- epekeina.tes.ousiasModérateur
Vieux_Mongol a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Pour ma part, je n'exclus absolument que cette dame puisse réellement croire ce qu'elle dit en affirmant avoir fait un choix “de proximité” : il se pourrait qu'elle pense sincèrement que c'est un pur hasard. Exclure a priori que la bêtise (pour parler comme Flaubert) ait une large part dans ce genre de déclaration me semble imprudent.
La traîtrise de l'habitus Mais à ce point ce ne serait pas bien rassurant non plus.
Rassurant, certainement pas. Mais je trouve que c'est plus net et plus précis que de parler sans cesse de “déconnexion” — terme qui, au demeurant, n'a aucun sens et, sur le fond, remplace la “bêtise” en la faisant passer pour une vertu : certains seraient tellement fascinés par des analyses techniques, un mode de vie spécifique, que cela leur ôterait l'usage du bon sens.
En tout cas, je trouve que, pour tenir des propos pareils, il faut manquer singulièrement de lucidité : si l'on avait affaire à quelqu'un pratiquant le double discours et l'hypocrisie, il me semble qu'elle éviterait par dessus tout ce genre de déclaration. C'est quasiment un lapsus du genre : “zut ! j'ai encore oublié que je ne parlais pas à ceux de mon cénacle, mais à la populace.”
Les “excuses” qui suivent sentent le même degré de ce que Pascal appellerait “demi habileté” : « regrette[r] » d’avoir pu « blesser certains enseignants de l’enseignement public », cela dit beaucoup plus qu'il ne serait nécessaire (“certains” et “public”).
Et même faire un clin d'œil, ce n'est pas autre chose qu'une maladresse alors qu'il était tout à fait possible de grossir le problème, en sortant des chiffres pour dire à quel point il y a là une grande cause à défendre, affirmer qu'on va y travailler d'arrache-pied, vous allez voir ce que vous allez voir, etc. Mais laisser percer ses intentions le jour même de sa nomination, c'est manquer de véritable savoir-faire en matière de démagogie — pratique qui exige de ne jamais sortir de l'ambiguïté sous peine de ne le faire qu'à son propre détriment.
_________________
Si tu vales valeo.
- zigmag17Guide spirituel
- HimpyExpert spécialisé
Balthamos a écrit:Laotzi a écrit:De toute façon, il ne faut pas rentrer dans le jeu de de décompte des heures "perdues" de courte durée, qui légitimerait une telle politique : ce n'est pas cela (les quelques formations dans l'année, les quelques absences éventuelles pour maladie...) qui pèse fortement sur la scolarité des élèves, surtout quand on pense au nombre d'heures perdues pour telle ou telle intervention. Ce sont les absences de moyenne ou longue durée qui ne sont pas remplacées.
Exactement. Pour commencer expliquer que les heures perdues de courte durée sont normales pour la plupart (vaut mieux un prof formé qu'un prof non formé, voyages scolaires, sorties pédagogiques, etc.) puis le privé pense la même chose (organisation de voyages scolaires, journées pédagogiques qui banalisent les cours avec moins de scrupule que nous, etc.)
Ce qui pose problème, ce sont les remplacements de longue durée et l'anticipation. Un congé maternité, ça s'anticipe, l'administration ne découvre pas la grossesse le jour du départ, etc. C'est encore une question de postes, de moyens et c'est à mettre en avant.
Puis pour les RDC, on peut aussi proposer d'autres systèmes (avec suffisamment de TZR, ils pourraient s'en occuper. Pourquoi ne pas abaisser la barre des deux semaines ?). On alourdit nos conditions de travail (2HSA non refusables, divers docs administratifs à remplir, divers parcours à prendre en charge, etc.) et en plus on nous demande de faire des remplacements, tout en nous culpabilisant. Ce n'est pas normal et ca en est révoltant
Donc durcir les conditions d'exercice des TZR ?
Pour une discipline à faible horaire moins de 2 semaines c'est ne voir les élèves qu'une fois...
Il ne faudrait pas revenir sur les 48h de délais de prise de fonction.
Sans compte l'etendue des zones de remplacement.
- valleExpert spécialisé
Alors que, pour une absence courte et prévisible (formation, etc.) les solutions "classiques", que la plupart des collègues mettent en œuvre du moment où ils ont des conditions de travail raisonnables, du temps pour préparer les cours, etc., sont bien meilleures : donner du travail à faire, préparer une évaluation surveillée par la vie scolaire, déplacer un cours, etc.Himpy a écrit:Balthamos a écrit:Laotzi a écrit:De toute façon, il ne faut pas rentrer dans le jeu de de décompte des heures "perdues" de courte durée, qui légitimerait une telle politique : ce n'est pas cela (les quelques formations dans l'année, les quelques absences éventuelles pour maladie...) qui pèse fortement sur la scolarité des élèves, surtout quand on pense au nombre d'heures perdues pour telle ou telle intervention. Ce sont les absences de moyenne ou longue durée qui ne sont pas remplacées.
Exactement. Pour commencer expliquer que les heures perdues de courte durée sont normales pour la plupart (vaut mieux un prof formé qu'un prof non formé, voyages scolaires, sorties pédagogiques, etc.) puis le privé pense la même chose (organisation de voyages scolaires, journées pédagogiques qui banalisent les cours avec moins de scrupule que nous, etc.)
Ce qui pose problème, ce sont les remplacements de longue durée et l'anticipation. Un congé maternité, ça s'anticipe, l'administration ne découvre pas la grossesse le jour du départ, etc. C'est encore une question de postes, de moyens et c'est à mettre en avant.
Puis pour les RDC, on peut aussi proposer d'autres systèmes (avec suffisamment de TZR, ils pourraient s'en occuper. Pourquoi ne pas abaisser la barre des deux semaines ?). On alourdit nos conditions de travail (2HSA non refusables, divers docs administratifs à remplir, divers parcours à prendre en charge, etc.) et en plus on nous demande de faire des remplacements, tout en nous culpabilisant. Ce n'est pas normal et ca en est révoltant
Donc durcir les conditions d'exercice des TZR ?
Pour une discipline à faible horaire moins de 2 semaines c'est ne voir les élèves qu'une fois...
Il ne faudrait pas revenir sur les 48h de délais de prise de fonction.
Sans compte l'etendue des zones de remplacement.
En général, personne n'aime ne pas voir les élèves pendant une semaine : il faut tout reprendre, ça déséquilibre les progressions, etc. Mais le ministère agit comme s'il fallait aller contre les enseignants et non leur donner les moyens d'agir normalement.
- InvitéInvité
Himpy a écrit:Balthamos a écrit:Laotzi a écrit:De toute façon, il ne faut pas rentrer dans le jeu de de décompte des heures "perdues" de courte durée, qui légitimerait une telle politique : ce n'est pas cela (les quelques formations dans l'année, les quelques absences éventuelles pour maladie...) qui pèse fortement sur la scolarité des élèves, surtout quand on pense au nombre d'heures perdues pour telle ou telle intervention. Ce sont les absences de moyenne ou longue durée qui ne sont pas remplacées.
Exactement. Pour commencer expliquer que les heures perdues de courte durée sont normales pour la plupart (vaut mieux un prof formé qu'un prof non formé, voyages scolaires, sorties pédagogiques, etc.) puis le privé pense la même chose (organisation de voyages scolaires, journées pédagogiques qui banalisent les cours avec moins de scrupule que nous, etc.)
Ce qui pose problème, ce sont les remplacements de longue durée et l'anticipation. Un congé maternité, ça s'anticipe, l'administration ne découvre pas la grossesse le jour du départ, etc. C'est encore une question de postes, de moyens et c'est à mettre en avant.
Puis pour les RDC, on peut aussi proposer d'autres systèmes (avec suffisamment de TZR, ils pourraient s'en occuper. Pourquoi ne pas abaisser la barre des deux semaines ?). On alourdit nos conditions de travail (2HSA non refusables, divers docs administratifs à remplir, divers parcours à prendre en charge, etc.) et en plus on nous demande de faire des remplacements, tout en nous culpabilisant. Ce n'est pas normal et ca en est révoltant
Donc durcir les conditions d'exercice des TZR ?
Pour une discipline à faible horaire moins de 2 semaines c'est ne voir les élèves qu'une fois...
Il ne faudrait pas revenir sur les 48h de délais de prise de fonction.
Sans compte l'etendue des zones de remplacement.
Je pense que sur ce point c'est la réalité qui a un problème. J'ai été TZR pendant longtemps et si on m'a mis sur plusieurs établissements, parfois de façon impossible c'est bien car il y a une pénurie de personnel. Le privé la résoud en recrutant beaucoup de remplaçants, ils mettent l'accent dessus , parfois avec pas grand chose de plus qu'une L2, mais il y a je crois (à part le salaire) de meilleures conditions car souvent proximité etc. Le public a plus de difficultés car ce sont les titulaires qui le plus souvent remplacent, mais ils manquent à l'appel. Les zones sont immenses. Aussi il y a des inégalités de remplacement selon les territoires. Cela vient aussi du fait que les profs sont absents, ou non. Par exemple il est bien connu que dans le 93 les élèves ont pour certains presque 2ans de retard scolairement. Sans faire de généralité sur le 93 ela vient du fait que les profs sont souvent absents, car les conditions peuvent être très dures.
Je pense que cette histoire de remplacement est un casse tête.
- JacqGuide spirituel
Clecle78 a écrit:De rien !
J'ai la lettre en spoiler pour éviter qu'elle soit reproduite à chacune de nos réponses.
Mais oui, je pensais qu'il était facile de vérifier les propos de la ministre.
Si elle avait tenu ses propos sur mon établissement on pouvait dans la foulée lui sortir le nombre d'heures perdues, le % de remplacement et pour le climat scolaire il y a des indicateurs assez précis.
Il lui restera à dire que maintenant ses enfants ont des amis (ah bon, pas capables d'en avoir ailleurs ?).
Enfin je pense aussi aux collègues et à la direction de l'établissement. C'est sympa comme entrée en matière dans un (sous) ministère.
Pour ses excuses d'avoir blessé "certains" enseignants, c'est gentil aussi. Je pense que tout le monde peut se sentir concerné par ses propos. Je n'ai même pas eu (sauf Covid - 5 jours -) plus de 5 journées d'arrêts maladie en bientôt 24 années d'exercice et justement cela ne me plait pas de me prendre ça dans la figure. Quant à l'exigence des savoirs fondamentaux, la baisse du niveau est orchestrée depuis des années par les responsables de sa majorité. Ce n'est pas moi qui souhaite réduire les heures de cours et donc les contenus.
- InvitéInvité
Je vois mal comment la situation pourrait s'arranger, car il y a de moins en moins de candidats au concours et les chiffres de démission augmentent d'année en année.
- henrietteMédiateur
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- LyoraneNiveau 7
Anouck Rivière a écrit: Le privé la résoud en recrutant beaucoup de remplaçants, ils mettent l'accent dessus , parfois avec pas grand chose de plus qu'une L2, mais il y a je crois (à part le salaire) de meilleures conditions car souvent proximité etc..
Pour apporter un éclairage par un exemple du privé : l'an dernier, on nous a supplié avec trois collègues de prendre en charge les classes d'une collègue absente pendant un mois, de façon bancale mais autant que possible : on était le cinquième établissement du Finistère sur la liste d'attente à chercher un remplaçant en lettres alors qu'il n'y en avait juste pas.
Donc toujours pareil, ça dépend je pense plus des territoires que d'une différence structurelle qui pourrait être généralisée entre privé et public. Pour recruter, faut des postulants, on en revient à ça :/
PS : la DDEC demande une L3, pas L2, pour être contractuel. Après, je ne douterais pas que vu la dèche ambiante, ils puissent parfois faire moins les fines bouches..
- HonchampDoyen
On s'est focalisé que la 1ère partie de la réponse d'Amélie Oudéa-Castéra.
Le 2ème partie dit, en substance, que dans le privé, on a le souci de donner des savoirs, ou quelque chose comme ça.
3ème partie, parlant de son fils "Il est heureux". C'est la partie qui me heurte le plus.
Je suis bien contente que son fils soit heureux à l'école, aucun enfant ne devrait aller à l'école avec la boule au ventre.
Mais est-ce à dire qu'on ne peut pas être un élève heureux dans un établissement public ? Est-ce à ce point la jungle ? Ou bien, est-ce partout la jungle ?
Bref, l'image renvoyée par cette phrase est terrible.
Le 2ème partie dit, en substance, que dans le privé, on a le souci de donner des savoirs, ou quelque chose comme ça.
3ème partie, parlant de son fils "Il est heureux". C'est la partie qui me heurte le plus.
Je suis bien contente que son fils soit heureux à l'école, aucun enfant ne devrait aller à l'école avec la boule au ventre.
Mais est-ce à dire qu'on ne peut pas être un élève heureux dans un établissement public ? Est-ce à ce point la jungle ? Ou bien, est-ce partout la jungle ?
Bref, l'image renvoyée par cette phrase est terrible.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- trompettemarineMonarque
Enaeco a écrit:trompettemarine a écrit:Mais personne ne se demande si l objectif final ne soit pas que tout le système éducatif français devienne privé.
J'avoue que c'est surtout à cela que j'ai pensé.
L'ennui d'un tel système c'est que ça ne résout aucun problème : l'État finance massivement le privé et tant que les pauvres continueront d'aller à l'école, ils plomberont les conditions de travail et les résultats
Oui. Mon propos est caricatural et si cela se fait, ce ne sera pas du jour au lendemain. Mais si l'on regarde la proportion de plus en plus importante de contractuels, qu'il n'y a pas (ou très peu) d'agrégés dans le secondaire privé, que notre président considère que le métier d'enseignant ne doit pas être mené à vie., que plus rien n'assure que notre statut ne soit un jour changé, l'existence du pacte, mon caractère défaitiste imagine le pire.
Tu as tout à fait raison : l'État finance massivement le privé.
Puisque l'Etat veut faire des économies, qu'il cesse de payer les professeurs du privé et que les régions cessent de payer les bâtiments des établissements.
J'ai des collègues dans le privé (et elles acceptent ou sont contraintes d'accepter des cadences de travail infernales), je ne le souhaite pas bien évidemment. C'est un mot d'humeur contre les gouvernements depuis au moins Sarkozy.
Pour le moment, nous sommes condamnés à attendre. On verra bien ce qui nous tombe dessus. Il est trop tôt pour savoir. Mais je crains que le faux-pas de la ministre Oudea sur public vs privé (ou plutôt anti-public) soit peut-être signifiant.
Pardon pour les multiples éditions de mon post : je suis obligée de m'y reprendre maintes fois quand je tape sur un téléphone.
- stiltNiveau 5
Jenny a écrit:Tu n’as pas eu d’open badge ?
https://www.dane.ac-versailles.fr/spip.php?article35
C'est quoi cette merde encore ...
- AscagneGrand sage
Si les absences de moyenne et de longue durée sont l'enjeu prioritaire, le reste est loin d'être secondaire et n'est souvent pas rattrapé. Je sais très bien quelles sont les craintes par rapport à "une telle politique", mais je tique quand je vois que cette crainte finit par cacher l'enjeu, ou lorsque les collègues finissent par croire que le méchant gouvernement leur en veut spécialement dès lors qu'il parle des fameuses heures perdues (pourquoi des guillemets puisqu'elles le sont effectivement en tant qu'heures de cours), oubliant qu'ils protestent eux-mêmes le reste du temps pour que l'éducation nationale soit plus égalitaire. Or, l'inégalité par rapport au privé (par exemple) passe aussi par ce genre de choses. Cela pèse moins bien sûr que d'autres situations - je pense à mes élèves de seconde qui ont manqué trois mois de français en troisième - mais j'ai l'impression d'une forme de légèreté. J'ai fait le décompte de ces heures perdues l'an dernier de mon côté (j'exclus l'arrêt-maladie, je parle des projets/formations/réunions d'une importance non suprême imposées sur des heures de cours) et ce n'était pas rien, même, c'était gênant concernant le français en première.Laotzi a écrit:De toute façon, il ne faut pas rentrer dans le jeu de de décompte des heures "perdues" de courte durée, qui légitimerait une telle politique : ce n'est pas cela (les quelques formations dans l'année, les quelques absences éventuelles pour maladie...) qui pèse fortement sur la scolarité des élèves, surtout quand on pense au nombre d'heures perdues pour telle ou telle intervention. Ce sont les absences de moyenne ou longue durée qui ne sont pas remplacées.
- henrietteMédiateur
Ce n'est pas le sujet ici en tout cas.stilt a écrit:Jenny a écrit:Tu n’as pas eu d’open badge ?
https://www.dane.ac-versailles.fr/spip.php?article35
C'est quoi cette merde encore ...
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- InvitéInvité
Exactement Lyorane, je suis d'accord avec toi. Je pense que Stanislas n'a pas de problème de remplacement mais ça n'a rien à voir avec le fait que c'est un privé. Henri 4 ne doit pas avoir de problème non plus. La vision de la ministre est empirique mais manque de finesse .
Elle relance un débat qui n'en n'est pas un.
Elle relance un débat qui n'en n'est pas un.
- InvitéInvité
Il faut accepter le fait que le métier évolue, et qu'on a besoin de se former, de temps en équipe etc.
De même on parle très peu dans tout cela des CPE. Je trouve que le CPE est essentiel. Dans certains bahuts privés (je parle de haut de gamme) il y a un CPE par...niveau. c'est énorme. Dans le public, un CPE, parfois pour un petit collège... Ce n'est pas assez. Encore une fois je parle des privés haut de gamme dans lesquels ni les gosses ni les profs n'entrent facilement. Mais bon. Après j'ai vu aussi des CPE faire à 3 un travail formidable dans le public . Mais j'ai vu aussi des CPE qui ne sont pas des personnes ressources. On ne dira jamais assez combien ce métier -appelé éducateur dans le privé, je préfère - est important.
De même on parle très peu dans tout cela des CPE. Je trouve que le CPE est essentiel. Dans certains bahuts privés (je parle de haut de gamme) il y a un CPE par...niveau. c'est énorme. Dans le public, un CPE, parfois pour un petit collège... Ce n'est pas assez. Encore une fois je parle des privés haut de gamme dans lesquels ni les gosses ni les profs n'entrent facilement. Mais bon. Après j'ai vu aussi des CPE faire à 3 un travail formidable dans le public . Mais j'ai vu aussi des CPE qui ne sont pas des personnes ressources. On ne dira jamais assez combien ce métier -appelé éducateur dans le privé, je préfère - est important.
- eeNiveau 9
Suis je la seule assez vieille pour me souvenir d'un temps où :
- Le statut avantageux des MI-SE par rapport aux autres jobs d'étudiants permettait d'avoir dans les etablissements des surveillants en maîtrise ou doctorat, aptes à prendre des remplacements de courte durée dans leur établissement, au près d'élèves qu'ils connaissaient déjà?
-Il n'y avait rien de choquant à ce qu'un titulaire remplaçant puisse parfois être payé plusieurs mois dans l'année à ne rien faire, condition pour qu'il y ait toujours des titulaires remplaçants disponibles pour les absences imprévues de plus d'une semaine (les arrêts maladie de moyenne ou longue durée)?
- Le statut avantageux des MI-SE par rapport aux autres jobs d'étudiants permettait d'avoir dans les etablissements des surveillants en maîtrise ou doctorat, aptes à prendre des remplacements de courte durée dans leur établissement, au près d'élèves qu'ils connaissaient déjà?
-Il n'y avait rien de choquant à ce qu'un titulaire remplaçant puisse parfois être payé plusieurs mois dans l'année à ne rien faire, condition pour qu'il y ait toujours des titulaires remplaçants disponibles pour les absences imprévues de plus d'une semaine (les arrêts maladie de moyenne ou longue durée)?
- zigmag17Guide spirituel
ee a écrit:Suis je la seule assez vieille pour me souvenir d'un temps où :
- Le statut avantageux des MI-SE par rapport aux autres jobs d'étudiants permettait d'avoir dans les etablissements des surveillants en maîtrise ou doctorat, aptes à prendre des remplacements de courte durée dans leur établissement, au près d'élèves qu'ils connaissaient déjà?
-Il n'y avait rien de choquant à ce qu'un titulaire remplaçant puisse parfois être payé plusieurs mois dans l'année à ne rien faire, condition pour qu'il y ait toujours des titulaires remplaçants disponibles pour les absences imprévues de plus d'une semaine (les arrêts maladie de moyenne ou longue durée)?
Je m'en souviens
- UntitledNiveau 8
somac a écrit:Je suis étonnée de lire ici que AOC est "libre" de mettre ses enfants dans le privé, à Stanislas, qu'elle en a le droit, que c'est simplement son choix, et qu'elle fait ce qu'elle veut.
Mettre ses enfants dans le privé sera juste lorsque TOUTES les familles pourront mettre leurs enfants "librement" dans des écoles privées, y compris les bien chères (je sais, certaines ne sont pas très chères).
Elle fait ce qu'elle veut certes, mais toutes les familles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent, c'est tout le problème.
Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains ! Ce que je vais dire ne va certainement pas plaire, mais depuis quelques temps, je constate une légère déconnexion chez certains de mes collègues (dans la vraie vie je veux dire, pas nécessairement ici). J'entends des collègues se plaindre de leurs salaires, mais ce que je vois de mes yeux, ce sont des collègues qui ont des grosses bagnoles, des piscines privées et qui partent à l'étranger deux fois par an minimum. Tandis que mes amis qui bossent (au hasard) dans la culture ou dans le social peinent à se payer une nouvelle paire de lunettes quand la leur est cassée. Et je ne parle même pas de la misère sociale dans laquelle végète la grande majorité de mes élèves de LP. Il s'agirait de réaliser l'immense appauvrissement qui est en train de grignoter ce pays, avec tous les drames que cela va entraîner derrière.
Et donc, pour en revenir à la choucroute : oui, la ministre fait bien ce qu'elle veut. Seulement, il n'y a que le jour où toutes les familles de France pourront s'offrir le luxe de faire le même choix que cet argument sera acceptable.
_________________
« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- BalthazaardVénérable
Jacq a écrit:Clecle78 a écrit:De rien !
J'ai la lettre en spoiler pour éviter qu'elle soit reproduite à chacune de nos réponses.
Mais oui, je pensais qu'il était facile de vérifier les propos de la ministre.
Si elle avait tenu ses propos sur mon établissement on pouvait dans la foulée lui sortir le nombre d'heures perdues, le % de remplacement et pour le climat scolaire il y a des indicateurs assez précis.
Il lui restera à dire que maintenant ses enfants ont des amis (ah bon, pas capables d'en avoir ailleurs ?).
Enfin je pense aussi aux collègues et à la direction de l'établissement. C'est sympa comme entrée en matière dans un (sous) ministère.
Pour ses excuses d'avoir blessé "certains" enseignants, c'est gentil aussi. Je pense que tout le monde peut se sentir concerné par ses propos. Je n'ai même pas eu (sauf Covid - 5 jours -) plus de 5 journées d'arrêts maladie en bientôt 24 années d'exercice et justement cela ne me plait pas de me prendre ça dans la figure. Quant à l'exigence des savoirs fondamentaux, la baisse du niveau est orchestrée depuis des années par les responsables de sa majorité. Ce n'est pas moi qui souhaite réduire les heures de cours et donc les contenus.
Je suis quasiment toujours d'accord avec toi mais pour le coup c'est moi qui ne sent choqué par ce genre de propos que l'on voit souvent dans la bouche de nos détracteurs....5 jour..10...un mois? le bon prof est celui qui a minimum d’arrêts? Dans toute activité humaine il y a des abus mais pour moi l'immense majorité est justifiée, certains ont une santé de fer (moi...) et le contrecoup est qu'ils ont pas mal d'énergie et d'activité et son plus enclins aux accidents (moi encore..) et des malheureux cumulent.
C'est vraiment le genre d'argumentation dans laquelle il faut se retenir d'entrer, même si on fait tout pour nous y mener.
- BalthazaardVénérable
Astolphe33 a écrit:Des correspondants à Paris de la presse étrangère commentent l'intéressante déclaration de la ministre Ouda-C. (de l'oudace, encore de l'oudace !). C'est au tout début de l'émission, et ils ne mâchent pas leurs mots (Philip Turle et l'excellente correspondante portugaise, entre autres). Au moins ces journalistes étrangers, eux, n'ont pas la langue liée par l'esprit courtisan qui règne maintenant aussi sur France Info.
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/les-informes-de-france-info/gouvernement-attal-polemique-oudea-castera-elections-a-taiwan-les-informes-de-franceinfo-du-samedi-13-janvier-2024_6284178.html
(J'ai revu la vidéo de la ministre. Au-delà de la nullité politique de cette femme, sa façon de parler est un mélange de niaiserie et de sottise tout à fait remarquable, sans parler de l'impression déjà notée qu'elle réalise un exercice d'orthophonie. Si même une grande bourgeoise du VIe n'est pas capable de s'exprimer avec un minimum de tenue, autant revenir au robot Borne-to-be-alive)
J'ai écouté l'extrait et, en effet les journalistes étrangers ne la manquent pas et argumentent dans le bon sens. Par contre et j'en reviens à ce que j'ai posté, le commentateur français n'insiste que "sur les absences"..du genre c'est maladroit mais elle pose les bonnes questions. Ce que l'on retiendra c'est que les profs français sont trop souvent absents....
- dandelionVénérable
Une de mes filles est scolarisée dans l’enseignement privé parisien, mes nièces également, et il n’est pas vrai que les enseignants y sont remplacés aussi bien que cela. C’est moins visible pour les parents mais il y a des remplacements faits par des personnels qui ne sont pas toujours suffisamment qualifiés. En revenant en France, j’ai cherché un travail d’enseignante et j’ai vu beaucoup d’annonces émises par des établissements prestigieux comme l’école Alsacienne. Le problème du recrutement est partagé par l’ensemble du secteur éducatif. Certaines écoles ont la possibilité de payer les enseignants un peu plus, ce qui doit leur permettre d’attirer des candidats, mais ce n’est pas le cas général.
Le problème n’est pas que ses enfants soient dans l’enseignement privé mais qu’en tant que politicienne sa réaction aux difficultés soit de dire qu’elle a sorti le portefeuille. C’est comme si un ministre disait qu’il ne va pas à l’hôpital public mais à l’hôpital américain car comme cela il est soigné plus rapidement. Elle sous-entend également que l’enseignement public dans les quartiers bourgeois de Paris n’est pas suffisamment bien pour elle. Les meilleurs lycées français sont essentiellement publics et la plupart (tous?) se trouvent dans les quartiers bourgeois des grandes villes. Vu les prix de l’immobilier dans le quartier de la ministre, je doute que les écoles y soient essentiellement fréquentées par de pauvres hères (certes il y a quelques HLM, mais ce n’est pas le 18ème ou le 20ème non plus).
S’il y a une difficulté à Paris, c’est au niveau de l’affectation des élèves en lycée qui se fait suivant un système de points qui amène à des lycées qui sont autant de groupes de niveau. J’ai des collègues qui ont une partie de leur service dans des établissements publics parisiens prestigieux, et je n’ai pas l’impression qu’ils aient quelque chose à envier aux établissements privés, y compris parce que les enseignants agrégés externes sont essentiellement affectés dans le public.
Le problème n’est pas que ses enfants soient dans l’enseignement privé mais qu’en tant que politicienne sa réaction aux difficultés soit de dire qu’elle a sorti le portefeuille. C’est comme si un ministre disait qu’il ne va pas à l’hôpital public mais à l’hôpital américain car comme cela il est soigné plus rapidement. Elle sous-entend également que l’enseignement public dans les quartiers bourgeois de Paris n’est pas suffisamment bien pour elle. Les meilleurs lycées français sont essentiellement publics et la plupart (tous?) se trouvent dans les quartiers bourgeois des grandes villes. Vu les prix de l’immobilier dans le quartier de la ministre, je doute que les écoles y soient essentiellement fréquentées par de pauvres hères (certes il y a quelques HLM, mais ce n’est pas le 18ème ou le 20ème non plus).
S’il y a une difficulté à Paris, c’est au niveau de l’affectation des élèves en lycée qui se fait suivant un système de points qui amène à des lycées qui sont autant de groupes de niveau. J’ai des collègues qui ont une partie de leur service dans des établissements publics parisiens prestigieux, et je n’ai pas l’impression qu’ils aient quelque chose à envier aux établissements privés, y compris parce que les enseignants agrégés externes sont essentiellement affectés dans le public.
- DanskaProphète
Untitled a écrit:somac a écrit:Je suis étonnée de lire ici que AOC est "libre" de mettre ses enfants dans le privé, à Stanislas, qu'elle en a le droit, que c'est simplement son choix, et qu'elle fait ce qu'elle veut.
Mettre ses enfants dans le privé sera juste lorsque TOUTES les familles pourront mettre leurs enfants "librement" dans des écoles privées, y compris les bien chères (je sais, certaines ne sont pas très chères).
Elle fait ce qu'elle veut certes, mais toutes les familles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent, c'est tout le problème.
Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains ! Ce que je vais dire ne va certainement pas plaire, mais depuis quelques temps, je constate une légère déconnexion chez certains de mes collègues (dans la vraie vie je veux dire, pas nécessairement ici). J'entends des collègues se plaindre de leurs salaires, mais ce que je vois de mes yeux, ce sont des collègues qui ont des grosses bagnoles, des piscines privées et qui partent à l'étranger deux fois par an minimum. Tandis que mes amis qui bossent (au hasard) dans la culture ou dans le social peinent à se payer une nouvelle paire de lunettes quand la leur est cassée. Et je ne parle même pas de la misère sociale dans laquelle végète la grande majorité de mes élèves de LP. Il s'agirait de réaliser l'immense appauvrissement qui est en train de grignoter ce pays, avec tous les drames que cela va entraîner derrière.
Je ne comprends pas, tu es en train de dire que les profs ont les moyens de se payer ce que tu décris, ce qui n'est pas le cas de tous, et donc qu'ils n'ont pas à se plaindre de leurs salaires ?
- zigmag17Guide spirituel
Untitled a écrit:somac a écrit:Je suis étonnée de lire ici que AOC est "libre" de mettre ses enfants dans le privé, à Stanislas, qu'elle en a le droit, que c'est simplement son choix, et qu'elle fait ce qu'elle veut.
Mettre ses enfants dans le privé sera juste lorsque TOUTES les familles pourront mettre leurs enfants "librement" dans des écoles privées, y compris les bien chères (je sais, certaines ne sont pas très chères).
Elle fait ce qu'elle veut certes, mais toutes les familles ne peuvent pas faire ce qu'elles veulent, c'est tout le problème.
Merci de remettre un peu les pendules à l'heure à certains ! Ce que je vais dire ne va certainement pas plaire, mais depuis quelques temps, je constate une légère déconnexion chez certains de mes collègues (dans la vraie vie je veux dire, pas nécessairement ici). J'entends des collègues se plaindre de leurs salaires, mais ce que je vois de mes yeux, ce sont des collègues qui ont des grosses bagnoles, des piscines privées et qui partent à l'étranger deux fois par an minimum. Tandis que mes amis qui bossent (au hasard) dans la culture ou dans le social peinent à se payer une nouvelle paire de lunettes quand la leur est cassée. Et je ne parle même pas de la misère sociale dans laquelle végète la grande majorité de mes élèves de LP. Il s'agirait de réaliser l'immense appauvrissement qui est en train de grignoter ce pays, avec tous les drames que cela va entraîner derrière.
Et donc, pour en revenir à la choucroute : oui, la ministre fait bien ce qu'elle veut. Seulement, il n'y a que le jour où toutes les familles de France pourront s'offrir le luxe de faire le même choix que cet argument sera acceptable.
Tu sais que parmi nous il y a des gens qui vivent chichement, nous n'avons pas tous le même salaire et pas tous non plus un 2e salaire qui entre dans le foyer tous les mois.
Merci de ne pas généraliser .
Je sais très bien, pour travailler avec des élèves de classes sociales défavorisées, que certains d'entre eux ont un seul repas par jour et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Je trouve indécent de se plaindre quand comme tu le dis on a tout le confort matériel plus le superflu. Mais ce confort devrait nous être possible à nous tous cadres A, et puis la misère du monde telle qu'elle existe ne m'empêche pas de considérer que je suis sous-payée ( je précise que je ne fais pas partie des gens dont tu as cité tous les éléments de confort).
On peut-être professeur et question revenus avoir l'impression d'être un intermittent du spectacle parfois...
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