEL et que j'attends de grandes choses dans la suite.
Oui, ça fuse....
Ça se voit qu'elle ne sort pas de Stan...
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